Collapsologie

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La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.

En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».

La collapsologie a été portée vers le grand public par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes publié en 2015.

Voici une sélection d’articles sur cette thématique:

2022

Comment s’engager malgré tout, en dépit des échecs successifs, des désillusions qui s’accumulent et des espoirs qui s’envolent ? Tant l’œuvre que la vie du philosophe Günther Anders offrent des éléments pour fonder l’action écologiste autrement que dans l’espoir « d’une vie meilleure », « des jours heureux » et « du monde d’après ». Au lieu de s’exposer à l’anxiété, la dépression et au nihilisme, il propose politiquement de retrouver de la morale dans l’existence, chose que la modernité évince constamment par ses artifices, sa complexité, son conformisme et son productivisme. C’est certainement dans le devoir et la responsabilité que se trouvent les ressources pour engager l’action politique avec joie et humanité, quoi qu’il advienne.

2021

Ce mémoire est l’aboutissement d’un parcours d’étude unifié par le souci du monde. Après une licence de sciences informatiques, un bachelor de sciences sociales et un double master de sciences et politiques environnementales, la distance réflexive sur les problématiques globales me semblait toujours fragile. Au printemps 2019, dans le cadre de l’enseignement Théories et Politiques de la Décroissance (Sciences Po) assuré par Agnès Sinaï (Institut Momentum) et Luc Semal (Muséum National d’Histoire Naturelle), j’ai néanmoins été invité à découvrir le philosophe Günther Anders. Ce fut une rencontre bouleversante.

2014

La violence, oui ou non, sans le point d’interrogation attendu, a paru en 1986 en Allemagne, dans un contexte de révolte antinucléaire, après l’explosion de la bombe civile de Tchernobyl. Les mobilisations massives qui en sont le prétexte et l’objet ne concernent alors pas seulement l’industrie nucléaire mais aussi les multiples exactions des firmes de la chimie ou du béton. Le point de départ en est l’entretien de Manfred Bissinger avec Günther Anders paru dans la revue Natur en 1986. Le livre intègre toutes sortes d’objections et de contributions adressées à Günther Anders lors de la parution d’un premier article. Il est également constitué d’entretiens, réels ou fictifs, dans lesquels on découvre un Anders politique, non seulement un critique radical de l’État mais aussi un auteur capable de provoquer une société entière pour l’inviter à réagir.