Sobriété

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2023

Nous avons assisté à la conférence « La sobriété au-delà de l’énergie », donnée par Yamina Saheb, autrice et membre du GIEC, à l'ULB.
Par Béatrice Delpech, directrice générale adjointe d’Enercoop.
"L'hiver dernier, j'ai moins chauffé, parfois je me douchais à l'université" : comme Anne Trauth, 20 ans, étudiante en sport à Cologne en Allemagne, la plupart des Européens s'attendent à mettre "un gros pull en plus" encore cet hiver. Toute l'Europe essaie de réduire sa dépendance aux hydrocarbures importés, de l'Espagne, qui mise sur l'éolien, à la Finlande, qui s'est dotée de son nouveau réacteur nucléaire EPR.
Omniprésente, la technique nous a été imposée par des choix politiques, explique l’historien François Jarrige. Pour lui, c’est à nous de construire une autre société. Car aucune technique n’est « miraculeuse ».
Aide à l'achat de thermostats pour contrôler les températures, réduction de la pollution lumineuse, promotion du vélo: le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles mesures, incitatives et non coercitives, censées faire baisser la consommation énergétique en France.Thermostats
Réduire pour le deuxième hiver de suite la consommation de gaz, d'électricité et de carburants en France s'annonce difficile faute d'avoir anticipé les investissements, soulignent responsables et observateurs de l'approvisionnement énergétique, avant un colloque organisé jeudi par le gouvernement pour que l'effort ne se relâche pas.
Stéphane Bourgeois est responsable des politiques européennes à négaWatt, nous l'avons rencontré lors des conférences BeyondGrowth. Pour décarbonner l’Europe, la sobriété au centre d’un nouveau scénario de transition énergétique. L’association française négaWatt et plus d’une vingtaine de partenaires européens appellent à miser sur la baisse de la demande d’énergie, l’efficacité et les renouvelables. Depuis les années 2000, négaWatt travaille en faveur d’une transition énergétique réaliste et soutenable pour la France. Pourquoi ? Depuis déjà plusieurs décennies, de nombreux signaux ont permis de prendre conscience des enjeux énergétiques et climatiques auxquels nous devons faire face. Notre façon de consommer et de produire l’énergie est en cause et doit être repensée. négaWatt s’attache à agir en priorité sur la réduction de nos consommations d’énergie, pilier de sa démarche sobriété, efficacité et renouvelables. Rapport NÉGAWATT 2022 "La transition énergétique au cœur d’une transition sociétale" : https:
Mémoire présenté au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie dans le cadre de la Consultation sur l'encadrement et le développement des énergies propres au Québec
Huit mois après le lancement de mesures destinées à passer l’hiver, le gouvernement annonce ce mardi 20 juin un acte II pour inciter les Français à réduire leur consommation tout au long de l’année.
La consommation d’électricité en France va fortement augmenter, dit RTE. Une prévision à rebours de l’impératif de sobriété, estime l’ONG négaWatt, qui salue tout de même l’appel à intensifier le développement des renouvelables.
RTE présente, ce mercredi 7 juin, l’étude « Comprendre et piloter l’électrification d’ici 2035 ». A cet horizon, la consommation d’électricité devrait fortement augmenter en France pour se substituer aux énergies fossiles. La France peut y faire face, à condition d’accélérer le développement des énergies renouvelables, de maximiser la production nucléaire des réacteurs existants, d’accroître l’efficacité énergétique et de développer la sobriété. RTE a confronté les hypothèses au regard des retours des parties prenantes dans le cadre d’une consultation publique, et des Français dans le cadre d’une enquête d’ampleur menée avec Ipsos. Il en ressort que les Français sont conscients du changement climatique et des évolutions de modes de vie que cela implique mais doivent être accompagnés.
... Ce concept de redirection renvoie à deux idées principales : d’une part, les paradigmes du développement durable, de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de la transition énergétique, de la résilience (voir aujourd’hui de la sobriété) ne permettent plus de penser la nouvelle situation écologique et climatique, et, d’autre part, un alignement urgent des organisations et entreprises vis-à-vis des limites planétaires est requis.
Le plan de sobriété énergétique mis en place à Clermont-Ferrand a permis une baisse de 18% de la consommation pour l'éclairage public, a annoncé la ville, au-delà des objectifs du gouvernement de réduire de 10% la consommation énergétique d'ici à 2024.A Clermont-Ferrand, l'extinction de l'éclairage public de minuit à 6H00 sur 60% du parc a permis de faire baisser la consommation énergétique de 18% entre le 1er novembre et le 31 mars par rapport à l'année précédente, soit 570.000 kWh de moins, soulignent la ville et la métropole dans un communiqué commun.
Ce lundi 24 avril à Ostende, les représentants des Etats côtiers ainsi que de la Commission européenne et du commissaire européen à l’Energie étaient tous réunis derrière un même objectif : faire de la mer du Nord "la plus grande centrale d’énergie verte d’Europe". Ils se sont accordés à multiplier par dix les capacités d’énergie éolienne en mer du Nord d’ici 2050 (300 Gigawatts (GW) contre 30 aujourd’hui).
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Philippe Bihouix, ingénieur spécialiste de l'épuisement des ressources minérale auteur de "L'Âge des low-tech", "Le bonheur était pour demain" et "Quel futur pour les métaux ?" Cette discussion est issue de la conférence "Sobriété : contrainte ou opportunité ?" LIMIT s’associe avec l’Université libre de Bruxelles pour une conférence lors de la semaine de la transition sur la crise énergétique, les technologies, l'efficacité et nouveaux modes de consommation.
En déplacement au plus grand réservoir d'eau douce d'Europe de l'Ouest, Emmanuel Macron a voulu préparer la France aux sécheresses causées par le réchauffement climatique et annoncé jeudi un "plan de sobriété" sur l'eau pour tous les secteurs économiques et les particuliers, tout en ménageant les agriculteurs.
La descente énergétique créative proposée par le co-fondateur de la permaculture David Holmgren constitue une issue majeure au risque d’effondrement actuel des sociétés thermo-industrielles.
Le Forum Vies Mobiles est un institut de recherche sur la mobilité qui prépare la transition vers des modes de vies plus désirés et durables.
Dans le livre de Lewis Carrol De l’autre côté du miroir (la suite des Aventures d’Alice au pays des merveilles), on voit la Reine rouge prendre Alice par la main pour courir. Mais plus elles courent, moins le paysage bouge aux alentours ! Face à l’étonnement d’Alice, la Reine lui explique qu’il faut courir sans cesse pour rester sur place. C’est une excellente image de ce qui se passe dans notre société, où les gains d’efficacité sont sans cesse rattrapés, annulés, dépassés par l’envolée des consommations.
Les jets privés ont fait la une de l’actualité en 2022. A l’heure de la crise climatique et énergétique, leur...
Suite à plus de trente projets de recherche menés en sociologie du climat et de l’énergie dans différents secteurs, nous présentons dans cet article quelques éléments majeurs de compréhension des interactions entre les individus et l’énergie, afin de mieux expliquer ce que représente « faire des efforts de sobriété au quotidien ». La sobriété est beaucoup plus complexe que ce que les représentations communes laissent à penser et elle est aussi plus difficile à mettre en œuvre. Elle doit être distinguée de l’efficacité et de la gestion de l’énergie, car ces deux aspects ne renvoient pas aux mêmes facteurs de changements et de non- changements comportementaux et cognitifs que la sobriété. Nous présentons en fin de cet article quelques profils socioénergétiques.
Depuis quelques mois, les tenants de la croissance nous abreuvent d'appels à la sobriété : il s'agirait d'un remède nécessaire face aux pénuries d'énergie fossile à venir. Mais cette sobriété est-elle pour autant à la hauteur des enjeux écologiques contemporains ? Ne faudrait-il pas plutôt penser des politiques terrestres à partir de la question de la panne, de la maintenance et du démantèlement des infrastructures néfastes ?

2022

Tandis que l’État multiplie les dispositifs d’aides aux particuliers pour la rénovation énergétique des bâtiments, plusieurs rapports et associations rappellent la nécessité de mieux concilier précarité et sobriété énergétique.
« Chaleur humaine ». L’idée que l’innovation nous sauvera de l’épuisement des ressources et des changements climatiques est une illusion dangereuse, prévient l’ingénieur Philippe Bihouix, qui appelle à multiplier les démarches « low-tech » et à privilégier la sobriété.
Le marché de quotas de l’énergie pourrait permettre plus de justice sociale qu’une réduction uniforme de 10 % pour toutes les entreprises.
"2022 est l’année lors de laquelle on a dépassé deux nouvelles limites planétaires cette année, et désormais 7 des 9 limites planétaires sont dépassées : celles du réchauffement climatique, de la biodiversité, de l’affectation des sols, l’eau douce, phosphore et azote, celle des polluants environnementaux. Et on est aussi très proche de l’acidification....
Augmentation du prix de l’électricité, écologie… la question de la sobriété énergétique a fait son entrée à l’hôpital. Entre "quick wins", réduction du matériel à usage unique, jusqu’à un changement de l'approche des soins, de nouveaux usages s’installent dans le quotidien des blouses blanches.
Le 14 novembre 2022, le gouvernement, en la personne du ministre Jean-Noël Barrot, a inauguré un Haut Comité pour un numérique écoresponsable. Ce dispositif vient en compléter globalement trois autres : la feuille de route « Numérique et environnement », la loi du 15 novembre visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique (dite REEN), et la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite AGEC).
Sans nier les gains de performance promis par les réseaux 5G, des scientifiques se sont demandé pourquoi et comment leur exploitation s’avère finalement aussi coûteuse en énergie.
L’État doit reprendre la main sur le marché de l’énergie au travers d’une vraie régulation et pas seulement d’une taxation partielle de surprofits. Une chronique signée David Lemin, expert en énergie chez Canopea.
Seules quatre entreprises européennes sur dix ont investi pour améliorer leur efficacité énergétique en 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, révèle une étude publiée mardi par la Banque européenne d'investissement (BEI). L'argent consacré par les entreprises du Vieux Continent à la réduction de leur consommation d'énergie ne représentait l'an dernier que 10% du montant total de leurs investissements, précise la banque basée à Luxembourg dans l'édition 2022 de son Enquête annuelle sur l'investissement.
Le gouvernement présente jeudi après-midi son plan de sobriété énergétique qui vise à réduire de 10 % en deux ans la consommation d’énergie de la France. Les premières mesures publiées par la presse témoignent d’une volonté de faire des économies d’énergie, mais en incitant les citoyens plutôt qu’en les contraignant.
A travers cinquante mesures chiffrées et détaillées, l’association négaWatt propose une voie vers la sobriété énergétique. Ces actions qui agissent sur la consommation d’électricité, de gaz et de pétrole, si elles sont mises en place, permettraient de réduire de 13% la consommation énergétique française. Les économies sont notamment concentrées sur le gaz et l’électricité.
Le gouvernement présente son plan de sobriété énergétique et appelle à la « mobilisation générale »
Il va falloir introduire de la "sobriété" partout dans notre société, et que les pouvoirs publics accompagnent ce mouvement, "car la question n'est pas de passer le prochain hiver mais les 50 prochaines années", explique Benoît Leguet, directeur d'I4CE, l'Institut de l'économie du climat, et membre du Haut conseil pour le climat (HCC), au jour de la présentation par le gouvernement de son plan de sobriété. Pourquoi a-t-on besoin de mettre de la sobriété dans nos modes de consommation et de production ?
La précarité énergétique que l'Europe redoute cet hiver, Mohamed Jabr la vit depuis des décennies. Dans son Irak aux infrastructures ravagées par les conflits, pour avoir de l'électricité en continu on a recours au système D. Depuis plus de 20 ans, générateurs de quartier et groupes électrogènes privés vrombissant dans toutes les rues du pays entre quatre et dix heures par jour durant les pics de consommation estivaux, reconnaît le ministère de l'Electricité. "Sans les générateurs, tout l'Irak serait dans le noir", résume M. Jabr, retraité de 62 ans, dans son appartement du quartier pauvre de Sadr City à Bagdad.
Baisser le chauffage, réduire l'éclairage, changer les usages: les trois coups ont sonné pour la sobriété énergétique dans les salles de spectacle et de cinéma, afin de diminuer de 10% la consommation, selon la consigne du gouvernement. - Exit l'éclairage classique - Du Zénith à l'Opéra de Paris, presque toutes les salles ont déjà changé, ou sont en passe de changer, leurs ampoules classiques au LED. L'Opéra Comique et le Théâtre des Champs-Elysées vont accélérer le remplacement de leurs projecteurs scéniques halogènes, très énergivores, par des projecteurs LED.
Régulation de la température des bureaux, aménagement du temps de travail, désignation de "référents" sobriété: le Medef a transmis au gouvernement un "compte-rendu" des discussions des partenaires sociaux concernant la sobriété énergétique, en vue de la présentation du plan du gouvernement jeudi. Sollicités par le gouvernement au début de l'été pour faire connaître leurs propositions, syndicats et patronat se sont réunis le 13 septembre, et ont "souhaité identifier des mesures simples et pragmatiques", explique ce document dont l'AFP a obtenu copie.
Si le monde résiste au rouleau compresseur de cette année folle, 2022 restera dans l’histoire comme un tournant majeur, celui qui aura forcé la planète, et notamment les Européens, à s’habituer à l’idée de sobriété, et même à s’y plier. Jusqu’alors, ce mot restait l’apanage des écologistes qui le voyaient comme le seul moyen de freiner les conséquences pratiques du dérèglement climatique. Il était pour les autres un gros mot, provoquant au mieux un haussement d’épaules moqueur. Souvenons-nous des ricanements sur ces écolos qui envisageaient de nous faire lire à la bougie. Depuis l’invasion de l’Ukraine, qui a poussé les Européens à limiter leur dépendance au gaz russe quitte à en manquer durant l’hiver, plus personne ne ricane et l’on peut d’ores et déjà miser sur un bond des ventes de bougies et bouillottes dans les mois à venir.
Pour Francesco Contino (UCLouvain), la crise énergétique montre une nouvelle fois que le monde ne peut plus continuer comme avant. Même s’il faut renoncer à une part de notre confort.
Virage-énergie est une association spécialisée dans la prospective énergétique et sociétale.
Gants bonnets et bonnets gants ? La sobriété est sur toutes les lèvres, mais la définition du gouvernement diffère sensiblement de celle des scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Le gouvernement doit présenter, d’ici la fin du mois, son plan pour réduire la consommation d’énergie. Seuls quelques écogestes ont pour le moment été mis en avant. Pourtant, des solutions existent.
Croire qu’il s’agit d’une conjoncture temporaire ne nécessitant que des aides et subventions ponctuelles est illusoire. Une chronique signée par la Coalition Ecopreneur Kaya, avec la contribution de 21 Solutions, B2 Consult, Cap Conseil, CO2logic, Deplasse Associés, Ecores, Factor X, Groupe One, Metamorphosis et Watt Matters.
Dans À Bout de Flux, qui vient de paraître aux Éditions Divergences, l’historienne de l’architecture Fanny Lopez poursuit un travail qui s’attache à décortiquer les dimensions politiques et spatiales des infrastructures énergétiques. L’auteur y déploie une double histoire du numérique et des réseaux de production, d’acheminement et de transmission électrique : un éventail de prises pratiques par lesquelles comprendre le fonctionnement de cette « mégamachine ». A l’heure où les appareils gouvernementaux présentent la sobriété individuelle comme réponse à la crise de l’énergie, Fanny Lopez revient avec clarté et finesse sur les aspects matériels de ces infrastructures, et met en relief différentes propositions pour les mettre en déroute : leur opposer d’autres formes de réseaux, d’autres rapports à la technique.
Coupés du réseau électrique national, les habitants de la petite île de Sein, en Bretagne, dépendent encore d’une centrale au fioul. En attendant leur future éolienne, ils s’organisent pour réduire leur consommation énergétique.
Dans le cadre de la journée spéciale "Vous avez dit sobriété ?" sur France Inter, Camille Etienne, militante écologiste, et Eloi Laurent, économiste à l'OFCE, débattent sur l'intérêt d'une politique de sobriété énergétique. Elle ne va pas encore assez loin selon eux.
À contre-courant. Cet hiver, il faudra peut-être choisir entre sobriété choisie et coupures subies, ont prévenu les gestionnaires de réseau d’énergie (Vert). De façon inédite, ils comptent sur des dispositifs citoyens pour empêcher les délestages, voire éviter d’allumer les centrales les plus polluantes.
Les contours de l'hiver que nous nous apprêtons à vivre commencent à se dessiner. Face aux ruptures d'approvisionnement en gaz russe, contribuant à l'explosion des prix de l'énergie, le gouvernement a décidé de prolonger le bouclier tarifaire en 2023. De son côté, RTE, le gestionnaire du réseau électrique, a modélisé plusieurs scénarios. Pas de black out à l'horizon mais des risques de coupure. Pour y remédier, la sobriété est plus que jamais plébiscitée.
Alors que l’automne se profile, les villes françaises et européennes s’organisent pour réduire leur facture de gaz et d’électricité dans un contexte de crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Limitation de l’éclairage public, contrôle de la climatisation, baisse du thermostat dans les bâtiments… Tour d’horizon de ce qui se fait en France et dans plusieurs pays européens.
Dans les prochains mois, les Français sont appelés à multiplier les petits gestes pour réduire leur consommation électrique. Un outil est mis à leur disposition pour anticiper les moments de tension.
Ça pull. L’approvisionnement de la France en énergie est fragilisé comme jamais par des crises aux origines multiples. Pour espérer passer l’hiver sans encombres, les gestionnaires de réseau de gaz et d’électricité espèrent un élan généralisé de sobriété.
L’indisponibilité du parc nucléaire français et la guerre en Ukraine font peser des risques « inédits » sur l’approvisionnement en électricité. Le gestionnaire du réseau (RTE) appelle à la sobriété pour éviter les coupures.
Rationner l’énergie cet hiver ? Le gouvernement y réfléchit. Ce concept, visant à répartir les efforts en période de crise, a été dévoyé par l’État, estime la chercheuse Mathilde Szuba. Elle plaide pour une politique de sobriété et de justice sociale. Mathilde Szuba est maîtresse de conférences en science politique à Sciences Po Lille et travaille notamment sur les questions de rationnement.
Le Portugal a présenté jeudi son plan de sobriété énergétique qui prévoit notamment de limiter l'éclairage et baisser les températures des lieux publics, dans le cadre des efforts réclamés par Bruxelles pour mettre fin à la dépendance européenne au gaz russe. Ce plan "cherche à limiter la consommation d'énergie non essentielle" sans pour autant "nuire au fonctionnement et à l'activité des entreprises", a expliqué le ministre portugais de l'Environnement Duarte Cordeiro lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil des ministres.
La grande distribution, qui estime que sa facture d'énergie pourrait augmenter de 1,5 milliard d'euros par an, demande la mise en place d'un "d'un tarif réglementé d'urgence accessible aux entreprises, pour la durée de la crise", sur "2023 a minima", selon un communiqué mercredi. "Le coût actuel de l'énergie (1.600 EUR/MWh) aboutirait à une augmentation de la facture pour les distributeurs alimentaires de 1,5 milliard d'euros par an", assure la fédération Perifem, qui rassemble l'ensemble des acteurs de la distribution pour agir sur les sujets énergétiques ou environnementaux. Les prix de gros de l'électricité sont redescendus des hauteurs atteintes en fin de semaine dernière, mais restent instables.
Il y a le feu, les prix de l’énergie flambent. Le gouvernement a donc décidé de jouer les pompiers : le Premier ministre a convoqué un codeco énergie ce mercredi. Il n’est pas dit qu’il en sortira déjà des actions concrètes, mais le Premier ministre en a déjà égrené une série. La ministre de l’Énergie aussi. L’attirail des hommes et femmes du feu est-il adéquat ? Nous passons en revue les différentes mesures évoquées avec un économiste, Etienne de Callataÿ, professeur d’économie à l’UNamur, et un professeur spécialisé en énergie à l’École polytechnique de l’UCLouvain, Francesco Contino.
L’économiste Eloi Laurent relève que le concept de sobriété a connu différentes acceptions. Face à l’indéniable réalité du réchauffement climatique, il faut maintenant adopter l’idée d’une sobriété-partage, fondée sur le principe de justice.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a appelé, lundi, devant le Medef les entreprises françaises à réduire leur consommation d'énergie, réclamant à chacune d’entre elles d'établir son propre "plan de sobriété" dès septembre.
Limiter la climatisation, éteindre les lumières et les appareils électroniques, privilégier les alternatives à la voiture… La sobriété est partout, dans toutes les bouches et dans toutes les têtes. Mais est-elle vraiment compatible avec le monde dans lequel nous vivons ?
Le ministre de l'Economie anticipe "un hiver difficile" face à l'explosion des prix de l'énergie et à la dégradation de l'approvisionnement, du fait de la guerre en Ukraine.
Le bras de fer en cours avec la Russie autour des énergies fossiles est l’occasion d’entrer de plain-pied dans l’ère de la sobriété énergétique. Pourtant, nos gouvernants semblent lorgner vers une autre voie : celle qui consiste simplement à changer de fournisseur, au risque de perdre toute crédibilité morale et de manquer une occasion historique en faveur du climat.
Si les appels d’Emmanuel Macron à réduire les factures font écho à la politique d’économies d’énergie menée dans les années 1970, aujourd’hui, la question du réchauffement climatique change la donne.
La mise en place de politiques de sobriété nécessite une métamorphose de l’économie qui va bien au-delà du plan annoncé par Emmanuel Macron et des appels des énergéticiens français à modifier nos habitudes, estime, dans une tribune au « Monde », Yamina Saheb, experte du GIEC.
En 1973, un choc pétrolier frappe la France et ses voisins européens. Des mesures sont prises pour réduire la consommation de pétrole et d’énergie, comme la réduction de la vitesse sur les autoroutes à 120 km/h ou la limitation du chauffage. Cinquante ans plus tard, les Français sont-ils prêts à appliquer ces règles de sobriété énergétique ? On a posé la question à une sociologue.
Le gouvernement a lancé mercredi une concertation avec les acteurs du logement dont les mesures viseront à faire la "chasse au gaspi" et "contenir les factures", dans le cadre du plan global de sobriété énergétique. Des représentants des bailleurs publics et privés, promoteurs, associations et fédérations professionnelles de l'immobilier formuleront "dès septembre" des recommandations à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et à son collègue délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, pour "prendre le chemin d'une réduction de la consommation".
Les "centaines de milliers d'entreprises" du commerce regroupée dans deux grandes associations se sont engagées, dans le sillage des supermarchés, à réduire leur consommation énergétique, selon un communiqué publié mardi. Les entreprises représentées au sein des fédérations du CdCF (Conseil du commerce de France) et de la CDF (Confédération des commerçants de France) s'engagent à "réduire leur consommation d'énergie et éviter ainsi les coupures annoncées en cas de crise cet hiver", ont annoncé ces deux associations, la première regroupant une trentaine de fédérations professionnelles, et la seconde des fédérations de commerces indépendants.
Penser l’impact de la guerre en Ukraine bien sûr, et les tensions déjà bien réelles qu’elle occasionne sur le marché de l’énergie mais qui pourraient s’aggraver si Vladimir Poutine maintenait fermé le gazoduc Nord Stream 1. Mais penser aussi plus loin, pour lutter contre le dérèglement climatique dont on peut mesurer ces derniers jours les conséquences. Ces deux urgences ont remis un mot au goût du jour : «sobriété». La Commission européenne a présenté mercredi sa boîte à outils pour inciter les Vingt-Sept à baisser de 15% leur consommation d’énergie. Le président français dans son interview télévisée du 14 Juillet a, lui aussi, utilisé le mot «sobriété», le gouvernement planchant sur un plan national.
Extinction des enseignes dès la fermeture, réduction de l'éclairage, voire baisse de la température: le secteur de la grande distribution, de E.Leclerc à Picard en passant par Carrefour ou Casino, s'est accordé sur un plan de "sobriété énergétique" qui sera déployé à l'automne, selon un communiqué transmis lundi.
L’urgence climatique, le dépassement des limites planétaires et l’accroissement des inégalités sociales nécessitent d’interroger nos besoins et nos usages actuels en ressources énergétiques fossiles et en matières premières. Pour répondre à ces défis, une transition profonde et rapide de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un modèle fondé sur la sobriété et des ressources renouvelables est nécessaire. La sobriété constitue la pierre angulaire d’une transition énergétique et écologique socialement juste. Elle peut devenir une véritable boussole pour la mise en place de politiques publiques robustes favorisant la qualité de vie tout en répondant aux défis énergétiques, économiques et démocratiques du XXIe siècle. Les collectivités ont un rôle clé à jouer pour accompagner ces évolutions à l’échelle locale et construire des projets de territoires sobres et résilients. Coordonnée et élaboré par Virage Énergie en partenariat avec le Cédis (centre de formation), cet ouvrage a pour
Politiques, médias, et même entreprises se font soudain les avocats de la sobriété, et tentent d’en faire leur cheval de bataille. Et s’il s’agissait là d’une récupération idéologique ?
Une cinquantaine de professionnel·les engagé·es pour la sobriété énergétique répondent à la tribune des dirigeant·es de TotalEnergies, EDF et Engie publiée le 25 juin dans le JDD
Quatre-vingt quatre dirigeants d’entreprises français plaident pour faire de la sobriété énergétique un choix collectif.
"Un raté énorme": l'État n'a pas lancé le débat de société qui s'impose sur l'avenir énergétique de la France, a déploré vendredi France Nature Environnement (FNE), première organisation environnementale du pays, regrettant aussi que la notion de sobriété ait été jusqu'ici négligée.
Notion ancienne mais plus que jamais d’actualité, la « sobriété » regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières ou d’énergie. On peut toutefois s’interroger sur la portée de la notion de sobriété, car celle-ci donne lieu à deux types d’interprétations qui révèlent des choix radicalement différents face à la transition écologique.
Le soleil est un astre qui anime les humains depuis fort longtemps au travers d’histoires, de mythes, de religions, de discussions autour de la machine à café et de rêves de sociétés futuristes alimentées uniquement par son énergie infinie et sans conséquence. Toute la question est de connaître les éventuelles limites physiques à cette énergie primaire bas-carbone qui laverait nos sociétés plus vert que vert et disponible en senteur : dogmatisme, greenwashing ou sobriété. En effet, comme pour tout produit, il faut bien lire les petites lignes car, tôt ou tard, quelqu’un doit toujours payer l’addition.
Présentée comme le principal sujet de préoccupation de la population en Suisse, «la revendication du pouvoir d’achat scelle la victoire d’une conception économiciste du monde», déplore Laurence Kaufmann. Au détriment de la justice sociale. Éclairage.
Atteindre la neutralité carbone en 2050 ne sera possible qu’à condition que le monde réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂. Si l’Union européenne peut y parvenir, nombre d’Etats en sont encore loin.
Ce plan vise à réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition énergétique par une série d’actions suivant 4 axes :
L'embargo à venir sur le gaz russe rend crucial le problème de la dépendance énergétique de l'Europe. La solution trouvée, le recours au gaz de schiste, lui substitue une autre dépendance, celle à l'égard des États-Unis. Et pose de sérieuses questions écologiques. C'était devenu au début des années 2010 l'un des tabous de la politique française de l'énergie : malgré les gisements présents sous nos pieds, la France n'aurait pas recours au gaz et au pétrole de schiste pour atteindre son indépendance énergétique. Mais les guerres sont de grandes briseuses de tabous : après avoir dû renoncer en 2020 à un contrat de livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis, Engie va finalement céder à cette sirène. L'objectif : s'affranchir de la dépendance à l'égard de la Russie, qui représente 20 % des approvisionnements du successeur de GDF, et 40 % de la consommation européenne.
Soirée débat organisée par les Groupes Bibliques Universitaires (www.gbu.fr) et A Rocha France (www.arocha.fr). Modération de la soirée : Joseph Gotte Jean-Marc JANCOVICI est ingénieur de l’Ecole polytechnique, consultant et spécialiste de l’énergie et du climat. Membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier Ministre, il est également professeur à l’Ecole des Mines, conférencier, auteur de livres et chroniqueur indépendant. Il est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes de l’énergie et du réchauffement climatique. Il est cofondateur et associé de la société de conseil Carbone 4 et président et fondateur du groupe de réflexion The Shift Project. Sa bande dessinée Un Monde Sans Fin (écrite avec Christophe Blain), et le Plan de Transformation de l’Economie Française, édité par le Shift Project, se placent tous les deux en tête des ventes d’ouvrage en France début 2022. Jean-François MOUHOT est docteur en histoire, conférencier et directeur d'A Rocha France, une org
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait augmenter le prix des énergies fossiles en Europe. En effet, l’Europe importe 40 % de ses approvisionnements en gaz naturel de Russie, 30 % de son charbon et 35 % de son pétrole. Comment sortir de cette dépendance à l’égard de la Russie ? Christian de Perthuis, économiste, fondateur de la chaire Économie du climat à l’université Paris Dauphine donne son point de vue pour le Blob, l’extra-média. Il met entre autres l’accent sur l’économie et la sobriété énergétique.
Cette notion de sobriété est ancienne mais aujourd'hui, elle revient sur le devant de la scène. À l'inverse de la surconsommation, rechercher la sobriété vise à modérer la production et la demande d'énergie, de biens et de services pour réduire les émissions de CO2. Concrètement, cette démarche passe par la mise en œuvre de mesures politiques contraignantes qui visent à changer les modes de vie.
Dans les discours politiques, les expressions comme maîtrise de la demande d’énergie (MDE) ou économie d’énergie, sont de plus en plus remplacées par la notion de « sobriété ». Cette notion interroge tout à la fois le modèle économique, le mode d’organisation collective, les modes de vie et les fameux comportements.
Dans les discours politiques, les expressions comme maîtrise de la demande d’énergie (MDE) ou économie d’énergie, sont de plus en plus remplacées par la notion de « sobriété ». Cette notion interroge tout à la fois le modèle économique, le mode d’organisation collective, les modes de vie et les fameux comportements.
L’industrie pétrolière consomme de plus en plus d’énergie pour son propre fonctionnement. Un signe qu’il faut accélérer la transition vers des énergies bas carbone et mettre l’accent sur la sobriété, expliquent les auteurs de cette tribune.
"L'amour de la démocratie est encore l'amour de la frugalité. Chacun devant y avoir le même bonheur et les mêmes avantages, y doit goûter les mêmes plaisirs, et former les mêmes espérances."
La pénurie de céréales qui guette certaines régions du monde parmi les plus pauvres et les plus instables met en évidence la nécessité d’aller vers plus d’indépendance et de partage en matière d’alimentation.
Est-il possible de faire croître l'économie tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre ? Certains économistes remettent en question la possibilité d'un tel découplage et prônent la décroissance pour préserver la planète.
La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".
Le Covid-19 et la guerre contre l’Ukraine n’ont pas eu raison du « capitalisme dévastateur » qui régit le monde, écrit notre chroniqueuse. Malgré la solidarité et l’élan de sobriété récents, il est même encore pire.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les digues sautent une à une. Ce qui était impossible hier devient aujourd’hui indispensable. Deux semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine par Poutine et son armée, l’ensemble de la classe politique française semble se réveiller et appelle à réduire la consommation d’énergies fossiles. Le mot est lâché : sobriété.
Plus la « transition énergétique » et la « croissance verte » patinent, moins ces concepts seront pertinents, plus il faudra compenser par de la sobriété plus ou moins souhaitée, de la décroissance plus ou moins démocratique, des pénuries, des rationnements, des guerres, des famines, des migrations, et de la géoingénierie solaire (tout cela ne s’excluant pas forcément). C’est comme ça, ce n’est pas moi qui invente les lois de la physique et de la biologie. Ce n’est pas moi non plus qui produis les statistiques permettant de suivre où nous en sommes. Cet article dresse un état des lieux par des graphiques et données clés à scruter de près. Il est accompagné d’observations personnelles faciles à identifier.
Dans le scénario négaWatt, les mesures de sobriété énergétique permettraient de « réduire de 28% nos consommations d’énergie en 2050 par rapport à 2015 »(1). Ces mesures constituent un des trois grands axes de la démarche négaWatt, avec l'efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables. Dans la note ci-après publiée le 17 février, l'association négaWatt dénonce les caricatures « ciblant les hypothèses de sobriété de son scénario [...] pour effrayer et chercher un effet repoussoir ». Elle y explique ses mesures et les chiffres associés « pour tenter de mettre fin aux erreurs d’interprétation et aux procès d’intention récurrents qui en découlent ».
Une sobriété électrique moins coûteuse, une réindustrialisation forte de la France nécessitant plus de renouvelables: RTE a complété mercredi ses scénarios pour la France à 2050, sans remettre en cause ses conclusions dévoilées à l'automne dernier. Le gestionnaire du réseau électrique avait publié en octobre un vaste rapport sur l'avenir du système électrique à cet horizon.
Sobriété. C’est l’un des mots clés des scénarios énergétiques sous contraintes climatiques récemment publiés par RTE, l’Ademe ou l’association Negawatt. C’est le mot que l’on trouve aussi bien dans les manifestes lancés par les militants du climat que sous la plume des scientifiques ou de responsables politiques pour désigner l’un de moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris signé en 2015.
La question pose le choix de la frugalité ou de la technologie. Même si la réponse peut paraître évidente, elle est néanmoins contrastée, en fonction des besoins à satisfaire. La solution réside très certainement dans un équilibre savamment étudié entre les deux approches. Analyse.

2021

Le nouveau scénario de transition énergétique de l’Association négaWatt repose sur une évolution des comportements vers plus de sobriété mais également sur des technologies efficaces. Tour d’horizon de ses propositions.
Face à l’ampleur des crises écologique et énergétique, de la montée des inégalités sociales, la sobriété est désormais inévitable. L’idée, pourtant, n’est pas neuve : de l’éthique personnelle promue par les philosophes antiques à la tempérance comme vertu théologale chrétienne, l’histoire de la sobriété plonge loin ses racines dans les sociétés de subsistance. Mais qu’en est-il dans nos sociétés d’abondance récente désormais sous contrainte écologique ? Pour Bruno Villalba, il manque encore à la sobriété de devenir politique. Loin de consister simplement en l’élargissement d’une éthique personnelle, les politiques de sobriété impliquent de réviser en profondeur les conditions de bien-être de notre société matérialiste et hédoniste. Faire le choix de la sobriété, c’est aussi assumer ses conséquences. Mais sommes-nous réellement prêts à renoncer à un imaginaire de l’abondance, de la consommation généralisée, de l’extension du pouvoir d’achat, et à adapter notre liberté aux limites planétaires ?
Le nouveau rapport du Groupe international d’experts sur le climat (Giec) alerte avec force sur les conséquences du dérèglement climatique si rien n’est fait. Le silence des élites inquiète le climatologue français Jean Jouzel. Entretien.
Les discussions sur la transition énergétique se terminent souvent sur le constat que la sobriété est importante. L’ennui, c’est que ce concept n’est pas défini. Quel serait un mode de vie compatible avec les limites planétaires?
L'association Négawatt donnera mardi 26 octobre sa version de la transition énergétique. L’atteinte de la neutralité carbone en 2050 passera d’abord par la maîtrise de la demande.
Habitat, alimentation, transport, vie quotidienne : les pistes sont nombreuses pour intégrer la sobriété énergétique dans notre société. Nous y vivrions bien, voire mieux selon les experts. Voici les différents scénarios élaborés.
La sobriété, un pilier de la transition écologique ? Un nombre grandissant d’experts l’exigent pour économiser l’énergie. Pourtant la sobriété reste méprisée par les politiques. Dans une enquête approfondie, Reporterre révèle les leviers de cette démarche cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
[2/4] Pourtant indispensables à la transition écologique, les économies d’énergie restent à la marge dans les politiques publiques françaises. Privilégiant les solutions technologiques, nos dirigeants font perdurer la société de consommation.
Le débat sur la politique énergétique se focalise en France sur une question secondaire : nucléaire ou renouvelables ? Car l’enjeu crucial est celui de la consommation énergétique. Et on ne pourra pas enrayer le changement climatique sans une politique déterminée pour économiser l’énergie et transformer nos modes de vie.
Aujourd’hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d’ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d’interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Cela nécessite donc de repenser la façon dont nous utilisons l’énergie dans une grande partie des activités humaines : industrie, bâtiments, transports, agriculture, etc.
« Passage d’un état à un autre, en général lent et graduel », c’est ainsi que Larousse définit la transition. Or, quand on parle de transition énergétique, il suffit de se replonger un peu dans l’histoire et l’évolution des sources d’énergie utilisées par l’homme pour voir que ce mot s’emploie trop souvent à contresens.
54,4 °C : cette température, la plus élevée jamais relevée sur le globe terrestre, a été enregistrée le 16 août 2020 dans la vallée de la Mort aux États-Unis. Au même moment, la Californie connaissait les pires incendies de son histoire. Quelques semaines auparavant, le 20 juin 2020, à Verkhoïansk, ville située au-delà du cercle polaire en Sibérie, la température atteignait 38 °C, un record supérieur de 18 °C aux moyennes saisonnières habituelles. Ce même été 2020, des chercheurs de l’université d’État de l’Ohio (Columbus) et de l’université de technologie de Delft faisaient le constat, dans un article paru dans la revue scientifique Nature, que, les chutes de neige ne parvenant plus à compenser la fonte de glace de la calotte glaciaire du Groenland, celle-ci serait amenée à totalement fondre d’ici à la fin du siècle tout en provoquant une élévation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de centimètres, mettant en péril la vie des 3,8 milliards de personnes résidant à moins de 150 kilomètres des rivages1.
L’auteure Barbara Nicoloso est coordinatrice de l’association Virage Énergie. Diplômée de Sciences Po Lille et de l’Institut d’amé- nagement et d’urbanisme de Lille, elle travaille à la prise en compte de la sobriété énergétique dans l’élaboration des politiques publiques et étudie la façon dont la sobriété peut modifier les imaginaires et les paysages. Elle est membre du groupe de travail sur les changements structurels du secteur de l’énergie animé par la Fondation Heinrich Böll. Elle est chargée de cours à l’université du Littoral Côte d’Opale et formatrice d’élu · e · s auprès du Centre d’écodéveloppement et d’initiative sociale (Cédis). Elle est également administratrice d’Enercoop Hauts-de-France.
Sobriété et énergies vertes : deux sujets différents. Jusqu’à récemment, la transition énergétique passait principalement par le développement des énergies vertes. Mais les renouvelables ne font pas tout.
Près de la moitié de l’empreinte carbone des Français apparaît aujourd’hui liée aux « émissions importées », c’est-à-dire aux émissions liées à la fabrication de biens produits à l’étranger mais consommés sur le territoire national.Une lutte pour l’hégémonie culturelle semble en cours opposant la culture de la matérialité et la culture de la sobriété.
dans un contexte où l’économie sobre en carbone s’imposera comme une norme d’efficacité, les entreprises n’ont pas d’autre choix que d’adapter dès à présent leurs stratégies énergétiques.
Aujourd'hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d'ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables.

2019

Notion ancienne mais plus que jamais d'actualité, la « sobriété » n'a pas une définition figée et regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro-gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces diverses approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières, ou d'énergie. Dans son application, indépendamment du vocabulaire employé, la sobriété se développe sur un continuum entre deux grandes approches : une approche institutionnalisée depuis quelques années, centrée sur la recherche d'efficacité et compatible avec la poursuite de la croissance économique grâce au découplage de ses impacts, une approche émergeant dans des mouvements citoyens, centrée sur une transformation plus profonde des pratiques individuelles et des modes de vie. Pour chaque approche, des propositions existent à plusieurs échelles d'organisations socio-économiques et au niveau individuel.

2016

2015

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