les Ressources Minières

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Les Ressources minérales (*)

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colonial

2024

Le gouvernement français espère imposer à Nouméa un accord pour bénéficier de ses ressources en nickel et fabriquer davantage de voitures électriques. Une attitude vécue par les indépendantistes comme une « recolonisation » de leur territoire. La question est éclipsée dans les débats depuis le début des affrontements en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit pourtant d’un enjeu crucial : qui peut profiter des ressources minières de cet archipel du Pacifique ? Le territoire abrite à lui tout seul 20 à 30 % des (...)
La chercheuse brésilienne Larissa Mies Bombardi travaille depuis des années sur les agrotoxiques. Dans son livre, Pesticides, un colonialisme chimique, elle dénonce comment l'Europe continue à exporter des pesticides interdits chez elle. Entretien.
Les pesticides, présents dans l'eau et l'alimentation de toute la population ou presque, font désormais partie de notre quotidien. Cet usage massif, nocif pour la santé humaine et l'environnement, est une conséquence directe de la mainmise de l'agro-industrie qui domine physiquement et idéologiquement toute la planète. Dans ce scénario, le Brésil occupe une place spéciale : il est le plus grand consommateur mondial de pesticides, lesquels sont produits en majorité par des multinationales européennes.
Le retour au pouvoir du président Lula change-t-il la donne dans les pratiques de l’agro-industrie ? L.M.B. : Pour l’instant, non. On peut néanmoins citer
Un essai percutant pour comprendre la gravité du problème des pesticides pour la santé humaine et l'environnement. C'est un nouveau colonialisme chimique.

2023

Analyse · La responsabilité historique du changement climatique est radicalement modifiée lorsque l’on tient compte des émissions de CO2 générées par les anciennes puissances coloniales dans les territoires qu’elles contrôlaient. L’Europe a ainsi un impact beaucoup plus important que ne le laissent penser les modes de calcul actuels.
Historical responsibility for climate change is radically shifted when colonial rule is taken into account, Carbon Brief analysis reveals.
Avec le Mercosur, l’Europe va « puiser dans les pays du Sud les matières premières nécessaires pour maintenir quoi qu’il en coûte nos modes de vie », résume l’économiste Maxime Combes dans cette tribune.
Les énergies renouvelables n'échappent pas au bafouement des droits humains comme ce fut et c'est encore le cas des énergies fossiles. Plusieurs représentants des peuples autochtones ont lancé l'alerte lors d'un sommet à New York. Le cas de deux parcs éoliens en Norvège installés en illégalité avec les droits du peuple Sami, que Greta Thunberg soutient, est emblématique.
Pour la politologue Fatima Ouassak, qui publie « Pour une écologie pirate », la liberté de circulation entre Sud et Nord est une question écologiste cruciale dans un monde en bouleversement. Fatima Ouassak est politiste et militante écologiste dans les quartiers populaires. Elle publie Pour une écologie pirate (éd. La Découverte). Ce grand entretien a été réalisé pour le podcast de Reporterre. Écoutez-le sur toutes les plateformes : Reporterre — La liberté est au cœur de votre livre, et notamment la (...)
Le 24 février dernier, l’armée russe envahissait l’Ukraine dans le cadre d’une opération militaire de grande ampleur dont le but était de décapiter rapidement le pouvoir ukrainien et de soumettre le pays. Cette invasion brutale, rapidement accompagnée par des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité massifs – bombardements intensifs des infrastructures et des populations civiles, urbicides comme à Marioupol, massacres comme à Boutcha, usage fréquent et parfois même systématique du viol et de la torture – a plongé les gauches mondiales dans un abîme de perplexité. « Des militants d’habitude si résolus dans leur soutien de toutes les victimes de la guerre et du capitalisme sont soudainement devenus extrêmement nuancés et "réflexifs" » [1] ... , ironisait alors le politologue ukrainien Denys Gorbach dans lundimatin. De fait, une frange importante de la gauche, de l’Amérique latine à l’Inde en passant par la France, adopta des positions dites « campistes ».
À l’heure de la « transition énergétique »1, l’exploitation minière des fonds marins promet un eldorado : des milliards de tonnes de métaux, nécessaires aux technologies électriques et numériques. Une telle manne suscite de nombreuses convoitises, qui se parent des vertus du capitalisme vert. À quel prix pour l’environnement et les pays dominés de l’ordre international ?

2022

[2/2] - Désertion, droits de la nature, écoféminisme... Elles et ils sont les penseurs d’une nouvelle écologie. Rencontre.
Report says global south has been ‘used as place to dump waste’ and that people of colour are suffering disproportionately
Guerre en Ukraine, guerre climatique : deux conflits territoriaux aux racines coloniales se superposent, s'entrechoquent. « Dans cet interrègne, à quoi nous raccrocher ? » Une pièce de doctrine signée Bruno Latour.
En référence au livre de Malcom Ferdinand, nous recevons Kalvin Soiresse qui est député au parlement Bruxellois, enseignant, panafricain et auteur. Le capitalisme coloniale : Extractivisme, surproduction, accumulation des ressources, racisme, domination économique et politique , destruction de la biodiversité et des éco-systèmes jusqu'aux crimes contre l'humanité. La colonisation laisse des traces indélébiles mais est-ce que cela a changé ou tout a continué ? La transition écologique explose la demande en ressources minières ce qui augmente la pression sur des pays, régions et des peuples déjà en difficultés. Sommes-nous en route vers une écologie décoloniale respectueuse du vivant ?

2021

Au cœur de l’été, deux mille jeunes militants ont pris pour cible, pacifiquement, un projet de terminal gazier dans le nord de l’Allemagne. Le mouvement de désobéissance civile Ende Gelände rejette tout compromis face aux nouvelles infrastructures d’énergie fossile. La transition passe par la solidarité avec les populations victimes du gaz de schiste. Ce reportage est paru dans notre numéro 146 (septembre-octobre).
Entre la création d’un nouveau parc naturel ou l’inauguration d’une aire désormais protégée, les programmes de protection de la nature émergent et se multiplient à chaque coin de la planète, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Ces politiques de préservation d’une « nature sauvage » sont souvent applaudies par le grand public, qui y voit un moyen indéniable de limiter l’impact néfaste des activités humaines sur l’environnement. Mais qu’en est-il de l’avenir des peuples autochtones qui ont toujours vécu sur ces territoires préservés ?
Pour le grand écrivain indien Amitav Ghosh, le problème posé à l’humanité par la crise écologique est avant tout géopolitique. Dans ses derniers ouvrages, par une lecture historique, il replace l’Occident et sa culture de violence et de domination au cœur des enjeux contemporains. Et envisage l’avenir avec pessimisme.