Laurent Testot

OA - Liste

2024

Des milliers de départs de feu ont eu lieu depuis le début de l’année dans cette importante zone humide, dans le centre-ouest du Brésil. ONG et autorités craignent que la saison sèche, qui vient à peine de débuter, ne donne lieu à des incendies encore plus importants qu’en 2020.
La transition vers une gestion plus durable et inclusive nécessite l’implication de toutes les parties prenantes mais aussi du débat, du temps et de la formation. Une chronique de Bruno Gemenne; sustainability Manager HEC Liège, École de gestion de l’Université de Liège.
Op de 28ste klimaattop beloofde voorzitter Al-Jaber in zijn toespraak na het klimaatakkoord vol trots “een betere toekomst voor de mensheid en de planeet”. Opvallend is dat hij hier mens en planeet apart benoemd. Deze scheiding tussen ‘natuur’ en ‘mens’ op COP28 is kenmerkend voor het antropocentrisme, een denkwijze waarin de mens centraal staat. Deze ideologie domineert niet alleen het taalgebruik van de klimaattop, maar ook dat van de media. In zijn boek ‘We Have Never Been Modern’ legt de bekende denker Bruno Latour, een socioloog, antropoloog en filosoof, uit wat de gevolgen zijn van deze loskoppeling: het geeft de mens de mogelijkheid om boven de natuur uit te stijgen, deze te beheersen en te manipuleren.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Bruno Colmant, docteur et professeur d'économie, membre de l'académie royale de Belgique. 88 livres à son actif. Il nous fait le plaisir de revenir sur notre chaîne pour nous partager son point de vue sur l'explosion des différents programmes d'I.A. disponible pour les citoyens et les entreprises. Il considère au vu de leurs rapides évolution qu'on es entrain de vivre une nouvelle révolution plus conséquente encore que la révolution industrielle de 1850. Nous abordons les enjeux humains et le lien inévitable avec l'écologie.

2023

Le Massachusetts Institute of Technology définie l'IA comme la capacité des ordinateurs à imiter les fonctions cognitives humaines telles que l'apprentissage et la résolution de problèmes, en utilisant les mathématiques et la logique pour simuler le processus de raisonnement qui aide les humains à apprendre de nouvelles informations et à prendre des décisions. L'IA générative, comme ChatGPT, est mentionnée comme étant énergivore, tant pendant l'entraînement que lors de l'inférence. La puissance de calcul nécessaire à l'IA contribue à une consommation électrique importante et à des émissions de CO2 à grande échelle. Les chercheurs comparent le coût énergétique de l'inférence et de l'entraînement, soulignant que ce dernier a un impact environnemental beaucoup plus important.
Économiste et professeur à l’UCLouvain et à l’ULB, Bruno Colmant était l’invité du “Café sans filtre” de Maxime Binet ce lundi 30 octobre 2023 sur LN 24 et LN Radio.
Nous approchons du bicentenaire de la Belgique. C’est une étape majeure pour un Royaume qui a navigué à travers les siècles avec une stabilité constitutionnelle inébranlable.
Le journal l’Indépendant à Narbonne a révélé le 2 août 2023 qu’ « une erreur a entraîné le 5 juillet un hélicoptère à larguer 2 000 litres provenant d’un bassin d’évaporation du site d’Orano Malvési de Narbonne ». L’incident s’est produit dans le cadre des opérations de lutte contre un incendie à Montredon-des-Corbières. Un hélicoptère bombardier d’eau basé à Carcassonne a en effet « effectué un ravitaillement en eau dans les bassins de décantation de la société Orano…/…Un équipage de pompiers a été impacté par un largage…“. Le journal précise que la source de ce message, émane de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion de Crise (DGSCGC) au ministère de l’Intérieur.
Paris est la capitale européenne la plus mortelle en cas de canicule. Une situation qui s’explique par le phénomène d’îlot de chaleur urbain et des logements peu adaptés aux fortes températures.
Dans quelques dizaines d’années, le coût du vieillissement de la population représentera près du tiers du PIB. Si le système de pensions doit être changé, cela ne doit pas signifier qu’on gomme les fondements du système actuel. Au contraire : il faut les renforcer.
Mémoire présenté au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie dans le cadre de la Consultation sur l'encadrement et le développement des énergies propres au Québec
A l'initiative des Joyeux résistants, le projet "quelques bières avec..." poursuit l'objectif d'aborder le vaste domaine de la transition ou du basculement, ...
Profitons de l’été pour apprendre, lire, réfléchir. Longtemps et intensément. Lisons les changements sociétaux et sociaux. Engageons-nous.
Si l’été est le moment du recul et de la réflexion, je suis, en vérité, pétrifié. Nous sommes face à des défis environnementaux existentiels, dont les conséquences sociales, économiques, migratoires et militaires sont d’une envergure qui nous dépasse. Cette réalité se conjugue à une anxiété sociale, qui reflète la dualisation croissante de la société. Car, ne l’oublions pas, bon pays, mauvais pays développé, la part de la population qui est sous le seuil de pauvreté dépasse 25 %. Et c’est honteusement un problème de riches, puisque 10 % de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté.
Pourquoi la monnaie s'appelle-t-elle la monnaie? Et qu'est-elle devenue pour nous aujourd'hui? Petit cours de mythologie et d'histoire.
"La décroissance, ça veut dire être moins bien soigné, ça veut dire se déplacer moins, ça veut dire une qualité de transport moins bonne et ça veut dire moins de prospérité pour nos enfants", a dénoncé le ministre de l'Économie.
Nous pénétrons dans un monde où la volatilité sociétale s’amplifie à mesure que la mondialisation physique et informationnelle s’intensifie
Le biologiste français Bruno David, invité dans l'émission Tout un monde, fait part de ses espoirs pour la protection de la biodiversité. Il déplore cependant une méconnaissance générale du vivant et une forme d'immobilisme en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Logement, mobilité, nourriture, énergie… Pour satisfaire la demande, 180 milliards de tonnes de matières premières, soit 3 fois la quantité de ressources actuelles, seront nécessaires à l’horizon 2050.
L'avènement de l'IA est bien plus qu'une simple révolution technologique, c'est une menace pour la valeur même du travail et de la cognition humaine.
Les résultats du premier trimestre sont dans la même dynamique que les résultats record de 2022, avec une demande forte pour cet été et des tarifs qui s'envolent.
Face à l’ampleur des crises écologique et énergétique, de la montée des inégalités sociales, la sobriété est désormais inévitable. L’idée, pourtant, n’est pas neuve : de l’éthique personnelle promue par les philosophes antiques à la tempérance comme vertu théologale chrétienne, l’histoire de la sobriété plonge loin ses racines dans les sociétés de subsistance. Mais qu’en est-il dans nos sociétés d’abondance récente désormais sous contrainte écologique ? Pour Bruno Villalba, il manque encore à la sobriété de devenir politique. Loin de consister simplement en l’élargissement d’une éthique personnelle, les politiques de sobriété impliquent de réviser en profondeur les conditions de bien-être de notre société matérialiste et hédoniste. Faire le choix de la sobriété, c’est aussi assumer ses conséquences. Mais sommes-nous réellement prêts à renoncer à un imaginaire de l’abondance, de la consommation généralisée, de l’extension du pouvoir d’achat, et à adapter notre liberté aux limites planétaires ?
Les EMMERDEMENTS COMMENCENT…
Un économiste orthodoxe bien médiatisé depuis toujours a fait (fin 2022) un virage à 180° : « Le capitalisme néolibéral n’est plus compatible avec le défi climatique. Chaque jour me rend plus inquiet, car nous sommes devant les silences qui précèdent les grands périls. Une planification étatique est indispensable. » On (il) en parle sur tous les médias. Un ex. parmi d’autres : https://www.lalibre.be/.../le-capitalisme-neoliberal.../ La conférence proprement dite (45 minutes), lors de notre AG annuelle le 18-03-23, commence à la 6ème minute, et est suivie d'un échange de Q/R. Bruno Colmant est Economiste, membre de l'Académie Royale de Belgique, professeur au sein de trois universités, ex- membre du Management Committee de la Bourse de New York (NYSE), ex-CEO de ING, ex-CEO de la Bourse de Bruxelles, ex-Chef de Cabinet du Min. des Finances, auteur de 87 ouvrages dont le dernier (en 2023) - Un brûlante inquiétude-, signe d’un virage important, appelle à des changements profonds de notre modèle économique. htt
𝐁𝐫𝐮𝐧𝐨 𝐂𝐨𝐥𝐦𝐚𝐧𝐭 n’est pas le premier venu : intellectuel de haut vol, doté d’une culture impressionnante, il est l’auteur de plus de 80 ouvrages et une myriade d’articles, économiques principalement. Pour son pedigree, trop long à développer ici, je vous renvoie vers votre moteur de recherche favori, sachez tout de même qu’il est économiste, fiscaliste, chargé de cours dans plusieurs universités, qu’il a travaillé pour plusieurs banques et a même présidé la bourse de Bruxelles (en plein crash de 2008). J’avoue que pendant longtemps, je ne me suis guère intéressé à sa pensée ...
Comme les températures sont « de saison », on parle moins d’écologie en Belgique, et on parle à peine de la France qui va devoir rationner l’eau.
Nous ne pouvons plus dissocier, ainsi que je l’ai erronément cru trop longtemps, l’économie et l’écologie, car l’âpreté de la consommation et de l’enrichissement entraîne un saccage de la nature. Ceci n’est pas encore intégré dans les marchés financiers dont les rendements exigés et l’horizon de temps semblent incompatibles avec les limites planétaires.
Si l’économie politique1 s’est depuis longtemps efforcée d’expliquer l’extraordinaire plasticité et l’impressionnante résilience de l’économie capitaliste face aux crises, et l’anthropologie culturelle de dévoiler les croyances fondamentales de notre modernité prétendument débarrassée de toute forme de superstition et de pensée magique, les ouvrages qui tentent de bâtir des ponts entre ces deux disciplines sont plus rares. C’est le projet d’Alf Hornborg, professeur d’anthropologie culturelle et d’écologie humaine à l’Université de Lund.
En 2021, les fuites enregistrées sur l’EPR de Taishan 1 sont d’abord considérées comme banales par de nombreux experts. Après étude d’informations transmises par un salarié du nucléaire, la CRIIRAD interpelle les autorités et révèle que ces dysfonctionnements sont liés à un défaut de conception de l’hydraulique de la cuve susceptible d’impacter tous les réacteurs EPR, dont celui de Flamanville. Huit mois plus tard, l’IRSN confirme l’analyse de la CRIIRAD : un défaut de conception est bien à l’origine de vibrations anormales conduisant à un endommagement inédit du combustible nucléaire dans le cœur des EPR. L’Autorité de Sûreté Nucléaire laissera-t-elle malgré tout démarrer l’EPR de Flamanville ?
L’économie face au défi climatique. Après quelques années de malaises, les réalités climatiques, militaires,...
L’économie de marché est ambivalente. Elle attire par sa capacité à générer le progrès et à démultiplier la richesse. Mais, en même temps, elle est effrayante, voire suffocante, à cause de son narcissisme.
Pour le titre de son livre, Bruno Comant s'est inspiré de l'Encyclique de Pie XI contre le nazisme en 1937 qui traduisait à l'époque une grande angoisse face à notre capacité de répondre aux enjeux majeurs du moment. Après quelques années de malaises, les réalités climatiques, militaires, énergétiques et économiques sont les premières secousses de multiples chocs sociétaux d'une envergure titanesque. Tous les déséquilibres vont s'embraser et se conjuguer avec rapidité et violence. Il en résultera des conflagrations écologiques et socio-économiques dont les premières détonations sont aujourd'hui audibles. Face à ces défis stupéfiants, il faut immédiatement rebâtir l'efficacité stratégique des États européens tout en clôturant l'hégémonie du néolibéralisme anglo-saxon. S'il existe des périodes politiques, il faut désormais un temps étatique.
La rivière Colorado et ses grands barrages, qui alimentent sept États de l’Ouest et quarante millions d’Américains, sont au plus bas. Et l’avenir s’annonce pire…

2022

Ils ne s’étaient jamais rencontrés. L’économiste Bruno Colmant, membre de l’Académie royale, écoute souvent François Gemenne, le climatologue expert en migrations devenu la coqueluche de nos voisins, sur France Inter. À la fin d’une journée glaciale, ils se sont installés à la rédaction de Moustique pour un débat qui n’a souffert d’aucun temps mort, dans […]
Président du Muséum national d’histoire naturelle, paléontologue et biologiste marin, Bruno David explique en quoi la crise de la biodiversité, silencieuse, fulgurante, représente un péril vital pour l’humanité. Et appelle à un sursaut.
Une envie de transmettre, d’expliquer. De s’expliquer aussi. Sur la cohérence d’une pensée que l’apparente dispersion et variété des sujets qu’il a abordés avait, en partie, masquée. Bruno Latour s’est livré à cette série d’entretiens avec une simplicité, une jubilation et une puissance qui n’adviennent que dans les moments où l’on sait que la vie, et notamment celle de l’esprit, se condense. Un apaisement lié au sentiment d’urgence, une immanence indissociable de l’imminence et de la nécessité à tout concentrer, résumer, déployer. Un souci de clarté, un plaisir de la conversation, un art de la performance. Comme si tout s’éclaircissait alors que la fin approchait.
"La solution au déficit de la Belgique est à trouver dans la croissance et l’emploi", avance l’économiste Bruno Colmant
Une carte blanche de Bruno Colmant, Docteur en Économie appliquée, Expert-comptable, Membre de l’Académie Royale de Belgique.
l'Académie Royale de Belgique a organisé un séminaire exceptionnel sur les cinquante ans du rapport Meadows. Les défis environnementaux (changement climatique, bouleversement des équilibres environnementaux, éradication des espèces, dévastation des espaces naturels, problèmes hydriques, perte de biodiversité, acidification des océans, pollution par le plastique, etc.) sont, en effet, gigantesques, car l'écosphère est déstabilisée par nos modes de production, de consommation et de gaspillage.
Programme Accueil par Didier Viviers, Secrétaire perpétuel Introduction par Isabelle Ferreras, Directrice de la Classe La commande du Rapport Meadows par le Club de Rome. Retour sur l'histoire par Daniel Janssen Le Rapport Meadows a 50 ans. Quels constats quant aux rapports entre science, technologie et société ? Intervenants : Bruno Colmant, Dominique Méda et Jean-Louis Migeot Présidente : Véronique Cabiaux
Il faut restaurer le culte de l’intérêt collectif. La troisième voie vers un projet sociétal ambitieux est peut-être de combiner une moindre croissance de capitalisme d’accumulation, une taxation du carbone et la promotion de la recherche.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Bruno Colmant, docteur en économie et membre de l'académie royale de Belgique. 87 livres à son actif. Comme il le dit, sa vie s'est orienté sur 3 axes : Travailler dans le secteur financier, donner cours dans les universités et écrire des livres. Il crie haut et fort aujourd'hui que le capitalisme néolibéral n'est pas compatible avec le défi climatique, il reconnaît humblement qu'il faisait fausse route.
En août 2019, le philosophe Bruno Latour, décédé dans la nuit du 8 au 9 octobre derniers, inaugurait la rentrée des nouveaux étudiants de Sciences Po Paris, sous le signe d’une conférence consacrée à l’Anthropocène. Quatre ans plus tard, nous avons demandé à Thomas, Lola et Emma, trois étudiants témoins de cette « leçon inaugurale », ce qu’ils en retenaient.
Bruno Latour a le grand mérite d’avoir introduit en sciences sociales et philosophie les apports récents des sciences naturelles sur le fonctionnement du vivant, les questions écologiques et les questions fondamentales que cela pose. Je cherche à comprendre comment il reprend des découvertes scientifiques, que je connais bien par ailleurs, et comment il les reformule en questions philosophiques, de sciences sociales et dernièrement de politique.
Bruno Latour est mort le 9 octobre. Philosophe et sociologue, il a renouvelé la pensée écologique en plaidant pour le retour des « non-humains » en politique.
Philosophe, anthropologue et sociologue des sciences et des techniques, Bruno Latour est décédé dans la nuit du 8 au 9 octobre. Il était considéré comme l’un des plus grands intellectuels contemporains et une grande figure de la pensée écologiste.
Le célèbre philosophe et sociologue Bruno Latour, considéré comme l'un des plus grands intellectuels contemporains français, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 75 ans.
L’influent philosophe français est décédé ce week-end. Il s’était fait critique de la pensée qui sépare nature et culture. Et de la sécession des classes dirigeantes.
Dans le 4ème épisode du PODCAST "Déclic – le Tournant", nous nous intéressons au néolibéralisme. A l’heure où de nombreux gouvernements dénoncent les dérives du marché énergétique, certains se demandent si le néolibéralisme tel qu’incarné politiquement depuis les années 80 n’est pas en train de mourir. Alors mythe ou réalité ?
Le climat nous présente sa facture. Néanmoins, il se pourrait bien que celle de la biodiversité suive dans peu de temps. Et elle risque d’être encore plus «salée» alerte le naturaliste Bruno David.
Tous les jours, la presse publie des textes d'opinions de personnalités issues de la société civile. Certains ne recueillent que de l'indifférence, d'autres provoquent des vagues, parfois même des tsunamis.
Six mois après le début de l’invasion russe, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, et notre journaliste Emmanuel Grynszpan ont répondu à vos questions.
Dans l'émission "Un monde nouveau", le biologiste Bruno David est venu rappeler l'engagement collectif mené par l'institution culturelle pour réfléchir aux meilleurs moyens de préserver notre biodiversité, tant il est plus qu'urgent de mieux comprendre ce qui constitue "notre assurance vie à tous".
Dès le début du 19e siècle, l’embrasement du capitalisme a été provoqué par la révolution industrielle, elle-même fondée sur la démultiplication de la force humaine par la machine. Depuis deux siècles, nous avons donc profondément transformé les ressources de la terre. Cette révolution industrielle a conduit, surtout depuis les années septante (car cela a coïncidé avec la croissance géométrique de la population humaine et de son développement) à engager les humains dans une course frénétique et narcissique à la croissance et à la possession. Le développement du capital a conduit à renforcer la monnaie comme substitut à la nature, tout en détruisant celle-ci. Et aujourd’hui, nous faisons face aux colères dans une saturation de l’individualisme.
Quel est le sujet politique de la bifurcation écologiste ? Le livre de Latour et Schultz part d’un constat de plus en plus partagé : maintenir les conditions d’habitabilité de la Terre nécessite de rompre avec le développement irrésistible de la production. Mais à l'heure de cette redéfinition terrestre des classes, les écologistes sont-ils voués à devenir la nouvelle classe dominante ou bien doivent-ils lutter avec les autres dominé·es pour abolir les classes ?
Transposé dans le monde de l’économie, cela pourrait s’énoncer : « l’économie est un jeu simple : tous les économistes courent après leurs intuitions et, à la fin, c’est toujours John Maynard Keynes qui a raison ». Et, Bruno Colmant, professeur d’économie aux universités et ancien banquier, de retour au conseil stratégique global, est pétri d’intuitions. Le mot apparaît à nombre de reprises dans son dernier essai sur La monnaie fondante, La plus stupéfiante des révolutions financières, et dans les états d’âme fort sombres (les états, pas l’âme!) qu’il partage sur Twitter et sur LinkedIn.
Le journaliste Dom Phillips et le chercheur Bruno Pereira ont disparu depuis une semaine en Amazonie, probablement assassinés. Pour l’écrivaine Eliane Brum, « ils sont les toutes dernières victimes de la guerre menée par Bolsonaro contre la forêt ».
Bruno Colmant était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL TVI. D'après le professeur d'économie à l'UCLouvain et l'ICHEC, nous risquons de passer par plusieurs années de crise économique.
Guerre en Ukraine, guerre climatique : deux conflits territoriaux aux racines coloniales se superposent, s'entrechoquent. « Dans cet interrègne, à quoi nous raccrocher ? » Une pièce de doctrine signée Bruno Latour.
"La Guerre, c’est d’abord une question d’alliance. Je vois arriver un scénario caractérisé par le fait que l’Europe sera éreintée militairement, épuisée socialement, rongée par une inflation alimentaire et énergétique. C’est un conflit qui peut durer très longtemps".
..deux principales dynamiques sont présentées: Prenant au sérieux la perspective d’effondrements à venir, certains auteurs considèrent la transition à effectuer, en soulignant que « la permanence du groupe » redonne du sens au rôle régulateur des institutions étatiques. En historicisant la question des effondrements, d’autres auteurs montrent que le cataclysme écologique n’est pas à venir, car il est déjà là.
En 1916, l'économiste belgo-allemand Silvio Gesell imagina une théorie monétaire extraordinaire : la monnaie fondante. Selon lui, il fallait donner une date de péremption à la monnaie pour forcer sa circulation, puisqu’un billet thésaurisé perdrait irrémédiablement et progressivement sa valeur. La monnaie thésaurisée devait « rouiller », comme si elle subissait un pourcentage d’usure. Il préconisait un estampillage d’un millième par semaine, correspondant à un taux d’intérêt négatif de 5,2 % par an. Ce prélèvement aurait favorisé la rotation de l’économie et la mise à l’emploi. Sa théorie ne fut jamais déployée à large échelle et pourtant elle interpella les plus éminents économistes du XXe siècle, dont John Maynard Keynes qui qualifia Silvio Gesell de « prophète étrange et illégitimement négligé » et ajouta que « l'avenir apprendrait plus de Gesell que de Karl Marx ». Irving Fisher, l’économiste américain majeur de l’entre-deux-guerres, avança que « le système de circulation monétaire proposé par Silvio Ge
Le réchauffement climatique n’est plus une hypothèse, c’est un fait vérifiable par tous. Mais le climat et ses effets spectaculaires ne sont que la face visible d’un bouleversement de plus grand. Bruno David, président du Muséum d’Histoire naturelle, se demande si nous pouvons encore redresser le tir.
Air Liquide a reçu mardi une promesse de soutien de 190 millions d'euros de l'État pour financer un électrolyseur en Normandie, premier jalon d'une filière de décarbonation du bassin industriel autour du Havre et d'une "reconquête industrielle" et énergétique bâtie autour de l'hydrogène, en France et en Europe. Le projet, baptisé "Normand'Hy" porte sur la création d'une usine à Port-Jérôme (Seine-Maritime) d'ici à 2025 en partenariat avec le groupe allemand Siemens qui produira de l'hydrogène "vert" à partir de l'électrolyse de l'eau et d'électricité renouvelable, a dit le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, présent à la cérémonie de lancement.
Le conflit en Ukraine aura provoqué une forte hausse pour au moins un actif : le baril de pétrole, dont le prix a augmenté de 25% environ en une semaine. C’est un signe de plus d’un changement profond dans le système. Le pétrole est un point faible du Système car il a des effets multiplicateurs dans toutes les crises. Il y a dans le monde deux sous-jacents de l’interconnexion : le dollar et le pétrole. Les apprentis sorciers peuvent créer des signes à volonté, c’est-à-dire de la monnaie, mais ils ne peuvent pas créer du réel, c’est-à-dire du pétrole ! Le pétrole, c’est le point de réconciliation entre les deux sphères, la financière et la réelle, c’est là où la courroie rencontre la roue qui fait tourner le monde.
Où atterrir ? Demandait Bruno Latour dans son précédent ouvrage, pour formuler la question qui se pose à tous les terriens confrontés à la crise climatique. Il vient de publier, aux côtés du sociologue Nikolaj Schultz, un nouveau livre intitulé Mémo sur la nouvelle classe écologique, qui explore la dimension politique de cette crise. Il a accordé un entretien à La Grande Conversation sur la thèse qu’il y défend : l’émergence nécessaire d’une nouvelle classe dirigeante, consciente de l’enjeu de l’habitabilité de la planète.
Le professeur de l'ULB et de l'UCLouvain table sur une inflation annuelle, minimale, de 4% des prix de l'énergie et des produits alimentaires durant plusieurs années.
Pays producteur durement frappé par la chute des prix du pétrole, le Venezuela a vu son économie se dégrader progressivement au cours des dix dernières années, les sanctions économiques internationales aggravant la crise. Et alors que le projet de "socialisme du XXIe siècle" du défunt président Hugo Chavez, au pouvoir de 1999 à 2013, promettait de supprimer les inégalités, les plus vulnérables semblent plus précaires que jamais. Certains indicateurs économiques s'améliorent cependant depuis peu. Pour faire un état des lieux, nos reporters se sont rendus à Caracas, une capitale peu ouverte aux caméras.
La question climatique fait émerger une nouvelle lutte des classes, estime Bruno Latour. Si les anciens rapports de force sociaux demeurent, les manières de répondre, ou pas, à la crise écologique viennent bouleverser nos représentations politiques.
Les forêts tropicales comptent parmi les meilleurs outils au monde pour lutter contre le dérèglement climatique et le recul de la biodiversité : elles emmagasinent d’énormes quantités de carbone, abritent des milliers de plantes et d’animaux et constituent le lieu de vie des peuples autochtones qui les entretiennent. Toutes ces raisons éclairent l’engagement pris lors de la COP26 de Glasgow fin 2021, par plus d’une centaine de dirigeants mondiaux, de mettre fin à la déforestation d’ici à 2030.
Invité de l’émission "Il faut qu’on parle" sur DH Radio ce mardi, l’économiste Bruno Colmant estime que les prix de l’énergie vont encore augmenter.
Le sociologue, anthropologue et philosophe des sciences, Bruno Latour, s’adresse aux partis écologiques et à leurs futurs électeurs, dans un livre coécrit avec le doctorant Nikolaj Schultz, publié le 6 janvier 2022.
La question pose le choix de la frugalité ou de la technologie. Même si la réponse peut paraître évidente, elle est néanmoins contrastée, en fonction des besoins à satisfaire. La solution réside très certainement dans un équilibre savamment étudié entre les deux approches. Analyse.
Bruno Latour a été interviewé sur France Inter, pour évoquer son « Mémo sur la nouvelle classe écologique« , coécrit avec Nikolaj Schultz. Voici ce que j’en ai retenu.
Bruno Latour, sociologue, ethnologue et philosophe des sciences, auteur de "Mémo sur la nouvelle classe écologique" (La découverte), est l'invité du Grand entretien de France Inter. Le livre tire un constat de faiblesse de l'écologie politique.
À quelles conditions l’écologie, au lieu d’être un ensemble de mouvements parmi d’autres, pourrait-elle organiser la politique autour d’elle ? Peut-elle aspirer à définir l’horizon politique comme l’ont fait, à d’autres périodes, le libéralisme, puis les socialismes, le néolibéralisme et enfin, plus récemment, les partis illibéraux ou néofascistes dont l’ascendant ne cesse de croître ? Peut-elle apprendre de l’histoire sociale comment émergent les nouveaux mouvements politiques et comment ils gagnent la lutte pour les idées, bien avant de pouvoir traduire leurs avancées dans des partis et des élections ?

2021

À l’occasion de la parution de son livre Le philosophe, la terre et le virus (éditions Les Liens Qui Libèrent), nous nous sommes entretenus avec Patrice Maniglier, spécialiste de l’œuvre du philosophe Bruno Latour.
Afin de remédier à l’impuissance politique face au réchauffement climatique et de remobiliser une écologie qui oscille souvent entre la moralisation et l’ennui, le philosophe et sociologue repense la notion de conflit social. Il l’évoque dans un entretien au Monde, à quelques semaines de la sortie d’un « Mémo sur la nouvelle classe écologique », qu’il cosigne.
Une innovation low-tech ? Quel est cet étrange oxymore ? Faut-il retourner à la bougie ou à l’âge des cavernes au lieu de miser sur le progrès technologique ? Certes, le low-tech ne fait pas rêver comme le high-tech et ses applications futuristes. Et pourtant, si c’était là que se situait la vraie modernité et le courage d’innover ?