Jean-Pascal Van Ypersele

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2025

A Tokyo, la nouvelle première ministre japonaise, Sanae Takaichi, a déclaré vouloir ouvrir « un nouvel âge d’or » des relations nippo-américaines lors de la visite de Donald Trump alors que les deux pays ont scellé une alliance pour lutter contre la domination chinoise sur les terres rares.
Dans cette bataille où s’affrontent la Chine, les États-Unis et l’Europe, chacun fourbit ses armes. Pékin menace de limiter l’approvisionnement. Donald Trump tente de s’assurer des approvisionnements alternatifs quand l’Europe parie sur le dialogue et le recyclage.
Automobile, défense, aérospatial, énergie, chimie… toutes les filières technologiques occidentales s’alarment des nouvelles restrictions imposées par Pékin à l’exportation de ces minerais stratégiques.
L’annonce a été faite, dimanche, par le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent. Donald Trump avait menacé d’infliger des droits supplémentaires de 100 % à partir du 1ᵉʳ novembre si la Chine imposait des contrôles globaux sur les exportations de terres rares.
La Commission européenne juge d’une extrême gravité les conséquences industrielles des sévères contrôles à l’exportation que Pékin a mis en place sur les métaux rares. Elle est prête à riposter avec son instrument anti-coercition, jusqu’ici jamais utilisé.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé ce samedi 25 octobre à utiliser l’expérience du précédent plan stratégique européen pour se passer des énergies fossiles russes.
Le système de licences, mis en place par la Chine dans le secteur des terres rares, pourrait avoir de lourdes conséquences pour l'Europe et les USA.
Les discours sur la transition sont des leurres : celle-ci n’a pas été amorcée, explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Au lieu de « fantasmer sur un monde zéro carbone en 2050 », il faudrait une décroissance matérielle.
La Chine vient de redéfinir les règles du jeu mondial. Elle impose désormais une licence obligatoire pour tout produit contenant plus de 0,1 % de terres rares d’origine chinoise, même s’il est transformé ou revendu à l’étranger. Or, elle contrôle : - 60 % de l’extraction et 90 % du raffinage mondiaux, - une part croissante de la transformation en aval (aimants, batteries, etc.). Résultat : une dépendance inédite pour les industries de la défense, de la tech et de l’énergie.
Le président américain riposte à la décision de Pékin d’instaurer de nouveaux contrôles sur l’exportation des technologies liées à l’extraction et la production des terres rares.