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COPERNICUS – Mises à jour
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La lutte contre l’effarant dérèglement climatique est-elle en train de basculer ? L’exemple allemand de Letzte Generation – « dernière génération » – est du genre éclairant. Au printemps passé, ce groupe écologiste s’en prend à la grande raffinerie de Schwedt-sur-Oder, près de la frontière polonaise, et parvient même à couper plusieurs fois son alimentation en pétrole. La suite crée un déferlement de colère en Allemagne, car des militants de Letzte Generation bloquent des axes routiers importants, maculent de purée le plastique protégeant un tableau de Monet, collent leurs mains sur le cadre d’un tableau de Raphaël.
Face au mépris de M. Macron, le mouvement climat a enflé et gagné en radicalité. Des marches aux blocages, retour sur quatre ans d’écocolère.
Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ? Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.
Face à la crise climatique, l’écoanxiété peut devenir un moteur d’engagement, écrivent les auteurs de cette tribune. Les émotions, dont la colère, peuvent prendre une réelle tournure politique.
Une contribution de Delphine Pouchain, Maîtresse de conférences en sciences économiques, Sciences Po Lille et Emmanuel Petit, Professeur de sciences économiques, Université de Bordeaux
En 2021, un article du Lancet révélait que, sur 10 000 jeunes de 16 à 25 ans interrogés dans dix pays, la moitié déclarait que le changement climatique les rendait tristes, anxieux, en colère, impuissants et coupables.
Un regroupement d’associations étudiantes du Québec, représentant plus de 330 000 étudiants, lance une campagne nationale de pression sur le gouvernement fédéral contre les énergies fossiles.