Limite planétaire des cycles azote/phosphore : quézaco ?

Considérés comme l’une des 6 limites planétaires dépassées par l’homme, l’azote et le phosphore sont des nutriments indispensables à la croissance des végétaux. Seulement, leur surutilisation et surproduction par l’industrie et l’agriculture intensive (engrais, fertilisants et déjections animales) entraînent leur accumulation dans les milieux aquatiques, conduisant à la prolifération d’algues et de plantes marines.

Les 9 limites géophysiques à ne pas dépasser
© Libération

Lorsque celles-ci meurent, leur décomposition va générer une prolifération bactérienne. Bactéries qui consomment de l’oxygène et entraînent l’asphyxie des écosystèmes aquatiques. Le développement éventuel de plantes flottantes empêche également le passage de la lumière et donc la production photosynthétique d’oxygène par les micro-organismes marins.

Schéma du processus d’eutrophisation des milieux aquatiques ©Eklablog

En France, le phénomène est particulièrement visible en Bretagne où les élevages industriels ont entraîné une prolifération des algues vertes et dans les lacs, où l’on signale des proliférations cyanobactériennes de plus en plus fréquentes.

©Actu Environnement

À l’échelle mondiale, ce phénomène est à l’origine d’une baisse du niveau d’oxygène dans les océans et du développement de « dead zones », des zones mortes à l’embouchure des fleuves ou sur les littoraux où plus aucune vie ne peut se développer.

Zones mortes océaniques et littorales ©World Economic Forum

Là où ça coince, c’est que l’on estime que la photosynthèse produite par les organismes marins est à l’origine de plus de 75% de l’oxygène terrestre. En clair, si ces microorganismes meurent, nous aussi.

Producteurs d’oxygène : 25 % plantes terrestes, 25 % micro-algues, 50 % microorganismes marins ©Grokearth

Crédit auteur : La Revue de Presse de Lau


Les modèles du climat sous-estimeraient-ils le réchauffement climatique induit par les activités humaines ?

Xavier Fettweis

Nous avons demandé au Prf. Fettweis (https://obsant.eu/xavier-fettweis/ ) de lire pour nous la dernière publication de J. Hansen de 2022 : Global warming in the pipeline.

Alors que cela fait plusieurs décennies que les climatologues tirent la sonnette d’alarme (le 1er rapport du GIEC date de 1990), le Président Emmanuel Macron se demandait il y a quelques semaines de savoir « Qui aurait pu prédire la crise climatique de cet été ? », en prétextant avoir dit cela pour insister que les changements climatiques observés cet été seraient pires que ceux prévus. Tout récemment, un article scientifique paru dans Earth System Dynamics suggérait qu’il faudrait considérer la fourchette haute des prévisions du GIEC pour être en accord avec les observations en France de ces deux dernières décennies. Par conséquence, il est tout à fait légitime de se poser la question : et si on sous-estimait les changements climatiques à venir ?

Pour réaliser des projections futures, les climatologues disposent de modèles du climat forcés par des scénarios de concentration de gaz à effet de serre, émissions d’aérosols, … Ces modèles sont conçus pour représenter au mieux le climat moyen observée (par exemple la période 1981-2010) et grâce aux observations, il est très facile de savoir si on a un modèle fiable ou pas pour une région donnée. Mais, même si un modèle est capable de bien représenter le climat actuel en moyenne, il est beaucoup plus difficile d’évaluer sa capacité à simuler des changements climatiques surtout pour des concertations de gaz à effet de serre non encore observées jusque maintenant. C’est pourquoi les climatologues ont introduit la notion de sensibilité climatique à l’équilibre (ECS en anglais pour Equilibirum Climate Sensibility) d’un modèle qui, pour faire simple, est le taux de réchauffement simulé par le modèle pour un doublement de la concentration de CO2 (560ppm) par rapport à la concentration pré-industrielle (280ppm). En moyenne, la sensibilité climatique des modèles est de +3°C pour un doublement de CO2, avec toutefois des modèles, dits « réchauffistes », ayant une ECS allant jusque +4.5°C et d’autres modèles plus conservateurs avec une ECS de +1.5°C. Ces modèles capables de reproduire le réchauffement global actuellement observé depuis 1850 (+1.2°C en 2022) ont alors permis au GIEC d’évaluer l’impact radiatif des différentes conséquences des activités humaines dont en particulier les émissions d’aérosols (c’est-à-dire les petites particules de pollution comme les fameux PM10). Ces aérosols ont un rôle refroidissant très important en réfléchissant les rayons du soleil et en favorisant la formation de nuages bas ou brouillards réfléchissant aussi les rayons du soleil. Sans l’effet de ces aérosols émis par les activités humaines, le réchauffement climatique observé serait beaucoup (entre 20 et 50%) plus important.

Comme la concentration de CO2 actuellement observé en 2022 est de 420ppm, il n’est pas encore possible d’évaluer si une ECS de +3°C est robuste ou pas même si c’est la moyenne des modèles climatiques. Par contre dans le lointain passé, il y a eu de telles hausses de CO2 (à cause d’éruptions volcaniques) que Hansen et al. 2022 ont récemment exploitées pour estimer une ECS de +4°C sur base de la hausse de température estimée à cette époque à l’aide de carottes de glace prélevées en Antarctique. Cela suggérerait qu’une ECS de +3°C sous-estimerait le réchauffement climatique et que seuls les modèles réchauffistes avec une ECS de +4°C devraient dorénavant être considérés. Si on utilise seulement les modèles avec une ECS de +4°C pour reconstruire la hausse de température observée, cela suggérerait que l’effet refroidissant des aérosols est plus important que ce que l’on estimait jusqu’à présent pour coller aux observations. Or , s’il y a bien quelques choses qui est entrain de diminuer aujourd’hui, ce sont les émissions de ces fameux aérosols car ils sont directement dangereux pour l’homme à cause de leur effet sur notre système respiratoire. En Europe par exemple, il fait maintenant beaucoup plus lumineux qu’avant principalement parce que nos émissions d’aérosols ont diminués drastiquement depuis les années 2000. Idem en Chine dont les grandes villes sont en permanence noyées dans un brouillard de pollution, de grands efforts sont actuellement réalisés pour réduire ces émissions d’aérosols. Une ECS sous-estimée par les modèles cumulé à une réduction drastique des émissions d’aérosols suggérerait que l’augmentation de la température dans les prochaines décennies devrait être revue à la hausse et, en tout cas, que les projections climatiques actuelles basées sur la moyenne des modèles ne sous-estiment certainement pas le réchauffement que l’on aura dans les prochaines décennies.

Autre sous-estimation probable des changements climatiques : les changements dans la circulation atmosphérique (c’est-à-dire la position des dépressions et anticyclones) qui sont probablement aussi sous-estimés par les modèles du climat. Au Groenland par exemple, on observe depuis les années 2000 de plus en plus d’anticyclones en été centrés sur la calotte polaire à la place d’avoir une dépression apportant froid et chutes de neige. Ces anticyclones apportent avec eux de l’air tropical et un temps ensoleillé et sec qui emballe la fonte de la calotte, à tel point qu’ils sont responsables d’environ la moitié de l’augmentation de la fonte de la calotte observée depuis les années 2000. L’autre moitié est évidemment la conséquence directe de la hausse des températures en Arctique. Si on continue a avoir des anticyclones en été sur le Groenland à la place de dépressions, il faudra alors multiplier par deux les projections futures de fonte de la calotte car les modèles de climat ne suggèrent pas ces changements de circulation 1. Malheureusement, comme on observe ces changements que depuis une 20 aine d’années, il est encore trop tôt pour affirmer que les modèles du climat se trompent car il y a toujours une possibilité que ces anticyclones plus fréquents en été ne soient simplement que le résultat de la variabilité naturelle du climat (et non une conséquence imprévue du réchauffement climatique) et qu’on revienne vers une circulation atmosphérique plus normale dans les prochains étés. En Europe, on observe aussi ce genre de changements avec un Anticyclone des Açores qui remonte beaucoup plus au nord en été que prévu depuis quelques années. Ceci explique d’ailleurs pourquoi nos derniers étés sont plus secs, plus ensoleillés et plus chauds que ce que la moyenne des modèles du GIEC prévoit pour cette décennie. Là encore, les modèles ne prévoient pas une telle remontée de l’Anticyclone des Açores aussi rapidement qu’observée. Malheureusement ici, il est beaucoup plus difficile d’évaluer dans le passé si de tels changements ont eu lieux lorsque le CO2 a augmenté (à cause d’éruptions volcaniques). Par conséquence, ces changements dans la circulation générale de l’atmosphère qu’on observe depuis une 20aine d’année restent une question ouverte en climatologie qui pourrait, s’ils se confirment dans les prochaines années, emballer les impacts du réchauffement climatique dans certaines régions comme en Europe.

Un réchauffement climatique sous-estimé par les modèles et des changements de la circulation atmosphérique non simulés par les modèles du climat suggèrent qu’il est plus que probable que les projections climatiques actuellement disponibles sous-estimeraient ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies et donc qu’on suivrait le pire des scénarios du GIEC voir d’avantage dans certaines régions. Évidement, à nous de nous arranger pour ne pas suivre cette trajectoire jusqu’à la fin du siècle en réduisant notre consommation énergétique (fossile) tout en passant aux énergies renouvelables.


1 : Référence : Delhasse, A, Hanna, E, Kittel, C, Fettweis, X. Brief communication: CMIP6 does not suggest any atmospheric blocking increase in summer over Greenland by 2100. Int J Climatol. 2021; 41: 2589– 2596. https://doi.org/10.1002/joc.6977


Faut-il boycotter la COP28 ?

Paul Blume

parution 18/01/2023 – modifié le 22/09/2023

La décision daterait de la fin de l’année 2021 lors de la COP de Glasgow. La 28ème Conférence des Parties (wikipedia) sera organisée par les Émirats Arabes Unis.

Pour en assurer la Présidence, le choix s’est porté sur le Sultan Al Jaber, ministre de l’industrie et PDG de la compagnie pétrolière nationale.

Si l’on peut comprendre que la mécanique complexe des attributions des conférences internationales implique parfois de drôles de contradictions, de sérieuses questions commencent à déranger les militantes et militants de la cause climatique.

Climat ou croissance, quel choix faisons-nous ?

Conception Alvarez, dans un article paru début janvier dans Novethic * décrit bien ces enjeux complexes mêlant intérêts politiques et économiques.

Est-il vraiment concevable de donner les clefs d’une conférence internationale sur le climat à un magnat du pétrole ?

Est-il acceptable de l’entendre proposer d’émettre moins de co2 tout en consommant plus d’énergies fossiles ?

Par définition, ces grands caucus sont des proies évidentes pour différentes formes de propagandes diplomatico-politiques ou lobbyings divers sur le plan économique.

La question est de déterminer si on ne passe pas, en l’espèce, une ligne rouge.

Est-il vraisemblable pour le monde scientifique de cautionner un pareil mélange des genres ?

Pour les états d’Europe, déjà empêtrés dans des débats curieux sur la définition même de ce que sont les énergies renouvelables *, participer à un événement de cette envergure dans un tel cadre n’est pas non plus une opération évidente en terme de crédibilité.

Comment imposer à l’industrie des transports une mutation coûteuse vers une moindre utilisation des énergies fossiles tout en donnant une importante fenêtre de promotion aux compagnies pétrolières ?

On peut juger le boycott d’événements internationaux inefficace, contre-productif, excessif.

On peut aussi se demander si la participation à cette COP ne marquerait pas définitivement une forme de renoncement public aux objectifs de contenir le réchauffement face aux diktats économiques. Une forme de sacrifice collectif.

Poser la question n’est pas y répondre. Ne pas poser la question serait déjà renoncer.

Ci-dessous, une partie de réponse à la question par Madame Christiana Figueres, qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21 (source AFP) :

L’ancienne cheffe de l’ONU Climat, Christiana Figueres, a fustigé jeudi à New York les entreprises internationales d’énergies fossiles qui ne devraient donc pas participer à la COP28 à Dubaï si elles refusent de lutter contre le changement climatique.

Lors d’une conférence « Climate Changes Everything », en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la diplomate costaricaine a reconnu qu’elle « perdait patience » avec l’industrie des énergies fossiles responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

D’après celle qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21, les grandes entreprises énergétiques ont failli à leurs engagements de transition vers des énergies renouvelables.

« Au lieu de tout faire pour mettre en application leur incroyable capacité d’innovation et d’ingénierie, elles ont fait tout le contraire », a tonné Mme Figueres.

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et faire « beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts » pour affronter la crise climatique, avait mis en garde début septembre un premier rapport de l’ONU Climat sur ce qui a été accompli ou non depuis l’accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Ce rapport sera au coeur de la COP28 de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis.

Le réchauffement mondial a déjà atteint environ 1,2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Interrogée pour savoir s’il fallait que les sociétés pétrolières et gazières mondiales, accusées de traîner les pieds sur leurs engagements en faveur du climat, participent à la COP28, Mme Figueres a répondu: « Cela dépend si elles viennent là-bas pour contribuer et accélérer la décarbonation ou si elles agissent littéralement contre ces objectifs ».

Le président de la COP28 et de la compagnie pétrolière nationale émirienne, Sultan al-Jaber, avait appelé début septembre à « tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030, commercialiser d’autres solutions sans carbone, comme l’hydrogène, et développer un système énergétique exempt de tout combustible fossile sans captage de CO2 ».

Lors du sommet sur « l’ambition climatique » mercredi à l’ONU, il a répété que « la réduction progressive des énergies fossiles était inévitable » et « essentielle ».

Une position qui a satisfait l’ancienne patronne de l’ONU Climat qui estime que le président de la COP28 « a compris (sa) responsabilité politique internationale et multilatérale » pour le climat.

Ajoutons qu’aujourd’hui, les investissements massifs récents dans l’exploration et l’exploitation des sources fossiles indiquent clairement la voie choisie. Les éventuels efforts qui seront programmés dans les énergies de substitution ne seront pas accompagnés de contraintes volontaires sur l’économie des fossiles.

La question reste. Faut-il participer à cette COP28 ?

Voir https://obsant.eu/boycott-cop-28/


Les défenseurs du climat ont besoin de preuves tangibles et Friederike Otto les a !

Le réseau World Weather Attribution fournit un levier crucial pour les batailles juridiques et politiques.

Matt Reynolds, wired.com – 06/01/2023

Traduction : Deepl & Josette

Le 19 juillet 2022, le Royaume-Uni a eu un avant-goût de la météo à venir. Les températures ont atteint 40,3 degrés Celsius, dépassant le précédent record de plus d’un degré et demi.

Des dizaines de maisons ont été détruites par des incendies dans l’est de Londres, tandis qu’ailleurs dans le pays, la chaleur a poussé le réseau électrique au bord de la rupture. L’Office for National Statistics estime qu’il y a eu plus de 2 800 décès supplémentaires chez les plus de 65 ans pendant les vagues de chaleur de l’été 2022, ce qui en fait l’année la plus meurtrière pour la chaleur depuis 2003.

Avant même que les températures n’aient atteint leur maximum, Friederike Otto était dans son bureau de l’Imperial College de Londres, se préparant à répondre à la question qui, comme elle le savait, lui serait posée un nombre incalculable de fois au cours de la semaine suivante : le changement climatique était-il en cause ?

Lorsqu’un événement météorologique extrême se produit, Mme Otto et sa petite équipe de climatologues – dont la plupart travaillent pendant leur temps libre – sont les personnes vers lesquelles le monde se tourne pour savoir si le changement climatique a rendu le temps plus mauvais ou plus susceptible de l’être. « Je pense qu’il est important de se faire une idée plus réaliste de ce que signifie le changement climatique », déclare Mme Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute for Climate Change et cofondatrice de l’initiative World Weather Attribution. « Pour certains types d’événements, comme les vagues de chaleur, le changement climatique change véritablement la donne, et nous voyons des événements que nous n’avions jamais vus auparavant. »

Chaque semaine, un contact à la Croix-Rouge envoie à Friederike Otto et à ses collègues de World Weather Attribution une liste d’inondations, de vagues de chaleur et d’autres événements météorologiques extrêmes à travers le monde. Il arrive souvent que le courriel contienne six ou huit crises, ce qui est beaucoup trop pour la petite équipe de Friederike Otto. Les scientifiques se concentrent donc sur les phénomènes météorologiques qui ont un impact sur des millions de personnes, en sélectionnant environ un événement toutes les six semaines, allant de tempêtes en Europe aux inondations au Pakistan.

Une fois que les scientifiques ont choisi le sujet de leur analyse, ils agissent rapidement, fouillant dans les archives historiques et utilisant des modèles climatiques afin de déterminer le rôle – éventuel – du changement climatique dans la catastrophe. Le rapport final est généralement publié dans les jours ou les semaines qui suivent un événement météorologique extrême. Il s’agit d’une différence notoire par rapport au rythme normalement très lent de la publication universitaire, où il faut parfois des années pour qu’un article scientifique soit finalement publié dans une revue, mais les réponses rapides sont l’objectif même de World Weather Attribution. En publiant des études alors qu’un événement extrême fait encore la une des journaux et des agendas politiques, les scientifiques comblent un vide qui pourrait autrement être occupé par le déni du changement climatique. Dans le cas de la vague de chaleur au Royaume-Uni, World Weather Attribution a présenté son rapport neuf jours seulement après que les températures ont atteint leur maximum.

Les résultats ont révélé l’ampleur sans précédent de ces températures record. L’équipe de Friederike Otto a estimé que le changement climatique avait rendu la vague de chaleur britannique au moins 10 fois plus probable et que, dans un monde sans réchauffement climatique, les températures maximales auraient été inférieures d’environ 2° Celsius. Le temps était si inhabituel que, dans un monde sans changement climatique, il aurait été statistiquement impossible d’atteindre des températures aussi élevées dans deux des trois stations météorologiques étudiées par les scientifiques. Dans le monde de la science de l’attribution du climat, c’est à peu près ce qui se rapproche le plus de la preuve concluante. « Les gens veulent toujours un chiffre, et parfois, il est impossible d’en donner un très satisfaisant », explique Friederike Otto. Cette fois, cependant, Mme Otto ne manquait pas de chiffres à partager avec les journalistes qui l’appelaient.

Mais la science de l’attribution peut faire beaucoup plus que nous dire comment le changement climatique influence le temps. Mme Otto veut utiliser ses rapports d’attribution pour demander aux pollueurs de rendre des comptes sur les phénomènes météorologiques extrêmes. « Nous avons commencé à travailler avec des avocats pour combler le fossé entre ce que nous pouvons dire scientifiquement et ce qui a été utilisé jusqu’à présent en termes de preuves », explique-t-elle. Avec des actions en justice en cours en Allemagne et au Brésil, la science de l’attribution entre dans les salles d’audience.

Les débuts du réseau WWA

Friederike Otto a cofondé World Weather Attribution en 2014 avec l’océanographe Heidi Cullen et le climatologue Geert Jan van Oldenborgh. Au début, Mme Otto – qui est diplômée en physique et en philosophie – pensait que le rôle principal de l’attribution météorologique était de démêler la complexité des systèmes météorologiques pour quantifier l’influence du changement climatique sur les conditions météorologiques extrêmes. D’autres scientifiques avaient établi comment utiliser les modèles climatiques pour attribuer les phénomènes météorologiques au changement climatique, mais personne n’avait essayé d’utiliser cette science pour produire des rapports rapides sur les catastrophes récentes.

La première étude en temps réel de World Weather Attribution a été publiée en juillet 2015. Elle a révélé qu’une vague de chaleur survenue en Europe plus tôt ce mois-là avait presque certainement été rendue plus probable grâce au changement climatique. D’autres études ont suivi sur les inondations, les tempêtes et les précipitations, chacune étant publiée dans les semaines suivant la catastrophe. Mais les études d’attribution ne servent pas seulement à comprendre les événements passés – elles peuvent nous aider à nous préparer pour l’avenir, dit Friederike Otto. « Je vois maintenant l’attribution comme un outil qui nous aide à démêler les moteurs des catastrophes et nous aide à utiliser les événements extrêmes comme une loupe braquée sur la société pour voir où nous sommes vulnérables. »

La mousson dévastatrice de 2022 au Pakistan en est un exemple. Mme Otto et ses collègues se sont déchirés sur la formulation de leur rapport, car il y avait si peu d’événements similaires dans les archives historiques que leurs modèles avaient du mal à simuler avec précision les précipitations extrêmes. Ils savaient que les précipitations dans la région étaient beaucoup plus intenses que par le passé, mais ils ne pouvaient pas chiffrer avec précision la part de cette augmentation due au changement climatique. « Il se peut que tout soit dû au changement climatique, mais il se peut aussi que le rôle du changement climatique soit beaucoup plus faible », explique Mme Otto. Même si la cause n’a pas pu être déterminée avec précision, le rapport a mis en évidence la vulnérabilité du Pakistan aux graves inondations, soulignant que la proximité des fermes et des habitations avec les plaines inondables, les mauvais systèmes de gestion des rivières et la pauvreté sont des facteurs de risque majeurs. « La vulnérabilité est ce qui fait la différence entre un événement qui n’a pratiquement aucun impact et une catastrophe », explique Mme Otto.
Les travaux de World Weather Attribution ont tendance à faire les gros titres lorsqu’ils concluent que le changement climatique rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus probables, mais le résultat inverse peut être encore plus utile aux régions confrontées à des catastrophes. Une enquête sur une longue sécheresse dans le sud de Madagascar a révélé que le risque de faibles précipitations n’avait pas augmenté de manière significative en raison du changement climatique d’origine humaine. Le fait de savoir cela redonne de l’autorité aux pays, déclare Mme Otto. « Si vous pensez que tout est lié au changement climatique, vous ne pouvez rien faire à moins que la communauté internationale ne se mobilise. Mais si vous savez que le changement climatique ne joue pas un rôle important, voire aucun, cela signifie que tout ce que vous faites pour réduire votre vulnérabilité fait une énorme différence. »

Porter l’affaire devant le tribunal

Les gouvernements ne sont pas les seuls à s’intéresser de près aux résultats des études d’attribution. Les tribunaux commencent également à s’y intéresser. En août 2021, un tribunal australien a jugé que l’Agence de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud n’avait pas rempli son devoir de protection de l’environnement contre le changement climatique, dans une affaire portée par des survivants de feux de brousse. L’une des études d’attribution de Friederike Otto sur la saison 2019-2020 des feux de brousse a été utilisée dans un rapport commandé par le tribunal, mais elle ne l’a appris que lorsqu’un des avocats impliqués dans l’affaire lui a envoyé un courriel après que le verdict ait été prononcé. « C’est vraiment agréable à voir, quand une étude que nous avons réalisée a un impact dans le monde réel », dit-elle.

Si les études d’attribution peuvent nous dire qu’une catastrophe a été aggravée par le changement climatique, elles nous indiquent aussi autre chose : qui pourrait être tenu pour responsable. Richard Heede, un géographe californien, a passé des dizaines d’années à fouiller dans des archives pour estimer les émissions de carbone des entreprises, en remontant jusqu’avant la révolution industrielle. Le résultat est connu sous le nom de Carbon Majors : une base de données des plus gros pollueurs du monde jusqu’à aujourd’hui. Le rapport 2017 des Carbon Majors a révélé que la moitié de toutes les émissions industrielles depuis 1988 pouvaient être attribuées à seulement 25 entreprises ou entités publiques. L’entreprise publique de combustibles fossiles Saudi Aramco est à elle seule responsable de 4,5 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre dans le monde entre 1988 et 2015.

Ces données sont extrêmement utiles pour les personnes qui tentent de porter plainte contre les entreprises de combustibles fossiles. En mai 2022, un groupe de scientifiques et d’avocats s’est rendu dans les Andes péruviennes pour inspecter un glacier géant qui surplombe les eaux cristallines du lac Palcacocha. Si le glacier s’effondre dans le lac, les scientifiques craignent que la ville voisine de Huaraz soit submergée. L’agriculteur péruvien Saúl Luciano Lliuya estime que les pollueurs devraient payer les frais de défense de la ville contre les inondations, car le réchauffement climatique a fait reculer les glaciers autour du lac Palcacocha, augmentant ainsi le risque d’inondations dangereuses. La cible du procès est l’entreprise énergétique allemande RWE, responsable de 0,47 % de toutes les émissions industrielles de gaz à effet de serre entre 1751 et 2010, selon les données de Heede. Lliuya ne réclame que 14 250 livres (17 170 dollars), soit 0,47 % du coût de la protection de Huaraz.

Si Lliuya gagne son procès, cela pourrait créer un précédent en vertu duquel les pollueurs pourraient être tenus légalement responsables des effets de leurs émissions partout sur la planète. « Cela changerait vraiment le discours dans lequel nous évoluons », déclare Mme Otto. Cela rendrait également le travail d’attribution des phénomènes météorologiques encore plus important. Si les scientifiques savent que le changement climatique a rendu les inondations dans une région deux fois plus graves qu’elles ne l’auraient été, par exemple, ils peuvent utiliser cette preuve pour estimer dans quelle mesure les entreprises et les États individuels ont contribué à cette catastrophe. L’un des étudiants de Friederike Otto travaille déjà sur un cas juridique au Brésil qui implique l’attribution des conditions météorologiques. « Nous avons constaté un énorme intérêt pour cette question. Ce ne sont pas seulement les journalistes qui appellent et veulent savoir, mais aussi les avocats », explique Mme Otto.

Malgré l’intérêt croissant pour le domaine, World Weather Attribution est encore presque entièrement géré par des scientifiques travaillant gratuitement pendant leur temps libre. Mme Otto espère que l’attribution des données météorologiques pourra un jour faire partie intégrante des services météorologiques, ce qui lui donnerait plus de temps pour se concentrer sur la science des ouragans et des sécheresses, qui sont beaucoup plus difficiles à analyser. Mais pour l’instant, son principal objectif est de rendre ses études d’attribution plus utiles aux avocats et de contribuer à rendre justice aux personnes les plus touchées par le changement climatique. « Le changement climatique ne sera jamais une catastrophe pour ceux qui sont riches. Et je pense que c’est pourquoi c’est finalement une question de justice, parce que ceux qui paient sont ceux qui sont les plus vulnérables dans la société. »

Cet article a été initialement publié dans le numéro de janvier/février 2023 du magazine WIRED UK.


Pouvoir d’achat et pouvoir de nuisance

Paul Blume

Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.

Classiquement, les revendications des organisations mutuellistes, syndicales et plus largement de défense des droits sociaux reposent sur une exigence de protection des plus démunis et l’accès à plus d’égalité dans la répartition des fruits de la croissance, à plus de performance collective en termes d’accès au logement, l’alimentation, la santé, la culture, etc…

Cette histoire des luttes pour une justice sociale intègre peu d’éléments « externes » telles les conditions écologiques et environnementales ou les relations de l’humanité au vivant.

Mais le vivant se rappelle à nous. Détériorer son environnement à la vitesse de l’industrialisation moderne se paie cher. Quel que soit le modèle social en usage.

La question climatique illustre bien les contradictions de cette guerre que nous menons contre la nature.

Chaque point de croissance s’accompagne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et nous rapproche de conditions de vie insoutenables pour nous, humains, mais également pour l’ensemble du vivant.

Dans le concret, les riches émettent proportionnellement beaucoup plus que les plus démunis.

L’exigence de justice sociale n’en est donc que plus exacerbée.

De là à ne pas prendre en compte les risques systémiques qui menacent la vie elle-même, il y a une marge à ne pas franchir. Sous peine d’alimenter les feux d’une croissance mortifère.

Il est temps d’interroger le sacro-saint pouvoir d’achat. Acheter, c’est aussi participer à la mécanique consumériste qui tue.

Le pouvoir d’achat est aussi un pouvoir de nuisance.

Ce constat ne remet pas en cause l’exigence d’équité. Mais bien les moyens utilisés pour y parvenir.

Il n’est plus possible de vivre dans le paradigme du ruissellement. « Toutes et tous plus riches chaque jour » n’est plus envisageable.

Si l’on veut être équitable dans une période de déplétion, il est impératif d’établir des objectifs clairs.

Que veut-on ? Permettre à plus de ménages d’accéder aux vacances en avion ou s’attaquer enfin au sans-abrisme ?

Mettre la priorité sur l’amélioration des conditions de vie des moins nantis implique dorénavant de toucher directement à la répartition des résultats … de la décroissance. Voulue ou subie.

Ce débat reste un impensé des organisations sociales et c’est catastrophique.

Après des décennies de refus par celles-ci d’envisager des socles minimaux universels d’accès à une existence décente, nous affrontons en mauvaise posture les contraintes à la baisse sur la consommation globale.

Les multiples contradictions révélées par la crise actuelle de l’énergie mettent en exergue ces « impossibles » que la majorité des citoyens semblent ne pas vouloir prendre en compte.

L’exigence d’un maintien des prix des énergies fossiles en-dessous d’un certain seuil se comprend facilement au regard des contraintes subies par les ménages et les entreprises.

Cela n’empêche que prendre en compte le caractère inéluctable d’une sobriété croissante est indispensable.

A peine les prix se tassent-ils que certaines agglomérations envisagent de rallumer l’éclairage de nuit.

Le phénomène est le même que celui des résistances à la réduction de la vitesse au volant.

Une recherche permanente d’accroissement du « confort » que seules les contraintes économiques parviennent à ralentir.

Et pourtant nous ressentons déjà les conséquences sur nos vies du réchauffement climatique. Sans évoquer la biodiversité, la perte de capacité de production des sols, les conséquences sanitaires des pollutions multiples, etc …

Toutes ces considérations n’indiquent pas comment faire. Singulièrement dans le cadre des revendications salariales qui animent cette fin d’année.

Il est pourtant plus qu’urgent de réfléchir aux conséquences extra-économiques de nos comportements et revendications.

Nous sommes en état de guerre contre nos propres intérêts vitaux. Et le consumérisme est une arme d’autodestruction redoutable.

Il ne s’agit pas d’un conflit entre fin du mois et fin du monde. Mais d’un débat indispensable pour nos valeurs de solidarité et d’entraide à un moment de l’histoire ou la vie devient chaque jour plus difficile.

Revendiquer une croissance du pouvoir d’achat sans penser comment diminuer le pouvoir global de nuisance est contre productif.

Que faire alors ? Surtout, ne pas éluder la question.

veille : pouvoir achat

Merci les V’s

Vincent Mignerot & Vinz Kanté

L’énergie du déni

C’est le vendredi 25 novembre 2022, dans le cadre très accueillant de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), que Vinz Kanté et Vincent Mignerot ont dialogué sur le rôle de l’énergie dans nos sociétés et les conséquences de la déplétion de celle-ci pour notre futur collectif.

La soirée, interaction avec le public comprise, a été filmée et sera diffusée sur le média LIMIT.

Merci au public bienveillant et participant d’avoir contribué à rendre cette soirée chaleureuse malgré la gravité des thématiques abordées.

Pour retrouver ou découvrir :


Les questions demeurent

Paul Blume

Dans les rues de Bruxelles, le dimanche 23 octobre, une manifestation a rappelé que s’éloigner des objectifs mondiaux de réduction des gaz à effet de serre n’est pas la bonne voie.

Organisé à l’appel de la « Coalition Climat » et d’autres organisations en lutte contre le réchauffement, l’événement – pacifique et convivial – a suffisamment réuni de participations diverses pour que s’éloignent les craintes d’un désintérêt citoyen de cette cause majeure.

Réussite rassurante de cette mobilisation, donc.

Et pourtant, des questions subsistent.

A commencer par celle des objectifs réels des différentes composantes du cortège.

Si la méfiance historique des organisations sociales vis-à-vis des mouvements « climat » s’est heureusement atténuée, ne serait-ce pas au prix d’un énorme quiproquo ?

La documentation des liens entre croissance économique et consommation des énergies fossiles entraîne une interrogation quant à la revendication permanente d’augmentation du pouvoir d’achat, chère à ces organisations.

Croiser les urgences climatiques et sociales, c’est accepter de parler d’un impensé pourtant incontournable : solidarité et entraide sociale doivent se réinventer dans le cadre d’une forte contrainte à la baisse de l’enveloppe globale du « pouvoir de nuisance ».

A vouloir édulcorer le discours environnemental pour l’intégrer aux causes sociales, on passe à côté du réel. L’humanité se met en péril et la majorité des revendications sociales continuent à ne pas prendre en compte les limites physiques de l’empreinte écologique.

Le temps du gagnant-gagnant est terminé. Les revendications justes en faveur des plus démunis ne peuvent plus justifier une croissance de la consommation des autres couches sociales.

Réclamer l’accès à une vie décente (logement, alimentation, soins, éducation, culture, sport, loisirs,…) pour celles et ceux qui souffrent de l’exclusion sociale ne peut plus justifier une croissance continue de la consommation (véhicules de plus en plus gros, voyages en avion, km parcourus, etc …) de l’ensemble de la société.

La volonté affichée des mouvements climat d’intégrer la justice sociale s’enrichirait d’une exigence de prise en compte des réalités écologiques par les organisations sociales.

Du côté politique, le flou est également de mise.

Certains partis présents à la manifestation sont aux commandes des différents niveaux de pouvoir du pays. Les organisateurs semblent avoir tout fait pour faciliter leur présence effective au détriment de revendications politiques précises.

Et là encore, c’est la prise en compte des contraintes physiques qui marque la frontière entre greenwashing et réel investissement dans des politiques « climat » crédibles.

Outre le refus d’envisager autre chose que des formes de croissances économiques, les discours des partis sont symptomatiques de l’incapacité pour une toute grande majorité de la société – y compris dans les mouvements climat – d’envisager la finitude de notre modèle économique.

La perception du caractère irréaliste des tentatives de l’humain de maîtriser « son » environnement, s’améliore. Globalement, l’idée que tout ira forcément toujours mieux demain perd également du terrain.

Mais les partis restent accrochés à leurs paradigmes de croissance. Toutes obédiences confondues.

Encore une fois, c’est notre incapacité collective à intégrer le réel qui permet la multiplication souvent contradictoire de messages politiques qui ne peuvent qu’entraîner frustrations et colères.

Qui a oublié que le gaz est passé d’énergie fossile polluante à alternative au pétrole pour éviter le nucléaire ? Le discours a changé depuis. Ce sont les mêmes ministres des mêmes partis présents à la manifestation qui valident les politiques actuelles…

L’investissement dans le nucléaire revient, in fine, au devant des politiques énergétiques. Dans le même temps, la consommation du charbon augmente, en Europe et dans le monde.

La bienveillance de la coalition climat envers les organisations politiques pose donc question. Comment dénoncer l’exploitation des ressources et flirter avec celles et ceux qui l’organisent ?

Comment soutenir la communauté scientifique et l’organisation des Nations-Unies quand elles dénoncent l’insuffisance des politiques et les dangers que celles-ci font courir à l’humanité et refuser de mettre clairement en cause les femmes et les hommes politiques qui portent ces politiques ?

On le sait, la perfection n’existe pas. La bonne volonté des organisations initiatrices reste une évidence. Le travail est énorme et le résultat bien réel.

Les questions demeurent.



Le grand prix de Francorchamps : un modèle de développement durable !

OA - Liste

Photo : Dimitri Svetsikas by pixabay

Philippe Defeyt

FRANCORCHAMPS : IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT !

A l’annonce de ce que pourrait coûter au budget wallon l’organisation du Grand Prix de Formule 1 à Francorchamps, on a une fois de plus entendu les habituels esprits grincheux – toujours les mêmes bien sûr – contester cette dépense au nom de diverses considérations, aussi passéistes que convenues.

Certes, la dépense est importante en ces temps de crise, plus de 20 millions ce n’est pas rien, mais ce choix s’inscrit parfaitement, à quelques petits détails près, dans le cadre de la « Déclaration de politique régionale pour la Wallonie 2019-2024 ». Qu’on en juge.

Commençons par les objectifs globaux, présentés dans l’introduction (p.3).

« La Wallonie nourrit une triple ambition : une ambition sociale, une ambition écologique et une ambition économique. L’ambition sociale vise à réduire drastiquement la pauvreté et à garantir aux citoyens une vie décente. L’ambition écologique témoigne de notre volonté de Wallonnes et de Wallons d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de l’environnement. L’ambition économique doit permettre à la Wallonie de se hisser parmi les régions de tradition industrielle les plus performantes d’Europe.

L’urgence climatique et les dégradations environnementales sont telles que la société tout entière est appelée à modifier ses comportements en profondeur. »

Pas l’ombre d’un doute : toutes les cases sont cochées.

Les pauvres auront accès à une diffusion gratuite (au coût marginal nul en tout cas…) des images passionnantes des grands prix, certains grâce à la complaisance de la RTBF. C’était déjà le cas, mais cela fait du bien de le rappeler ; on ne le dit pas assez quand les choses vont bien.

Même s’il n’existe pas – arrêtons d’accabler les entreprises qui croient aux bienfaits du marché avec des charges administratives qui les empêchent de travailler –, je suis persuadé que le bilan carbone complet du Grand prix s’est certainement amélioré au cours du temps. Et puis quand même, ne vaut-il pas mieux émettre du carbone à Spa-Francorchamps plutôt qu’au Qatar ou en Arabie saoudite ? Vous serez peut-être content.e quand le bilan carbone du Grand prix de Spa-Francorchamps sera à zéro parce qu’il aura déménagé ? (qu’est-ce que vous dites de cet argument, hein, cela vous en bouche un coin, non ?)   

Mais le circuit fait de très très gros efforts de transparence sur d’autres impacts environnementaux. C’est ainsi qu’un tout récent rapport – il date de 2015 et porte sur l’année 2014… – trouvé sur le site du circuit donne de nombreuses informations (18 pages quand même) sur le bilan environnemental.

Dans un souci de montrer qu’il n’y a rien à cacher (mais qui pourrait penser cela), on notera que 7 pages sur 18 sont consacrées à reproduire le règlement d’ordre intérieur du circuit, 2 pages aux calendriers (un à la date du 25 septembre 2014, l’autre actualisé au 30 mars 2015), 1 page pour détailler les quelques dérogations aux horaires, 4 pages d’exemples de formulaires à remplir et 1 à la table des matières.

Cela laisse quand même 3 pages pour communiquer sur le fond. Mais c’est encore de trop quand tout va bien :  

– « Impact des activités du Circuit sur l’environnement : aucun impact particulier n’a été relevé. »

– Registre des plaintes des riverains – année 2014 : « Aucune plainte ne nous est parvenue en 2014. »

– « Le règlement d’ordre intérieur du Circuit de Spa-Francorchamps a été strictement appliqué. » Incroyable, non ?

– Encore mieux : « Le registre des épreuves et celui des incentives ont été tenus et sont à disposition pour consultation. »

– « La rigueur qui est de mise chaque jour pour les contrôles, incite les participants à faire de sérieux efforts, permettant ainsi de diminuer le niveau sonore de manière significative. » Petit problème, mais purement anecdotique : voici le message reçu quand on cherche les résultats des mesures acoustiques : « 404 – File or directory not found. – The resource you are looking for might have been removed, had its name changed, or is temporarily unavailable. » Je suis persuadé que c’est juste une difficulté – temporaire – de mise à jour pour les données de 2015 ! Il ne faut pas systématiquement chercher la petite bête, cela finit par saper le moral de ceux qui entreprennent.

Notons encore que certains restaurants (pas tous, mais cela ne saurait tarder) renseignés sur le site du circuit mettent en avant, figurez vous, des producteurs locaux et/ou bio. Il faut le lire pour y croire. Quelle audace, quelle innovation !

Bref, un modèle de développement durable, d’autant plus qu’on a enregistré en 2022 une augmentation notable des spectateurs qui viennent en vélo électrique (l’information n’a pas encore été rendue publique). On se demande d’ailleurs si ce ne sont pas l’insouciance et l’arrogance bien connues de ces cyclistes qui sont à l’origine du chaos sur un des parkings de Spa-Francorchamps à l’issue du dernier Grand Prix. Les images de RTL-TVI sont à cet égard glaçantes, un drame insupportable (âmes sensibles s’abstenir).

Pour ce qui est du bilan socio-économique, il n’existe pas de données actualisées ; c’est compréhensible, il faut être économe avec les deniers de la région quand même et éviter de payer des études pour rien, puisqu’on sait d’avance que le bilan est positif. Sans le Grand prix, c’est toute une région dont l’économie s’effondre : hébergements vides, suppléments hôteliers volatilisés, activités plus ou moins déclarées disparues (passages barrés par la rédaction), restaurants fermés, chute de l’immobilier, exode démographique, baisse de l’activité à Bierset, etc., etc.  

La conclusion est claire : le Grand prix s’inscrit parfaitement dans les orientations centrales de l’accord de gouvernement. C’en est même exemplaire. On se demande ce qu’on attend – s’inspirant de ce succès indéniable – pour organiser les prochains jeux olympiques d’hiver européens à Mons.

Mais ce n’est pas tout ; on peut cocher d’autres cases encore.  

– Y a-t-il meilleure occasion d’apprendre le néerlandais que de se retrouver parmi des spectateurs flamands et hollandais, dans un calme qui permet de bien comprendre son interlocuteur ?

– Attirer un plateau international, n’est-ce pas favoriser « l’engagement de personnes d’origine étrangère » (même si c’est pendant 8 jours, c’est déjà cela) ?

– N’est-ce pas non plus l’occasion rêvée de contribuer à une politique de « zéro sexisme sur le marché de l’emploi », en tout cas dans les stands  et les buvettes ?

– Soutenir le Grand prix, n’est-ce pas favoriser « l’émergence d’entreprises rentables, en développement, innovantes et qui s’internationalisent », mettre en œuvre « le droit à la deuxième chance » et garantir le « maintien à domicile » (qui pourrait supporter de voir le Grand prix quitter le plus beau circuit du monde) ?

Alors, il faut savoir ce que l’on veut : quand les décideurs politiques ne font pas ce qu’ils ont dit, on les critique, quand ils mettent en œuvre ce qu’ils ont annoncé, on n’est pas content non plus. Un peu de cohérence, svp. Est-ce trop demander ?


Les émissions carbone de Google ont grimpé de 48% en cinq ans à cause de l'explosion de l'intelligence artificielle (IA), a indiqué mardi le géant américain, soulignant l'un des problèmes majeurs du développement fulgurant de cette technologie: sa voracité énergétique. Pourquoi l'IA consomme-t-elle de l'énergie? Les modèles de langage sur lesquels sont basés les IA génératives exigent d'énormes capacités de calcul pour s’entrainer sur des milliards de données, ce qui nécessite des serveurs puissants.
L’intelligence artificielle est très gourmande en énergie et en matières premières. Sans remettre en cause le secteur, ses promoteurs s’en remettent à une version améliorée de l’IA, supposément plus « verte » et plus « sobre ». IA ne rime pas avec climat. Le boom actuel du secteur de l’intelligence artificielle (IA) met notamment en péril les plans « net zéro » des grandes entreprises technologiques. Un récent graphique tiré du bilan trimestriel de Microsoft montre qu’à mesure que ses investissements dans l’IA (...)
Google a confirmé mardi dans un rapport que l’explosion des besoins en intelligence artificielle, et donc en puissance informatique, compromet ses efforts de réduction des émissions carbone.
Les inventeurs en Chine ont déposé la très grande majorité de brevets internationaux pour des innovations utilisant l'intelligence artificielle générative, dont le nombre total dans le monde a été multiplié par huit depuis 2017, a révélé l'ONU mercredi. L'accélération est phénoménale: un quart des 54.000 brevets déposés depuis une décennie pour des innovations en matière d'IA générative, l'ont été l'année dernière, a indiqué l'OMPI dans un rapport.
Peter Scarfe, professeur et chercheur à l’Université de Reading, a récemment publié une étude, dans laquelle on découvre que 94% des réponses générées par ChatGPT-4 lors d'un examen universitaire n'ont pas été détectées par les correcteurs comme provenant d'une intelligence artificielle.
Voilà déjà quelques années que l’IA est dans nos vies, avec la crainte qu’elle nous devance, voire nous remplace. Mais à y regarder de plus près, la technologie est peut-être moins dangereuse que toute la rhétorique qui l’accompagne, estime le mensuel canadien “The Walrus”
OpenAI a annoncé l’adhésion de Paul Nakasone (général à la retraite de l'armée américaine et ancien directeur de la NSA) en tant que membre de son Conseil d’administration. Edward Snowden craint une tentative d’espionnage généralisé.
Russie – De nouveaux sites de désinformation liés à la Russie, créés entre le mois de mars et le mois de mai, utilisent l'intelligence artificielle pour générer leur contenu. Avec des articles plagiés, de faux journalistes ou des images manipulées, ces sites parviennent, grâce à l'IA, à présenter l'apparence de médias authentiques. Voici comment les repérer.
Libre Eco week-end - Une chronique de Roald Sieberath, entrepreneur, investisseur pour Noshaq, professeur invité à l’UCLouvain et l’UNamur, et président de l’Agence du Numérique (Digital Wallonia).
Un groupe d’anciens et actuels employés d’OpenAI a publié une lettre ouverte alertant une fois de plus sur les problèmes de sécurité liés à la technologie. Ils dénoncent une sous-estimation des risques et une précipitation imprudente dans la course à l’IA générale (IAG) de la part de l’entreprise. L’un d’eux estime qu’il y a environ 70 % de chances que l’IA nuise de manière catastrophique à l’humanité étant donné les négligences en matière de sécurité.
In recent months we have seen lifechanging technological advances in the capabilities and use of artificial intelligence. At the same time, we are witnessing new, life-threatening risks as a result of AI – from the propagation of disinformation, to mass surveillance, to the prospect of lethal autono
Des chercheurs de Google révèle que l’IA est la principale source de désinformation en ligne : 80% de la désinformation visuelle sur internet proviendrait des IA.
AlphaFold3 peut prédire avec plus de précision comment les protéines interagissent avec d'autres molécules biologiques.
Foundational innovation in cloud technology and artificial intelligence will require more energy than ever before—shattering any illusion that we will restrict supplies.
Sam Altman, le patron d'OpenAI, a affirmé mardi lors de la conférence annuelle de Microsoft, son principal investisseur, que l'intelligence artificielle générative est "suffisamment sûre". Et ce malgré les scandales à répétition qui touchent sa société, célèbre pour sa plateforme ChatGPT.
Cette législation s’appliquera pour l’essentiel à partir de 2026. Elle adopte une approche « fondée sur le risque » et impose aux différents systèmes d’intelligence artificielle des contraintes proportionnées aux dangers qu’ils représentent pour la société.
A la veille du salon VivaTech, une nouvelle start-up française d’intelligence artificielle baptisée H a été lancée et a levé 202,7 millions d’euros auprès de gros investisseurs.
En seulement 4 ans, les émissions de CO2 de Microsoft ont bondi de 30% à cause de l'intelligence artificielle.
Intégrée à l’écosystème de X pour les abonnés à la fonctionnalité «Premium» du réseau social, la technologie est présentée comme «antiwoke» par l’homme d’affaires américain, dans une rupture idéologique avec ChatGPT.
Depuis 25 ans, Google proposait à ses usagers des liens sur lesquels cliquer lorsqu’ils lançaient une recherche. Le navigateur va désormais miser, aux Etats-Unis, sur l’intelligence artificielle pour leur répondre.
La nouvelle formule du moteur de recherche Google, dopée à l'intelligence artificielle générative, sera déployée aux États-Unis cette semaine, puis dans d'autres pays, pour atteindre plus d'un milliard de personnes d'ici fin 2024, a annoncé mardi le groupe, qui promet de transformer le quotidien de ses utilisateurs.
La nouvelle version de ChatGPT a été dévoilée dans une démonstration digne d’un film de science-fiction, de quoi faire suer la concurrence d’OpenAI dans un domaine ultra-concurrentiel.
Google présente une IA générative capable de prédire les futures catastrophes climatiques en un temps record. Le système peut générer 256 prévisions en trois minutes, d'une qualité comparable à celles du système de prévision opérationnel américain (GEFS).
Omniprésente dans le débat public depuis l’explosion des intelligences artificielles (IA) génératives, l’IA suscite les fantasmes de nombreux commentateurs. Elle n’est ni neuve ni vraiment intelligente, mais pose de nombreuses questions. Explications.
Dès ce mardi 16 avril, des pluies diluviennes ont provoqué d’importantes inondations aux Emirats arabes unis et dans d’autres pays du Golfe.
Les conditions météorologiques extrêmes aux Émirats arabes unis, qui ont causé un décès jusqu’à présent, pourraient être le résultat de pluies générées artificiellement. Le Centre national de météorologie (NCM) a confirmé que des avions avaient décollé lundi et mardi pour influencer la météo.
Selon un météorologue dubaïote, la pluie qui s'est abattue sur la ville est en partie due à la technologie.
Dans la course à l’IA, OpenAI et Meta misent désormais sur des modèles capables de «réflexion», leur permettant par la même occasion de mener des tâches plus compliquées.
L'Iran n'a pas bombardé Israël début avril. C'est pourtant ce qu'affichait la plateforme X (ex-Twitter), le 4 avril, dans son onglet de tendances récemment mis à jour, "Explore". La faute à Grok, son nouvel outil de curation basé sur l'intelligence artificielle : ce dernier a repris à tort de posts faux qui prétendant que l'Iran avait "attaqué Tel Aviv" début avril, en s'appuyant sur une vidéo décontextualisée de bombardements en Ukraine.
"Est-ce que ça coûte plus d'énergie que ça n'en rapporte?": le français Schneider Electric, géant des équipements électriques et automatismes industriels, compte de plus en plus sur l'intelligence artificielle (IA) pour aider ses clients à consommer moins d'énergie.Le groupe souhaite que l'IA réponde à un "besoin" de ses clients, explique à l'AFP Philippe Rambach, premier "Chief AI (artificial intelligence) officer" du groupe.
Une chronique de Roald Sieberath, entrepreneur, investisseur pour Noshaq, professeur invité à l’UCLouvain et l’UNamur, et président de l’Agence du Numérique (Digital Wallonia).
Àla une de la presse ce vendredi matin, une nouvelle information sur la guerre à Gaza : Israël a utilisé l’intelligence artificielle pour localiser 37.000 cibles. Nom du système : Lavende. Difficile, selon le Washington Post, de trouver un sobriquet plus aérien que celui-là. À l’origine de l’information, six officiers des services de renseignements israéliens qui ont témoigné dans une enquête détaillée par deux médias israéliens.
Dans une lettre ouverte, Billie Eilish, le groupe de rock américain Pearl Jam ou les héritiers de Frank Sinatra appellent à mieux protéger la création et les droits des auteurs face à une menace qui peut « détruire l’écosystème de la musique » en répliquant notamment des voix célèbres.
Les deux pays s’engagent à collaborer étroitement afin d’évaluer les risques liés aux derniers modèles d’intelligence artificielle. Mais, à la différence de l’Union européenne et des États-Unis, le Royaume-Uni n’entend toujours pas légiférer en la matière.
Dans le contexte actuel, caractérisé par une grande volatilité et une évolution rapide, il est impératif pour nos sociétés contemporaines ainsi que pour tous les acteurs, qu'ils soient privés ou publics, de réduire l'incertitude liée à l'avenir. L'objectif premier est de survivre et de progresser de manière optimale. Pour cela, il est nécessaire d'identifier et d'évaluer les changements déjà en cours et auxquels nous devrons faire face. Ces changements, qui sont nombreux et interconnectés, englobent une gamme variée de domaines, allant des défis liés au changement climatique à ceux posés par l'intelligence artificielle et la science de l'information quantique. Ils touchent également à l'évolution des États-nations modernes et à la transition de l'ordre international, avec notamment l'émergence de la Chine et les réactions des États-Unis, ainsi qu'aux défis du terrorisme, pour n'en nommer que quelques-uns. Face à ces enjeux, il est crucial de se préparer activement. Dans les scénarios les plus fav
Depuis des décennies, l’intelligence artificielle (IA) fascine autant qu’elle effraie. Si certains y voient le potentiel de révolutionner nos vies pour le mieux, d’autres redoutent ses conséquences catastrophiques. Les propos alarmistes d’Eliezer Yudkowsky, chercheur émérite en IA, dans une récente interview accordée au journal britannique The Guardian, ont une nouvelle fois ravivé les débats autour des dangers que cette technologie pourrait potentiellement représenter pour l’humanité.
L’utilisation de modèles d’intelligence artificielle de grandes tailles pourrait aider les biologistes à faire des découvertes bien plus rapidement qu’auparavant. Certains espèrent même qu’ils nous aideront à comprendre le fonctionnement du vivant.
Libre Eco week-end | Une chronique de Roald Sieberath, entrepreneur, investisseur pour Noshaq, professeur invité à l’UCLouvain et l’UNamur, et président de l’Agence du Numérique (Digital Wallonia).
Au Japon, certains chercheurs apprennent aux robots à acquérir une autonomie calquée sur les gestes humains, qui leur permet d’exécuter des opérations complexes. Un progrès reposant sur l’intelligence artificielle. Si certaines expérimentations sont menées à bien, il est possible que les robots se comportent de manière imprévisible, rapporte le “Mainichi Shimbun”.
La startup Figure a dévoilé une démo de son robot humanoïde qui profite avec brio des interfaces de programmation d'application d'OpenAI.
Cette technologie vise à faciliter l’innovation en robotique et à accélérer l’arrivée des robots humanoïdes dans les ménages.
Alors que Nvidia détient au moins 80 % du marché mondial des puces d'intelligence artificielle, la multinationale américaine a annoncé lundi la sortie d’une nouvelle "superpuce". La puce B200, présentée comme encore plus puissante que la précédente (H100), devrait notamment permettre d’entraîner des modèles plus complexes ou encore d’accélérer le temps de prédiction de ChatGPT et consorts. Ainsi que de conforter le "quasi-monopole" de Nvidia dans ce secteur de la tech.
L’avènement de l’Intelligence Artificielle a révolutionné la manière dont des millions de personnes à travers la planète abordent les tâches quotidiennes. Les diverses solutions conçues en la matière simplifient et accélèrent de nombreux processus. Parmi ces innovations, ChatGPT se distingue comme un assistant linguistique polyvalent, capable de répondre à une variété de besoins.
Le spécialiste américain des semi-conducteurs Nvidia a dévoilé lundi ses tout derniers modèles de puces électroniques destinés à accompagner la révolution de l'intelligence artificielle (IA), dont il cherche à consolider sa position de fournisseur crucial.
Selon “Bloomberg”, les deux géants de la tech discutent “activement” de l’intégration de la suite de systèmes d’intelligence artificielle Gemini dans l’iPhone dès cette année.
Et si lutter efficacement contre le réchauffement climatique devrait passer par l'utilisation d'une IA experte dans le domaine ?
Des chercheurs ont conçu un logiciel basé sur l’IA classant automatiquement (et mieux que les méthodes actuelles) les tumeurs cérébrales en fonction de leur type. Ce nouvel outil, déjà disponible gratuitement, pourrait permettre d’optimiser le plan de traitement et potentiellement d'améliorer le pronostic des patients.
Le document pose un cadre strict à l’utilisation de l’IA par les titres du groupe de presse tout en rappelant que les intelligences artificielles génératives « ne peuvent en aucun cas se substituer aux équipes éditoriales ».
Les députés européens s’apprêtent mercredi à adopter des règles pour encadrer l’intelligence artificielle, une législation unique au niveau mondial. Ce projet de loi avait été présenté par la Commission européenne en avril 2021. L’apparition fin 2022 de ChatGPT, de la start-up californienne OpenAI, capable de rédiger des dissertations, poèmes ou traductions en quelques secondes, lui a donné une nouvelle dimension. Ce système a révélé l’énorme potentiel de l’IA mais aussi ses risques.
Le Parlement européen a adopté à une très large majorité ce mercredi 13 mars ce qui est présenté comme la «première loi contraignante du monde sur l’intelligence artificielle».
C’est en tout cas le risque que pointe un rapport sur les « dangers de l’IA qui pèsent sur le climat », publié début mars par une coalition de plusieurs associations environnementales, dont Greenpeace et Les Amis de la Terre.
Véritable loi qui permettra d'encadrer les intelligences artificielles au niveau européen, le projet d'AI Act entre dans sa dernière phase de validation. Retour sur une régulation nécessaire.
Giorgia Meloni s'exprimait dans un message vidéo adressé à un congrès sur l'IA à Rome, deux jours avant que l'Italie accueille et préside un sommet ministériel du G7 sur ce thème. Ce fonds d'investissement, qui englobera aussi bien de nouvelles ressources que des fonds déjà existants, est destiné à attirer de nouveaux investissements dans le but de créer "une voie italienne de développement de l'IA", a-t-elle affirmé.
... Ce que Huang entend par là, c'est que nous sommes entrés dans un âge où il sera de moins en moins nécessaire de connaître les arcanes de langages à la syntaxe parfois capricieuse. On pourra "programmer" une IA en lui parlant en langage naturel. En tout cas, pour autant que l'on comprenne l'art et la science du prompt, la manière de s'adresser aux IA. Les IA peuvent effectivement tolérer l'ambiguïté, rephraser une demande, corriger…
L’intelligence artificielle s’introduit de plus en plus dans le domaine militaire. Les “robots tueurs” apparaissent sur les champs de bataille. Selon Bonnie Docherty, professeur de droit à Harvard et spécialiste de ce sujet, ces systèmes d’armes autonome pourraient avoir des dérives.
Si l’intelligence artificielle s’impose de plus en plus dans nos quotidiens, ce n’est généralement qu’avec méfiance qu’elle est accueillie. Dérives écologiques, pertes d’emplois liées à l’automatisation des tâches, piratage de sites internet, risque qu’elle se retourne contre l’humanité et décide de l’éradiquer… Bien souvent, ce sont en effet les pires scénarios que l’on évoque quand on parle de cette technologie. Cependant, comme tout outil, il peut se révéler utile entre de bonnes mains. Si en juillet 2023, nous évoquions par exemple les IA utiles pour aider les humains à lutter contre le réchauffement climatique, une nouvelle étude y a cette fois eu recours pour étudier les risques d’extinction des plantes. Et ces données pourraient s’avérer précieuses pour l’avenir de notre planète.
Deux ingénieurs ont développé un drone capable d’identifier et de suivre des individus de manière autonome. Au-delà de son usage ludique, le drone pourrait être détourné en une redoutable arme offensive.
Le PDG de la société d’IA SingularityNET estime que l'intelligence artificielle générale pourrait voir le jour entre 2027 et 2030.
Sexistes, mais aussi homophobes ou racistes, les intelligences artificielles génératives multiplient les préjugés, d’après une étude de l’Unesco révélée ce jeudi 7 mars.
Dans leur étude, des chercheurs affirment que GPT-4 pourrait permettre à des hackers en herbe de pirater certains sites sur demande.
Si les centres de données sont réputés pour leur consommation colossale d’énergie, ils nécessitent également une quantité importante d’eau pour refroidir leurs serveurs et éviter ainsi la surchauffe. Microsoft a choisi d’installer l’un de ces centres à Goodyear, en Arizona, un État connu pour son climat aride. Selon un rapport, ce centre consomme une quantité d’eau équivalente à celle de plus de 600 familles.
Les réponses du robot conversationnel lancé lundi par l’entreprise françaises sont loin d’être ridicules. Seule déception : il parvient rarement à résumer correctement un document de plusieurs dizaines de pages.
La version améliorée du chatbot d’intelligence artificielle de Google fait polémique. Gemini génère des images de soldats nazis noirs et de Vikings asiatiques, refuse de faire la promotion de la viande… Ses détracteurs crient au parti pris anti-Blancs. Le PDG de l’entreprise, Sundar Pichai, enchaîne excuses et déclarations pour sortir de l’ornière.
Google a lancé sa nouvelle intelligence artificielle, bien plus puissante que Chatgpt. Posant de nombreuses questions idéologiques et politiques évidentes, cette technologie pourrait paradoxalement dire quelque chose d’elle-même, de nous, de demain. On a donc improvisé une petite discussion avec Gemini 1.5 sur l’avenir de l’humanité. Échanges édifiants…
Un modèle d’intelligence artificielle ayant appris à reconnaître des objets à partir des expériences filmées d’un seul enfant pourrait ouvrir de nouvelles perspectives sur la manière dont les êtres humains apprennent. Mais aussi contribuer à améliorer l’apprentissage des IA.
Un expert et chercheur en IA exprime ses inquiétudes face aux conséquences potentiellement désastreuses de l'intelligence artificielle « d'ici 5 ou 10 ans ».
Ce n’est plus de la science-fiction : il est désormais possible de générer du contenu vidéo grâce à l’IA. Et le...
Près de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes en 2024. Avec la démocratisation vertigineuse des outils d’intelligence artificielle, les deepfakes de plus en plus réalistes sont à la portée de tous. Jamais les risques de propagande et de manipulation n’ont été aussi grands, alerte le “Financial Times”.
L’intelligence artificielle a des conséquences bien réelles sur l’environnement. Rencontre avec Jacques Sainte-Marie directeur scientifique adjoint en charge de l’environnement au sein de l’Inria.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Près de 3,7 milliards de personnes sont appelées aux urnes cette année. Dans ce numéro, nous revenons sur les risques qui pèsent sur les élections organisées partout dans le monde en 2024. Vidéos truquées, images manipulées, faux enregistrements… Les deepfakes sont désormais accessibles à tous et pourraient déstabiliser les régimes démocratiques en influençant les votes, s’inquiète la presse étrangère.
De plus en plus nombreux, les centres de données, piliers du numérique, sont gourmands en électricité et en foncier, mais aussi en eau. Une consommation amenée à exploser avec le développement de l’intelligence artificielle.
La démocratisation de l’IA générative dope l’escroquerie dite «sociale», notamment par courriels d’hameçonnage. Les acteurs de la cybersécurité s’attendent désormais à ce que l’IA serve à attaquer… l’IA elle-même.
Le programme national de recherche Spin, qui vise à garantir une économie numérique "frugale" et "durable", a officiellement été lancé lundi à Grenoble dans le laboratoire Spintec.Le programme Spin, piloté par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le Centre national pour la recherche scientifique (CNRS), s'inscrit dans le plan "France relance 2030". Doté de 38 millions d'euros sur huit ans, il doit servir à financer la recherche la plus fondamentale en spintronique.
Libre Eco week-end | Une chronique de Roald Sieberath, entrepreneur, investisseur pour Noshaq, professeur invité à l’UCLouvain et l’UNamur, et président de l’Agence du Numérique (Digital Wallonia).
L'essor de l'IA et des cryptomonnaies pourrait faire doubler la demande énergétique mondiale d'ici 2026, nécessitant des solutions durables.
Le raz-de-marée ChatGPT n’est que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, l’intelligence artificielle bouleverse déjà chaque aspect de notre quotidien, pour le meilleur et pour le pire. La presse étrangère explore cette révolution. Retrouvez ses analyses, ses reportages, ses questionnements dans notre nouveau hors-série, en vente actuellement chez votre marchand de journaux.
Les intelligences artificielles, pour quoi faire ? Et surtout lesquelles ? Pour éviter une uniformisation des pensées, il est nécessaire que la France s'empare sérieusement du sujet. Et s'en donne les moyens.
Toutes les grandes entreprises technologiques se lancent en quête de l’«intelligence artificielle générale». Un Graal ancestral, marketing mais difficilement atteignable rapidement, d’après le chercheur Pierre-Carl Langlais.
L’essor de ChatGPT n’est que la face émergée de l’Intelligence artificielle (IA), qui s’insère un peu partout dans nos vies. En créant de nouveaux usages et en permettant aux grandes entreprises d’accélérer encore leur croissance, l’IA sera-t-elle le dernier clou à notre cercueil ?
S’il existe des avantages, il faut aussi s’attendre à des préjudices inévitables.
Selon la patronne du FMI, l’intelligence artificielle devrait toucher 40 % des emplois dans le monde, et une majorité dans les pays dits «développés à économie de marché», que ce soit négativement ou positivement.
Le co-fondateur de la société de production DreamWorks SKG craint que de nombreux artistes dans l'industrie des films d’animation soient remplacés par l’IA.
Le robot de Figure est capable de faire du café, une tâche qui n’a pas été programmée dans son système, mais qu'il a, en revanche, apprise.
”L’IA fournit une liste de possibilités telle une encyclopédie virtuelle très performante, mais elle ne serait pas (encore) capable de discerner et classer les diagnostics et examens complémentaires selon leur pertinence”, d’après les auteurs d’une étude internationale.
Selon certains scientifiques, lorsque l’IA générale aura vu le jour,
Que ce soit dans la pratique clinique ou dans la recherche, le développement, l’organisation hospitalière, la logistique, la comptabilité, il existe une panoplie d’applications de l’IA dans le domaine médical. Et la Belgique n’est pas en reste.
En 2023, ChatGPT a fait irruption dans de nombreux outils professionnels. Mais, alors que cette IA implique une consommation énergétique massive, l'entreprise OpenAI aux manettes est de plus en plus opaque sur les émissions de CO2 qui lui sont associées. Dans son sillage, les autres géants de l'IA réduisent leur communication. Nombre d'utilisateurs, puissance de calcul nécessaire, emplacement des data centers... Le flou règne alors que le bilan carbone du numérique explose.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Bruno Colmant, docteur et professeur d'économie, membre de l'académie royale de Belgique. 88 livres à son actif. Il nous fait le plaisir de revenir sur notre chaîne pour nous partager son point de vue sur l'explosion des différents programmes d'I.A. disponible pour les citoyens et les entreprises. Il considère au vu de leurs rapides évolution qu'on es entrain de vivre une nouvelle révolution plus conséquente encore que la révolution industrielle de 1850. Nous abordons les enjeux humains et le lien inévitable avec l'écologie.
Une start-up américaine a récemment fait voler un avion cargo sans aucun pilote aux commandes durant plus d'une dizaine de minutes.
L'intelligence artificielle générative a connu des progrès spectaculaires et un déploiement accéléré en 2023, bousculant le monde universitaire, du travail ou encore de la création artistique. Entre fascination pour une technologie en plein essor et inquiétudes d'un détournement de ses usages, retour sur les événements qui ont marqué cette année charnière pour l'IA.
Si l’on parle d’intelligence artificielle (IA) depuis 1955 (!), c’est seulement depuis 2023 que l’IA générative, celle qui crée des contenus écrits, audios, vidéos spécifiques, s’est popularisée avec l’arrivée de ChatGPT. Si certain∙es s'en inquiètent, d'autres s'en réjouissent. C'est le cas de Dominique Mangiatordi, acquis à la cause IA. Un récit qui interpelle.
Le Massachusetts Institute of Technology définie l'IA comme la capacité des ordinateurs à imiter les fonctions cognitives humaines telles que l'apprentissage et la résolution de problèmes, en utilisant les mathématiques et la logique pour simuler le processus de raisonnement qui aide les humains à apprendre de nouvelles informations et à prendre des décisions. L'IA générative, comme ChatGPT, est mentionnée comme étant énergivore, tant pendant l'entraînement que lors de l'inférence. La puissance de calcul nécessaire à l'IA contribue à une consommation électrique importante et à des émissions de CO2 à grande échelle. Les chercheurs comparent le coût énergétique de l'inférence et de l'entraînement, soulignant que ce dernier a un impact environnemental beaucoup plus important.
Pour sa pénultième édition de l’année 2023, la revue “Science” met à l’honneur la façon dont l’intelligence artificielle au service des prévisions météorologiques peut contribuer à anticiper les événements extrêmes.
Pris individuellement, les neurones artificiels n’ont rien d’intelligent. Mais le développement de leur interaction a permis la mise au point d’une méthode de calcul révolutionnaire. “Die Zeit” l’explique en image.
La pluie artificielle a été utilisée pour la première fois samedi au Pakistan afin de combattre le smog très nocif pour la santé des populations qui stagne dans la mégapole de Lahore, a annoncé le gouvernement provincial du Pendjab.
L'Union européenne s'est accordée, vendredi 8 décembre, sur une législation inédite au niveau mondial pour réguler l'intelligence artificielle (IA), après trois jours de négociations intenses entre les États membres et le Parlement européen. Les colégislateurs de l'UE ont trouvé un "accord politique" sur un texte qui doit favoriser l'innovation en Europe, tout en limitant les possibles dérives de ces technologies très avancées. "Historique ! L'UE devient le premier continent à fixer des règles claires pour l'utilisation de l'IA", s'est félicité le commissaire européen Thierry Breton, à l'origine du projet présenté en avril 2021.
Produite à partir de cellules en prolifération dans des bioréacteurs, la « viande de culture » est présentée comme une solution à la demande grandissante en protéines animales sans certains des inconvénients de l’élevage. Ce premier article décrit les qualités sanitaires, nutritionnelles et organoleptiques à partir des connaissances disponibles. Un point d’attention concerne la composition et le coût du milieu de culture, notamment concernant les alternatives au sérum de veau fœtal. L’innocuité de ce nouvel aliment fait débat entre les scientifiques, avec, d’un côté ceux qui affirment que la consommation de la « viande de culture » sera plus sûre que celle de la viande conventionnelle, et ceux qui, au contraire, sont plus prudents, considérant que les risques sanitaires ne sont pas entièrement connus.
Pour en penser les enjeux éthiques et les conséquences, la régulation de l'IA est indispensable alors que son avènement révolutionne de nombreux secteurs.
L’élévation du niveau de la mer qui constitue une menace de plus en plus réelle pour le petit Etat qui comprend 63 îles. Avec 6,2 millions d’habitant répartis sur 724 km2, Singapour affiche l’une des plus fortes densités de population au m
Sam Altman, le charismatique patron d’OpenAI, aurait attiré l’ire du conseil d’administration au motif que le dirigeant lui aurait caché que l’algorithme derrière ChatGPT serait capable de faire des mathématiques. La rumeur n’a pas été confirmée, mais elle est l'occasion de rappeler qu'à ce jour, toutes les intelligences artificielles butent sur les maths.
Le patron d'OpenAI Sam Altman a été renvoyé vendredi, le conseil d'administration de l'entreprise lui reprochant de ne pas toujours avoir été "franc" avec lui. La directrice technique Mira Murati a été désignée pour assurer l'intérim après le départ de celui qui avait présidé au lancement de la plateforme d'intelligence artificielle générative ChatGPT il y a un an.
Cultured meat is an emerging biotechnology that aims to produce meat from animal cell culture, rather than from the raising and slaughtering of livestock, on environmental and animal welfare grounds. The detailed understanding and accurate manipulation of cell biology are critical to the design of cultured meat bioprocesses. Recent years have seen significant interest in this field, with numerous scientific and commercial breakthroughs. Nevertheless, these technologies remain at a nascent stage, and myriad challenges remain, spanning the entire bioprocess. From a cell biological perspective, these include the identification of suitable starting cell types, tuning of proliferation and differentiation conditions, and optimization of cell–biomaterial interactions to create nutritious, enticing foods. Here, we discuss the key advances and outstanding challenges in cultured meat, with a particular focus on cell biology, and argue that solving the remaining bottlenecks in a cost-effective, scalable fashion will req
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé jeudi à une réponse "unie, durable et globale" face aux dangers de l'intelligence artificielle (IA), au deuxième jour du premier sommet mondial sur les risques de l'IA organisé près de Londres par le Premier ministre britannique Rishi Sunak.
Tandis que le président américain Joe Biden a signé lundi un décret destiné à mieux encadrer l'usage de l'intelligence artificielle dans les entreprises, le Royaume-Uni ouvre ce jeudi un grand sommet consacré aux risques associés à l'IA. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak mise gros sur cette conférence à laquelle plusieurs dirigeants internationaux doivent participer.
L’intelligence artificielle bientôt hors de contrôle ? En tout cas, il semblerait que les risques liés au développement de ces nouveaux outils inquiètent jusqu’aux entreprises qui les ont conçues. En témoigne la récente annonce d’OpenAI, à l’origine de ChatGPT, qui compte créer une équipe à même d’atténuer "les risques catastrophiques" inhérents à l’IA.
Les algorithmes captent «l’expérience humaine» et la transforment en «marchandise», concluent des chercheurs.
Des fonctionnaires de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture de l’ONU révèlent les pressions et remontrances de leurs supérieurs après la publication d’un rapport sur la contribution du secteur de la viande et du lait au réchauffement climatique.
La consommation énergétique journalière de certains modèles d’IA se mesurerait actuellement en mégawattheures. Dans un avenir proche, il est même prévu que les chiffres augmentent au point de correspondre à la consommation totale de certains pays. C’est ce que révèle une nouvelle étude axée sur l’empreinte énergétique des systèmes d'IA.
Aurélien barrau Pablo Servigne écologie
L’intelligence artificielle, nouveau gouffre énergétique ? Dans un texte publié le 10 octobre dans la revue scientifique Joule, le chercheur Alex de Vries (actuellement doctorant à l’université Vrije d’Amsterdam) alerte sur les conséquences du recours grandissant à l’intelligence artificielle sur nos systèmes énergétiques.
La désormais fameuse interface d'intelligence artificielle (IA) dite générative ChatGPT peut désormais aller chercher des données directement sur Internet et y recueillir des informations actualisées en temps réel, a annoncé son créateur, OpenAI, une étape majeure pour le logiciel.
Microsoft semble se tourner vers le nucléaire en misant particulièrement sur les petits réacteurs modulaires (SMR).
Des petits boitiers développés par une université brésilienne, nommés «Curupira», sont testés pour prévenir automatiquement de la mise en marche d’outils susceptibles d’abattre les arbres de la forêt primaire.
After yet another summer of increased extreme weather events caused by the burning of fossil fuels, some of the world’s richest oil and gas companies are investing in artificial intelligence (AI) to speed up their extraction of new oil and gas. 
Dans leurs derniers rapports de responsabilité environnementale, Microsoft et Google ont fait état de pics de consommation d'eau l'année passée, pointe un article de l'agence Associated Press. En cause : la technologie de l'intelligence artificielle (IA) générative.
Lors d'une interview, l'un des fondateurs de DeepMind a estimé qu'une régulation stricte concernant l'IA est indispensable.
L’intelligence artificielle fait un tri plus qu’approximatif.
Dès qu'une fumée suspecte est détectée, l'alerte est donnée sur le téléphone du maire de la ville et auprès de la Force opérationnelle "risques catastrophes environnement" du département des Alpes-Maritimes (France) qui relaie l'information auprès des pompiers.
La Maison Blanche a assuré avoir obtenu des engagements pour lutter contre les cyberattaques, la fraude et la manipulation, à la suite d’une réunion entre Joe Biden et sept dirigeants d’entreprise comme OpenAI, Google, Meta et Microsoft.
Des chercheurs de l’Université de Chicago ont mis au point des modèles d’IA capables d’anticiper les futures avancées scientifiques.
Google veut rattraper son retard dans la course à l'intelligence artificielle. Le géant américain a annoncé, jeudi 13 juillet, le lancement de Bard, son robot conversationnel équivalent à ChatGPT, dans une cinquantaine de nouveaux pays dont l'Union européenne et le Brésil, jusqu'ici évités pour des raisons de réglementation.
Le magazine allemand “Der Spiegel” consacre son numéro à l’IA et à un monde de démagogues et de criminels, où la frontière entre la réalité et la fiction est plus poreuse que jamais.
Le président français s'est rendu, mercredi, à VivaTech, le plus grand salon européen de la tech qui se tient à Paris jusqu'au 17 juin. Très attendu pour ses annonces sur le financement du secteur de l'intelligence artificielle, Emmanuel Macron a détaillé un plan de 500 millions d'euros, bien en deçà des 1,5 milliard promis en 2018.
Le monde a-t-il basculé dans une nouvelle ère le 30 novembre 2022 ? Ce jour-là, ChatGPT est lancé. Depuis, tout le monde ou presque parle de cet agent conversationnel – ou chatbot en anglais –, d’autant qu’il n’est pas le seul dans la course. ChatGPT, Bard, Midjourney, etc. savent tout faire ou presque : production de textes, d’images, de vidéos, de musiques, de voix… Il s’agit d’intelligences artificielles (IA) dites génératives.
Le Parlement européen a adopté mercredi la position qu'il défendra dans ses négociations avec les États membres sur le premier cadre réglementaire de l'intelligence artificielle (IA).
Un examen du texte en trilogue devrait débuter dès mercredi soir et se poursuivre pendant plusieurs mois. Le projet crée des obligations de transparence et de contrôle sur ces technologies, d’une grande complexité technique.
Un projet européen de régulation de l'intelligence artificielle (IA) a été adopté mercredi par les eurodéputés. Cet accord ouvre la voie à une négociation avec les États membres pour finaliser ce texte qui doit limiter les risques des systèmes de type ChatGPT.
La mise en place d’une instance internationale pour veiller à la non-prolifération des systèmes d’IA les plus dangereux s’annonce longue. Or, un travail plus prosaïque s’impose d’ores et déjà pour encadrer cette technologie telle qu’elle existe aujourd’hui, avec des sujets brûlants à régler.
Le Royaume-Uni accueillera le premier sommet mondial consacré à l'intelligence artificielle (IA) d'ici la fin de l'année, avec pour objectif de parvenir à une approche globale afin de limiter les risques liés à la technologie
Tout le monde n'a que chatGPT aux lèvres mais il n'est pas toujours facile de comprendre comment fonctionne cette intelligence artificielle. Ni quels sont les enjeux.
Le secteur tertiaire, c'est celui qui comprend notamment les services, le marketing et la publicité. Un secteur qui est parmi les plus vulnérables au remplacement par des employés virtuels pilotés par intelligence artificielle. En tous cas en Chine, cette tendance est en plein développement.
On parle beaucoup de la Singularité technologique, vu les progrès époustouflants de l’intelligence artificielle (IA). J’ai tenté de relier cette tendance avec la possibilité d’une Singularité écologique. Je voudrais maintenant aborder la possibilité d’une Singularité capitaliste, en lien avec le néolibéralisme et le transhumanisme. Ceci à partir de l’actualité et de ses signaux faibles, comme il plaît au prospectiviste de le faire. La presse nous informe de l’usage croissant de l’intelligence artificielle dans l’économie réelle, notamment en Chine. Cet article est édifiant. Des influenceurs achètent des avatars pilotés par intelligence artificielle pour animer leurs canaux de diffusion et réaliser leur promotion (et celle de produits commerciaux), y compris en leur absence. Des graphistes se retrouvent au chômage car l’IA produit mieux, plus vite et moins cher des graphismes de personnages, d’objets et de décors pour l’industrie du jeu vidéo. Etc. On observe que l’IA a déjà commencé à remplacer l’emploi humai
De la santé à l’éducation, le bond en avant technologique actuel peut déboucher sur une amélioration de nos conditions de vie, veut croire ce philosophe spécialiste de l’IA dans le journal britannique “The New European”.
L’illimitation peut trouver sa limite par la transgression de toutes les limites. Une singularité est, en mathématiques, un point auquel un objet mathématique n’est pas défini, ou un point où l’objet mathématique cesse de se comporter de manière intuitive, selon une manière particulière. On observe par exemple une discontinuité, une bifurcation, une évolution soudaine du comportement de l’objet mathématique, comme la transformation soudaine d’une courbe en une exponentielle. Le terme s’étend à des phénomènes physiques comme l’effet de seuil, qui se déclenche après un point de singularité. L’eau se transforme soudain en glace ou en vapeur, après le franchissement d’une certaine température. Où le bois commence à flamber, puis de plus en plus vite.
Lors d’un test mené par l’armée américaine, une intelligence artificielle (IA) a tué son propre instructeur, rapporte Het Laaste Nieuws.
L’Union européenne et les États-Unis ont annoncé mercredi qu’ils travaillaient à l’adoption de normes sur l’intelligence artificielle qui pourraient être appliquées de manière volontaire par les entreprises du secteur. Un premier pas en attendant l’entrée en vigueur de lois plus contraignantes.
Dans une récente déclaration, des dizaines de chercheurs appellent à redoubler de vigilance quant aux dangers liés à l'IA.
A l’occasion d’un discours prononcé le mercredi 31 mars, Mette Frederiksen a révélé qu’une partie de son discours était rédigé par ChatGPT. L’annonce a eu pour but de souligner les progrès technologiques mais aussi les inquiétudes sur l’IA
Nvidia a dévoilé un nouveau superordinateur ainsi qu'une technologie Ethernet innovante, le Spectrum-X. Ces outils sont conçus pour fortement améliorer la formation des modèles d'IA et la gestion des données, promettant de transformer l'avenir du secteur.
Un groupe de chefs d'entreprise et d'experts, dont Sam Altman, le créateur de ChatGPT, ont averti mardi dans une déclaration en ligne des menaces d'"extinction" pour l'humanité posées par l'essor de l'intelligence artificielle (IA).
Des dirigeants de quelques-unes des principales sociétés qui développent l’intelligence artificielle, telles que OpenAI, Google DeepMind ou Anthropic, font partie des signataires d’une courte lettre ouverte rendue publique ce 30 mai.
Cell-based food production, which is the field of growing animal agricultural products directly from cell cultures, has been explored as an alleged sustainable alternative to the conventional livestock agricultural system. As commercial cell-based food production continues to expand, the urgency increases to address one of the most important questions of consumers, the question of food safety. Thus, the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), in collaboration with the World Health Organization (WHO), has developed the present document to engage with respective Members and relevant stakeholders by proactively sharing the current knowledge to identify concrete ways to inform consumers and all other stakeholders about the food safety considerations for cell-based food products. This document includes a literature synthesis of relevant terminology issues, principles of cell-based food production processes and the global landscape of regulatory frameworks for cell-based food production.
Selon une estimation du cabinet SemiAnalysis, ChatGPT, l'interface superstar d'OpenAI lancée en novembre, englouti environ 700.000 dollars par jour en coûts de fonctionnement.
Sam Altman, le patron d'OpenAI, créateur de l'interface ChatGPT, a été interrogé mardi par une commission parlementaire américaine. Il s'est dit favorable à la régulation des gouvernements pour limiter les risques liées à l'intelligence artificielle.
La viande artificielle afficherait une empreinte carbone entre 4 et 25 fois supérieure à celle de la viande classique.
Chaque innovation technologique entraîne dans son sillage un coût environnemental élevé. ChatGPT ne fait pas exception à la règle. Une étude a mis en lumière l'empreinte carbone de cette...
Véritable révolution, l'intelligence artificielle (IA) fascine et inquiète dans de nombreux secteurs. Elle est maintenant utilisée dans la lutte contre le cancer du pancréas
En réponse au succès fulgurant de ChatGPT, Google a présenté, lors de sa conférence annuelle I/O, sa propre IA, PaLM 2. Décryptage.
Le projet européen de régulation de l'intelligence artificielle passe jeudi une étape cruciale avec un vote des eurodéputés à Strasbourg pour réclamer de nouvelles interdictions et une meilleure prise en compte du phénomène ChatGPT.
L’intelligence artificielle, capable de se confondre avec les êtres humains, bouleverse le marché du travail. En quelques mois, ChatGPT a révolutionné les pratiques au point de provoquer des licenciements ou chute en Bourse. Au sein même des plus grands spécialistes de l'intelligence artificielle, son développement rapide interroge.
L'avènement de l'IA est bien plus qu'une simple révolution technologique, c'est une menace pour la valeur même du travail et de la cognition humaine.
La vice-présidente de la Commission européenne Margrethe Vestager espère qu'un texte élaboré par la Commission soit adopté "avant la fin de l'année".
Des chercheurs ont mis au point un algorithme capable de décoder les signaux cérébraux pour recréer les images perçues avec plus de 95% de précision !
La Maison Blanche a invité les dirigeants de Google, Microsoft, OpenAi et Anthropic à une réunion jeudi sur les risques liés à l'intelligence artificielle (IA), alors que la régulation de cette technologie majeure reste pour l'instant essentiellement du ressort des entreprises elles-mêmes.
Bernie Sanders, Elon Musk, la Maison Blanche… Depuis qu’il a démissionné de Google, Geoffrey Hinton croule sous les demandes d'entretiens. Un succès qui interroge ce socialiste : seront-ils seulement prêts à entendre ce qu'il a à dire ?
Les algorithmes qui font tourner les intelligences artificielles, développés par des hommes, ne prennent pas suffisamment en compte les besoins des femmes. L’Unesco a créé un programme entièrement féminin pour répondre à ces biais de genre.
La plupart des start-up françaises de l’IA ont pour le moment peu investi le monde politique, mais proposent déjà des services aux collectivités locales.
Le patron de l'entreprise américaine estime que près de 30 % des employés administratifs pourraient être remplacés par l'IA.
Une étude de NewsGuard, spécialiste de la désinformation en ligne, a identifié 49 newsbots, des plateformes d’informations générées par des robots d’intelligence artificielle. Elles fournissent un contenu non seulement “médiocre”, mais qui peut aussi véhiculer de “faux récits”, explique “Bloomberg”.
Geoffrey Hinton a quitté Google l’an dernier. Il craint une escalade dangereuse entre son ancien employeur et Microsoft.
Geoffrey Hinton, considéré comme l'un des pères fondateurs de l'intelligence artificielle (IA) a mis en garde contre ses dangers, en quittant son poste au sein du géant Google.
Désinformations, emplois, robots-tueurs... Après avoir quitté Google, le chercheur Geoffrey Hinton, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’IA, partage ce lundi ses inquiétudes avec le «New York Times».
Le futur qu’esquisse l’essor de l'IA sera-t-il aussi «effrayant» que le redoute l’un de ses pères fondateurs ? «Libé» a enquêté sur le danger de la désinformation à l’orée de l'élection de 2027, mais a aussi trouvé des débouchés optimistes.
Une équipe a développé un outil capable de traduire l'activité cérébrale d'une personne en mots écrits. Voici pourquoi c'est important.
Pourtant, à l’instar d’autres intelligences artificielles, Chat GPT est loin d’être parfaite : ses approximations et erreurs ont été pointées du doigt à maintes reprises (ici, ici ou ici). Que vaut Chat GPT 3, la version gratuite de l’IA, lorsqu’elle parle climat ?
Une nouvelle étude épingle l’impact environnemental de ChatGPT. Le chatbot aujourd’hui sur toutes les lèvres serait à l’origine d’une consommation d’eau de plusieurs milliers, voire plusieurs millions, de litres d’eau. La faute aux data centers des grandes entreprises de la tech qui tardent à prendre en considération ces enjeux.
L'agent conversationnel ChatGPT fait polémique depuis ses débuts. Son utilisation interroge notamment dans le domaine de la médecine.
Une équipe de scientifiques américains a mesuré l’impact de l’intelligence artificielle au sein d’une entreprise en suivant plusieurs centaines de ses salariés pendant un an. Résultat : la productivité générale s'est accrue de 14 % et a particulièrement augmenté chez les moins qualifiés. Des conclusions qui soulèvent nombre de questions, tant économiques que philosophiques. France 24 a interrogé Fabrice Epelboin, entrepreneur et spécialiste des questions numériques à Sciences Po.
La Chine est devenue le premier pays à édicter des règles pour encadrer le développement des IA telles que ChatGPT. Sa priorité : que ces agents conversationnels respectent les “valeurs centrales du socialisme”. Un concept difficile à cerner.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Dans ce numéro, nous revenons sur les débats qui entourent les progrès fulgurants de l’IA. Après l’engouement autour de ChatGPT, c’est l’inquiétude qui prévaut aujourd’hui. Faut-il pour autant imposer un moratoire sur la recherche ? Comment réguler des technologies qui menacent la sécurité de nos données ? Les analyses de la presse étrangère.
Pour maintenir l’infrastructure et la puissance de calcul de ChatGPT-3, OpenAI dépenserait plus de 700 000 dollars par jour, une somme astronomique qu’elle espère bientôt réduire.
Un analyste spécialisé dans les semi-conducteurs a soufflé au site “The Information” que le coût induit par les serveurs du chatbot de la société OpenAI avoisinerait les 700 000 dollars par jour. Son partenaire Microsoft travaille à la mise au point d’une puce capable de réduire ces coûts.
Informer le grand public sur le changement climatique en quelques clics, voilà l’ambition portée par Climate Q&A. La crise climatique peut-elle être enrayée ? Quel est le coût de l’inaction ? Qu'est-ce que le jet stream ? Lancé au début du mois d’avril, ce chatbot gratuit et open source s’appuie sur une quinzaine de rapports scientifiques pour répondre de manière fiable et sourcée à toutes les interrogations des utilisateurs.
Le patron de Twitter, Tesla, Space X et Neuralinkg parle d'une IA qui recherche la vérité maximale et qui essaie de comprendre la nature de l'univers.
L’entreprise, nommée X.AI et basée dans le Nevada, devra rivaliser avec les leaders du marché déjà bien installés, OpenAI et DeepMind.
Les chatbots IA consomment d'énormes quantités d'eau. Des chercheurs ont estimé que la formation de ChatGPT a consommé au moins 700 000 litres d'eau, et qu'une conversation moyenne équivaut à consommer une bouteille de 500 ml.
L’Espagne est le dernier pays en date à lancer une procédure contre OpenAI, l’entreprise à l’origine du robot conversationnel ChatGPT. Il craint pour la protection des données personnelles des utilisateurs.
Récemment, en Finlande, l'agent conversationnel ChatGPT a passé un test de QI habituellement réservé aux adultes humains.
Les IA génératives comme ChatGPT sont particulièrement gourmandes en eau, concluent des chercheurs américains, qui craignent les répercussions sur l’approvisionnement des populations.
L’entreprise devra notamment proposer un outil pour corriger des informations erronées sur des individus. OpenAI fait également l’objet de procédures en France, la dernière ayant été amorcée mercredi par le député Eric Bothorel.
OpenAI applique l’IA de pointe à la robotique, avec sa nouvelle série de robots humanoïdes NEO, qui verra le jour cet été et risque plus que jamais de bouleverser le monde.
La nouvelle IA, développée par une société française, a été conçue pour répondre à toutes les questions sur le climat en se basant sur les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Des scientifiques ont demandé de mettre en pause le développement de l’intelligence artificielle face à ses dangers potentiels. Thierry Ménissier, professeur de philosophie politique, directeur de la chaire Éthique et IA du Multidisciplinary institute in artificial intelligence (MIAI) de l’université Grenoble Alpes, estime qu’il faut lancer des États généraux de l’IA, afin que les citoyens se saisissent réellement de cette technologie et n’en soit pas que de simples consommateurs.
L’IA a franchit une nouvelle étape. Dans le pays du golfe, le bulletin d’information de Kuweit News a été fait pour la première fois par une IA. Même si celle-ci est en phase teste, elle représente tout de même une nouvelle étape en ce qui
Les prouesses du robot conversationnel américain ChatGPT, lancé en novembre et capable de formuler en quelques secondes des réponses détaillées sur un large éventail de sujets, est suivi avec intérêt en Chine.
Une société française a créé un nouvel outil à base d’IA pour les questions environnementales. ChatGPT est de la partie mais les sources de données proviennent notamment du GIEC.
Peut-on parler d'innovation de rupture pour ChatGPT ? Une chercheure en sciences de l'informations-communication s'est posée la question.
Avec le réchauffement climatique, le risque de voir survenir de plus en plus souvent des canicules est grand. Heureusement, l'IA permet de faire des progrès dans les prédictions.
Selon une étude de Goldman Sachs, un quart des tâches de près des deux tiers des emplois actuels (en particulier les...
La CNIL a reçu deux plaintes mardi portant sur l’utilisation des données personnelles par ChatGPT, outil numérique désormais bloqué en Italie.
Millie Houlton, une étudiante de York (nord-est de l'Angleterre), a réussi a faire sauter une amende de stationnement en utilisant une lettre rédigée par ChatGPT, c'est à dire l'intelligence artificielle.
Une école privée de la Silicon Valley a développé des intelligences artificielles "tutrices" qui accompagnent les élèves.
Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a annoncé mardi qu'il ouvrait une enquête sur l'entreprise derrière ChatGPT, au moment où de plus en plus de voix appellent à davantage réguler l'intelligence artificielle (IA).
Une ONG a déposé plainte ce jeudi 30 mars auprès de la FTC, l'autorité américaine de la concurrence, contre OpenAI, la startup qui développe ChatGPT.
L'Autorité italienne de protection des données a déclaré que ChatGPT serait temporairement bloqué dans le pays "avec effet immédiat".
GiecPT. Ekimetrics, un cabinet spécialisé en intelligence artificielle, vient de développer Climate Q&A, le ChatGPT du climat. Encore en phase de test, l’outil permet d’interroger facilement les rapports scientifiques les plus importants, dont ceux du Giec.
Ask climate-related questions to the IPCC reports
Face à la surcharge informationnelle déjà énorme et qui risque d’augmenter encore exponentiellement, face à l’impossibilité évidente d’absorber toute l’information disponible afin de produire la pensée la plus adéquate possible, capable d’éclairer l’éthique et en particulier de se hisser à la hauteur de l’Urgence en temps d’Anthropocène, face à l’émergence d’IA aux capacités de plus en plus impressionnantes, quel sens donner à l’engagement de l’intellectuel, à la lecture et à l’écriture ? Au sein de l’éthique générale, comprenant l’éthique de l’Existence et l’éthique de l’Engagement, que deviennent les chapitres consacrés aux intellectuels, à la lecture et à l’écriture ?
Un chercheur Belge en proie à une éco-anxiété presque paralysante avait trouvé refuge auprès d’Eliza, un chatbot utilisant la technologie de ChatGPT. Mais au terme de six semaines d’échanges intensifs, il s’est donné la mort.
A quoi ressemblera la médecine du futur ? Une chose est sûre, elle fait déjà aujourd’hui des pas de géant....
Donc, chères lectrices, chers lecteurs, non seulement l’outil peut apporter un soutien à l’acquisition de connaissances, mais il est possible de l’alimenter. Je sens que je vais m’amuser. Comme si j’avais encore vingt ans.
L’autorité italienne sort le bazooka : elle interdit ChatGPT sur le territoire italien. Si le but est de faire le buzz, c’est réussi. Si l’objectif est de faire du droit, c’est moins convaincant. Pauvre sur le plan de la motivation et rendue dans l’urgence, la décision manque de profondeur et passe largement à côté des enjeux fondamentaux de l’IA en lien avec le RGPD.
L'entreprise Age of AI a rendu accessible au public FreedomGPT, une intelligence artificielle conversationnelle sans tabous ni limites.
La semaine a été marquée par des décisions et des prises de position tranchées à l’égard de l’intelligence artificielle et, en particulier, de celle développée par OpenAI.
L’Italie a annoncé bloquer le robot du fait de craintes en matière de protection des données. Quelles sont les données collectées ? OpenAI est-il dans la légalité ? D’autres pays pourraient-ils faire de même ? «Libé» fait le point
Les autorités italiennes ont annoncé, vendredi, leur décision de bloquer le robot conversationnel ChatGPT, accusé de ne pas respecter la législation sur les données personnelles et de ne pas avoir de système pour vérifier l'âge des usagers mineurs.
Rome accuse notamment l’intelligence artificielle d’OpenAI de ne pas respecter la législation sur les données personnelles.
NEW YORK – Bloomberg today released a research paper detailing the development of BloombergGPTTM, a new large-scale generative artificial intelligence (AI) model. This large language model (LLM) has been specifically trained on a wide range of financial data to support a diverse set of natural language processing (NLP) tasks within the financial industry.
Le texte évoque des «perturbations économiques et politiques dramatiques en particulier pour la démocratie». Ils réclament la mise en place de systèmes de sécurité, dont de nouvelles autorités réglementaires.
L’experte française, qui prendra part ce jeudi à la Semaine européenne de l’intelligence artificielle, souligne la nécessité d’encadrer les nouveaux systèmes d’IA, à la fois puissants et opaques.
Elon Musk et des centaines d’experts mondiaux ont signé mercredi un appel à une pause de six mois dans la recherche sur...
Des experts du secteur de l'intelligence artificielle (IA), dont Elon Musk, propriétaire de Twitter et fondateur de SpaceX et de Tesla, appellent dans une lettre ouverte à une pause de six mois dans le développement de systèmes d'IA générative plus puissants que ChatGPT 4, récemment lancé par OpenAI, citant les risques potentiels pour la société et l'humanité.
Depuis le rapport spécial du GIEC en 2018, la pandémie, la guerre en Ukraine, la montée de l’autoritarisme, l’expansion des réseaux sociaux et des nouvelles technologies comme l’IA, et la crise énergétique, nous les Occidentaux semblons dépassés par la masse d’information anxiogène qui nous parvient. Dans la vie privée, au travail, dans l’engagement sociétal, nous sommes submergés par un tsunami d’info qui peut nous conduire à l’épuisement, à la paralysie décisionnelle, au fatalisme et au désengagement, voire au burnout et à la dépression.
L’IA générative entraînerait la suppression de 300 millions de postes dans le monde, selon une étude de la banque Goldman Sachs. Mais la révolution menée par ChatGPT augmenterait aussi le PIB de 7 % par an au cours des dix prochaines années.
Des centaines de scientifiques et personnalités ont signé, mercredi, une lettre ouverte appelant à un moratoire de six mois sur le déploiement de nouvelles versions des intelligences artificielles comme ChatGPT. Pour les auteurs de la lettre, ce serait un enjeu “existentiel” pour l’humanité. France 24 a interrogé plusieurs signataires de ce texte pour comprendre leurs motivations.
Dernièrement, un homme belge s'est donné la mort après avoir entretenu une amitié avec un chatbot durant six semaines.
C’est une lettre ouverte signée par un groupe d’experts dans le secteur de l’intelligence artificielle. Elon Musk et des centaines d’experts mondiaux ont signé un appel à une pause de six mois dans la recherche sur les intelligences artificielles plus puissantes que ChatGPT 4, le modèle d’OpenAI lancé mi-mars.
Les IA sont-elles trop puissantes ? Risque-t-on d'en perdre la maîtrise ? Que se passera-t-il quand elles seront entre de mauvaises mains ? La régulation éthique de l'intelligence artificielle est une vraie problématique
Plus de 1 100 personnalités, dont l’entrepreneur Elon Musk et le cofondateur d’Apple Steve Wozniak, demandent une pause de six mois dans la recherche sur l’intelligence artificielle. Ils se disent convaincus que les robots conversationnels comme ChatGPT peuvent présenter de graves risques pour la société.
Les cadres ainsi que les métiers du juridique, de l’assistance et de l’administratif seront les plus touchés par l’arrivée de l’IA générative dans les entreprises
Plusieurs titans de l'industrie appellent à une pause sur le développement de systèmes d'IA dépassant le potentiel de GPT-4. Voici pourquoi.
L’intelligence artificielle changera l’économie. Une chronique d'Étienne Cuvelier, chargé de cours, Ichec Brussels Management School, laboratoire Quaresmi), Ph.D. et Albert Derasse, Marketing Practice Director Agilytic, directeur Scientifique du certificat data management, IFC.
Mieke De Ketelaere, experte belge en intelligence artificielle, commente le suicide récent d’un jeune Belge confronté à un agent conversationnel qui n’a rien fait pour l’en dissuader. Elle dénonce l’absence totale de transparence et de responsabilité de ces technologies manipulatrices.
L’intelligence artificielle (IA) a fait une entrée tonitruante, le 30 novembre, dans le quotidien de dizaines de millions d’individus. On le doit à la start-up californienne OpenAI et à son logiciel ChatGPT, un modèle de traitement du langage surpuissant capable de générer des textes en réponse à une requête, d’écrire du code informatique, de dialoguer, … ChatGPT a atteint 100 millions d’utilisateurs en deux mois. Jamais une technologie n’avait enregistré un tel succès dans un délai aussi court.
Relayée par le site “Business Insider”, une étude révèle que plus de 40 % des employés de la tech utilisent des programmes d’intelligence artificielle dans leur travail quotidien. Mais 68 % ne l’ont toujours pas dit à leur manageur.
Des années de pratique, des heures minutieuses de travail pour les humains, contre quelques secondes pour la machine qui a avalé et digéré leurs oeuvres: l'intelligence artificielle (IA) désespère les artistes, mais ils n'ont pas dit leur dernier mot, sur internet ou au tribunal.
Ce programme permet, pour le moment, de protéger les artistes et leurs oeuvres.
We investigate the potential implications of large language models (LLMs), such as Generative Pretrained Transformers (GPTs), on the U.S. labor market, focusing on the increased capabilities arising from LLM-powered software compared to LLMs on their own. Using a new rubric, we assess occupations based on their alignment with LLM capabilities, integrating both human expertise and GPT-4 classifications. Our findings reveal that around 80% of the U.S. workforce could have at least 10% of their work tasks affected by the introduction of LLMs, while approximately 19% of workers may see at least 50% of their tasks impacted. We do not make predictions about the development or adoption timeline of such LLMs. The projected effects span all wage levels, with higher-income jobs potentially facing greater exposure to LLM capabilities and LLM-powered software. Significantly, these impacts are not restricted to industries with higher recent productivity growth. Our analysis suggests that, with access to an LLM, about 15%
À l’occasion du sommet sur l’intelligence artificielle qui se tient le jeudi 29 mars au Collège de France et à l’issue duquel le président de la République doit présenter la stratégie nationale dans ce domaine, (re)découvrez tous nos contenus sur cette technologie qui pourrait à terme « augmenter » presque chaque moment de notre vie. Reconnaissance faciale, assistant intelligent, voiture autonome, où en est l’intelligence artificielle ? Laisserons-nous ces systèmes interpréter nos scanners médicaux ou rendre la justice ? L'automatisation du travail touchera-t-elle tout le monde ? Comment éviter les dérives éthiques ?
Bill Gates a publié un article enthousiaste sur l'intelligence artificielle. Pointant du doigt autant les opportunités que les responsabilités.
Pour alimenter les modèles d’IA et valider les algorithmes, le travail humain est indispensable. Enquête à Madagascar sur les dessous de « l’IA à la française ».
Les EMMERDEMENTS COMMENCENT…
Vous craignez de perdre votre emploi à cause de la montée en puissance de l'IA ? Voici ceux vers lesquels vous devriez vous tourner.
Après une annonce il y a quelques semaines, Google lance enfin son concurrent de ChatGPT. Mais Bard va devoir faire ses preuves.
Tout récemment aux États-Unis, des scientifiques ont affirmé avoir réalisé une véritable percée dans le domaine de la bio-informatique.
En Israël, une société a récemment tenté d'humaniser les agents conversationnels, dont le désormais célèbre ChatGPT.
Meta se lance dans la guerre de l'IA générative avec LLaMA, son modèle de langage destiné aux intelligences artificielles.Le vendredi 24 février 2023, Meta, la maison mère de Facebook, a affirmé sa volonté de ne pas manquer la guerre de l'IA. Face à
Un scientifique a décidé de tester si l'intelligence artificielle ChatGPT possédait une capacité appelée "théorie de l'esprit". Résultat : l'IA a montré des capacités similaires à celles d'un enfant de 9 ans.
Des chercheurs d’une entreprise pharmaceutique ont voulu tester leur intelligence artificielle, entraînée pour découvrir des médicaments non toxiques, en inversant les paramètres. Les résultats cauchemardesques contenaient des neurotoxines plus mortelles que toutes celles connues.
Les futures IA de la Nasa et d’IBM veulent tirer parti des pétaoctets de données que l’Agence spatiale américaine produit chaque année. Un véritable trésor, qui pourrait permettre de prévenir certaines catastrophes liées au changement climatique, et aussi de créer une sorte de ChatGPT pour les chercheurs en climatologie.
Selon le PDG d’une compagnie de traduction assistée par l’apprentissage automatique, l’IA est en train de rattraper l’intelligence humaine.
L'ONU veut "instaurer de toute urgence un moratoire sur la vente et l’utilisation des systèmes d’intelligence artificielle qui représentent un risque grave d’atteinte aux droits de l’homme, jusqu’à ce que des garanties adéquates soient mises en place".
L’Unesco a annoncé jeudi avoir adopté un premier texte mondial sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA) afin d’essayer d’encadrer ces technologies révolutionnaires, qui font peser des risques fondamentaux sur les sociétés en dépit des nombreuses avancées qu’elles permettent.
L’ONU a appelé mercredi à imposer un moratoire sur certains systèmes d’intelligence artificielle comme la reconnaissance faciale, le temps de mettre en place des garde-fous pour protéger les droits humains.
Il reste des millions d’espèces d’insectes à décrire, et le temps presse pour les spécialistes avant que la destruction de leurs habitats ne les fasse disparaître. Alors qu’une sixième extinction de masse fait disparaître la biodiversité à grande vitesse, les biologistes partout dans le monde tentent de classifier les millions d’espèces animales et végétales encore inconnues.
Pour un monde moins numérique et plus éthique - Le nouveau " Carnet d'alerte " de Pierre Rabhi et Juliette Duquesne s'attaque aux dérives de l'intelligence artificielle, à la protection de nos données numériques et à l'influence néfaste des Gafam.
Pour faire face à la crise climatique déjà largement enclenchée, un ensemble de mesures pourraient permettre de modifier artificiellement et à grande échelle le climat : il s’agit de la géo-ingénierie solaire. Alors que les émissions de gaz à effet de serre sont encore loin de baisser de manière suffisante pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, et que les indicateurs du changement climatiques se font de plus en plus alarmants, le déploiement de ce type de méthodes de géo-ingénierie fait l’objet de discussions et débats. L’une de ces techniques consiste à modifier le rayonnement solaire par l’injection d’aérosols dans la stratosphère, dont le but est de faire baisser la température moyenne planétaire. Une technique à la fois potentiellement efficace, et très contestée, étant donné l’incertitude autour de ses bénéfices, les difficultés relatives à sa mise en œuvre mais surtout les nombreux risques qu’elle induit. Un article de Loïc Giaccone.
Les services rendus par les écosystèmes aquatiques sont d’une importance capitale, qui conduit à une attente sociétale forte quant au maintien de leur qualité. Or ces milieux sont le réceptacle d’un grand nombre de substances contaminantes émises par les activités humaines. Les effluents issus des stations d’épuration se révèlent être une source majeure et chronique de pollution, en particulier par des molécules dites « émergentes », catégorie qui inclue les médicaments et dont les impacts sur l’environnement sont très mal connus.
Dans une récente étude, des chercheurs affirment qu'une exposition importante à l'éclairage nocturne favorise l'apparition d'une forme de cancer de la thyroïde parmi les plus fréquentes. Ces résultats doivent être confirmés, mais semblent confirmer l'impact néfaste de la lumière artificielle sur l'organisme.
La lumière artificielle nocturne "peut affecter les insectes dans presque tous les aspects de leur vie", en les rendant incapables de remplir certaines fonctions biologiques. L'un des exemples les plus répandus est celui du papillon de nuit volant autour d'une ampoule allumée.... D'après l'étude, un tiers des insectes piégés dans les environs de ces lumières meurent dans la nuit, soit de fatigue soit en étant mangé par un prédateur. Chez certaines espèces, la pollution lumineuse affecterait également la recherche de nourriture, la rencontre de partenaires ou encore le développement des jeunes insectes.
Marc Halévy est un physicien et philosophe français, spécialisé dans les sciences de la complexité tant du point de vue théorique fondamental que du point de vue de leurs applications à l'économie et à la prospective. Marc Halévy a fait ses études à l'école polytechnique de Bruxelles avec une spécialisation en physique nucléaire. En 1973, il devient élève d'Ilya Prigogine, prix Nobel de chimie 1977, grâce auquel il s'engage dans le développement théorique de la physique des systèmes et processus complexes, discipline qu’il applique plus spécifiquement aux univers de la prospective, de l’économie et du management. En parallèle, il mène des études de MBA et en philosophie et histoire des religions. Après 1982, il exerce la profession de manager de crise lors de nombreuses missions s'étalant sur plus de dix ans. Jusqu'en 1993, il passe la majeure partie de sa vie aux USA. Il est l'auteur de plus de cinquante ouvrages de prospective, science, spiritualité et philosophie. Il écrit sur la Kabbale, le taoïsme
Alors que banquiers et dirigeants se retrouvent à Davos, des milliardaires de la Silicon Valley rêvent de créer des îles artificielles indépendantes des États. Et leur permettant d’échapper aux conséquences du changement climatique. Ils discutent avec la Polynésie française pour implanter la première expérience. Rien de moins qu’un archipel construit ex nihilo, pour échapper à la montée des eaux — et aux normes étatiques. C’est le rêve que caresse The Seasteading Institute (TSI), une association basée à San Francisco qui rassemble certains cerveaux fortunés de la Silicon Valley.
Le scénario de Terminator pourrait-il devenir réalité ? Telle est la question après la prouesse réalisée par deux intelligences artificielles du programme Google Brain.
Google Brain, le programme de recherche en intelligence artificielle du géant Google, vient de franchir un palier étonnant et quelque peu inquiétant. En effet, deux ordinateurs sont parvenus à communiquer entre eux dans une langue qu’ils avaient eux-mêmes créée, une langue indéchiffrable par l’homme.
L'intelligence artificielle (IA) est un « ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence humaine ».