Collapsologie

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La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.

En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».

La collapsologie a été portée vers le grand public par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes publié en 2015.

Voici une sélection d’articles sur cette thématique:

2023

L'objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C issu de l'accord de Paris de 2015 semble de plus en plus hors de portée. Des études suggèrent que la modification du rayonnement solaire (SRM) pourrait freiner temporairement l'augmentation de la température globale jusqu'à ce que les niveaux de gaz à effet de serre aient été réduits. SRM est un type de géoingénierie qui vise à réduire la température planétaire en modifiant le bilan radiatif du système terrestre. Les méthodes proposées comprennent l'injection d'aérosols stratosphériques, l'amincissement des cirrus et l'éclaircissement des nuages marins. SRM n'agit pas sur les causes du changement climatique et ne remplace donc pas l’atténuation ainsi que la capture et le stockage du carbone atmosphérique (CDR). Une nouvelle étude impliquant un laboratoire du CNRS-INSU, étudie la durée d'un tel déploiement temporaire.
Éoliennes et panneaux photovoltaïques ont en commun l’utilisation de métaux pour leur fabrication. En permettant de réduire l’utilisation des énergies fossiles et carbonées, certains de ces métaux ont un rôle stratégique dans la transition énergétique. Cependant, les coûts environnementaux de leur exploitation et de leur utilisation sont encore élevés.

2022

La sensibilité climatique représente l’augmentation de la température de surface de la Terre pour un doublement de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre. Une équipe de scientifiques du laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS / OMP /CNRS / IRD / CNES) et du centre national de recherches météorologiques (CNRM / CNRS / Météo France) a estimé cette sensibilité, les résultats montrent que le climat est plus sensible que prévu aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela suggère que les réductions d’émissions de GES devront être encore plus importantes pour tenir les engagements des accords de Paris, ainsi que les recommandations du dernier rapport du GIEC1 .

2021

Rhénanie, Grand Est, Wallonie, Luxembourg ... En Juillet 2021, les images des inondations se succèdent sur nos écrans. Pour certains, elles ont rendu le changement climatique plus perceptible. Mais d'autres n'y ont vu qu'une succession d'événements quasi ordinaires.
SI vous vous êtes déjà demandé quel était le lien entre la montée du niveau des océans et le changement climatique, nous espérons que cette planche vous aidera à y voir plus clair. Nous avons bénéficié de l'aide d'Anny Cazenave, chercheuse CNES au LEGOS (Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales), membre de l’Académie des sciences et l’un des principaux auteurs du chapitre « Élévation du niveau de la mer » du 5e rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Sans le savoir, nous avons peut-être changé d'ère géologique, quitté silencieusement sans fêtes grandioses ni commémoration les onze mille années de l'ère holocène qui, du fait de sa grande stabilité climatique, a vu naître l'agriculture, l'homme industrieux et industriel, ce que nous appelons le « monde moderne ». Nous voilà donc appelés à un nouveau voyage dans un nouveau cadre géologique et climatique : l'ère Anthropocène, ère dans laquelle l'homme est devenu la principale force géophysique capable de modifier son environnement.