Sans Transition

Une nouvelle histoire de l’énergie

Jean-Baptiste Fressoz


Une lecture essentielle 

Ce livre est né d’un malaise ressenti à la lecture des histoires générales de l’énergie. Alors que le charbon vient de connaître un immense essor sur la plupart des continents, des ouvrages universitaires de référence sur le sujet racontent encore des histoires de transition entre systèmes énergétiques. …

Dès les premiers mots, le challenge est posé. L’auteur nous propose un autre regard sur l’histoire des énergies. Et cela commence par l’évocation de l’évolution des consommations de chaque ressource énergétique, dans l’ensemble de leurs usages.

Fortement documenté, l’ouvrage permet de prendre la mesure des progressions de différentes ressources. En valeurs absolues. Et de comparer les enseignements de leurs visualisations avec la présentation de mêmes sources en valeurs relatives.

L’évolution en symbiose des différentes sources d’énergies s’impose et amène l’auteur à retracer pas à pas la genèse du récit de l’évolution en phases qui domine pourtant encore à ce jour.

Nous entrons alors dans l’histoire passionnante des analyses et prospectives qui se sont succédé et les impacts sur certains choix politiques majeurs.

Pour finir, on suit les influences directes des débats énergétiques sur le débat climatique. Cheminement qui révèle quelques parcours individuels marquants dans le fonctionnement du GIEC et questionne la méthodologie de travail de certains groupes en son sein.

Une lecture indispensable pour celles et ceux qui s’intéressent à l’énergie, aux prospectives globales et au Climat.

Paru au Seuil – écocène


Documentation : obsant


Pour le démantèlement immédiat du complexe fossile

Carte blanche parue dans Le Soir

Par Paul Blume, Observatoire de l’Anthropocène; Cédric Chevalier, essayiste, Observatoire de l’Anthropocène; Kim Le Quang, Rise for Climate Belgium; Laurent Lievens, docteur en sociologie et chargé de cours, Observatoire de l’Anthropocène

Le philosophe Frédéric Lordon, grand disciple du philosophe Baruch Spinoza, a poursuivi sa réflexion sur les affects qui règlent les relations humaines, la société, la politique et le fonctionnement de l’Etat. En politique, chacun, chaque camp, chaque parti, cherche à affecter le reste du corps politique afin de le mobiliser, de le mettre en mouvement, dans une direction souhaitée, préférée. Les mots prononcés par les « leaders d’opinion », politiciens, les intellectuels, les activistes, les citoyens, les artistes, dans leurs discours, débats, œuvres d’art nous affectent plus ou moins intensément et nous mettent en mouvement. Les idées, en ce sens, gouvernent le monde, si elles sont capables d’affecter les corps, les puissances d’agir individuelles, dont le corps politique, la puissance de la multitude ou puissance publique, est l’émergence et se traduit dans l’institution de l’Etat mais aussi dans toute organisation composée de membres. Depuis plusieurs décennies, l’écologie scientifique, philosophique et politique a cherché à affecter le corps politique dans son champ d’intervention. Les scientifiques ont usé du langage de la science, prudent, modéré, circonspect, conservateur tandis que les philosophes usaient du langage de la philosophie, rigoureux, aride, conceptuel, tandis que les politiciens usaient du langage de la politique, ambigu, consensuel, cherchant à diviser ou rassembler, cherchant à dévoiler ou à cacher, tandis que les activistes et les artistes usaient du langage de l’activisme et de l’art, cherchant à choquer, à secouer, à bousculer pour provoquer un réveil, une conscience de l’urgence et une mobilisation citoyenne et politique à la hauteur de cette urgence. Ces discours se renforcent ou se déforcent mutuellement, s’affrontent, se composent et se décomposent. C’est ce qui fait l’histoire. Lentement, des lignes bougent, y compris dans les rédactions journalistiques. Mais la réaction, toujours en embuscade, cherche à contrecarrer ce mouvement naissant, cherche à conserver l’inertie du corps politique orientée dans une trajectoire insoutenable. Une lutte de visions du monde, de mots, de partis, de mouvements, est à l’œuvre et va déterminer le sort de millions, de milliards de vies, le détermine déjà. Certains accusent d’autres d’illusion et vice versa. Mais le monde ne connaîtra qu’une seule trajectoire. Sera-t-elle celle de l’effondrement ou celle de la métamorphose ?

Parmi les mots qu’il importe d’introduire dans le débat public, figure ceux de démantèlement immédiat du complexe fossile. Les mots sont forts : démantèlement, immédiat, complexe, fossile.

Qu’est-ce le complexe fossile ? Au sens large, c’est l’économie mondiale, dont le fonctionnement repose encore massivement sur les combustibles fossiles qui nous tuent littéralement, par la pollution de l’air, la catastrophe climatique, la destruction des écosystèmes, l’extractivisme, le consumérisme, et bien d’autres maux. Font partie du complexe fossile : le complexe automobile, le complexe agro-alimentaire, le complexe aérien (tourisme et marchandise), le complexe de la construction (immobilier et routier), le complexe naval (tourisme et marchandise), le complexe plastique, le complexe énergétique et bien sûr, le complexe pétrochimique lui-même, qui les fournit tous en combustibles fossiles. Au sens plus étroit, c’est l’industrie pétrochimique.

Pourquoi le mot complexe ? Il signifie « tissé ensemble » et décrit une manière de penser systémique, non mutilée, où on refuse d’analyser seulement certains morceaux de la réalité, en oubliant d’autres. Ainsi, il n’est pas adéquat de s’attaquer à l’industrie pétrochimique sans s’attaquer à notre usage collectif des combustibles fossiles puisque nous faisons partie du même système. Notre société, l’économie mondialisée est intimement tissée avec le complexe fossile. Impossible de conserver notre société sans les combustibles fossiles, nous n’avons le choix que de changer de société ou détruire l’habitabilité planétaire. Les scientifiques sont clairs : nous devons sortir de toute urgence du fossile.

Que signifie démantèlement ? Cela signifie qu’il faut non seulement refuser tout nouvel inverstissement dans l’infrastructure fossile (cela comprend les routes, les usines de moteurs thermiques, les terminaux gaziers, les centrales au gaz, et les pipelines mais aussi les usines de fabrication de plastiques et les élevages et productions céréalières dépendantes du pétrole et de ses dérivés), mais qu’il faut également fermer et déconstruire l’infrastructure fossile existante, puisqu’elle continue à consommer des combustibles fossiles et donc à émettre de mortels gaz à effet de serre. Une simple analogie : il ne s’agit pas d’ajouter une pompe à chaleur à côté de la chaudière au mazout en priant pour que ça marche, il faut déconnecter, retirer et démanteler la chaudière au mazout (dont les matières et pièces peuvent servir à fabriquer de nouvelles pompes à chaleur). Le démantèlement ne peut être instantané, il faudra des milliards d’heures de travail dans le monde pour démanteler l’infrastructure fossile et construire l’infrastructure économique soutenable. C’est un processus gigantesque qui ne peut pas prendre moins que plusieurs décennies. Jusqu’à présent, nous avons surtout ajouté des éléments soutenables sans retirer les éléments insoutenables. Il ne faut donc pas s’étonner que la situation climatique et écologique empire. Comme s’étonner qu’un alcoolique qui boit un peu d’eau en plus de son whiskey verrait sa santé continuer à se détériorer.

Que signifie immédiat ? Cela signifie que le démantèlement doit commencer aujourd’hui, immédiatement, bien qu’il s’agisse d’un processus de longue haleine, et qu’il doit se dérouler le plus rapidement possible, ce qui nécessite une mobilisation générale des citoyens et le passage des gouvernements et administrations en mode urgence, en mode « économie de guerre ». Chaque jour d’émissions de gaz à effet de serre se traduit par des morts supplémentaires. Tout retard est éthiquement injustifiable. Nous n’avons le choix que de démanteler le complexe fossile dès maintenant, sans attendre, pour minimiser le nombre total de victimes présentes et futures. Cela signifie concrètement que non seulement, on doit mettre fin aux chantiers de construction de nouvelle infrastructure fossile comme les centrales au gaz mais qu’on doit également démanteler une partie de l’industrie pétrochimique anversoise, une bonne partie des aéroports de Zaventem, Liège et Charleroi, ainsi qu’une bonne partie de notre industrie fossile, tout en reconvertissant les sites industriels, les bâtiments, les équipements, les machines, et les travailleurs à des activités économiques, des industries et des emplois soutenables, en suivant une logique de transition juste, où personne n’est laissé de côté. Tant que nous ne voyons aucun démantèlement en cours, nous ne sommes pas en transition et continuons à détruire l’habitabilité planétaire. Nous devons apprendre à retirer et pas seulement à ajouter.

En conclusion, voici 6 revendications à retenir pour un démantèlement immédiat du complexe fossile et la transition juste vers l’économie soutenable :

  1. Pas de nouveaux combustibles fossiles : pas de nouveaux financements publics ou privés, pas de nouveaux accords, licences, permis ou extensions. La mise à disposition d’un financement climatique suffisant et consensuel pour concrétiser cet engagement partout.
  2. Une élimination rapide, juste et équitable des infrastructures existantes, conformément à la résolution de plafonnement de température à 1,5 °C, et un plan mondial, notamment un traité de non-prolifération des combustibles fossiles, pour garantir que chaque pays prenne sa part de responsabilité.
  3. De nouveaux engagements de coopération internationale afin d’de déployer les soutiens financiers, sociaux et technologiques pour assurer l’accès aux énergies renouvelables, les plans de diversification économique, les plans de transition socialement juste, de sorte que chaque pays et chaque communauté puisse se passer rapidement des combustibles fossiles.
  4. Mettre fin à l’écoblanchiment et reconnaître que les compensations, la technologie de captage et de stockage du dioxyde de carbone (CSC) ou la géo-ingénierie sont des illusions.
  5. Tenir les pollueurs responsables de leurs dégâts et veiller à ce que les industries du charbon, du pétrole et du gaz paient des réparations pour les pertes et les préjudices causés au climat et aux populations, ainsi que pour la réhabilitation, l’assainissement et la transition au niveau local.
  6. Mettre fin au lobby réactionnaire des entreprises utilisant les combustibles fossiles : non aux entreprises qui rédigent les dispositions de l’action climatique, qui financent les négociations sur le climat ou qui compromettent la réponse mondiale apportée face au changement climatique.

La multiplication des éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques ne résoudra pas notre problème énergétique

Gail Tverberg

Traduction – Jmp (base DeepL) – article original :
Ramping up wind turbines, solar panels and electric vehicles can’t solve our energy problem

Nombreux sont ceux qui pensent que multiplier les éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques pourrait résoudre les problèmes énergétiques, mais je ne suis pas d’accord. Ces équipements, auxquels s’ajoutent les batteries, les stations de recharge, les réseaux et les nombreuses autres structures nécessaires à leur fonctionnement, sont d’une extrême complexité.

Si des systèmes d’un relativement faible niveau de complexité, comme un barrage hydroélectrique, peuvent parfois aider à résoudre des problèmes énergétiques, il n’est pas possible d’imaginer que des niveaux de complexité toujours plus élevés soient toujours réalisables.

Selon l’anthropologue Joseph Tainter (https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Tainter), dans son célèbre ouvrage intitulé « The collapse of complex societies » (https://www.amazon.com/Collapse-Complex…/dp/052138673X), l’accroissement de la complexité conduit à un rendement décroissant. Autrement dit, les innovations les plus intéressantes tendent à être développées en premier ; les innovations ultérieures ont tendance à être moins utiles, quand l’accroissement de complexité induite entraine un coût énergétique trop élevé par rapport au bénéfice apporté.

Dans ce texte, je discuterai plus en détail de la complexité. Je vais également présenter des preuves que l’économie mondiale a peut-être déjà atteint les limites de la complexité. En outre, je vais montrer que la mesure communément admise du « rendement de l’investissement énergétique » (EROEI) (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) se rapporte à l’utilisation directe de l’énergie, plutôt qu’à l’énergie incorporée dans des systèmes complexes. En conséquence, les valeurs d’EROEI tendent à faire penser que les innovations telles que les éoliennes, les panneaux solaires et les VE sont plus performantes qu’elles ne le sont réellement. D’autres mesures similaires à l’EROEI conduisent à des erreurs similaires.

______

1/ Dans cette vidéo avec Nate Hagens, Joseph Tainter explique comment l’énergie et la complexité ont tendance à croître simultanément, dans ce que Tainter appelle la spirale énergie-complexité : https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4

Figure 1. The Energy-Complexity Spiral from 2010 presentation called The Energy-Complexity Spiral by Joseph Tainter.

Selon Tainter, l’énergie et la complexité se construisent l’une avec l’autre. Au début, un accroissement de complexité peut être nécessaire pour répondre à une économie en croissance en permettant l’adoption des énergies disponibles. Mais cette complexité croissante implique des rendements décroissants, puisque les solutions les plus faciles et les plus intéressantes sont trouvées en premier. Lorsque les avantages relatifs d’une complexité croissante deviennent trop faibles par rapport à l’énergie supplémentaire requise, le résultat global tend vers un effondrement – ce qui, selon lui, équivaut à une « perte rapide de complexité ».

Une complexité croissante peut aboutir à des biens et services moins coûteux par divers mécanismes :

– des économies d’échelle sont réalisées grâce à des investissements lourds, donc à des entreprises plus grandes ;

– La mondialisation permet de disposer de matières premières et des énergies alternatives, d’une main-d’œuvre moins chère ;

– l’éducation supérieure et une spécialisation accrue favorisent l’innovation ;

– les améliorations technologiques permettent de réduire le coût de fabrication des biens ;

– les améliorations technologiques permettent une optimisation des coûts d’usage, comme des économies de carburant pour les véhicules, de manière permanente.

Pourtant, étrangement, dans la pratique, la complexité croissante tend à entraîner une augmentation de la consommation de carburant, plutôt qu’une diminution. C’est ce que l’on appelle le paradoxe de Jevons. Si les produits sont moins chers, davantage de personnes peuvent se permettre de les acheter et de les utiliser, de sorte que la consommation totale d’énergie tend à être plus importante.

2/ Dans la même vidéo, Tainter décrit la complexité comme quelque chose qui structure et organise un système.

La raison pour laquelle je considère que l’électricité produite par les éoliennes et les panneaux solaires exigent des solutions beaucoup plus complexes que, par exemple, l’électricité produite par les centrales hydroélectriques ou les centrales à combustibles fossiles, est que la production de ces équipements est loin d’être en mesure de répondre directement aux exigences des systèmes électriques actuels. Par exemple les productions électriques éolienne et solaire ont besoin de systèmes complexes pour résoudre les problèmes d’intermittence.

Avec la production hydroélectrique, l’eau est facilement contenue derrière un barrage. Souvent, une partie de cette eau peut être stockée en vue d’une utilisation ultérieure pour répondre aux pics de demande. L’eau accumulée en amont du barrage alimente des turbines, de telle manière que la production électrique est directement compatible avec les impératifs du courant alternatif. Pour cette même raison, l’électricité produite par un barrage hydroélectrique peut s’ajouter facilement aux différents systèmes de production d’électricité disponibles.

En revanche, la production électrique des éoliennes et panneaux solaires nécessite beaucoup plus d’assistance, autrement dit une plus grande complexité, pour être compatible avec les exigences des systèmes de consommation d’électricité. L’électricité produite par les éoliennes a tendance à être très désorganisée. Elle n’est produite qu’en fonction d’un timing qui lui est propre, fonction du vent.

L’électricité produite par les panneaux solaires est organisée, qui répond mieux aux exigences des systèmes de consommation d’électricité, mais par exemple, n’est pas directement compatible avec les impératifs du courant alternatif.

Un problème majeur est que les besoins électriques pour le chauffage sont importants en hiver alors que l’électricité solaire est inversement disponible en été ; pendant que la disponibilité du vent est irrégulière. Des batteries peuvent être ajoutées, mais elles ne peuvent amortir les écarts de production que sur très court terme, quelques jours au mieux.

Au final les différentiels entre offre et demande doivent être lissés par des systèmes parallèles censés être utilisés à minima ; les systèmes « de secours » le plus communément utilisé étant les centrales fonctionnant au gaz naturel, puis celles au pétrole ou au charbon…

Ce qui suppose de doubler le système énergétique électrique, ce qui a un coût plus élevé que celui qu’aurait l’un ou l’autre système exploité seul, à plein temps.

Par exemple, il faut maintenir des centrales électriques au gaz naturel, incluant les infrastructures liées, gazoducs et systèmes de stockage, même si l’électricité produite dans ce cadre n’est utilisée qu’une partie de l’année. Un tel système combiné nécessite des experts dans tous les domaines, notamment en rapport à l’intégration des réseaux électriques, la production de gaz naturel, la réparation des éoliennes et des panneaux solaires, ou encore la fabrication et l’entretien des batteries. Et tout cela nécessite des systèmes de formation adaptés et des échanges internationaux, parfois avec des pays hostiles.

Je considère également que les véhicules électriques sont complexes. Un problème majeur posé par la transition vers les VE est que l’économie aura également besoin d’un double système – pour les moteurs à combustion interne et les véhicules électriques – pendant de très nombreuses années. Les véhicules électriques nécessitent des batteries fabriquées à partir d’éléments provenant du monde entier. Ils ont également besoin d’un maillage de stations de recharge, d’autant que les besoins de recharge sont fréquents.

3/ Tainter souligne que la complexité a un coût énergétique, mais que ce coût est pratiquement impossible à mesurer (https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4)

Les besoins énergétiques sont cachés dans de nombreux domaines. Par exemple, pour avoir un système organisé complexe, nous avons besoin d’un système financier. Le coût de ce système ne peut pas être rajouté. Nous avons besoin de routes modernes, d’infrastructures et d’un système de lois. Le coût d’un gouvernement attribué à ces services ne peut être facilement discerné. Un système de plus en plus complexe a besoin d’éducation pour le soutenir, mais ce coût est également difficile à mesurer. De plus, comme nous le notons ailleurs, le fait d’avoir des systèmes doubles ajoute d’autres coûts qui sont difficiles à mesurer ou à prévoir.

L’engrenage énergie-complexité ne peut pas se poursuivre indéfiniment dans une économie. Celle-ci peut atteindre des limites au moins de trois façons :

[a] L’extraction de ressources de toutes catégories est d’abord effectuée dans les endroits les plus propices. Les puits de pétrole sont d’abord effectués dans des zones où le pétrole est facile à extraire et à proximité des zones de population ; les mines de charbon dans des endroits où le charbon est de même facile à extraire et où les coûts de transport vers les utilisateurs sont faibles ; les mines de lithium, de nickel, de cuivre et d’autres minéraux sont d’abord installées dans les endroits où les filons sont les plus rentables.

Mais le coût de la production d’énergie finit par augmenter, au lieu de diminuer, en raison des rendements décroissants. Le pétrole, le charbon et les produits énergétiques deviennent plus chers. Les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries des véhicules électriques ont également tendance à devenir plus chers, car le coût des minéraux nécessaires à leur fabrication augmente. L’ensemble des produits énergétiques, y compris les « énergies renouvelables », ont tendance à devenir moins rentables.

En fait, de nombreux rapports (https://www.wsj.com/…/bps-ceo-plays-down-renewables…) indiquent que le coût de production des éoliennes (https://www.woodmac.com/…/wind-industry-faces-a…/) et des panneaux solaires (https://cen.acs.org/…/US-solar-polysilicon…/100/i33) a augmenté en 2022, rendant la fabrication de ces équipements non rentable. La hausse des prix des produits industriels ou la baisse de la rentabilité de ceux qui les produisent pourraient mettre un terme à la croissance de la demande.

[b] La population humaine a tendance à continuer d’augmenter si les réserves de nourriture et autres sont suffisantes, mais l’offre de terres arables reste presque constante. Ces deux contraintes exercent une pression sur la société pour qu’elle produise un flux continu d’innovations qui permettront d’augmenter la quantité de nourriture par hectare.

Mais ces innovations finissent par avoir un rendement décroissant, ce qui rend plus difficile la possibilité que la production alimentaire soit en mesure de suivre la croissance de la population.

Parfois, la variabilité des régimes climatiques met en exergue le fait que les disponibilités alimentaires sont à la limite du niveau minimum depuis de nombreuses années. La croissance est alors bridée par la flambée des prix des denrées alimentaires et/ou la mauvaise santé des travailleurs soumis à un régime alimentaire inadapté.

[c] La croissance de la complexité atteint des limites, alors que les innovations les plus précoces tendent à être les plus productives. Par exemple, l’électricité ne peut être inventée qu’une seule fois, tout comme l’ampoule électrique. La croissance et la mondialisation sont bridés au delà d’un certain seuil.

Je pense que la dette fait partie de la question de la complexité. À un moment donné, la dette et les intérêts liés ne pourront plus être remboursés. L’enseignement supérieur (indispensable compte tenu d’un haut niveau de spécialisation) atteint ses limites lorsque les travailleurs ne trouvent pas d’emplois avec des salaires suffisamment élevés pour compenser le coût des études, si ce n’est tout simplement de quoi vivre décemment.

4/ Selon Tainter, si l’approvisionnement en énergie disponible se réduit, le système est condamné à se simplifier.

En général, une économie se développe pendant une centaine d’années, atteint les limites de la complexité énergétique, puis s’effondre en quelques années.

Cet effondrement peut se produire de différentes manières. Une forme de gouvernement peut s’effondrer, référence par exemple à l’effondrement du gouvernement central de l’Union soviétique en 1991 qui peut s’interpréter comme une forme d’effondrement à un niveau inférieur de simplicité. Ou cela peut se traduire par la volonté d’un pays d’en conquérir un autre (ce qui peut inclure des problèmes de complexité énergétique), en vue de prendre le contrôle du gouvernement et des ressources du pays cible ; ou encore par un effondrement financier.

Selon Tainter, la simplification ne se produit généralement pas de manière délibérée. Il fournit un exemple de simplification délibérée à travers l’Empire byzantin au 7e siècle. Disposant de moins de ressources pour financer l’armée, il a abandonné certains postes éloignés et a ciblé une approche moins coûteuse pour maintenir les postes de défense restants.

5/ À mon avis, il est facile pour les calculs EROEI (et autres calculs similaires) de surestimer les avantages des systèmes énergétiques complexes.

L’un des principaux points soulevés par le Tainter dans la conférence mentionnée ci-dessus [vidéo] est que la complexité a un coût énergétique, mais que le coût énergétique de cette complexité est pratiquement impossible à mesurer. Il fait également remarquer que si l’intégration d’un niveau de complexité croissant est séduisant, son coût global tend à augmenter avec le temps. Et les modèles ont tendance à éluder les infrastructures et autres éléments requis, offerts par le système global, qui déterminent la possibilité de l’émergence d’une nouvelle source d’approvisionnement énergétique hautement complexe.

L’énergie nécessaire à la complexité étant difficile à mesurer de manière systémique, les modes de calcul de l’EROEI (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) relatifs aux systèmes complexes auront tendance à énoncer que les formes complexes de production d’électricité, telles que l’éolien et le solaire, consomment moins d’énergie (ont un EROEI plus élevé) qu’elles ne le font en réalité.

Le problème est que les calculs EROEI ne prennent en compte que les coûts directs de l’« investissement énergétique ». Par exemple, les calculs ne sont pas conçus pour intégrer les données en lien avec le coût énergétique plus élevé d’un système doublé, chacun étant pour partie sous-utilisé pendant certaines périodes. Les coûts annuels ne seront pas nécessairement réduits de manière proportionnelle.

Dans la vidéo en lien, Joseph Tainter présente l’évolution de l’EROEI du pétrole dans le temps. Ce type d’analyse ne pose pas de problème, les niveau de complexité étant similaires, à fortiori si elle évite la comparaison avec la relativement récente technique de fracking, ce que fait Tainter. En revanche, comparer les EROEI de différents types d’énergie et différents niveaux de complexité peut facilement conduire à des conclusions erronées.

6/ L’économie mondiale actuelle semble d’ores et déjà se diriger à pas feutrés vers une simplification, ce qui suggère que la tendance vers une plus grande complexité a déjà dépassé son niveau maximum, compte tenu du manque de disponibilité de produits énergétiques bon marché.

Je m’interroge sur l’émergence d’une simplification dans le commerce, en particulier le commerce international, car le transport maritime (qui utilise très généralement des produits pétroliers) devient très coûteux. Cela pourrait être considéré comme un type de simplification, en réponse à l’absence d’un approvisionnement suffisant en énergie bon marché.

Figure 2. Trade as a percentage of world GDP, based on data of the World Bank.

D’après la figure 2 (https://i0.wp.com/…/Trade-as-percentage-of-world-GDP…), le commerce international en pourcentage du PIB a atteint un pic en 2008. Depuis lors, on observe une tendance générale à la baisse des échanges, ce qui indique que l’économie mondiale a eu tendance à se rétracter, du moins d’une certaine manière, lorsqu’elle a atteint les limites des prix élevés.

Un autre exemple de tendance à la baisse de la complexité est la chute des inscriptions dans les collèges et universités de premier cycle aux États-Unis depuis 2010 (https://i0.wp.com/…/US-undergraduate-part-time-full…). D’autres données montrent que les inscriptions dans le premier cycle ont presque triplé entre 1950 et 2010, de sorte que l’évolution vers une tendance à la baisse après 2010 représente un tournant majeur.

Figure 3. Total number of US full-time and part-time undergraduate college and university students, according to the National Center for Education Statistics.

La raison pour laquelle ces évolutions sont un problème est que les collèges et les universités ont des dépenses fixes colossales. Les systèmes éducatifs doivent notamment entretenir les bâtiments et les terrains, rembourser des dettes, et financer des professeurs permanents qu’ils se doivent de garder dans la plupart des cas même si le nombre d’élèves diminue. Ils peuvent dans certains cas proposer des pensions qui peuvent ne pas être entièrement financés par les élèves, ce qui ajoute une autre pression sur les coûts.

Selon les membres du corps enseignant des collèges avec lesquels j’ai discuté ces dernières années, des pressions ont été exercées pour améliorer le taux de rétention des étudiants qui ont été admis. En d’autres termes, ils ont le sentiment d’être encouragés à empêcher les étudiants actuels de décrocher, même si cela signifie qu’ils doivent abaisser progressivement leurs critères. Parallèlement, les salaires des professeurs ne suivent pas le rythme de l’inflation.

Les informations suggèrent que les collèges comme les universités ont récemment mis l’accent sur l’obtention d’un corps étudiant plus diversifié. Autrement dit, les étudiants qui n’auraient pas été admis dans le passé en raison de notes insuffisantes au lycée sont de plus en plus souvent admis afin d’éviter que les effectifs ne baissent davantage.

Du point de vue des étudiants, le problème majeur est que les emplois offrant un salaire suffisamment élevé pour justifier le coût élevé d’une formation universitaire sont de moins en moins nombreux. Cela semble être la raison à la fois de la crise de l’endettement des étudiants américains et de la baisse des inscriptions dans les premiers cycles universitaires.

Bien entendu, si les universités abaissent relativement leurs critères d’admission et probablement aussi les critères d’obtention des diplômes, il est nécessaire de « vendre » ces diplômés avec des niveaux de compétence quelque peu inférieurs aux standards habituels aux gouvernements et aux entreprises susceptibles de les embaucher. Il me semble que c’est un signe supplémentaire de la perte de complexité.

7/ En 2022, les coûts énergétiques totaux de la plupart des pays de l’OCDE ont commencé à atteindre des niveaux élevés par rapport au PIB. Lorsque l’on analyse la situation, on constate que les prix de l’électricité s’envolent, tout comme ceux du charbon et du gaz naturel, les deux types de combustibles les plus utilisés pour produire de l’électricité.

Figure 4. Chart from article called, Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers, by two OECD economists.

L’OCDE est une organisation intergouvernementale composée principalement de pays riches qui a été créée pour stimuler le progrès économique et favoriser la croissance mondiale (https://en.wikipedia.org/wiki/OECD). Elle comprend, entre autres, les États-Unis, la plupart des pays européens, le Japon, l’Australie et le Canada.

La figure 4 (« Les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession » : https://i0.wp.com/…/Estimated-energy-end-use…), a été préparée par deux économistes travaillant pour l’OCDE (graphique tiré de l’article intitulé « Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers » : https://oecdecoscope.blog/…/energy-expenditures-have…/). Les barres grises indiquent une récession.

Ce graphique montre qu’en 2021, les prix de pratiquement tous les coûts associés à la consommation d’énergie ont eu tendance à s’envoler. Les prix de l’électricité, du charbon et du gaz naturel étaient tous très élevés par rapport aux années précédentes. Les seuls coûts énergétiques qui n’étaient pas très éloignés des coûts des années précédentes était ceux du pétrole. Le charbon et le gaz naturel sont tous deux utilisés pour produire de l’électricité, de sorte que les coûts élevés de l’électricité n’ont rien de surprenant.

Dans le graphique, les économistes de l’OCDE notent que « les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession », ce qui souligne ce qui devrait être évident pour tous les économistes : les prix élevés de l’énergie poussent souvent l’économie vers la récession. Les citoyens sont contraints de réduire les dépenses non essentielles, ce qui réduit la demande et plonge l’économie dans une crise.

8/ Le monde semble se heurter aux limites de l’extraction du charbon. Cette situation, associée au coût élevé du transport du charbon sur de longues distances, conduit à une forte augmentation des prix du charbon.

La production mondiale de charbon est quasiment stable depuis 2011, Statistical Review of World Energy de BP, données 2022 : https://i0.wp.com/…/World-coal-mined-and-world…). La croissance de la production d’électricité à partir du charbon a été presque aussi stable que la production mondiale de charbon. Indirectement, cette absence de croissance de la production de charbon oblige les pouvoirs publics partout dans le monde à se tourner vers d’autres solutions de production d’électricité.

Figure 5. World coal mined and world electricity generation from coal, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

[9] Le gaz naturel est aujourd’hui également en pénurie si l’on tient compte de la demande croissante des différents types d’énergie.

Bien que la production de gaz naturel ait augmenté, ces dernières années, elle n’a pas augmenté assez rapidement pour répondre à la demande croissante d’importations de gaz naturel dans le monde. La production mondiale de gaz naturel en 2021 n’était supérieure que de 1,7 % à celle de 2019.

La croissance de la demande d’importations de gaz naturel provient de plusieurs causes simultanées :

– L’offre de charbon étant stable et les disponibilités à l’importation insuffisantes, les pays cherchent à substituer la production d’électricité au gaz naturel à la production d’électricité au charbon. La Chine est le premier importateur mondial de gaz naturel en partie pour cette raison.

– Les pays qui produisent de l’électricité à partir de l’énergie éolienne ou solaire s’appuient sur les centrales au gaz naturel pour répondre rapidement à la demande électrique lorsque l’énergie éolienne ou solaire n’est pas disponible.

– Plusieurs pays, dont l’Indonésie, l’Inde et le Pakistan, ont une production de gaz naturel en déclin.

– L’Europe a choisi de mettre fin à ses importations de gaz naturel par gazoduc en provenance de Russie et a en conséquence besoin de compenser en important du GNL.

10/ Les prix du gaz naturel sont extrêmement variables, selon que le gaz naturel est produit localement ou non, et selon la manière dont il est expédié et le type de contrat dont il fait l’objet. Généralement, le gaz naturel produit localement est le moins cher. Le charbon connaît des problèmes similaires, le charbon produit localement étant le moins cher.

La figure 6 permet une comparaison des prix du gaz naturel dans trois régions du monde (publication japonaise IEEJ, 23 janvier 2013 : https://i0.wp.com/…/Natural-Gas-and-LNG-Prices-from…).

Figure 6. Comparison of natural gas prices in three parts of the world from the Japanese publication IEEJ, dated January 23, 2013.

Dans ce graphique, le prix plancher du Henry Hub (centre de distribution de gaz naturel situé à Erath en Louisiane) est le prix américain, disponible uniquement localement. La production est élevée aux États-Unis, son prix a donc tendance à être bas.

Le prix supérieur est celui constaté au Japon pour le gaz naturel liquéfié (GNL) importé, dans le cadre de contrats à long terme, sur une période de plusieurs années. C’est le prix le plus élevé, que l’Europe paie pour le GNL, sur la base des prix du « marché spot ».

Le GNL proposé sur le marché spot est le seul type de GNL disponible pour ceux qui n’ont pas anticipé les problèmes actuels – dont l’Europe…

Ces dernières années, l’Europe a pris le risque d’obtenir des prix bas sur le marché spot, mais cette approche s’est retournée contre elle dès lors que l’offre en GNL est insuffisante pour répondre à la demande mondiale. Notez que le prix élevé du GNL importé par l’Europe était déjà une évidence en janvier 2013, donc bien avant le début de l’invasion de l’Ukraine.

L’un des principaux problèmes du GNL est que le transport du gaz naturel est extrêmement coûteux, tendant à au moins doubler, voire tripler le prix. Les fournisseurs doivent être assurés d’un prix élevé pour le GNL sur long terme afin de rentabiliser les infrastructures colossales nécessaires pour produire et expédier le gaz naturel sous forme de GNL. Les prix extrêmement variables du GNL ont longtemps freiné les ambitions des producteurs de gaz naturel pour développer ce marché.

Inversement, les prix récents particulièrement élevés du GNL en Europe ont rendu le prix du gaz naturel trop élevé pour les industriels qui ont besoin de gaz naturel pour des processus autres que la production d’électricité, comme la fabrication d’engrais azotés. Ces prix élevés font que la crise consécutive au manque de gaz naturel bon marché se répercute sur le secteur agricole.

La plupart des gens sont « aveugles à l’énergie », surtout lorsqu’il s’agit du charbon et du gaz naturel. Ils partent de l’idée que ces deux combustibles peuvent être extraits à bon marché en abondance, et ce pour toujours.

Malheureusement, pour le charbon comme pour le gaz naturel, le coût du transport a tendance à être très élevé. Et c’est un aspect qui échappe aux analystes. C’est le coût élevé de transport et de livraison du gaz naturel et du charbon qui empêche les entreprises d’extraire réellement les quantités de charbon et de gaz naturel qui semblent être disponibles d’après les estimations des réserves, et non les réserves elles-mêmes.

10/ Lorsque nous analysons la consommation d’électricité de ces dernières années, nous découvrons que les pays – membres de l’OCDE ou non – ont connu des schémas de croissance de la consommation d’électricité étonnamment différents depuis 2001.

La consommation d’électricité des pays de l’OCDE a été quasiment stable, surtout depuis 2008. Mais même avant 2008, la consommation d’électricité n’augmentait que légèrement.

Les arbitrages actuels consistent à électrifier autant que possible les usages dans les pays de l’OCDE. L’électricité devrait être utilisée de manière conséquente pour alimenter les véhicules et chauffer les maisons. Elle serait également davantage utilisée par les industries nationales, notamment pour la fabrication des batteries et des semi-conducteurs. La question est de savoir comment les pays de l’OCDE seront en mesure d’augmenter suffisamment leur production d’électricité pour couvrir à la fois les utilisations actuelles de l’électricité et les nouvelles utilisations prévues, alors que la production d’électricité est restée stable dans le passé.

Figure 7. Electricity production by type of fuel for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 7 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/2023/02/OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que la part du charbon dans la production d’électricité a diminué dans les pays de l’OCDE, surtout depuis 2008.

La part des « autres » a augmenté, mais juste assez pour que la production globale reste stable. La catégorie « Autres » comprend les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, mais aussi l’électricité produite à partir du pétrole et de la combustion des déchets. Ces dernières catégories sont peu développées.

Le schéma de la production énergétique récente des pays non membres de l’OCDE est très différente.

Figure 8. Electricity production by type of fuel for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 8 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/02/Non-OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que les pays non membres de l’OCDE ont rapidement augmenté leur production d’électricité à partir du charbon. Les autres grandes sources de combustible sont le gaz naturel et l’électricité produite par les barrages hydroélectriques.

Toutes ces sources d’énergie sont relativement peu complexes. L’électricité produite localement à partir de charbon, de gaz naturel et d’hydroélectricité a tendance à être assez bon marché. Grâce à ces sources d’électricité peu coûteuses, les pays non membres de l’OCDE ont pu dominer les marchés de l’industrie lourde et d’une grande partie de l’industrie manufacturière dans le monde.

En fait, si nous examinons la production locale ou nationale des combustibles généralement utilisés pour produire de l’électricité (c’est-à-dire tous les combustibles à l’exception du pétrole), nous pouvons voir un modèle émerger (« Production énergétique des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité dans les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/OECD-Production-of-Fuels-Used-for…).

Figure 9. Energy production of fuels often used for electricity production for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

En ce qui concerne l’extraction des combustibles souvent associés à l’électricité, la production a été réduite ou stagnante, même en incluant les « énergies renouvelables » (éolienne, solaire, géothermique et copeaux de bois). La production de charbon est en baisse. Le déclin de la production de charbon est probablement en grande partie responsable de l’absence de croissance de l’offre d’électricité dans l’OCDE. L’électricité produite localement à partir de charbon a toujours été très bon marché, ce qui a fait baisser le prix moyen de l’électricité.

Un schéma très différent apparaît lorsque l’on considère la production de combustibles utilisés pour générer de l’électricité dans les pays non membres de l’OCDE. Notez que la même échelle a été utilisée pour les figures 9 et 10.

Ainsi, en 2001, la production de ces combustibles était à peu près égale pour les pays de l’OCDE et les pays non-OCDE. Depuis 2001, la production de ces combustibles a presque doublé pour les pays non membres de l’OCDE, tandis que la production des pays de l’OCDE est restée pratiquement stable.

Figure 10. Energy production of fuels often used for electricity production for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

Un élément intéressant de la figure 10 (« Production d’énergie des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/Non-OECD-Production-of-Fuels-Used…) est la production de charbon pour les pays non membres de l’OCDE, représentée en bleu en bas. Elle a à peine augmenté depuis 2011. C’est une des causes du resserrement actuel de l’offre mondiale de charbon.

Ceci dit, il n’est guère probable que la flambée des prix du charbon contribue notablement à la croissance de la production de charbon à long terme, car les réserves véritablement locales s’épuisent, même dans les pays non membres de l’OCDE. La flambée des prix est beaucoup plus susceptible d’entraîner une récession, et par conséquence des défauts de paiement des dettes, une baisse des prix des matières premières et une diminution de l’offre de charbon.

11/ Je crains que l’économie mondiale n’ait atteint les limites de la complexité ainsi que les limites de la production d’énergie.

L’économie mondiale semble en voie de s’effondrer sur plusieurs années. À court terme, le résultat pourrait ressembler à une mauvaise crise, ou à une guerre, ou peut-être aux deux. Jusqu’à présent, les économies qui utilisent des combustibles peu complexes pour produire de l’électricité (charbon et gaz naturel produits localement, plus production hydroélectrique) semblent s’en sortir mieux que les autres.

Mais l’économie mondiale dans son ensemble est mise à mal par l’insuffisance de l’offre de production d’énergie locale ou nationale bon marché.

Du point de vue physique, l’économie mondiale, ainsi que l’ensemble des systèmes économiques nationaux qui la composent, sont des structures dissipatives (https://gmwgroup.harvard.edu/dissipative-systems).

En tant que telles, le schéma habituel d’une croissance suivie d’effondrement semble inévitable. Mais parallèlement, on peut s’attendre à ce que de nouvelles organisations de structures dissipatives émergent, dont certaines peuvent être mieux adaptées aux conditions changeantes. Ainsi, certaines approches de la « croissance économique » qui semblent inadaptées aujourd’hui pourraient être opportunes à plus long terme.

Par exemple, en supposant que le changement climatique ouvre l’accès à davantage de réserves de charbon dans les régions froides, le principe de « Maximum Power Principle » (principe de puissance maximum ou principe de Lotka : https://en.wikipedia.org/wiki/Maximum_power_principle, ou https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_puissance_maximum) suggère qu’une certaine « économie » finira par tirer partie de ces gisements.

Ainsi, alors qu’il semblerait que nous arrivons aujourd’hui aux confins d’un type d’organisation économique, sur le long terme, on peut s’attendre à ce que les « systèmes auto-organisés » trouvent des moyens d’utiliser (« dissiper ») toute source d’énergie à laquelle il est possible d’accéder à moindre coût, en tenant compte à la fois de la complexité et de l’usage des différentes formes de « carburant ».


Merci les V’s

Vincent Mignerot & Vinz Kanté

L’énergie du déni

C’est le vendredi 25 novembre 2022, dans le cadre très accueillant de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), que Vinz Kanté et Vincent Mignerot ont dialogué sur le rôle de l’énergie dans nos sociétés et les conséquences de la déplétion de celle-ci pour notre futur collectif.

La soirée, interaction avec le public comprise, a été filmée et sera diffusée sur le média LIMIT.

Merci au public bienveillant et participant d’avoir contribué à rendre cette soirée chaleureuse malgré la gravité des thématiques abordées.

Pour retrouver ou découvrir :


L’Énergie du déni

Comment la transition énergétique va augmenter les émissions de CO2

Vincent Mignerot

Pour qui ne connaitrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.

L’auteur commence par questionner ce phénomène appelé « énergie ». Cette réalité, inexpliquée à ce jour, qui nous permet de déplacer des montagnes pour leur en arracher du minerais. Ou vivre tout simplement.

Rien de ce qui fait la vie n’y échappe. Sans Énergie, la planète Terre serait un astre mort. Le constat vaut bien de s’intéresser aux principes physiques liés à l’usage des ressources énergétiques.

En à peine une centaine de pages, lectrices et lecteurs seront confrontés aux questionnements fondamentaux de la transition énergétique. Sans concession, démonstrations rationnelles à l’appui, le déni des contraintes est analysé. Démonté.

« Sous une communication massive autour de la transition énergétique se cache la triste réalité d’un monde énergivore à une cadence pathologique que dénonce Vincent Mignerot,… » écrit Cédric Lépine dans Médiapart dans un article à lire ici.

Publié chez l’éditeur Rue de l’échiquier le livre se commande en Belgique dans toutes les excellentes librairies à un prix modique de 10 euros.


pour en savoir plus sur l’auteur : https://obsant.eu/vincent-mignerot/

Les cinq couleurs du Gaz

OA - Liste
Paul Blume

Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.

D’abord, d’abord, … il y a le Noir.

La couleur du charbon, du pétrole brut.

Des paysages d’Alberta où l’on extrait le gaz de schiste. Des sables bitumineux.

Celle des marées destructrices de paysages côtiers, d’oiseaux englués, des pollutions impayables et non payées par leurs pollueurs.

Celle des percées dramatiques dans les poumons de la Terre. De l’Amazonie ravagée.

Le noir, couleur de climato-sceptiques célèbres. L’un était Président. Un autre l’est encore. D’autres jouent la comédie…

Et puis, il y a l’autre… le Bleu.

La couleur de l’Europe, du Libéralisme, de l’innovation technologique, des fables consuméristes.

Pâle comme le peu de crédibilité d’une croissance économique décarbonée.

Foncé, lisse comme les costumes des communicants spécialisés en Greenwashing.

Bleu comme la promesse d’un nouveau gaz, sans gaz à effet de serre.

Un gaz sécurisant, abondant comme celui de Gazprom …

Bleu comme les océans qui se meurent.

Et puis, il y a les autres … dont le Rouge

A la fibre solidaire, prompt à la révolte sociale, la révolution mondiale.

International dans ses solidarités, aveugle des contraintes environnementales.

Le gaz des sans fins de mois, des démunis, des retraités. L’indispensable gaz de chauffage. Celui de l’électricité pour les déplacements, du fonctionnement des hôpitaux « bien sûr », des aérogares pour la croissance « à partager ».

Le rouge du sang des mammifères disparus.

Des incendies, de la colère des sinistrés.

Sans oublier … le Vert.

Celui du déni, de la trahison. Le vert de la colère des penseurs d’une écologie scientifique.

Vert comme le feu vert donné par deux femmes ministres belges à l’utilisation du gaz … Bleu.

Le vert des environnements qui disparaissent, mais aussi des zones que l’on protège enfin.

Le vert de la collaboration à la croissance mortifère, mais aussi des expériences dites de transition.

Et puis, et puis… il y a le blanc

Le blanc du deuil des autres autres couleurs. Le blanc comme somme des autres couleurs.

Le blanc des abstentions qui préviennent.

Le blanc de la lumière qui viendra, qui vient.

Le blanc violent des soleils trop présents.

Le blanc du drapeau à lever dans cette guerre que nous menons contre la vie.


2024

La Belgique était le premier État membre de l'Union européenne à se faire évaluer par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) quant à son niveau de préparation et de réponses aux crises sanitaires.
Le nombre de cas de choléra à Mayotte s'élève désormais à 85, selon un nouveau bilan communiqué vendredi par l'Agence nationale de santé publique qui a aussi appelé à la mobilisation de nouveaux réservistes sanitaires. Selon un syndicat infirmier qui œuvre à la vaccination sur place, "le nombre de cas réels est bien plus élevé".
La grande majorité des cas ont été détectés dans la commune de Koungou, dans un quartier précaire présentant des difficultés d’accès à l’eau potable et des défauts d’assainissement. L’épidémie a fait un mort, une fillette de 3 ans
Sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), un sommet « de haut niveau » se tient à Paris ce 14 mai pour évaluer les voies de l’accélération de la modernisation des systèmes de cuisson rudimentaires.
Le nombre de cas de choléra à Mayotte, département d'outre-mer de l'océan Indien, a doublé, passant de 13 à 26 en deux jours, ont rapporté dimanche la préfecture et l'Agence régionale de santé. France 24 fait le point sur la situation sanitaire de l'archipel, où le système de santé est déjà très fragile et où la pénurie d’eau potable persiste.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait part de sa préoccupation face à la propagation croissante de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces, y compris les humains. Pour l’infectiologue Yves Van Laethem, il est urgent de relancer les systèmes de surveillance et de détection des infections.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu maintenant ! Les otages doivent être libérés, les bombes doivent cesser de tomber et l’accès à l’aide humanitaire doit être libre. L’humanité doit prévaloir », a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Cet outil, qui mesure la quantité de produits phytosanitaires épandus dans les champs, permet par ricochet de constater si le plan Ecophyto de réduction des pesticides suit correctement son cours. «Libé» fait le point.

2023

Depuis l’encadrement européen des OGM en 2001, de nouvelles techniques de modification génétique des plantes sont apparues, dites nouvelles techniques génomiques (NTG). Pour éclairer les discussions sur l’évolution du cadre réglementaire, l’Anses s’est autosaisie afin d’analyser les critères définissant les plantes NTG de catégorie 1, considérées comme équivalentes aux plantes conventionnelles, qui ont été proposés par la Commission européenne. L’Agence appelle à clarifier plusieurs définitions ou mécanisme de classement et le champ d’application des techniques visées. Elle pointe aussi certaines limites scientifiques et sanitaires dans la construction des critères.
L'OCDE a émis une liste de recommandations en cas de nouvelles crises sanitaires en Belgique.
Le produit développé par le laboratoire français Valneva contre la maladie tropicale a reçu un avis positif de l’agence européenne des médicaments (EMA) ce lundi 27 novembre. Il est déjà autorisé aux Etats-Unis, mais pas encore en France.
Les activités humaines perturbent le cycle naturel du sel, menaçant écosystèmes et santé, selon des études récentes proposant des solutions correctives.
Le British Medical Journal, le Lancet et d'autres revues médicales prestigieuses publient un appel commun, destiné à l'OMS. Selon cet éditorial, le changement climatique et la perte de biodiversité devraient être vus comme une seule et même crise, nuisant gravement à la santé humaine.
TotalEnergies inonde la France en gaz naturel liquéfié (GNL) venu des États-Unis. Mais au Texas et en Louisiane, la production de cette énergie fossile provoque de lourds dégâts environnementaux et menace la santé de 420 000 personnes. Enquête dans le rêve américain de la multinationale, au moment où un nouveau terminal méthanier doit entrer en fonction au port du Havre.
Une dizaine de foyers de loque européenne ont été identifiés en Wallonie, pour l’essentiel dans la province de Luxembourg. Il s’agit d’une maladie bactérienne très contagieuse qui s’attaque aux larves des abeilles. Conséquence : les apiculteurs concernés doivent détruire leurs colonies d’abeilles, et pas seulement celles qui sont effectivement touchées par cette maladie.
Une semaine après les inondations meurtrières à Derna, l'ONU a mis en garde lundi contre la propagation de maladies alors que les secouristes cherchent toujours les corps de milliers de disparus présumés morts. Sur le terrain, les ONG misent en priorité sur la fourniture d'eau, de nourriture et d'assistance médicale et psychologique pour soulager des habitants traumatisés par la catastrophe. Lundi, des centaines d’entre eux ont manifesté pour demander des comptes aux autorités de l'Est.
Libre Eco week-end | Le Dossier. Les économistes francophones de l'Economic Prospective Club se sont penchés sur cette question évidemment d'actualité au vu des crises, de différentes natures, vécues durant la dernière décennie.
C’est ce que démontre Générations Futures dans son nouveau rapport publié ce jour. Générations Futures demande au gouvernement français de suivre les alertes de l’INSERM en votant contre la ré-autorisation du glyphosate !
Le ministre chargé des Outre-mer Philippe Vigier, en visite samedi à Mayotte, a présenté le plan du gouvernement pour éviter une crise sanitaire dans l'archipel où l'eau est sévèrement rationnée, annonçant des distributions de bouteilles, le déploiement de citernes ainsi que des aides aux entreprises.
Le Guatemala a déclaré jeudi l'état d'urgence sanitaire dans le pays en raison d'une épidémie de dengue qui a fait au moins 22 morts depuis le début de l'année et infecté plus de 12.000 personnes, a annoncé le gouvernement.
Même si la part de fumeurs diminue dans la population mondiale, le tabagisme fait toujours des dégâts considérables.
730 tonnes — soit 730 000 kilos — de pesticides finissent chaque année dans nos cours d’eau à travers le globe. C’est l’un des résultats inquiétants d’une étude parue le 12 juillet dans la revue Nature. Cette analyse mondiale — la première de cette ampleur — révèle que les phytosanitaires, loin de rester sur les plantes, « se déplacent très loin, s’infiltrant dans les aquifères, les rivières, les océans et les sols ».
Après une épidémie de dengue, le Pérou connaît une recrudescence des cas de Guillain-Barré, un syndrome neurologique pouvant entraîner la mort dans les cas les plus graves. Le pays a adopté l’état d’urgence sanitaire pour trois mois.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu jeudi 6 juillet un nouvel avis scientifique favorable sur l’herbicide de Bayer (ex Monsanto).
Publié sur le site « nos voisins loitains« , association française pour témoigner des conséquences de la catastrophe de Fukushima sur la population. Celleux ci ont publié une vidéo technique sur les problématiques des rejets de tritium dans l’eau, en lutte contre la volonté de rejeter les eaux contaminé de la catastrophe de Fukushima dans la mer.
Le député écologiste Nicolas Thierry présente ce mercredi 28 juin les résultats d’un test capillaire, auquel «Libé» a assisté, destiné à prouver l’omniprésence des perfluorés dans notre environnement et alerter sur leur dangerosité.
L’Organisation mondiale de la santé exploite désormais son propre «réseau mondial de certification numérique en matière de santé», dont le premier objectif est de centraliser les certificats délivrés lors de la pandémie de Covid-19.
Notre modèle agricole reste en état d’addiction aux intrants de l’« agrofinance » et il est devenu urgent d’y mettre fin, en particulier en appliquant le principe « pollueur-payeur », plaide l’ancienne ministre de l’environnement, dans une tribune au « Monde ».
Description : C’est une information qui n’a pas du tout fait la une et qui est pourtant cruciale pour notre avenir. Le 31 mai 2023, 40 scientifiques expliquaient dans la revue Nature pourquoi la Terre pourrait devenir inhabitable. Sur les 8 seuils de “sécurité et justice” indispensables pour « assurer la sûreté des personnes et la stabilité de la planète », 7 ont déjà été dépassés… Ce qui est inédit ici, c’est que les scientifiques ont intégré aux limites de notre planète, la justice et donc la dimension humaine. En montrant les points à partir desquels la déstabilisation du système Terre allaient avoir des effets néfastes pour les êtres humains avec des épidémies, des canicules, des pénuries alimentaires ou encore des migrations forcés. Johan Rockström qui a piloté l’étude, le dit « Si la planète était un corps, tous ses organes seraient affectés. Ses poumons, mais aussi ses reins, son foie… » La guérison est encore possible mais elle suppose la révolution d’un système économique qui prospère aujourd’hui sur
Celui-ci serait inspiré du modèle européen.
L’Organisation Mondiale de la Santé est accusée de vouloir imposer des restrictions telles que des confinements,...
Le ministère de l'Agriculture du Brésil a déclaré lundi soir l'"urgence zoosanitaire" dans tout le pays, premier exportateur mondial de poulets, après la découverte de nouveaux cas de grippe aviaire chez des oiseaux sauvages.
Dans le cadre de sa campagne annuelle, l'ONG Fashion Revolution France commémore cette année le dixième anniversaire de l'effondrement du Rana Plaza, bâtiment qui abritait plusieurs ateliers de confection à Dacca au Bangladesh. Mais cette semaine sera également l'occasion de mettre en lumière les avancées et les actions réalisées pour tendre vers une mode plus éthique et responsable. Catherine Dauriac, présidente de Fashion Revolution France, revient sur les nombreux enjeux auxquels est confrontée l'industrie textile. Interview.
Un rapport dresse un constat inquiétant sur la présence de PFAS, ou polluants éternels, dans l’environnement. Nicolas Thierry, député EELV, dénonce le manque d’action des pouvoirs publics.
En Inde, des tonnes de déchets sont déversées chaque jour dans la décharge de Ghazipur, au point de former une montagne de déchets de plus de 80 mètres de hauteur. Elle met en péril la vie des populations environnantes.
Le dérivé d’un fongicide, le chlorothalonil, interdit en France depuis 2020, a été largement retrouvé dans les analyses menées par l’Anses sur l’eau du robinet. Le ministère de la Transition écologique se veut pour l’heure rassurant et indique que ces dépassements ne sont pas forcément synonymes de "risque sanitaire". Explications en infographie.
Selon un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, publié jeudi, l'eau potable distribuée en France serait largement contaminée par le métabolite du chlorothalonil R471811, un fongicide interdit en France depuis 2020. Il s'agit du métabolite le plus fréquemment retrouvé et conduit à des dépassements de la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois.
L'Organisation mondiale de la santé alerte mardi contre l'infertilité, un "problème sanitaire majeur", qui touche 17,8 % de la population adulte des pays riches et 16,5 % des pays à revenus faibles et intermédiaires.
Les Nations Unies (ONU) ont récemment lancé une campagne autour d'une légumineuse qui pourrait en théorie régler bien des problèmes.
« Éviter la pratique de la mutilation, la restriction alimentaire et l’utilisation de cages. » Cette demande n’émane pas d’une association animaliste, mais des scientifiques de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Dans deux avis publiés le 21 février, ils se préoccupent du bien-être des volailles. « Nos experts ont évalué les systèmes d’élevage utilisés dans l’Union européenne pour les poulets de chair et les poules pondeuses et ils ont identifié les dangers auxquels les volailles sont exposées », (...)
Samedi 4 février, un train rempli de produits toxiques a déraillé avant de s’enflammer à la frontière entre l’Ohio et la Pennsylvanie. Les habitants craignent de lourds dégâts sur la santé, l’environnement et l’eau potable. Les États-Unis font-ils face à une nouvelle catastrophe industrielle et sanitaire ? La question secoue le pays, dix jours après le déraillement d’un train transportant des produits chimiques toxiques à la frontière entre l’Ohio et la Pennsylvanie. L’accident a eu lieu le samedi 4 février (...)
La résistance aux antibiotiques s’aggrave depuis un demi-siècle et menace plus que jamais l’efficacité des traitements de maladies infectieuses. Face à cette bombe sanitaire mondiale potentiellement « plus grave que le réchauffement climatique », des alternatives se développent.
La surveillance des organismes génétiquement modifiés (OGM) importés en France comporte des « lacunes », alertent les autorités sanitaires dans un communiqué publié le 20 janvier. Cet avis de l’Anses fait suite à la découverte, en février 2022, de pousses de colza génétiquement modifié dans la nature, aux environs du port de Rouen (Seine-Maritime). La culture de plantes génétiquement modifiées est interdite en France depuis 2008. Des graines et des plants OGM — par exemple de maïs, de soja, de coton ou de (...)

2022

Alors qu'un ménage sur cinq consommait de l'eau contaminée aux pesticides, l'Anses a décidé de relever les seuils, rendant ainsi la qualité conforme.
Depuis quelques années, les nanoparticules ont envahi notre environnement quotidien… Pour mieux appréhender leur impact sanitaire, plusieurs études se sont intéressées à leurs effets sur notre organisme et nos cellules.
Sept millions de morts dans le monde chaque année. C’est la conséquence effarante de la pollution de l’air. Comment expliquer qu'un tel bilan suscite si peu de réaction ? Il suffit de mettre en perspective le million trois cent mille morts dus aux accidents de la route, ou les morts par armes à feu (environ deux cent cinquante mille à l’échelle du monde). S’il s’agissait de guerre ou de terrorisme, nul doute que les appels à faire cesser le carnage se multiplieraient.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) préconise de faciliter la reconnaissance de maladie professionnelle pour les patients, afin de faciliter leurs démarches.
Plusieurs cas de polio, ainsi que des traces du virus dans les eaux usées, ont été enregistrés aux États-Unis, en Grande Bretagne et en Israël depuis le début de l’année. Alors qu’il n’existe aucun traitement curatif contre cette maladie, les autorités sanitaires exhortent à vacciner tous les nourrissons.
L’UE a imposé de nouvelles règles phytosanitaires pour lutter contre un parasite. Les producteurs sud-africains, deuxièmes exportateurs mondiaux après l’Espagne, s’insurgent.
L'épidémie actuelle de variole du singe constitue une urgence sanitaire mondiale, a déclaré samedi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cette qualification vise à faciliter une réaction internationale coordonnée, son financement et une collaboration internationale sur le partage des vaccins et des traitements.
Une seule espèce est responsable de la pandémie de covid : la nôtre (1). Les activités humaines sont aussi responsables de la crise biologique en cours. Mais comment la pandémie de covid et la crise de biodiversité sont-elles liées ? Cette chronique a pour but de nous rendre compte que la crise de biodiversité ne devrait pas rester une anecdote de notre agenda politique.
La crise alimentaire mondiale déclenchée par la guerre en Ukraine va faire des millions de victimes en rendant de larges populations plus vulnérables aux maladies infectieuses, au risque de déclencher une nouvelle crise sanitaire, a averti le responsable du Fonds mondial, organisation qui lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
Déshydratation, hyperthermie, surmortalité… Les températures élevées ne sont pas anodines pour la santé, notamment pour les personnes fragiles. Des effets qui se cumulent avec ceux, indirects, de la pollution de l’air, responsable de 48 000 morts par an.
Alors que de nouveaux cas ne cessent d’être détectés dans plusieurs pays d’Europe, les autorités sanitaires françaises recommandent d’injecter le produit contre la variole classique aux adultes dont « le contact est considéré comme à risque » avec une personne infectée.
Le Royaume-Uni enregistre quotidiennement de nouveaux cas de variole du singe, a indiqué dimanche une responsable de l'Agence britannique de sécurité sanitaire. Une quinzaine de pays recensent déjà des infections à cette maladie venue d'Afrique de l'Ouest.
Les entreprises de l’agroalimentaire, de l’énergie et de la pharmacie sont dans la ligne de mire de l’ONG, qui propose une taxation exceptionnelle sur les bénéfices de la pandémie.
La guerre du lait infantile est déclarée aux États-Unis Washington, le vendredi 20 mai 2022 – Les Etats-Unis sont confrontés à une pénurie de lait infantile qui contraint le gouvernement américain à prendre des mesures énergiques. Des rayons de magasins vides, un pont aérien, des familles esseulés : nous ne sommes pas dans un pays du tiers-monde en proie à une crise humanitaire, mais bien aux Etats-Unis. Depuis environ trois mois, le pays le plus riche du monde fait face à une pénurie de lait infantile sans précédent. Selon les derniers chiffres, les stocks sont inférieurs de 43 % au niveau habituel et ce chiffre dépasse les 50 % dans certains Etats. Certaines chaines de supermarchés ou de pharmacies ont donc décidé de limiter la quantité de lait par client. Sur Internet, le lait infantile est devenu un objet de spéculation, certains n’hésitant pas à vendre ce produit de première nécessité à prix d’or. Certains laits spécifiques, notamment ceux destinés aux enfants souffrant d’allergie, se vendent plus de 100
Un premier cas confirmé de variole du singe a été détecté en Suède, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires, après une série de cas européens et nord-américains de cette maladie habituellement endémique en Afrique de l'Ouest.
Les consommateurs américains ont du mal à trouver plusieurs produits actuellement, mais la pénurie la plus grave touche le lait infantile en poudre. Une situation qui affecte les plus fragiles et qui est due à une multitude de facteurs, liés aussi bien à la pandémie qu’à l’inflation, et à un scandale sanitaire.
Pendant deux ans, une cinquantaine d'experts ont étudié la littérature scientifique pour faire le point sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur les écosystèmes. Le bilan est inquiétant, mais des solutions existent pour l'améliorer.
Frappée par des pluies torrentielles qui ont fait trois morts et détruit une grande partie du parc automobile de Point-à-Pitre, inondé en quelques heures, la Guadeloupe paye un lourd tribut à un phénomène climatique intense et "jamais vu" sur l’île habituée aux cyclones. Cette catastrophe illustre la situation désespérante de l’archipel, qui cumule les risques environnementaux, sociaux et sanitaires et a voté à près de 70 % pour Marine Le Pen au second tour des Présidentielles.
Une analyse de mystérieux cas d’hépatites chez de très jeunes enfants aux Etats-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier vendredi la piste d’un adénovirus pour expliquer ces sévères inflammations du foie, sans toutefois l’établir comme cause définitive.
Des dizaines d’enfants en Europe et aux États-Unis ont été atteints d’hépatite aiguë d’origine inconnue depuis le début du mois d’avril. Les autorités sanitaires européennes ont commencé à enquêter sur ce mystérieux mal qui, dans quelques rares cas, a nécessité une transplantation du foie. Le point avec plusieurs experts basés au Royaume-Uni, où les premiers cas ont été détectés.
Une vague de grippe aviaire sans précédent touche actuellement la France. Dans le Grand Ouest, 20 à 30 millions d’animaux contaminés ou susceptibles de l’être ont déjà été tués, dont 5 millions en Vendée. Plus de 500 clusters y ont été détectés en quelques semaines. Le gouvernement est débordé. Les associations alertent sur des risques sanitaires et environnementaux de long terme.
Vincent Kanté, dit " Vinz " n’est pas inconnu des auditeurs·trices les plus assidus de Tarmac et d’autres grandes stations de radio. Après plus de dix ans à l’antenne, on ne le retrouve plus sur les ondes… La crise sanitaire du Covid-19 nous a changé la vie à tous et a provoqué un électrochoc chez certains. C’est le cas de Vinz qui, toujours dans le monde des médias, a décidé de s’engager sans compter pour la cause environnementale grâce à sa plateforme indépendante lancée cette année : Limit
Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie le confirme : l’appel à une sortie de crise sanitaire climato-compatible n’a pas été entendu. Malgré des restrictions d’activité encore en cours, l’année 2021 a vu un tel rebond des émissions de CO2 liées aux énergies fossiles que le creux de 2020 est déjà effacé. Plus 6% et un total de 36,3 milliards de tonnes envoyées vers l’atmosphère. Un chiffre boosté par l’effet prix : en 2021, le gaz a commencé la hausse aujourd’hui explosive de ses prix, ce qui a reporté la production d’électricité vers du charbon, encore plus émissif en CO2, notamment aux États-Unis et en Europe.
Un convoi de la liberté a bloqué une raffinerie Esso le 8 mars à Fos-sur-Mer. Hausse du prix des carburants, passe vaccinal, contexte sanitaire... Petits patrons, soignants ou encore retraités ont exprimé leur colère.
La Jurassienne de Céramique Française (ex-Jacob Delafon), fabriquant d'éléments sanitaires haut de gamme, a annoncé mardi la "mise en sommeil" de son usine de Damparis (Jura) en raison de la hausse des cours du gaz engendrée par la crise russo-urkrainienne.
Zones interdites, fermetures punitives d'espaces aériens, choc pétrolier et montée des peurs: le tableau s'est brutalement assombri pour un secteur qui espérait enfin sortir d'une interminable crise sanitaire qui lui a fait perdre des dizaines de milliards d'euros.
Quelque 34,2 millions de tonnes de marchandises ont été transportées sur le réseau navigable wallon durant l'année 2021. C'est une légère progression par rapport à l'année 2020, et cela, malgré les conséquences liées aux crues de la mi-juillet et au confinement du premier trimestre, indique jeudi le SPW Mobilité et Infrastructures sur base de ses statistiques.
En bloquant un pont entre le Canada et les États-Unis, les manifestants anti-mesures sanitaires ont touché un nerf central pour l'industrie automobile et forcé les géants du secteur à suspendre ou ralentir temporairement les chaînes de fabrication dans plusieurs usines.
L’édile juge la situation « complètement hors de contrôle » dans la capitale fédérale, paralysée par des camionneurs antivax depuis plus d’une semaine.
Les politiques qui décident des Plans de relance ont-ils une réflexion philosophique sur les raisons profondes des crises sanitaire et climatique ? Et si à la racine, on trouvait l'espèce humaine qui a cessé d'octroyer une âme à chaque élément de la nature ? Nous sommes de la nature, pas à côté d'elle. Et si la cause de ces crises résidait dans notre atrophie spirituelle ? L'auteur nous propose de redevenir des animistes 2.0 et de concevoir une économie féminine, consciente et animiste.
Entre une vaccination qui plafonne à 40% de la population et des mesures sanitaires pratiquement absentes, la Russie a décidé sans l'avouer de laisser le Coronavirus circuler librement. Le résultat, c'est une catastrophe démographique : le pays a perdu en 2021 plus d'un million d'habitants.
Ingénieure géologue minier, spécialisée dans les risques environnementaux et sanitaires des filières minérales.

2021

Il aura fallu attendre deux ans. Saisie en 2019 par les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture, l’Anses a enfin publié un avis scientifique, ce jeudi, sur la mystérieuse mortalité des vaches de deux élevages. Selon l’agence de sécurité sanitaire, la responsabilité des éoliennes avoisinantes de Nozay (Loire-Atlantique) est «hautement improbable, voire exclue».
La crise sanitaire exige que des décisions soient prises. Mais pour Jean-Michel Longneaux, philosophe, chargé de cours à l'Université de Namur, le véritable enjeu est que celles-ci soient justes. "Comment s'assurer qu'on ne cherche pas à apaiser nos peurs ou à défendre des intérêts privés au détriment des autres, ou qu'on ne se laisse pas emporter par des discours séducteurs qui nous aveuglent et font de nous les complices d'injustices ?"
Face aux conséquences économiques d’une crise sanitaire mondiale sans équivalent, de nombreux gouvernements ont mis sur pied des plans de relance exceptionnels dont l’un des piliers est la transition énergétique. L’ambition affichée est de tout mettre en œuvre pour honorer leurs engagements de décarbonation pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat1 tout en stimulant leur croissance.
Nous investiguons, dans ce second épisode, sur leur régulation via différentes normes et sur l’efficacité de cet outil classique pour, enfin, dans un troisième épisode à venir, aborder la question très actuelle et sensible de la 5 G dans ses aspects sanitaires, énergétiques mais aussi démocratiques.
Le rapport 2022 sur les inégalités du World Inequality Lab, publié mardi, souligne que les ultra-riches ont énormément profité de la crise sanitaire du Covid-19, qui a creusé encore davantage les inégalités de patrimoine. Pour y remédier, les économistes ayant participé à l'étude, dont Lucas Chancel et Thomas Piketty, proposent une imposition progressive du patrimoine à l'échelle mondiale.
La désorganisation logistique provoquée par la crise sanitaire, les tensions géopolitiques, les catastrophes climatiques et une flambée de la demande sur des produits en tension provoquent des ruptures d’approvisionnement. Les entreprises les plus engagées sont d’autant plus touchées par ce phénomène mondial que la demande de matières premières durables augmente. Certains groupes sont contraints de reporter des lancements, d’annuler des projets durables ou d’être moins exigeants sur les conditions de production.
Ce débat dépasse largement la problématique de l'obligation vaccinale, et risque de se poser fréquemment à l'avenir. Il est donc crucial de ne pas l'esquiver en le réduisant à sa dimension technique, scientifique ou juridique, comme c'est le cas actuellement dans les médias. Les crises sanitaires et environnementales rendent indispensable une rupture du mode de gouvernance
Maladies, infections, eau polluée au mercure... Dans l’est du Cameroun, l’exploitation de mines d’or empoisonne les populations, surtout les femmes. Un désastre environnemental et sanitaire, dont des entreprises chinoises seraient responsables.
Outre ses nombreux atouts écologiques, le chanvre, qui ne nécessite que très peu d’engrais et aucun produit phytosanitaire, offre aussi de multiples débouchés dans le domaine de l’écoconstruction, de la papeterie mais aussi celui du textile.
La ville la plus polluée au monde Vendredi, les niveaux de pollution à New Delhi se situaient dans la zone « sévère », ce qui a conduit le Conseil central de contrôle de la pollution à lancer une alerte sanitaire. L’incinération des déchets agricoles dans les Etats voisins de New Delhi se poursuit, malgré une interdiction de la Cour suprême.
Les aéroports européens ont vu leur dette exploser de 200% par rapport aux niveaux d'avant la crise sanitaire et nombre d'entre eux vont à nouveau subir des pertes "massives" cette année, a prévenu mardi leur association.
L'énergie nucléaire, telle qu'actuellement déployée, ne répond pas, sur le plan environnemental, éthique et sanitaire, aux principes du développement durable, estime dans un avis le Conseil supérieur de la Santé (CSS). L'organe y juge également que l'arrêt des centrales nucléaires est possible en Belgique pour un coût relativement limité, y compris en termes d'impact CO2.
L’énergie nucléaire, telle qu’actuellement déployée, ne répond pas, sur le plan environnemental, éthique et sanitaire, aux principes du développement durable, estime dans un avis le Conseil supérieur de la Santé (CSS).
L’énergie nucléaire, telle qu’actuellement déployée, ne répond pas, sur le plan environnemental, éthique et sanitaire, aux principes du développement durable, estime dans un avis le Conseil supérieur de la Santé (CSS).
Zoonoses, pandémies, tout semble indiquer que la fréquence des catastrophes sanitaires provoquées par la modernité industrielle va s'accélérer au cours des prochaines décennies. Faut-il alors parler de Pathocène pour désigner notre temps?
La Cop26 approche à grands pas. A cette occasion, l’OMS publie dix recommandations à l’intention des gouvernements. L’organisation mondiale de la santé y insiste sur le lien entre le climat et la santé. L’objectif : "optimiser les avantages sanitaires de la lutte contre le changement climatique, et éviter les pires effets de la crise climatique sur la santé".
Une grande Marche pour le climat s'est déroulée dimanche après-midi à Bruxelles, après un an et demi de quasi-absence dans les rues en raison du contexte sanitaire. Quelque 25.000 personnes étaient présentes, selon le comptage de la police, mais les organisateurs estiment à plus de 50.000 le nombre de participants
Nous analy­sons des éléments de réponse formulés à ce sujet au regard des impacts sanitaires du réchauffe­ment climatique. Puis, nous examinons dans quelle mesure la médecine ne pourrait être amenée à réorienter son action sur la base d’une conception écologique de la santé. Nous formulons à ce titre l’hypothèse du nécessaire passage à une médecine fondée sur l’idée de santé planétaire.
L’énergie fossile coûte énormément à la société planétaire : 5 900 milliards d’euros par an, soit 9,5 millions d’euros par minute. C’est ce que calcule le Fonds monétaire international. Une charge énorme par les subventions, mais surtout par les coûts environnementaux et sanitaires de la combustion des fossiles.
Jeudi 7 octobre, la Commission européenne a annoncé avoir enregistré une initiative citoyenne européenne (ICE) intitulée « Stop à la (((5G))) - Restons connectés, mais protégés ». L'ICE vise à renforcer la prise en compte des risques sanitaires et environnementaux potentiels liés au déploiement de la 5G.
Chaque année, AXA publie une vaste étude sur l’évaluation des risques par des professionnels du secteur de l’assurance. Alors que le Covid-19 a mis le monde à l’arrêt en 2020, ce n’est pas l’apparition de nouvelles épidémies qui inquiète en premier lieu les gestionnaires de risques, mais le changement climatique qui remonte en première place du podium.
Malgré les avertissements répétés de la communauté scientifique sur une pandémie planétaire, le monde n'était pas préparé à l'apparition du coronavirus, fin 2019.
"Face à aux enchaînements de catastrophes sanitaires, climatiques et sociales survenus cet été, les habitudes et les routines ne peuvent plus constituer une réponse", souligne Céline Nieuwenhuys (Fédération des services sociaux), dans un texte coécrit avec Véronique van der Plancke et Paul Hermant. Voici une proposition de rupture.
Le Dr Christian Sueur, médecin psychiatre, Praticien hospitalier à Carcassonne a exercé de longues années en Polynésie au contact des enfants descendants des générations qui ont subit les essais atomiques de la France. Il analyse les deux rapports récemment publiés par l'Inserm, dont les rédacteurs sont de la même discipline et liés à une organisation professionnelles, concernant les conséquences sanitaires des essais nucléaires français dans le Pacifique. Il révèle leur manque d'objectivité et leur soumission à une pensée magique militarisée.
Après une longue période d’interruption en raison de la crise sanitaire, plusieurs mobilisations en faveur du climat vont avoir lieu dès le mois de septembre. Une première action aura lieu le 10 septembre avant que d’autres ne se succèdent jusqu’en octobre, en amont de la conférence internationale sur le climat à Galsgow.
Larry Brilliant, un éminent épidémiologiste américain, a appelé à mettre les bouchées doubles dans la vaccination à l'échelle mondiale. Selon lui, avec seulement 15% de la population mondiale vaccinée, on est encore loin de mettre un point final à cette crise sanitaire.
Plusieurs foyers de contaminations au Covid-19 ont été signalés en Chine, ont annoncé les autorités sanitaires samedi, au moment où le pays connaît la résurgence la plus importante de l'épidémie depuis des mois.
Aménager notre territoire de manière préventive devient une nécessité criante alors que tout indique que nous entrons dans une nouvelle ère de risques climatiques, sanitaires, économiques...
« A plus de cinq mois de la fin de l’année, ce 29 juillet nous aurons épuisé le budget planétaire de ressources biologiques pour 2021. Si nous avions besoin d’un rappel de l’urgence climatique et écologique à laquelle nous sommes confrontés, le “jour du dépassement de la Terre” s’en charge », estime, dans un communiqué, Susan Aitken, responsable politique à Glasgow, la ville qui accueillera la COP26 sur le climat en novembre prochain.
Des coulisses de la vie politique aux forums universitaires, les conversations portent sur les crises mondiales : une crise sanitaire, une crise économique et financière, une crise climatique et une crise environnementale. En fin de compte, elles sont toutes révélatrices du même problème : nos modes de production et de consommation non durables. Le choc de la COVID-19 n’a fait que dévoiler la fragilité systémique de notre économie et de nos sociétés mondialisées, avec toutes leurs inégalités.
Les effets sanitaires de l’exposition à la chaleur, que ce soit en termes de morbidité que de mortalité, sont aujourd’hui largement décrits. Rappelons qu’en Europe, la canicule de 2003 a entraîné 70 000 décès supplémentaires, dont 14 800 sur les seuls 15 premiers jours d’août en France.
Logos, panneaux publicitaires, affiches, audiovisuel… tout nous pousse à consommer, avec son lot d’impacts pour la santé et pour la planète. En plus de ne servir que rarement l’intérêt général, la grande majorité de la publicité n’est produite que par une petite partie des entreprises. Des associations comme des scientifiques luttent pour un usage plus raisonné de l’information dans l’espace public.
« Le risque de revenir au “monde d’avant”, si l’on n’y prend pas garde, est réel. La pandémie et les stratégies adaptatives qui en ont découlé nous ont pourtant livré des enseignements constructifs, positifs, qu’il est capital de cultiver si l’on souhaite faire face à la prochaine vague qui va profondément heurter nos sociétés : le réchauffement climatique »
la quantité de pesticides utilisés au niveau mondial continue d’augmenter. Pollution des sols, des eaux et de l’air, baisse des populations de pollinisateurs, impacts sanitaires sur les écosystèmes et populations humaines, développement de résistances chez les ravageurs des cultures… Face aux problèmes que pose la dépendance aux pesticides, des alternatives basées sur l’agroécologie sont possibles. Avec d’autres auteurs internationaux, des chercheurs du Cirad et d’INRAE publient une analyse de plus de 400 références scientifiques et plaident pour un tournant vers une protection des cultures basée sur les principes de l’agroécologie.
Les risques sanitaires du PFOS décelé à Zwijndrecht étaient déjà connus en 2017, mais la communication prévue à destination des habitants n’a pas eu lieu, rapportent plusieurs médias flamands jeudi matin.
Les risques sanitaires du PFOS décelé à Zwijn­drecht étaient déjà connus en 2017, mais la communication prévue à destination des habitants n'a pas eu lieu, rapportent plusieurs médias flamands jeudi matin.
En cause : la crise sanitaire.
les chercheures de l’INED ont prévu la hausse contemporaine des décès en France, mais ils l’ont finement modélisé et clairement analysé. Dans un article de 2016 au titre explicite « Le nombre de décès va augmenter en France dans les prochaines années », Gilles Pison et Laurent Toulemon présentent des scénarios d’évolution des décès
Des cultures biologiques ont été contaminées au prosulfocarbe en France, a révélé Le Monde ce mardi (15 juin). Des résidus de l’herbicide auraient été retrouvés dans des récoltes bio à des niveaux jusqu’à 100 fois supérieurs à la limite autorisée. Troisième produit phytosanitaire le plus utilisé en France, après le glyphosate et le soufre, le prosulfocarbe fait des ravages dans les rangs des agriculteurs bio : selon des révélations du Monde, nombreux d’entre eux se trouvent contraints à détruire leurs récoltes
Ce livre – remarquablement documenté tant dans les idées et les propositions que dans les pratiques qui essaiment déjà dans certaines villes ou pays – dessine le monde tel qu’il devrait être pour répondre aux grandes crises sanitaires, climatiques, sociales ou psychiques. En ces temps de graves périls , Il nous faut bifurquer c’est l’absolue nécessité.
Avec le projet Boucle du Hainaut qui consiste en la construction d’une nouvelle ligne à très haute tension (380Kvolts) reliant les postes d’Avelgem et de Courcelles, les discussions au sujet de l’impact sanitaire et environnemental de ces installations se font plus actives. Il est dès lors utile de faire un état des lieux des connaissances actuelles et des réglementations belges et européennes. Alors que les questions énergétiques et environnementales ont été abordées dans une précédente nIEWs nous nous concentrerons ici sur les questions sanitaires.
Meurtri par la pandémie de coronavirus, le Brésil vit un drame sans fin, avec la menace d'une troisième vague dévastatrice en raison de la lenteur de la vaccination, du relâchement précoce des restrictions et de la circulation effrénée des variants.
1 900 milliards de dollars en 2021. L'AIE estime que les investissements mondiaux liés à l'énergie pourraient atteindre 1 900 milliards de dollars en 2021, un niveau proche de 2019 avant la crise sanitaire de Covid-19.