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fonte glace

2024

La fonte des glaces causée par le réchauffement climatique a un effet de plus en plus important sur la vitesse de rotation de la Terre qui détermine la durée d’une journée, selon une nouvelle étude parue lundi. Un phénomène qui affecte même la position des pôles et l’axe de rotation de la Terre.
L'idée serait de séparer les calottes glaciaires des eaux plus chaudes des océans grâce à des rideaux géants.

2023

Nous battons tous les records de températures. Nous sommes 10 ans en avance sur le pire des scénarios sur le réchauffement climatique. Un tiers des plateformes de glace du Groenland a disparu en 45 ans. Face à ces constats toujours plus alarmants et angoissants de jour en jour, des sommets sont organisés. Les COP bien sûr. La prochaine a lieu fin du mois à Dubaï. Mais aussi d’autres types de rassemblements comme le "One planet", qui commence ce mercredi à Paris. Au centre des discussions cette fois : les pôles et les glaciers.
C’est la glace. Les plus grand·es spécialistes de la cryosphère sont réuni·es au One Polar Summit, du 8 au 10 novembre à Paris, pour proposer leurs recommandations aux gouvernements afin de mieux comprendre les zones glaciaires terrestres et ralentir la fonte des glaces.
En 45 ans, les plus grandes plateformes de glace flottantes de la calotte polaire ont perdu 35 % de leur volume, montre une étude publiée à la veille du premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles, qui se tenait aujourd’hui à Paris.
La disparition de ces barrages naturels a des effets importants sur les glaciers, dont les points d’ancrage au sol reculent et qui déversent plus de glace qu’auparavant.
Parmi les risques liés au réchauffement du climat : la libération dans l'atmosphère des gaz à effet de serre (comme le méthane) piégé le permafrost (pergélisol en français). En bonus : les agents pathogènes dormants contenus dans la glace constituent un danger moins étudié. Pendant plus de 10 ans, le virologue Jean-Michel Claverie a étudié les virus « géants » vieux de près de 50 000 ans découverts au plus profond des couches du permafrost sibérien. Ses découvertes mettent en lumière la sombre réalité du réchauffement climatique et le risque qu'il fait peser sur la santé publique.
L’Antarctique n’en finit pas de s’amenuiser. Dans une étude publiée le 12 octobre dans la revue Science Advances, une équipe de chercheurs montre que plus de 40 % des plateformes de glace du continent blanc (c’est-à-dire les langues de glace situées à l’extrémité des glaciers et flottant sur l’océan) ont perdu en volume entre 1997 et 2021. 7 500 milliards de tonnes d’eau douce ont été relâchées dans l’océan via ce biais, selon les estimations des scientifiques.
La disparition de la glace de mer en Antarctique fin 2022 a entraîné un «échec catastrophique» de la reproduction des manchots empereurs dans la région, selon une étude du British Antarctic Survey publiée jeudi.
L’océan Austral, sorte de « ceinture » qui protégeait l’Antarctique de la fonte des glaces, ne suffit plus. Le pôle Sud est désormais en proie à « des conditions extrêmes » qui provoquent des réactions en chaîne pour l’ensemble de la planète.
Le glacier de l'Himalaya pourrait perdre jusqu'à 80 % de son volume d'ici 2100 en raison du réchauffement climatique, préviennent des scientifiques dans un rapport.
Le ralentissement des courants océaniques profonds, causé par la fonte des glaces de l’Antarctique, est plus rapide que prévu. Voici le résultat d’une étude dévoilée le 25 mai dans la revue Nature. Jusqu’alors, les scientifiques estimaient que cette circulation ne ralentirait de 40 % que d’ici à 2050. Or, les derniers résultats, basés sur des mesures de terrain dans le bassin antarctique australien, couplées à un volet de modélisation informatique, sont plus alarmants que prévu : le processus a en fait déjà ralenti de 30 % entre les années 1990 et 2010.
Selon une étude parue dans « Nature Climate Change », le ralentissement des courants océaniques profonds se produit « en avance sur le calendrier », menaçant la vie marine et risquant d’accélérer le réchauffement climatique.
En 2022, la glace de mer de l’Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et la fonte de certains glaciers européens a largement dépassé les records.
Nous sommes déjà à mi-chemin du point de non-retour en ce qui concerne la fonte des glaces au Groenland. Et si nous continuons à émettre autant de CO2 que ces dernières années, ce seuil critique sera peut-être atteint avant 2040
Il n'y a jamais eu aussi peu de glace en Antarctique en janvier.
Du Pakistan à la Californie, de la Gironde à la Chine, tour du monde en images des catastrophes climatiques de l’année qui vient de s’achever.

2022

Des chercheurs ont découvert un processus jusqu’alors inconnu qui amplifie la fonte des plateformes de glace en Antarctique.
Tel un organisme qui respire, une partie des glaces qui recouvre le pôle Nord fond chaque printemps, avant de se reconstituer en hiver. Un phénomène saisonnier qui fluctue habituellement au cours du temps, avec des années où la fonte reste limitée, et d’autres où elle est plus importante. Néanmoins, ces dernières décennies, la superficie de glace de mer (la banquise) demeurant à la fin de l’été tend à se réduire de plus en plus. Les modèles de projections climatiques estiment ainsi que, dès 2050, la banquise disparaîtra totalement durant la saison chaude.
Il y a quelques dizaines d’années, la mer Arctique était couverte de glace. Sa surface s’est maintenant réduite de plus de moitié en été, et l’eau est en contact avec l’air. Ce changement influe sur le climat mondial de plusieurs façons. La perte d’albédo de la glace accélère le réchauffement planétaire. Les eaux se réchauffent et le permafrost fond. L’évaporation accrue de la mer ouverte pourrait par exemple être responsable des chutes de neiges plus abondantes sur l’Europe. Elle semble aussi provoquer un réchauffement du Pacifique tropical.
La glace du Groenland fond. Toujours, au cours de l’été. Mais, de mémoire de scientifiques qui la gardent à l’œil depuis la fin des années 1970, elle n’avait jamais fondu autant aussi tard dans l’année.
Au Groenland, la fonte de la calotte glaciaire alimente en sable les fleuves du pays, qui transportent ensuite ces sédiments jusqu’aux zones littorales. Et, d’après une étude (en anglais) publiée jeudi 18 août dans la revue Nature Sustainability, trois Groenlandais sur quatre seraient favorables à l’exploitation de ce même sable. À l’heure où cette ressource naturelle devient de plus en plus rare, des chercheurs de l’University McGill (Québec) ont interrogé 939 adultes du Groenland, une île à la population très majoritairement autochtone (90 % des 55 000 habitants).
Les températures extrêmes et la sécheresse enregistrées ces dernières semaines ont également un impact sur la banquise.
L’île produit un milliard de tonnes par an de cette boue riche en limon qui pourrait, selon les recherches d’un géologue danois, contribuer à rendre fertile des régions arides dans le monde.
Les températures extrêmes enregistrées en Europe ces dernières semaines ont eu pour conséquence une augmentation de la vitesse de fonte des manteaux neigeux dans les glaciers alpins. Aujourd'hui, les conséquences y sont bien visibles, comme c'est le cas en bien d'autres points du globe.
Le glacier Thwaites, surnommé le « glacier de l’apocalypse », dans l’ouest de l’Antarctique, constitue une véritable menace pour notre planète. Selon les estimations de la NASA, si ce glacier géant de 120 km de large, 600 km de long et 3 km de profondeur, soit à peu près un quart de la France, venait à fondre, le niveau de la mer augmenterait de 0,5 mètre.
Parfois surnommé « troisième pôle », ou « château d'eau de l'Asie », le centre du plateau tibétain constitue la troisième plus grande réserve de glace après l'Antarctique et l'Arctique. Mais à cause du réchauffement climatique, des chercheurs prévoient un changement de situation radical dans les années à venir.
À la fin de l'été 2021, il avait plu pour la première fois sur les glaciers au centre du Groenland. L'événement avait alors été pointé du doigt pour avoir causé un retrait record des neiges et des glaces… Mais les données du satellite Sentinel-3A (Copernicus) montrent que le dégel était déjà avancé à cause des températures.
Des experts et des magistrats sur les rives d'un lac glaciaire dans le nord-est du Pérou : la justice allemande s'est déplacée jusqu'aux Andes pour étudier la plainte d'un paysan de ce pays contre le géant allemand de l'électricité RWE, accusé d'avoir favorisé le réchauffement climatique.
Des géophysiciens américains révèlent pour la première fois l’existence d’un système profond d’eaux souterraines en Antarctique occidentale. Comprendre l’influence de ce gigantesque réservoir sur le comportement de la calotte glaciaire sera essentiel pour prévoir l’évolution du continent blanc dont la glace fond à toute allure.
Je partage et retranscris en français la vidéo d’une interview récente de Michael Mann et de Kiya Riverman. Michael Mann est un des grands climatologues américains qui a établi que le réchauffement actuel était sans précédent au cours de l’histoire. Il est un scientifique exceptionnel, un des auteurs des rapports du GIEC, a été vilipendé et honni pour son travail et a écrit des livres entiers sur ses “guerres climatiques” avec ses détracteurs à la solde de l’industrie pétrolière. Les deux chercheurs déclarent que nous avons sous-estimé la fonte des glaces du Groenland et d’Antarctique.
Pour la première fois depuis 1978, l’étendue de glace flottant autour du continent est passée sous la barre des 2 millions de km2. Gerhard Krinner, chercheur au CNRS, détaille les implications d’une telle fonte.
Pour la première fois depuis le début des relevés, en 1978, l’étendue de la glace qui flotte autour du continent blanc est passée sous la barre des 2 millions de km2.
Des records quotidiens de température ont été battus en Antarctique au mois de mars, signale jeudi Copernicus, le service environnemental de l'Union européenne.
Un grand fragment de banquise s’est détaché mi -mars de l’Antarctique – Est. Jusqu’ici, elle avait été épargnée par la fonte. Le mois de mars a apporté des températures anormalement élevés, de 40 degrés au-dessus des normes antarctiques. Ces températures élevées sont causées par des flux atmosphériques imprévus. Une rivière atmosphérique a piégé la chaleur au dessus de l’Antarctique. La plateforme de glace Conger, qui se réduisait depuis les années 2000, s’est détachée à la mi-mars.
Appelée «Conger», cette plateforme de glace s’est effondrée mi-mars, alors que les températures du pôle Sud atteignaient des records de chaleur. Cette fonte est l’un des évènement les plus significatifs en Antarctique depuis 20 ans.
De nouveaux travaux ont retracé l’entièreté du cycle de vie de l’iceberg A-68, l’un des plus grands jamais observés et dont les pérégrinations se sont déroulées de juillet 2017 à avril 2021. Les résultats ont récemment été publiés dans la revue scientifique Remote Sensing of Environment.
Dans l'Arctique, la glace fond. Dans l'ouest américain, les feux de forêt se font de plus en plus violents. Le tout, à cause du réchauffement climatique anthropique. Des chercheurs montrent aujourd'hui comment les deux phénomènes sont étroitement liés.

2021

Températures, gaz à effet de serre, précipitations, fonte des glaces, hausse du niveau de la mer, acidification des océans, famine… Le rapport provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat en 2021 dresse un nouveau panorama alarmant de la situation climatique actuelle. Avec un réchauffement de “seulement” 1,09 °C environ.
Dès 1989, la Chine a, pourtant, misé sur la science pour commencer à peser sur la diplomatie de l’Arctique. Elle a créé l’Institut chinois de recherches polaires à Shanghai. Le but affiché : étudier le réchauffement climatique en Arctique. Ce réchauffement climatique change la donne dans la région. La fonte de la banquise permettrait d’offrir une nouvelle route à Pékin pour approvisionner plus rapidement les pays européens de ses marchandises. La Chine s’est, ainsi, dotée d’un brise-glace : le Xue Long.
Des scientifiques de l’Université Harvard (États-Unis) ont découvert que la fonte des grandes masses de glace dans le monde déformait la croûte terrestre sur des distances bien plus importantes que ce que l’on pouvait estimer jusqu’à présent. Les résultats ont récemment été publiés dans la revue Geophysical Research Letters.
On les appelle les "tipping points" ; les points de rupture. A partir d'eux, le climat change de manière radicale et irréversible. Des événements considérés comme des points de rupture sont la fonte des glace rapide au Groenland, qui fait monter le niveau des eaux, le fait que la forêt amazonienne rejette plus de CO2 qu'elle n'en absorbe, et les canicules en Sibérie qui ont fait fondre le sol gelé (pergélisol), ce qui a fait relâcher d'énormes quantités de méthane dans l'air. Un effondrement du Gulf Stream serait également un point de rupture absolument catastrophique.
La quasi-totalité des manchots empereurs pourraient avoir disparu avant 2100 en raison de la fonte des glaces, selon une nouvelle étude.
Jusqu’à présent, les travaux portant sur la cryosphère planétaire, c’est-à-dire l’ensemble des zones où l’eau est présente à l’état solide, se sont concentrés sur des aspects précis de cette dernière : glaces de mer, calottes polaires, manteau neigeux, pergélisol, etc. Dans une étude récente, un groupe de chercheurs a désormais considéré la cryosphère dans sa globalité et quantifié son évolution entre 1979 et 2016.
La fonte de la glace de mer a entraîné une prolifération considérable du phytoplancton sous la glace, attirant les espèces méridionales vers les pôles. Les espèces de poissons des latitudes inférieures se déplacent vers les mers périphériques de l'océan Arctique, déplaçant et supplantant les espèces indigènes. Et les prédateurs tels que les ours polaires, subissent les conséquences de la disparition de la glace.
Selon les chercheurs, la hausse des températures océaniques conduira à l’effondrement des barrières de glace. La fonte de ces glaciers qui se prolongent sur la mer entraînerait une élévation mondiale du niveau de la mer de plusieurs mètres. En plus, l’océan Austral est le principal puits de carbone de la planète : il séquestre plus ou moins 35 % de CO2 en surplus dans l’atmosphère. Mais l’absorption accrue du dioxyde de carbone entraînera l’acidification de l’océan et pourrait perturber les réseaux trophiques.
Les glaciers sont en train de fondre, mais ce n’est pas une nouveauté: depuis 1850, le volume des glaciers alpins s’est réduit d’environ 60%. Ce qui surprend, en revanche, c’est le rythme auquel les «géants» des Alpes diminuent. En 2019, par exemple, en l’espace de seulement deux semaines estivales, ils ont perdu 800 millions de tonnes de neige et de glace, ce qui correspond à un cube de glace d’environ un kilomètre de large.
Une nouvelle étude de modélisation montre l’importance de limiter le réchauffement climatique pour éviter une fonte accélérée des glaces de l’Antarctique.
Les glaciers de la planète Terre fondent à vitesse accélérée. Avec une perte de masse de glace d’environ 267 milliards de tonnes par an depuis l’an 2000. L’accélération ? La perte totale de glace est passée de 227 gigatonnes (un giga égale un milliard) de glace par an entre 2000 et 2004 à 298 gigatonnes par an entre 2015 et 2019.
Il est désormais prouvé que le fait de couvrir certaines portions de glaciers avec des bâches réfléchissantes permet de contenir la fonte estivale et, ainsi, de diminuer les effets délétères du changement climatique. Si l’utilisation est pour l’instant limitée à l’échelle locale, certains avancent que ce procédé pourrait à terme offrir une protection aux glaciers du monde entier…
Des chercheurs ont récemment comparé la hausse du niveau des mers réellement observée à celle anticipée par les modélisations climatiques sur la période la plus récente. Et ce, aussi bien à l’échelle globale que régionale. Les résultats ont été publiés ce 12 février dans la revue scientifique Nature communications.
Une étude publiée dans la revue scientifique The Cryosphere a dressé un bilan alarmant : ces trois dernières décennies, la fonte des glaces s'est accélérée de 65%. L'évolution des calottes glaciaires suit désormais les pires scénarios du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Avec des effets directs et indirects qui nous plongent au cœur d'un cercle vicieux.
Des chercheurs de l'université de Stanford mettent en garde contre les conséquences du réchauffement climatique sur la flore alpine. Ces plantes vivant à la limite des neiges éternelles pourraient s'éteindre, des espèces plus compétitives colonisant leur habitat.
Une étude parue dans la revue Geophysical Research Letters appelle à une meilleure prise en compte de l’activité biologique au niveau des rivières d’eau de fonte au Groenland. En effet, des mesures de terrain suggèrent qu’une plus grande activité bactérienne s’associe à une fonte accrue en saison chaude.
océan Austral, aussi appelé océan Antarctique, ne ressemble à aucun autre. Les océans du monde entier captent en effet plus de 90 % de la chaleur excédentaire générée par l’utilisation de combustibles fossiles et un tiers des rejets de CO2 qui en résultent.Le cycle annuel de formation et de fonte des glaces de mer autour de l’Antarctique fait partie des phénomènes déterminants pour la planète

2020

En juin dernier, l'expédition Unu Mondo prenait le large vers le Groenland. A son bord, deux skippeurs, deux caméramans, un photographe et, surtout, Michaël Fonder, un chercheur de l'ULiège chargé d'une mission autant ambitieuse qu'exceptionnelle: réceptionner et installer trois stations météo sur le territoire glacé.
Une masse de glace de 113km2 vient de se détacher de la plus grande plate-forme de glace de l’Arctique, située au Groenland. La conséquence directe, estiment les chercheurs, des températures anormalement chaudes essuyées dans la région au cours de ces dernières semaines.
Des échantillons de glace antarctique ont récemment été analysés avec une précision sans précédent, permettant de mieux comprendre la variabilité naturelle du CO2 à l’échelle séculaire. En particulier, en période interglaciaire. Ces mesures permettent entre autres de mieux contextualiser l’ampleur de la perturbation climatique en cours. Les résultats ont été publiés le 21 août dernier dans la revue Science.
Le réchauffement climatique a provoqué la fonte de quelque 28 billions (soit 28.000 milliards) de tonnes de glace entre 1994 et 2017, selon une étude britannique relayée par le journal The Guardian. L'analyse des images satellites révèlent une baisse significative de la quantité de glace dans les pôles Nord et Sud, les glaciers et les hautes montagnes, expliquent les scientifiques, qui se disent "inquiets".
En Arctique, la banquise fond plus vite que les modélisations actuelles le prédisent, ont averti mardi des chercheurs de l'Université de Copenhague. "Nos analyses des conditions dans l'océan Arctique montrent que nous avons clairement sous-estimé le taux d'augmentation de la température dans l'atmosphère au plus proche du niveau de la mer, laquelle a finalement fait fondre la banquise plus rapidement que nous l'avions prévu",...
Des données satellitaires montrent que les glaciers du Groenland ont atteint le point de non-retour. Concrètement, ces derniers ont tellement rétréci que même si le réchauffement climatique devait s’arrêter aujourd’hui, ils continueraient de rétrécir.
Un énorme bloc de 500.000 m³ menace de se détacher d'un glacier du Mont-Blanc. Des routes ont été bloquées et plus de 70 personnes ont été évacuées. L'accélération de la fonte des glaciers, à l'image de celui-ci des Grandes Jorasses près de Courmayeur, inquiète les scientifiques, à l'instar du climatologue Hervé Le Treut.
De nouvelles images satellites de la NASA montrent que les calottes glaciaires de la baie Saint-Patrick, située au Canada, ont complètement disparu.. Mark Serreze, directeur du Centre national des données sur la neige et la glace, est très pessimiste pour l'avenir des calottes glaciaires. En 2017, il alertait déjà la société du phénomène de fonte des glaces en prédisant que celles-ci allaient disparaître "d'ici 5 ans".
Au bout du monde, au-delà du cercle polaire, deux scientifiques russes, Serguei Zimov et son fils Nikita, mènent une expérience unique : le Pleistocene Park. Ici, les Zimov restaurent l’ancien écosystème des steppes de Sibérie pour sauver la planète d’une catastrophe annoncée : la fonte du permafrost. Ce glacier souterrain contient des milliards de tonnes de carbone. En se libérant, ce dernier accélère le réchauffement climatique. Selon l’hypothèse révolutionnaire des Zimov une réintroduction des grands herbivores en Sibérie pourrait ralentir la dégradation du permafrost.
À cette période de l’année, la température autour de Khatanga, en Sibérie, tourne habituellement autour de 0 °C en journée. L’année 2020 a battu tous les records. Le 22 mai, il a fait jusqu’à 25 °C dans ce village du nord de la Sibérie, soit 13 °C de plus que lors du précédent record. D’autres villes russes situées dans le cercle polaire arctique sont dans une situation similaire. Le 9 juin 2020, la température a ainsi atteint 30 °C à Nizhnyaya Pesha. « Je suis né en Sibérie et j’y ai vécu pendant soixante ans, a déclaré le journaliste Serguei Zubchuk au Siberian Times. Je ne me rappelle d’aucun printemps semblable à celui-là. »
Les plus éminents climatologues et biologistes du monde entier estiment que nous nous dirigeons vers l’effondrement de la civilisation, et qu’il est peut-être déjà trop tard pour changer de cap.
Les scientifiques ont révélé l’année dernière que la glace du Groenland disparaissait sept fois plus vite qu’elle ne l’était dans les années 1990, ce qui fait grimper les estimations précédentes concernant l’élévation du niveau de la mer et expose 400 millions de personnes au risque d’inondation d’ici la fin du siècle.

2019

"Nous prédisons que le Groenland deviendra très probablement sans glace d'ici la fin du millénaire, à moins d'une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre", écrit l'équipe menée par des chercheurs de l'université d'Alaska à Fairbanks dans l'étude, publiée par la revue Science Advances.
L’accélération du dérèglement climatique est indéniable. Les rapports et mesures scientifiques s’accumulent et légitiment l’urgence d’agir pour éviter que la planète s’engage dans une dynamique incontrôlable. Reporterre fait le point sur les tristes records battus depuis le début des marches pour le climat, en septembre 2018.

2018