Laurent Testot

OA - Liste

2024

La capitale indienne, surpeuplée, ne parvient plus à alimenter tous les quartiers, notamment les bidonvilles, à travers son réseau délabré. Le commerce informel de la distribution d’eau par camions-citernes explose.
Le glaciologue français basé en Suisse Jérôme Chappellaz a reçu ce 10 juin la prestigieuse médaille de la Belgica, décernée par l’Académie des Sciences de Belgique, pour récompenser le travail de chercheurs dans les régions polaires. Jérôme Chappellaz est aussi l’initiateur du projet Ice Memory qui échantillonne les glaciers avant qu’ils ne soient réduits à néant par le changement climatique. Entretien.
Le mois de mai a connu des températures records à la surface des océans. C’est le quatorzième mois consécutif à être le plus chaud de l’histoire pour ce paramètre, selon les données Copernicus publiées ce jeudi. L’océan arrive-t-il à ses limites dans l’absorption de l’excès de chaleur émises par les activités humaines ? Les scientifiques se posent la question. Les dommages sur Terre et dans la mer sont en tout cas déjà multiples.
”La Mehaigne, en Hesbaye, sillonne une région à forte densité agricole, loin des hauts lieux de l’industrie chimique ou pharmaceutique. Or, parmi les 23 échantillons européens, c’est la troisième rivière la plus contaminée au TFA”, dénonce l’association Nature et Progrès qui a mené une enquête exploratoire. Le TFA est un Pfas (ou "polluant éternel") oublié des législations et de la surveillance de l’eau, selon plusieurs associations européennes.
La transition écologique peut parfois se faire au détriment des communautés marginalisées. Toute démarche d’action climatique doit donc prendre en compte les enjeux d’équité et de justice.
Climat L’été 2023 dans l’hémisphère nord a pulvérisé les records.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.
Alors que la COP 28 vient de conclure ses travaux et que le GIEC entame un nouveau cycle, les émissions de gaz à effet de serre demeurent au centre des débats sur les changements climatiques. Diverses zones riches en carbone organique, telles que le pergélisol ou les tourbières, sont affectées par les changements climatiques et contribuent à des émissions qui s'ajoutent à celles des combustibles fossiles. Afin de mieux appréhender les enjeux mondiaux liés à ces phénomènes, nous avons interviewé la Pre Sophie Opfergelt, géologue et maître de recherches FNRS à l'UCLouvain (Institut ELI), à propos de ses travaux sur le pergélisol en Alaska. Nous avons ensuite abordé le thème des tourbières tropicales avec le Pr Suspense Averti Ifo, enseignant-chercheur à ’Université Marien N'Gouab (Brazzaville, République du Congo). En fin de Lettre, l’agenda reprend des événements liés aux changements climatiques et aux activités du GIEC.
L’objectif est de “garantir que toute exploitation minière des fonds marins soit effectuée de manière responsable”, selon le gouvernement fédéral.
Elle travaille à l'interface du monde minéral et du monde vivant. Les travaux de recherche de Sophie Opfergelt, Chercheuse qualifié FNRS à l’Earth and Life Institute de l’UCL, portent sur les réactions à la surface de la terre entre l’eau et les minéraux qui composent les roches. Ces réactions n’échappent pas aux changements liés au réchauffement climatique. Sophie Opfergelt tente de quantifier l’influence des facteurs extérieurs et d’évaluer l’impact de ceux-ci sur les cycles des éléments qui interviennent dans ces réactions. Spécialiste du permafrost ou pergélisol (sol gelé en permanence) elle revient d'une expédition et nous explique concrètement ce qui s'y déroule en ce moment...
Les maladies causées par les perturbateurs endocriniens augmentent, alertent les signataires de cette tribune. À l’occasion de la Journée européenne des hormones, ils appellent à intensifier la lutte et les mesures de prévention. Trente et une ! Selon les résultats de l’étude PEPS’PE publiés par Santé publique France fin décembre 2023, les perturbateurs endocriniens — ces substances chimiques susceptibles d’induire des effets délétères sur un organisme et/ou ses descendants —, seraient impliqués dans pas (...)
Le rapport a été réalisé par le tout nouveau Cerac ou Centre de l’évaluation des risques climatiques et environnementaux en Belgique. Celui-ci a été créé par le gouvernement fédéral en réaction aux inondations de 2021.
Les scientifiques ont constaté “un véritable saut en termes d’anomalies de température mondiale entre 2022 et 2023”. Au-delà des concentrations de gaz à effet de serre records dans l’atmosphère et divers facteurs liés à la variabilité du climat, une petite partie de cet excès de chaleur n’est toujours pas expliquée. À quoi s’attendre alors pour 2024 ?
Le Dr en sciences sportives Sébastien Racinais, membre de la Commission médicale et scientifique du CIO, explique les diverses mesures prises pour les athlètes et le public aux JO de Paris.
À Cadenet, village du Vaucluse, des habitant·es ont réfléchi ensemble, durant plusieurs mois, à leurs aspirations pour une alimentation désirable. Leur convention citoyenne locale a débouché sur la création (…)
Le sixième rapport du GIEC met l'accent sur les aspects sociaux et notamment ceux liés à la demande dans l'atténuation du changement climatique. Pourtant, malgré les efforts déployés pour soutenir la transition vers une consommation plus durable, les changements nécessaires ne se sont pas concrétisés. Cela peut s'expliquer par le fait que les solutions proposées reposent sur des hypothèses sur ce qui est "social" qui ne sont pas cohérentes avec les connaissances en sciences sociales. L’intervention reviendra sur les contributions que peuvent apporter les sciences sociales à la question des changements qui sont en jeu dans l’urgence climatique.
Dans un long article paru dans le quotidien britannique The Guardian, le journaliste Clayton Page Aldern, auteur d’un ouvrage intitulé The Weight of Nature : How a Changing Climate Changes Our Minds, Brains and Bodies (à paraître le 9 avril), détaille les conséquences insoupçonnées de la surchauffe planétaire sur notre cerveau. On l’a lu pour vous.
L’Antarctique est-il proche d’un point de bascule, ce seuil menant à terme à une fonte massive et rapide, en raison du réchauffement climatique ? Ce scénario s’est en tout cas produit il y a 8000 ans, selon une nouvelle étude. Celle-ci “met en lumière la rapidité avec laquelle la glace de l’Antarctique pourrait fondre si les températures continuent de monter en flèche”, avertissent ses auteurs.
Envoyer un mail, "scroller" sur son smartphone, faire du télétravail. Les technologies numériques sont devenues omniprésentes dans nos vies. Souvent, dans l'imaginaire collectif, nous avons l'impression que la dématérialisation est positive pour l'environnement. Moins de papier, moins d'arbres coupés.
Les Livres de Philosophie: Gabriel Perez, Florian Massip : A la fin du monde, il fera beau. Essai sur l'inaction climatique. À défaut d’une mobilisation générale contre les dérèglements climatiques, c’est bien le mot d’ordre du néolibéralisme mondial qui s’impose désormais : celui de l’adaptation. Devant cet avenir apocalyptique surgit l’énigme de l’inaction climatique : pourquoi ne se passe-t-il rien, ou si peu, au regard de la catastrophe annoncée ?
Le Maroc entame sa sixième année de sécheresse consécutive. Pour faire face à un problème devenu structurel, le royaume a annoncé une série de mesures. Sans remettre en cause son modèle agricole, devenu gourmand en eau.
Les récentes classifications du nucléaire comme énergie verte ou alternative préfigurant ladite « transition écologique » [1] par les instances européennes ou la conférence de Dubaï, nécessitent que l’on y revienne sérieusement… Le gigantesque plan de relance français également. D’autre part, la guerre entre un état qui possède l’arme nucléaire et un autre qui a six centrales sur son sol réactualise toutes les formes de désastres inhérentes à son existence depuis 1945. C’est l’objet du texte suivant en dix-huit thèses, que de revenir sur l’essence du nucléaire afin d’en proposer une théorie critique.
Plusieurs organisations environnementales (European Environnemental Bureau, Chemsec et Bond Beter Leefmilieu) ont prélevé le sang de personnalités politiques afin d'y tester la présence de Pfas et d’attirer l’attention sur la problématique des substances perfluorées.
Au 1er siècle de notre ère, le philosophe romain Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca) observe le début de la désintégration de l’Empire romain. Ce processus ne s’achèvera que quelques siècles plus tard mais il était déjà évident pour ceux qui étaient prêts à regarder au-delà de la surface de l’Empire encore puissant.
La pollution plastique est partout, dans l'eau, les crevettes, nos maisons, et nos organismes. « Aucun être vivant n'a les outils biologiques pour digérer ce plastique, le dégrader complètement », alerte la chercheuse Nathalie Gontard. Mais des alternatives existent. Interview.
Ce mardi 9 janvier, le parlement norvégien s'est prononcé en faveur de la prospection minière de ses fonds marins, en vue d'une éventuelle exploitation commerciale qui fera l'objet d'un second vote. Ce qui ferait du pays nordique le premier à se lancer dans cette industrie hautement controversée.

2023

Après une nuit blanche et quelques heures de prolongation, les Parties sont finalement parvenues à un accord de compromis à Dubaï. Le texte d'accord prévoit une transition hors des énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
La COP28 est une mascarade que les scientifiques refusent de cautionner. Les scientifiques en rébellion ont tenu à Bordeaux une contre-COP.
La 28e édition de la Conférence des Parties sur les changements climatiques s’ouvre aujourd’hui aux Émirats arabes...
Dans ce deuxième épisode de la saison 2 on a pu échanger quant à l'avenir de notre planète avec Sophie Szopa et Jean-Marc Jancovici.
Les gouvernements prévoient de produire environ 110 % de plus de combustibles fossiles en 2030 que le niveau qui serait compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5°C, et 69 % de plus que ce qui serait compatible avec une hausse de 2°C, selon un rapport de l’Onu.
Notre pays devrait être plus stratégique dans la gestion de cette ressource cruciale mais encore trop perçue comme gratuite, selon l’Onu.
Selon une analyse des Nations unies, le sable est extrait des milieux marins et côtiers en si grande quantité que nous sommes dangereusement proches des limites du taux de reconstitution naturelle nécessaire au maintien des écosystèmes.
La biodiversité est constituée par la diversité des organismes vivants. Les chercheuses et chercheurs en biologie étudient par exemple les espèces en les identifiant, en les comparant, en les dénombrant. En s’intéressant à une espèce particulière, les scientifiques du vivant peuvent aussi identifier, comparer, et dénombrer les formes génétiques différentes qui la constituent. La discipline de la génétique des populations analyse ainsi les variations génétiques à l’intérieur d’une population et entre les populations d’une même espèce, dans le cadre de la biologie évolutive.
Trois chercheuses belges sont actuellement en Alaska pour étudier le permafrost. Cette couche, normalement gelée en permanence, l’est de moins en moins. La géologue, Sophie Opfergelt, professeure à la faculté des bioingénieurs de l’UCLouvain, coordonne cette expédition.
Julien aide les individus et les organisations à mieux comprendre les grandes mutations du monde. il interview des experts en économie, écologie, philosophie, géopolitique, sociologie, etc... dans le but de décrypter le enjeux de manière systémique. Allons-nous mieux comprendre le monde dans cette vidéo ? c'est ce que nous allons tenter de faire...
Le Parlement européen a approuvé mercredi la révision de la directive sur la qualité de l’air. Elle fixe des valeurs limites pour plusieurs polluants et des objectifs plus stricts à respecter d’ici 2035, ce qui rapprocherait les règles européennes des recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Ce week-end, le Parti du travail de Belgique (La Gauche), le Mouvement Réformateur (Renew), le parti Démocra
Climatologues, biologistes et océanographes ont fait leur part. Il est temps de faire entrer psychologues et neuroscientifiques dans la danse, défend en substance le « Giec du comportement », dont le premier rapport est dans les cartons. Mais l’approche de cet organisme, qui évalue les leviers de transformation de nos faits et gestes au nom de l’urgence écologique, pose question. Un article issu du dernier numéro d’Usbek & Rica.
Il n’y a pas de combat plus rude, plus incertain et plus inégal que celui qui doit être mené aujourd’hui pour nous sortir de ce régime anthropologique productif et destructeur. Par Aliènor Bertrand, philosophe, chargée de recherche au CNRS
Véronique Bergen est née en 1962 à Bruxelles. Ancienne de l’école Decroly et docteure en philosophie, elle publie depuis 30 ans. Sa bibliographie, même sélective, compte plus de soixante titres de romans, de nouvelles, d'essais, de poèmes et de critiques d’art. "J’admire sa capacité de travail, ses choix sans réserve, son engagement dans une vie où il n’y a que l’écriture au poste de commande", nous confie Gilles Collard, philosophe également issu de l’ULB et coordinateur du Master en création littéraire à La Cambre.
Une centaine de revues médicales du monde entier, dont les plus prestigieuses, ont lancé jeudi un appel à agir d’urgence pour éliminer les armes nucléaires, évoquant la menace d’une famine nucléaire. Comment une telle famine pourrait-elle se produire et quelles seraient ses conséquences ? Explications.
L’exploitation minière des fonds marins, ou « Deep Sea Mining », est une industrie naissante qui menace notre plus grand puits de carbone et de biodiversité au monde : l’océan profond.
Dans l’est de la RDC, à la lisière d’un parc naturel dévasté par le braconnage et la déforestation, médecins, vétérinaires et environnementalistes s’allient pour prévenir le risque de voir émerger un nouveau pathogène de la faune sauvage, sur le mode du Covid-19. Médecins du Monde et Vétérinaires sans frontières, deux ONGs belges et leurs partenaires congolais, misent sur la formule “Une seule santé” pour éviter l’émergence d’une telle pandémie. Reportage.
Le projet est soumis au conseil des ministres ce 14 juillet. "Nécessaire mais pas suffisant".
Wat als een land dammen bouwt voor eigen watergebruik en er daardoor in de buurlanden meer droogte, sociale onrust en conflicten zijn? ‘Als landen hun watergebruik optimaliseren en beter samenwerken,’ stelt milieuwetenschapster Sophie De Bruin, ‘wordt het risico op conflict in stroomgebieden minder groot.’
"Feu le vieux monde" de Sophie Vandeveugle, Tournaisienne de 24 ans, est un remarquable premier roman qui veut secouer les consciences. Entretien.
Quel impact va avoir la destruction du barrage ukrainien Kakhovka sur l'environnement?
Des chercheurs ont établi les seuils planétaires "sûrs et justes". La plupart sont déjà franchis.
En 2017, le comité des États membres de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), qui évalue et régule les produits chimiques, a identifié officiellement le bisphénol A comme perturbateur endocrinien. Cette substance faisait déjà l’objet de plusieurs interdictions en France. Les industriels commercialisant les produits concernés ont donc dû la remplacer par des substances chimiques possédant les mêmes fonctions technologiques.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a critiqué la décroissance lors d’une conférence organisée à Berlin lundi et a rejoint les appels à une pause règlementaire sur les contraintes environnementales du président français Emmanuel Macron afin d’éviter de surcharger les entreprises.
Comment lutte-t-on aujourd'hui pour l'écologie ? Quelles relations ces luttes entretiennent-elles avec les autres luttes sociales ? Un nouvel ouvrage de la collection Puf/vie des idées étudie les évolutions récentes de ces luttes et leurs liens avec les autres mobilisations sociales. Cet essai constitue l'introduction de l'ouvrage Mobilisations écologiques, paru dans la collection Puf/Vie des idées en mai 2023. De tradition plus récente que les autres luttes sociales, les mobilisations écologiques (...)
Des juristes font des propositions pour améliorer la gouvernance climatique en Belgique, décriée par les institutions nationales et internationales.
Ce TCE anachronique, est un obstacle à la lutte contre le réchauffement climatique. Favorisant les plaintes en arbitrage venant de multinationales et de fonds d’investissement, il dissuade les États de prendre des mesures d’intérêt public en matière d’énergie renouvelable.
Selon une étude de l’ONG One, une telle taxe dans les pays du G20 rapporterait de 162 à 270 milliards par an, selon le taux retenu. Mais son application à l’échelle européenne en est toujours au stade de l’intention.
Philippe Gachon, professeur en hydroclimatologie à l’Université du Québec à Montréal, qui travaille en étroite collaboration avec les services canadiens des feux de forêt, décrit les causes et les conséquences des incendies dévastateurs qui sont en cours dans la province de l’Alberta.
Roman. « L’aube s’ouvrit sur un ciel de fumée. La ville, entourée de collines qui la regardaient, semblait bien frêle là-dessous, presque prise en étau, et n’avait plus pour horizon que ce ciel anthracite qui, à mesure que se levait un soleil de feu, s’orangeait. »
La plupart des start-up françaises de l’IA ont pour le moment peu investi le monde politique, mais proposent déjà des services aux collectivités locales.
Chercheur et professeur à l’ULB, Pierre Coheur est finaliste du prix Frontiers Planet. Il a été sélectionné pour ses recherches sur l’ammoniac, au cœur de l’actualité.
Critique du catastrophisme et appel à rejeter la gestion technocratique et citoyenne des nuisances. On n’en finira pas avec les nuisances sans se débarrasser de la société qui les produit, la société industrielle. Bien que les exemples du texte soient un peu datés, ses arguments n’ont pas pris une ride : à l’ère du « mouvement climat », la neutralisation de l’écologie par les technologistes va bon train.
Le manque de neige en hiver et les températures estivales élevées ont entraîné une perte record de glace des glaciers des Alpes en 2022, selon les données du Copernicus Climate Change Service (C3S), publiées ce jeudi. Les jours à haut stress thermique sont en croissance également.
Un vent de fronde souffle sur les bancs de l'université. 'OGM à tout prix', 'gros retard', 'cours dépassés' : des...
Peut-on concevoir une pensée écologique qui soit aussi une philosophie de la puissance, ne se résumant ni à sa célébration prométhéenne, ni à son déni ascétique ? Si la vie est volonté de puissance, alors il s’agit de chercher à dégager les conditions auxquelles l’accroissement de la puissance peut aussi prendre la forme d’un retour vers la terre. En quête d’une telle philosophie, ce livre chemine en compagnie de Nietzsche. Car il est peut-être encore temps de répondre à ce mystérieux appel de Zarathoustra : « Que le surhumain soit le sens de la terre ! »
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.
La Commission européenne a présenté mercredi son plan pour éliminer l’écoblanchiment des étiquettes et des publicités, avec des sanctions “dissuasives”.
Pour le climatologue liégeois Xavier Fettweis, ce n’est malheureusement pas ce nouveau rapport du Giec “qui fera bouger les choses mais le changement climatique lui-même et ses catastrophes…”
Le dernier consensus scientifique sur les changements climatiques a été publié ce lundi après-midi par les experts des Nations unies. Que dit ce nouveau rapport du Giec ? Le point en quatre chiffres.
Philippe Bihouix, centralien, directeur général de l'Arep, filiale de la SNCF, a popularisé la démarche lowtech. Il explique en quoi elle est, selon lui, incontournable dans la marche vers la sobriété.
Les discussions entre les nombreux acteurs utilisant la forêt wallonne, qui ont duré près d’un an, sont désormais clôturées. Ces négociations ont débouché sur 74 propositions présentées ce mardi. Elles doivent inspirer la gestion de la forêt de demain en Wallonie.
Le récent procès contre le géant sucrier, suite à la rupture d'une digue de son implantation du Nord de la France, est considéré historique à plus d’un titre.
Le philosophe Christopher Gill relève que le domaine de ce qui dépend de nous s’est accru considérablement avec l’industrialisation et la technologie modernes. Cet état de fait rend plus urgent que jamais le souci de « vivre selon la nature » en prenant soin des autres et en étendant le cercle de notre attention au monde. Actualisation de la pensée stoïcienne, de nos modes de vie à l’empreinte carbone.  
Courant philosophique particulièrement populaire dans la Silicon Valley, le long-termisme propose d'intégrer dans notre présent les « intérêts » des générations futures - y compris celles qui ne verront pas le jour avant des milliers d’années. Portrait-robot d’une nébuleuse qui, derrière ses bonnes intentions, dissimule une obsession pour la perpétuation de l’espèce humaine... quel qu'en soit le prix.
La fonte des calottes glaciaires due au réchauffement climatique pourrait affecter le mouvement des plaques tectoniques et, par conséquent, causer plus de tremblements de terre, de tsunamis et d’éruptions volcaniques.
Alors que l’accélération des modes de vie nous déconnecte de notre environnement immédiat, le philosophe Hartmut Rosa appelle à une pédagogie de la résonance qui transforme la relation au monde.
Le trou dans la couche d'ozone devrait se résorber d'ici quarante ans au-dessus de l’Antarctique, et dès 2040 dans le reste du monde. Il avait été créé par la pollution humaine, particulièrement les chlorofluorocarbures (CFC) autrefois émis par de nombreux réfrigérateurs. Mais un protocole international a permis leur élimination. Une victoire qu’on pourrait répliquer au climat ? Réponse avec Sophie Godin-Beekmann, directrice de recherche au CNRS et présidente de la Commission internationale sur l’ozone.
Une étude parue dans Nature démontrent le rôle significatif des rivières dans le bilan carbone mondial. Elles émettent plus deux milliards de tonnes de CO2 par an, contre dix milliards pour les énergies fossiles. Comment est-ce possible ? Explications avec Pierre Regnier, de la faculté des Sciences de l'ULB.
Des activistes appellent ce mardi le ministre de la mer du Nord Vincent Van Quickenborne à rejoindre le moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, dont ils craignent qu’elle mette en danger cet écosystème. Les défenseurs du "deep sea mining" arguent que ces métaux sont essentiels pour les technologies énergétiques propres.
New Delhi a lancé une mission de plus de 460 millions d’euros pour développer l’exploitation minière en eaux profondes.

2022

La biodiversité n’avait encore jamais été aussi haut dans l’agenda des gouvernements que ces derniers jours à Montréal. Même si la Cop 15 n’a pas encore eu l’attrait d’un sommet climat pour les politiques - seuls les ministres de l’Environnement étaient présents au Canada, mais aucun chef d’État… - la question de la protection des espèces et des écosystèmes est sortie du purgatoire où elle demeurait depuis la première Cop consacrée à cet enjeu en 1994.
Professeur de sociologie à l’Université de l’Oregon et rédacteur en chef de la prestigieuse revue théorique américaine Monthly Review, John Bellamy Foster a révolutionné l’écosocialisme, il y a vingt ans, grâce à un livre fondamental, Marx’s Ecology[2]. Ce livre a lancé une deuxième série de recherches écosocialistes qui a réfuté toutes sortes de préjugés sur l’œuvre de Karl Marx, et il est en passe de fournir de solides fondements théoriques à un socialisme écologique pour notre époque.
La célèbre primatologue britannique Jane Goodall était de passage en Belgique. Nous l’avons rencontrée pour évoquer la crise de la biodiversité, son travail de conservation des grands singes avec le Jane Goodall Institute, et ses découvertes sur les chimpanzés.
Au Canada, de plus en plus de réserves naturelles sont gérées par des communautés indigènes, en collaboration avec des scientifiques formés selon les canons occidentaux. Entretien avec la chercheuse et éducatrice inuite Shirley Tagalik, qui voit dans ces espaces où s’échangent les savoirs un levier important de lutte contre le changement climatique.
Comme la plupart des domaines de notre vie, le secteur des soins de santé génère une importante pollution et nécessite lui aussi des adaptations. Parmi les coûts environnementaux des hôpitaux figurent la consommation d’énergie (chauffage, climatisation, etc.), la fabrication des médicaments, la production de déchets, le gaspillage alimentaire, le transport des patients, des professionnels et des marchandises, la production de gaz anesthésiques, les rejets dans l’eau (médicaments, produits antiseptiques et désinfectants, etc). Le point avec Virginie Hess, Raconteuse de Nature, dans "La Grande Forme".
Soils are known to be an enormous reservoir of carbon and represent an important and dynamic part of the global carbon cycle. However, this reservoir is under constant threat due to a combination of issues, including mismanagement, climate change and intensive agricultural production which has led to depletion of soil organic carbon. Understanding and fostering soil carbon sequestration reviews the wealth of research on important aspects of soil carbon sequestration, including its potential in mitigating and adapting to climate change and improving global food security. The collection explores our understanding of carbon sequestration in soils, detailing the mechanisms and abiotic factors that can affect the process, as well as the socioeconomic, legal and policy issues that can arise as a result of this use. In its extensive exploration of soil carbon cycling and capture, the book highlights how an informed understanding of carbon sequestration in a variety of soil types can contribute to achieving a more su
Sécheresse et terrorisme contraignent à la migration une part croissante de la population. La compétition pour l’accès à l’eau s’intensifie.
Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue, membre du Haut conseil pour le climat, revient pour CNRS Le Journal sur le concept de sobriété, ses objectifs et ses verrous.
Le sous-continent est l’une des régions du monde les plus vulnérables face au réchauffement. Selon une étude du Centre pour la science et l’environnement, sur les 273 premiers jours de l’année, 241 ont été marqués par un événement climatique extrême.
Vingt-quatre degrés dans le centre du pays, et peut-être 25°C en Campine. C’est que l’institut royal météorologique prévoit pour ce samedi, le 29 octobre. Les températures devraient donc battre le record journalier, puisque le 29 octobre le plus chaud s’est produit en 2005 avec 22,0°C à Uccle. “On serait donc samedi 11°C au-dessus des normales des maxima de saison qui se situent à 13°C pour un 29 octobre.” Et aujourd’hui, il devrait faire 23°C à 15 heures en région bruxelloise. Le précédent record, datant de 1913, était de 21,1°C… “Pour dimanche et lundi, nous prévoyons encore des maxima extrêmement doux dimanche, de l’ordre de 21°C et en légère baisse lundi (environ 19°C)”, relève Pascal Mormal, de l’IRM.
La croissance des villes est devenue insoutenable : le secteur de la construction est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre et engloutit des quantités énormes de ressources, pendant que l’étalement urbain dévore les sols naturels et agricoles.
Le philosophe Dominique Bourg et l’économiste Emmanuel Hache débattent de l’importance cruciale des politiques énergétiques et des mesures imaginables pour garantir l’habitabilité de la Terre.
Face à la crise écologique, certains mettent en accusation la science et la technique. D’autres pensent au contraire qu’il nous faudrait davantage de science et de technique pour lutter contre le réchauffement climatique. Entre technophobie et rêves d’apprenti sorcier, n’existe-t-il pas une troisième voie ?
Pour le philosophe Baptiste Morizot, auteur de Manières d’être vivant, le recours massif à la technique ne résoudra pas la crise écologique. Il plaide pour une éducation de notre sensibilité au vivant et une multiplication des expériences locales et concrètes, tout en n’hésitant pas à mettre sa pensée en actes.
Du silence à l’horizon, la Charte du Verstohlen entend préserver et « soigner » une série de lieux vulnérables et de biens communs. Cynthia Fleury, qui l’a corédigée avec le designer Antoine Fenoglio, nous dit « ce qui ne peut être volé ».
The State of Climate Action 2022 report analyzed progress across 40 indicators of action needed by 2030 and 2050 to limit warming to 1.5 degrees C, everything from increasing renewable energy uptake to halting deforestation to shifting to more sustainable diets. We found that none of the 40 indicators assessed are on track to achieve 2030 targets.
les institutions politiques modernes sont en crise et semblent incapables de répondre à la catastrophe écologique. En partant de différentes luttes menées à travers le monde, les auteurs font apparaître d’autres manières de faire politique depuis les milieux de vie. Prenant acte des critiques décoloniales et écoféministes, ils dessinent les contours d’une cosmopolitique qui tienne compte des différentes manières d’habiter la Terre. Sophie Gosselin · David Gé Bartoli 24 octobre 2022
Après les Tournesols de Van Gogh, c’est au tour des Meules de Claude Monet d’avoir reçu leur ration de purée de pommes de terre, dimanche, dans un musée allemand. Mais pourquoi les militants écologistes s’en prennent-ils à l’art ? Explications.
Gael Giraud publie aux éditions du Seuil un ouvrage intitulé: Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’anthropocène. Cette somme issue de sa thèse traverse de nombreux domaines allant de l’exégèse biblique à la patristique, de la théologie contemporaine à la philosophie du droit, de l’économie à l’anthropologie. Elle revient sur les figures de Thomas d’Aquin, de Baruch Spinoza ou du jésuite allemand Karl Rahner. Elle nous mène aussi sur des territoires plus inattendus allant des Variations Goldberg de Bach interprétées par Glenn Gould jusqu’aux Vélib’ parisiens…
Bruno Latour a le grand mérite d’avoir introduit en sciences sociales et philosophie les apports récents des sciences naturelles sur le fonctionnement du vivant, les questions écologiques et les questions fondamentales que cela pose. Je cherche à comprendre comment il reprend des découvertes scientifiques, que je connais bien par ailleurs, et comment il les reformule en questions philosophiques, de sciences sociales et dernièrement de politique.
Bruno Latour est mort le 9 octobre. Philosophe et sociologue, il a renouvelé la pensée écologique en plaidant pour le retour des « non-humains » en politique.
L’influent philosophe français est décédé ce week-end. Il s’était fait critique de la pensée qui sépare nature et culture. Et de la sécession des classes dirigeantes.
La crise écologique que nous traversons a profondément transformé notre rapport à la nature, au point qu’aux yeux de certains la notion et le mot même de nature seraient devenus inadéquats pour penser la place de l’homme dans le monde à l’ère de l’anthropocène. L’écologie nous invite à nous défaire de l’anthropocentrisme dont notre culture, et notamment la représentation du paysage et l’expression du sentiment de la nature auraient été porteuses.
Les déploiements de la 5G et d’autres technologies numériques progressent au détriment des mesures de sobriété nécessaires face au changement climatique, déplorent les auteurs de cette tribune.
Words matter. It’s vital terms like ‘crisis’ and ‘calamity’ don’t become rhetorical devices devoid of real content as we argue about what climate action to take.
Alors que les ministres européens de l’Énergie se retrouvent ce vendredi à Prague pour débattre des propositions de la Commission, l’ONG plaide pour que davantage de grandes entreprises soient mises à contribution.
Alors que la Cop 27 débutera dans tout juste deux mois, l’objectif de l’accord de Paris consistant à maintenir la hausse des températures mondiales sous les 1,5 °C semble toujours éloigné, en particulier dans l’économie.
Malgré les nouveaux outils de la finance dite «verte», les acteurs du secteur, en Suisse, participent activement au chaos climatique. Une finance helvétique qualifiée de «fossile et écocide» par le festival Alternatiba, qui a lieu cette semaine à Genève. Parmi les invités de la manifestation, Lucie Pinson, fondatrice de l’ONG Reclaim Finance
Climate change affects the Arctic and sub-Arctic regions by exposing previously frozen permafrost to thaw, unlocking soil nutrients, changing hydrological processes, and boosting plant growth. As a result, sub-Arctic tundra is subject to a shrub expansion, called “shrubification”, at the expense of sedge species. Depending on the intrinsic foliar properties of these plant species, changes in foliar mineral element fluxes with shrubification in the context of permafrost degradation may influence topsoil mineral element composition. Despite the potential implications of changes in topsoil mineral element concentrations for the fate of organic carbon, this remains poorly quantified. Here, we investigate vegetation foliar and topsoil mineral element composition (Si, K, Ca, P, Mn, Zn, Cu, Mo, V) across a natural gradient of permafrost degradation at a typical sub-Arctic tundra at Eight Mile Lake (Alaska, USA). Results show that foliar mineral element concentrations are higher (up to 9 times; Si, K, Mo for all spec
Le projet liégeois Katabata vise à implanter des dizaines de milliers d’éoliennes au sud du Groenland. Afin de profiter de la constance des vents catabatiques. Les nouvelles mesures de vent qui ont été réalisées sur place sont encourageantes.
« Qui peut encore croire, après la crise du Covid, et au cœur de la sécheresse qui nous oppresse, au développement matériel mondial constant et sans limite ? », interroge Sophie Jassogne, collaboratrice scientifique à l’Institut de recherche Santé et Société de l’UCLouvain.
Dans ce seizième épisode, mon invitée est Professeure Sophie Opfergelt. Elle m’a emmené dans le grand nord à la découverte du permafrost. Nous avons parlé de notre budget CO2 et de l’impact du permafrost sur celui-ci. Pas de bonnes nouvelles en perspective. Sophie Opfergelt a une license en géologie de la faculté des sciences à l’UCLouvain. Elle a ensuite travaillé en exploitation minière et a enchainé avec une thèse de doctorat en tant qu’aspirante du FNRS mais cette fois en faculté de bioingéniérie. Elle a fait un postdoc à oxford en science de la terre. Depuis 2014, elle est chercheure qualifiée du FNRS et elle a récemment obtenu un financement prestigieux: une ERC Starting Grant pour le projet WeThaw dont on parle dans le podcast.
Dans ce seizième épisode, mon invitée est Professeure Sophie Opfergelt. Elle m’a emmené dans le grand nord à la découverte du permafrost. Nous avons parlé de notre budget CO2 et de l’impact du permafrost sur celui-ci. Pas de bonnes nouvelles en perspective. Sophie Opfergelt a une license en géologie de la faculté des sciences à l’UCLouvain. Elle a ensuite travaillé en exploitation minière et a enchainé avec une thèse de doctorat en tant qu’aspirante du FNRS mais cette fois en faculté de bioingéniérie. Elle a fait un postdoc à oxford en science de la terre. Depuis 2014, elle est chercheure qualifiée du FNRS et elle a récemment obtenu un financement prestigieux: une ERC Starting Grant pour le projet WeThaw dont on parle dans le podcast.
Mardi 26 juillet, le Fonds monétaire international a abaissé sa prévision de croissance mondiale pour 2022 à 3,2%, tout en jugeant les perspectives économiques «de plus en plus sombres et incertaines».
L’an dernier, le nombre de phoques échoués et retrouvés morts sur le littoral belge a doublé, passant à 100 en 2021 contre une moyenne de 44 au cours de la période 2018-2020. Nos 65 kilomètres de côtes sont donc des endroits que les spécialistes des mammifères marins observent tout particulièrement. Ce matin, Sophie Brems interrogeait à ce sujet Thierry Jauniaux, vétérinaire à l’ULiège et expert de la question.
Il appartient à une série de rencontres avec des philosophes, écologues, artistes, etc... qui propose un état de l’art des réflexions sur le sauvage.
Accentuant les contradictions de notre monde, la pandémie de COVID-19 a suscité de vives polémiques dans le champ intellectuel, surtout à gauche. Dans ce contexte, la pensée de Michel Foucault a suscité des usages particulièrement divergents. Cet article revient sur ces polémiques, en montrant comment le philosophe peut, parmi d’autres, nous aider à sortir de certaines impasses contemporaines.
L’anthroposophie est une source majeure et première de cette pensée et les imposteurs, de Rahbi à « Kokopelli », puisent directement leurs idées et rhétoriques dans ce bourbier. À celles et ceux qui font encore trop souvent référence à ces mouvements et qui pensent encore que Steiner était avant tout un humaniste, nous conseillons vivement la lecture de cet article.
Vers un nouveau paradigmeLa modernité s’est caractérisée par une sorte d’extraction de l’homme, de son organisation sociale, de ses fins, de la nature, raval...
Sophie Dubuisson-Quellier est sociologue, directrice adjointe du Centre de sociologie des organisations et membre du Haut conseil pour le climat, organisme chargé d’apporter un éclairage indépendant sur la politique du Gouvernement en matière de climat.
Nous vivons ici l'impact du réchauffement climatique en 2022 comme on l'a vu pendant les inondations de juillet 2021", estime le climatologue de l'ULiège Xavier Fettweis, concepteur du MAR, un modèle régional du climat pour la Belgique, qui prévoit par exemple pour samedi à Liège, près de 35 °C, soit environ 10 °C au-dessus des moyennes saisonnières. Et il n'est pas surpris : "Pour la Belgique, des températures maximums à environ 35 °C mi-juin est en plein en accord avec ce que MAR prévoit pour cette décennie. MAR prévoit un climat plus ensoleillé en été, avec des températures maximums qui s'emballent."
La hausse des prix de l'énergie emporte l'Europe dans un cycle inflationniste qui ne devrait pas se tarir à cause d'un phénomène plus structurel, que l'économiste, membre du directoire de la BCE, Isabel Schnabel, appelle la « greenflation ». Il s'agit des coûts entraînés par la transition énergétique et écologique.
Tom Peyre-Costa, porte-parole du Conseil norvégien pour les réfugiés, revient sur le classement annuel des « dix crises les plus négligées » publié par l’ONG. Pour la première fois, elles sont toutes situées en Afrique.
Pour le président de l’Observatoire des inégalités, Louis Maurin, la définition de différents niveaux de richesse permettrait d’échapper à la focalisation démagogique sur les 1% les plus aisés.
Conduit par Gaëlle Vicherd, Jean-Marc Cerino et Philippe Roux pour la revue De(s)générations, cet important entretien avec Jérôme Baschet a été publié en deux parties – sous le titre « Pour rendre l’inacceptable inacceptable » – dans ses livraisons d’octobre 2021 (n° 34, « Matières finies, coopérations infinies ») et de décembre 2021 (n° 35, « Attaquer l’attaque »).
Avec environ 300 substances détenant au niveau européen une approbation valable pour la France, les produits phytopharmaceutiques, plus communément appelés « pesticides », sont largement utilisés pour protéger les cultures des organismes vivants nuisibles.
l pousse autant sur les écorces des arbres que sur les vieilles pierres ou les trottoirs. Balade naturaliste en Seine-et-Marne à la découverte du lichen, un excellent indicateur de la qualité de l’air et des changements environnementaux.
La frontière planétaire du cycle de l'eau douce vient d’être franchie. Elle est la sixième de neuf limites. Ce modèle, développé par 26 scientifiques en 2009, détermine des seuils à ne pas dépasser au risque de déstabiliser gravement l’équilibre du système terrestre.
Températures et précipitations record, sécheresses, incendies… 2021 a été l’année des extrêmes en Europe, selon le nouvel "État du climat" du programme Copernicus. Qui souligne que les émissions de gaz à effet de serre montent toujours.
Diamant Palace, jour 1308. Avec Philippe Descola (anthropologue) et Rachel Devresse (activiste, zadiste) Au 1308e jour d'occupation du Diamant Palace, notre radio pirate questionne le concept de nature. Celui-ci n'a pas toujours existé et n'existe toujours pas dans l'ensemble des sociétés humaines. En Occident, il en dit beaucoup sur notre représentation du monde et la place que nous nous donnons parmi les autres espèces vivantes. Qu'est-ce que l'anthropocentrisme ? Pourquoi les villes modernes sont-elles "la fin des mondes" ? Y a-t-il des points communs entre les Achuars d'Amazonie et les zadistes d'Europe occidentale ? Jouer à Dieu nous rendra-t-il immortels ?
"Il y a l'illusion largement entretenue que le conflit ukrainien est responsable de cette hausse des prix des denrées alimentaires", relève-t-il. "Mais il n'a fait qu'accélérer une crise en préparation depuis longtemps et dont la cause principale est la hausse de prix de l'énergie", pointe-t-il.
Les crises successives - covid, énergie, guerre en Ukraine... - entraînent une augmentation de la précarité dans la société. Céline Nieuwenhuys (Fédération des Services Sociaux) pointe la mauvaise réponse du monde politique.
Selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation, le panier moyen avait augmenté en mars de 12,6 % après le déclenchement de la guerre en Ukraine, et la hausse dépassait les 33 % sur un an. Pour les pays les plus pauvres, c’est la famine qui menace.
En instaurant le primat de la notion de flux, la pensée logistique a rationalisé notre monde. Aujourd’hui, depuis les montagnes de colis dans les entrepôts Amazon jusqu’aux files de supermarché et aux patients dans les hôpitaux, tout est affaire de flux à gérer et à optimiser.
Le gouvernement fédéral a décidé d'expulser 21 personnes accréditées comme diplomates russes auprès de l'ambassade de Russie à Bruxelles ou du consulat général à Anvers, pour leur implication dans des opérations d'espionnage et d'influence menaçant la sécurité du pays, a annoncé mardi la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès.
Crise médiatique. Depuis plusieurs semaines, alors que les alertes du Giec passent toujours à la trappe des télévisions, radios et autres titres de presse écrite, des centaines de citoyen·es se mobilisent pour interpeller les médias sur leur manque de traitement du climat et du vivant. Voici un panorama de leurs revendications.
Ce serait la première étape vers un monde plus respectueux de chacun, et même… moins dangereux.
Dirigé par Laurence Allard, Alexandre Monnin et Nicolas Nova, l’ouvrage collectif Écologies du smartphone. Sur les traces de l’extraction et au-delà (éd. Le Bord de l’eau), en librairie ce vendredi 18 mars, est une invitation à « décoloniser » cet objet iconique de notre époque et à inventer une nouvelle culture mobile respectueuse des limites planétaires.
Les trois grandes agences de notation classent la dette publique russe en catégorie « C », dernière étape avant le défaut. Le 16 mars prochain, la Russie doit verser 117 millions de dollars de coupons sur des obligations en dollars. Mais la banque centrale contrôle les capitaux pour limiter les sorties de devises. Et Vladimir Poutine a signé un décret autorisant à rembourser les créanciers étrangers en roubles.
Alors que la guerre sévit, et que ses moyens techniques recèlent un potentiel destructeur inédit, existe-t-il, pour nous qui n’y pouvons rien, une voie en dehors du fatalisme ?
Le vocable « écoanxiété » a récemment fait son entrée dans le discours médiatique, celui des mouvements sociaux et au sein des milieux éducatifs. Si le milieu de la recherche n'est pas en reste, trop peu d'écrits, particulièrement en français, se sont penchés sur le phénomène que le terme « écoanxiété » tente de saisir et sa prise en compte en éducation. En vue de contribuer à combler cet écart, cet article mobilise des perspectives ancrées en psychologie et en sociologie critique, fondées sur une recension d’écrits et les résultats d’une recherche empirique exploratoire. Il a pour objectifs 1) de clarifier les contours de cette notion, 2) d’exposer certaines stratégies de régulation de l’écoanxiété et les enjeux qui y sont associés, et 3) de fournir des pistes de réflexion pour l’intervention en éducation relative à l’environnement (ERE).
Dans "Primauté du vivant. Essai sur le pensable" co-écrit avec Sophie Swaton , Dominique Bourg nous invite à repenser notre relation à la nature et au vivant pour ne plus les considérer comme "une matière première à transformer".
Une nouvelle avancée dans la recherche sur la fusion nucléaire, qui imite ce qui se passe à l'intérieur de notre Soleil, a été annoncée aujourd'hui au Royaume-Uni.
La demande de lithium explose partout dans le monde, et cela ne fait que commencer. En Europe, l’inquiétude grandit : en aura-t-on suffisamment pour alimenter la production de batteries des voitures électriques ? Faut-il relancer l’activité minière ? Plongée dans les futurs possibles d’un métal qui concentre les convoitises.
Le développement du libre-échange, du fret et même des « mobilités » urbaines : tous ces phénomènes ont bouleversé nos manières de nous déplacer, de nous approvisionner et de travailler. Mais sont-ils sans conséquence sur nos manières de penser ? Le sociologue Mathieu Quet estime pour sa part que la logistique s’est immiscée jusqu’à l’intérieur de nos mentalités...
«Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver», chantait Gilles Vigneault. Mais qu’adviendra-t-il de ce pays si les lacs ne peuvent plus geler? Il faudra faire le deuil des hivers qu’on a connus, ce qui ne sera pas sans conséquence sur notre santé mentale.
Élément indispensable à toute vie mais pouvant avoir des conséquences désastreuses sur les écosystèmes, le phosphore a participé à l’essor de l’agriculture industrielle de l’après-guerre en étant utilisé massivement dans les engrais de synthèse. Alors que la demande mondiale en roches phosphatées n’a jamais été aussi forte, les craintes sur le caractère plus ou moins durable de cette ressource amènent à reconsidérer les usages que nous en faisons.
Le philosophe Olivier Remaud donne une autre perspective sur les icebergs dans son dernier livre Penser comme un iceberg (Actes Sud). Son travail sur ce qui se révèle être bien plus que des simples blocs de glace à la dérive, conduit à repenser ce qu’est le vivant et les différentes échelles d’interactions existantes dans la nature entre les écosystèmes et ceux qui les habitent.

2021

Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres, Léna Balaud et Antoine Chopot,
Telle qu’elle a été formulée par les philosophes des Lumières, l’idée de progrès supposait que l’on configure le futur à l’avance de façon crédible et attractive, en effet. Crédible ? Car le progrès se distingue de l’utopie : il ne s’agit pas d’inventer ou de rêver un nouvel univers et de nouveaux modes de vie si ceux-ci ne sont pas accessibles.
À l’heure où Rolls-Royce se prépare à construire des mini-centrales moins coûteuses et où le président Emmanuel Macron annonce l’arrivée de nouveaux réacteurs en France, le chercheur Vincent Mignerot explique pourquoi le nucléaire n’est pas une solution au réchauffement climatique.
Dans cette conférence, Aurélien Barrau, astrophysicien au CNRS et docteur en philosophie, dresse le bilan de notre civilisation actuelle et de la catastrophe qui est à nos portes. Au-delà du constat, qu'il faut avoir le courage de regarder en face, il propose des voies d'évolution possibles pour dépasser notre immobilisme suicidaire.
Les communes avec un haut taux de vaccination sont celles où l’incidence de cas est la plus forte. L’épidémiologiste Marius Gilbert explique cette apparente contradiction par la baisse d’efficacité des vaccins dans le temps et la multiplication des contacts chez les personnes vaccinées.
Éco-anxiété, pathologie ou bon sens ? - 36.9°Tous les reportages de 36.9°: De plus en plus de jeunes souffrent d’’éco-anxiété, une nouvelle forme d’angoisse liée à la crise climatique. Des psychothérapeutes réfléchissent à de nouvelles prises en charge pour cette pathologie, qui rappelle le traumatisme des victimes de violence ou d’accident. Un reportage d'Alain Orange et de Sophie Gabus
(Belga) Des chercheurs et chercheuses de l'UCLouvain mènent une mission en Suède depuis la mi-septembre pour observer les changements du permafrost, ce sol perpétuellement gelé qui recouvre environ un quart de l'hémisphère nord et dont la fonte fait craindre aux scientifiques l'émission de gaz à effet de serre supplémentaires.
Le terme "écocide" vient du grec οἶκος, qui signifie "maison" ou "habitat" et du latin occidere, qui veut dire "tuer". Littéralement, l'écocide signifie donc "tuer la mai- son". Le dictionnaire Larousse définit le terme comme un acte de "destruction totale d'un milieu naturel".
A Abisko, dans l’extrême-nord suédois, le sol est déjà quasiment recouvert de neige en ce mois de novembre. Mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est mauvais signe pour le climat. Car sous la neige, le sol est dégelé depuis l’été. "Ce que vous voyez qui est blanc, c’est en fait des zones d’accumulation de neige liées à un effondrement du sol à cause du dégel en profondeur", explique Sophie Opfergelt, chercheuse FNRS et professeure à l’Institut Earth and Life de l’UCLouvain, actuellement en mission d’observation dans la station d’Abisko.
A Abisko, dans l’extrême-nord suédois, le sol est déjà quasiment recouvert de neige en ce mois de novembre. Mais...
La question à présent est de savoir si cette promesse est véritable tenable. On va y répondre avec Cathy Clerbaux, professeur en sciences de l’atmosphère et du climat à l’ULB, est l’invité de Sophie Brems ce mercredi sur la Première.
Nouveaux adhérents, label bio, circuits courts... Réunies le 2 octobre à Marseille, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) ont dressé le bilan de leurs vingt années d’existence en France.
Version longue de mon intervention aux (f)estives 2021 de la décroissance dont le thème général était nos relations avec la nature. J’essaie de montrer comment une responsabilité envers la nature n’est absolument pas incompatible avec une défense humaniste de la décroissance.
En un an, le gaz naturel a vu sa valeur grimper de 40%. Quant à l’électricité, elle augmente de plus de 20%. Une croissance qui risque de faire mal au portefeuille des citoyens, mais pas que. Elle devrait également avoir un impact désastreux sur les finances publiques. Les villes et communes consacrent en effet une partie importante de leur budget aux dépenses énergétiques.