Jean-Pascal Van Ypersele

OA - Liste

2022

Parfois surnommé « troisième pôle », ou « château d'eau de l'Asie », le centre du plateau tibétain constitue la troisième plus grande réserve de glace après l'Antarctique et l'Arctique. Mais à cause du réchauffement climatique, des chercheurs prévoient un changement de situation radical dans les années à venir.

2021

On les appelle les "tipping points" ; les points de rupture. A partir d'eux, le climat change de manière radicale et irréversible. Des événements considérés comme des points de rupture sont la fonte des glace rapide au Groenland, qui fait monter le niveau des eaux, le fait que la forêt amazonienne rejette plus de CO2 qu'elle n'en absorbe, et les canicules en Sibérie qui ont fait fondre le sol gelé (pergélisol), ce qui a fait relâcher d'énormes quantités de méthane dans l'air. Un effondrement du Gulf Stream serait également un point de rupture absolument catastrophique.

2020

La fonte de la calotte glaciaire du Groenland va causer une augmentation du niveau des mers plus importante au XXIe siècle que lors d'aucun autre siècle depuis 12.000 ans, même si le réchauffement de la planète est contenu, selon une étude publiée mercredi. Cette étude parue dans la revue Nature, basée sur des échantillons de glace et des modèles, reconstruit pour la première fois l'histoire de la fonte des glaces de cette calotte pendant tout l'Holocène, époque géologique commencée il y a 11.700 ans.
En juin dernier, l'expédition Unu Mondo prenait le large vers le Groenland. A son bord, deux skippeurs, deux caméramans, un photographe et, surtout, Michaël Fonder, un chercheur de l'ULiège chargé d'une mission autant ambitieuse qu'exceptionnelle: réceptionner et installer trois stations météo sur le territoire glacé.
Parue cet été, une nouvelle étude confirme l’accélération de la fonte de la calotte glaciaire de l’île-continent de l'Arctique, sous l’effet de la hausse globale des températures terrestres. Une tendance qui pourrait s'avérer irréversible?
Des températures qui dépassent rarement les O°, des vents violents quasi permanents qui balaient des massifs rocheux à peine recouverts de glace. Bienvenue au sud-est du Groenland. C’est dans cette contrée inhospitalière qu’une équipe de chercheurs de l’ULiège a, pourtant, imaginé construire un hub énergétique à l’avenir, c’est-à-dire une zone de production d’énergie à partir de dizaines de milliers d’éoliennes.
Une masse de glace de 113km2 vient de se détacher de la plus grande plate-forme de glace de l’Arctique, située au Groenland. La conséquence directe, estiment les chercheurs, des températures anormalement chaudes essuyées dans la région au cours de ces dernières semaines.
Une masse de glace de 113 km2, soit près de deux fois la surface de Manhattan, vient de se détacher du plus grand glacier existant encore dans l’Arctique, le glacier 79 N.
Des échantillons de glace antarctique ont récemment été analysés avec une précision sans précédent, permettant de mieux comprendre la variabilité naturelle du CO2 à l’échelle séculaire. En particulier, en période interglaciaire. Ces mesures permettent entre autres de mieux contextualiser l’ampleur de la perturbation climatique en cours. Les résultats ont été publiés le 21 août dernier dans la revue Science.
Le réchauffement climatique a provoqué la fonte de quelque 28 billions (soit 28.000 milliards) de tonnes de glace entre 1994 et 2017, selon une étude britannique relayée par le journal The Guardian. L'analyse des images satellites révèlent une baisse significative de la quantité de glace dans les pôles Nord et Sud, les glaciers et les hautes montagnes, expliquent les scientifiques, qui se disent "inquiets".
Une étude parue dans la revue « Nature » constate que la fonte des glaciers groenlandais s’accélère. Les chutes de neige ne parviennent plus à contrebalancer les pertes de glace de l’immense territoire arctique.
En ces temps de canicule, c'est une information qui pourrait donner... froid dans le dos : la fonte de la calotte glaciaire du Groenland aurait atteint un point de non-retour. C'est une étude publiée sur le site Nature Communications Earth and Environnement qui tire la sonnette d'alarme : tous les efforts entrepris n'empêcheraient pas la fonte des glaciers et leur disparition totale. Nous avons essayé d'y voir plus clair.
Des données satellitaires montrent que les glaciers du Groenland ont atteint le point de non-retour. Concrètement, ces derniers ont tellement rétréci que même si le réchauffement climatique devait s’arrêter aujourd’hui, ils continueraient de rétrécir.
En ce mois d'août, une petite expédition française du nom d'Unu Mondo – qui se donne pour but d'étudier les effets du réchauffement climatique et la fonte de la banquise – se trouve au sud du Groenland. Elle va en remonter la côte ouest pour se diriger ensuite vers le Canada, empruntant le fameux passage du Nord-Ouest.
À cette période de l’année, la température autour de Khatanga, en Sibérie, tourne habituellement autour de 0 °C en journée. L’année 2020 a battu tous les records. Le 22 mai, il a fait jusqu’à 25 °C dans ce village du nord de la Sibérie, soit 13 °C de plus que lors du précédent record. D’autres villes russes situées dans le cercle polaire arctique sont dans une situation similaire. Le 9 juin 2020, la température a ainsi atteint 30 °C à Nizhnyaya Pesha. « Je suis né en Sibérie et j’y ai vécu pendant soixante ans, a déclaré le journaliste Serguei Zubchuk au Siberian Times. Je ne me rappelle d’aucun printemps semblable à celui-là. »