Au Feu !

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« La planète brûle et on regarde ailleurs … »

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juin 2024

Si nous devions faire croître l’économie mondiale de 3 % par an, comme le prévoient la plupart des institutions et gouvernements, il faudrait donc 23 ans et des poussières pour que la taille du l’économie double. (70/3 = 23.33, je vous laisse vérifier). Dit comme ça, on ne voit pas le problème...

mai 2024

Ce blog a pour objectif de montrer l’impact de la finance sur la société et de montrer que des changements positifs du système financier sont à portée de main.
L’effondrement des écosystèmes serait dangereux pour l’économie. Il peut se répercuter au niveau global. La forêt amazonienne, les tourbières tropicales et les mangroves contiennent actuellement environ 220 gigatonnes de carbone. Si elles sont perturbées, elles peuvent subir des changements incontrôlables qui feraient basculer l’écosystème vers une savane non boisée. Leur effondrement provoquerait des émissions de carbone équivalentes à environ 20 ans d’émissions mondiales de CO2 actuelles. Cela pourrait empêcher le maintien d’un climatique de moins d’ 1,5°C, et aurait de nombreuses conséquences directes.

avril 2024

Le coût de l'inaction climatique sera d'ici 2050 six fois plus important que le coût de l'action climatique dans un scénario 2°C.
Europe – Economie – Environnement – Énergies – Climat – Mobilité – Agriculture – Alimentation – Santé Synthèse en un graphique et quelques tableaux, réalisés à partir des questions binaires posées au différents partis.
Le G20, divisé sur les questions géopolitiques, ne peut pas "reléguer au second plan" un dérèglement climatique qui "va décimer" leurs économies, a averti mercredi le chef de l'ONU Climat, plaidant pour un "nouvel accord" financier à même d'aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement."Se rejeter la responsabilité n'est pas une stratégie" et "reléguer le climat au second plan n'est pas la solution à un dérèglement qui va décimer chaque économie du G20 et qui a déjà commencé à faire des dégâts", a déclaré Simon Stiell dans un discours prononcé à Londres.

mars 2024

Le 1er de chaque mois, retrouvez un tour du monde des Energies. A l'agenda : - USA : ExxonMobil poursuit en justice des fonds activistes du climat - Taylor Swift : Une chanteuse tout en carbonne - Russie : Moscou suspend les livraisons d'essence et de diesel - Argentine : Les régions pétrolières en colère contre le président Milei - Chine : Le solaire et l'éolien dépassent le charbon - Arabie Saoudite : Diminution du train de vie après des dépenses dépensières - Guyanna : Chevron et ExxonMobil se battent pour le pétrole.

janvier 2024

Les attaques en mer Rouge, les tensions géopolitiques, ou encore la crise climatique pèsent lourdement sur le commerce mondial. Alors que les risques s'intensifient, les enjeux de souveraineté deviennent critiques pour les entreprises et les puissances mondiales, qui se tournent vers la relocalisation, et parfois jusqu'au protectionnisme.
Des agriculteurs opposés à la suppression progressive d'un avantage fiscal sur le gazole ont bloqué un ferry dans le nord de l'Allemagne avec à son bord le ministre de l'Économie Robert Habeck, qui s'est inquiété vendredi d'un "climat qui s'échauffe" dans le pays.

décembre 2023

Au moins des dizaines de milliards d'euros par an perdus pour la France: retarder encore la transition énergétique détruira une partie de la richesse économique du pays, chiffre un rapport de l'Ademe, qui souligne mercredi "l'urgence d'agir dès à présent pour préserver l'économie" face au réchauffement climatique.
Selon la direction générale du Trésor, la décarbonation de l’économie sera globalement positive à l’économie française malgré un ralentissement potentiel de la croissance à court terme.
L’ouverture de la Cop 28 et les élections belges de 2024 donnent du grain à moudre aux entrepreneurs qui veulent apporter une réponse concrète à la crise climatique. Rencontre avec le président de Kaya, la coalition belge des écopreneurs.

novembre 2023

Ces « Bonnes feuilles » sont extraites d’une partie de l’introduction de Renaud Bécot et Gwenola Le Naour (dir.), Vivre et lutter dans un monde toxique – Violence environnementale et santé à l’âge du pétrole, Seuil, 2023.
Les économistes sous-estiment les impacts économiques du changement climatique, ce qui n’incite ni le secteur financier...

octobre 2023

Jean-Marc Jancovici a estimé samedi sur RTL que l'inflation pourrait s'étendre à tous les domaines économiques, en raison soit du climat soit de pénuries.
Louis Delannoy est chercheur Postdoc au Stockholm Resilience Centre dans le domaine des crises globales. Pierre Jacques chercheur en Economie Ecologique à l’Université de Louvain. Nous parlons ici de deux articles qu'ils ont publiés cette année.

septembre 2023

Selon une étude de l'EDHEC, certains investisseurs pourraient voir la valeur de leur portefeuille fondre de 50% d'ici 2050 en raison de la mulitplication des phénomènes météorologiques extrêmes.
Libre Eco week-end | Le Dossier. Les économistes francophones de l'Economic Prospective Club se sont penchés sur cette question évidemment d'actualité au vu des crises, de différentes natures, vécues durant la dernière décennie.
La croissance du PIB ne permettra pas la préservation d’une Terre viable, révèle une étude d’envergure. La croissance durable étant impossible, il faut adopter une économie post-croissance, estiment les scientifiques.
Lancet study finds 'green growth' policies fall far short of what's needed to prevent dangerous change…

août 2023

Le responsable du colossal fonds souverain de la Norvège a jugé mercredi qu'il serait "assez difficile" de faire retomber l'inflation mondiale en raison de tenaces pressions haussières telles que le changement climatique."Ce que l'on pense de l'inflation mondiale, c'est qu'il peut être assez difficile de la faire baisser", a expliqué Nicolai Tangen lors de la présentation des résultats semestriels du fonds, le plus gros au monde avec 15.299 milliards de couronnes (1.332 milliards d'euros) d'actifs fin juin.
Des incendies qui se multiplient à travers le monde, des températures qui brûlent les records, des inondations qui détruisent tout sur leur passage. La planète est frappée de plein fouet par une série de catastrophes naturelles. Selon les climatologues, ces réalités dues au changement climatique vont inexorablement s’intensifier dans les prochaines années. Cela n’est pas sans conséquences pour les populations, la faune, mais également pour l’économie mondiale.

juillet 2023

Le dialogue sur le climat avait été interrompu il y a près d'un an.
On me traite trop souvent de Cassandre pour que je ne prenne pas garde à éviter de me laisser entraîner à ne voir que les risques et à oublier les opportunités. Cependant, je suis convaincu qu’on ne peut saisir les opportunités que si on a analysé lucidement les risques. Sans se payer de mots : les peuples, les entreprises, les familles, les individus, qui survivent le mieux face aux tempêtes sont celles et ceux qui ont affronté courageusement les risques qu’ils encourent, et qui ont réagi à temps pour les maîtriser.
Tous les secteurs sont câblés sur la même priorité : accélérer la décarbonation de l'économie. Ce qui suppose une production d'électricité, et plus globalement d'énergie verte, très importante. La France en a-t-elle les moyens ?
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec @francois_ruffin rencontré à l'occasion d'Univershifté 2023 à Nantes. (Merci au @TheShiftProjectThinkTank pour l'invit ! et @lesshifters-desclespourcom2917 pour l'invitation). François est un journaliste, Youtubeur, essayiste, documentariste et homme politique français. Lors des élections législatives de 2017, il est élu député dans la première circonscription de la Somme, sous la bannière « Picardie debout » À l'Assemblée nationale, il siège au sein de la NUPES, Il est réélu en 2022.

juin 2023

Reclaim Finance salue des améliorations, mais déplore une occasion manquée d'en faire un outil d’engagement efficace pour lutter contre le réchauffement climatique.
Alors que l’UE encourage les États membres à ratifier une nouvelle série d’accords de commerce, notamment à l’occasion du sommet UE-CELAC de mi juillet 2023, l’Institut Veblen examine dans cette note le degré d’alignement de ces accords avec les engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement. L’Institut formule plusieurs propositions concrètes pour avancer dans ce domaine.
Description : C’est une information qui n’a pas du tout fait la une et qui est pourtant cruciale pour notre avenir. Le 31 mai 2023, 40 scientifiques expliquaient dans la revue Nature pourquoi la Terre pourrait devenir inhabitable. Sur les 8 seuils de “sécurité et justice” indispensables pour « assurer la sûreté des personnes et la stabilité de la planète », 7 ont déjà été dépassés… Ce qui est inédit ici, c’est que les scientifiques ont intégré aux limites de notre planète, la justice et donc la dimension humaine. En montrant les points à partir desquels la déstabilisation du système Terre allaient avoir des effets néfastes pour les êtres humains avec des épidémies, des canicules, des pénuries alimentaires ou encore des migrations forcés. Johan Rockström qui a piloté l’étude, le dit « Si la planète était un corps, tous ses organes seraient affectés. Ses poumons, mais aussi ses reins, son foie… » La guérison est encore possible mais elle suppose la révolution d’un système économique qui prospère aujourd’hui sur
Comment financer et enclencher une transition écologique juste et efficace? Dans cet entretien à Vert, François Ruffin appelle à mettre capitaux, compétences et travail au service d’une bifurcation de la société. Rénovation thermique et crise du logement, voiture, énergie, usages de l'eau... Tour d'horizon des chantiers sociaux et écologiques qui attendent la France avec le député LFI-Nupes de la Somme.
Dans son rapport remis le 22 mai à la Première ministre, l'économiste Jean Pisani-Ferry évalue les impacts macroéconomiques de l’action pour le climat, notamment la transition énergétique. Et tout n’est pas si noir.
Pour Fabrice Bonnifet, président du Collège des directeurs du développement durable (C3D), les entreprises doivent évoluer vers une économie circulaire.

mai 2023

Depuis le 22 mai, plus un jour ne se passe sans qu'il ne soit question de ce document sur les incidences économiques de l'action pour le climat. Il reste maintenant à agir.
La transition vers une économie décarbonée nécessite des investissements massifs et ne pourra réussir sans aider les ménages et alourdir la dette publique, selon un rapport présenté lundi 22 mai qui préconise aussi taxer le patrimoine financier des plus aisés.
Compte-tenu du rythme et de l'ampleur de l'effort à fournir dans la lutte contre le réchauffement climatique, il devient indispensable de prendre en compte dès maintenant son impact sur l'économie. La Première ministre a confié à Jean Pisani-Ferry une mission d'évaluation des impacts macroéconomiques de la transition écologique, dont France Stratégie assure le secrétariat et qui bénéficie de l'appui de l'Inspection générale des finances. Le rapport de synthèse publié aujourd’hui vise à améliorer la compréhension des impacts macroéconomiques de la transition climatique, en sorte que les décisions qui vont devoir être prises soient « le mieux informées possible ».
Une étude publiée dans la revue Science fait état du bilan financier du phénomène d'El Niño, de plus en plus redouté.
Les propos du président de la République, jeudi, au sujet d’une "pause réglementaire européenne" en matière de normes environnementales ont provoqué de vives réactions à gauche. D’autant que le Conseil d’État avait demandé au gouvernement, la veille, de nouvelles mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France.
Besoin en investissement, en travailleurs, conséquences sur la croissance et l’inflation : une équipe pluridisciplinaire a modélisé les conséquences sur l’économie réelle de la transition énergétique.

mars 2023

Si de récents exemples semblent décourager de telles initiatives, elles sont loin d’être inutiles, ne serait-ce que sur le plan de la mobilisation médiatique.
𝐁𝐫𝐮𝐧𝐨 𝐂𝐨𝐥𝐦𝐚𝐧𝐭 n’est pas le premier venu : intellectuel de haut vol, doté d’une culture impressionnante, il est l’auteur de plus de 80 ouvrages et une myriade d’articles, économiques principalement. Pour son pedigree, trop long à développer ici, je vous renvoie vers votre moteur de recherche favori, sachez tout de même qu’il est économiste, fiscaliste, chargé de cours dans plusieurs universités, qu’il a travaillé pour plusieurs banques et a même présidé la bourse de Bruxelles (en plein crash de 2008). J’avoue que pendant longtemps, je ne me suis guère intéressé à sa pensée ...
Selon une étude commandée par le ministère de l’Économie allemand, l’urgence climatique pèsera de 280 à 900 milliards d’euros sur le pays jusqu’en 2050. Les estimations varient en fonction de l’ampleur du réchauffement et des dépenses d’adaptation.

février 2023

Les centres d’activité économique chinois, indien et étatsunien font partie des plus vulnérables au changement climatique à travers le monde. Tel est le résultat d’une étude, publiée le 20 février, par la société d’analyse de risques climatiques XDI. L’Europe (et la France) ne sont pas en reste : les Hauts-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Grand Est se trouvent respectivement à la 121e, 176e et 200e place de ce classement. L’étude porte sur 2 600 territoires. Lors d’une conférence de (...)

janvier 2023

Le patron de la prochaine conférence mondiale sur le climat, organisée en novembre à Dubaï, a une nouvelle fois déclaré ce lundi que la lutte contre le bouleversement climatique ne devait pas se faire au détriment de la croissance.
Une aberration pour certains, un signe significatif pour d’autres. Renoncer délibérément à des activités, même si elles sont rentables, devient le nouveau dogme des entreprises engagées. « Les entreprises ont toujours dû abandonner des activités, en raison de l’obsolescence technologique, par exemple. Mais la nouveauté, c’est que les entreprises renoncent volontairement à faire du chiffre d’affaires pour des raisons environnementales », lance Geneviève Férone Creuzet, co-fondatrice de l’agence Prophil. « Il faut les inciter à développer des business models », ajoute l’ancien directeur du développement durable d’Eiffage et de Veolia.
L’année 2022 a été marquée par des catastrophes climatiques et par la guerre énergétique liée à la guerre en...

décembre 2022

Ils ne s’étaient jamais rencontrés. L’économiste Bruno Colmant, membre de l’Académie royale, écoute souvent François Gemenne, le climatologue expert en migrations devenu la coqueluche de nos voisins, sur France Inter. À la fin d’une journée glaciale, ils se sont installés à la rédaction de Moustique pour un débat qui n’a souffert d’aucun temps mort, dans […]

novembre 2022

La COP27 et son bilan mitigé laissent à penser qu'on n'en fait toujours pas suffisamment en matière de lutte contre les changements climatiques. C'est l'avis de l'activiste française Camille Etienne qui dit comprendre, sans la défendre totalement, la radicalisation de certains militants.
Selon un sondage YouGov mené dans cinq pays européens et aux États-Unis, plus de la moitié des personnes interrogées estiment que l'action climatique doit prendre le pas sur l'économie ou les menaces nucléaires russes. Cependant, les sondeurs relèvent d'importantes disparités dans les résultats en fonction du pays.
La COP 27 s’est ouverte en Egypte dans un contexte marqué par les conséquences déstabilisatrices sur le marché de l’énergie de la guerre en Ukraine. La France maintient ses objectifs climatiques et sa transition. Vouloir préserver le pouvoir d’achat et poursuivre la lutte contre l’inaction climatique est-il possible ?
Les Shifters est une association loi 1901, créée en 2014 pour apporter un soutien bénévole au centre de réflexion The Shift Project, qui œuvre à la décarbonation de l'économie.
Dans ce 22ème épisode, j’ai eu la chance de sortir de ma zone de confort et de parler macroéconomie avec Antoine Godin. Le sujet central de notre discussion était la soutenabilité forte. Nous avons approché ce sujet d’abord par l’angle de l’impact sur le PIB du changement climatique pour ensuite parler des vulnérabilités des différents pays à une transition bas carbone. Nous avons également parlé des COP et des fameux CDN (contribution déterminée au niveau national). Antoine Godin est Économiste et Modélisateur, son expertise se concentre sur les liens entre le climat et l’économie. Il est chargé du programme de développement et de suivi de l’outil de modélisation macroéconomique GEMMES. Mis au point par l’AFD, celui-ci intègre les risques économiques et financiers liés aux dérèglements climatiques et à la raréfaction des ressources. Antoine Godin a un diplôme d’ingénieur en mathématiques appliquées de l’Université catholique de Louvain et un doctorat en Sciences économiques de l’université de Pavie (Italie).

octobre 2022

Une conclusion s’impose : même en supposant que toutes les actions entreprises soient nécessaires, elles ne sont clairement pas suffisantes et il nous faut changer de trajectoire plus rapidement que nous ne le faisons aujourd’hui.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Bruno Colmant, docteur en économie et membre de l'académie royale de Belgique. 87 livres à son actif. Comme il le dit, sa vie s'est orienté sur 3 axes : Travailler dans le secteur financier, donner cours dans les universités et écrire des livres. Il crie haut et fort aujourd'hui que le capitalisme néolibéral n'est pas compatible avec le défi climatique, il reconnaît humblement qu'il faisait fausse route.

septembre 2022

Au moment où les villes du Québec réclament toujours 2 milliards de dollars par année pour faire face aux conséquences des changements climatiques, un nouveau rapport de l’Institut climatique du Canada met en lumière les défis économiques pour le Canada et les provinces d’ici la fin du siècle.
Économiste à l’OFCE, professeur à Sciences-Po et à Stanford
Philosophe et économiste français, Frédéric Lordon est certainement l’un des penseurs les plus importants de la gauche contemporaine. Il est chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE)1,2,3 et est directeur de recherche à la section 35 du CNRS. A travers ses écrits il démontre la nécessité de sortir du capitalisme, mais surtout d’imaginer un système économique, écologique et socialement soutenable. Il s’appuie sur les propositions du sociologue Bernard Friot de “salaire à vie” et de caisses économiques pour proposer un projet qui révolutionne la manière de rémunérer les travailleuses et travailleurs et les droits de propriété dans l’économie. Il y ajoute aussi des réflexions stimulantes sur la transition vers ce qu’il n’hésite pas à nommer le “communisme”.

août 2022

Dans son rapport de synthèse des 3 groupes de travail, le GIEC fait des préconisations pour baisser la demande en énergie dans le cadre du concept de développement durable - comme un mantra à la mode, l’acronyme SDG’s (Sustainable Development Goals) revient d’innombrables fois -, mais il écarte l’hypothèse d’une vraie décroissance, qui entraînerait une baisse du PIB par habitant, baisse apparemment jugée non acceptable politiquement.
Le monde pourrait réduire les émissions de dioxyde de carbone de presque 700 millions de tonnes chaque année, soit l'équivalent des émissions annuelles du Canada, si tout le monde se déplaçait quotidiennement à vélo comme le font les Néerlandais, selon une étude publiée dans la revue 'Communications Earth and Environment'.
La sècheresse atteint une intensité inédite en France cette année. Un phénomène qui, amplifié par le réchauffement climatique, est devenu une menace supplémentaire à l'échelle mondiale, avec pour conséquence de faire de l'eau une ressource rare devenue plus que jamais vitale. Par Charaf Louhmadi, ingénieur-économètre chez Natixis, et Mariem Brahim, enseignante-chercheuse à Brest Business School.
As Nobel laureate Solow said to Congress when criticizingeconomicmodelsforfailingtoanticipatethe“GreatReces-sion,” “Every proposition has to pass a smell test: Does itreally make sense?” (2). The methods and conclusions inDietzetal.(1)donotmakesense. ...

juillet 2022

Le climat est mis au premier rang des responsables des grands incendies des dernières années. Mais il n’est peut-être pas inutile de rappeler que ces catastrophes ont aussi des causes très immédiates qui tiennent aux forces économiques.
Préserver le portefeuille des Français, se préparer à se passer du gaz russe, lutter contre le changement climatique… Si la nécessité de réduire la consommation d’énergie est une évidence, les enjeux sont multiples.
La mise en place de politiques de sobriété nécessite une métamorphose de l’économie qui va bien au-delà du plan annoncé par Emmanuel Macron et des appels des énergéticiens français à modifier nos habitudes, estime, dans une tribune au « Monde », Yamina Saheb, experte du GIEC.
Au milieu d'un été catastrophique, l'inflation des prix de l'énergie peut-elle faciliter la transition énergétique ?
Comment les grosses sociétés parviendront-elles à consommer moins sans réduire leur production et leur masse salariale ? Du petit commerçant avec sa clim aux aciéries qui font fondre le métal avec des arcs électriques, tout le monde devra s’y mettre. Très vite va se poser le problème de l’égalité devant la réduction des gaz à effet de serre. Faudra-t-il imposer aux classes moyennes les mêmes économies d’énergie qu’aux habitants des beaux quartiers ?

juin 2022

Cet institut s'est donné pour objectif de chiffrer les coûts de l'adaptation au changement climatique. Selon l'I4CE, les initiatives sont encore trop timides en France même si le savoir-faire est déjà-là.
Les entreprises impliquées dans l’extraction de combustibles fossiles, dont les plus importantes étaient en 2013 à l’origine d’environ les deux tiers des émissions mondiales de dioxyde de carbone, font aujourd’hui face à un mouvement grandissant de désinvestissement dans leurs activités. Les promoteurs de cette initiative mondiale, née en 2010 sur les campus américains ont pour objectif de lutter contre le réchauffement climatique en compressant les flux financiers en direction de l’industrie des énergies fossiles.
Jusqu’où faut-il sacrifier le pouvoir d’achat des générations présentes pour affronter nos responsabilités envers les générations futures ? L'économiste Christian Gollier s'interroge comment concilier un objectif climatique ambitieux avec la justice sociale.
Le "Vérité40" dévoile sa composition. Cet outil pédagogique est construit à partir du CAC40, mais avec des critères de sélection différents puisque les émissions de CO2 des entreprises priment. Résultat, de nombreux fleurons français qui composent l’indicateur phare de la place de Paris, comme TotalEnergies, Airbus, ArcelorMittal, Michelin ou encore Engie, en sont exclus.
Climatenomics lays out how ‘supply chain disruptions’ has become a euphemism for the effects of climate change
Le gouvernement allemand a appelé vendredi à la mobilisation nationale pour réaliser des économies d'énergie, enrôlant organisations syndicales et patronales dans une campagne destinée à réduire la consommation pour faire face à la hausse des prix et lutter contre le réchauffement climatique. "Celui qui économise de l'énergie aide l'Allemagne à devenir moins dépendante des importations russes et apporte sa pierre à l'édifice pour le climat", a affirmé le ministre de l'Économie et du Climat Robert Habeck, en présentant cette initiative.
Bruno Colmant était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL TVI. D'après le professeur d'économie à l'UCLouvain et l'ICHEC, nous risquons de passer par plusieurs années de crise économique.

mai 2022

Demande des actionnaires de TotalEnergie d’inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée générale du 25 mai des résolutions climatiques : illustration de la manière dont les enjeux climatiques s’installent progressivement dans la vie des sociétés commerciales, notamment celles qui négocient leurs titres sur les marchés financiers. Plus précisément, au-delà de la prise de conscience générale qui s’est imposée aux entreprises, la vie technique des sociétés a vu surgir cette problématique, notamment avec les initiatives des actionnaires qui commencent à demander l’inscription de résolutions climatiques à l’ordre du jour d’assemblées générales de société cotées sur les marchés financiers.
La transition écologique devrait permettre la création de près d’1 million d’emplois d’ici 2050 selon un rapport de l’Agence de la transition écologique française. Pourtant les taux de chômage frôlent encore les records partout en Europe, laissant en particulier les plus jeunes sur le bord de la voie professionnelle. Face à ce constat, certains appellent à une mutation du monde du travail pour plus de justice climatique et sociale. D’autres prennent déjà les choses en mains. C’est le cas des écoles ETRE, qui forment dès aujourd’hui les jeunes déscolarisés ou sans emploi aux métiers de demain.
Le président du Shift Project plaide pour que la lutte contre le réchauffement climatique devienne la politique publique n°1.
"Limiter le réchauffement à 2°C ou 1,5°C va faire s'échouer des actifs liés aux énergies fossiles, notamment les infrastructures et les ressources fossiles non utilisées", mettent en garde les experts de l'ONU pour le climat (Giec) dans leur dernier rapport. Le monde pourrait compter 4 000 milliards de dollars de ces actifs, précisent les experts. Sans surprise, le Giec indique que le secteur du charbon sera touché en premier, avant 2030.
La sociologue du travail française Dominique Méda a longuement étudié le monde du travail et ses mutations. Dans l'émission Tout un monde, elle interroge lundi la pertinence d'une recherche constante des gains de productivité dans un contexte de défi climatique, en évoquant les enjeux de la digitalisation et du regain de sens au travail.
Le scandale McKinsey, qui a éclaté pendant la campagne présidentielle, a révélé l’influence des cabinets de conseil dans les décisions prises au plus haut niveau de l’État. Leur emprise est cependant loin de se cantonner à la France ou au mandat d’Emmanuel Macron ; voilà des années que les cabinets de conseil essayent de peser sur les négociations climatiques.
Créateur du bilan carbone au sein de l’Ademe, personnalité influente sur les enjeux climatiques et énergétiques, Jean-Marc Jancovici a été reçu mercredi 4 mai par Emmanuel Macron avec d'autres experts du climat. L’association The Shift Project, un think tank qui œuvre en faveur d’une économie décarbonée, a publié un « plan de transformation de l’économie française », un programme qui doit permettre d’atteindre la neutralité carbone et qui concerne tous les secteurs de l’économie, dont l’agriculture.
Créateur du bilan carbone au sein de l’Ademe, personnalité influente sur les enjeux climatiques et énergétiques, Jean-Marc Jancovici a été reçu mercredi 4 mai par Emmanuel Macron avec d'autres experts du climat. L’association The Shift Project, un think tank qui œuvre en faveur d’une économie décarbonée, a publié un « plan de transformation de l’économie française », un programme qui doit permettre d’atteindre la neutralité carbone et qui concerne tous les secteurs de l’économie, dont l’agriculture.

avril 2022

«Comment faire des économies, réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe, soutenir l’Ukraine et aider la planète ?» Vaste ambition, mais aux grands maux les – petits – moyens. L’Agence internationale pour l’énergie (AIE) s’est associée à la Commission européenne pour tenter de «réduire les factures énergétiques, réduire les revenus des combustibles fossiles russes, aider l’Ukraine et soutenir l’action climatique». Les deux partenaires publient ainsi ce jeudi une liste de gestes à mettre facilement en œuvre au quotidien. Faire souffler planète et portefeuille
A l’instar du réchauffement climatique, la fonte du pergélisol reste souvent perçue comme un vieux serpent de mer agité par des écologistes en colère, et l’objet fréquent d’articles alarmistes, sans doute à raison. Car le pergélisol est une véritable bombe à retardement dont le décompte a commencé depuis plus de 20 ans. Si l’incertitude plane sur la progression du phénomène, les dégâts qu’il provoque sont bien réels. Dans le Grand Nord, 4 millions de personnes, leurs villes, leurs économies et leurs territoires font désormais les frais de cette bombe souterraine. Alors que GIEC (Groupe des experts Intergouvernemental sur l’Evolution du climat) a rendu une partie de son rapport sur l’impact du changement climatique, il est grand temps d’envisager des solutions au niveau local et individuel pour freiner le thermostat. Le point sur un phénomène urgent trop souvent survolé.
Des terrils de charbon luisent en plein soleil aux abords d'une centrale thermique à Dadri dans le nord de l'Inde, économie émergente confrontée à une pression accrue pour repenser sa dépendance au combustible fossile en raison de l'urgence climatique. L'Inde, troisième émetteur mondial de CO2, dépend du "diamant noir" pour 70% de ses énormes besoins énergétiques.
Dans un contexte sensible de guerre en Ukraine exposant la dépendance des économies aux énergies fossiles, les experts climat de l'ONU (Giec) ont publié lundi leur éventail de scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts déjà dévastateurs. Selon les scientifiques, l'humanité n'a plus que trois ans pour agir pour conserver un monde "vivable".
Les promesses "creuses" entrainent la planète vers un réchauffement désastreux de 3°C mais le monde a encore une chance d'éviter le pire: transformer radicalement l'économie et faire plafonner les émissions d'ici moins de trois ans, en commençant par se désintoxiquer des énergies fossiles. Le troisième volet de la trilogie scientifique des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi ne laisse pas de place au doute: "C'est maintenant ou jamais", résume Jim Skea, coprésident du groupe ayant produit cet opus de près de 3.000 pages.
La réduction des émissions des gaz à effet de serre ne peut à elle seule sauver le monde des pires ravages du changement climatique, devrait souligner un rapport des experts de l'ONU publié lundi. Il faudra en plus recourir à des techniques d'"élimination" du CO2. Faute d'effort jusqu'à présent, il faut réduire les émissions mondiales de 5 ou 6% par an pour espérer respecter l'objectif de l'accord de Paris de limiter le réchauffement de la planète "bien en dessous" de 2°C par rapport au niveau pré-industriel, encore plus pour 1,5°C. Pour se faire un ordre d'idée, pendant l'arrêt de l'économie mondiale lié au Covid-19 en 2020, la baisse des émissions de CO2 a atteint "seulement" 5,6%, avant de repartir à la hausse. D'où le besoin de recourir à des techniques d'élimination du dioxyde de carbone (EDC), ou "émissions négatives". "Pour que l'EDC fonctionne, il faut (déjà) réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 ou 90%", estime Glen Peters, du Centre international de recherche sur

mars 2022

Est-il possible de faire croître l'économie tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre ? Certains économistes remettent en question la possibilité d'un tel découplage et prônent la décroissance pour préserver la planète.
Le monde marche "les yeux fermés vers la catastrophe climatique", a alerté lundi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, déplorant qu'en dépit de "l'aggravation" de la situation, les grandes économies continuent de laisser leurs émissions de gaz à effet de serre augmenter. L'objectif de limitation de la hausse des températures à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, est en "soins critiques", a-t-il déclaré lors d'une conférence sur le développement durable organisée par The Economist à Londres. Selon l'ONU, il faudrait réduire de 45% les émissions d'ici 2030 pour espérer limiter la hausse des températures à +1,5°C. Mais les émissions sont toujours en hausse et la planète a gagné en moyenne environ +1,1°C depuis l'ère pré-industrielle, multipliant canicules, sécheresses, tempêtes ou inondations catastrophiques.
'Allemagne, première nation industrielle en Europe, a fait état mardi d'un rebond de ses émissions de gaz à effet de serre en 2021, une tendance qui devrait se prolonger en 2022, surtout si la guerre en Ukraine oblige le pays à puiser davantage dans son charbon. "Environ 762 millions de tonnes de gaz à effet de serre ont été émis en 2021", soit "33 millions de tonnes ou 4,5 % de plus qu'en 2020", selon un communiqué du ministère de l'Economie et du Climat.
a raison économique gouverne comme jamais notre débat public, mais elle n’a rien de réaliste : nos systèmes économiques aggravent d’une main les chocs écologiques et de l’autre affaiblissent les institutions sociales qui pourraient nous en protéger.

février 2022

L’invasion par la Russie de l’Ukraine marque une étape importante dans un processus d’amplification rapide des risques d’effondrement de nos sociétés industrielles.
Le Maroc connaît une des plus importantes sécheresses de son histoire, qui compromet les ambitions économiques du gouvernement Akhannouch. Pour les experts, le pays devra désormais s’y habituer, il y aura de plus en plus de saisons sèches.
The Shift Project présente, dans une « note de transparence » publiée le 8 février, les impacts énergie-climat de son Plan de transformation de l’économie française (PTEF), recueil de propositions porté par le think tank.
Les effets du changement climatique sont nombreux et leur multiplication ainsi que leurs conséquences désastreuses sur nos modes de vies, nos aménagements et notre économie suivent une trajectoire aléatoire mais crescendo. Jean-Marc Jancovici, le Réveilleur et François Gémène nous montrent des exemples et nous expliquent leur logique d'apparition. Tout ça avec un p'tit brin d'humour à la VDB
Les fausses solutions pour réduire les émissions de carbone qui réchauffent la planète ne sont pas nouvelles. Mais le nombre de personnes qui colportent ces réponses, et l'argent qui leur est consacré, ont considérablement augmenté ces dernières années. L’industrie du pétrole et du gaz ont dévoilé à Houston leur nouvelle stratégie : il est nécessaire d’utiliser les énergies fossiles afin d’éviter les mouvements sociaux et la pauvreté.

janvier 2022

Pénuries de matières premières, tensions entre Etats, logistique défaillante… Pour l’Europe, l’accumulation de problèmes va rendre les objectifs de transition énergétique complexes et coûteux, relève Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Comment adapter notre économie aux enjeux climatiques? C’est l’ambition de l’ouvrage «Plan de transformation de l’économie française» (Odile Jacob), porté par Jean-Marc Jancovici, président du think tank «The Shift project». Un programme pour sortir des énergies fossiles tout en maintenant l'emploi.
La question que nous nous sommes posée peut se résumer ainsi: que faut-il faire pour mettre l’éco- nomie française en cohérence avec une baisse des émissions planétaires de 5 % par an, compatible avec nos engagements climatiques, tout en permettant à chacun(e) de trouver un emploi?C’est ce plan de marche visant la décarbonation effective de nos activités que nous avons essayé de construire.
Vous pensez à Amazon, Total ou BP ? Mais aucune de ces entreprises ne se situent dans le trio de tête. Les trois entreprises les plus climaticides au monde sont beaucoup moins connues du grand public. Il' s'agit du pétrolier Saudi Aramco, du géant chinois du charbon China Energy, et de la compagnie gazière russe Gazprom. Le journaliste Mickaël Correia dévoile dans son nouvel ouvrage leurs stratégies bien huilées pour produire toujours plus d'énergies fossiles, mettant l'humanité toute entière en danger.
Les scénarios montrent qu’une action plus rapide sur le changement climatique conduira à une transition plus douce.
"Notre plan de gouvernement propose d'entamer un chemin de changements profonds qui vise à renforcer la protection sociale, à sortir notre économie de la stagnation productive et à affronter la crise climatique", a déclaré Gabriel Boric lors de la clôture des Rencontres nationale des entreprises (Enade) à Santiago, qui réunit les principaux chefs d'entreprise du pays.
Marc Müller, Jean-Marc Jancovici nous montrent comment les limites physiques qui viennent nous amènent tout droit vers une vie et une économie sous contrainte auxquelles on va devoir vite se préparer et s'adapter, n'en déplaise aux chantres de la croissance (verte...). Cela sous fond de critiques à peine caricaturale de la folie SUV qui gagne le monde par Thomas VDB

décembre 2021

Jean-Marc Jancovici est ingénieur et président de The Shift Project, une association qui oeuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone. Nous revenons avec lui sur les enjeux liés à la transition écologique : comment élaborer un nouveau modèle économique et social pour limiter le réchauffement de la planète et la sixième extinction en cours.
Les conséquences du réchauffement climatique sont en effet de plus en plus palpables partout dans le monde et nous en avons nous-mêmes ressenti les effets en 2021 avec notamment de graves inondations dans de nombreuses parties du pays. La recherche de durabilité et d'une économie neutre en CO₂ occupe donc de plus en plus une place centrale dans les programmes de soutien nationaux et supranationaux et les politiques fiscalo-budgétaires.
Les générations futures vont subir un changement climatique dont l’intensité dépendra des sacrifices que nous consentirons pour affronter nos responsabilités. Le temps est à l’action ! Certes, mais devant la myriade d’actions pour le climat, quelles sont celles qu’il faudrait rationnellement mettre en œuvre, à quel coût, à quelle intensité, et quand ? S’il est manifeste que nous avons jusqu’à présent privilégié « la fin du mois », jusqu’où aller dans le renforcement de la prise en compte des impacts de très long terme de nos efforts, et de leur soutenabilité ? Jusqu’où aller dans notre confiance dans la croissance économique et scientifique pour résoudre nos maux cumulatifs ? Lors de cette séance inaugurale de la chaire Avenir Commun Durable, Christian Gollier cherchera à répondre à ces questions en discutant deux outils opérationnels qui déterminent les actions pour le climat qui seront, ou ne seront pas, mis en œuvre : le taux d’actualisation et la valeur du carbone.
Face au défi climatique, le ralentissement des échanges internationaux de marchandises apparaît comme une piste prometteuse. Cependant, le lien entre moindre intensité du commerce mondial et baisse de l’empreinte carbone est moins évident qu’il n’y paraît.
Les marchés de capitaux semblent enfin intégrer l’idée que les investissements à forte empreinte carbone devraient s’accompagner d’une importante prime de risque. Certes encore insuffisants et à la portée partielle, ces efforts doivent être salués comme le signe que les flux financiers commencent aujourd’hui à s’aligner avec les objectifs de l’Accord climatique de Paris 2015

novembre 2021

Une analyse économique qui a remporté les plus hautes distinctions et engendré des adeptes influents a aggravé la menace du changement climatique, explique Steve Keen.
Atteindre le zéro carbone en 2050 est un virage de société qui ressemble à une épingle à cheveux au milieu d'une autoroute triple pistes à l'heure de pointe ! En reprenant simplement les grands chiffres de notre consommation d'énergie et les grands enjeux climatiques de notre époque, on prend conscience de la profondeur de l'ornière dans laquelle nous nous sommes enfoncés. Face à cela, a technologie seule ne va de loin pas nous sauver. Pour la simple et bonne raison que nous n'avons pas les potentiels énergétiques renouvelables pour maintenir nos modes de vie tels qu'ils sont.
Michel Aglietta, conseiller au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), appelle à la mise en place urgente d’une écologie politique, qui consiste à intégrer les critères de soutenabilité dans les politiques budgétaires et monétaires, la régulation de la finance ou encore la gouvernance des entreprises
Le Congo-Brazzaville va planter 40.000 hectares de forêt en vue de séquestrer plus dix millions de tonnes de carbone et lutter contre les changements climatiques, selon le ministère de l'Économie forestière.
Aucun État ne veut réduire trop drastiquement ses émissions de peur de perdre les avantages économiques et compétitifs liés à une économie carbonée. Ce faisant, c’est le suicide collectif.
C'est l’un des grands absents de la COP 26 à Glasgow : le président russe Vladimir Poutine n'a pas fait le déplacement. Et pourtant, la Russie est particulièrement concernée par les enjeux environnementaux. Après tout, elle est un des principaux producteurs d'hydrocarbures dans le monde. A ce titre, bien sûr, elle bénéficie massivement de l'envolée des prix du gaz et du pétrole depuis quelques mois.
"Cela ne va pas empêcher la construction de nouvelles centrales en Chine ou ailleurs", a affirmé ce jeudi sur franceinfo Sandrine Mathy, directrice de recherche en économie de l'environnement et de l'énergie au CNRS.
Joe Biden a critiqué mardi l’absence de son homologue chinois à la COP26. Que signifie cette absence, alors que la Chine, le plus gros pollueur de la planète, investit massivement dans les énergies vertes ? Selon Jean-François Huchet, professeur d'économie à l’Inalco, la Chine est "prise dans ses propres contradictions", à la fois concentrée sur ses préoccupations nationales et désireuse de se présenter comme un "bon élève" de la préservation de l'environnement.

octobre 2021

Les dirigeants des grandes économies de la planète, réunis en G20 à Rome, ont réussi à s'entendre dimanche sur des engagements pour le climat un peu plus ambitieux que ceux de l'accord de Paris, au moment où s'ouvre la COP26 en Ecosse.
Les dirigeants des plus grandes économies mondiales qui font leur retour en présentiel dans une grande réunion internationale pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, à Rome, ont en ligne de mire la COP26 qui s’ouvre ce dimanche.
Many economic assessments of the climate crisis “grossly undervalue the lives of young people and future generations”, Prof Nicholas Stern warned on Tuesday, before the Cop26 climate summit in Glasgow.
Sandrine Mathy est économiste de l’environnement au CNRS. Dans cet entretien, elle revient sur les engagements des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les enjeux économiques de la COP26.
L'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole brut au monde, vise la neutralité carbone d'ici 2060, a annoncé samedi le prince héritier Mohammed ben Salmane, quelques jours avant le début de la COP 26 en Ecosse. "J'annonce aujourd'hui l'objectif zéro émission de l'Arabie saoudite d'ici 2060 grâce à une stratégie d'économie circulaire du carbone", a déclaré Mohammed ben Salmane dans une déclaration enregistrée au forum "Saudi Green Initiative" à Ryad.
Depuis la signature des accords de Paris en 2015, la transition vers une économie et des énergies plus propres a progressé, mais trop lentement pour limiter le réchauffement à 2 °C, a fortiori à 1,5 °C, par rapport à la fin du XIXe siècle. En août, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) mettait déjà en garde contre le risque d’atteindre le seuil de plus 1,5 °C autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé dans sa précédente estimation en 2018, menaçant l’humanité de désastres sans précédent.
Country hopes to ensure effects of climate crisis are always considered in business, investment, lending and insurance decisions
Total est accusé d'avoir minimisé son rôle dans le changement climatique depuis 50 ans, selon un article scientifique paru ce mercredi. Comme le groupe pétrolier français, d'autres géants mondiaux des énergies fossiles savaient depuis plusieurs décennies que leurs activités auraient des conséquences néfastes sur le climat.
Des cimentiers seraient en passe de déposer des recours contre la RE2020, plus précisément contre sa méthode de calcul qui prend en compte les émissions de CO2 des matériaux de construction dès le début de leur cycle de vie. Explications.
Économie et écologie : les limites à la croissance - visioconférence grand public donnée par Cyrus Farhangi, ingénieur de formation et diplômé de Cambridge en économie, consultant auprès d'acteurs publics et privés en développement durable, résilience territoriale, adaptation au changement climatique. Événement organisé le 16 juin 2021 par l’Union des Savoirs.
We also asked about organisations’ risk response and approaches to planning. Our survey results support a picture of UK organisations that are taking steps to prepare for similar extreme weather, with the top three actions of organisations affected being capacity training or some form of knowledge transfer, investment in new technologies, and making an insurance claim. While just 16% of organisations reported having an adaptation plan, a considerable proportion (37%) said their organisation was planning to develop one.
Depuis la signature des accords de Paris en 2015, la transition vers une économie et des énergies plus propres a progressé, mais trop lentement pour limiter le réchauffement à 2°C, a fortiori 1,5°C, par rapport à la fin du XIXe siècle. Et rien ne dit que la crise du Covid accélère le mouvement.

septembre 2021

Le risque de se focaliser sur ces deux seuls défis, la crise des déchets et l’épuisement des ressources minérales et fossiles, est de passer à côté d’autres enjeux moins directement visibles, tels que le réchauffement climatique, la perte de biodiversité ou les effets toxicologiques de nos activités sur l’homme et les écosystèmes.
Concilier puissance économique et transition écologique : le défi majeur du prochain gouvernement allemand suscite déjà la mobilisation des grands industriels du pays qui placent leurs espoirs dans le développement de la filière hydrogène.
Particulièrement affectée par l’abandon des énergies fossiles pourtant indispensable à la limitation des hausses des températures, la Pologne a d’ores et déjà exprimé son opposition catégorique au paquet Fit for 55 de la Commission européenne, qui engage le bloc à réduire ses émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030.
En commençant « L’illusion de la finance verte », livre co-écrit par Julien Lefournier et Alain Grandjean, je ne m’attendais pas à lire un livre qui retranscrit aussi justement ce qu’est le monde de la finance aujourd’hui. ESG, ISR, Finance verte, économie circulaire, obligation verte… tout un tas de mots-clefs que nous avons l’habitude d’entendre dès qu’il s’agit de greenwashing.
Et si les services rendus par la nature ou les impacts des entreprises sur l’environnement étaient intégrés dans les comptes des entreprises ?
Bien que ces cataclysmes gagnent en intensité au fil des ans, ils ne doivent nullement nous surprendre. Le GIEC n’a cessé d’alerter sur l’aggravation du changement climatique et sur ses origines humaines.
Economie, ressources naturelles et pollutions sont intrinsèquement liées. Il n'y a pas de solution unique pour répondre à la crise écologique.
- Climat : Un été assez extraordinaire entre trop d'eau et pas assez d'eau - USA: Le secteur de l'énergie a perdu 840'000 emplois ...

août 2021

Le dernier rapport du GIEC ne laisse aucun doute : le réchauffement climatique va se poursuivre au moins jusqu’en 2050, même si les émissions de gaz à effet de serre sont drastiquement réduites dans les décennies à venir. Si le rythme de ces réductions est trop lent, canicules, sécheresses, précipitations violentes et inondations, à l’image de celles de cet été, seront plus fréquentes. On ne peut exclure des conséquences plus catastrophiques encore, comme une altération soudaine et irréversible du Gulf Stream et des courants océaniques.
Malgré une catastrophe climatique qui grève déjà leurs revenus, les acteurs financiers ne sont guère incités à renoncer aux investissements dans les énergies fossiles. À l’approche de la COP 26, il faut amplifier la lutte.
Des changements irréversibles pour le climat entraîneraient un coût social du carbone environ 25 % fois supérieur aux projections précédentes, alertent des chercheurs. D’après leurs calculs, ces pertes pourraient concerner 180 pays dans le monde. La fonte du pergélisol et l’augmentation de la température des océans sont les « points de bascule » qui auraient le plus d’impact économique.
Avons-nous déjà passé des points de rupture ? Le rapport du GIEC ne le conclut pas. Mon évaluation est également que nous n’avons pas encore franchi un point de basculement majeur. Malheureusement, nous disposons de plus en plus de preuves scientifiques que nous nous en rapprochons, qu’il s’agisse de la déstabilisation de l’ouest de la calotte antarctique, de l’AMOC, de l’Arctique ou des récifs coralliens.
L'économie est un pan souvent oubliée dans la course contre la montre pour freiner le réchauffement climatique. Pourtant, le dérèglement du climat influe déjà sur certains secteurs économiques. Un phénomène qui devrait s'accentuer. "De nombreux secteurs sont sensibles aux conditions météorologiques, bâtiment, transport aérien, transport ferroviaire, assurances,
Le risque climatique en finance a deux composantes principales : le risque physique et le risque de transition. Le risque physique, ce sont les coûts économiques et financiers subis en raison de la gravité et la fréquence croissante des aléas climatiques physiques. Le risque de transition résulte des changements de politiques gouvernementales, des changements technologiques et des changements de comportements des investisseurs et consommateurs.
As an economist who has studied the effects of weather and climate change, I have examined a large body of work that links heat to economic outcomes. Here are four ways extreme heat hurts the economy – and a little good news.
Figure de la lutte contre l’ultra-libéralisme, l’essayiste canado-américaine Naomi Klein dialogue avec celle qui, à 16 ans, a été désignée personnalité de l’année 2019 par “Time”, Greta Thunberg. Au menu de ce débat inédit organisé par le site “The Intercept”, les urgences climatique et sociale, bien sûr, mais aussi l’autisme et le harcèlement sur internet.

juillet 2021

Incendies de forêt gigantesques, canicules, sécheresse, tempêtes tropicales et hivernales. Les Etats-Unis sont victimes de catastrophes naturelles à répétition. Mais est-ce la faute du changement climatique ? Certaines agences nationales américaines font le lien et prévoient de lourdes conséquences sur l’économie américaine.
La croissance verte, ça consiste à garder le même niveau de développement économique tout en préservant l’environnement. Cette notion un peu fourre tout permettrait d’envisager un avenir radieux, où notre planète serait préservée sans que nos vies ne soient bouleversées. Et cette transition écologique qui n’impliquerait aucun changement est sur toutes les lèvres :
Les "signes vitaux" de la planète s'affaiblissent sous les coups de l'économie mondiale, ont mis en garde mercredi des scientifiques de premier plan, s'inquiétant de l'imminence possible de certains "points de rupture" climatiques.
En cas de crise planétaire, des réserves de produits de première nécessité peuvent manquer en Suisse. De grands changements climatiques par exemple pourraient ainsi toucher les semences, incitant les autorités suisses à reconstituer des stocks obligatoires, à commencer par le colza, actuellement tributaire de l'étranger.
Le Japon envisage d'augmenter la part des énergies renouvelables à 36-38% de sa production d'électricité à horizon 2030, contre un objectif actuel de 22-24%, selon un rapport préliminaire publié mercredi par le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti).
Dans le contexte de la crise de 2008-2009, l’avènement du bitcoin a pu séduire parce que, produit et géré avec un logiciel libre[1], il est supposé donner le pouvoir monétaire à ses utilisateurs. La réalité est loin de ce schéma idyllique. le bitcoin est essentiellement devenu un instrument spéculatif,... Au-delà des usages monétaires du bitcoin, l’objectif principal de cette note est de démontrer que le bitcoin est un gouffre énergivore, contraire à nos ambitions climatiques.
Consumers are faced with "confusing and often misleading claims about sustainability benefits", according to US vice president's analysis.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté mercredi son "big bang" climatique pour décarboner l'économie européenne.
Alors que des alertes documentées sur le réchauffement climatique ont été lancées dès les années 1970, les classes dirigeantes en ont organisé le déni afin de maintenir leurs pouvoirs et leurs profits.
À l’heure du défi climatique, écologique et énergétique, doit-on, ou même peut-on continuer à vouloir faire croitre nos économies ? La question est encore très largement taboue tant la perspective de la fin de la croissance fait peur. Malgré les baisses drastiques des émissions de CO2 qui sont visées, malgré une prise de conscience grandissante, on refuse largement de parler du sujet. Penser la décroissance c’est émettre l’hypothèse que non, cette croissance n’est pas éternelle, et par ailleurs qu’elle n’est plus souhaitable dans le contexte actuel.
SI les scénarios mêlant climat, énergie et économie se montrent très complexes, les perspectives qu’ils offrent dépendent en partie de données dites « exogènes », c’est-à-dire de données que les scientifiques introduisent dans leurs machines avant que leurs modèles ne moulinent. C’est notamment le cas du progrès technologique et de la croissance économique qui à long terme est toujours envisagée comme inéluctable. Pourtant, pic pétrolier oblige, cela n’est en rien démontré, bien au contraire.
Investissements "considérables", changements des modes de consommation, technologies à élaborer: après la pandémie, le monde économique doit "changer de système" ... Car une urgence en chasse une autre : pour l'économiste Claire Waysand, le réchauffement climatique ne se traite pas par "un réglage macroéconomique" à l'image des plans de "relance de l'activité" mis en place pour l'après pandémie, mais par une refonte "structurelle", qui nécessite de "réorienter" sur le long terme des investissements "absolument considérables".
Des coulisses de la vie politique aux forums universitaires, les conversations portent sur les crises mondiales : une crise sanitaire, une crise économique et financière, une crise climatique et une crise environnementale. En fin de compte, elles sont toutes révélatrices du même problème : nos modes de production et de consommation non durables. Le choc de la COVID-19 n’a fait que dévoiler la fragilité systémique de notre économie et de nos sociétés mondialisées, avec toutes leurs inégalités.
Graphique du mois - L'intensité du Méthane augmente dans le monde

juin 2021

Andreas Malm sou­tient l’i­dée que la social-démo­cra­tie est stric­te­ment inca­pable de faire face au défi cli­ma­tique. À rebours des par­ti­sans du loca­lisme, de l’au­to­no­mie ou de la des­ti­tu­tion — qui ont la faveur d’une large part de la gauche radi­cale —, Malm réha­bi­lite le com­mu­nisme.
Timothée Parrique: La croissance se heurte à des limites biophysiques. Quand une économie grossit, il y a un coût écologique. Aujourd’hui, le GIEC, l’IPBES pour la biodiversité, et toutes les autres instances scientifiques qui travaillent sur l’environnement nous disent qu’il faut réduire de toute urgence les pressions environnementales.
New research suggests social transformations that prompt “degrowth” could cut humanity’s climate footprint in time to meet the Paris climate agreement target.
Le Covid-19 a plongé dans le rouge les économies du monde entier. Les pays du G7, regroupant les plus grands États industriels, ont d'ailleurs débloqué des plans de relance sans précédent pour y faire face. Mais cette crise économique n'est qu'un aperçu de ce que les pays subiront face au changement climatique. Une récente étude de Swiss Re et Oxfam montre que les économies du G7 pourrait se contracter de 8,5 % par an en moyenne d'ici 2050, soit deux fois plus que lors de la pandémie.
Le monde se rapproche de en plus plus d’un précipice : de multiples points de basculement environnementaux – changement climatique, effondrement de la biodiversité, destruction des écosystèmes naturels… – demandent une action concertée des États et des citoyens. Dans ce mouvement, la Chine occupe une position charnière et paradoxale de deuxième économie mondiale et premier pollueur en agrégat : il est donc inconcevable que des solutions puissent être trouvées aux défis environnementaux mondiaux sans des efforts importants de la part de Pékin.
.. l'arithmétique douteuse, les objectifs vagues et les aspirations technologiques souvent irréalisables des plans "zero émission nette” des grands pollueurs. Il analyse les plans d'un certain nombre d'industries polluantes clés, notamment les secteurs de l'énergie, de l'aviation, de la technologie, du commerce de détail, de la finance et de l'agriculture. Des stratégies que ces industries ont déployées pour s'assurer que leur programme "zero émission nette" devienne le principal dogme de la réponse mondiale à la crise climatique.
L’étude a découvert qu’en se dirigeant vers une semaine de quatre jours d’ici 2025, les émissions du Royaume-Uni seraient réduites de 127 millions de tonnes, soit de plus de 20%, ce qui équivaut à retirer des routes l’intégralité des voitures de particuliers. L’organisation actuelle, en ne laissant que peu de temps libre, favorise « l’alimentation rapide », la consommation de jouets technologiques et de voyages expéditifs...
Les changements climatiques pèsent lourdement sur les paysan·nes et les habitant·es. Quand un·e paysan·ne ne peut plus vivre de la terre qu’iel cultive parce que les conditions climatiques ont changé : sécheresses récurrentes, saisons des pluies raccourcies, déplacées, voire diluviennes avec inondations, que la montée de la mer noie les terres comme au Bangladesh, ou que les températures déjà élevées dans la région du Sahel sont devenues excessives, que fera-t-il ou elle ?....
Les grands banquiers centraux à travers le monde, unis pour pointer le danger du changement climatique pour la planète et son économie, ont en revanche laissé apparaître vendredi leurs divisions sur le rôle que doit jouer la politique monétaire à cet égard.

mai 2021

Depuis la parution du premier rapport du GIEC sur le changement climatique en 1990, les publications scientifiques sur ses conséquences potentiellement dévastatrices se sont multipliées : températures insoutenables dans les régions tropicales, sécheresses, possible déstabilisation des calottes polaires et hausse majeure du niveau marin… Pourtant, face à ces perspectives alarmantes, la plupart des estimations des dommages économiques associés suggèrent que la perte de PIB mondial serait limitée
S’étendant sur un territoire de 21 millions de km2 et de 24 fuseaux horaires, la région polaire arctique est habitée par environ 4 millions de personnes, dont des dizaines de peuples indigènes. Par ailleurs, l’Arctique abrite aussi une riche biodiversité et différents écosystèmes qui participent directement à l’équilibre climatique mondial, avec notamment un rôle majeur dans la redistribution de chaleur par le biais des courants océaniques entre le pôle Nord et l’équateur. Toutefois, le réchauffement climatique d’origine anthropique s’est récemment traduit en Arctique par des conséquences environnementales désastreuses, telles que l’amincissement et le rétrécissement de la banquise, la fonte du permafrost et le recul des glaciers, réserves considérables d’eau douce de la planète.
Alors que l’impact des fameux « petits gestes pour l’écologie » reste faible, la responsabilisation à outrance de l’individu dispense notre modèle économique d’un changement de paradigme plus ferme.
dans un contexte où l’économie sobre en carbone s’imposera comme une norme d’efficacité, les entreprises n’ont pas d’autre choix que d’adapter dès à présent leurs stratégies énergétiques.
Toutes les personnes ne sont pas égales face au changement climatique. Les causes du problème (les émissions de gaz à effet de serre) et ses conséquences sont réparties de manières très inégales, et ces inégalités correspondent à des facteurs socio-économiques tels que le revenu, le genre ou parfois l’origine ethnique, ainsi qu’à des facteurs géographiques et temporels.
Les banques sont au cœur de l’économie. Par les choix d’investissements ou de financements qu’elles font, c’est tout un modèle de société qu’elles façonnent. En apportant des soutiens financiers à des entreprises, projets, particuliers ou États, en France ou à l’international, les banques sont responsables d’émissions de gaz à effet de serre.

avril 2021

Pour évaluer l’empreinte carbone d’un pays, sont prises en compte non seulement les émissions générées localement, mais aussi celles incluses dans les produits importés. Sans quoi, la délocalisation hors du pays d’une partie de ses activités industrielles donnerait l’illusion qu’il a réduit son empreinte carbone. La baisse du contenu énergétique d’un pays sera illusoire si dans le même temps il délocalise ses activités industrielles, et rapatrie ensuite les produits qu’il ne fait plus.
Le changement climatique et la perte de biodiversité ont un coût financier pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement mondiale, souligne un rapport du CDP. Il en coûtera 120 milliards de dollars supplémentaires aux entreprises d’ici 2026, selon l’organisation qui collecte les données environnementales (climat, forêt, eau) de 8 000 fournisseurs. L’industrie manufacturière, l’alimentation et la production seraient les plus touchées.

mars 2021

il faut distinguer deux choses : l’efficacité et l’injustice. Pour changer de comportement, il ne suffit pas seulement d’être désincité, il faut avoir une capacité réelle à changer. Et plus on augmente le prix de la taxe, plus elle a un impact important, mais avec des effets violents sur les populations. La taxe carbone vise les comportements individuels, Or, la majorité des efforts sont à trouver dans les structures collectives : le monde économique et industriel, l’État.
Comment les économistes abordent le changement climatique et quelles sont les solutions prônées pour y faire face ? Est-ce que leur approche joue un rôle dans notre incapacité à limiter les émissions de gaz à effet de serre ?
S’agissant de l’impact concret de la réduction de nos émissions, dans nos modélisations les implications agrégées à un niveau macroéconomique mondial de trajectoires de réduction des GES demeurent faibles, car justement certaines activités décroissent tandis que d’autres augmentent. Ce n’est donc pas tant de l’effet agrégé dont on doit s’inquiéter, mais plutôt des changements structurels et locaux avec des destructions d’activités et d’emplois dans certains territoires et secteurs, compensées par des créations dans d’autres. C’est cela, la transition qu’on doit opérer, avec une difficulté sur la rapidité à opérer ces changements. Et des enjeux de transformation, de formation, avec des territoires et des secteurs qui vont devoir se réinventer en étant accompagnés par des politiques publiques qui permettent ces transformations.
En organisant le Global forest Summit, un colloque à vocation internationale, l’entreprise Reforest Action veut promouvoir la compensation des émissions de gaz à effet de serre par la plantation d’arbres. Les écologistes dénoncent une opération d’écoblanchiment soutenue par le gouvernement français.
Il est l’une de ces personnalités qui luttent quotidiennement avec acharnement en faveur d’un avenir compatible avec les contraintes environnementales et climatiques. Socialement très engagé, pointu quant à ses propositions économiques, n’hésitant pas à s’engager personnellement, Pierre Larrouturou fait – dans cet entretien – le tour des enjeux actuels.

février 2021

A l’occasion d’un récent sommet de la finance durable à Paris, les médias ont relayé l’information suivante : « Selon des simulations de la Banque de France, le PIB réel en Europe serait inférieur de 2 à 6 % en 2050, en cas de transition climatique désordonnée plutôt qu’ordonnée. »[1]. Il nous semble important d’attirer de nouveau[2] l’attention sur le fait que ces chiffres sont faux et dangereux. Certes ils sortent de modèles économiques que l’on peut supposer exempts d’erreur technique. Mais la manière dont sont élaborés ces modèles et dont leur calibration est réalisée, les rend impropres à estimer les évolutions du PIB face au changement climatique. Ceci est maintenant largement connu et documenté, mais malheureusement pas corrigé : les mêmes modèles continuent à être utilisés, fournissant les mêmes ordres de grandeur de résultat. La publication de ces chiffres et leur prise en compte dans d’autres modèles, des modèles de risque financier par exemple[3], contribue à une grave sous-estimation de l’impact é
Pour les sociétés russes de transport maritime, c’est une excellente nouvelle qui va leur faire gagner des semaines de voyage. Pour la planète, c’est un événement de bien mauvais augure. Pour la première fois, un méthanier a emprunté la voie navigable arctique entre janvier et février, en plein de cœur de l’hiver. Un signe que nos calottes glaciaires, sous l’effet du changement climatique, sont en train de disparaître.
L’ONU a rendu public un rapport dans lequel il souligne que les objectifs climatiques ne peuvent être atteints. Pour son secrétaire général António Guterres, il est urgent que les États réorientent leurs politiques économiques pour inverser la tendance.
C’est la nouvelle enquête, dévoilée ce 23 février, du groupement de journalistes Investigate Europe : le Traité sur la charte de l’énergie. Il permet aux géants des énergies fossiles de dissuader les États d’instaurer des politiques climatiques volontaristes. Qu’est-ce que ce traité ? Peut-on en sortir ? Reporterre fait le point.
Le premier rapport de synthèse du PNUE est intitulé : Faire la paix avec la nature : un plan scientifique pour faire face aux urgences en matière de climat, de biodiversité et de pollution. Il se fonde sur des preuves issues d'évaluations environnementales mondiales.
Pour l’aborder avec justesse, elle devra se renforcer, se transformer, et se fixer une stratégie. État des lieux. Une carte blanche de Pierre Defraigne. Directeur exécutif du Centre Madariaga-Collège d'Europe; directeur général honoraire à la Commission européenne.

janvier 2021

Alors que les émissions mondiales de carbone liées à l’énergie ont diminué l’année dernière en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19, un secteur a vu ses émissions augmenter en 2020 : les « véhicules utilitaires sport » (SUV), observe l’Agence internationale de l’énergie dans une note publiée le 15 janvier. Les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont diminué de 7 % cette année, ce qui représente la plus forte baisse de l’histoire et environ cinq fois l’ampleur de la baisse enregistrée en 2009 à la suite de la crise financière mondiale.
Ouragans, inondations, incendies… L’année 2020 a dénombré 980 catastrophes naturelles, qui ont coûté 210 milliards de dollars, en forte augmentation par rapport à 2019. Le changement climatique, qui entraîne une température plus élevée de l’atmosphère et des océans, explique cette multiplication des événements extrêmes.
Alors que l’accord de Paris impose de rendre les flux financiers compatibles avec une trajectoire à faibles émissions de gaz à effet de serre, on ne peut que constater les hésitations au sommet de la BCE quant à la volonté et aux moyens alloués pour le respecter. Le Programme des Nations unies pour l’environnement le notait dans son dernier rapport : les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne baisseront durablement que si les mesures budgétaires de sauvetage et de relance économique, dans le contexte de la pandémie, participent à la transition vers une économie bas carbone.
Je ne sais pas par qui et quand le Moyen-Age a été daté entre la chute de l’Empire romain en 476, et la redécouverte de l’Amérique ou de l’imprimerie en 1492. Ces dates sociales, technologiques et politiques ont marqué le temps. En France, 1515, 1610, 1715, 1815, ont marqué les siècles par des faits politiques, technologiques, philosophiques. Ces dates sont arbitraires, mais elles aident à jalonner le temps, à le mémoriser. Elles organisent l’Histoire à partir des histoires.

décembre 2020

Olivier de Schutter fut entre 2008 et 2014 rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Depuis la fin des années 2000, il s’est consacré à définir les conditions de la transition écologique et sociale, notamment en mettant en avant l’agroécologie comme direction de réforme des systèmes agricoles et alimentaires. Il aborde ici les "8 lois de l’inertie" pour répondre à la question de nos freins et leviers psychosociologiques pour lutter contre les changements climatiques.
Les crises économiques, écologiques ou sanitaires n’ont pas entraîné de bouleversements profonds dans notre manière de nous relier à la Terre et aux autres. Pourtant, il y a urgence. Pour Dominique Bourg, il nous reste dix ans pour agir.
Nouveaux bilans, nouveaux records, nouvelles mesures: le point sur la pandémie de coronavirus dans le monde. La pandémie de coronavirus a fait au moins 1,46 million de morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi soir.
Une approche plus qualitative permettrait à la BCE de signaler qu’elle est déterminée à agir par précaution, sans attendre que les risques climatiques se matérialisent.

novembre 2020

1. Personne n’y échappera. La première similitude entre la pandémie et le changement climatique est tout simplement l’impact mondial de celles-ci. En effet, aucun pays ne semble épargné, que ce soit des effets négatifs de la pandémie (sanitaires et/ou économiques) ou des impacts du réchauffement climatique.
Inutile de se précipiter pour tenter d’échapper à la nouvelle taxe sur les comptes-titres. D’après l’avant-projet de loi instaurant cet impôt approuvé lundi en conseil des ministres, une nouvelle disposition anti-abus s'appliquera, avec effet rétroactif, à partir du moment où les médias ont porté la taxe à la connaissance du public.
La question de l’énergie est l’une des plus essentielles de notre époque, et pourtant elle est souvent incomprise, ou même simplement mise de côté. Nos économies, nos sociétés, nos modes de vies, notre capacité à innover, les jeux géopolitiques… tout est lié à l’énergie, directement ou indirectement, car rien ne se fait sans elle. Hors, nous entrons dans une nouvelle ère: celle de la fin du pétrole, "or noir" qui à lui seul peut expliquer le développement fulgurant des 100 dernières années, et celle du défi climatique, qui exige de nous de revoir fondamentalement notre rapport à l’énergie.

octobre 2020

A moins d'une transformation radicale du système économique, les pandémies comme le Covid-19 vont se multiplier et faire plus de morts, alertent jeudi des experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) soulignant l'immense réservoir de virus inconnus dans le monde animal. "Sans des stratégies de prévention, les pandémies vont émerger plus souvent, se répandre plus rapidement, tuer plus de gens et avoir des impacts dévastateurs sans précédent sur l'économie mondiale", met en garde ce rapport.
Les écologistes doivent-ils rompre avec la critique de la croissance, du productivisme et du capitalisme, pour mener de façon réaliste la «transition écologique»? En1972, le rapport du Clubde Rome intitulé «Les limites à la croissance» – plus connu sous le nom de «rapport Meadows», signé des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology Dennis et Donnella Meadows –prédisait un effondrement de nos sociétés avant la fin du XXIesiècle si des mesures drastiques n’étaient pas prises pour ralentir le rythme de la croissance.
Le Fonds monétaire international prévoit une contraction de 8,3% du PIB belge cette année, avant une hausse attendue à 5,4% en 2021. Si cette prévision se confirme, la Belgique ferait moins bien que l'Allemagne (-6% du PIB attendu en 2020, +4,2% en 2021) mais mieux que la France (-9,8% en 2020, +6% en 2021). En 2019, le PIB belge a connu une croissance de 1,4%.
Plusieurs enquêtes récentes mettent en évidence un profond retard des dirigeants des entreprises françaises dans la prise en compte du réchauffement climatique. Il ne s’agit plus d’un manque de sensibilisation. Ils sont désormais conscients de l’étendue du défi et de son urgence. Mais les actions qu’ils mettent en œuvre sont loin d’être à la hauteur des enjeux. Dans cet article, nous posons un diagnostic et cherchons à identifier les causes de ce décalage entre perception et action.
La part des "émissions importées" ne cesse de croitre et atteint désormais 53% de notre empreinte carbone totale.



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