Jean-Marc Jancovici

OA - Liste

2025

La France, un des pays européens les mieux dotés en terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL), a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024 et versé 2,68 milliards d'euros à la Russie, rapporte le centre de réflexion IEEFA mardi.La France pèse autant dans les importations de GNL parce qu'elle exploite notamment cinq terminaux de regazéification, décrypte Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste à l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis.
En 2024, les importations de GNL de l'Europe (au sens large en incluant l'UE, le Royaume-Uni, la Norvège et la Turquie) ont significativement chuté, indique ce 18 février l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA)(1). Le think tank alerte en particulier sur un rebond des livraisons russes de GNL.
Alors que l’Union européenne tente de se défaire de ses exportations de gaz russe, les importations françaises de GNL ont fortement augmenté en 2024. La France étant particulièrement bien équipée pour réceptionner en terminaux méthaniers.
Chypre et l'Égypte ont signé lundi un accord avec un consortium énergétique pour exporter du gaz depuis les puits offshore de l'île méditerranéenne vers l'Europe, après qu'il ait été traité en Égypte.L'Égypte, aux côtés du géant énergétique italien Eni et de la société française TotalEnergies, a accepté de "collaborer pour commercialiser les réserves de gaz naturel découvertes dans" une zone offshore appelée Bloc 6, indique un communiqué du gouvernement chypriote.Il s'agit du premier accord de ce type signé par Chypre.
La Transdniestrie, région séparatiste prorusse de Moldavie en pleine crise énergétique depuis l'arrêt des livraisons par Gazprom, a rejeté la nouvelle offre européenne, préférant une alternative hongroise prise en charge financièrement par la Russie." Le gaz sera désormais fourni par une société hongroise" payée par un intermédiaire à Dubaï avec l'accord de la Moldavie, a déclaré lundi sur Telegram le dirigeant de la région séparatiste Vadim Krasnosselski.
La Moldavie a commencé samedi à transporter vers la région séparatiste prorusse de Transdniestrie du gaz acheté avec l'aide de 30 millions d'euros offerte par l'UE, en pleine crise énergétique depuis l'arrêt des livraisons par la Russie.La Commission des situations d'urgence a approuvé "une série de mesures après l'apport européen face au chantage énergétique russe", selon un communiqué du gouvernement.La compagnie nationale Energocom "va assurer l'acheminement du gaz sur la base de l'accord" établi avec le fournisseur local en Transdniestrie, Tiraspoltransgaz.
Le mégawattheure a plusieurs fois dépassé 50 euros depuis mardi, son niveau le plus élevé depuis octobre 2023, contre moins de 30 euros à la même époque l’année dernière.

2024

La Moldavie a déjà commencé à éteindre ses lumières, la Slovaquie menace l'Ukraine de représailles: l'annonce par Kiev de la fin du transit du gaz russe sur son territoire sème le trouble en Europe de l'Est. Aucune livraison n'est prévue mercredi 1er janvier, selon des données publiées mardi par l'opérateur ukrainien GTSOU, actant l'expiration d'un contrat établi en 2019 entre la compagnie Naftogaz et le géant russe Gazprom.Dans ce contexte, le cours du gaz européen a atteint la barre symbolique des 50 euros le mégawattheure, une première depuis plus d'un an.
Dans quelques jours, l'Ukraine n'autorisera plus le transit du gaz russe sur son territoire en direction des pays européens, a prévenu son président Volodymyr Zelensky. Une décision qui affectera la Slovaquie, la Moldavie et dans une moindre mesure la Hongrie.- Une dépendance qui reste forte -Dans l'Union européenne (UE), les importations de gaz en provenance de Russie ont chuté à moins de 10% en 2023, contre plus de 40% en 2021.
À l’occasion de la COP29, qui se tient actuellement en Azerbaïdjan, France 24 a enquêté sur les fuites de méthane en Roumanie, pays qui abrite les plus grandes réserves de pétrole d’Europe. Le méthane est un puissant gaz à effet de serre, en partie responsable du réchauffement climatique.
La Commission européenne s'est réjouie jeudi d'une baisse des émissions nettes de gaz à effet de serre de 8,3% en 2023 dans l'UE, par rapport à l'année précédente, grâce au développement des énergies renouvelables.Un niveau d'émissions inférieur de 37% au niveau de 1990"Il s'agit de la plus forte baisse annuelle depuis des décennies, à l'exception de 2020, lorsque le Covid-19 a entraîné une réduction des émissions de 9,8%", souligne Bruxelles dans un communiqué.
L'Ukraine prévoit d'arrêter complètement le transit de gaz et de pétrole en provenance de Russie à partir du 1er janvier 2025, a indiqué vendredi le conseiller au président ukrainien Volodymyr Zelensky, Mykhaïlo Podoliak, dans une interview avec la chaîne de télévision Novyny.LIVE.
L'Ukraine a annoncé son intention de ne pas renouveler le contrat la liant jusqu'au 31 décembre à la Russie pour faire transiter le gaz russe vers l'Europe via son réseau étendu de gazoducs.Une décision déplorée par le Kremlin et qui amène son lot d'incertitudes pour les pays européens, historiquement importateurs de gaz russe malgré leurs efforts pour s'en affranchir depuis l'invasion de l'Ukraine.
La décision prise par l'Ukraine de ne pas prolonger le contrat actuel existant avec Gazprom pour livrer du gaz russe aux Européens via l'Ukraine au-delà du 31 décembre prochain "portera gravement atteinte aux intérêts des consommateurs européens", a déploré le Kremlin mercredi.14 milliards de m3 livrés via l'Ukraine en 2023Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était montré catégorique mardi : "Personne ne va prolonger l'accord avec la Russie, c'est fini."
Selon le groupe de réflexion britannique Ember, l’essor du solaire et la progression de l’éolien ont permis aux énergies renouvelables de dépasser les combustibles fossiles durant le premier semestre 2024 dans l’Union européenne.
L'Autriche a annoncé mardi la mise en place d'une commission pour se sevrer du gaz russe, qui représente toujours 90% de ses importations plus de deux ans après le début de l'invasion de l'Ukraine.Cette instance sera "chargée d'examiner le contrat de livraison entre Gazprom et le groupe autrichien OMV", prolongé il y a six ans jusqu'en 2040, et d'analyser "les possibilités et les risques" en cas de rétractation, a déclaré à la presse la ministre écologiste de l'Environnement Leonore Gewessler.
Les plans de transition de cinq grands producteurs d'électricité européens, dont Engie, prévoient des investissements importants dans les énergies renouvelables mais pas de se couper suffisamment rapidement des énergies fossiles, déplore mercredi la coalition d'associations Beyond Fossil Fuels.
La Russie a détrôné les États-Unis, comme deuxième fournisseur de gaz de l’Europe, au mois de mai. Mais cela ne devrait être que temporaire.
Le robinet sera définitivement coupé le 1ᵉʳ octobre 2024, un an après la fin de l’exploitation du gisement et après des années de lutte politique.
Les émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique européen ont chuté de 19% l'an dernier, sur fond de dégringolade du recours au charbon et au gaz, constate le groupe de réflexion Ember pour qui "le secteur énergétique de l'Union européenne est au milieu d'un changement monumental".
La décision de Joe Biden de retarder les nouveaux projets d'infrastructures gazières au nom de la "menace" climatique n'aura pas d'effet à court terme pour l'Europe, accro au gaz américain depuis la guerre en Ukraine, mais pourrait avoir des effets dans la prochaine décennie.Applaudi comme une "victoire" par les ONG anti-énergies fossiles, le plan a été accueilli froidement par une industrie gazière en pleine euphorie.
S’il y a bien un pays où les enjeux climatiques et énergétiques n’ont rien de manichéen, c’est bien la Norvège. Élève exemplaire sur le plan de la production d’électricité durable, c’est sur l’exploitation toujours plus poussée de ses ressources pétrolières et gazières que le pays nordique se déchire.

2023

Le Parlement européen a réclamé jeudi une application plus stricte des sanctions contre Moscou et un embargo total sur les importations de gaz liquéfié et de GPL russe, qui représentent un gain de plusieurs milliards d'euros pour la Russie.
L'Europe pourrait se retrouver avec des capacités d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) surdimensionnées par rapport à l'augmentation modérée de la demande de gaz, avertit le groupe de réflexion IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis) dans un rapport publié mardi.
Le Turkménistan, pays d'Asie centrale aux immenses ressources énergétiques, a vanté mercredi sa capacité à fournir du gaz à l'Europe en cas de construction d'un gazoduc transcaspien, tentant de relancer ce projet à la faveur de la guerre en Ukraine. "Le gazoduc transcaspien (...) fournira du gaz naturel aux États européens" a assuré le président Serdar Berdymoukhamedov, cité par le journal étatique "Turkménistan neutre".
Les Pays-Bas ont mis fin dimanche à l'extraction de gaz naturel du gisement de Groningue (nord), le plus grand d'Europe, son exploitation étant à l'origine de séismes qui ont secoué des riverains durant des décennies, et menacent de persister. Les autorités maintiennent toutefois onze dernières unités d'extraction opérationnelles une année supplémentaire avant de définitivement fermer les vannes en cas d'hiver "très rigoureux", sur fond de tensions géopolitiques persistantes.
Depuis plus de vingt ans, la population dans la province de Groningue subit des séismes de faible magnitude mais proches de la surface – dus aux poches de vide formées lors de l’extraction de gaz –, qui ont provoqué de nombreux dégâts.
Depuis la guerre en Ukraine et la réduction des approvisionnements de Russie, l’Union européenne contraint les Etats membres à stocker du gaz pour prévenir les aléas.
La demande de gaz en Europe a nettement baissé au premier semestre 2023 et cette tendance semble bien partie pour se poursuivre durant la seconde moitié de l'année, estime le Forum des exportateurs de gaz (GECF), dans un rapport dont l'AFP a pris connaissance jeudi.Sous surveillance depuis le début de la guerre en Ukraine, qui a compliqué l'approvisionnement en gaz de l'UE privée des pipelines russes, la consommation a baissé de 10,6% au premier semestre 2023, soit de 21 milliards de mètres cube, selon le rapport.
L'Institut Jacques Delors souligne « la nécessité de baisser durablement la consommation de gaz afin de garantir la sécurité d’approvisionnement du continent » européen dans une note récente (consultable en bas de cet article). Explications. Baisse de la consommation et « nouvelles vulnérabilités »
Les Pays-Bas ont annoncé vendredi mettre fin le 1er octobre à l'extraction du gaz dans le plus grand gisement d'Europe, malgré les inquiètudes mondiales autour de l'approvisionnement énergétique suscitées par la guerre en Ukraine.Les riverains de l'immense site d'extraction dans la province de Groningue (nord) se plaignaient depuis plus de deux décennies des tremblements de terre à répétition dont la cause est attribuée à l'exploitation intensive du sol.
Les riverains de l’immense site d’extraction dans la province de Groningue se plaignaient des tremblements de terre à répétition dont la cause est attribuée à l’exploitation intensive du sol.
Dès 2021, Gazprom a « initié une stratégie de limitation de ses exportations de gaz à destination de l’UE » et privilégié un acheminement de son gaz via les gazoducs Nord Stream et TurkStream, ce qui lui permettait de contourner l’Ukraine et la Pologne comme pays de transit, rappelle le rapport ci-après mis en ligne ce 10 mai par l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) dans le cadre de l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques
À cause de la guerre en Ukraine, l’Europe et la France ont remplacé leur dépendance au gaz russe par celle au gaz naturel liquéfié étasunien. Un nouveau fournisseur désastreux pour le climat et les riverains de cette industrie.
Le think tank IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis) a lancé ce 22 mars un « tracker » sur la situation du gaz naturel liquéfié en Europe : capacités de regazéification en construction, sources et volumes des importations, prévisions de la demande, etc. Les données y seront actualisées tous les trimestres. Les importations européennes de GNL en 2022
L'UE envisage de reconduire pour l'hiver 2023 son mécanisme fixant un objectif commun de réduction de la consommation de gaz pour les 27 Etats membres, ont annoncé mardi les ministres européens de l'Energie réunis à Stockholm.Les Vingt-Sept "ont discuté la prolongation d'un certain nombre de mesures d'urgence pour pouvoir remplir rapidement nos stocks de gaz et être capables de faire face à de possibles tensions", dont "une mise sous contrôle de la consommation", a déclaré la ministre française Agnès Pannier-Runacher.
Cette forte demande de l'Europe a tiré les prix vers le haut, conduisant le marché mondial du GNL à doubler de valeur.
Une centaine d'élus européens a demandé mardi à la Commission européenne d'interdire aux groupes énergétiques de l'UE de lancer de nouveaux projets fossiles face au "péril climatique", dans une lettre consultée par l'AFP."L'Union européenne doit passer à la vitesse supérieure en contraignant par la loi les multinationales fossiles et les acteurs financiers à renoncer à tout nouveau projet dans le charbon, le pétrole et le gaz", demandent les signataires, dont des eurodéputés, des élus français ainsi que plusieurs maires.
Pendant plus d'un siècle, seul le gaz a alimenté l'imposante centrale thermique du quartier de Sendling, au sud de Munich. Désormais, c'est la chaleur des eaux souterraines qui prend progressivement le relais.Une unité de géothermie, bâtiment rectangulaire abritant un enchevêtrement de tuyaux, a été adossée en 2021 à cette centrale à gaz du 19eme siècle, emblématique de la métropole allemande.La construction de l'installation, -une des plus grandes du style en Europe-, a débuté en 2016, bien avant l'invasion russe en Ukraine, et la crise énergétique.
Les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe ont bondi de 60% en 2022 par rapport à 2021 en raison de la réduction significative des importations de gaz naturel en provenance de Russie, selon un rapport publié mercredi.La plupart du GNL importé l'année dernière provenait des Etats-Unis (+143% par rapport à 2021), du Qatar (+23%) mais aussi de Russie (+12%), d'après le groupe de réflexion IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis).