Marek Hudon

OA - Liste

2024

En France, si l’abandon du charbon et, dans une moindre mesure, celui du pétrole font (relativement) consensus, le gaz naturel jouit d’une complaisance certaine. Est-ce parce qu’il a été identifié comme un « allié de la transition énergétique » par les grands groupes d’hydrocarbures, comme le reprennent en chœur les médias et les politiques français ?

2023

Le Crédit Agricole, la BNP et BPCE sont mis en demeure de cesser de financer le géant minier suisse Glencore, décrié pour son bilan environnemental. La procédure a été lancée par une ONG colombienne. Enquête sur une affaire révélatrice des ambigüités des banques en matière d’environnement.
Localtis : Le Conseil national de la transition écologique (CNTE) a rendu, ce 4 mai, son avis sur la trajectoire de réchauffement référence à +4°C (en France métropolitaine), à partir de laquelle sera notamment bâti le prochain Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc) attendu pour 2024. 
La Banque de France a annoncé jeudi qu'elle exclura de ses portefeuilles d'ici à fin 2024 "toute entreprise développant de nouveaux projets d'extraction d'énergies fossiles", une décision saluée par l'ONG Reclaim Finance.

2022

Les Sustainability-linked bonds (SLB) ont un format innovant permettant de lier le taux d’intérêt d’une dette à l’atteinte d‘objectifs environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Beaucoup de SLB comportent aujourd’hui des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce mécanisme doit néanmoins contraindre davantage les émetteurs pour devenir un véritable outil de décarbonation.
C’est en travaillant pendant dix ans aux premières loges du dérèglement climatique que Peter Kalmus, climatologue à la Nasa, a nourri le sentiment pressant de s’engager dans la désobéissance civile non violente. Un enjeu qui agite de plus en plus la communauté scientifique. Le scientifique américain, arrêté par la police après s’être enchaîné à une banque investissant dans les énergies fossiles, nous raconte cet engagement, entre désillusions et brins d’optimisme.
Selon une étude de l’ONG Finance Watch, dévoilée ce mardi 4 octobre, les 60 plus grandes banques mondiales, y compris françaises, détiennent 1 350 milliards de dollars d’actifs dans les énergies fossiles. Au-delà de la menace pour la planète, ces investissements mettent en danger la stabilité financière.
La modélisation occupe une place importante dans le plan d’action de l’Eurosystème sur le changement climatique. L’analyse macroéconomique et la préparation des décisions de politique monétaire reposent en effet sur des travaux quantitatifs où les modèles jouent un rôle central.
Il y a dix jours, à Los Angeles, Peter Kalmus s’est enchaîné à la porte d’entrée du siège de la banque JPMorgan Chase pour dénoncer le financement continu de projets pétroliers et gaziers et la gravité de la situation climatique. Un geste vu des millions de fois sur les réseaux sociaux.
La Banque centrale des États-Unis, l'administration Biden et, mercredi, le Conseil de stabilité financière ont tous tiré la sonnette d’alarme concernant les "stablecoins". Ces cryptomonnaies d'un genre particulier sont considérées comme étant un potentiel danger majeur pour la stabilité financière mondiale. Explications.

2021

Preuve que le climat est un sujet brûlant dans la finance, l’une des salves les plus sévères a été tirée par BlackRock, le plus grand fonds d’investissement au monde. Dans un rapport de 273 pages, commandé par la Commission européenne et publié fin août 2021, il estime que les banques ne sont tout simplement pas en mesure de savoir si les prêts qu’elles accordent aux entreprises financent réellement ou non des investissements verts ». BlackRock se considère lui-même comme un bon élève. Sous l’influence des millions d’Américains qui lui ont confié leur épargne retraite, il vote régulièrement des motions de défiance contre la stratégie de certaines des 17 000 entreprises mondiales où il possède des participations.
D’ici à 2050, les pénuries d’eau, la baisse des rendements agricoles et l’élévation du niveau de la mer, liées au réchauffement climatique, pourraient pousser 216 millions de personnes à quitter leur foyer. Le deuxième rapport Groundswell confirme le changement climatique comme un puissant facteur de migration », résume Viviane Wei Chen Clement, co-autrice de l’étude de la Banque mondiale.
L’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran propose de mettre les institutions monétaires au service de la société pour réparer l’injustice sociale, accélérer la transition écologique, garantir l’emploi, assurer un minimum vital... L’idée de verser à chaque personne un minimum vital en deçà d’un certain niveau de revenu d’activité, sous la forme d’un impôt négatif automatique, sans aucune démarche à accomplir, sans contrepartie, apparaît de plus en plus comme un outil dont nos sociétés vont devoir se doter ...

2020

L’article présente un portrait du commerce international établi à partir des émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à la production et à la commercialisation des biens et services échangés. Il s’agit de tenir compte non seulement du CO2 émis sur le territoire national d’un pays, issu de la production locale, mais aussi de celui exporté ou en provenance des importations. Ainsi, alors que la Chine exporte des émissions de CO2, les États Unis en importent. Plus généralement, les pays avancés consomment plus de CO2 qu’ils n’en émettent, contrairement aux pays émergents ou producteurs de matières premières. Ces écarts s’expliquent notamment par la composition sectorielle des échanges. D’autres facteurs comme l’échelle (taille économique ou population), l’efficacité des systèmes productifs en matière d’émission ou encore l’insertion dans les chaînes de valeur mondiales influent également sur les niveaux d’émission.
Le réchauffement climatique ne fait pas de doute. Les désastres économiques qu’il entraîne sont tout aussi patents : désertification, hausse des niveaux de la mer, perturbation des circulations océaniques, pollution, catastrophes dites « naturelles » [1], détérioration des santés publiques et des bien-être. Devant ces sombres perspectives, il est naturel que les institutions financières se saisissent du problème. Elles sont en effet les premières – à commencer par les compagnies d’assurance – concernées par les pertes spécifiquement financières qu’ils impliquent. Deux problèmes se posent. Comment gérer les pertes occasionnées par les dégâts causés par le réchauffement climatique ? Comment financer les investissements nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique, ou plutôt pour ralentir sa progression dans les limites résultant de l’accord de Paris ?


Listing généré avec