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2024

Pour réagir de façon appropriée à la crise écologique actuelle, il faut comprendre ce qui en est à l’origine. Quelles sont les causes de la sixième extinction de masse dans laquelle nous sommes entrés ? Le réchauffement climatique est-il vraiment l’unique coupable ?
Comment nous relions-nous à notre environnement et comment nous en détachons-nous ? Comment en sommes-nous arrivés à vivre dans des sociétés dont les rapports au milieu vivant se sont appauvris au point de menacer notre monde de devenir inhabitable ?
Nous n’arrivons pas à réduire les gaz à effet de serre. La pauvreté augmente. La destruction de la biodiversité est en marche. L’énorme puissance financière et économique de nos sociétés industrielles s’est avérée incapable de relever ces trois défis. Aux appels à des transformations rapides et radicales de notre modèle de développement, nous répondons, jusqu’ici, par des incantations, des catalogues de bonnes intentions et des projets alternatifs, ou uniquement par des changements technologiques.
Alors que les protéines animales ne sont plus nécessaires à la nutrition d’une majorité d’humains, des centaines de millions animaux sont tués chaque jour pour être mangés. Le débat autour de l’alimentation carnée se focalise généralement sur le plan de l’éthique et de la morale, partant du constat que les animaux sont des êtres capables de ressentir la douleur, le plaisir et diverses émotions. Mais cette exploitation de masse constitue aussi un risque écologique majeur qui met en péril l’habitabilité de la planète et la survie de l’humanité.
Comment sauver le vivant, nous compris ? En s’y reconnectant, clame une mouvance d’auteurs généreusement relayés par les médias. Or ces appels à repenser les liens entre humains et non-humains puisent dans un fond ancien, reconnaissable à sa stigmatisation de la science et de la production, désignés coupables de la catastrophe écologique en cours. Il suffirait alors de s’en détourner pour remédier aux maux de notre Modernité. Par l’examen de trois cas, les auteurs montrent les impasses, voire les dérives de tels discours et la nécessité d’en prendre le contre-pied. La question du bien produire devient cardinale. Notre survie suppose d’enquêter sur les conditions permettant non seulement de préserver la biosphère, mais aussi de développer nos capacités afin de mener des vies véritablement humaines. Quels désirs et activités durables peut-on infiniment cultiver à l’intérieur des limites planétaires ?
Cet ouvrage regroupe différents textes qui diversifient les points d’entrée sur le thème de l’écologie : réchauffement et dérèglement climatiques, destruction de la biodiversité, extractivisme ; besoins et biens communs, rapports nature/culture ; marchandisation généralisée des échanges, économie, finance ; décroissance, démondialisation, libre échange, néocolonialisme, migrations ; rapports de domination, démocratie, auto-organisation, souveraineté populaire, écoféminisme. Derrière les textes, une constante : l’analyse du capitalisme (sous toutes ses formes), du productivisme et de l’extractivisme comme moteurs essentiels de l’ère géologique dans laquelle nous sommes aujourd’hui : l’anthropocène ; que beaucoup préfèrent d’ailleurs qualifier de capitalocène. Mais, un autre constat se dessine aussi : la nécessaire bifurcation écologique, obligatoire pour garder une Terre habitable pour tou·tes, elle va générer de facto des basculements d’ordre anthropologique, qui vont impacter toutes nos manières de faire Mon

2023

Quel est l’avenir de la protection de la nature dans l’Anthropocène ? Le vivant et la révolution présente sous un jour neuf l’actuel débat mondial sur la conservation.- Bram Bu?scher et Robert Fletcher offrent une cartographie des principales positions en présence. Ils montrent comment le capitalisme et la conservation partagent une histoire commune, que certains aimeraient prolonger, mais qui doit, selon eux, être dépassée si nous voulons continuer à vivre dignement avec les autres vivants sur une planète habitable. Les auteurs formulent en ce sens leur propre alternative, la “conservation conviviale”, inspirée de nombreux mouvements – autochtones, décroissants, pour les communs – qui réinventent déjà sur le terrain des formes postcapitalistes et postdualistes de soin de la nature. Une approche réaliste mais plus radicale, révolutionnaire, s’avère nécessaire, dépassant les alliances avec la mondialisation capitaliste et la dichotomie humain-nature. Suivi d’un entretien avec les auteurs réalisé par Antoine Ch
Livre - enfants : Poko, enfant de Gourga, petit village du Burkina Fasso aux confins du Sahara, aime plus que tout écouter son papa Yacouba, raconter ses histoires de sagesses africaines. Celle qu’elle nous raconte est une histoire vraie : celle de Yacouba qui, las de voir, les ruisseaux se tarir, les récoltes s’assécher, les habitants abandonner son village frappé par les vents du désert, décida de prendre les choses en main et de planter des arbres qui résisteront au sable. Il prit conseil auprès des ses aïeux, mais aussi de tous les autres peuples qui lui apprirent tous les secrets de la pluie et, c’est elle, Poko qui aujourd’hui est devenue une véritable gardienne de la forêt. Le savez-vous ? Sawadogo, dans sa langue signifie « ceux qui font les nuages » ! Une ode à la nature somptueusement illustrée par Magali Attiogbé !
Pour en finir avec les success stories pétrolières, voici une histoire des territoires sacrifiés à la transformation des hydrocarbures. Elle éclaire, à partir de sources nouvelles, les dégâts et les luttes pour la santé au XXe siècle, du Japon au Canada, parmi les travailleurs et travailleuses des enclaves industrielles italiennes (Tarento, Sardaigne, Sicile), auprès des pêcheurs et des paysans des « Trente Ravageuses » (la zone de Fos / l’étang de Berre, le bassin gazier de Lacq), ou encore au sein des Premières Nations américaines et des minorités frappées par les inégalités environnementales en Louisiane.
Tout comprendre (ou presque) sur la biodiversité - (EAN13 : 9782271146816) édité par CNRS Editions - À défaut d’en prendre la pleine mesure, tout le monde a au moins entendu parler du changement climatique et des risques associés. La biodiversité, elle,
Soixante ans apres Rachel Carson, force est de constater que malgré l’effort des scientifiques pour éveiller les consciences, nos comportements continuent de détruire la biodiversité. C’est pourquoi Dave Goulson lance ce vibrant manifeste : un monde sans insecte serait un monde invivable pour les humains que nous sommes, nous ne pouvons tout simplement pas vivre sans eux. Le temps presse, mais les populations d’insectes peuvent se reconstituer, il n’est pas trop tard et les solutions sont à notre portée. Cri d’alerte et de mobilisation qui s’appuie sur la recherche scientifique de pointe et sur le travail d’une vie de chercheur, ce livre est un appel contre la sixième extinction avec des propositions concrètes sur ce que nous pourrions entreprendre dès à présent, individuellement et collectivement.
" Je regarde un documentaire sur la fin du pétrole et sur l'effondrement à venir de notre civilisation. Je zappe. Je visionne une vidéo sur SpaceX et sa fusée géante. Fascinant, nous irons sur Mars en 2030 ! Je lis un rapport sur l'avenir du climat. Flippant. Mars me semble bien loin... Accélération technologique, basculements culturels, secousses écologiques, économiques, sociétales, folies politiques et géopolitiques...

2022

Depuis soixante ans, les dangers des pesticides pour la biodiversité et la santé sont avérés. Alors pourquoi notre modèle agricole et alimentaire reste-t-il toujours dopé aux pesticides ? Les Monsanto Papers l’ont montré, les lobbyistes du secteur entretiennent savamment le doute quant à la gravité de leurs impacts environnementaux et sanitaires. Mais l’influence des industriels n’est que la face émergée d’une machinerie plus vaste de production de l’ignorance, reposant moins sur la manipulation que sur un déni collectif favorisé par les protocoles officiels de l’évaluation des risques....
Nous avons mangé la Terre, Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz, Jean-Robert Viallet : De l’espace notre Terre est blanc et bleu
les pesticides et engrais, tout comme les plastiques, sont dérivés de l’industrie pétrochimique et contribuent de ce fait au réchauffement climatique. En outre, ils contaminent l’eau, le sol, notre alimentation, l’air que nous respirons. Ils affectent ainsi notre santé de manière durable en perturbant les interactions entre génome et environnement, ainsi que notre écosystème en général. Et quand on cherche à les détruire, on émet encore plus de gaz carbonique ou de méthane. Autrement dit, les énergies fossiles alimentent des cercles vicieux, car les menaces sont interdépendantes et les effets cumulatifs.
Avec la collaboration de Jonathan Ramacieri - Préface de Robert Laplante. Alors que plusieurs vivent une écoanxiété grandissante et placent, année après année, l’environnement au sommet de leurs priorités, le ministère de l’Environnement du Québec s’avère trop souvent impuissant à assumer son rôle de protecteur des écosystèmes et de contrôleur des activités polluantes. Remplit-il véritablement sa mission ou maquille-t-il de vert les décisions de nos gouvernements pour mieux camoufler leur désengagement à l’égard des enjeux écologiques?
Apparues il y a 440 millions d'années, les forêts sont des biotopes indispensables à la survie et au bien-être de l'humanité ; leur sort nous concerne tous et toutes. Or, les forêts - entendues comme des écosystèmes naturels et non pas comme des plantations industrialisées - sont de plus en plus menacées, partout dans le monde.
Un quart du commerce mondial de bois serait illégal, le saviez-vous ? Sous l’influence des organisations internationales, l’existence d’une « délinquance écologique », d’une « criminalité environnementale » est désormais visible. Elle prend la forme du trafic d’espèces sauvages protégées, du déversement illicite de déchets toxiques ou de la contrebande de ressources naturelles. Mafias et autres réseaux clandestins opérant dans le Sud global en seraient les principaux acteurs et bénéficiaires.

2021

Comme la plupart des ouvrages dédiées à la réflexion sur les incertitudes quant à l’avenir de l’humanité, le livre de Sébastien Bohler, Où es le sens ?, part d’un diagnostic très classique, c’est à dire très pessimiste quant à cet avenir : changements climatiques, perte de biodiversité, pénuries de matières premières, coût de l’énergie, pollution, migrations climatiques, nouvelles pandémies, etc.
À travers cinq espèces, le philosophe de terrain australien Thom van Dooren propose une plongée au coeur des vies des oiseaux qui subissent les effets de nos modes de vie destructeurs. Cette étude pédagogique et sensible explore tout ce qui est perdu lorsqu’une forme de vie disparaît du monde – et comment les humains y sont impliqués en retour. Un des fondateurs du champ émergent des « études de l’extinction », Thom van Dooren met les réflexions éthiques en discussion avec les sciences naturelles, déployant ainsi une approche intime de la perte, et de ce que signifie le fait de survivre aux portes de l’oubli.
Un animal peut-il sourire ? Bien sûr, ou plus exactement… c’est parce que nous sommes nous-mêmes des animaux que nous pouvons le faire ! Cette inversion des rôles signe notre rapport à la diversité du vivant. Nous prétendons la dominer. En réalité nous la comprenons mal, nous la maltraitons et nous nous mettons en danger. Le pangolin est le symbole malheureux de cette relation à la nature : braconné par centaines de milliers depuis de nombreuses années pour sa viande et ses écailles, il ne préoccupe les médias que brièvement, au moment de son implication hypothétique dans la Covid-19. Plus près de nous, les alter ego du pangolin – renards ou blaireaux – sont également décimés, alors qu’ils jouent un rôle important dans le contrôle de plusieurs maladies. La biodiversité attend que nous la comprenions enfin pour ce qu’elle est : une puissante et immense source de vie en perpétuelle évolution qui garantit le maintien du vivant sur Terre. En la fragilisant par nos exactions, nous menaçons nos cultures, nos élevag
Le sol est le dernier milieu naturel qui ne soit pas protégé en France et en Europe. Et le constat est alarmant. Le recensement lacunaire des sites pollués, l’absence de réglementation pour les installations polluantes et le manque de moyens pour leur contrôle engendrent depuis des décennies des dégâts environnementaux, sanitaires et sociaux considérables.
A Pandora’s box of environmental disasters has been opened, threatening the ability of the natural world to recover and humanity to survive. From devastating fires and storms to the emergence of deadly new viruses, it’s hard to deny the terrifying reality of climate change.
Ce livre – remarquablement documenté tant dans les idées et les propositions que dans les pratiques qui essaiment déjà dans certaines villes ou pays – dessine le monde tel qu’il devrait être pour répondre aux grandes crises sanitaires, climatiques, sociales ou psychiques. En ces temps de graves périls , Il nous faut bifurquer c’est l’absolue nécessité.
Développement de Zones à défendre (ZAD), fauchage de champs OGM ou encore occupation de centrales nucléaires: les actions de désobéissance civile se multiplient dans de nombreux pays. Celles et ceux qui pensent que l’ordre établi est parfait s’en offusquent. Celles et ceux au contraire qui s’intéressent au mouvement infini de construction de la justice et du droit n’en sont guère surpris. Point d’étape nécessaire sur la désobéissance civile, ses origines, ses fondements et limites, cet ouvrage met au jour son rôle dans le développement de la justice elle-même; il rassemble des paroles activistes, judiciaires et académiques. Il permet encore de comprendre l’intérêt de l’argument de l’état de nécessité, notamment pour les questions de justice climatique, tout particulièrement devant les tribunaux français ou suisses.