Collapsologie

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La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.

En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».

La collapsologie a été portée vers le grand public par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes publié en 2015.

Voici une sélection d’articles sur cette thématique:

2024

Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Un périmètre de sécurité a été mis en place en raison de relevés de radioactivité dans une entreprise de Colmar, a indiqué la préfecture du Haut-Rhin dans un communiqué envoyé dans la nuit de mercredi à jeudi.
La vigilance incendies de forêt a été relevée dimanche "au niveau 4, risque élevé" dans certaines régions en Grèce après de nombreux départs de feu déclarés la veille, selon le gouvernement grec.
Avec son livre « Cataclysmes », Laurent Testot raconte comment nous modifions la nature et comment celle-ci nous transforme en retour.
L'établissement et l'expansion de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés relève "du crime de guerre" et "risque d'éliminer toute possibilité pratique d'établir un Etat palestinien viable", a mis en garde vendredi l'ONU.

2023

Alors que 2023 touche à sa fin, elle devrait être la troisième année la plus chaude depuis le début des relevés en Belgique, annonce l'Institut royal météorologique (IRM) mardi, à l'occasion de la publication de son bilan annuel. Les années record restent 2022 et 2020.
Nous sommes tous contaminés aux perturbateurs endocriniens. En cause : le plastique, une bombe sanitaire négligée par les pouvoirs publics.
Le CNPN a rendu son avis : les mégabassines à Ste Soline sont contraires à la protection de l'outarde canepetière, en voie d’extinction.
La campagne de mesure et d'analyse des PFAS dans le sang des personnes concernées par des dépassements de la future norme de 100 ng/L dans l'eau de distribution devrait débuter dans les prochaines semaines et les personnes souhaitant en bénéficier sont appelées à marquer leur intérêt dès ce mois de décembre, a assuré mardi le gouvernement régional.
La fabrication et l'utilisation d’engrais de synthèse renforcent la dépendance de notre système agroalimentaire aux énergies fossiles.
En 4 jours, une multitude d’actions a lieu contre « Lafage et le monde du béton ». L’objectif : désarmer les sites les plus polluants.
La COP28 est une mascarade que les scientifiques refusent de cautionner. Les scientifiques en rébellion ont tenu à Bordeaux une contre-COP.
La disparition des paysans est provoquée par la cupidité des industriels et de la finance, qui préfèrent produire des molécules.
Les glaces du continent austral sont parvenues à leur étendue maximale annuelle, le 10 septembre dernier, à 16,96 millions de km2. Cette surface n’a jamais été aussi petite depuis le début des relevés du NSIDC.
Un collectif citoyen a analysé les prélèvements et les rejets d'eau de réacteurs nucléaires. Résultat : le nucléaire pompe, pollue et réchauffe nos eaux....
Juillet 2023 est le mois le plus chaud jamais enregistré confirment la NASA et la NOAA, soulignant l'impact humain sur le réchauffement climatique et appelant à l'action urgente.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) revoit à la hausse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2023 qui s'achemine vers son "niveau le plus élévé jamais enregistré" pour atteindre 102,2 millions de barils par jour, selon son rapport mensuel publié vendredi.
« Réensauvager » leur ferme, tel est le pari réussi d’Elsa et Sébastien dans la Drôme. Ils ont transformé 50ha de maïs industriel en polyculture élevage bio grâce à des pratiques vertueuses. Dernier chantier en date : la réouverture d'un cours d’eau enfoui sous terre en imitant les castors pour réhydrater la ferme du Grand Laval. Cette technique venue des Etats-Unis donne des résultats incroyables pour lutter contre la sécheresse et multiplier la biodiversité.
Peu de données fiables, peu de contrôles... Dans un rapport, la Cour des comptes critique fortement la gestion de l’eau en France par l’État. Réduire les prélèvements est la « seule solution », dit-elle.
Inger Andersen, la directrice générale de l’UNEP, a estimé qu’il est important de soutenir les territoires qui abritent des forêts tropicale et de payer un prix adapté, un prix qui « reflète la vraie valeur des forêts, qui reflète le coût réel des émissions et qui est assez élevé pour encourager les vendeurs à protéger les forêts encore sur pied. »
Au Nord-Est de l’Indonésie, sur l’île d’Halmahera, un vaste projet d’exploitation de nickel est mené par l’entreprise Weda Bay Nickel (WBN). L'entreprise se présente comme éthique, engagée en faveur du respect et de la protection de l’environnement, et prenant en compte les impacts sociaux de sa présence. Mais 300 à 500 membres du peuple autochtone de la région, vivant jusqu’alors sans contact avec le monde extérieur, n’ont pas donné leur accord pour cette exploitation, et l’extraction du minerai est très toxique.
Les emballages d’aliments qui vont directement à la poubelle représentent un énorme gâchis de matières premières, d’eau et d’énergie. Ils sont très souvent composés partiellement ou complètement de plastique, matériau issu du pétrole.
« La ligne existante a été rénovée et peut encore être améliorée. Le report modal pourrait se faire sans attendre les 15 à 20 ans de construction du Lyon-Turin et sans les dégâts environnementaux importants »
Pire que le réchauffement climatique, l’urbanisation ou les chats, l’agriculture industrielle est la principale responsable de la dramatique disparition des oiseaux en Europe. C’est ce que nous apprend l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur le sujet, publiée dans la revue scientifique PNAS. Des résultats qui nous invitent à transformer radicalement notre système de production alimentaire pour enrayer la catastrophe.
A l’heure où les problématiques de l’eau et de la durabilité de nos modèles agricoles sont plus que jamais d'actualité, les militants défendent « une des terres les plus fertiles d’Europe » selon Isabelle Goldringer, chercheuse en agroécologie.
La forêt, on l’a toujours tenue à l’écart, tandis que notre jardin est l’image d’un paradis clos, fermé, séparé du reste de son environnement et donc on a conçu des systèmes séparés autonomes. Pour être autonome, on a à chaque fois tout détruit.
Le plus probable est que beaucoup d’insectes vont disparaître avant même que l’on fasse réellement connaissance. Il est bien entendu difficile de mesurer exactement le déclin, ou la disparition de ce que l’on connaît fort peu, on ne peut que l’approcher par des mesures indirectes. Du coup, cette imprécision fait le lit des sceptiques ou indifférents qui estiment qu’ils peuvent dormir tranquilles tant que les experts se querellent sur les chiffres.
Se poser la question des besoins, le faire de façon collective, donc démocratique, c’est en fait remettre en question l’espèce de techno-solutionnisme ambiant, mais aussi la posture de l’expert et le rapport à l’économie.
Un an après les premiers « discours de désertion » dans les grandes écoles, des diplômés bifurqueurs rappellent leur refus de rejoindre « les rangs privilégiés d’une guerre menée par le monde marchand contre le vivant ». La tribune ci-dessous a été rédigée par certains membres du discours d'Agro ParisTech en 2022, les collectifs Les Désert'heureuses et Vous N'êtes Pas Seuls. Elle revient sur le phénomène de désertion des diplômé·es dans un contexte de guerre sociale ravivée par la réforme des retraites.
Cette vague de chaleur précoce n’est qu’un avant-goût de ce que va vivre l’Espagne les prochaines années, c’est l’un des pays européens les plus touchés par le changement climatique à un niveau tel que 75% de son territoire est en voie de désertification selon l’Onu.
En mars, les réserves d’eau étaient à 50 % de leur capacité, à 28 % en Catalogne et plus de 500 communes étaient placées en état d’alerte.
Le mouvement est fort de ses « différences » qui permettent « d’additionner nos savoirs faire pour renforcer nos actions et notre visibilité nous pouvons enfin croire en la victoire »
Alors que dans son interview Gérald Darmanin reproche à « l’extrême gauche » de vouloir « tuer du flic », c’est l’inverse qu’on observe sur le terrain. A tel point que la France est le pays d'Europe qui compte le plus de morts en manifestations.
C’est en partant des petites choses que l’on en accomplit de grandes. C’est ainsi qu’en étudiant les vers de terre, Marcel Bouché est arrivé à cette conviction. Il nous invite, à travers l’histoire de ces lombriciens et de leur rôle dans nos écosystèmes, à une réflexion approfondie pour l’avènement d’une nouvelle science de l’environnement, plus exacte et complète, qui répondrait aux enjeux environnementaux actuels.
Le Parlement européen a voté ce mercredi, à l’unanimité, d’inscrire l’écocide dans le droit de l’Union européenne, adossé à des sanctions à la hauteur de la gravité de ces crimes. Les Etats-membres et la Commission européenne se voient ainsi dans l’obligation de discuter du texte. S’il va au bout, tous les États membres devront reconnaître l’écocide dans leur droit national.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a publié un rapport qui appelle à la réduction nécessaire de la pollution générée par les secteurs pharmaceutiques, agricoles et sanitaires afin de limiter l’émergence, la transmission et la propagation des superbactéries (les souches de bactéries devenues résistantes à tous les antibiotiques connus) et la résistance aux antimicrobiens (RAM), qui compromet la prévention et le traitement efficaces d’un nombre croissant de bactéries, virus et parasites.
A l’occasion du grand raout du Salon de l’Agriculture, le collectif « Nourrir » lance l’alerte. Avec 50% des agriculteurs en âge de partir à la retraite dans les 10 prochaines années, la France traverse un défi agricole sans précédent. Face à la crise climatique qui s’aggrave et aux écueils de la mondialisation, le pays doit former et installer 1 million de paysan.ne.s pour que l’objectif de souveraineté alimentaire de la France ne devienne pas un conte illusoire.
Cette victoire n'est pas la première, début février, l’utilisation de cinq réserves de substitution alors déjà construites en Charente-Maritimes avaient été interdites par le Conseil d’État.
Des activistes ont détourné plus de 400 panneaux publicitaires et abribus en Angleterre, aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie, au Portugal, en Belgique et en France lors du Salon de l’Auto à Bruxelles en janvier, afin de dénoncer le lobbying contre la politique climatique et la publicité mensongère des multinationales Toyota et BMW.

2022

Fervent défenseur de la décroissance, le chercheur Timothée Parrique bat en brèche l’idée selon laquelle la neutralité carbone pourrait être atteinte grâce aux seules innovations technologiques.
Les arbres, ces géants immobiles, nichés entre ciel et terre, sont apparus il y a plus de 400 millions d’années. Ils ont été les premiers à peupler notre planète. Ils ont traversé les âges, les tempêtes, un climat aussi varié que puissant, mais ils ne résisteront peut-être pas au passage de l’être humain, qui est en train d’anéantir les écosystèmes les plus riches de la terre. Des plumes scientifiques et poétiques se sont unies pour vous expliquer comment protéger le monde végétal et créer, peut-être, un sursaut collectif en devenant des gardiens de la forêt.
Ce site ressources permet de mieux appréhender les enjeux de notre époque, découvrir ou mieux connaître les différentes initiatives concrètes et courants philosophiques inspirants ; et trouver des pistes pour passer à l’action.
Des choix agricoles participent à l’assèchement de certaines régions. La culture du maïs représente 41 % des cultures irriguées. Elle a besoin d’irrigation en juillet et août, au moment où les rivières et les nappes sont au plus bas. Ce maïs nourrit ensuite les animaux des élevages industriels.
« De plus en plus de plateformes ou de grands magasins vous proposent d’acheter ou de vendre vos livres, vos téléphones portables, vos machines à laver ou vos vêtements. Ces entreprises qui génèrent des milliers de tonnes de carbone en transport, des millions d’euros de bénéfices et qui se fichent pas mal des questions de solidarité et d’emploi sont en train de tuer le don »
Pour avoir organisé les 16 et 17 septembre, un atelier sur la désobéissance civile lors de son Village des Alternatives, Alternatiba Poitiers, le groupe local de l’association pour le climat et la justice sociale, est sous le coup de la loi dite « Séparatisme ». Cette tribune publiée dans le journal l’Humanité du 24 septembre 2022 rappelle que la désobéissance civile relève de la liberté d’expression, du répertoire d’actions légitimes des associations et qu’elle s’inscrit dans le cadre de la démocratie et de la république.
Alors que l’été, terrible, est derrière nous, notre chroniqueuse s’interroge : de quoi l’automne sera-t-il fait ? Elle enrage, face à la catastrophe, de nous sentir si éloignés d’un élan collectif, mais garde espoir. La relève est là.
La sécheresse estivale n’a pas épargné la petite cité des Vosges, pourtant connue pour son eau minérale. En cause : la baisse des précipitations, mais surtout les activités de la multinationale, autorisée à pomper dans les nappes phréatiques malgré les alertes sur la baisse de leur niveau.
Limiter la climatisation, éteindre les lumières et les appareils électroniques, privilégier les alternatives à la voiture… La sobriété est partout, dans toutes les bouches et dans toutes les têtes. Mais est-elle vraiment compatible avec le monde dans lequel nous vivons ?
Les températures mensuelles en juillet s’élevaient à 4,7 ° au-dessus de la moyenne, le niveau des nappes phréatiques est de bas à très bas, et plus de 50 % des départements subissent des déficits de pluie. Après des débuts de vols d’eau, des jacuzzis percés et des contestations face à la gestion parfois privilégiée de l’eau, les questions de la gestion de l’eau et d’une potentielle guerre de l’eau se posent.
Luxembourg, Allemagne, Autriche, Espagne, Malte : pour répondre à la crise climatique ou compenser la hausse historique des prix de l’énergie, de plus en plus d’États européens expérimentent la gratuité totale ou partielle de leurs transports publics. Petit tour d’horizon de ces mesures qui anticipent la mobilité de demain. Modèle en la matière, le Luxembourg est […]
Selon le compte Twitter I Fly Bernard qui suit les voyages quotidiens des milliardaires français dans leurs avions privés, au mois de juillet 2022, ils ont effectué 53 vols et émis 520 tonnes de CO2, l’équivalent des émissions d’un français moyen pendant 52 ans.
Les températures extrêmes et la sécheresse enregistrées ces dernières semaines ont également un impact sur la banquise.
Tandis que les sécheresses se multiplient sous l’effet du dérèglement climatique, la gestion de l’eau est devenue cruciale pour les pays du monde entier. La France ne fait pas exception. Avec 5 millions de foyers non raccordés à un réseau collectif pour le traitement des eaux usées, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers une solution écologique et sobre : le jardin d’assainissement.
En juin 2021, la Commission européenne a publié les résultats de son évaluation au Règlement de 2016 sur la pêche en eaux profondes de l’UE, et spécifiquement les eaux européennes de l’Atlantique Nord-Est. Elle souligne le manque de progrès dans la fermeture des zones vulnérables et écosystèmes à protéger. En juillet 2022, au cours d’une réunion de la Commission européenne, des États concernés et de l’industrie de la pêche, les réticences, voire des menaces, sont toujours présentes. L’association BLOOM appelle la Commission européenne à ne pas flancher face aux lobbies industriels et exhorte les États membres à appliquer le règlement pour défendre les océans et ses écosystèmes, gage de santé de notre planète.
"L’inaction est un choix : le fait de ne pas agir alors que des scientifiques sonnent l’alerte depuis au moins trente ans est une logique éminemment politique, comme tout ce que nous faisons. Ce sont des décisions politiques qui participent au réchauffement, qui nous y ont menés et qui l’accélèrent. Le changement climatique est politique."
Qui peut-on considérer comme riche ? Existe-t-il, en France, un « seuil de richesse » comme il en existe un pour la pauvreté ? Et comment le définir ? Dans son nouveau « Rapport sur les riches en France », publié le 1er juin, l’Observatoire des inégalités a répondu à ces questions. En voici la synthèse et les chiffres-clés.
Les fossiles continuent de dominer largement le secteur de l’énergie, en dépit de la hausse inédite des capacités de production de l’éolien et du solaire.
Dans cette tribune, les parlementaires de l’Alliance Ecocide, une alliance internationale de parlementaires pour la reconnaissance du crime d’écocide, appellent la communauté internationale à soutenir les efforts entrepris par plusieurs associations pour enquêter sur les nombreux crimes environnementaux commis en Ukraine. Ils exhortent le procureur en chef de la Cour Pénale Internationale à enfin prendre en compte ces crimes environnementaux, de plus en plus documentés, dans son enquête pour crime de guerre.
Le fait que les techniques de géo-ingénierie soient mises à l’agenda des réflexions de la nouvelle Commission mondiale sur la gouvernance des risques liés au dépassement climatique devrait susciter une profonde inquiétude, alerte notre journaliste Stéphane Foucart.
Face aux ravages du climatoscepticisme, le CNRS a sorti un livre au titre évocateur « Tout comprendre (ou presque) sur le climat ». Afin que les politiques s’emparent enfin des enjeux climatiques, le Président du CNRS en a envoyé 1000 à tous les députés, sénateurs et présidents de Région en France. Un succès littéraire qui s’infiltre jusque dans les plus grands groupes du CAC40, le but : lever les blocages pour amorcer un changement sociétal à la hauteur de la gravité de la situation.
Engagé sur les questions de résilience alimentaire territoriale depuis plus de 20 ans, le locavore Stéphane Linou forme les élus pour qu’ils intègrent le risque de rupture d’approvisionnement alimentaire dans les plans de sauvegarde communaux. Pour lui, il ne s’agit pas d’être catastrophiste mais de faire de la prévention pour protéger les populations. La sécurité alimentaire est un sujet primordial qui a été trop longtemps négligé dans une société de la surconsommation.
Accompagnés de chefs autochtones, 60 activistes venus de toute l’Europe bloquent depuis ce matin un méga-cargo transportant 60 millions de kilos de soja et provenant du Brésil. Alors que la déforestation n’a jamais autant menacée de transformer l’Amazonie en savane, ils exigent une loi européenne ambitieuse pour la stopper. Elle doit être étudiée ce 28 juin par les ministres de l’environnement des 27 pays de l’UE.
Bien qu’elle juge le « caractère exceptionnel de la situation » comme « compréhensible », l’ONG foodwatch s’inquiète du « risque que la crise serve d’alibi à des reformulations en catimini ». Elle a donc lancé une pétition en ligne pour exiger une « totale transparence de la part des fabricants et de la grande distribution. »
C'est une fonte inédite que subit l'Antarctique. Jusqu'ici plutôt épargnée par le changement climatique contrairement à l'Arctique, la banquise antarctique est passée sous la barre des 2 millions de kilomètres carrés. Un record depuis le début des relevés il y a 44 ans et un signe de l'impact croissant du changement climatique.
Créé il y a quelques mois, Dernière Rénovation a une demande très claire : « Que le gouvernement s’engage immédiatement à assurer et financer intégralement la rénovation énergétique des logements de tous les ménages en situation de précarité énergétique d’ici à 2030, et à rendre obligatoire sous six mois la rénovation globale du parc immobilier français d’ici 2040. »
Une vague de grippe aviaire sans précédent touche actuellement la France. Dans le Grand Ouest, 20 à 30 millions d’animaux contaminés ou susceptibles de l’être ont déjà été tués, dont 5 millions en Vendée. Plus de 500 clusters y ont été détectés en quelques semaines. Le gouvernement est débordé. Les associations alertent sur des risques sanitaires et environnementaux de long terme.
Notre système économique néolibéral basé sur la poursuite de la croissance nous conduit droit dans le mur. Comment construire une alternative, qui soit respectueuse des rythmes biologiques de toutes les espèces et des limites planétaires ? Nous avons posé la question à Timothée Parrique, docteur en économie et spécialiste de la décroissance, en poste à l’Université de Lund en Suède autour du projet européen “Postgrowth welfare systems.” Voici ses réponses.
Les rapports s’enchaînent et les conclusions confirment toujours les précédents travaux scientifiques. La décennie 2020-2030 était présentée comme une décennie cruciale pour atténuer le réchauffement climatique, le dernier rapport du GIEC vient de le souligner. Il liste toutes les solutions à mettre en œuvre pour atténuer le réchauffement climatique avec un message fort : nous vivons les derniers instants possibles pour limiter les dégâts. Nous avons déjà tous les outils nécessaires, ne manque plus que la volonté politique.
« Depuis le début, on répète que ce n’est pas un combat entre bons et mauvais agriculteurs, c’est vraiment l’agroindustrie qu’on attaque. La dernière personne touchée en novembre n’est jamais dans ses champs et possède 1200 ha et près de 20 sociétés ! » explique Léna
Spécialiste des conflits armés, la professeure en droit Julia Grignon recense et analyse les violations au droit international commises en un mois de guerre en Ukraine. En grande majorité par la Russie.
Le prix des matières agricoles connaît une hausse historique et quasi générale depuis de nombreux mois. À l’automne dernier, ces prix s’étaient pourtant stabilisés, laissant penser que, petit à petit, l’inflation allait refluer. Ce n’est pas le cas : les cours sont repartis à la hausse et, au regard du contexte agricole, climatique et de la guerre en Ukraine, l’inflation risque de rester à un niveau élevé cette année. Un décryptage d’Ariane Scarbonchi.
Il faut casser un mythe : en dehors des contextes d’urgence humanitaire, la faim n’est pas une question de production mais de répartition. Un tiers des productions mondiales sont gaspillées. Si nous voulons réellement faire face à la question de l’insécurité alimentaire, ce n’est pas la course à la production qu’il faut amorcer.
Il y a trois ans, Constance et Jule habitaient une petite maison dans un ancien quartier ouvrier, près d’une entrée d’agglomération saturée d’enseignes commerciales. En décidant de partir construire leur propre habitation en terre et créer un lieu ouvert au public, ils ne soupçonnaient pas les trois années de démarches administratives qui allaient suivre.
La forêt amazonienne est menacée. Par un réchauffement climatique et par des opérations de déforestation qui la fragilisent. Des chercheurs le confirment aujourd'hui. Ils apportent des preuves empiriques directes que la forêt amazonienne perd de sa résilience. Et s'approche ainsi dangereusement de son point de basculement.
Courageuse image de russes manifestant leur opposition à la guerre en Ukraine à Saint-Pétersbourg, ce mardi 1er mars 2022. En Russie, les manifestations se multiplient dans la rue, les réseaux libres et des tribunes. En tête d’affiche : les féministes russes, une partie de l’intelligentsia, notamment les étudiants du MGIMO, l’équivalent du Sciences PO et de l’HEC russe, ou le colonel-général à la retraite Leonid Ivashov qui exige la démission de Poutine. Un article de Florian Grenon.
Il y a 50 ans, le rapport “Les limites à la croissance » faisait l’effet d’une bombe. Pour la première fois, une équipe du MIT modélisait les impacts de l’activité humaine sur la planète et la conclusion était brutale : nous allons droit dans le mur. 50 ans après, le Professeur Dennis Meadows, coauteur du rapport, continue inlassablement de lancer l’alerte : la quête d’une croissance infinie dans un monde fini nous conduira à notre perte, mais nous avons encore une petite fenêtre de tir pour empêcher le pire.
Si Damien Deville a voulu raconter ce récit, c’est pour donner un exemple inspirant de réussite face aux ravages du changement climatique, mais aussi lutter contre l’appauvrissement de nos imaginaires occidentaux.
Nous sommes actuellement à +1°C de réchauffement moyen, et ressentons un peu plus chaque année les conséquences d’un dixième de degré d'écart. Limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à +2°C peut donc faire une différence énorme.
Ces rejets massifs représentent une véritable bombe climatique car le méthane(CH4) est un contributeur majeur au changement climatique, avec un pouvoir de réchauffement environ 30 fois supérieur à celui du CO2 sur une période de 100 ans.
Sur l’ensemble de ce qui a été minutieusement classé par une armée de petites mains : 3 % vont être réutilisés en France, 10 % brûlés dans le but de chauffer des maisons, 33 % recyclés pour se transformer en isolant pour maison et 54 % exportés sur le marché mondial de la seconde main.
Dans la chaîne alimentaire, il est bien connu que les animaux dépendent des végétaux pour survivre. L’inverse est moins intuitif. Et pourtant, une étude publiée dans la revue Science vient rappeler ce fait étonnant avec une découverte inquiétante : les plantes ont perdu 60% de leur capacité à s’adapter au changement climatique à cause de l’extinction des animaux. Sans oiseaux, poissons et mammifères, les végétaux ne peuvent plus disperser leurs graines vers des contrées plus accueillantes.
Après plus d’un siècle d’existence, la scierie familiale française Foulon a fermé le 31 décembre 2021. En cause : l’appétit gargantuesque d’acheteurs étrangers, Chine et Etats-Unis en tête, et l’apathie des pouvoirs publics français et européens qui permettent tout au nom du libre-échange, malgré les menaces que fait peser la situation sur la filière bois et les forêts françaises. Deux ans après l’aggravation du phénomène, les acteurs français continuent de lancer l’alerte auprès des décideurs.

2021

Sans les insectes, l’homme perdrait en moyenne 30 % de ses récoltes alimentaires mondiales. Des légumes et des fruits comme les pommes, la famille des choux, le cacao, ou les fraises disparaîtraient.
Tandis que l’invention de nouveaux objets connectés et de services ubérisés (ces « solutions innovantes qui vont simplifier le quotidien des acteurs ») se consolide comme étant la valeur ultime qui saura attirer les investisseurs, nos savoirs sur le désastre écologique en cours et sur ses conséquences s’aiguisent. Ces deux faces du quotidien sont-elles seulement compatibles ?
Créée en 2016 par la loi pour la reconquête de la biodiversité, l’Obligation Réelle Environnementale se développe peu à peu en France. Alors qu’elle pourrait constituer un outil majeur pour la protection de la biodiversité, son utilisation reste marginale. Retour sur les éléments qui ont mené à sa mise en place tardive, état des lieux des obstacles qu’elle rencontre et tour d’horizon de quelques-unes de ses applications.
Plus de deux cents personnalités, politiques, scientifiques, artistes, représentants d’associations et de syndicats demandent, dans cette tribune, l’arrêt immédiat de la construction de méga-bassines : « ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ». Pour eux, les méga-bassines sont le « symbole d’un modèle néfaste aux paysan·ne·s et à nos territoires, qui refuse de se réinventer et de s’attaquer aux racines du problème : l’agriculture productiviste.»
Loin des clichés habituellement brandis pour désigner les « ayatollahs, khmers verts » et autres empêcheurs de tourner en rond, une étude menée par le sociologue Kévin Vacher vient tordre le cou aux idées reçues sur ces citoyens et citoyennes qui décident de s’engager pour sauver leur territoire. Leur motivation commune initiale : une profonde colère face à un déni de démocratie grave pour imposer des projets démesurés.
En Afrique du Sud, la mobilisation prend de l’ampleur contre le projet d’exploration gazier et pétrolier de Shell. La major pétrolière a provoqué un tollé en dévoilant l’étude sismique tridimensionnelle qu’elle veut effectuer au large de la Côte Sauvage, dès le 1er décembre. Pour trouver des gisements de pétrole et de gaz, la multinationale prévoit d’émettre des « ondes de choc extrêmement fortes », comparables à des détonations sismiques, qui pénètrent à travers 3 km d’eau et 40 km sous la croûte terrestre dans le fond marin, mettant en grand danger toute la vie marine unique de la Côte Sauvage, et ce pendant 5 mois.
A qui profite la crise ? Assurément à la major pétrolière TotalEnergies, dont le dernier résultat prouve à lui seul à quel point la multinationale est bien loin d’avoir amorcé une transition énergétique crédible. Grâce à la remontée des cours des hydrocarbures, et en particulier du gaz, TotalEnergies a annoncé ce jeudi un bénéfice net multiplié par 23 sur un an, à 4,6 milliards de dollars au troisième trimestre.
Le dernier projet de décision invite les États parties à l'accord de Paris à relever leurs engagements de réduction d'émissions dès la fin 2022. Le texte, ce qui serait une première s'il était adopté, appelle à accélérer la sortie du charbon (sans technique de capture du carbone). Si la formulation a été édulcorée par rapport à un premier brouillon de texte, l'évocation, même à demi-mots et de manière alambiquée, de la fin du charbon et des énergies fossiles est vue par les ONG comme une (demi-)victoire.
La part des énergies fossiles, première source du réchauffement climatique, est aussi élevée qu'il y a dix ans, quand celle des renouvelables n'a que légèrement progressé. Rana Adib, directrice du réseau d'experts Ren21, est venue à la COP26 pour doper le déploiement des énergies vertes. Eolien, solaire, géothermie, hydroélectricité... sont passés de 8,7% à 11% de la consommation énergétique mondiale de 2009 à 2019. Mais sur fond de demande accrue, pétrole, gaz et charbon sont toujours à plus de 80%, souligne ce réseau réunissant chercheurs, agences de l'énergie, ONG, industriels... Alors que faire?
Dans quelques jours, seront entamés les travaux d’une cinquième retenue collinaire dans le bois de la Colombière, un corridor écologique majeur de la municipalité de La Clusaz. Maquillé en projet ayant pour mission de fournir à moyen terme de l’eau potable, la réalité est plus prosaïque : alimenter les canons à neige de la station de ski.
Malgré un important dispositif policier déployé pour les faire reculer, plus de 3000 personnes et 20 tracteurs se sont rassemblés à Mauzé-sur-le-Mignon pour donner un coup d’arrêt immédiat aux chantiers de méga-bassines dans le Marais Poitevin. Ils ont démonté et récupéré la pompe d’une méga-bassine de 5 hectares, qui puisait directement dans la nappe phréatique, et vidé la bassine pour rendre l’eau à la nappe. Une première victoire des opposants à l’accaparement de l’eau par une poignée d’agro-industriels.
Les scandales qui entachent le WWF n’ont pas fini de faire polémique. Lors d’une audience sans précédent par la Commission des ressources naturelles de la Chambre des représentants des États-Unis, menée hier, des représentants des deux partis et des experts indépendants ont dénoncé le modèle de “conservation-forteresse” de l’ONG qui a conduit à des abus graves en matière de droits humains.
Plus de 260 organisations de la société civile s’y opposent, les Nations Unies ont adressé plusieurs lettres d’interpellation à la major pétrolière, à tel point que les plus grands investisseurs du monde se sont retirés du projet ! Pourtant, Total Energies signe et persiste pour accomplir son projet pétrolier pharaonique en Ouganda, et ceci avec la complicité active de l’Etat Français.
Le Green Office de l’ULiège essaie de stimuler les étudiants pour qu’ils agissent en faveur d’une société plus durable, en leur proposant des défis tout au long de l’année. Les communautés universitaires se mobilisent progressivement autour des enjeux climatiques.
AES Gener pour les épisodes d’intoxication à grande échelle, la pollution au pétrole de Suez au Chili, la plus grande mine de charbon à ciel ouvert d’Amérique latine en Colombie… c’est une action en justice de masse. La FIDH considère que le moment est arrivé pour que l’ONU reconnaisse formellement le droit humain à un environnement sûr, propre, sain et durable.
Le danger posé par les engrais azotés ne concerne pas seulement la sécurité des riverains, mais se traduit aussi par leur terrible contribution à la crise écologique. Les engrais azotés de synthèse sont une bombe climatique : avec l'élevage, ils représentent 43 % des gaz à effet de serre de l'agriculture en émettant du protoxyde d'azote, un gaz 300 fois plus puissant que le CO2.
« Le sombre tableau dépeint par nos scénarios pour l'industrie mondiale des énergies fossiles est très probablement une sous-estimation de ce qui est nécessaire et, par conséquent, la production devrait être réduite encore plus rapidement. » alertent-ils
Face à l’hécatombe de ses colonies d’abeille au sortir de l’hiver, Xavier Dumont s’est souvenu des climats plus rigoureux d’il y a 40 ans. C’est ce qui lui a donné l’idée d’une méthode originale pour sauver ses abeilles : les faire hiverner dans sa cave pour reproduire les températures de l’époque. Et l’expérience a été un véritable succès !