Collapsologie

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La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.

En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».

La collapsologie a été portée vers le grand public par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes publié en 2015.

Voici une sélection d’articles sur cette thématique:

2024

Dans un état des lieux alarmant, l'Union internationale pour la conservation de la nature prévient mercredi que la moitié des écosystèmes de mangrove mondiaux sont menacés d'effondrement. En cause : la déforestation, le développement, la pollution et la construction de barrages. Mais aussi l'élévation du niveau de la mer et la fréquence accrue des tempêtes violentes associées au changement climatique.
La moitié des écosystèmes de mangrove dans le monde risquent de s'effondrer, menacés notamment par le changement climatique, la déforestation ou la pollution, selon une étude publiée mercredi. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), connue
L’effondrement des écosystèmes serait dangereux pour l’économie. Il peut se répercuter au niveau global. La forêt amazonienne, les tourbières tropicales et les mangroves contiennent actuellement environ 220 gigatonnes de carbone. Si elles sont perturbées, elles peuvent subir des changements incontrôlables qui feraient basculer l’écosystème vers une savane non boisée. Leur effondrement provoquerait des émissions de carbone équivalentes à environ 20 ans d’émissions mondiales de CO2 actuelles. Cela pourrait empêcher le maintien d’un climatique de moins d’ 1,5°C, et aurait de nombreuses conséquences directes.
Les océans sont essentiels à notre survie, assurant la moitié de l'oxygène mondial. Savez-vous quelle est sa plus grande menace ?
Après une âpre bataille politique qui a contribué à l’édulcorer, la législation a fait l’objet d’un accord mi-novembre entre les négociateurs du Parlement européen et des Etats membres. Un compromis entériné ce mardi 27 février en plénière.

2023

Les lacs, zones humides ou forêts qui viennent de se former par le retrait des glaciers sont des écosystèmes vertueux. Ils sont pourtant déjà menacés par diverses convoitises.
L’entreprise doit repenser de façon urgente sa doctrine de responsabilité et les rôles qui sont les siens dans la société. Car réduire ses impacts négatifs n’est plus à la hauteur des enjeux. Il faut désormais engager un travail de régénération des écosystèmes et des communautés humaines. Pourquoi ? Que signifie la régénération ? Et comment l’entreprise peut-elle s’en saisir ? Explications.
Alors qu’actuellement les mangroves et autres écosystèmes côtiers semblent plutôt bien s’adapter à la montée graduelle du niveau des océans, une nouvelle étude nous met en garde : l’accroissement de la vitesse d’élévation des océans en lien avec une hausse de 2 °C des températures signerait leur disparition quasi totale.
Selon une étude parue ce mercredi dans «Nature», les mangroves, récifs coralliens et autres marais seront noyés par la hausse du niveau de l’océan si le réchauffement climatique atteint 3 °C. Avec de lourdes conséquences humaines.
Sur des hectares, des champs d’algues, denses et productifs, ont disparu pour laisser place à de véritables déserts sous-marins. Explications.
Pour Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, nos pays avancés produisent assez de richesses ; l’enjeu est de mieux les répartir.
Le réchauffement climatique verdit les océans, affirme une étude de «Nature» publiée ce mercredi 12 juillet. Les causes et conséquences sont encore incertaines mais ce phénomène reflète un profond changement dans les écosystèmes.
Le conseil de l’Autorité internationale des fonds marins, qui se réunit du 10 au 28 juillet en Jamaïque, pourrait attribuer les premières autorisations d’exploitation des ressources abyssales. Une grave menace pour la biodiversité et les écosystèmes, met en garde “Le Temps”, à Genève.
Par John Dearing, Gregory Cooper et Simon Willcock via The Conversation, traduction A l’encontre. Selon une étude parue dans la revue Nature Sustainability, sous la pression des activités humaines, nous pourrions subir des effondrements des écosystèmes avec des points de basculements jusqu’à 80% plus tôt que ce que les modèles envisagent.
Une nouvelle étude publiée dans Nature Sustainability tire la sonnette d’alarme : 20 % des écosystèmes de la planète pourraient changer brusquement ou s’effondrer beaucoup plus tôt que prévu. Les chercheurs mettent notamment en avant la possible disparition de la forêt amazonienne avant la fin du siècle ! Décryptage de cette alerte.
Par John C. Cannon le 24 juin 2023 | Traduit par Séléné Follonier Une étude récente révèle les effets généralisés des vagues de chaleur marines déclenchées par le changement climatique sur les communautés écologiques de la mer Méditerranée. L'augmentation...
Une étude révèle que l'Homme utilise plus d'un tiers des espèces de vertébrés, menaçant la survie de 40% d'entre elles. Cette surexploitation massive appelle à une révision urgente de nos interactions avec la nature.
Partout dans le monde, les forêts tropicales humides se transforment en savane ou en terres agricoles, la savane s’assèche et se transforme en désert, et la toundra glacée fond. En effet, des études scientifiques ont désormais enregistré des « changements de régime » de ce type dans plus de 20 types d’écosystèmes différents, où des points de basculement ont été franchis. Dans le monde entier, plus de 20 % des écosystèmes risquent de changer de régime ou de s’effondrer. Ces effondrements pourraient se produire plus tôt qu’on ne le pense. L’homme soumet déjà les écosystèmes à de nombreuses pressions, que nous appelons « stress ». Si l’on ajoute à ces pressions une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes liés au climat, la date à laquelle ces points de basculement sont franchis pourrait être avancée de 80 %.
Tous les samedis, « Le Soir » publie la chronique d’un ou plusieurs membres de Carta Academica. Cette semaine : le projet de règlement sur la restauration de la nature donne lieu à une foire d’empoigne au Parlement européen où les eurodéputés conservateurs ne sont pas parvenus à rejeter un projet qui met notamment en cause l’agriculture intensive. Or, cette mesure phare du Pacte vert pour l’Europe est essentielle pour garantir sur le long terme la qualité de l’environnement et atteindre la neutralité climatique.
De nouvelles simulations informatiques tenant compte de 70 000 variables révèlent que les probabilités d’atteindre le point de basculement sont 38 à 81% plus élevées que précédemment estimé.
La loi européenne pour la restauration des écosystèmes peine à survivre lors des négociations en cours. Pourtant selon les scientifiques, cette pratique est essentielle pour l’avenir de l’agriculture.
Certes, certaines mesures s’avéreront couteuses. Mais, comme on l’a vu par le passé, une politique communautaire ambitieuse porte ses fruits. Alors que l’Escaut figurait parmi les fleuves les plus pollués du continent dans les années 80, la qualité de ses eaux s’est améliorée du fait que les États riverains ont été obligés d’atteindre un bond écologique des eaux en 2015.
Le déluge provoqué par l’explosion du barrage hydroélectrique de Nova Kakhovka ne provoquera pas seulement des destructions sans précédent, il risque de changer durablement les écosystèmes et le climat du sud de l’Ukraine, qui pourrait devenir un désert naturel et humain
L’exploitation minière des grands fonds marins pourrait être autorisée dès cette année dans les eaux internationales. Or, cette industrie risque de mettre en danger des écosystèmes dont les scientifiques commencent à peine à entrevoir la richesse et l’importance, en affectant la capacité de l’océan à stocker du carbone. Explications à l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, le 8 juin.
Le projet européen sur la conservation de la nature vise à restaurer, d’ici à 2030, 1/5e des écosystèmes endommagés. Une chance pour l’agriculture. Mais les eurodéputés Renaissance, de droite et d’extrême droite, freinent.
David Grémillet, directeur de recherche CNRS au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, tient une chronique écologique pour «Libération» : «l’Albatros hurleur». Aujourd’hui, la protection des écosystèmes marins.
Bienvenue dans l’Anthropocène ! Nous nous apprêtons à entrer dans un monde dans lequel il fera plus chaud, souvent plus aride, et dans lequel la nature va profondément changer. Les écosystèmes vont se réorganiser, souvent se dégrader, parfois au cours de transitions abruptes que certains appellent « effondrements écologiques ». Quelle réalité se cache sous cette notion ?
Dans le golfe du Mexique, 14 000 puits offshore abandonnés depuis plusieurs années n’ont pas été “rebouchés”. Cela signifie que du pétrole et du méthane peuvent s’en échapper et nuire aux écosystèmes marins et au climat.
L'histoire d'une course technologique fatale contre le thon et la vie marine
Ce livre fait la synthèse des multiples approches utilisées dans le domaine de l’écologie scientifique pour comprendre, définir et tenter de prédire les transitions abruptes dans les écosystèmes. À l’aide de nombreux exemples concrets, il explique comment elles peuvent émerger dans des écosystèmes aussi différents que des lacs, des forêts tropicales, des populations d’oiseaux ou des pelouses alpines. Le livre présente les outils mathématiques utilisés pour modéliser ces effondrements, depuis les travaux des pionniers du domaine jusqu’à ceux, plus récents, fondés sur l’analyse de réseaux d’interactions toujours plus complexes. Enfin, cet ouvrage présente différentes approches pour tenter de prédire les transitions dans les écosystèmes, à partir des observations actuelles.
C’est en partant des petites choses que l’on en accomplit de grandes. C’est ainsi qu’en étudiant les vers de terre, Marcel Bouché est arrivé à cette conviction. Il nous invite, à travers l’histoire de ces lombriciens et de leur rôle dans nos écosystèmes, à une réflexion approfondie pour l’avènement d’une nouvelle science de l’environnement, plus exacte et complète, qui répondrait aux enjeux environnementaux actuels.
Bien qu’elle ait été considérablement moins étudiée que d’autres problèmes environnementaux, la salinisation présente des défis majeurs pour la biodiversité des eaux douces et des zones côtières.
La prolifération de ces macro-algues, devenue un phénomène récurrent, menace une nouvelle fois les écosystèmes marins et côtiers.
Les Etats membres se sont enfin mis d’accord sur le premier traité international destiné à lutter contre les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité. Mais il sera formellement adopté à une date ultérieure.
Les leçons du passé sont parfois sans concession. Et celle que les chercheurs viennent d’apprendre d’une extinction de masse qui s’est jouée il y a plus de 250 millions d’années est on ne peut plus claire. Détruire la biodiversité au rythme où nous le faisons actuellement mènera à un effondrement total des écosystèmes.
« C’est une crise dans la crise, un déni dans le déni ». L’érosion de la biodiversité est souvent mise au second plan lorsque l’urgence climatique est abordée. Pourtant intimement liée à la santé et à la nutrition de l’Homme, la santé des écosystèmes est indispensable à la vie de l’Homme sur la planète. Cette thématique, les enseignants engagés dans l’évolution de la formation d’ingénieur INSA l’ont prise à bras-le-corps. Mais comment faire de la place au vivant dans une école régie principalement par les sciences dures ? Pourquoi former les futurs ingénieurs à ces enjeux ?
Le renard roux, la fouine, la belette et la martre des pins, aussi attachantes soient-elles, sont toutes considérées comme des nuisibles. Une société milite pour que ces animaux ne soient plus perçus comme tels, en raison de leur rôle précieux pour la planète, et plus particulièrement pour la régulation des écosystèmes.
La crise de la biodiversité en cours ne pourrait être que les prémices d’un effondrement massif des écosystèmes. L’alerte a été sonnée le 24 février dans un article scientifique de la revue Current Biology, écrit par une équipe de chercheurs chinoise. Pour en arriver à cette conclusion, ces scientifiques ont étudié la plus grande extinction connue, celle du Permien-Trias, qui s’est déroulée il y a environ 252 millions d’années. A la suite d’un réchauffement climatique, résultant d’énormes éruptions (...)
Avant le One Forest Summit organisé les 1er et 2 mars à Libreville, au Gabon, l’écologue Jonathan Lenoir nous explique les enjeux qui entourent la préservation des écosystèmes forestiers, dans le contexte du réchauffement climatique global.
Mines, hydrocarbures, richesses locales... Les mercenaires russes de Wagner continuent de s’enrichir sur le dos de l’environnement et des peuples. En Ukraine comme en Afrique. Prédation, violence et business. Tel est le credo du groupe paramilitaire russe Wagner. Depuis le début du conflit en Ukraine, cette armée privée ne cesse de gagner en influence. Son essor rapide éclaire les nouvelles logiques de la guerre dans une époque marquée par la crise écologique et la compétition générale pour (...)
La fin de l'année 2022 et le début de l'année 2023 ont été marqués par des records de chaleur en Europe. Une "vague de chaleur hivernale" qui pourrait avoir des effets néfastes sur l'agriculture et les écosystèmes déjà affaiblis.

2022

La positive attitude. À Montréal (Canada), où se tient la 15ème conférence mondiale (COP15) sur la biodiversité, un terme fait florès : « nature positive » (c’est en anglais). Tour d’horizon d’un concept-parapluie qui abrite le meilleur comme le pire.
Après une intrusion saline précoce dans les zones de prélèvement des réservoirs d’eau potable de Shanghaï, les autorités ont mis en place en urgence un vaste plan de transfert d’eau douce pour une période de sept mois.
Comparant deux écosystèmes des Iles Hawaï - qui offrent de nombreuses similitudes avec la Réunion - Friedlander & DeMartini (2002) mettent en évidence le rôle essentiel des grands prédateurs, en particulier des requins, dans la bonne santé des écosystèmes coralliens :
Cette semaine, la Commission européenne a annoncé la fermeture d'une partie de l'Atlantique à tous les engins de pêche entrant en contact avec le fond, au-delà de 400 mètres, afin de protéger les écosystèmes marins vulnérables. Cela représente 16 000 km² et environ 1% des eaux communautaires de l'Atlantique du Nord-Est. Les ONG saluent cette décision mais elles attendent désormais que le chalutage profond soit également interdit dans les aires marines protégées.
Les centaines de pages du rapport australien sur l’état de l’environnement font froid dans le dos : Au moins dix-neuf écosystèmes australiens présentent des signes d’effondrement. Le reste du document est tout aussi alarmant…
« Malgré les efforts de l’Union européenne et de la communauté internationale, la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes se poursuivent à un rythme alarmant. » Ce 22 juin, l’exécutif européen a dévoilé son nouveau projet de règlement sur la restauration des écosystèmes. S’ouvrant sur ces quelques mots, ou plutôt ce constat d’échec, ce document, que Contexte s’est procuré, détaille les différentes trajectoires visant à contraindre les États à restaurer la nature. La Commission européenne défend ainsi l’idée qu’il n’est plus suffisant de protéger les écosystèmes en danger, et qu’une remise en état de ceux déjà abîmés s’impose.
intervention d'Anneliese Depoux, directrice du Centre Virchow-Villermé de Santé Publique Paris-Berlin de l’Université Paris Cité invitée au Cnam par Kevin Jean, maître de conférences et chercheur au laboratoire Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires (MESuRS)!
En 2015 à Paris, les Etats se sont engagés à contenir le réchauffement climatique nettement en dessous de 2 °C et à poursuivre les actions pour le limiter à 1,5 °C. Mais comme l’a noté le GIEC, un dépassement—au moins temporaire—de cet objectif est probable. Chaque dixième de degré compte et accroît les graves effets négatifs sur les écosystèmes et les populations, en particulier les plus vulnérables. La poursuite du réchauffement augmente également le risque de franchir des limites planétaires de façon irrémédiables. Les risques d’un dépassement de l’objectif de 1,5 °C auront des effets négatifs sur tous les Objectifs de Développement Durable des Nation-Unies, entraînant des conséquences environnementales et politiques profondes.
Lynx, jaguars, hippopotames, loups… Les grands mammifères sont des exemples emblématiques de l’extinction du vivant. Mais ils sont aussi la clé de l’équilibre des écosystèmes. Selon une récente étude, leur réintroduction pourrait accroître la biodiversité sur près d’un quart des terres de la planète.
Une espèce de ver envahissante connue pour son « appétit vorace » et sa capacité à sauter un pied en l’air sonne l’alarme en Californie, où les scientifiques ont exprimé leur inquiétude quant à la menace que les vers représentent pour les écosystèmes forestiers. L’Amynthas agrestis, également connu sous le nom de ver sauteur asiatique, sauteur de l’Alabama ou ver de serpent fou, a été repéré en Californie ces derniers mois. Le ver de terre est originaire d’Asie de l’Est, en particulier du Japon et de la péninsule coréenne. Cependant, ces dernières années, les vers se sont rendus en Amérique du Nord via diverses plantes paysagères importées de la région.
Si toute l'humanité vivait comme les Français, elle aurait consommé ce 5 mai toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an, a annoncé WWF, estimant que la France pouvait faire reculer ce "jour du dépassement" de 25 jours d'ici 2027. Chaque année, l'ONG américaine Global Footprint Network calcule le "jour du dépassement" pour le monde -29 juillet en 2021-, en croisant l'empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population) et la "biocapacité" de la Terre (capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l'Homme, notamment la séquestration du CO2).
Une solide expertise scientifique le confirme : les pesticides détruisent la biodiversité et contaminent largement les écosystèmes, jusque dans les fonds marins.
Pendant deux ans, une cinquantaine d'experts ont étudié la littérature scientifique pour faire le point sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur les écosystèmes. Le bilan est inquiétant, mais des solutions existent pour l'améliorer.
Une solide expertise scientifique le confirme : les pesticides détruisent la biodiversité et contaminent largement les écosystèmes, jusque dans les fonds marins.
Dans le cadre du programme Ecophyto II+, les ministères en charge de la transition écologique, de l’agriculture et de la recherche ont confié en 2020 à INRAE et l’Ifremer le pilotage d’une expertise scientifique collective sur les impacts de ces produits sur la biodiversité et les services écosystémiques, depuis leurs zones d’épandage jusqu’au milieu marin, en France métropolitaine et en Outre-Mer. Les conclusions de cette expertise, présentées ce 5 mai lors d’un colloque public, confirment que l’ensemble des milieux terrestres, aquatiques et marins – notamment côtiers – sont contaminés par les produits phytopharmaceutiques. Des impacts directs et indirects de ces substances sont également avérés sur les écosystèmes et les populations d’organismes terrestres, aquatiques et marins. La contamination tend néanmoins à diminuer pour les substances interdites depuis plusieurs années. Ces travaux mettent aussi en avant des besoins de recherche complémentaires pour mieux quantifier l’impact de ces produits sur l’envi
Ali Laïdi reçoit Éloi Laurent, économiste, enseignant à Sciences-Po Paris et à l'université de Stanford. Il est aussi l'auteur de "La raison économique et ses monstres" (éditions Les liens qui libèrent), un livre dans lequel il explique comment les systèmes économiques sont devenus autodestructeurs : "Le Covid-19 n'est pas tombé du ciel, il est venu de la terre", explique-t-il sur France 24. "Nous sommes en train de détruire les écosystèmes (...) qui sous-tendent nos économies".
Depuis le début du vingtième siècle, les écosystèmes terrestres essuient une baisse accélérée de la disponibilité en azote. Dans une nouvelle étude, un groupe de chercheurs a démontré l’existence de cette évolution tout en détaillant ses causes et conséquences. Les résultats ont été publiés dans la revue Science ce 15 avril.
Des bourgeons éclosent trop tôt, des oiseaux sont balayés par des cyclones, des insectes se reproduisent à gogo... Les hivers sont plus chauds et plus courts, et cela bouleverse les écosystèmes.
Le climatologue, ancien vice-président du conseil scientifique du GIEC, invite à redonner une place aux écosystèmes, notamment aux océans, pour s’adapter aux dérèglements du climat et à la perte de biodiversité.
Coautrice du volet “Montagne” du dernier rapport du Giec, la climatologue Carolina Adler explique au quotidien suisse Le Temps les menaces qui pèsent sur les écosystèmes et la population.
Avec la collaboration de Jonathan Ramacieri - Préface de Robert Laplante. Alors que plusieurs vivent une écoanxiété grandissante et placent, année après année, l’environnement au sommet de leurs priorités, le ministère de l’Environnement du Québec s’avère trop souvent impuissant à assumer son rôle de protecteur des écosystèmes et de contrôleur des activités polluantes. Remplit-il véritablement sa mission ou maquille-t-il de vert les décisions de nos gouvernements pour mieux camoufler leur désengagement à l’égard des enjeux écologiques?
Les scientifiques du Giec publient, lundi, le deuxième volet de leur sixième rapport. Dans ce nouvel opus, ils abordent les effets du changement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes et rappellent la nécessité de renforcer les moyens de s'y adapter, en multipliant les mesures de réduction des émissions de CO2.
Les impacts de la hausse de la température de la planète sont déjà très visibles sur les écosystèmes et les activités humaines. S’y adapter devient une urgence absolue, affirment les auteurs du rapport du Giec sur l’adaptation publié ce 28 février 2022.
Leçon inaugurale de Tatiana Giraud prononcée le 17 février 2022. Tatiana Giraud est professeure invitée sur la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes
La province argentine de Corrientes, qui abrite de nombreux marécages, zones humides et écosystèmes rares, est la proie des flammes depuis le début de l’année. En quelques semaines, près de 600 000 hectares, soit 7 % de sa superficie, ont brûlé, et le feu continue de progresser à raison de 20 000 hectares chaque jour.
Un quart des rivières de l’ensemble du globe contiennent des substances médicamenteuses à des niveaux considérés comme dangereux, selon une nouvelle étude. Et aucune eau n’est épargnée par ces substances néfastes pour les écosystèmes.
A quelques semaines d'une assemblée environnement de l'ONU qui pourrait lancer des négociations sur un tel accord, le Fonds mondial pour la nature publie un volumineux rapport sur les impacts de la pollution plastique sur les océans, la biodiversité et les écosystèmes marins. Synthèse des conclusions de plus de 2.000 études scientifiques distinctes sur ces questions.
Ce documentaire met en scène sous forme d'une fiction le premier procès d'écocide de l'histoire. Ce cadre permet de mettre en musique les principaux enjeux de notre temps en matière de destruction des écosystèmes et de changement climatique. Avec à la clé, des pistes de réflexion individuelles et collectives.
Apparues il y a 440 millions d'années, les forêts sont des biotopes indispensables à la survie et au bien-être de l'humanité ; leur sort nous concerne tous et toutes. Or, les forêts - entendues comme des écosystèmes naturels et non pas comme des plantations industrialisées - sont de plus en plus menacées, partout dans le monde.

2021

Sans les insectes, l’homme perdrait en moyenne 30 % de ses récoltes alimentaires mondiales. Des légumes et des fruits comme les pommes, la famille des choux, le cacao, ou les fraises disparaîtraient.
Quelques mesures de grande envergure ont toutefois été intégrées au Pacte de Glasgow, notamment l'accord visant à lutter contre la déforestation signé par plus d'une centaine de pays et qui s'engage à préserver les plus grandes forêts de la planète comme l'Amazonie et le Bassin du Congo.
Une commission d’enquête regroupant des élus locaux de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), formule de lourds griefs contre des exploitants miniers chinois, accusés de fraude et de détruire les écosystèmes, a indiqué dimanche son rapporteur.
À Glasgow, des entreprises profitent de l’évènement mondial qu’est la COP26 pour couvrir de vert leurs activités nuisibles aux écosystèmes et au climat. Un écoblanchiment (greenwashing) sans vergogne qui ne fait pas illusion.
Les vagues de chaleur marines qui dévastent les écosystèmes marins deviennent de plus en plus fréquentes et intenses. Les chercheurs essayent de mieux les prévoir.
Par cette action, les militants souhaitent souligner qu’AIG a fourni des assurances pour l’oléoduc Trans Mountain au Canada, dont le projet d’extension nécessite l’extraction de sables bitumineux polluants et menace les écosystèmes locaux.
Restaurer les écosystèmes dégradés est l’un des défis pour l’avenir, selon l’ONU. Des projets ambitieux, tant humainement que financièrement, mais nécessaires pour rendre à la nature son territoire. La preuve à Sarcelles, Marseille et sur le Rhône.
Les eaux océaniques se réchauffent, s’acidifient et s’appauvrissent en oxygène. Les écosystèmes océaniques, déjà mis à mal par la surpêche et la pollution, risquent de voir leur état empirer. Avec la fonte de la banquise, l’élévation du niveau des mers et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, la santé et le bien-être des humains sont désormais confrontés à de nombreuses menaces, qui visent principalement les populations côtières.
Le monde a désormais atteint "un moment de vérité" dans la protection de ses écosystèmes vitaux, a souligné lundi la responsable de la biodiversité pour les Nations unies alors que s'ouvraient en Chine les pourparlers sur un nouveau traité international pour la conservation.
Les sols sont sans doute les écosystèmes les plus complexes et les plus riches en biodiversité sur terre, contenant près d’un quart de la diversité de la planète (Ram, 2019). Une poignée de terre contient environ de 10 à 100 millions d’organismes appartenant à plus de 5.000 taxons [espèces et/ou familles spécifiques] (Ramirez et al., 2015), dont seul un petit pourcentage a été décrit (Adams et Wall, 2000).
Les eaux entourant l'Antarctique "restent ouvertes à la pêche commerciale qui s'est étendue ces dernières décennies et menace de nombreux écosystèmes vulnérables et l'habitat d'espèces sauvages", a mis en garde la Coalition pour l'Antarctique et l'Océan austral (Asoc) dans un communiqué.
Ils ont "cru mourir" : deux journalistes et un activiste environnemental ont été très violemment agressés le 16 septembre par une vingtaine d’hommes, alors qu’ils filmaient un documentaire sur l’exploitation illégale de la forêt primaire dans la région de Suceava, dans le nord-est de la Roumanie. Ce n’est pas le premier épisode du genre dans ces forêts devenues le théâtre d’une lutte entre une "mafia du bois" et ceux qui tentent de protéger l'un des plus anciens écosystèmes du monde.
Les activités humaines sont en train de changer le climat de notre planète et les écosystèmes de manière dangereuse et perturbatrice pour l’Homme. Les concentrations de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter dans l’atmosphère ce qui aura des conséquences pour plusieurs siècles et bien au-delà de 2100.
En s’intéressant aux bouleversements environnementaux qui ont marqué la fin du Permien, des scientifiques ont découvert une nouvelle source d’extinction pour les écosystèmes d’eaux douces lors des épisodes de réchauffements brutaux, inhibant leur rétablissement pour des centaines de milliers d’années. Les résultats paraissent ce 17 septembre dans la revue Nature communications.
Selon l’Agence Européenne pour l’Environnement, seulement 40% des eaux de surface sont en « bon état écologique » en Europe. En plus d’être peu respectée, la Directive cadre sur l’eau ne serait donc plus pertinente écologiquement... C’est pourquoi GARN Europe (Global Allliance for the Rights of Nature) propose une directive novatrice, qui inclut notamment la protection des glaciers et la reconnaissance de la valeur intrinsèque des écosystèmes.
République Démocratique du Congo : des déchets toxiques issus de la 4e plus grande mine de diamant au monde menacent la population et les écosystèmes aquatiques. Douze personnes, ainsi que des dizaines de milliers d’animaux, sont déjà décédées suite à l’ingestion de substances contaminées. Retour sur cette catastrophe.
La santé des humains et celle des écosystèmes sont directement liées et les pandémies sont une conséquence de la destruction des milieux naturels, selon le dernier rapport de l’IPBES. Le congrès de l’UICN est donc l’occasion de convaincre de nouveaux pays d’adhérer à l’alliance internationale sur les zoonoses créée par la France en janvier dernier.
il apparaît aujourd’hui que les règles d’exploitation du bois d’œuvre ne permettent pas une reconstitution durable sur le long terme du stock de bois prélevé dans les écosystèmes. Ce constat remet en question les fondements de la gestion dite « durable » et annonce une dégradation accrue des dernières forêts tropicales humides de production.
Selon un rapport publié ce mercredi, 30% des espèces d’arbres à travers le monde sont menacées d’extinction. Le changement climatique pourrait mettre à mal des écosystèmes forestiers entiers.
Meer dan 260.000 kilometer van de schaarse vrij stromende rivieren wereldwijd staan onder druk door de plannen voor nieuwe waterkrachtcentrales, blijkt uit nieuw onderzoek. Nochtans zijn gezonde rivieren belangrijke ecosystemen voor allerlei diersoorten, niet in het minst voor de mens.
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Nature, des chercheurs américains alertent sur la menace que représente l’effet cocktail des pesticides sur les différentes espèces d’abeilles à travers le monde. Cette combinaison de substances agrochimiques augmente en effet nettement la mortalité des abeilles, pourtant vitales pour la survie des écosystèmes sains et diversifiés.
L'exposition à un cocktail de substances agrochimiques augmente nettement la mortalité des abeilles, une situation sous-estimée par les autorités chargées de réguler la mise sur le marché de ces produits, selon une étude.
On estime qu'entre 100 millions et un milliard d'oiseaux meurent chaque année en heurtant des bâtiments aux États-Unis, les lumières artificielles jouant un rôle majeur dans ce bilan. Mais les effets de la pollution lumineuse sur le monde naturel seraient encore bien plus importants.
L’écologie de la restauration vise à faire retourner à leur état originel des écosystèmes dégradés. En apparence simple pratique issue de l’écologie scientifique, elle recèle des enjeux politiques importants.
l’Union interparlementaire (UI), rassemblant 179 parlements nationaux à travers tous les continents, a récemment adopté une résolution invitant les différents états à reconnaitre le crime d’écocide dans leur droit pénal national. Cette résolution a reçu le soutient historique de la quasi-totalité des états membres de cette organisation internationale,La reconnaissance d’un crime d’écocide à échelle nationale ou dans le droit international pourrait bouleverser le paysage du droit environnemental et apporter enfin de réels outils juridiques pour mettre un terme et sanctionner les atteintes graves à l’intégrité des écosystèmes.
dans un contexte d’intenses perturbations des écosystèmes écologiques et sociaux, le concept de résilience devient incontournable pour appréhender l’avenir. Pour ce faire, il nous faut comprendre le fonctionnement systémique de la relation entre l’Homme et son environnement. Nous proposent d’aborder la notion de résilience à l’échelle des territoires à travers une « stratégie 3R » : Repérer Relier et Résister.
#EndEcocideBelgium est un mouvement qui réunit des citoyen·n·es, des parents, des ONG, des mouvements associatifs et de manière générale des actrices et acteurs de la société civile autour du thème de la reconnaissance des droits de la nature et du crime d'écocide comme des moyens efficaces pour mettre fin à l’annihilation de la biosphère et de ses écosystèmes.
Bruno Villalba, auteur des Collapsologues et leurs ennemis : « La collapsologie s’inscrit dans une logique explicative assez ancienne puisque l’on retrouvait déjà l’ensemble des éléments dans le programme du premier candidat écologiste à la présidentielle, René Dumont, en 1974. L’idée que nous traversons une crise écologique sans précédent, du fait de la pression des activités humaines sur les écosystèmes, du poids de la démographie… était déjà là.
Les entreprises qui tirent profit de la vente de produits liés à la déforestation tentent de saper un projet de réglementation européen visant à limiter l'impact de la consommation européenne sur les écosystèmes mondiaux, dénonce une étude de Greenpeace.
Un nouveau pas est franchi vers une reconnaissance de l'écocide dans le droit international. Un panel de juristes a développé la première définition légale de l'écocide à destination de la Cour pénale internationale.
la quantité de pesticides utilisés au niveau mondial continue d’augmenter. Pollution des sols, des eaux et de l’air, baisse des populations de pollinisateurs, impacts sanitaires sur les écosystèmes et populations humaines, développement de résistances chez les ravageurs des cultures… Face aux problèmes que pose la dépendance aux pesticides, des alternatives basées sur l’agroécologie sont possibles. Avec d’autres auteurs internationaux, des chercheurs du Cirad et d’INRAE publient une analyse de plus de 400 références scientifiques et plaident pour un tournant vers une protection des cultures basée sur les principes de l’agroécologie.
Des scientifiques affirment que l'acidification des océans pourrait avoir des conséquences dramatiques sur notre approvisionnement alimentaire.
Le plancton et les récifs coralliens, en plus de constituer un biotope riche pour la faune et la flore marines, sont à la base de la chaîne alimentaire de nombreux êtres vivants. Deux chercheurs ont récemment lancé un signal d’alarme : si aucune disposition n’est rapidement prise pour endiguer l’acidification progressive des océans, ce processus continuera de détruire la vie planctonique jusqu’à entraîner l’effondrement de la chaîne alimentaire mondiale et la mise en danger de l’humanité d’ici une vingtaine d’années.
Travail à la chêne. Au Royaume-Uni, des geais ont replanté la moitié des arbres de deux nouvelles forêts en quelques années à peine, preuve de l’efficacité de la régénération naturelle de certains écosystèmes.
D’après le PNUE et la FAO, face à la triple menace du changement climatique, de la pollution et de la perte de la nature, le monde doit respecter son engagement de restaurer au moins un milliard d’hectares de terres dégradées au cours de la prochaine décennie. Cette surface représente la superficie de la Chine.
L’Australie, la Bolivie, le Chili et l’Argentine concentrent 87 % des réserves mondiales de lithium. Et là-bas, dans l’Altiplano andin, au cœur de la cordillère des Andes, les mines de cet or blanc endommagent irréversiblement les écosystèmes à cause des énormes quantités d’eau nécessaires à leur processus d’extraction. Les populations de ces régions (notamment en Argentine et au Chili) dénoncent depuis des années cet écocide et alertent sur les dommages que font subir les sociétés minières aux réserves aquifères et aux rivières.
Le monde se rapproche de en plus plus d’un précipice : de multiples points de basculement environnementaux – changement climatique, effondrement de la biodiversité, destruction des écosystèmes naturels… – demandent une action concertée des États et des citoyens. Dans ce mouvement, la Chine occupe une position charnière et paradoxale de deuxième économie mondiale et premier pollueur en agrégat : il est donc inconcevable que des solutions puissent être trouvées aux défis environnementaux mondiaux sans des efforts importants de la part de Pékin.
Près de 1000 espèces exotiques ont déjà migré dans les eaux plus chaudes de la mer Méditerranée, où elles remplacent désormais des espèces endémiques. Pendant ce temps, des conditions météorologiques extrêmes font des ravages dans les prairies sous-marines et les récifs coralliens fragiles, menaçant villes et régions côtières. A l’occasion de la Journée mondiale des océans, le WWF montre dans quelle mesure les changements climatiques ont déjà transformé quelques-uns des écosystèmes marins les plus importants de la mer Méditerranée.
Les océans régissent la vie de notre planète. Ils régissent celle de toutes les espèces, incluant l’espèce humaine, ainsi que la vie de la planète elle-même. 97 % de l’eau à la surface de la Terre, qui est à la base de la vie, se trouve dans les océans. Le phénomène d’évaporation des océans fournit 34 % de l’eau qui se déverse sous forme de précipitations sur les continents, assurant ainsi la vie des écosystèmes terrestres. Les océans sont aussi les grands agents de liaison planétaires, fonctionnant sur le même modèle que le système circulatoire d’un être vivant.
Le 5 juin est la Journée mondiale de l’environnement, le thème de cette année est “restauration des écosystèmes”. À cet effet, l’ONU a lancé la Décennie pour la restauration des écosystèmes. Un objectif qui demande des moyens. Et le temps presse. « La perte de biodiversité coûte déjà à l’économie mondiale 10 % de sa production chaque année....
Des scientifiques pressent les dirigeants du monde entier d’accélérer sur l’adoption d’un traité en faveur de la haute mer, ces vastes zones océaniques qui ne sont placées sous l’autorité d’aucun État. Un texte permettrait de les protéger contre des risques environnementaux de plus en plus préoccupants.
Les atteintes portées par l’homme à son environnement constituent depuis des années un élément central d’une nouvelle représentation sociale des risques. La responsabilité environnementale est le cadre juridique indispensable à l’application du principe pollueur payeur en matière d’atteintes à l’environnement. C’est une réalité scientifiquement constatée et socialement ressentie, paradoxalement, sa réparation reste en droit encore largement virtuelle, ce qui nous mène à soulever de nombreuses interrogations, à savoir principalement : Quelles responsabilités juridiques pour un dommage écologique ?
À l'occasion de la Journée de l'environnement, ce 5 juin, l'ONU lance la Décennie pour la restauration des écosystèmes. Un objectif qui demande des moyens. Quelques jours auparavant, un rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) alertait l'insuffisance des financements destinés aux solutions fondées sur la nature. Les investissements devraient tripler d'ici 2030, et les auteurs appellent le secteur privé à multiplier les efforts, alors que plus de 80 % des financements sont actuellement issus du secteur public.
De moins en moins d’oxygène. Et des températures de plus en plus élevées. Où ? Dans les lacs des régions tempérées. Un nouveau signal d’alarme tant cet effet du changement climatique est susceptible de modifier tous les écosystèmes lacustres frappés.les lacs ne représentent que 3% environ de la surface des terres émergées. Mais leur rôle écosystémique et dans le cycle de l’eau est bien plus important que ce petit pourcentage.
The world must rewild and restore an area the size of China to meet commitments on nature and the climate, says the UN, and the revival of ecosystems must be met with all the ambition of the space race. Existing conservation efforts are insufficient to prevent widespread biodiversity loss and ecosystem collapse, the global body has warned at the launch of the decade on ecosystem restoration, an urgent call for the large-scale revival of nature in farmlands, forests and other ecosystems.
La récupération d’au moins un milliard d’hectares dégradés dans la prochaine décennie est un moyen de faire face aux menaces du changement climatique, de la perte de la nature et de la pollution, indique l’ONU, dans un rapport publié aujourd’hui dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration de Écosystèmes 2021-2030. Les pays, ajoute l’ONU, doivent également ajouter des engagements similaires en ce qui concerne les océans,
On estime qu'au moins 50 000 tonnes d'armes chimiques ont été déversées dans la mer Baltique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elles renferment des poisons mortels comme les gaz moutarde et lacrymogène, des agents chimiques neurotoxiques et suffocants qui fuient dans la mer Baltique déjà considérée comme l'un des écosystèmes marins les plus pollués au monde.
Orphelinats et centres de soins pour animaux siphonnent toujours davantage de fonds qui pourraient autrement servir à protéger plus efficacement de vastes territoires indispensables au maintien de populations viables de grands prédateurs et de grands herbivores. Cet argent serait aussi bien plus utile à dédommager les populations rurales vivant au contact de la faune sauvage et qui peuvent voir leurs troupeaux ou leurs cultures vivrières anéantis par une seule attaque de lions ou d’éléphants. Pour garantir la diversité biologique et la fonctionnalité des écosystèmes, maintenir les populations d’animaux sauvages devrait être la priorité. La société du spectacle a besoin de matière première – des images chocs d’animaux dépecés ou des images de soigneurs donnant le biberon. En termes d’efficacité, il est parfaitement stupide de dépenser des sommes folles pour sauver un seul individu plutôt que de dépenser la même somme – voire moins – pour préserver l’habitat et la population sauvage dont cet individu est issu..
La diminution progressive des écosystèmes intacts, qui disparaissent sous l’effet du feu ou du défrichement notamment, est dangereuse à tous égards. Avec la disparition et la dégradation des forêts, les services écosystémiques indispensables à la régulation du climat, au maintien des paysages et des ressources en eau, se réduisent considérablement. Sur les images satellites dont nous disposons, de nombreuses forêts ressemblent désormais à des quartiers de ville sillonnés par des routes. Ces routes et pistes forestières sont entretenues pour permettre l’exploitation du bois. De gros engins, tels que des abatteuses ou des transporteurs de bois de plus en plus imposants, ont pénétré dans les forêts, en vertu d’une logique de rentabilité économique. Or, la fragmentation de ces espaces pose un problème majeur pour les écosystèmes.
L'étude de grains de pollen anciens révèle que la transformation des écosystèmes terrestres par les activités anthropiques menées pendant des millénaires a été aussi rapide que celle survenue à la fin de l’époque glaciaire.
« Nous épuisons les ressources plus vite que la nature ne peut les reconstituer », a regretté António Guterres dans un message appelant à « protéger la nature, restaurer les écosystèmes et parvenir à un équilibre dans notre relation avec la planète ». « En inversant le processus de perte de biodiversité, nous pourrons améliorer la santé des populations, assurer un développement durable et faire face à l’urgence climatique », a déclaré M. Guterres soulignant qu’il existe des solutions pour protéger la diversité génétique de notre planète, aussi bien sur terre que dans les océans.
Des chercheurs américains ont tenté de déterminer comment les écosystèmes naturels ont été affectés par les phénomènes climatiques et l’activité humaine au fil des siècles.D’après leurs résultats, la biodiversité a commencéà décliner il y a des milliers d’années. Et ce principalement à cause de l’exploitation de la nature par les humains.Les humains interagissent avec la nature depuis la nuit des temps, ou presque. La Révolution néolithique a vu naître l’agriculture, tandis que leurs ancêtres avaient déjà réussi à domestiquer le feu. Pourtant, les écosystèmes n’ont jamais évolué aussi rapidement qu’au cours des 18.000 dernières années, souligne cette nouvelle étude parue dans la revue Science
Selon Bruno David, président du Muséum national d’histoire naturelle, Homo sapiens pousse les écosystèmes terrestres vers une crise majeure. Mais la solution est encore entre nos mains. ..
Cette année, la Journée internationale de la biodiversité nous rappelle que « nous faisons partie de la solution ». L'importance du « nous » collectif n'a jamais été aussi prégnante. Les travailleurs en première ligne de la nature ne sont pas nouveaux, mais existent depuis des décennies et peuvent apporter des solutions transformatrices à la gestion de la biodiversité. Apprendre d'eux, exploiter leur potentiel pour des efforts concertés et établir des partenariats efficaces nous aidera à traduire le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020 en actions concrètes. Voici cinq moyens d'y parvenir.
intégrer la participation citoyenne à ces décisions n’est pas chose facile. En s’attaquant à des sujets complexes qui portent en eux une dimension sociale, comme le changement climatique, la préservation des écosystèmes ou la gestion des ressources en eau, la gouvernance environnementale est toujours confrontée à une diversité de perceptions.
Les services rendus par les écosystèmes aquatiques sont d’une importance capitale, qui conduit à une attente sociétale forte quant au maintien de leur qualité. Or ces milieux sont le réceptacle d’un grand nombre de substances contaminantes émises par les activités humaines. Les effluents issus des stations d’épuration se révèlent être une source majeure et chronique de pollution, en particulier par des molécules dites « émergentes », catégorie qui inclue les médicaments et dont les impacts sur l’environnement sont très mal connus.
Alors que la crise du Covid-19 frappe durement notre société, la responsabilité anthropique dans la multiplication des pandémies à travers le monde est maintenant avérée. La destruction de la biodiversité et des écosystèmes, la déforestation ou le trafic de la vie sauvage favorisent l’apparition de nouveaux virus. Pour lutter contre cela, une approche préventive fondée sur l’écologie et la préservation des écosystèmes est nécessaire.
Les risques engendrés par le forçage génétique, qui permet de transmettre des gènes modifiés à l’ensemble d'une espèce, font surtout l’objet de modélisations théoriques. Pour la biologiste Virginie Courtier-Orgogozo, ce manque de connaissances en fait un outil potentiellement dangereux, dont les effets sur les écosystèmes demeurent incalculables.

2020

Dans la continuité des OGM, le forçage génétique et la technique du « ciseau génétique » CRISPR-Cas9 permettent d’éditer le vivant de manière simple et rapide. Céline Lafontaine met en garde contre cette industrialisation de l’édition génomique qui menace nos écosystèmes et dont les risques demeurent largement inconnus.
Aujourd'hui, plus de 55 % du PIB mondial dépend de la bonne santé de la biodiversité. Or, avec son déclin et le risque d'effondrement des écosystèmes, les économies du monde entier sont impactées. Les pays agricoles comme le Vietnam ou l'Indonésie, dont le PIB repose essentiellement sur les services rendus par la nature, sont particulièrement à risque. Dans les pays du G20, c'est l'Afrique du sud et l'Australie qui sont les plus touchées.
Dans Greener Than You Think – un roman de 1947 de l’écrivain de science-fiction de gauche Ward Moore – une femme scientifique folle de Los Angeles recrute un vendeur à la sauvette nommé Albert Weener, décrit comme ayant «toutes les caractéristiques d’un quémandeur escroc», pour l’aider à promouvoir sa découverte: un composé appelé Metamorphizer qui améliore la croissance des herbes et leur permet de pousser sur des sols stériles et rocheux. La scientifique rêve de mettre fin, de façon permanente, à la faim dans le monde grâce à une expansion très forte de la gamme de blé et d’autres céréales. Albert Weener, un ignorant en matière de science, ne pense qu’à se faire un peu d’argent en faisant du porte-à-porte pour proposer de soigner les pelouses. Ayant désespérément besoin d’argent pour poursuivre ses recherches, la scientifique accepte à contrecœur. Et Albert Weener se dirige vers les pelouses jaunies des quartiers de bungalows fatigués.
Parallèlement à l’importance croissante de la notion de droit humain à l’eau, une autre innovation juridique pourrait venir changer radicalement notre vision de l’eau et de sa gouvernance : celle consistant à reconnaître des droits aux rivières et aux écosystèmes, comme l’a fait la Nouvelle-Zélande.
La neige crisse, la banquise craque, des blocs de glace dérivent dans l’océan. On navigue en kayak, on plonge dans des eaux froides, on entend les voix de peuples autochtones. Des écosystèmes entiers surgissent d’une nature que l’on croyait vide. Les icebergs deviennent des arches biologiques et les glaciers ne sont plus des choses mais des êtres vivants, des partenaires de l’existence quotidienne dont nous dépendons intimement. Pas de doute : ils sont parmi nous, avec nous. C’est pourquoi tout ce qui les affecte aujourd’hui nous affecte également.
En écologie, il est aussi démontré que les écosystèmes nous envoient des signes lorsqu’ils sont en train d’atteindre des niveaux de dégradation tels qu’ils ne peuvent plus assurer les fonctions de régulation qui leur permettent de maintenir leur équilibre. C’est ce qu’on appelle des « signaux d’alarme précoces » (« early warning signals » en anglais).
le loup rend des services écosystémiques importants, en régulant par exemple les populations de cervidés parfois jugées invasives. Récemment, des chercheurs ont publié une synthèse inédite sur les enjeux posés par la cohabitation entre cerfs, loups et humains. Ils appellent à une vision plus équilibrée des impacts de la présence des prédateurs, insistant sur leurs effets bénéfiques et régénérateurs
La pollution plastique affecte en effet l’ensemble de planète. Elle est présente dans les plantes , les neiges de l’Arctique, les mers, les océans… Aujourd’hui, des petits morceaux de microplastiques ont aussi été détectés à l'intérieur de tissus humains. C’est la conclusion d’une étude menée par l’université d’Arizona.
Des chercheurs britanniques estiment que l’océan Atlantique pourrait contenir jusqu'à 200 millions de tonnes de particules des microplastiques les plus courants. D'après les évaluations précédentes, l'ensemble des déchets plastiques versés dans cet océan était plutôt de l'ordre de 17 millions de tonnes - soit dix fois moins.
La question des limites environnementales a traversé les XIXe et XXe siècles sans vraiment parvenir à s’imposer. La donne serait-elle en train de changer en ce début de XXIe siècle ? Face à la multiplication des atteintes portées au « système Terre », la communauté scientifique s’est lancée depuis quelques années dans un projet aussi urgent qu’ambitieux : proposer aux décideurs et au grand public un aperçu des principales variables qui déterminent l’équilibre des écosystèmes à l’échelle planétaire. Au-delà du climat et de la biodiversité, ces travaux abordent également des questions moins connues du grand public, comme le déséquilibre des cycles biogéochimiques, le changement d’affectation des sols, l’introduction de polluants d’origine anthropique dans les écosystèmes ou encore l’acidification des océans. Autant d’enjeux pour lesquels la communauté scientifique essaie aujourd’hui de déterminer des frontières à ne pas dépasser si l’humanité veut éviter les risques d’effondrement.
Le réchauffement record de l’Arctique et la fonte spectaculaire de la banquise ont de graves conséquences sur les écosystèmes fragiles de la région. Pourquoi l’Arctique s’est-il davantage réchauffé que les tropiques et les latitudes moyennes ? Nous savons maintenant que c’est en partie causé par de faibles concentrations de gaz à effet de serre très puissants, des substances qui appauvrissent la couche d’ozone (SACO) telles que les chlorofluorocarbures (CFC).
Regardant bien au-delà des simples constructions green, végétalisées et énergétiquement sobres, le biomimétisme trace les contours de la ville verte de demain, moins minérale, moins polluante et moins éphémère, mais surtout inspirée par le fonctionnement des écosystèmes naturels. En misant sur la circularité et en copiant les innovations biologiques propres aux organismes, celle-ci fera corps avec son environnement et pourra fonctionner en symbiose avec le vivant, sans dommages pour celui-ci. Entretien avec Vincent Callebaut
Réussira-t-on à mener la transition écologique en faisant la promotion d’une écologie simple, positive et sexy ? Pas sûr. Si l’on était sérieux, il faudrait peut-être commencer à promettre du sang et des larmes...

2019

Dévoilé aujourd'hui à Monaco, le rapport des experts climat du Giec détaille le sinistre état de santé des océans et des zones glacées de la planète. Fonte des calottes glacières, hausse de la température de la mer, acidification, perte d'oxygène et montée des eaux... autant de conséquences pour les écosystèmes et l'Homme.
Malgré leur nécessité absolue à la survie de l’humanité, des écosystèmes et à la régulation du climat mondial, il n’existe pas de traité international envisageant la protection totale des forêts. À l’échelle internationale, elles ne sont protégées que de manière fragmentée. Il existe pourtant des pistes de solutions pour mieux protéger ces espaces vitaux.
« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine - et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », alerte le nouveau et historique rapport de l'IPBES. « La santé des écosystèmes dont nous dépendons, ainsi que toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais. Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier ».
Les perturbations physiologiques des plantes sont variées et sont observables, selon la nature du polluant, sur des zones plus ou moins étendues qui vont de l’échelle locale jusqu’à l’ensemble de la planète. Ces réponses vont immédiatement se répercuter sur le fonctionnement des écosystèmes et en particulier sur les relations plantes-insectes. Elles peuvent aussi avoir des effets sur la santé humaine, les végétaux étant à l’origine de nombreuses chaines alimentaires.
Pour le cinquième jeudi consécutif, ils étaient plus de 20 000 lycéens et étudiants en Belgique et plusieurs milliers de Néerlandais à sécher les cours pour protester contre l'inaction climatique. Et à Nantes, ils étaient 150 vendredi dernier pour la première mobilisation du genre en France. Comme eux, ils sont nombreux à troquer leur cartable contre des banderoles chaque semaine pour inciter leurs élus à accélérer sur la lutte contre le changement climatique. La prochaine journée de grève mondiale est prévue pour le 15 mars.
Aujourd’hui reconnue comme une discipline essentielle, l’agroécologie est hissée par les milieux scientifiques au premier rang des solutions face au changement climatique. L’agroécologie respecte les écosystèmes naturels et intègre les dimensions économiques, sociales et politiques de la vie humaine. Elle conçoit une approche globale qui concilie agriculture, écologie, productivité, activité humaine et biodiversité.

2018

La chaleur et la sécheresse inhabituelles qui règnent cet été dans certaines zones de l’hémisphère Nord font s’embraser champs et forêts, de l’Arctique à la Méditerranée et sur la côte ouest de l’Amérique du Nord. Ces incendies ont fait des dizaines de victimes et dévastent des régions étendues. Ils ont de profondes répercussions sur l’environnement, les écosystèmes, la santé humaine et le climat. Ces incendies ont la particularité de s’être déclenchés dans des zones où ils sont rares, telle la Scandinavie.
La pollution lumineuse est un phénomène associé à l’utilisation des éclairages artificiels par l’être humain. De fait, elle altère les cycles naturels de la lumière et modifie l’illumination de l’environnement. A travers cet article, nous considèrerons l’origine et l’étendue de la pollution lumineuse, ses impacts sur les organismes vivants et les écosystèmes, ainsi que les mécanismes biologiques impliqués.

2015