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Sélection du moment:

Nous avons assisté à la conférence « La sobriété au-delà de l’énergie », donnée par Yamina Saheb, autrice et membre du GIEC, à l'ULB.
Par Béatrice Delpech, directrice générale adjointe d’Enercoop.
Aide à l'achat de thermostats pour contrôler les températures, réduction de la pollution lumineuse, promotion du vélo: le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles mesures, incitatives et non coercitives, censées faire baisser la consommation énergétique en France.Thermostats
"L'hiver dernier, j'ai moins chauffé, parfois je me douchais à l'université" : comme Anne Trauth, 20 ans, étudiante en sport à Cologne en Allemagne, la plupart des Européens s'attendent à mettre "un gros pull en plus" encore cet hiver. Toute l'Europe essaie de réduire sa dépendance aux hydrocarbures importés, de l'Espagne, qui mise sur l'éolien, à la Finlande, qui s'est dotée de son nouveau réacteur nucléaire EPR.
Réduire pour le deuxième hiver de suite la consommation de gaz, d'électricité et de carburants en France s'annonce difficile faute d'avoir anticipé les investissements, soulignent responsables et observateurs de l'approvisionnement énergétique, avant un colloque organisé jeudi par le gouvernement pour que l'effort ne se relâche pas.
Stéphane Bourgeois est responsable des politiques européennes à négaWatt, nous l'avons rencontré lors des conférences BeyondGrowth. Pour décarbonner l’Europe, la sobriété au centre d’un nouveau scénario de transition énergétique. L’association française négaWatt et plus d’une vingtaine de partenaires européens appellent à miser sur la baisse de la demande d’énergie, l’efficacité et les renouvelables. Depuis les années 2000, négaWatt travaille en faveur d’une transition énergétique réaliste et soutenable pour la France. Pourquoi ? Depuis déjà plusieurs décennies, de nombreux signaux ont permis de prendre conscience des enjeux énergétiques et climatiques auxquels nous devons faire face. Notre façon de consommer et de produire l’énergie est en cause et doit être repensée. négaWatt s’attache à agir en priorité sur la réduction de nos consommations d’énergie, pilier de sa démarche sobriété, efficacité et renouvelables. Rapport NÉGAWATT 2022 "La transition énergétique au cœur d’une transition sociétale" : https:
Mémoire présenté au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie dans le cadre de la Consultation sur l'encadrement et le développement des énergies propres au Québec
Huit mois après le lancement de mesures destinées à passer l’hiver, le gouvernement annonce ce mardi 20 juin un acte II pour inciter les Français à réduire leur consommation tout au long de l’année.
RTE présente, ce mercredi 7 juin, l’étude « Comprendre et piloter l’électrification d’ici 2035 ». A cet horizon, la consommation d’électricité devrait fortement augmenter en France pour se substituer aux énergies fossiles. La France peut y faire face, à condition d’accélérer le développement des énergies renouvelables, de maximiser la production nucléaire des réacteurs existants, d’accroître l’efficacité énergétique et de développer la sobriété. RTE a confronté les hypothèses au regard des retours des parties prenantes dans le cadre d’une consultation publique, et des Français dans le cadre d’une enquête d’ampleur menée avec Ipsos. Il en ressort que les Français sont conscients du changement climatique et des évolutions de modes de vie que cela implique mais doivent être accompagnés.
... Ce concept de redirection renvoie à deux idées principales : d’une part, les paradigmes du développement durable, de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de la transition énergétique, de la résilience (voir aujourd’hui de la sobriété) ne permettent plus de penser la nouvelle situation écologique et climatique, et, d’autre part, un alignement urgent des organisations et entreprises vis-à-vis des limites planétaires est requis.
Le plan de sobriété énergétique mis en place à Clermont-Ferrand a permis une baisse de 18% de la consommation pour l'éclairage public, a annoncé la ville, au-delà des objectifs du gouvernement de réduire de 10% la consommation énergétique d'ici à 2024.A Clermont-Ferrand, l'extinction de l'éclairage public de minuit à 6H00 sur 60% du parc a permis de faire baisser la consommation énergétique de 18% entre le 1er novembre et le 31 mars par rapport à l'année précédente, soit 570.000 kWh de moins, soulignent la ville et la métropole dans un communiqué commun.
La descente énergétique créative proposée par le co-fondateur de la permaculture David Holmgren constitue une issue majeure au risque d’effondrement actuel des sociétés thermo-industrielles.
Les jets privés ont fait la une de l’actualité en 2022. A l’heure de la crise climatique et énergétique, leur...
Suite à plus de trente projets de recherche menés en sociologie du climat et de l’énergie dans différents secteurs, nous présentons dans cet article quelques éléments majeurs de compréhension des interactions entre les individus et l’énergie, afin de mieux expliquer ce que représente « faire des efforts de sobriété au quotidien ». La sobriété est beaucoup plus complexe que ce que les représentations communes laissent à penser et elle est aussi plus difficile à mettre en œuvre. Elle doit être distinguée de l’efficacité et de la gestion de l’énergie, car ces deux aspects ne renvoient pas aux mêmes facteurs de changements et de non- changements comportementaux et cognitifs que la sobriété. Nous présentons en fin de cet article quelques profils socioénergétiques.
Tandis que l’État multiplie les dispositifs d’aides aux particuliers pour la rénovation énergétique des bâtiments, plusieurs rapports et associations rappellent la nécessité de mieux concilier précarité et sobriété énergétique.
Le marché de quotas de l’énergie pourrait permettre plus de justice sociale qu’une réduction uniforme de 10 % pour toutes les entreprises.
"2022 est l’année lors de laquelle on a dépassé deux nouvelles limites planétaires cette année, et désormais 7 des 9 limites planétaires sont dépassées : celles du réchauffement climatique, de la biodiversité, de l’affectation des sols, l’eau douce, phosphore et azote, celle des polluants environnementaux. Et on est aussi très proche de l’acidification....
Le 14 novembre 2022, le gouvernement, en la personne du ministre Jean-Noël Barrot, a inauguré un Haut Comité pour un numérique écoresponsable. Ce dispositif vient en compléter globalement trois autres : la feuille de route « Numérique et environnement », la loi du 15 novembre visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique (dite REEN), et la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite AGEC).
L’État doit reprendre la main sur le marché de l’énergie au travers d’une vraie régulation et pas seulement d’une taxation partielle de surprofits. Une chronique signée David Lemin, expert en énergie chez Canopea.
Seules quatre entreprises européennes sur dix ont investi pour améliorer leur efficacité énergétique en 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, révèle une étude publiée mardi par la Banque européenne d'investissement (BEI). L'argent consacré par les entreprises du Vieux Continent à la réduction de leur consommation d'énergie ne représentait l'an dernier que 10% du montant total de leurs investissements, précise la banque basée à Luxembourg dans l'édition 2022 de son Enquête annuelle sur l'investissement.
Le gouvernement présente son plan de sobriété énergétique et appelle à la « mobilisation générale »
Le gouvernement présente jeudi après-midi son plan de sobriété énergétique qui vise à réduire de 10 % en deux ans la consommation d’énergie de la France. Les premières mesures publiées par la presse témoignent d’une volonté de faire des économies d’énergie, mais en incitant les citoyens plutôt qu’en les contraignant.
Si le monde résiste au rouleau compresseur de cette année folle, 2022 restera dans l’histoire comme un tournant majeur, celui qui aura forcé la planète, et notamment les Européens, à s’habituer à l’idée de sobriété, et même à s’y plier. Jusqu’alors, ce mot restait l’apanage des écologistes qui le voyaient comme le seul moyen de freiner les conséquences pratiques du dérèglement climatique. Il était pour les autres un gros mot, provoquant au mieux un haussement d’épaules moqueur. Souvenons-nous des ricanements sur ces écolos qui envisageaient de nous faire lire à la bougie. Depuis l’invasion de l’Ukraine, qui a poussé les Européens à limiter leur dépendance au gaz russe quitte à en manquer durant l’hiver, plus personne ne ricane et l’on peut d’ores et déjà miser sur un bond des ventes de bougies et bouillottes dans les mois à venir.
Régulation de la température des bureaux, aménagement du temps de travail, désignation de "référents" sobriété: le Medef a transmis au gouvernement un "compte-rendu" des discussions des partenaires sociaux concernant la sobriété énergétique, en vue de la présentation du plan du gouvernement jeudi. Sollicités par le gouvernement au début de l'été pour faire connaître leurs propositions, syndicats et patronat se sont réunis le 13 septembre, et ont "souhaité identifier des mesures simples et pragmatiques", explique ce document dont l'AFP a obtenu copie.
Baisser le chauffage, réduire l'éclairage, changer les usages: les trois coups ont sonné pour la sobriété énergétique dans les salles de spectacle et de cinéma, afin de diminuer de 10% la consommation, selon la consigne du gouvernement. - Exit l'éclairage classique - Du Zénith à l'Opéra de Paris, presque toutes les salles ont déjà changé, ou sont en passe de changer, leurs ampoules classiques au LED. L'Opéra Comique et le Théâtre des Champs-Elysées vont accélérer le remplacement de leurs projecteurs scéniques halogènes, très énergivores, par des projecteurs LED.
La précarité énergétique que l'Europe redoute cet hiver, Mohamed Jabr la vit depuis des décennies. Dans son Irak aux infrastructures ravagées par les conflits, pour avoir de l'électricité en continu on a recours au système D. Depuis plus de 20 ans, générateurs de quartier et groupes électrogènes privés vrombissant dans toutes les rues du pays entre quatre et dix heures par jour durant les pics de consommation estivaux, reconnaît le ministère de l'Electricité. "Sans les générateurs, tout l'Irak serait dans le noir", résume M. Jabr, retraité de 62 ans, dans son appartement du quartier pauvre de Sadr City à Bagdad.
Dans le cadre de la journée spéciale "Vous avez dit sobriété ?" sur France Inter, Camille Etienne, militante écologiste, et Eloi Laurent, économiste à l'OFCE, débattent sur l'intérêt d'une politique de sobriété énergétique. Elle ne va pas encore assez loin selon eux.
Alors que l’automne se profile, les villes françaises et européennes s’organisent pour réduire leur facture de gaz et d’électricité dans un contexte de crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Limitation de l’éclairage public, contrôle de la climatisation, baisse du thermostat dans les bâtiments… Tour d’horizon de ce qui se fait en France et dans plusieurs pays européens.
Le Portugal a présenté jeudi son plan de sobriété énergétique qui prévoit notamment de limiter l'éclairage et baisser les températures des lieux publics, dans le cadre des efforts réclamés par Bruxelles pour mettre fin à la dépendance européenne au gaz russe. Ce plan "cherche à limiter la consommation d'énergie non essentielle" sans pour autant "nuire au fonctionnement et à l'activité des entreprises", a expliqué le ministre portugais de l'Environnement Duarte Cordeiro lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil des ministres.
La grande distribution, qui estime que sa facture d'énergie pourrait augmenter de 1,5 milliard d'euros par an, demande la mise en place d'un "d'un tarif réglementé d'urgence accessible aux entreprises, pour la durée de la crise", sur "2023 a minima", selon un communiqué mercredi. "Le coût actuel de l'énergie (1.600 EUR/MWh) aboutirait à une augmentation de la facture pour les distributeurs alimentaires de 1,5 milliard d'euros par an", assure la fédération Perifem, qui rassemble l'ensemble des acteurs de la distribution pour agir sur les sujets énergétiques ou environnementaux. Les prix de gros de l'électricité sont redescendus des hauteurs atteintes en fin de semaine dernière, mais restent instables.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a appelé, lundi, devant le Medef les entreprises françaises à réduire leur consommation d'énergie, réclamant à chacune d’entre elles d'établir son propre "plan de sobriété" dès septembre.
Le ministre de l'Economie anticipe "un hiver difficile" face à l'explosion des prix de l'énergie et à la dégradation de l'approvisionnement, du fait de la guerre en Ukraine.
Si les appels d’Emmanuel Macron à réduire les factures font écho à la politique d’économies d’énergie menée dans les années 1970, aujourd’hui, la question du réchauffement climatique change la donne.
La mise en place de politiques de sobriété nécessite une métamorphose de l’économie qui va bien au-delà du plan annoncé par Emmanuel Macron et des appels des énergéticiens français à modifier nos habitudes, estime, dans une tribune au « Monde », Yamina Saheb, experte du GIEC.
En 1973, un choc pétrolier frappe la France et ses voisins européens. Des mesures sont prises pour réduire la consommation de pétrole et d’énergie, comme la réduction de la vitesse sur les autoroutes à 120 km/h ou la limitation du chauffage. Cinquante ans plus tard, les Français sont-ils prêts à appliquer ces règles de sobriété énergétique ? On a posé la question à une sociologue.
Le gouvernement a lancé mercredi une concertation avec les acteurs du logement dont les mesures viseront à faire la "chasse au gaspi" et "contenir les factures", dans le cadre du plan global de sobriété énergétique. Des représentants des bailleurs publics et privés, promoteurs, associations et fédérations professionnelles de l'immobilier formuleront "dès septembre" des recommandations à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et à son collègue délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, pour "prendre le chemin d'une réduction de la consommation".
Les "centaines de milliers d'entreprises" du commerce regroupée dans deux grandes associations se sont engagées, dans le sillage des supermarchés, à réduire leur consommation énergétique, selon un communiqué publié mardi. Les entreprises représentées au sein des fédérations du CdCF (Conseil du commerce de France) et de la CDF (Confédération des commerçants de France) s'engagent à "réduire leur consommation d'énergie et éviter ainsi les coupures annoncées en cas de crise cet hiver", ont annoncé ces deux associations, la première regroupant une trentaine de fédérations professionnelles, et la seconde des fédérations de commerces indépendants.
Extinction des enseignes dès la fermeture, réduction de l'éclairage, voire baisse de la température: le secteur de la grande distribution, de E.Leclerc à Picard en passant par Carrefour ou Casino, s'est accordé sur un plan de "sobriété énergétique" qui sera déployé à l'automne, selon un communiqué transmis lundi.
Quatre-vingt quatre dirigeants d’entreprises français plaident pour faire de la sobriété énergétique un choix collectif.
Notion ancienne mais plus que jamais d’actualité, la « sobriété » regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières ou d’énergie. On peut toutefois s’interroger sur la portée de la notion de sobriété, car celle-ci donne lieu à deux types d’interprétations qui révèlent des choix radicalement différents face à la transition écologique.
Présentée comme le principal sujet de préoccupation de la population en Suisse, «la revendication du pouvoir d’achat scelle la victoire d’une conception économiciste du monde», déplore Laurence Kaufmann. Au détriment de la justice sociale. Éclairage.
Atteindre la neutralité carbone en 2050 ne sera possible qu’à condition que le monde réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂. Si l’Union européenne peut y parvenir, nombre d’Etats en sont encore loin.
Ce plan vise à réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition énergétique par une série d’actions suivant 4 axes :
L'embargo à venir sur le gaz russe rend crucial le problème de la dépendance énergétique de l'Europe. La solution trouvée, le recours au gaz de schiste, lui substitue une autre dépendance, celle à l'égard des États-Unis. Et pose de sérieuses questions écologiques. C'était devenu au début des années 2010 l'un des tabous de la politique française de l'énergie : malgré les gisements présents sous nos pieds, la France n'aurait pas recours au gaz et au pétrole de schiste pour atteindre son indépendance énergétique. Mais les guerres sont de grandes briseuses de tabous : après avoir dû renoncer en 2020 à un contrat de livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis, Engie va finalement céder à cette sirène. L'objectif : s'affranchir de la dépendance à l'égard de la Russie, qui représente 20 % des approvisionnements du successeur de GDF, et 40 % de la consommation européenne.
Soirée débat organisée par les Groupes Bibliques Universitaires (www.gbu.fr) et A Rocha France (www.arocha.fr). Modération de la soirée : Joseph Gotte Jean-Marc JANCOVICI est ingénieur de l’Ecole polytechnique, consultant et spécialiste de l’énergie et du climat. Membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier Ministre, il est également professeur à l’Ecole des Mines, conférencier, auteur de livres et chroniqueur indépendant. Il est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes de l’énergie et du réchauffement climatique. Il est cofondateur et associé de la société de conseil Carbone 4 et président et fondateur du groupe de réflexion The Shift Project. Sa bande dessinée Un Monde Sans Fin (écrite avec Christophe Blain), et le Plan de Transformation de l’Economie Française, édité par le Shift Project, se placent tous les deux en tête des ventes d’ouvrage en France début 2022. Jean-François MOUHOT est docteur en histoire, conférencier et directeur d'A Rocha France, une org
Dans les discours politiques, les expressions comme maîtrise de la demande d’énergie (MDE) ou économie d’énergie, sont de plus en plus remplacées par la notion de « sobriété ». Cette notion interroge tout à la fois le modèle économique, le mode d’organisation collective, les modes de vie et les fameux comportements.
"L'amour de la démocratie est encore l'amour de la frugalité. Chacun devant y avoir le même bonheur et les mêmes avantages, y doit goûter les mêmes plaisirs, et former les mêmes espérances."
La pénurie de céréales qui guette certaines régions du monde parmi les plus pauvres et les plus instables met en évidence la nécessité d’aller vers plus d’indépendance et de partage en matière d’alimentation.
Est-il possible de faire croître l'économie tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre ? Certains économistes remettent en question la possibilité d'un tel découplage et prônent la décroissance pour préserver la planète.
Plus la « transition énergétique » et la « croissance verte » patinent, moins ces concepts seront pertinents, plus il faudra compenser par de la sobriété plus ou moins souhaitée, de la décroissance plus ou moins démocratique, des pénuries, des rationnements, des guerres, des famines, des migrations, et de la géoingénierie solaire (tout cela ne s’excluant pas forcément). C’est comme ça, ce n’est pas moi qui invente les lois de la physique et de la biologie. Ce n’est pas moi non plus qui produis les statistiques permettant de suivre où nous en sommes. Cet article dresse un état des lieux par des graphiques et données clés à scruter de près. Il est accompagné d’observations personnelles faciles à identifier.
Dans le scénario négaWatt, les mesures de sobriété énergétique permettraient de « réduire de 28% nos consommations d’énergie en 2050 par rapport à 2015 »(1). Ces mesures constituent un des trois grands axes de la démarche négaWatt, avec l'efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables. Dans la note ci-après publiée le 17 février, l'association négaWatt dénonce les caricatures « ciblant les hypothèses de sobriété de son scénario [...] pour effrayer et chercher un effet repoussoir ». Elle y explique ses mesures et les chiffres associés « pour tenter de mettre fin aux erreurs d’interprétation et aux procès d’intention récurrents qui en découlent ».
Sobriété. C’est l’un des mots clés des scénarios énergétiques sous contraintes climatiques récemment publiés par RTE, l’Ademe ou l’association Negawatt. C’est le mot que l’on trouve aussi bien dans les manifestes lancés par les militants du climat que sous la plume des scientifiques ou de responsables politiques pour désigner l’un de moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris signé en 2015.
La question pose le choix de la frugalité ou de la technologie. Même si la réponse peut paraître évidente, elle est néanmoins contrastée, en fonction des besoins à satisfaire. La solution réside très certainement dans un équilibre savamment étudié entre les deux approches. Analyse.
Le nouveau scénario de transition énergétique de l’Association négaWatt repose sur une évolution des comportements vers plus de sobriété mais également sur des technologies efficaces. Tour d’horizon de ses propositions.
Les discussions sur la transition énergétique se terminent souvent sur le constat que la sobriété est importante. L’ennui, c’est que ce concept n’est pas défini. Quel serait un mode de vie compatible avec les limites planétaires?
Habitat, alimentation, transport, vie quotidienne : les pistes sont nombreuses pour intégrer la sobriété énergétique dans notre société. Nous y vivrions bien, voire mieux selon les experts. Voici les différents scénarios élaborés.
La sobriété, un pilier de la transition écologique ? Un nombre grandissant d’experts l’exigent pour économiser l’énergie. Pourtant la sobriété reste méprisée par les politiques. Dans une enquête approfondie, Reporterre révèle les leviers de cette démarche cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
Le débat sur la politique énergétique se focalise en France sur une question secondaire : nucléaire ou renouvelables ? Car l’enjeu crucial est celui de la consommation énergétique. Et on ne pourra pas enrayer le changement climatique sans une politique déterminée pour économiser l’énergie et transformer nos modes de vie.
Aujourd’hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d’ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d’interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Cela nécessite donc de repenser la façon dont nous utilisons l’énergie dans une grande partie des activités humaines : industrie, bâtiments, transports, agriculture, etc.
« Passage d’un état à un autre, en général lent et graduel », c’est ainsi que Larousse définit la transition. Or, quand on parle de transition énergétique, il suffit de se replonger un peu dans l’histoire et l’évolution des sources d’énergie utilisées par l’homme pour voir que ce mot s’emploie trop souvent à contresens.


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Résultats pour:
sobriété énergétique

novembre 2023

Nous avons assisté à la conférence « La sobriété au-delà de l’énergie », donnée par Yamina Saheb, autrice et membre du GIEC, à l'ULB.

octobre 2023

Par Béatrice Delpech, directrice générale adjointe d’Enercoop.
Aide à l'achat de thermostats pour contrôler les températures, réduction de la pollution lumineuse, promotion du vélo: le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles mesures, incitatives et non coercitives, censées faire baisser la consommation énergétique en France.Thermostats
"L'hiver dernier, j'ai moins chauffé, parfois je me douchais à l'université" : comme Anne Trauth, 20 ans, étudiante en sport à Cologne en Allemagne, la plupart des Européens s'attendent à mettre "un gros pull en plus" encore cet hiver. Toute l'Europe essaie de réduire sa dépendance aux hydrocarbures importés, de l'Espagne, qui mise sur l'éolien, à la Finlande, qui s'est dotée de son nouveau réacteur nucléaire EPR.
Réduire pour le deuxième hiver de suite la consommation de gaz, d'électricité et de carburants en France s'annonce difficile faute d'avoir anticipé les investissements, soulignent responsables et observateurs de l'approvisionnement énergétique, avant un colloque organisé jeudi par le gouvernement pour que l'effort ne se relâche pas.
Stéphane Bourgeois est responsable des politiques européennes à négaWatt, nous l'avons rencontré lors des conférences BeyondGrowth. Pour décarbonner l’Europe, la sobriété au centre d’un nouveau scénario de transition énergétique. L’association française négaWatt et plus d’une vingtaine de partenaires européens appellent à miser sur la baisse de la demande d’énergie, l’efficacité et les renouvelables. Depuis les années 2000, négaWatt travaille en faveur d’une transition énergétique réaliste et soutenable pour la France. Pourquoi ? Depuis déjà plusieurs décennies, de nombreux signaux ont permis de prendre conscience des enjeux énergétiques et climatiques auxquels nous devons faire face. Notre façon de consommer et de produire l’énergie est en cause et doit être repensée. négaWatt s’attache à agir en priorité sur la réduction de nos consommations d’énergie, pilier de sa démarche sobriété, efficacité et renouvelables. Rapport NÉGAWATT 2022 "La transition énergétique au cœur d’une transition sociétale" : https:

juillet 2023

Mémoire présenté au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie dans le cadre de la Consultation sur l'encadrement et le développement des énergies propres au Québec

juin 2023

Huit mois après le lancement de mesures destinées à passer l’hiver, le gouvernement annonce ce mardi 20 juin un acte II pour inciter les Français à réduire leur consommation tout au long de l’année.
RTE présente, ce mercredi 7 juin, l’étude « Comprendre et piloter l’électrification d’ici 2035 ». A cet horizon, la consommation d’électricité devrait fortement augmenter en France pour se substituer aux énergies fossiles. La France peut y faire face, à condition d’accélérer le développement des énergies renouvelables, de maximiser la production nucléaire des réacteurs existants, d’accroître l’efficacité énergétique et de développer la sobriété. RTE a confronté les hypothèses au regard des retours des parties prenantes dans le cadre d’une consultation publique, et des Français dans le cadre d’une enquête d’ampleur menée avec Ipsos. Il en ressort que les Français sont conscients du changement climatique et des évolutions de modes de vie que cela implique mais doivent être accompagnés.

mai 2023

... Ce concept de redirection renvoie à deux idées principales : d’une part, les paradigmes du développement durable, de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de la transition énergétique, de la résilience (voir aujourd’hui de la sobriété) ne permettent plus de penser la nouvelle situation écologique et climatique, et, d’autre part, un alignement urgent des organisations et entreprises vis-à-vis des limites planétaires est requis.
Le plan de sobriété énergétique mis en place à Clermont-Ferrand a permis une baisse de 18% de la consommation pour l'éclairage public, a annoncé la ville, au-delà des objectifs du gouvernement de réduire de 10% la consommation énergétique d'ici à 2024.A Clermont-Ferrand, l'extinction de l'éclairage public de minuit à 6H00 sur 60% du parc a permis de faire baisser la consommation énergétique de 18% entre le 1er novembre et le 31 mars par rapport à l'année précédente, soit 570.000 kWh de moins, soulignent la ville et la métropole dans un communiqué commun.

mars 2023

La descente énergétique créative proposée par le co-fondateur de la permaculture David Holmgren constitue une issue majeure au risque d’effondrement actuel des sociétés thermo-industrielles.

janvier 2023

Les jets privés ont fait la une de l’actualité en 2022. A l’heure de la crise climatique et énergétique, leur...
Suite à plus de trente projets de recherche menés en sociologie du climat et de l’énergie dans différents secteurs, nous présentons dans cet article quelques éléments majeurs de compréhension des interactions entre les individus et l’énergie, afin de mieux expliquer ce que représente « faire des efforts de sobriété au quotidien ». La sobriété est beaucoup plus complexe que ce que les représentations communes laissent à penser et elle est aussi plus difficile à mettre en œuvre. Elle doit être distinguée de l’efficacité et de la gestion de l’énergie, car ces deux aspects ne renvoient pas aux mêmes facteurs de changements et de non- changements comportementaux et cognitifs que la sobriété. Nous présentons en fin de cet article quelques profils socioénergétiques.

décembre 2022

Tandis que l’État multiplie les dispositifs d’aides aux particuliers pour la rénovation énergétique des bâtiments, plusieurs rapports et associations rappellent la nécessité de mieux concilier précarité et sobriété énergétique.
Le marché de quotas de l’énergie pourrait permettre plus de justice sociale qu’une réduction uniforme de 10 % pour toutes les entreprises.
"2022 est l’année lors de laquelle on a dépassé deux nouvelles limites planétaires cette année, et désormais 7 des 9 limites planétaires sont dépassées : celles du réchauffement climatique, de la biodiversité, de l’affectation des sols, l’eau douce, phosphore et azote, celle des polluants environnementaux. Et on est aussi très proche de l’acidification....

novembre 2022

Le 14 novembre 2022, le gouvernement, en la personne du ministre Jean-Noël Barrot, a inauguré un Haut Comité pour un numérique écoresponsable. Ce dispositif vient en compléter globalement trois autres : la feuille de route « Numérique et environnement », la loi du 15 novembre visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique (dite REEN), et la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite AGEC).
L’État doit reprendre la main sur le marché de l’énergie au travers d’une vraie régulation et pas seulement d’une taxation partielle de surprofits. Une chronique signée David Lemin, expert en énergie chez Canopea.
Seules quatre entreprises européennes sur dix ont investi pour améliorer leur efficacité énergétique en 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, révèle une étude publiée mardi par la Banque européenne d'investissement (BEI). L'argent consacré par les entreprises du Vieux Continent à la réduction de leur consommation d'énergie ne représentait l'an dernier que 10% du montant total de leurs investissements, précise la banque basée à Luxembourg dans l'édition 2022 de son Enquête annuelle sur l'investissement.

octobre 2022

Le gouvernement présente son plan de sobriété énergétique et appelle à la « mobilisation générale »
Le gouvernement présente jeudi après-midi son plan de sobriété énergétique qui vise à réduire de 10 % en deux ans la consommation d’énergie de la France. Les premières mesures publiées par la presse témoignent d’une volonté de faire des économies d’énergie, mais en incitant les citoyens plutôt qu’en les contraignant.
Si le monde résiste au rouleau compresseur de cette année folle, 2022 restera dans l’histoire comme un tournant majeur, celui qui aura forcé la planète, et notamment les Européens, à s’habituer à l’idée de sobriété, et même à s’y plier. Jusqu’alors, ce mot restait l’apanage des écologistes qui le voyaient comme le seul moyen de freiner les conséquences pratiques du dérèglement climatique. Il était pour les autres un gros mot, provoquant au mieux un haussement d’épaules moqueur. Souvenons-nous des ricanements sur ces écolos qui envisageaient de nous faire lire à la bougie. Depuis l’invasion de l’Ukraine, qui a poussé les Européens à limiter leur dépendance au gaz russe quitte à en manquer durant l’hiver, plus personne ne ricane et l’on peut d’ores et déjà miser sur un bond des ventes de bougies et bouillottes dans les mois à venir.
Régulation de la température des bureaux, aménagement du temps de travail, désignation de "référents" sobriété: le Medef a transmis au gouvernement un "compte-rendu" des discussions des partenaires sociaux concernant la sobriété énergétique, en vue de la présentation du plan du gouvernement jeudi. Sollicités par le gouvernement au début de l'été pour faire connaître leurs propositions, syndicats et patronat se sont réunis le 13 septembre, et ont "souhaité identifier des mesures simples et pragmatiques", explique ce document dont l'AFP a obtenu copie.
Baisser le chauffage, réduire l'éclairage, changer les usages: les trois coups ont sonné pour la sobriété énergétique dans les salles de spectacle et de cinéma, afin de diminuer de 10% la consommation, selon la consigne du gouvernement. - Exit l'éclairage classique - Du Zénith à l'Opéra de Paris, presque toutes les salles ont déjà changé, ou sont en passe de changer, leurs ampoules classiques au LED. L'Opéra Comique et le Théâtre des Champs-Elysées vont accélérer le remplacement de leurs projecteurs scéniques halogènes, très énergivores, par des projecteurs LED.
La précarité énergétique que l'Europe redoute cet hiver, Mohamed Jabr la vit depuis des décennies. Dans son Irak aux infrastructures ravagées par les conflits, pour avoir de l'électricité en continu on a recours au système D. Depuis plus de 20 ans, générateurs de quartier et groupes électrogènes privés vrombissant dans toutes les rues du pays entre quatre et dix heures par jour durant les pics de consommation estivaux, reconnaît le ministère de l'Electricité. "Sans les générateurs, tout l'Irak serait dans le noir", résume M. Jabr, retraité de 62 ans, dans son appartement du quartier pauvre de Sadr City à Bagdad.

septembre 2022

Dans le cadre de la journée spéciale "Vous avez dit sobriété ?" sur France Inter, Camille Etienne, militante écologiste, et Eloi Laurent, économiste à l'OFCE, débattent sur l'intérêt d'une politique de sobriété énergétique. Elle ne va pas encore assez loin selon eux.
Alors que l’automne se profile, les villes françaises et européennes s’organisent pour réduire leur facture de gaz et d’électricité dans un contexte de crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Limitation de l’éclairage public, contrôle de la climatisation, baisse du thermostat dans les bâtiments… Tour d’horizon de ce qui se fait en France et dans plusieurs pays européens.
Le Portugal a présenté jeudi son plan de sobriété énergétique qui prévoit notamment de limiter l'éclairage et baisser les températures des lieux publics, dans le cadre des efforts réclamés par Bruxelles pour mettre fin à la dépendance européenne au gaz russe. Ce plan "cherche à limiter la consommation d'énergie non essentielle" sans pour autant "nuire au fonctionnement et à l'activité des entreprises", a expliqué le ministre portugais de l'Environnement Duarte Cordeiro lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil des ministres.

août 2022

La grande distribution, qui estime que sa facture d'énergie pourrait augmenter de 1,5 milliard d'euros par an, demande la mise en place d'un "d'un tarif réglementé d'urgence accessible aux entreprises, pour la durée de la crise", sur "2023 a minima", selon un communiqué mercredi. "Le coût actuel de l'énergie (1.600 EUR/MWh) aboutirait à une augmentation de la facture pour les distributeurs alimentaires de 1,5 milliard d'euros par an", assure la fédération Perifem, qui rassemble l'ensemble des acteurs de la distribution pour agir sur les sujets énergétiques ou environnementaux. Les prix de gros de l'électricité sont redescendus des hauteurs atteintes en fin de semaine dernière, mais restent instables.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a appelé, lundi, devant le Medef les entreprises françaises à réduire leur consommation d'énergie, réclamant à chacune d’entre elles d'établir son propre "plan de sobriété" dès septembre.
Le ministre de l'Economie anticipe "un hiver difficile" face à l'explosion des prix de l'énergie et à la dégradation de l'approvisionnement, du fait de la guerre en Ukraine.
Si les appels d’Emmanuel Macron à réduire les factures font écho à la politique d’économies d’énergie menée dans les années 1970, aujourd’hui, la question du réchauffement climatique change la donne.

juillet 2022

La mise en place de politiques de sobriété nécessite une métamorphose de l’économie qui va bien au-delà du plan annoncé par Emmanuel Macron et des appels des énergéticiens français à modifier nos habitudes, estime, dans une tribune au « Monde », Yamina Saheb, experte du GIEC.
En 1973, un choc pétrolier frappe la France et ses voisins européens. Des mesures sont prises pour réduire la consommation de pétrole et d’énergie, comme la réduction de la vitesse sur les autoroutes à 120 km/h ou la limitation du chauffage. Cinquante ans plus tard, les Français sont-ils prêts à appliquer ces règles de sobriété énergétique ? On a posé la question à une sociologue.
Le gouvernement a lancé mercredi une concertation avec les acteurs du logement dont les mesures viseront à faire la "chasse au gaspi" et "contenir les factures", dans le cadre du plan global de sobriété énergétique. Des représentants des bailleurs publics et privés, promoteurs, associations et fédérations professionnelles de l'immobilier formuleront "dès septembre" des recommandations à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et à son collègue délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, pour "prendre le chemin d'une réduction de la consommation".
Les "centaines de milliers d'entreprises" du commerce regroupée dans deux grandes associations se sont engagées, dans le sillage des supermarchés, à réduire leur consommation énergétique, selon un communiqué publié mardi. Les entreprises représentées au sein des fédérations du CdCF (Conseil du commerce de France) et de la CDF (Confédération des commerçants de France) s'engagent à "réduire leur consommation d'énergie et éviter ainsi les coupures annoncées en cas de crise cet hiver", ont annoncé ces deux associations, la première regroupant une trentaine de fédérations professionnelles, et la seconde des fédérations de commerces indépendants.
Extinction des enseignes dès la fermeture, réduction de l'éclairage, voire baisse de la température: le secteur de la grande distribution, de E.Leclerc à Picard en passant par Carrefour ou Casino, s'est accordé sur un plan de "sobriété énergétique" qui sera déployé à l'automne, selon un communiqué transmis lundi.
Quatre-vingt quatre dirigeants d’entreprises français plaident pour faire de la sobriété énergétique un choix collectif.

juin 2022

Notion ancienne mais plus que jamais d’actualité, la « sobriété » regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières ou d’énergie. On peut toutefois s’interroger sur la portée de la notion de sobriété, car celle-ci donne lieu à deux types d’interprétations qui révèlent des choix radicalement différents face à la transition écologique.
Présentée comme le principal sujet de préoccupation de la population en Suisse, «la revendication du pouvoir d’achat scelle la victoire d’une conception économiciste du monde», déplore Laurence Kaufmann. Au détriment de la justice sociale. Éclairage.

mai 2022

Atteindre la neutralité carbone en 2050 ne sera possible qu’à condition que le monde réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂. Si l’Union européenne peut y parvenir, nombre d’Etats en sont encore loin.
Ce plan vise à réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition énergétique par une série d’actions suivant 4 axes :
L'embargo à venir sur le gaz russe rend crucial le problème de la dépendance énergétique de l'Europe. La solution trouvée, le recours au gaz de schiste, lui substitue une autre dépendance, celle à l'égard des États-Unis. Et pose de sérieuses questions écologiques. C'était devenu au début des années 2010 l'un des tabous de la politique française de l'énergie : malgré les gisements présents sous nos pieds, la France n'aurait pas recours au gaz et au pétrole de schiste pour atteindre son indépendance énergétique. Mais les guerres sont de grandes briseuses de tabous : après avoir dû renoncer en 2020 à un contrat de livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis, Engie va finalement céder à cette sirène. L'objectif : s'affranchir de la dépendance à l'égard de la Russie, qui représente 20 % des approvisionnements du successeur de GDF, et 40 % de la consommation européenne.
Soirée débat organisée par les Groupes Bibliques Universitaires (www.gbu.fr) et A Rocha France (www.arocha.fr). Modération de la soirée : Joseph Gotte Jean-Marc JANCOVICI est ingénieur de l’Ecole polytechnique, consultant et spécialiste de l’énergie et du climat. Membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier Ministre, il est également professeur à l’Ecole des Mines, conférencier, auteur de livres et chroniqueur indépendant. Il est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes de l’énergie et du réchauffement climatique. Il est cofondateur et associé de la société de conseil Carbone 4 et président et fondateur du groupe de réflexion The Shift Project. Sa bande dessinée Un Monde Sans Fin (écrite avec Christophe Blain), et le Plan de Transformation de l’Economie Française, édité par le Shift Project, se placent tous les deux en tête des ventes d’ouvrage en France début 2022. Jean-François MOUHOT est docteur en histoire, conférencier et directeur d'A Rocha France, une org

avril 2022

Dans les discours politiques, les expressions comme maîtrise de la demande d’énergie (MDE) ou économie d’énergie, sont de plus en plus remplacées par la notion de « sobriété ». Cette notion interroge tout à la fois le modèle économique, le mode d’organisation collective, les modes de vie et les fameux comportements.

mars 2022

"L'amour de la démocratie est encore l'amour de la frugalité. Chacun devant y avoir le même bonheur et les mêmes avantages, y doit goûter les mêmes plaisirs, et former les mêmes espérances."
La pénurie de céréales qui guette certaines régions du monde parmi les plus pauvres et les plus instables met en évidence la nécessité d’aller vers plus d’indépendance et de partage en matière d’alimentation.
Est-il possible de faire croître l'économie tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre ? Certains économistes remettent en question la possibilité d'un tel découplage et prônent la décroissance pour préserver la planète.

février 2022

Plus la « transition énergétique » et la « croissance verte » patinent, moins ces concepts seront pertinents, plus il faudra compenser par de la sobriété plus ou moins souhaitée, de la décroissance plus ou moins démocratique, des pénuries, des rationnements, des guerres, des famines, des migrations, et de la géoingénierie solaire (tout cela ne s’excluant pas forcément). C’est comme ça, ce n’est pas moi qui invente les lois de la physique et de la biologie. Ce n’est pas moi non plus qui produis les statistiques permettant de suivre où nous en sommes. Cet article dresse un état des lieux par des graphiques et données clés à scruter de près. Il est accompagné d’observations personnelles faciles à identifier.
Dans le scénario négaWatt, les mesures de sobriété énergétique permettraient de « réduire de 28% nos consommations d’énergie en 2050 par rapport à 2015 »(1). Ces mesures constituent un des trois grands axes de la démarche négaWatt, avec l'efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables. Dans la note ci-après publiée le 17 février, l'association négaWatt dénonce les caricatures « ciblant les hypothèses de sobriété de son scénario [...] pour effrayer et chercher un effet repoussoir ». Elle y explique ses mesures et les chiffres associés « pour tenter de mettre fin aux erreurs d’interprétation et aux procès d’intention récurrents qui en découlent ».
Sobriété. C’est l’un des mots clés des scénarios énergétiques sous contraintes climatiques récemment publiés par RTE, l’Ademe ou l’association Negawatt. C’est le mot que l’on trouve aussi bien dans les manifestes lancés par les militants du climat que sous la plume des scientifiques ou de responsables politiques pour désigner l’un de moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris signé en 2015.

janvier 2022

La question pose le choix de la frugalité ou de la technologie. Même si la réponse peut paraître évidente, elle est néanmoins contrastée, en fonction des besoins à satisfaire. La solution réside très certainement dans un équilibre savamment étudié entre les deux approches. Analyse.

novembre 2021

Le nouveau scénario de transition énergétique de l’Association négaWatt repose sur une évolution des comportements vers plus de sobriété mais également sur des technologies efficaces. Tour d’horizon de ses propositions.

octobre 2021

Les discussions sur la transition énergétique se terminent souvent sur le constat que la sobriété est importante. L’ennui, c’est que ce concept n’est pas défini. Quel serait un mode de vie compatible avec les limites planétaires?
Habitat, alimentation, transport, vie quotidienne : les pistes sont nombreuses pour intégrer la sobriété énergétique dans notre société. Nous y vivrions bien, voire mieux selon les experts. Voici les différents scénarios élaborés.
La sobriété, un pilier de la transition écologique ? Un nombre grandissant d’experts l’exigent pour économiser l’énergie. Pourtant la sobriété reste méprisée par les politiques. Dans une enquête approfondie, Reporterre révèle les leviers de cette démarche cruciale dans la lutte contre le changement climatique.

septembre 2021

Le débat sur la politique énergétique se focalise en France sur une question secondaire : nucléaire ou renouvelables ? Car l’enjeu crucial est celui de la consommation énergétique. Et on ne pourra pas enrayer le changement climatique sans une politique déterminée pour économiser l’énergie et transformer nos modes de vie.
Aujourd’hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d’ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d’interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Cela nécessite donc de repenser la façon dont nous utilisons l’énergie dans une grande partie des activités humaines : industrie, bâtiments, transports, agriculture, etc.
« Passage d’un état à un autre, en général lent et graduel », c’est ainsi que Larousse définit la transition. Or, quand on parle de transition énergétique, il suffit de se replonger un peu dans l’histoire et l’évolution des sources d’énergie utilisées par l’homme pour voir que ce mot s’emploie trop souvent à contresens.