Philippe Bihouix

OA - Liste

2024

Peur de l’avenir, peur de l’échec ou du conflit, stress, éco-anxiété, angoisse existentielle… la peur plane sur nos vies. Sous prétexte qu’elle peut faire paniquer ou tétaniser, nous en sommes arrivés à la mépriser, à l’ignorer, à la fuir, et même à la combattre. Erreur stratégique  ! Car la peur nous constitue et nous fait grandir. Elle est pure énergie. Elle protège, stimule et mobilise. Elle nous sauve la vie. À une condition : en faire une alliée. Pablo Servigne et Nathan Obadia invitent à revisiter notre rapport à la peur. Ils proposent une boussole et une carte pour naviguer dans ce territoire méconnu et choisissent la métaphore du Suricate – ce petit animal du désert posté en sentinelle à l’affût de la moindre menace –, pour désigner notre système interne de détection des dangers.
La « collapsologie » est un courant de pensée qui évoque la possibilité de fin brutale et définitive des civilisations dans lesquelles nous vivons… et les moyens de s’y adapter. De quoi nourrir notre peur de l'avenir... tout en remettant à la mode l’imaginaire post-apocalyptique ; sous-genre classique de la science-fiction. Alors si le réel rejoint la fiction, faut-il s’inspirer des œuvres postapo pour se préparer à un cataclysme annoncé ? Aujourd’hui dans Planète B, on parle de peur et de désir de fin du monde.
D’où vient la collapsologie, cette pensée de l’effondrement civilisationnel qui a émergé au mitan des années 2010 ? L’enquête ethnographique menée par l'auteur de 2012 à 2017 auprès de réseaux informels mêlant catastrophisme et spiritualité permet de revenir à ses origines et de comprendre comment des références, des idées, un certain rapport au monde, des parcours individuels, et des réseaux d’interconnaissances et de pratiques, l’ont structurée à ses débuts. Il en ressort que la perspective d’effondrement n’est pas tant une pensée de la fin du monde que celle de la fin d’un monde et un appel à un autre rapport au monde, systémique, non-dualiste et non-anthropocentrique, un univers de sens partagé avec le milieu des spiritualités alternatives. La collapsologie est ainsi une construction complexe qui puise dans les sciences légitimes avec une dimension intérieure, spirituelle, incontournable sans pour autant se réduire à la catégorie accusatoire de « religion de l’apocalypse ».

2023

Un anthropologue évolutionniste s'est penché sur les risques d'observer un effondrement civilisationnel. Voici ce qu'il en dit.
Notre société va-t-elle s’effondrer ? La science de l’effondrement a-t-elle un sens ? L’homme est-il conscient de ce qu’il use et abuse ?
Laurent Testot est un des rares spécialistes français en histoire globale. Il convoque des domaines aussi variés que la géographie, l'économie, l'anthropologie, les sciences politiques, la sociologie, la psychologie, l'écologie et en étudie les connexions, non seulement entre ces diverses matières, mais aussi entre les civilisations ; et entre les parcours individuels et les destins collectifs qui permettent de penser à la fois le temps long, la globalité de l'histoire mondiale et les interconnexions transversales. Le but est de tenter de mettre à jour les multiples processus qui ont œuvré à faire du monde ce qu'il est devenu.
Entretien avec Pablo Servigne suite à la conférence "L’entraide en temps de crise : une nécessité", à Clermont-Ferrand en mai 2023.
Just Collapse is an activist platform dedicated to socio-ecological justice in face of inevitable and irreversible global collapse. Just Collapse advocates for a Just Collapse and a Planned Collapse to avert the worst outcomes that will follow an otherwise unplanned, reactive collapse. Just Collapse recognises that there will be no justice in an unplanned collapse.
Les animaux, les bâtiments, les routes : à quoi ressemblerait une planète où l'impact humain cesserait ? Et si l'humanité disparaissait ? L'imaginaire post-apocalyptique nous a habitué en partie à la question en décrivant des mondes effondrés -- comme The Last of Us, Je suis une légende, Station Eleven ....
Bertrand Méheust est un chercheur original, atypique, par les thèmes qu’il a abordés et par la manière dont ils les a abordés. Les lectrices et lecteurs qui ne le connaissent pas s’en rendront aisément compte avec cet entretien. Il est par ailleurs un des premiers auteurs à avoir théorisé l’effondrement probable de la civilisation industrielle. Ces deux raisons suffisent fonder l’intérêt de cet entretien de découverte d’un auteur. D. B.
Une étude britannique précise quels pays seraient capables de résister le mieux à un éventuel effondrement de l'humanité.
Il me revient que certains politiciens et intellectuels qui n’étaient pas réputés pour leur goût de l’écologie, ou leur intérêt pour l’urgence climatique, parfois même un peu climato-sceptiques, auraient complètement changé d’avis suite à une sorte de phénomène de « révélation ». Suite à cette « révélation », ils auraient pris conscience de la gravité de la situation, pour s’engager corps et âme en faveur d’une prise en compte de l’Urgence, d’une manière ou d’une autre. Je ne peux m’empêcher d’évoquer deux belges, l’ancien ministre et député Jean-Luc Crucke , et l’ex-chef de cabinet du libéral Didier Reynders, économiste et écrivain Bruno Colmant.
Ces derniers mois, les scientifiques ont commencé à prendre part au débat public de plus en plus fréquemment. Pour se faire entendre, ils ont manifesté leur inquiétude à l’égard de l’urgence écologique par un appel à la désobéissance civile lancé dans une tribune au Monde. Quelques jours plus tard, ces mêmes experts s’exprimaient à nouveau dans Collapsus, Changer ou disparaître ? Le vrai bilan sur notre planète. Quarante spécialistes se sont alors réunis afin de faire un diagnostic de l’état de l’environnement, avec pour objectif de sensibiliser l’opinion publique. La question est donc : pourquoi les scientifiques ont-ils décidé de s’impliquer dans le débat public ?
La théorie des collapsologues est à la fois fataliste et naturaliste. Fataliste, au sens où l'effondrement n'est pas évitable avec eux : ils jugeront vaine toute tentative actuelle de transformation globale (il est « inutile de se battre », disent-ils dans Une autre fin du monde est possible). Naturaliste, car ils empruntent les sciences naturelles bourgeoises pour naturaliser systématiquement le monde social moderne. Avec eux, fatalisme et naturalisme vont de pair : c'est parce que le social est naturalisé qu'il est inutile de lutter contre ses lois implacables. Il s'agira dans cet essai, de critiquer à la racine un tel discours. Nous reprendrons les trois ouvrages des collapsologues (Comment tout peut s'effondrer, Une autre fin du monde est possible, L'entraide, l'autre loi de la jungle), et nous proposerons un commentaire suivi. Il s'avérera que les collapsologues, au fond, ne veulent pas nous faire sortir du capitalisme, mais tentent bien plutôt d'accommoder la société capitaliste à l'effondrem

2022

Le principal penseur de la décroissance français s’exprime sur le site de QG, 50 ans après la publication du rapport Meadows. Si la conscience de la finitude du monde progresse, rien de décisif n’est selon lui mis en place, notamment parce que les gouvernements redoutent une forte montée des tensions sociales si un changement de paradigme véritable était mis en place. Le capitalisme a atteint une telle puissance qu’il n’y a que lui-même qui peut se détruire. Seule lueur d’espoir, il est bien parti pour cela selon l’auteur de « Pour en finir avec l’économie »
"C’est foutu." "C’est mort." Ces affirmations, on les entend de plus en plus souvent au regard de l’urgence écologique qui devient chaque jour plus concrète et alarmante. Face à la multiplication des catastrophes naturelles, des pénuries, à l'émergence des pandémies, aux espèces qui disparaissent, beaucoup de personnes n’ont plus d’espoir et sont persuadés que tout va s’effondrer. Selon une étude internationale de 2020, 65% des Français pensent que "la civilisation telle que nous la connaissons actuellement va s'effondrer dans les années à venir". Mais que met-on vraiment derrière le “c’est foutu” ? Qu’est ce que ça veut dire exactement l'effondrement ?
Ce blog se donne pour objectif de mettre à la disposition des internautes des idées et des concepts portant sur la place, dans la fiction, de la collapsologie ainsi que sur celle de son objet, l’effondrement des sociétés industrielles....
Effondrement, catastrophisme, survivalisme, collapsologie, les mots ne manquent pas pour annoncer la chute qui nous attend à l’issue de la fin du règne du Dieu marché. Pour ne pas se limiter à la stupeur qui engendre souvent l’incapacité d’agir, les serveurs du Comptoir vous proposent de rencontrer Pablo Servigne, co-auteur de Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015) avec Raphaël Stevens. Pour préserver notre santé mentale, il a aussi participé à l’écriture de L’Entraide : L’autre loi de la jungle (Les liens qui libèrent, 2017) avec Gauthier Chapelle. Un ouvrage qui nous rappelle que notre société individualiste n’est pas irrémédiable et que l’humanité est traversée par la coopération entre ses membres, qu’il s’agit aujourd’hui de favoriser contre vents et marées.
In An Inconvenient Apocalypse, authors Wes Jackson and Robert Jensen style themselves as heralds of some very bad news: societal collapse on a global scale is inevitable, and those who manage to survive the mass death and crumbling of the world as we know it will have to live in drastically transformed circumstances. According to Jackson and Jensen, there’s no averting this collapse – electric cars aren’t going to save us, and neither are global climate accords. The current way of things is doomed, and it’s up to us to prepare as best we can to ensure as soft a landing as possible when the inevitable apocalypse arrives.
Dans le dernier numéro de Zilsel, le sociologue C. Tasset (VetAgroSup) consacre un article à la diffusion des théories de l'effondrement. Il envisage le mouvement « collapso » comme une entreprise de vulgarisation scientifique, incluant les questions agricoles et alimentaires. Du côté des producteurs de ces discours, il décortique notamment l'argumentaire de P. Servigne dans Comment tout peut s'effondrer (2015). Ce best-seller articule différents cadres conceptuels (pensée systémique, thermodynamique, limites planétaires), sur fond d'enjeux existentiels et spirituels. Du côté de la réception, les lecteurs sont plutôt pétris de culture scientifique (ingénieurs et autres professions techniques). Ils trouvent dans ces ouvrages une réponse à des inquiétudes diffuses et une « ressource réflexive ». Leurs trajectoires peuvent les amener à déserter des emplois stables et bien rémunérés, et à s'engager dans des démarches de « résilience » et des changements de pratiques (trio récurrent low techs-permaculture-sob
Bienvenue dans ce nouveau "TALK" sur LIMIT avec Laurent Aillet. Biologiste, fondateur de Résilience et Adaptation et président d'Adrastria Co-directeur avec Laurent Testot du livre "Collapsus, changer ou disparaître"
Réduire notre dépendance à l’État et au système industriel est la condition de notre survie et de notre bien-être futur. Avant de poursuivre, quelques mots sur l’effondrement, une notion souvent mal comprise. La confusion règne, elle est même savamment cultivée par des opportunistes proches des sphères du pouvoir qui ont compris comment exploiter la peur de l’effondrement au profit de leur classe sociale. Devenues hégémoniques avec le succès de la collapsologie, la version hollywoodienne de l’effondrement et les caricatures grotesques du survivalisme qui l’accompagnent systématiquement sont bien éloignées des faits. L’effondrement à venir de l’État-nation, ce n’est pas la fin du monde ni l’apocalypse sur Terre, mais une opportunité rare qu’il nous faut saisir.
..deux principales dynamiques sont présentées: Prenant au sérieux la perspective d’effondrements à venir, certains auteurs considèrent la transition à effectuer, en soulignant que « la permanence du groupe » redonne du sens au rôle régulateur des institutions étatiques. En historicisant la question des effondrements, d’autres auteurs montrent que le cataclysme écologique n’est pas à venir, car il est déjà là.
Le philosophe Renaud Hétier, dans L’humanité contre l’Anthropocène – Résister aux effondrements (Puf, 2021) montre que si les effondrements du vivant (entraînant une fragilisation civilisationnelle) ont pour cause la généralisation du capitalisme, ils ont aussi des racines anthropologiques qui ont partie liée avec une problématisation éducative.
Cinquante ans cette année 2022 après le rapport Meadows et trente ans après la conférence de Rio, Philippe Roch doute que notre civilisation puisse perdurer face, notamment, au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Mais l’ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et nouveau membre du conseil scientifique de la fondation Zoein ne baisse pas les bras.
Depuis 2015, la collapsologie a suscité des torrents de commentaires, mais peu de regards humoristiques et grinçants. Un chant poétique est parfois plus puissant et juste que des rayons de bibliothèque. Comment transformer la sidération en élan ? Métamorphoser l’éco-anxiété en intelligence et pratiques collectives ? En écoutant les Tabanards, musicien·ne·s et chanteur·se·s occitans aveyronnais. Les Tabanards 7 janvier 2022

2021

Réparer le futur, c'est d'abord savoir le raconter. Rencontre au Festival des idées Paris avec les sociologues Alice Canabate et Bruno Villalba, auteurs respectivement de « L’écologie et la narration du pire » (Utopia) et de « La collapsologie et ses ennemis » (Le Pommier).
Depuis quelques années, les reportages sur un possible effondrement de notre civilisation sont de plus en plus nombreux.
Dans son livre L'écologie et la narration du pire, l'universitaire Alice Canabate retrace l’émergence de ce que l’on appelle aujourd’hui la « collapsologie ».
Comment tout peut s’effondrer : petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes est un essai co-écrit par Pablo Servigne ingénieur agronome, docteur en biologie et Raphaël Stevens expert en résilience des systèmes socioécologiques, édité en avril 20151. Les auteurs analysent, sans concession, les ressorts d’un possible effondrement de notre civilisation thermo-industrielle.
Dans un tel contexte, il est désormais beaucoup question d’éco-anxiété dans la presse. Celle-ci est même souvent considérée comme le nouveau « mal du siècle ». Mais qu’entend-on au juste par ce terme ? Est-ce la même chose que la solastalgie ou encore la collapsologie ? Peut-on parler d’une véritable maladie mentale à son propos ?
Réchauffement climatique, extinction de centaines de milliers d’espèces, pollutions globales, guerres de l’eau et d’autres ressources, migrations massives… tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que certains ont commencé à envisager : celui d’un effondrement global de la civilisation. Laurent Aillet auteur du livre "Collapsus : Changer ou disparaître ? Le vrai bilan sur notre planète" tente de faire le point sue ces notions de collapsologie. Notre société va t-elle s’effondrer ?
Pablo Servigne a défini la collapsologie comme l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui lui succédera. De quoi mettre en récit la catastrophe, dans l’espoir d’un sursaut individuel et collectif.
La France est le deuxième pays qui croit le plus en une prophétie collapsologique, derrière l’Italie (71 %) mais devant le Royaume-Uni (56 %) et les États-Unis (52 %), selon les données d’une étude. Popularisée notamment par l’ouvrage de Jared Diamond, (“Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie”), cette théorie « repose sur l’hypothèse selon laquelle le changement climatique, la diminution des ressources et l’extinction des espèces conduisent le monde à sa destruction à un rythme alarmant ».
Dans les années 1970, un rapport publié par des chercheurs du Massachusetts institute of technology (MIT, États-Unis) avait fait grand bruit. Il annonçait l'effondrement possible de notre civilisation avant la fin du XXIe siècle. Des conclusions tristement en phase avec les données actuelles, conclut aujourd'hui une nouvelle étude.
Continuons, comme depuis dix ans, à explorer l’anthropocène, l’écologie et l’effondrement, objets suffisamment amples pour satisfaire un certain éclectisme que nous chérissons. Dans ce papier, je parlerai de collapsologie, d’une tentative de réflexion sur la solastalgie, de démographie, et de philosophie effondriste.
En fragilisant les chaînes logistiques et en nous obligeant à rester chez nous, la pandémie invite à changer d’échelle et revitalise une proposition écologique venue de la Californie : le biorégionalisme.
Bruno Villalba, auteur des Collapsologues et leurs ennemis : « La collapsologie s’inscrit dans une logique explicative assez ancienne puisque l’on retrouvait déjà l’ensemble des éléments dans le programme du premier candidat écologiste à la présidentielle, René Dumont, en 1974. L’idée que nous traversons une crise écologique sans précédent, du fait de la pression des activités humaines sur les écosystèmes, du poids de la démographie… était déjà là.
Melancholia : Cet essai exprime la désillusion d’un homme qui ne veut plus faire semblant de croire dans l’avenir de l’espèce humaine. Après des années de militantisme en faveur de l’écologie, le constat est amer : l’humanité ne s’en sortira pas.
Se réjouir de « l’extinction de l’espèce humaine » est devenu un commentaire récurrent dans les bouches et sur les réseaux sociaux. Certains s’imaginent bien légèrement que la mort précipitée de millions d’êtres-humains réglera le problème de la crise écologique à terme. Un tel raisonnement n’est aujourd’hui pas seulement cynique, c’est également un luxe réservé à ceux qui vivent dans des régions du monde encore relativement stables et préservées des conséquences en question.
Andreas Malm sou­tient l’i­dée que la social-démo­cra­tie est stric­te­ment inca­pable de faire face au défi cli­ma­tique. À rebours des par­ti­sans du loca­lisme, de l’au­to­no­mie ou de la des­ti­tu­tion — qui ont la faveur d’une large part de la gauche radi­cale —, Malm réha­bi­lite le com­mu­nisme.
La collapsologie a remis les théories d’effondrement sur le devant de la scène. Si l’urgence climatique suscite un intérêt renouvelé pour ce thème, il convient de les replacer dans leur contexte historique et géopolitique. Le terme de collapsologie apparaît avec le livre de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer ? et a connu un certain succès en raison de la pression mise par les sociétés sur l’environnement.
Un large ensemble de simulations réalisées à l’aide d’un modèle novateur permet de mieux quantifier le risque d’effet domino ou cascade climatique – une forme de réaction en chaine – pour différents niveaux de réchauffement global. Les résultats révèlent la dimension interconnectée des éléments pouvant bifurquer, tels l’inlandsis groenlandais, et l’importance de les étudier via une approche intégrée. L’étude paraît ce mois-ci dans la revue scientifique Earth System Dynamics.
Etes-vous prêts pour la prochaine catastrophe majeure ? Et si la gestion collective, Etatique et Citoyenne, de notre sécurité civile était la meilleure façon de faire société ensemble ? Tout commence par une question : lorsque surviendra la prochaine catastrophe majeure sur notre territoire, sur qui compterez-vous pour la gérer, pour assurer votre survie, répondre à vos besoins essentiels ? Le citoyen est théoriquement sensé être le premier acteur de sa sécurité civile, pour autant, cette question est un point aveugle de notre époque et du débat public. Dès lors qu’on pose le problème comme cela, deux angles d’attaque émergent : notre Etat est-il à la hauteur dans la gestion des catastrophes majeures d’une part, et le citoyen est-il conscient de son rôle dans la sécurité civile de son Etat ?
Deep adaptation’ refers to the personal and collective changes that might help us to prepare for – and live with – a climate-influenced breakdown or collapse of our societies. It is a framework for responding to the terrifying realization of increasing disruption by committing ourselves to reducing suffering while saving more of society and the natural world. This is the first book to show how professionals across different sectors are beginning to incorporate the acceptance of likely or unfolding societal breakdown into their work and lives.
Depuis sa création, la collapsologie a connu un essor important. Cette évolution s’accompagne de très nombreuses critiques qui dénoncent notamment le caractère dépolitisant de ce discours sur l’effondrement.
Publié en 2012 dans la revue GAIA – Ecological Perspectives for Science and Society –, l’article de Graham Turner est l’un des principaux fondements à l’idée de l’effondrement de notre société industrielle. Le scientifique y livre une analyse comparative des projections du célèbre Rapport Meadows, paru en 1972.
« L’âge des désordres » est devant nous et « voir l’avenir en prolongeant les courbes passées pourrait constituer votre plus grave erreur ». Telle est la vision du monde d’un acteur majeur du capitalisme financier, révélée par la fuite d’un rapport privé de la Deutsche Bank à l’usage de ses principaux « clients ». Un parcours éclairant en forme de dystopie pour les possédants.
La finance verte, un moyen pour le capitalisme de profiter de la problématique écologique pour faire du business ? L'écologie marchande est-elle lucrative ? La croissance verte rapporte-t-elle beaucoup d'argent ? Ce sont les questions posées à Hélène Tordjman, économiste et autrice de La croissance verte contre la nature, critique de l'écologie marchande, sur le plateau du Média.
Titres des médias, émissions de télévisions ou de radios, réseaux sociaux, la collapsologie est partout. La pandémie virale en cours dope son discours et ajoute à l’ambiance catastrophiste. Bref, le contexte est porteur et alimente peurs et inquiétudes.
S’agissant de l’impact concret de la réduction de nos émissions, dans nos modélisations les implications agrégées à un niveau macroéconomique mondial de trajectoires de réduction des GES demeurent faibles, car justement certaines activités décroissent tandis que d’autres augmentent. Ce n’est donc pas tant de l’effet agrégé dont on doit s’inquiéter, mais plutôt des changements structurels et locaux avec des destructions d’activités et d’emplois dans certains territoires et secteurs, compensées par des créations dans d’autres. C’est cela, la transition qu’on doit opérer, avec une difficulté sur la rapidité à opérer ces changements. Et des enjeux de transformation, de formation, avec des territoires et des secteurs qui vont devoir se réinventer en étant accompagnés par des politiques publiques qui permettent ces transformations.
Un remarquable ouvrage qui répond point par point, sans esprit de polémique, aux nombreuses critiques adressées à la collapsologie et avance une théorie originale inspirée par Günther Anders. Recension de Les collapsologues et leurs ennemis, Bruno Villalba , 2021-
La collapsologie suscite des réactions intellectuelles vives et composites. Parmi elles, conservateurs et progressistes s’accordent sur une dizaine d’arguments qui révéleraient l’inconséquence de la collapsologie : irrationalité, illégitimité de ses acteurs, psychologisation puérile, religiosité sectaire, dimension réactionnaire ou apolitique, perspective incapacitante…, Bruno Villalba propose une contre-argumentation,
il y a près d’un an nous instruisions la question de la collapsologie, tout d’abord à travers ses mots puis sous l’angle de sa réception par le public. Place à la critique, avec cet article pointant les failles et les paradoxes de cette prétendue « science de l’effondrement ». Un feuilleton en quatre épisodes, par Pierre Sersiron et Tanguy Martin ...
Comment agir efficacement pour protéger le climat et nos existences ? Dans cet entretien, Andreas Malm souligne le rôle central du capitalisme dans l’enchaînement des catastrophes écologiques. Et plaide pour le sabotage de biens matériels, sans se limiter à la non-violence.

2020

En tant que scientifiques et universitaires du monde entier, nous appelons les décideurs politiques à s’engager ouvertement face au risque de perturbation, voire d’effondrement, de nos sociétés. Cinq ans après l’accord de Paris sur le climat, nous n’avons pas réussi à réduire nos émissions de carbone, et nous devons maintenant en tirer les conséquences.
Rencontre avec les collapsologues Raphaël Stevens et Pablo Servigne, à l'occasion de la sortie de l'ouvrage collectif Aux origines de la catastrophe (Les Liens qui libèrent, 2020), qui remonte loin dans le temps pour identifier les raisons qui expliquent l'état du monde actuel.
Mal-être, pandémie, crise économique, planète en surchauffe… Les feux sont donnés au rouge, l’éco-anxiété gagne du terrain. Face à ce mal du siècle, comment sortir de cet état de stress, réapprendre à vivre et tout simplement à agir ?
Risques d'effondrements et résilience : Voici la première d'une série de 4 vidéos qui standardisent le message sur les risques d'effondrement et permet de le diffuser à un public non-averti.
Résilience locale. Comment se préparer au mieux aux chocs qui secouent la société ? Interview de Nicolas Stilmant bourgmestre de Fauvillers
Risques d'effondrements et résilience : Voici la première d'une série de 4 vidéos qui standardisent le message sur les risques d'effondrement et permet de le diffuser à un public non-averti.
Risques d'effondrements et résilience : Voici la première d'une série de 4 vidéos qui standardisent le message sur les risques d'effondrement et permet de le diffuser à un public non-averti.
Climat déréglé, pandémies à répétition, écosystèmes détruits, sécurité alimentaire menacée, pénurie de ressources, système financier instable... Notre Terre est gravement en péril, c’est un état de fait. Mais au-delà des constats, il est indispensable de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là.
Fin des années 60, le Club de Rome commande une étude sur la viabilité de la croissance économique. Cette étude sera publiée en 1972 sous le titre « The limits to growth » (« Les limites à la croissance » en français) ou « Rapport Meadows ».
Voici une excellente nouvelle: ce 24 octobre est et restera une date historique, le Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) a obtenu sa cinquantième ratification, du Honduras, celle requise pour son entrée en vigueur. Il prendra pleinement effet dans 90 jours à peine, une lueur en cette sombre période. Vous vous demandez comment l’approche d’une si bonne nouvelle a pu être si discrète ? La réponse est dans les bunkers de la base aérienne de Kleine Brogel, en une vingtaine d’exemplaires.
Que l’on nous nomme collapsologues ou autrement, nous – femmes et hommes particulièrement attentifs aux signaux systémiques – sommes confrontés à une réalité qui dépasse l’appréciation inquiète que nous pouvions en avoir il y a cinq ans à peine. L’emballement tant redouté se matérialise sous nos yeux.
Très polluant, y compris à cause de son procédé de fabrication, le béton reste essentiel lors de la construction de nouvelles infrastructures. De plus en plus de nouveaux matériaux visant à en limiter l'utilisation font leur apparition. L’ère du béton touche-t-elle bientôt à sa fin ?
L'humanité – considérant les crises climatiques, sanitaires et de la biodiversité - doit se préparer à une remise en cause fondamentale du paradigme de civilisation actuel. L’adaptation nécessaire à ces bouleversements est inédite dans l’histoire de l’humanité, et nous oblige à réinventer dès aujourd’hui nos manières de vivre, d’habiter, de nous nourrir, de nous mouvoir, etc.
Roman: Agent fédéral jugé inapte à l'exercice de sa fonction suite à un épisode dépressif de veuvage et réaffecté à la police locale de Seattle, le commissaire Terran Springs, est chargé d'une énigmatique et effroyable affaire de meurtres qui va l'amener à parcourir le monde. Ce voyage initiatique va le pousser à s'interroger sur le sens de la civilisation et de l'héritage culturel, le rapport de l'homme à la nature, les risques de dislocation des sociétés humaines complexes, la nécessité de la conscience politique et la capacité à tirer des leçons des erreurs du passé.
Seule une petite dizaine des 470 "dauphins-pilotes" coincés dans une baie de Tasmanie, en Australie, peuvent encore être sauvés, ont annoncé jeudi les secouristes qui commencent à se résigner à euthanasier les plus en souffrance. Au moins 380 globicéphales ont péri depuis qu'ils ont été découverts, il y a quatre jours, échoués sur des bancs de sable d'une baie située sur la côté ouest de l'île de Tasmanie.
Essais : Il y a une dizaine de milliers d’années, la sédenta­ri­sation et l’émergence de l’agriculture ont jeté les bases de notre civilisation. Et si ces événements avaient précipité l’humanité dans un processus écocide et autodestructeur dont nous mesurons aujourd’hui toute la gravité ? Dans son dernier essai, Pierre Madelin examine d’un regard critique les fondements de cette théorie primitiviste.
Les passagers dorment. Dépassées la périphérie, la zone industrielle, l’insipide autoroute. La départementale serpente sous un soleil d’automne. La brume matinale se dissipe. On accélère...
L’actualité nous montre des images d’apocalypse par le feu en Californie, rappelant celles que nous avons vu au Brésil récemment et précédemment, en Australie. Pendant que des rapports nous annoncent que l’Humanité est en train d’exploiter et détruire la nature à une échelle jamais vue. L’année 2020 pourrait devenir la plus chaude jamais mesurée. Bref, il semble que le concept « d’effondrement » sorte de la catégorie des concepts théoriques pour devenir un questionnement pratique sur notre réel, le où et le quand nous vivons tous
Ce livre est une étude comparative, narrative et exploratoire des crises et des changements sélectifs survenus au cours de nombreuses décennies dans sept nations modernes : la Finlande, le Japon, le Chili, l'Indonésie, l'Allemagne, l'Australie et les États-Unis.
En août, l'inflation s'affichait à -0,2% contre +0,4% en juillet, selon une première estimation de l'Office européen des statistiques. C'est la première fois depuis mai 2016 que l'inflation passe en territoire négatif. Les analystes tablaient sur un déclin un peu moindre.
[VOLET 1/3] Promue sans la moindre réserve par la classe dirigeante, l’auto électrique serait le véhicule « propre ». Or, comme le montre Reporterre dans une grande enquête, de la production des batteries à leur durée de vie, en passant par le renouvellement du parc , le poids des véhicules et leur usage, le caractère écolo de l’auto électrique n’a absolument rien d’évident. Premier volet : qu’en est-il des émissions de gaz à effet de serre ?
Un récent rapport du New Weather Institute Think Tank, un centre d’étude créé pour « accélérer la transition rapide vers une économie juste qui prospère à l’intérieur des limites planétaires », conclut que les Etats doivent interdire la publicité pour les SUV pour atteindre leurs objectifs climatiques. La hausse importante et continue du nombre de SUV en Belgique et dans le monde est le deuxième facteur le plus important de la hausse des émissions de gaz à effet de serre mondiales depuis 2010, selon l’Agence internationale pour l’énergie
Bientôt un salaire pour tous sans même travailler? Révélée en mai dernier par la revue britannique "New Scientist", une étude menée par l'Institut d'assurance sociale de Finlande et par l'Université d'Helsinki a analysé les effets de la mise en place d'un revenu universel sur l'emploi et sur le bien-être.
Le principe Ubuntu, qui invite à faire humanité ensemble et qui peut être décliné à partir du triptyque humanité-solidarité-écologie, offre des moyens crédibles pour relever les défis du monde contemporain.
Les dernières données de l’impact du Coronavirus sur l’économie sont alarmantes. Au 1er trimestre 2020, le PIB reculait de 5,8%, du jamais-vu depuis 1949. Le monde de la finance et du néolibéralisme vacille. Les prévisions sont plus sombres que jamais, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et Gerald Darmanin alors ministre des Comptes publics annonçaient le 14 mai une prévision d’un recul du PIB de 8%, et une dette publique qui atteindrait le chiffre record
Pour Joseph Tainter, théoricien de l’effondrement, la théorie du conflit problématise l’État comme institution coercitive de la domination et de l’exploitation. La théorie de l’intégration en fait une solution: l’institution consensuelle des intérêts sociaux partagés. Dépassant ces visions limitées, le philosophe Michel Foucault rejette l’idée d’État comme trop abstraite etse concentre sur les modes d’exercice pratiques du pouvoir, la gouvernementalité. ...
Le 6 août 1945, il y a juste 75 ans, un bombardier américain lâchait sur Hiroshima une bombe sordidement baptisée "Little Boy". La ville était rayée de la carte, des dizaines de milliers de personnes tuées sur le coup et des dizaines de milliers d’autres promises à des souffrances atroces pendant des semaines ou des années, souvent jusqu’à ce que mort s’ensuive. Cinq ans après leur explosion, les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki avaient tué 340.000 personnes. Ils ont précipité la capitulation du Japon, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale, et lancé les puissances victorieuses dans une course effrénée à l'accumulation d'ogives nucléaires.
D’après une première estimation par la Banque nationale, l’activité économique en Belgique s’est contractée de 12,2% au deuxième trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent. C'est la plus lourde chute depuis le début des statistiques trimestrielles, qui remonte à 1995. Comparé au premier trimestre de 2019, le Produit intérieur brut (PIB) s’est replié de 14,5%. Au premier trimestre, le PIB avait déjà régressé de 3,5% en variation trimestrielle.
Le caractère écologiquement insoutenable de la trajectoire sociétale belge, européenne et mondiale, est largement documenté scientifiquement depuis plusieurs décennies. La possibilité de la poursuite de la croissance, impliquée notamment par les politiques régionales, nationales et européennes officielles (qui continuent à en faire l’objectif politique principal dans leurs textes stratégiques), repose sur un mécanismepostulé, ledécouplage absolu.Avec le découplage absolu hypothétique, on peut rebaptiser la croissance, «croissance verte«, c’est-à-dire une forme hypothétique de «croissance soutenable».
"Il est évident que dans une France qui aura divisé ses émissions de gaz à effet de serre par 4, il n’y aura plus d’avion – on ne peut pas y arriver si on conserve le transport aérien."
En quelques années, l’effondrement de notre société humaine est passé du statut de fantasme à celui de probabilité admise par la communauté scientifique. Comment vivre avec cette perspective d’un basculement désormais inéluctable de notre monde ? Entretiens avec Isabelle Attard, Carolyn Baker, Nicolas Casaux, Yves Cochet, Nicolas Hulot, Derrick Jensen, Jean Jouzel, Arthur Keller, Vincent Mignerot et Pablo Servigne.
Le climat se réchauffe, la biodiversité s’effondre, mais il est pourtant difficile de prendre conscience de l’ampleur de la crise environnementale. La raison ? Notre amnésie environnementale. Analyse d’un mécanisme psychologique essentiel mais ignoré.
Pourquoi l’énergie est-elle aussi importante dans nos vies (et plus que jamais aujourd’hui) ? Quels grands défis énergétiques, déterminants pour l’économie et la société, devrons-nous affronter au XXIe siècle ? Quelles sont les pistes pour répondre à ces défis ?
..dix binômes auteur-chercheur qui se saisiront de dix thèmes parmi ceux étudiés par le GIEC, et dont le choix a fait l’objet d’un sondage auprès d’un large public (voir page sondage, voir page choix des thèmes). L’ambition est de présenter ces dix thèmes sous un double éclairage : celui de la fiction, pour explorer les possibles, et celui de la vulgarisation scientifique, pour expliquer l’état des connaissances. En rassemblant ces vingt textes, issus de la rencontre entre auteurs et chercheurs, l’objectif est de donner à voir la différence et la complémentarité entre ces deux approches qui vont être indispensables pour s’approprier les bouleversements qui s’annoncent.
C'est ce que soulignent des responsables du Fonds monétaire international (FMI) dans un article de blog publié vendredi. Pour autant, Gita Gopinath et Vitor Gaspar, respectivement économiste en chef et directeur du département des finances publiques, estiment que les gouvernements devraient se garder de réduire trop tôt leurs dépenses en faveur de leur économie au risque sinon de compromettre la reprise.
Les auteurs de cette tribune s’appliquent à démontrer, en seize arguments, pourquoi la transition écologique est une impasse. Ce passage est extrait du livre « Ecologie sans transition » publié aux éditions Divergences.
lors que la plupart des avions restent cloués au sol, l'exigence de contreparties environnementales aux aides de l'Etat vers le secteur aérien se fait de plus en plus forte. Mais les solutions technologiques comme l'agro-kérosène et l'hydrogène ne sont que des moyens de poursuivre une fuite en avant intenable, selon Laurent Castaignède, ingénieur de l'École centrale Paris, fondateur du bureau d'études BCO2 Ingénierie et auteur de Airvore ou la face obscure des transports, chronique d'une pollution annoncée (Ecosociété, 2018).
Plus d'1,5 million de malades du Covid-19 ont été recensés en Amérique latine, désormais sous la menace d'une crise alimentaire, alors que les marchés chutent à nouveau vendredi, les investisseurs craignant une deuxième vague épidémique aux Etats-Unis. Nouvel épicentre de la pandémie, l'Amérique latine et les Caraïbes déplorent plus de 73.000 morts, dont plus de la moitié au Brésil.
Un risque de pénurie alimentaire n’est, pour le moment, pas à craindre. Mais des dizaines de millions de personnes sont menacées de ne plus pouvoir manger à leur faim, du fait de l’absence de revenus, de protections sociales et de rupture des chaînes d’approvisionnement.
Les plus éminents climatologues et biologistes du monde entier estiment que nous nous dirigeons vers l’effondrement de la civilisation, et qu’il est peut-être déjà trop tard pour changer de cap.
‘The political economy of Degrowth’. Timothée Parrique, docteur en économie et spécialiste de la décroissance, y propose un nouveau projet de société. Il y analyse non seulement les limites de notre modèle actuel, mais fait ce qu’il y a de plus difficile à faire : proposer....
Alors que nous luttons contre une terrible pandémie, une récente étude scientifique montre qu’un milliard d’êtres humains risquent de devoir migrer ou subir des chaleurs insupportables pour chaque degré supplémentaire de la température globale, dans les cinquante prochaines années. Ne rien faire, c’est accepter ce risque d’un milliard de victimes supplémentaires, migrants, malades ou morts. Comme l’a rappelé l’épidémiologiste belge Marius Gilbert, « L’impact sanitaire du changement climatique est bien plus important que celui du coronavirus. Pour le Covid, on n’a pas hésité à imposer le confinement et à arrêter quasiment toute l’économie. Or, si on comptait les morts liés au réchauffement climatique comme on est en train de le faire pour le Covid, on se rendrait compte qu’il est plus meurtrier. ».
La pandémie du coronavirus a déjà fait d’innombrable victimes et on ne sait comment elle va se développer à l’avenir. Alors que les personnes en première ligne assurent les soins et les activités élémentaires, luttant ainsi contre la propagation du virus, une grande partie de l’économie est au point mort. Cette situation mêle, à la fois, beaucoup de douleur et d’anxiété pour ceux que nous aimons et notre société. Cependant, il s’agit également d’un moment important pour faire avancer de nouvelles idées collectivement.
Le gouvernement du président américain Donald Trump a discuté de la possibilité de tenir un nouvel essai nucléaire, pour la première fois depuis 1992, écrit samedi le journal Washington Post sur base de déclarations d'un haut fonctionnaire et de deux anciens fonctionnaires proches des délibérations.
Les émissions de gaz à effet de serre détruisent nos conditions d’existence sur la Terre. Alors que nous luttons contre une terrible pandémie, une récente étude scientifique montre qu’un milliard d’êtres humains risquent de devoir migrer ou subir des chaleurs insupportables pour chaque degré supplémentaire de la température globale, dans les cinquante prochaines années. Ne rien faire, c’est accepter ce risque d’un milliard de victimes supplémentaires, migrants, malades ou morts.
Aurélien Barrau - Global Positive Forum 2019
Le Covid-19 a remis sur le devant de la scène les zoonoses, ces maladies qui nous viennent des animaux. Elles sont nombreuses et certaines sont anciennes. Toutes elles interrogent notre rapport à un écosystème dont nous ne cessons d’altérer la biodiversité.
Les premiers chiffres sur l’effet des mesures de confinement sur l’économie européenne sont tombés jeudi. L'institut européen de statistique, Eurostat, constate au premier trimestre un recul de la production de richesse dans la zone euro de 3,8% par rapport au trimestre précédent. Cette baisse, une estimation préliminaire, est la plus forte enregistrée depuis que l'institut publie ces chiffres (1995). Le confinement, qui explique cette récession, n’a marqué que les dernières semaines de la période, l’économie va donc s’enfoncer plus profondément encore dans le rouge au cours du deuxième trimestre.
Avec Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project et auteur de Or noir, la grande histoire du pétrole. On parle de l’effondrement du secteur pétrolier, des mauvaises décisions que prennent les Etats face à la perspective d’une récession sans précédent, et de la nécessité impérieuse pour l’Europe de se sevrer des énergies fossiles.
Selon une nouvelle étude de l’University College de Londres, le réchauffement climatique pourrait entraîner des effondrements soudains et catastrophiques de la biodiversité partout dans le monde tout au long du XXIe siècle. L’étude publiée dans Nature prédit de graves perturbations écologiques dans les prochaines décennies. Si les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne faiblissent pas, les régimes de température sans précédent pour certaines espèces commenceront avant 2030 dans les océans tropicaux.
Dans sa chronique, la sociologue Dominique Meda avertit que la pandémie de Covid-19 doit être comprise non pas comme une catastrophe naturelle dont il faudrait juste éviter qu’elle ne se reproduise, mais comme un coup de semonce exigeant une bifurcation radicale.
Penser écologiquement et socialement le monde de demain, celui de l’après Covid-19, préoccupe et nourrit de nombreuses réflexions. Afin de nourri le débat, nous republions ici en intégralité les Propositions pour un retour sur Terre proposées par Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton
Nos sociétés mondialisées peuvent-elles s'effondrer ? Biodiversité, réchauffement climatique, pénurie des ressources : partout les voyants sont au rouge. Au point de faire naître un courant de penser : la collapsologie. Pour les collapsologues en général et pour Yves Cochet en particulier, notre civilisation industrielle court à la catastrophe. Les décennies à venir vont être marquées par une série de crises mondiales d'une ampleur inédite et une régression substantielle de notre niveau de vie.
Une opinion signée par plus de 250 scientifiques
Face à la crise historique engendrée par la pandémie de coronavirus, organisons notre sécurité alimentaire - La Libre /*! normalize.css v3.0.0 | MIT License | git.io/normalize */html{font-family:sans-serif;-ms-text-size-adjust:100%;-webkit-text-size-adjust:100%}body{margin:0}article,aside,details,figcaption,figure,footer,header,hgroup,main,nav,section,summary{display:block}audio,canvas,progress,video{display:inline-block;vertical-align:baseline}audio:not([controls]){display:none;height:0}[hidden],template{display:none}a{background:0 0}a:active,a:hover{outline:0}abbr[title]{border-bottom:1px dotted}b,strong{font-weight:700}dfn{font-style:italic}h1{font-size:2em;margin:.67em 0}mark{background:#ff0;color:#000}small{font-size:80%}sub,sup{font-size:75%;line-height:0;position:relative;vertical-align:baseline}sup{top:-.5em}sub{bottom:-.25em}img{border:0}svg:not(:root){overflow:hidden}figure{margin:1em 40px}hr{-moz-box-sizing:content-box;box-sizing:content-box;height:0}pre{overflow:auto}code,kbd,pre,samp{font-family:
Le Covid-19, une maladie d’anthropocène ? C’est ainsi que le professeur Philippe Sansonetti appréhende la crise que nous traversons. L’hypothèse d’un effondrement total ou partiel de ce qu’Habermas appelle les « sous-systèmes d’action rationnels par rapport à une fin » (tels que les transports, l’agriculture, l’industrie) est envisagée depuis longtemps, entre autres sous la forme d’épidémies.
Alors que la baisse du prix du pétrole pourrait inciter certains à freiner la transition énergétique, plusieurs experts rappellent l’urgence de se tourner vers les énergies renouvelables. Outre le risque climatique, il s’agit aussi d’éviter une nouvelle crise planétaire  due à des tensions sur l'or noir, une fois la pandémie dépassée. Toute la semaine, Novethic se penche sur la fragilité de nos modèles économiques, secteur par secteur, mise en lumière par la crise sanitaire actuelle.
« Qui parle d’effondrements ? Qu’est-ce qui s’effondre exactement ? Arrêtons d’être catastrophistes, l’humanité ne s’en sortira-t-elle pas, comme elle l’a toujours fait ? Tout de même, et si nous étions en voie d'extinction ? »
Face au déroulement actuel des événements, en tant que citoyen et intellectuel belge, ma conscience m’oblige à partager cinq urgences éthiques auprès de la Première Ministre, Sophie Wilmès. Toutes sont déplaisantes, toutes doivent être pensées, écrites et dites. Nous n’y sommes pas habitués, la responsabilité politique est de nous y préparer, avec détermination et transparence démocratique....
Géographe spécialisé dans la durabilité, Grégoire Chambaz est rédacteur adjoint pour la Revue militaire suisse (RMS+). Il a rédigé plus de 75 articles et interviews pour la RMS, dont une partie importante consacrée aux conséquences sécuritaires des trajectoires futures et des vulnérabilités critiques propres aux sociétés modernes. Grégoire Chambaz est également membre du Centre d’histoire et de prospectives militaires de Pully (CHPM) et de l’International Military Council on Climate and Security (IMCCS).
Le pétrole est la première source d'énergie consommée dans le monde (31,4% du mix de 2018 en énergie primaire selon les dernières données de l'AIE(1)). L'histoire de son développement et son importance stratégique dans l'économie et les conflits sont pourtant encore souvent méconnues ou sous-estimées par le grand public.
Réchauffement climatique, extinction de centaines de milliers d’espèces, pollutions globales, guerres de l’eau et d’autres ressources, migrations massives... tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que des certains ont commencé à envisager : celui d’un effondrement global de la civilisation, voire de la biosphère elle-même, engagée dans une tragique « sixième extinction ».
Ce texte émane de l'Association Médicale pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, ... Son but est de faire connaître au public, aux politiciens et aux membres des professions médicales et paramédicales les effets catastrophiques qui découleraient de l'utilisation de telles armes et l'impossibilité d'y faire face par des plans sanitaires d'urgence ou des mesures de protection civile.
Les études convergent pour nous annoncer la forte probabilité de l'effondrement de nos sociétés . Pierre-Éric Sutter, psychologue, et Loïc Steffan, économiste, analysent les mécanismes de la prise de conscience, chez ceux qui rejettent l'idée de collapse et chez ceux qui l'acceptent. La peur, manifestation de l'instinct de survie, nous pousse à créer une nouvelle vision du monde, durable, solidaire, résilente et capable de succéder à nos sociétés industrielles. Les auteurs nous décrivent les voies qui conduisent de la peur à une nouvelle sagesse : celle, extérieure, de l'action et du changement de mode de vie et celle, intérieure, de la méditation philosophique et de la recherche de sens.
Réchauffement climatique, extinction de certaines espèces, pollutions globales, guerres de l’eau et d’autres ressources, migrations massives... tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que des spécialistes de différents domaines ont commencé à envisager : celui d’un effondrement global de la vie humaine, voire de la biosphère elle-même, engagée dans une tragique sixième extinction.
L'économiste Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, livre un diagnostic sans appel sur la privatisation du monde et ses méfaits pour l’environnement, et renouvelle le concept des biens communs. Plusieurs études ont souligné ces dernières années le lien entre inégalités économiques et environnement. En résumé, plus les inégalités sont élevées, plus une société produit de déchets, de pollution ou émet du C02...
Il y a urgence à agir et pourtant nous en sommes toujours au même point : décider de s’occuper du climat, reste un choix moral. Le fait que PIB et émissions de CO2 soient totalement corrélés y est surement pour beaucoup. S’occuper vraiment du climat nécessite de mettre le doigt là ou ça fait mal. Mais soyons bien clair, ne pas s’occuper du climat fera encore plus mal et dans moins longtemps qu’on ne l’imagine.
Essayiste et chercheur indépendant, il explore la question de l’existence et interroge la capacité d’adaptation de l’humanité à terme.
Plus que de miser sur la technologie et le marché, il s’agit de modifier en profondeur la manière de produire et d’utiliser l’énergie. Jusqu’à présent, les politiques ont essentiellement misé sur la technologie et le marché pour transformer le système énergétique. Cette approche est totalement insuffisante alors qu’il s’agit de modifier en profondeur la manière de produire et d’utiliser l’énergie.
Le démantèlement d'une centrale nucléaire est un chantier complexe et souvent long mais "faisable". Le réacteur n°1 de Fessenheim doit être mis à l'arrêt en février, le réacteur n° 2 en juin. Ce sera le début d'un long processus pour évacuer les substances dangereuses et les déchets, retirer les matériels, assainir les locaux et les sols, déconstruire les bâtiments... "Le démantèlement doit être fait dans des délais aussi brefs que possible pour réduire les risques",...
La grande affaire du XXIe siècle sera l’écologie : comment, face à une dégradation de la biosphère jamais observée dans l’histoire, allons-nous empêcher le désastre et refaire une société juste et pacifiée ? Ceux qui tiennent aujourd’hui les manettes de la société n’ont pas la réponse à cette question cruciale. Mais une nouvelle génération arrive aux commandes et donne le ton de ce que seront les décennies à venir. L'équipe de Reporterre est allée interroger ses plus vaillants représentants : Claire Nouvian, Pablo Servigne, François Ruffin, Corinne Morel Darleux, Jon Palais, Jade Lindgaard, Alessandro Pignocchi, Angélique Huguin, Matthieu Amiech, Fatima Ouassak, Pierre Rigaux, Juliette Rousseau… Ces femmes et ces hommes ont tous moins de 45 ans. Nous leur avons demandé comment elles et ils étaient arrivés à l’écologie, quelle était leur vision du monde et comment, au quotidien, changer la vie. Ensemble, ils dessinent un nouveau monde, où la nature, la justice sociale, le bien commun, la sobriété, la techniqu
Aurélien Barrau nous dresse le bilan de notre civilisation actuelle et de la catastrophe qui est à nos portes. Il le précise lui-même, il est astrophysicien et non écologue. Son discours et son dernier opus « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » n’a nullement prétention à la rigueur universitaire. C’est en tant qu’habitant de le Terre et membre de la tribu des vivants qu’il tente ce cri d’alerte, parmi tant d’autres plus savants et plus approfondis.
Depuis 2007 et l’apparition du livre de l’universitaire Jared Diamond « Collapse », l’effondrement de notre société constitue une perspective crédible et angoissante. Il est au cœur des débats autour des nouveaux modèles de résilience que l’Homme doit construire en réponse à un bug de civilisation dont il est le premier responsable. Mais de quel bug parle-t-on exactement ?
Nous ne sommes pas à court de pétrole, mais il devient de moins en moins rentable de l’exploiter — une raison supplémentaire pour pour laquelle nous devons passer aux énergies renouvelables le plus rapidement possible. Un rapport de recherche gouvernemental produit par la Finlande avertit que l’économie de plus en plus instable de l’industrie pétrolière pourrait faire dérailler le système financier mondial dans les prochaines années.
Chomsky estime dès le départ qu’il y a "un amalgame de ces deux modèles totalitaires et dystopiques qui émergent". Mais quel est précisément ce modèle qu’il voit émerger ? Le linguiste propose une réponse détaillée basée sur le roman "Nous autres" de Yevgeny Zamyatin et sur "L’ère du capitalisme de surveillance" de Shoshana Zuboff, qui, selon lui, est le meilleur moyen de prédire et de décrire le système de techno-surveillance qui a déjà commencé à s’implanter aux États-Unis et ailleurs,
Réussira-t-on à mener la transition écologique en faisant la promotion d’une écologie simple, positive et sexy ? Pas sûr. Si l’on était sérieux, il faudrait peut-être commencer à promettre du sang et des larmes...
Novembre 2022. Un cyclone d’ampleur inédite ravage la côte ouest des États-Unis. Incapables de rembourser les dégâts, les compagnies d’assurance font faillite ; à leur suite, le système financier américain s’effondre, entraînant dans sa chute le système mondial. Plus d’argent disponible, plus de sources d’énergie, des catastrophes climatiques en chaîne, plus de communications… En quelques mois, le monde entier tel que nous le connaissons est englouti. Antoinette Rychner s’est inspirée des théories de la « collapsologie » pour bâtir ce roman. S’y déroulent en alternance les aventures de quatre personnages qui tentent de survivre dans une société condamnée à réinventer ses propres logiques, parfois au prix de la barbarie ; et une « épopée » chantée par deux femmes, le soir à la veillée. Ce récit des origines raconte l’avant et l’après-catastrophe, soulevant concrètement des interrogations politiques, humaines et sociales : l’humanisme est-il l’apanage des sociétés qui vont bien ? Ou est-il possible d’inventer,
j’ai dû me ranger à la vision de Denis Meadows, chercheur américain du réputé Massachussets Institute of Technology (le MIT), pour qui, justement : « Il est trop tard pour le développement durable » 1 . Dès lors, je me suis rendu compte, non sans effroi dans un premier temps, découragement dans un deuxième et... enthousiasme dans un troisième et quatrième temps, qu’il était (grand) temps de commencer à co-construire, dans mon environnement direct, ce que Pablo Servigne et Raphaël Stevens nomment une « petite communauté résiliente locale », seule structure capable selon ces auteurs d’absorber les chocs inimaginables qui nous attendent
Un état des lieux des logiques capitalistes à l'oeuvre dans les différents phénomènes spatiaux comme l'urbanisation, les replis identitaires, les inégalités de développement économique, l'écologie ou encore les mouvements migratoires. L'auteur analyse ainsi l'espace des rapports de force produits par le capitalisme, cœur d'une discipline appelée la géographie radicale.
Premier Time to Be de notre série sur la théorie de l'effondrement de la civilisation thermo-industrielle. Une explication claire et simple de Vincent Mignerot, chercheur indépendant et essayiste, de ce qu'est l'effondrement de la civilisation thermo-industrielle, et des conséquences politiques de nos contradictions, en termes d'autoritarisme et d'arbitraire.
conférence d'Aurélien Barrau à la Madeleine
Le roman d’Antoinette Rychner imagine le monde après un cataclysme économique et ouvre le débat sur nos nouvelles questions universelles.

2019

Quatre associations de défense de l’environnement, dont le World Wide Fund for Nature Belgium et l’aile belge de Greenpeace, contestent les concessions en mer du Nord accordées par le gouvernement fédéral à trois industriels, Belmagri, Alzagri et DC Industrial, une filiale du groupe De Cloedt. Elles demandent au Conseil d’État d’annuler l’arrêté ministériel du 30 juillet dernier ayant prolongé ces concessions pour dix ans, jusqu’au 31 décembre 2029.
Depuis plus d'un siècle, les cris d'alarme se multiplient pour expliquer que la planète n'est pas faite de ressources infinies et que nos modes de vie - surpopulation, surconsommation - contribuent à la rendre de moins en moins viable. Notre monde physique n'est désormais plus synonyme d'expansion mais de contraction, écrit Jean-Marc Jancovici.
La planète chauffe, les inégalités se creusent, l’avenir s’obscurcit. «L’effondrement qui vient» pose concrètement la question de la survie de l’humanité.
L’état de la planète et les discours collapsologiques génèrent chez un nombre croissant de personnes des souffrances psychiques caractérisées par un syndrome d’émotions comme la peur, la tristesse, l’impuissance ou encore la colère, pouvant aller jusqu’à des formes de dépression. Cette conférence permettra de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce « mal à la Terre » qu’on appelle parfois éco-anxiété ou solastalgie.
C'était une évidence pour beaucoup d'observateurs avertis,mais là on franchit LA limite. L'équation est pourtant simple et connue. Au-delà d'un certain seuil de présence de différents gaz à effets de serre, le risque d'emballement devient bien réel. C'est ce seuil que nous dépasserons d'ici peu.La réponse indispensable est également connue depuis belle lurette. La diminution constante et rapide des émissions de ces gaz !
Ce mois-ci, ce sont 10.000 scientifiques, et 10 millions de manifestants, et nul ne serait surpris si le mois prochain, c'étaient 100.000 scientifiques signant au bas de la pétition, et 100 millions de manifestants dans les rues. Que se passera-t-il quand ce seront 1 million de scientifiques signataires, et 1 milliard de personnes défilant en cortège?
Monter un lieu de vie de type « éco-lieu » relève des Douze Travaux d’Hercule (ou des Sept Exploits de Rostam, pour prendre la référence d’une autre culture dont je suis issu) : trouver les gens, trouver le lieu, trouver le montage financier, et reproduire 3 fois le cycle parce qu’on s’est trompé de gens, de lieu, et de montage financier. Ce n’est que le début des ennuis : la plupart de ces aventures finissent par échouer, principalement pour raisons relationnelles. Et comme une part infime de la population souhaite vivre en collectif dans la sobriété énergétique et matérielle, jamais le modèle ne sera ainsi déployé à grande échelle.
Le collapsologue et ancien policier Alexandre Boisson a fondé l’association SOS Maires pour aider les communes à anticiper ces risques. Il l’explique dans son livre Face à l’effondrement, si j’étais maire ? (éditions Yves Michel). Il a co-écrit cet ouvrage avec André-Jacques Holbeq pour convaincre les villes et villages de devenir résilients, c’est-à-dire capables de faire face à un évènement imprévu et gagner en autonomie.Le collapsologue
(Vincent Mignerot, Sciences Po. Reims, 05/02/2019 ) "Si un jour un partit politique voulait proposer des mesures vraiment protectrices de l’environnement il devrait proposer 3 choses: - Réduire le pompage des ressources en réduisant les revenus - Donner le surplus de revenus à ceux qui en ont besoin immédiatement - Substituer le travail « machine » par du travail humain.
On entend parler de « solalstalgie » et « d’éco-anxiété » voir de « deuil » pour désigner les craintes relatives à la disparition d’espèces ou aux menaces d’effondrements. Sur quel plan paradigmatique – psychologique, philosophique, autre – se positionner pour qualifier peurs, anxiété, ou angoisses qui selon les tableaux cliniques classiques ne sont pas de même nature même si elles peuvent être imbriquées ? En bref, quels mots utiliser pour nommer les maux consécutifs aux atteintes à l’environnement et à la prise de conscience du collapse, le processus d’effondrement de notre société thermo-industrielles ?
Avant tout, restez calmes, ça devrait globalement bien se passer à court terme : la crise économique n’empêchera pas les plantes de pousser, et le Renseignement ne détecte pas de terreau fertile à la guerre civile en France. Nous faisons face néanmoins à un scénario possible de basculement imminent dans un monde post-croissance, qui nous est inconnu.
Université d'été Trans-Mutation 2019 - Mutation ou effondrement Conférence intégrale de Paul Jorion
Une collection d'entretiens et de débats sur l'écologie à travers les livres, par la rédaction de Mediapart et la revue Terrestres. Première émission: "Comment agir dans un monde qu'on effondre? A propos de Devant l'effondrement (Yves Cochet), Le champignon de la fin du monde (Anna Tsing), La société ingouvernable (Grégoire Chamayou).
On entend beaucoup parler de théorie de l’effondrement et de collapsologie. Pour vous aider à y voir plus clair nous avons essayé de faire une brève présentation pour vous aider à mieux comprendre de quoi il s’agit. En effet, c’est à partir de ces travaux que les collapsologues réfléchissent au devenir de nos sociétés et parfois s’inquiètent de l’avenir.
De plus en plus de travaux scientifiques prédisent la fin de notre civilisation industrielle : incapable d'évoluer, elle pourrait s'effondrer comme d'autres dans l'histoire de l'Humanité, principalement à cause des inégalités dans la répartition des richesses et de la surexploitation soutenue et croissante de ressources limitées. La « fin du monde » ou plutôt la fin de nos civilisations actuelles est un sujet récurrent et tout à fait plausible ne serait-ce que par les menaces d'origines naturelles. Mais c'est bien l'Homme qui est devenu la cause la plus probable et immédiate de sa propre extinction : « l'Homme est un loup pour l'Homme » reprenait déjà Sigmund Freud dans son livre Malaise dans la civilisation, une locution qui prend tout son sens à l'aube d'un désastre.
Invité de Stéphane Dépinoy dans ":L'éco", Yves Cochet est l'ancien ministre de l'Environnement du gouvernement Jospin. Il publie "Devant l'effondrement : essai de collapsologie". Réchauffement climatique, chute de la biodiversité, explosion de la démographie... Il nous parle de l'effondrement de la civilisation industrielle, inévitable, selon lui. 
La période 2020 – 2050 sera la plus bouleversante qu'aura jamais vécu l'humanité en si peu de temps. L'effondrement de notre civilisation industrielle s'y produira à l'échelle mondiale, probablement dans les années 2020, certainement dans les années 2030. L'ouvrage examine les origines écologiques, économiques, financières et politiques de cet effondrement et, surtout, leurs relations systémiques.
Le clivage et les violences se renforcent lorsqu’une société ne parvient pas à résoudre une urgence et un conflit d’intérêts latent. Face aux défis climatiques, on peut craindre pour l’avenir de la démocratie.
A l'occasion du festival AlternatYv, j'ai eu la chance de m'entretenir brièvement avec l'essayiste et chercheur indépendant Vincent Mignerot! Un immense merci à lui pour avoir pris le temps de répondre à mes quelques questions.
la collapsologie n'est pas une croyance, ni un postulat, mais une démarche qui vise à renforcer la résilience de nos sociétés dans un contexte marqué par l'instabilité, l’interdépendance et l'imprévisibilité, ainsi que par un renforcement substantiel des crises, notamment liés au changement climatique.....
Je suis très heureuse de co-signer cette tribune (recopiée en intégralité dessous pour les non abonnés du Monde) avec Geneviève Ancel, Gaël Giraud, Alain Grandjean, Jean Jouzel et Jacques Lecomte, qui est parue vendredi dans Le Monde. La question de l'effondrement qui est posée par des auteurs et des scientifiques depuis les années 1970 est enfin arrivée sur le devant de la scène ces dernières années chez nous grâce au livre de Pablo Servigne et Raphael Stevens.
on va au-devant de situations de crises dans lesquelles on sera certainement très intéressés par ces possibilités d’organisation du partage. Que ce soit parce qu’on manquera de quelque chose, comme d’eau ou d’énergie, ou pour organiser volontairement l’autolimitation des consommations. La crise écologique est un problème de surconsommation des sociétés industrielles. Dans ce contexte, elle doit conduire à un partage des efforts d’autolimitation et de sobriété....
Nous sommes à un tournant. La civilisation humaine a détruit 83% de tous les mammifères sauvages de la planète et plus de 150 millions d'animaux sont tués chaque jour dans le monde pour se nourrir, rien que sur terre.
Discours de Roger Hallam, co-fondateur d'Extinction Rebellion, lors d'une conférence d'Amnesty International. Il explique à quel point la situation est catastrophique et appelle à la rébellion comme seul recours.
Les nom­breux effets du dérè­gle­ment cli­ma­tique sont sous nos yeux. La non linéa­ri­té de ce pro­ces­sus rend les pro­jec­tions futures incer­taines, mais il ne fait aucun doute que le modèle éco­no­mique domi­nant en est l’une des prin­ci­pales causes.
Selon des scientifiques australiens, il pourrait nous rester que très peu d’années à vivre. Le Giec relativise
Beaucoup plus vite que prévu. Selon des chercheurs australiens réputés, la fin de notre civilisation pourrait avoir lieu en 2050, à cause du changement climatique.
l'histoire enseigne que les décisions cruciales etdisruptives sont prises lors de crises majeures ou suite à une guerre. L'apathiemondiale actuelle, dans les domaines énergétiques et environnementaux, nesemble pas déroger à cette règle.Depuis le choc pétrolier de 1973, aucune refonte sérieuse d'une utilisationjudicieuse du pétrole n'a été initiée.
L’Alberta compterait près de 343 000 puits de pétrole et de gaz. Sur ceux-ci, 150 000 sont inactifs (ne sont plus exploités, sans être rebouchés) ou abandonnés (rebouchés de manière définitive et sûre). On est également sans nouvelles d’environ 100 000 puits qui ne paient plus de redevances et qui ne produisent sans doute plus d’hydrocarbures. La loi exige la remise en état de ces sites par les entreprises pétrolières responsables,
Un des textes fondamentaux de la collapsologie, exposé et mis en perspective par Hugo Joudrier (expert en systèmes dynamiques), à l’occasion de la 10ème séance des cafés collapsologie de Grenoble.
Les discours écologistes contemporains se saisissent de la notion d’effondrement, mais leur catastrophisme s’articule le plus souvent à l’idée de transition – celle d’un monde qui meurt vers un nouveau monde. Cet article se propose de décrire cette apocalyptique d’un réseau informel d’écologistes engagés témoignant d’une certaine vision catastrophiste.
Selon un rapport de l’ONU, le développement rapide de l’extraction de matériaux est le principal responsable des changements climatiques et de la pression sur la biodiversité. L’utilisation des ressources naturelles a plus que triplé depuis 1970. La situation va s’aggraver si le monde n’engage pas une réforme systémique de grande ampleur.
Catastrophes naturelles, réchauffement climatique, montée des populismes… La fin du monde serait-elle déjà en marche? C’est l’hypothèse des collapsologues, ces chercheurs qui s’intéressent à l’effondrement de notre civilisation. France Culture reçoit leur figure de proue en France, Pablo Servigne.
Risque climatique, instabilité économique, effondrement de la biodiversité, pics de production de ressources fossiles, croissance démographique et instabilité démocratique sont autant de réalités désormais bien documentées par la littérature scientifique. Le caractère exponentiel de ces perturbations et leur combinaison font peser des inquiétudes sur la résilience de notre civilisation thermo-industrielle. Celle-ci risque-t-elle de s’effondrer avant la moitié du siècle en cours ?
Conférence du 7 mars 2019 à Lyon Villeurbanne, organisée par l'Association pour la promotion du débat citoyen, avec Vincent Mignerot, chercheur indépendant en sciences sociales
Interview
Les neurones en charge d’assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir. Ainsi, nous sommes 8 milliards d’êtres humains sur Terre à rechercher encore et toujours la croissance dans tous les domaines. Pour ce faire, notre espèce hyper-consommatrice surexploite la planète, modifie son écosystème… et se met gravement en péril. Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d’analyser en chacun de nous ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus.
Interview de Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix
Conférence organisée le 05/02/2019 à Sciences Po (Campus de Reims) par l'association étudiante Sciences Po Environnement. Merci à Vincent Mignerot d'avoir accepté notre invitation.
'jamais le monde économique ne renoncera à la croissance. Il n’est pas possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre en aussi peu de temps. Les gens ne veulent pas renoncer à leur confort. Aucun candidat au pouvoir ne prendre le risque de proposer de nouvelles taxes aux électeurs.Etc.' Voici la pensée de l’impossible. Le penseur de l’impossible, l’Impossibiliste, pense obstacle, empêchement, contrainte, coût, dérangement, pénibilité. Il ne peut envisager autre chose que l’existant. Il s’auto-convainc de la vanité des efforts pour le changement....
Le problème, à mon avis, est que l’économie mondiale passe progressivement d’un mode de croissance à un mode de contraction. C'est un peu comme un navire qui change de cap, allant d'un sens à l’autre. Le système agit comme si les freins étaient appliqués avec beaucoup de force et l’économie se met à trembler. Ce qui semble se produire, c'est que l'économie mondiale atteint les limites à la croissance, comme le prédisent les simulations informatiques modélisées dans le livre de 1972, The Limits to Growth. En fait, le modèle de base de cet ensemble de simulations indique que la production industrielle maximale par habitant pourrait être atteinte dès maintenant. Le pic de nourriture par habitant pourrait être atteint à peu près au même moment.
One of the most fascinating interpretations of the collapse of civilization is Joseph Tainter’s idea that it is due to “diminishing returns.” It is a well-known concept in economics that Tainter adapts to the historical cycle of civilizations, focusing on the control structures designed to keep together the whole system, the bureaucracy for instance...

2018

Collapsosophie, entraide, capitalocène... A l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Pablo Servigne revient dans le hors-série "Et si tout s'effondrait?" de Socialter sur les causes de l'effondrement global et les possibilités de dépassement de l'angoisse collective qui en résulte.


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