La multiplication des éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques ne résoudra pas notre problème énergétique

Gail Tverberg

Traduction – Jmp (base DeepL) – article original :
Ramping up wind turbines, solar panels and electric vehicles can’t solve our energy problem

Nombreux sont ceux qui pensent que multiplier les éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques pourrait résoudre les problèmes énergétiques, mais je ne suis pas d’accord. Ces équipements, auxquels s’ajoutent les batteries, les stations de recharge, les réseaux et les nombreuses autres structures nécessaires à leur fonctionnement, sont d’une extrême complexité.

Si des systèmes d’un relativement faible niveau de complexité, comme un barrage hydroélectrique, peuvent parfois aider à résoudre des problèmes énergétiques, il n’est pas possible d’imaginer que des niveaux de complexité toujours plus élevés soient toujours réalisables.

Selon l’anthropologue Joseph Tainter (https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Tainter), dans son célèbre ouvrage intitulé « The collapse of complex societies » (https://www.amazon.com/Collapse-Complex…/dp/052138673X), l’accroissement de la complexité conduit à un rendement décroissant. Autrement dit, les innovations les plus intéressantes tendent à être développées en premier ; les innovations ultérieures ont tendance à être moins utiles, quand l’accroissement de complexité induite entraine un coût énergétique trop élevé par rapport au bénéfice apporté.

Dans ce texte, je discuterai plus en détail de la complexité. Je vais également présenter des preuves que l’économie mondiale a peut-être déjà atteint les limites de la complexité. En outre, je vais montrer que la mesure communément admise du « rendement de l’investissement énergétique » (EROEI) (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) se rapporte à l’utilisation directe de l’énergie, plutôt qu’à l’énergie incorporée dans des systèmes complexes. En conséquence, les valeurs d’EROEI tendent à faire penser que les innovations telles que les éoliennes, les panneaux solaires et les VE sont plus performantes qu’elles ne le sont réellement. D’autres mesures similaires à l’EROEI conduisent à des erreurs similaires.

______

1/ Dans cette vidéo avec Nate Hagens, Joseph Tainter explique comment l’énergie et la complexité ont tendance à croître simultanément, dans ce que Tainter appelle la spirale énergie-complexité : https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4

Figure 1. The Energy-Complexity Spiral from 2010 presentation called The Energy-Complexity Spiral by Joseph Tainter.

Selon Tainter, l’énergie et la complexité se construisent l’une avec l’autre. Au début, un accroissement de complexité peut être nécessaire pour répondre à une économie en croissance en permettant l’adoption des énergies disponibles. Mais cette complexité croissante implique des rendements décroissants, puisque les solutions les plus faciles et les plus intéressantes sont trouvées en premier. Lorsque les avantages relatifs d’une complexité croissante deviennent trop faibles par rapport à l’énergie supplémentaire requise, le résultat global tend vers un effondrement – ce qui, selon lui, équivaut à une « perte rapide de complexité ».

Une complexité croissante peut aboutir à des biens et services moins coûteux par divers mécanismes :

– des économies d’échelle sont réalisées grâce à des investissements lourds, donc à des entreprises plus grandes ;

– La mondialisation permet de disposer de matières premières et des énergies alternatives, d’une main-d’œuvre moins chère ;

– l’éducation supérieure et une spécialisation accrue favorisent l’innovation ;

– les améliorations technologiques permettent de réduire le coût de fabrication des biens ;

– les améliorations technologiques permettent une optimisation des coûts d’usage, comme des économies de carburant pour les véhicules, de manière permanente.

Pourtant, étrangement, dans la pratique, la complexité croissante tend à entraîner une augmentation de la consommation de carburant, plutôt qu’une diminution. C’est ce que l’on appelle le paradoxe de Jevons. Si les produits sont moins chers, davantage de personnes peuvent se permettre de les acheter et de les utiliser, de sorte que la consommation totale d’énergie tend à être plus importante.

2/ Dans la même vidéo, Tainter décrit la complexité comme quelque chose qui structure et organise un système.

La raison pour laquelle je considère que l’électricité produite par les éoliennes et les panneaux solaires exigent des solutions beaucoup plus complexes que, par exemple, l’électricité produite par les centrales hydroélectriques ou les centrales à combustibles fossiles, est que la production de ces équipements est loin d’être en mesure de répondre directement aux exigences des systèmes électriques actuels. Par exemple les productions électriques éolienne et solaire ont besoin de systèmes complexes pour résoudre les problèmes d’intermittence.

Avec la production hydroélectrique, l’eau est facilement contenue derrière un barrage. Souvent, une partie de cette eau peut être stockée en vue d’une utilisation ultérieure pour répondre aux pics de demande. L’eau accumulée en amont du barrage alimente des turbines, de telle manière que la production électrique est directement compatible avec les impératifs du courant alternatif. Pour cette même raison, l’électricité produite par un barrage hydroélectrique peut s’ajouter facilement aux différents systèmes de production d’électricité disponibles.

En revanche, la production électrique des éoliennes et panneaux solaires nécessite beaucoup plus d’assistance, autrement dit une plus grande complexité, pour être compatible avec les exigences des systèmes de consommation d’électricité. L’électricité produite par les éoliennes a tendance à être très désorganisée. Elle n’est produite qu’en fonction d’un timing qui lui est propre, fonction du vent.

L’électricité produite par les panneaux solaires est organisée, qui répond mieux aux exigences des systèmes de consommation d’électricité, mais par exemple, n’est pas directement compatible avec les impératifs du courant alternatif.

Un problème majeur est que les besoins électriques pour le chauffage sont importants en hiver alors que l’électricité solaire est inversement disponible en été ; pendant que la disponibilité du vent est irrégulière. Des batteries peuvent être ajoutées, mais elles ne peuvent amortir les écarts de production que sur très court terme, quelques jours au mieux.

Au final les différentiels entre offre et demande doivent être lissés par des systèmes parallèles censés être utilisés à minima ; les systèmes « de secours » le plus communément utilisé étant les centrales fonctionnant au gaz naturel, puis celles au pétrole ou au charbon…

Ce qui suppose de doubler le système énergétique électrique, ce qui a un coût plus élevé que celui qu’aurait l’un ou l’autre système exploité seul, à plein temps.

Par exemple, il faut maintenir des centrales électriques au gaz naturel, incluant les infrastructures liées, gazoducs et systèmes de stockage, même si l’électricité produite dans ce cadre n’est utilisée qu’une partie de l’année. Un tel système combiné nécessite des experts dans tous les domaines, notamment en rapport à l’intégration des réseaux électriques, la production de gaz naturel, la réparation des éoliennes et des panneaux solaires, ou encore la fabrication et l’entretien des batteries. Et tout cela nécessite des systèmes de formation adaptés et des échanges internationaux, parfois avec des pays hostiles.

Je considère également que les véhicules électriques sont complexes. Un problème majeur posé par la transition vers les VE est que l’économie aura également besoin d’un double système – pour les moteurs à combustion interne et les véhicules électriques – pendant de très nombreuses années. Les véhicules électriques nécessitent des batteries fabriquées à partir d’éléments provenant du monde entier. Ils ont également besoin d’un maillage de stations de recharge, d’autant que les besoins de recharge sont fréquents.

3/ Tainter souligne que la complexité a un coût énergétique, mais que ce coût est pratiquement impossible à mesurer (https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4)

Les besoins énergétiques sont cachés dans de nombreux domaines. Par exemple, pour avoir un système organisé complexe, nous avons besoin d’un système financier. Le coût de ce système ne peut pas être rajouté. Nous avons besoin de routes modernes, d’infrastructures et d’un système de lois. Le coût d’un gouvernement attribué à ces services ne peut être facilement discerné. Un système de plus en plus complexe a besoin d’éducation pour le soutenir, mais ce coût est également difficile à mesurer. De plus, comme nous le notons ailleurs, le fait d’avoir des systèmes doubles ajoute d’autres coûts qui sont difficiles à mesurer ou à prévoir.

L’engrenage énergie-complexité ne peut pas se poursuivre indéfiniment dans une économie. Celle-ci peut atteindre des limites au moins de trois façons :

[a] L’extraction de ressources de toutes catégories est d’abord effectuée dans les endroits les plus propices. Les puits de pétrole sont d’abord effectués dans des zones où le pétrole est facile à extraire et à proximité des zones de population ; les mines de charbon dans des endroits où le charbon est de même facile à extraire et où les coûts de transport vers les utilisateurs sont faibles ; les mines de lithium, de nickel, de cuivre et d’autres minéraux sont d’abord installées dans les endroits où les filons sont les plus rentables.

Mais le coût de la production d’énergie finit par augmenter, au lieu de diminuer, en raison des rendements décroissants. Le pétrole, le charbon et les produits énergétiques deviennent plus chers. Les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries des véhicules électriques ont également tendance à devenir plus chers, car le coût des minéraux nécessaires à leur fabrication augmente. L’ensemble des produits énergétiques, y compris les « énergies renouvelables », ont tendance à devenir moins rentables.

En fait, de nombreux rapports (https://www.wsj.com/…/bps-ceo-plays-down-renewables…) indiquent que le coût de production des éoliennes (https://www.woodmac.com/…/wind-industry-faces-a…/) et des panneaux solaires (https://cen.acs.org/…/US-solar-polysilicon…/100/i33) a augmenté en 2022, rendant la fabrication de ces équipements non rentable. La hausse des prix des produits industriels ou la baisse de la rentabilité de ceux qui les produisent pourraient mettre un terme à la croissance de la demande.

[b] La population humaine a tendance à continuer d’augmenter si les réserves de nourriture et autres sont suffisantes, mais l’offre de terres arables reste presque constante. Ces deux contraintes exercent une pression sur la société pour qu’elle produise un flux continu d’innovations qui permettront d’augmenter la quantité de nourriture par hectare.

Mais ces innovations finissent par avoir un rendement décroissant, ce qui rend plus difficile la possibilité que la production alimentaire soit en mesure de suivre la croissance de la population.

Parfois, la variabilité des régimes climatiques met en exergue le fait que les disponibilités alimentaires sont à la limite du niveau minimum depuis de nombreuses années. La croissance est alors bridée par la flambée des prix des denrées alimentaires et/ou la mauvaise santé des travailleurs soumis à un régime alimentaire inadapté.

[c] La croissance de la complexité atteint des limites, alors que les innovations les plus précoces tendent à être les plus productives. Par exemple, l’électricité ne peut être inventée qu’une seule fois, tout comme l’ampoule électrique. La croissance et la mondialisation sont bridés au delà d’un certain seuil.

Je pense que la dette fait partie de la question de la complexité. À un moment donné, la dette et les intérêts liés ne pourront plus être remboursés. L’enseignement supérieur (indispensable compte tenu d’un haut niveau de spécialisation) atteint ses limites lorsque les travailleurs ne trouvent pas d’emplois avec des salaires suffisamment élevés pour compenser le coût des études, si ce n’est tout simplement de quoi vivre décemment.

4/ Selon Tainter, si l’approvisionnement en énergie disponible se réduit, le système est condamné à se simplifier.

En général, une économie se développe pendant une centaine d’années, atteint les limites de la complexité énergétique, puis s’effondre en quelques années.

Cet effondrement peut se produire de différentes manières. Une forme de gouvernement peut s’effondrer, référence par exemple à l’effondrement du gouvernement central de l’Union soviétique en 1991 qui peut s’interpréter comme une forme d’effondrement à un niveau inférieur de simplicité. Ou cela peut se traduire par la volonté d’un pays d’en conquérir un autre (ce qui peut inclure des problèmes de complexité énergétique), en vue de prendre le contrôle du gouvernement et des ressources du pays cible ; ou encore par un effondrement financier.

Selon Tainter, la simplification ne se produit généralement pas de manière délibérée. Il fournit un exemple de simplification délibérée à travers l’Empire byzantin au 7e siècle. Disposant de moins de ressources pour financer l’armée, il a abandonné certains postes éloignés et a ciblé une approche moins coûteuse pour maintenir les postes de défense restants.

5/ À mon avis, il est facile pour les calculs EROEI (et autres calculs similaires) de surestimer les avantages des systèmes énergétiques complexes.

L’un des principaux points soulevés par le Tainter dans la conférence mentionnée ci-dessus [vidéo] est que la complexité a un coût énergétique, mais que le coût énergétique de cette complexité est pratiquement impossible à mesurer. Il fait également remarquer que si l’intégration d’un niveau de complexité croissant est séduisant, son coût global tend à augmenter avec le temps. Et les modèles ont tendance à éluder les infrastructures et autres éléments requis, offerts par le système global, qui déterminent la possibilité de l’émergence d’une nouvelle source d’approvisionnement énergétique hautement complexe.

L’énergie nécessaire à la complexité étant difficile à mesurer de manière systémique, les modes de calcul de l’EROEI (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) relatifs aux systèmes complexes auront tendance à énoncer que les formes complexes de production d’électricité, telles que l’éolien et le solaire, consomment moins d’énergie (ont un EROEI plus élevé) qu’elles ne le font en réalité.

Le problème est que les calculs EROEI ne prennent en compte que les coûts directs de l’« investissement énergétique ». Par exemple, les calculs ne sont pas conçus pour intégrer les données en lien avec le coût énergétique plus élevé d’un système doublé, chacun étant pour partie sous-utilisé pendant certaines périodes. Les coûts annuels ne seront pas nécessairement réduits de manière proportionnelle.

Dans la vidéo en lien, Joseph Tainter présente l’évolution de l’EROEI du pétrole dans le temps. Ce type d’analyse ne pose pas de problème, les niveau de complexité étant similaires, à fortiori si elle évite la comparaison avec la relativement récente technique de fracking, ce que fait Tainter. En revanche, comparer les EROEI de différents types d’énergie et différents niveaux de complexité peut facilement conduire à des conclusions erronées.

6/ L’économie mondiale actuelle semble d’ores et déjà se diriger à pas feutrés vers une simplification, ce qui suggère que la tendance vers une plus grande complexité a déjà dépassé son niveau maximum, compte tenu du manque de disponibilité de produits énergétiques bon marché.

Je m’interroge sur l’émergence d’une simplification dans le commerce, en particulier le commerce international, car le transport maritime (qui utilise très généralement des produits pétroliers) devient très coûteux. Cela pourrait être considéré comme un type de simplification, en réponse à l’absence d’un approvisionnement suffisant en énergie bon marché.

Figure 2. Trade as a percentage of world GDP, based on data of the World Bank.

D’après la figure 2 (https://i0.wp.com/…/Trade-as-percentage-of-world-GDP…), le commerce international en pourcentage du PIB a atteint un pic en 2008. Depuis lors, on observe une tendance générale à la baisse des échanges, ce qui indique que l’économie mondiale a eu tendance à se rétracter, du moins d’une certaine manière, lorsqu’elle a atteint les limites des prix élevés.

Un autre exemple de tendance à la baisse de la complexité est la chute des inscriptions dans les collèges et universités de premier cycle aux États-Unis depuis 2010 (https://i0.wp.com/…/US-undergraduate-part-time-full…). D’autres données montrent que les inscriptions dans le premier cycle ont presque triplé entre 1950 et 2010, de sorte que l’évolution vers une tendance à la baisse après 2010 représente un tournant majeur.

Figure 3. Total number of US full-time and part-time undergraduate college and university students, according to the National Center for Education Statistics.

La raison pour laquelle ces évolutions sont un problème est que les collèges et les universités ont des dépenses fixes colossales. Les systèmes éducatifs doivent notamment entretenir les bâtiments et les terrains, rembourser des dettes, et financer des professeurs permanents qu’ils se doivent de garder dans la plupart des cas même si le nombre d’élèves diminue. Ils peuvent dans certains cas proposer des pensions qui peuvent ne pas être entièrement financés par les élèves, ce qui ajoute une autre pression sur les coûts.

Selon les membres du corps enseignant des collèges avec lesquels j’ai discuté ces dernières années, des pressions ont été exercées pour améliorer le taux de rétention des étudiants qui ont été admis. En d’autres termes, ils ont le sentiment d’être encouragés à empêcher les étudiants actuels de décrocher, même si cela signifie qu’ils doivent abaisser progressivement leurs critères. Parallèlement, les salaires des professeurs ne suivent pas le rythme de l’inflation.

Les informations suggèrent que les collèges comme les universités ont récemment mis l’accent sur l’obtention d’un corps étudiant plus diversifié. Autrement dit, les étudiants qui n’auraient pas été admis dans le passé en raison de notes insuffisantes au lycée sont de plus en plus souvent admis afin d’éviter que les effectifs ne baissent davantage.

Du point de vue des étudiants, le problème majeur est que les emplois offrant un salaire suffisamment élevé pour justifier le coût élevé d’une formation universitaire sont de moins en moins nombreux. Cela semble être la raison à la fois de la crise de l’endettement des étudiants américains et de la baisse des inscriptions dans les premiers cycles universitaires.

Bien entendu, si les universités abaissent relativement leurs critères d’admission et probablement aussi les critères d’obtention des diplômes, il est nécessaire de « vendre » ces diplômés avec des niveaux de compétence quelque peu inférieurs aux standards habituels aux gouvernements et aux entreprises susceptibles de les embaucher. Il me semble que c’est un signe supplémentaire de la perte de complexité.

7/ En 2022, les coûts énergétiques totaux de la plupart des pays de l’OCDE ont commencé à atteindre des niveaux élevés par rapport au PIB. Lorsque l’on analyse la situation, on constate que les prix de l’électricité s’envolent, tout comme ceux du charbon et du gaz naturel, les deux types de combustibles les plus utilisés pour produire de l’électricité.

Figure 4. Chart from article called, Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers, by two OECD economists.

L’OCDE est une organisation intergouvernementale composée principalement de pays riches qui a été créée pour stimuler le progrès économique et favoriser la croissance mondiale (https://en.wikipedia.org/wiki/OECD). Elle comprend, entre autres, les États-Unis, la plupart des pays européens, le Japon, l’Australie et le Canada.

La figure 4 (« Les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession » : https://i0.wp.com/…/Estimated-energy-end-use…), a été préparée par deux économistes travaillant pour l’OCDE (graphique tiré de l’article intitulé « Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers » : https://oecdecoscope.blog/…/energy-expenditures-have…/). Les barres grises indiquent une récession.

Ce graphique montre qu’en 2021, les prix de pratiquement tous les coûts associés à la consommation d’énergie ont eu tendance à s’envoler. Les prix de l’électricité, du charbon et du gaz naturel étaient tous très élevés par rapport aux années précédentes. Les seuls coûts énergétiques qui n’étaient pas très éloignés des coûts des années précédentes était ceux du pétrole. Le charbon et le gaz naturel sont tous deux utilisés pour produire de l’électricité, de sorte que les coûts élevés de l’électricité n’ont rien de surprenant.

Dans le graphique, les économistes de l’OCDE notent que « les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession », ce qui souligne ce qui devrait être évident pour tous les économistes : les prix élevés de l’énergie poussent souvent l’économie vers la récession. Les citoyens sont contraints de réduire les dépenses non essentielles, ce qui réduit la demande et plonge l’économie dans une crise.

8/ Le monde semble se heurter aux limites de l’extraction du charbon. Cette situation, associée au coût élevé du transport du charbon sur de longues distances, conduit à une forte augmentation des prix du charbon.

La production mondiale de charbon est quasiment stable depuis 2011, Statistical Review of World Energy de BP, données 2022 : https://i0.wp.com/…/World-coal-mined-and-world…). La croissance de la production d’électricité à partir du charbon a été presque aussi stable que la production mondiale de charbon. Indirectement, cette absence de croissance de la production de charbon oblige les pouvoirs publics partout dans le monde à se tourner vers d’autres solutions de production d’électricité.

Figure 5. World coal mined and world electricity generation from coal, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

[9] Le gaz naturel est aujourd’hui également en pénurie si l’on tient compte de la demande croissante des différents types d’énergie.

Bien que la production de gaz naturel ait augmenté, ces dernières années, elle n’a pas augmenté assez rapidement pour répondre à la demande croissante d’importations de gaz naturel dans le monde. La production mondiale de gaz naturel en 2021 n’était supérieure que de 1,7 % à celle de 2019.

La croissance de la demande d’importations de gaz naturel provient de plusieurs causes simultanées :

– L’offre de charbon étant stable et les disponibilités à l’importation insuffisantes, les pays cherchent à substituer la production d’électricité au gaz naturel à la production d’électricité au charbon. La Chine est le premier importateur mondial de gaz naturel en partie pour cette raison.

– Les pays qui produisent de l’électricité à partir de l’énergie éolienne ou solaire s’appuient sur les centrales au gaz naturel pour répondre rapidement à la demande électrique lorsque l’énergie éolienne ou solaire n’est pas disponible.

– Plusieurs pays, dont l’Indonésie, l’Inde et le Pakistan, ont une production de gaz naturel en déclin.

– L’Europe a choisi de mettre fin à ses importations de gaz naturel par gazoduc en provenance de Russie et a en conséquence besoin de compenser en important du GNL.

10/ Les prix du gaz naturel sont extrêmement variables, selon que le gaz naturel est produit localement ou non, et selon la manière dont il est expédié et le type de contrat dont il fait l’objet. Généralement, le gaz naturel produit localement est le moins cher. Le charbon connaît des problèmes similaires, le charbon produit localement étant le moins cher.

La figure 6 permet une comparaison des prix du gaz naturel dans trois régions du monde (publication japonaise IEEJ, 23 janvier 2013 : https://i0.wp.com/…/Natural-Gas-and-LNG-Prices-from…).

Figure 6. Comparison of natural gas prices in three parts of the world from the Japanese publication IEEJ, dated January 23, 2013.

Dans ce graphique, le prix plancher du Henry Hub (centre de distribution de gaz naturel situé à Erath en Louisiane) est le prix américain, disponible uniquement localement. La production est élevée aux États-Unis, son prix a donc tendance à être bas.

Le prix supérieur est celui constaté au Japon pour le gaz naturel liquéfié (GNL) importé, dans le cadre de contrats à long terme, sur une période de plusieurs années. C’est le prix le plus élevé, que l’Europe paie pour le GNL, sur la base des prix du « marché spot ».

Le GNL proposé sur le marché spot est le seul type de GNL disponible pour ceux qui n’ont pas anticipé les problèmes actuels – dont l’Europe…

Ces dernières années, l’Europe a pris le risque d’obtenir des prix bas sur le marché spot, mais cette approche s’est retournée contre elle dès lors que l’offre en GNL est insuffisante pour répondre à la demande mondiale. Notez que le prix élevé du GNL importé par l’Europe était déjà une évidence en janvier 2013, donc bien avant le début de l’invasion de l’Ukraine.

L’un des principaux problèmes du GNL est que le transport du gaz naturel est extrêmement coûteux, tendant à au moins doubler, voire tripler le prix. Les fournisseurs doivent être assurés d’un prix élevé pour le GNL sur long terme afin de rentabiliser les infrastructures colossales nécessaires pour produire et expédier le gaz naturel sous forme de GNL. Les prix extrêmement variables du GNL ont longtemps freiné les ambitions des producteurs de gaz naturel pour développer ce marché.

Inversement, les prix récents particulièrement élevés du GNL en Europe ont rendu le prix du gaz naturel trop élevé pour les industriels qui ont besoin de gaz naturel pour des processus autres que la production d’électricité, comme la fabrication d’engrais azotés. Ces prix élevés font que la crise consécutive au manque de gaz naturel bon marché se répercute sur le secteur agricole.

La plupart des gens sont « aveugles à l’énergie », surtout lorsqu’il s’agit du charbon et du gaz naturel. Ils partent de l’idée que ces deux combustibles peuvent être extraits à bon marché en abondance, et ce pour toujours.

Malheureusement, pour le charbon comme pour le gaz naturel, le coût du transport a tendance à être très élevé. Et c’est un aspect qui échappe aux analystes. C’est le coût élevé de transport et de livraison du gaz naturel et du charbon qui empêche les entreprises d’extraire réellement les quantités de charbon et de gaz naturel qui semblent être disponibles d’après les estimations des réserves, et non les réserves elles-mêmes.

10/ Lorsque nous analysons la consommation d’électricité de ces dernières années, nous découvrons que les pays – membres de l’OCDE ou non – ont connu des schémas de croissance de la consommation d’électricité étonnamment différents depuis 2001.

La consommation d’électricité des pays de l’OCDE a été quasiment stable, surtout depuis 2008. Mais même avant 2008, la consommation d’électricité n’augmentait que légèrement.

Les arbitrages actuels consistent à électrifier autant que possible les usages dans les pays de l’OCDE. L’électricité devrait être utilisée de manière conséquente pour alimenter les véhicules et chauffer les maisons. Elle serait également davantage utilisée par les industries nationales, notamment pour la fabrication des batteries et des semi-conducteurs. La question est de savoir comment les pays de l’OCDE seront en mesure d’augmenter suffisamment leur production d’électricité pour couvrir à la fois les utilisations actuelles de l’électricité et les nouvelles utilisations prévues, alors que la production d’électricité est restée stable dans le passé.

Figure 7. Electricity production by type of fuel for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 7 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/2023/02/OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que la part du charbon dans la production d’électricité a diminué dans les pays de l’OCDE, surtout depuis 2008.

La part des « autres » a augmenté, mais juste assez pour que la production globale reste stable. La catégorie « Autres » comprend les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, mais aussi l’électricité produite à partir du pétrole et de la combustion des déchets. Ces dernières catégories sont peu développées.

Le schéma de la production énergétique récente des pays non membres de l’OCDE est très différente.

Figure 8. Electricity production by type of fuel for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 8 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/02/Non-OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que les pays non membres de l’OCDE ont rapidement augmenté leur production d’électricité à partir du charbon. Les autres grandes sources de combustible sont le gaz naturel et l’électricité produite par les barrages hydroélectriques.

Toutes ces sources d’énergie sont relativement peu complexes. L’électricité produite localement à partir de charbon, de gaz naturel et d’hydroélectricité a tendance à être assez bon marché. Grâce à ces sources d’électricité peu coûteuses, les pays non membres de l’OCDE ont pu dominer les marchés de l’industrie lourde et d’une grande partie de l’industrie manufacturière dans le monde.

En fait, si nous examinons la production locale ou nationale des combustibles généralement utilisés pour produire de l’électricité (c’est-à-dire tous les combustibles à l’exception du pétrole), nous pouvons voir un modèle émerger (« Production énergétique des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité dans les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/OECD-Production-of-Fuels-Used-for…).

Figure 9. Energy production of fuels often used for electricity production for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

En ce qui concerne l’extraction des combustibles souvent associés à l’électricité, la production a été réduite ou stagnante, même en incluant les « énergies renouvelables » (éolienne, solaire, géothermique et copeaux de bois). La production de charbon est en baisse. Le déclin de la production de charbon est probablement en grande partie responsable de l’absence de croissance de l’offre d’électricité dans l’OCDE. L’électricité produite localement à partir de charbon a toujours été très bon marché, ce qui a fait baisser le prix moyen de l’électricité.

Un schéma très différent apparaît lorsque l’on considère la production de combustibles utilisés pour générer de l’électricité dans les pays non membres de l’OCDE. Notez que la même échelle a été utilisée pour les figures 9 et 10.

Ainsi, en 2001, la production de ces combustibles était à peu près égale pour les pays de l’OCDE et les pays non-OCDE. Depuis 2001, la production de ces combustibles a presque doublé pour les pays non membres de l’OCDE, tandis que la production des pays de l’OCDE est restée pratiquement stable.

Figure 10. Energy production of fuels often used for electricity production for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

Un élément intéressant de la figure 10 (« Production d’énergie des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/Non-OECD-Production-of-Fuels-Used…) est la production de charbon pour les pays non membres de l’OCDE, représentée en bleu en bas. Elle a à peine augmenté depuis 2011. C’est une des causes du resserrement actuel de l’offre mondiale de charbon.

Ceci dit, il n’est guère probable que la flambée des prix du charbon contribue notablement à la croissance de la production de charbon à long terme, car les réserves véritablement locales s’épuisent, même dans les pays non membres de l’OCDE. La flambée des prix est beaucoup plus susceptible d’entraîner une récession, et par conséquence des défauts de paiement des dettes, une baisse des prix des matières premières et une diminution de l’offre de charbon.

11/ Je crains que l’économie mondiale n’ait atteint les limites de la complexité ainsi que les limites de la production d’énergie.

L’économie mondiale semble en voie de s’effondrer sur plusieurs années. À court terme, le résultat pourrait ressembler à une mauvaise crise, ou à une guerre, ou peut-être aux deux. Jusqu’à présent, les économies qui utilisent des combustibles peu complexes pour produire de l’électricité (charbon et gaz naturel produits localement, plus production hydroélectrique) semblent s’en sortir mieux que les autres.

Mais l’économie mondiale dans son ensemble est mise à mal par l’insuffisance de l’offre de production d’énergie locale ou nationale bon marché.

Du point de vue physique, l’économie mondiale, ainsi que l’ensemble des systèmes économiques nationaux qui la composent, sont des structures dissipatives (https://gmwgroup.harvard.edu/dissipative-systems).

En tant que telles, le schéma habituel d’une croissance suivie d’effondrement semble inévitable. Mais parallèlement, on peut s’attendre à ce que de nouvelles organisations de structures dissipatives émergent, dont certaines peuvent être mieux adaptées aux conditions changeantes. Ainsi, certaines approches de la « croissance économique » qui semblent inadaptées aujourd’hui pourraient être opportunes à plus long terme.

Par exemple, en supposant que le changement climatique ouvre l’accès à davantage de réserves de charbon dans les régions froides, le principe de « Maximum Power Principle » (principe de puissance maximum ou principe de Lotka : https://en.wikipedia.org/wiki/Maximum_power_principle, ou https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_puissance_maximum) suggère qu’une certaine « économie » finira par tirer partie de ces gisements.

Ainsi, alors qu’il semblerait que nous arrivons aujourd’hui aux confins d’un type d’organisation économique, sur le long terme, on peut s’attendre à ce que les « systèmes auto-organisés » trouvent des moyens d’utiliser (« dissiper ») toute source d’énergie à laquelle il est possible d’accéder à moindre coût, en tenant compte à la fois de la complexité et de l’usage des différentes formes de « carburant ».


Limite planétaire des cycles azote/phosphore : quézaco ?

Considérés comme l’une des 6 limites planétaires dépassées par l’homme, l’azote et le phosphore sont des nutriments indispensables à la croissance des végétaux. Seulement, leur surutilisation et surproduction par l’industrie et l’agriculture intensive (engrais, fertilisants et déjections animales) entraînent leur accumulation dans les milieux aquatiques, conduisant à la prolifération d’algues et de plantes marines.

Les 9 limites géophysiques à ne pas dépasser
© Libération

Lorsque celles-ci meurent, leur décomposition va générer une prolifération bactérienne. Bactéries qui consomment de l’oxygène et entraînent l’asphyxie des écosystèmes aquatiques. Le développement éventuel de plantes flottantes empêche également le passage de la lumière et donc la production photosynthétique d’oxygène par les micro-organismes marins.

Schéma du processus d’eutrophisation des milieux aquatiques ©Eklablog

En France, le phénomène est particulièrement visible en Bretagne où les élevages industriels ont entraîné une prolifération des algues vertes et dans les lacs, où l’on signale des proliférations cyanobactériennes de plus en plus fréquentes.

©Actu Environnement

À l’échelle mondiale, ce phénomène est à l’origine d’une baisse du niveau d’oxygène dans les océans et du développement de « dead zones », des zones mortes à l’embouchure des fleuves ou sur les littoraux où plus aucune vie ne peut se développer.

Zones mortes océaniques et littorales ©World Economic Forum

Là où ça coince, c’est que l’on estime que la photosynthèse produite par les organismes marins est à l’origine de plus de 75% de l’oxygène terrestre. En clair, si ces microorganismes meurent, nous aussi.

Producteurs d’oxygène : 25 % plantes terrestes, 25 % micro-algues, 50 % microorganismes marins ©Grokearth

Crédit auteur : La Revue de Presse de Lau


Les modèles du climat sous-estimeraient-ils le réchauffement climatique induit par les activités humaines ?

Xavier Fettweis

Nous avons demandé au Prf. Fettweis (https://obsant.eu/xavier-fettweis/ ) de lire pour nous la dernière publication de J. Hansen de 2022 : Global warming in the pipeline.

Alors que cela fait plusieurs décennies que les climatologues tirent la sonnette d’alarme (le 1er rapport du GIEC date de 1990), le Président Emmanuel Macron se demandait il y a quelques semaines de savoir « Qui aurait pu prédire la crise climatique de cet été ? », en prétextant avoir dit cela pour insister que les changements climatiques observés cet été seraient pires que ceux prévus. Tout récemment, un article scientifique paru dans Earth System Dynamics suggérait qu’il faudrait considérer la fourchette haute des prévisions du GIEC pour être en accord avec les observations en France de ces deux dernières décennies. Par conséquence, il est tout à fait légitime de se poser la question : et si on sous-estimait les changements climatiques à venir ?

Pour réaliser des projections futures, les climatologues disposent de modèles du climat forcés par des scénarios de concentration de gaz à effet de serre, émissions d’aérosols, … Ces modèles sont conçus pour représenter au mieux le climat moyen observée (par exemple la période 1981-2010) et grâce aux observations, il est très facile de savoir si on a un modèle fiable ou pas pour une région donnée. Mais, même si un modèle est capable de bien représenter le climat actuel en moyenne, il est beaucoup plus difficile d’évaluer sa capacité à simuler des changements climatiques surtout pour des concertations de gaz à effet de serre non encore observées jusque maintenant. C’est pourquoi les climatologues ont introduit la notion de sensibilité climatique à l’équilibre (ECS en anglais pour Equilibirum Climate Sensibility) d’un modèle qui, pour faire simple, est le taux de réchauffement simulé par le modèle pour un doublement de la concentration de CO2 (560ppm) par rapport à la concentration pré-industrielle (280ppm). En moyenne, la sensibilité climatique des modèles est de +3°C pour un doublement de CO2, avec toutefois des modèles, dits « réchauffistes », ayant une ECS allant jusque +4.5°C et d’autres modèles plus conservateurs avec une ECS de +1.5°C. Ces modèles capables de reproduire le réchauffement global actuellement observé depuis 1850 (+1.2°C en 2022) ont alors permis au GIEC d’évaluer l’impact radiatif des différentes conséquences des activités humaines dont en particulier les émissions d’aérosols (c’est-à-dire les petites particules de pollution comme les fameux PM10). Ces aérosols ont un rôle refroidissant très important en réfléchissant les rayons du soleil et en favorisant la formation de nuages bas ou brouillards réfléchissant aussi les rayons du soleil. Sans l’effet de ces aérosols émis par les activités humaines, le réchauffement climatique observé serait beaucoup (entre 20 et 50%) plus important.

Comme la concentration de CO2 actuellement observé en 2022 est de 420ppm, il n’est pas encore possible d’évaluer si une ECS de +3°C est robuste ou pas même si c’est la moyenne des modèles climatiques. Par contre dans le lointain passé, il y a eu de telles hausses de CO2 (à cause d’éruptions volcaniques) que Hansen et al. 2022 ont récemment exploitées pour estimer une ECS de +4°C sur base de la hausse de température estimée à cette époque à l’aide de carottes de glace prélevées en Antarctique. Cela suggérerait qu’une ECS de +3°C sous-estimerait le réchauffement climatique et que seuls les modèles réchauffistes avec une ECS de +4°C devraient dorénavant être considérés. Si on utilise seulement les modèles avec une ECS de +4°C pour reconstruire la hausse de température observée, cela suggérerait que l’effet refroidissant des aérosols est plus important que ce que l’on estimait jusqu’à présent pour coller aux observations. Or , s’il y a bien quelques choses qui est entrain de diminuer aujourd’hui, ce sont les émissions de ces fameux aérosols car ils sont directement dangereux pour l’homme à cause de leur effet sur notre système respiratoire. En Europe par exemple, il fait maintenant beaucoup plus lumineux qu’avant principalement parce que nos émissions d’aérosols ont diminués drastiquement depuis les années 2000. Idem en Chine dont les grandes villes sont en permanence noyées dans un brouillard de pollution, de grands efforts sont actuellement réalisés pour réduire ces émissions d’aérosols. Une ECS sous-estimée par les modèles cumulé à une réduction drastique des émissions d’aérosols suggérerait que l’augmentation de la température dans les prochaines décennies devrait être revue à la hausse et, en tout cas, que les projections climatiques actuelles basées sur la moyenne des modèles ne sous-estiment certainement pas le réchauffement que l’on aura dans les prochaines décennies.

Autre sous-estimation probable des changements climatiques : les changements dans la circulation atmosphérique (c’est-à-dire la position des dépressions et anticyclones) qui sont probablement aussi sous-estimés par les modèles du climat. Au Groenland par exemple, on observe depuis les années 2000 de plus en plus d’anticyclones en été centrés sur la calotte polaire à la place d’avoir une dépression apportant froid et chutes de neige. Ces anticyclones apportent avec eux de l’air tropical et un temps ensoleillé et sec qui emballe la fonte de la calotte, à tel point qu’ils sont responsables d’environ la moitié de l’augmentation de la fonte de la calotte observée depuis les années 2000. L’autre moitié est évidemment la conséquence directe de la hausse des températures en Arctique. Si on continue a avoir des anticyclones en été sur le Groenland à la place de dépressions, il faudra alors multiplier par deux les projections futures de fonte de la calotte car les modèles de climat ne suggèrent pas ces changements de circulation 1. Malheureusement, comme on observe ces changements que depuis une 20 aine d’années, il est encore trop tôt pour affirmer que les modèles du climat se trompent car il y a toujours une possibilité que ces anticyclones plus fréquents en été ne soient simplement que le résultat de la variabilité naturelle du climat (et non une conséquence imprévue du réchauffement climatique) et qu’on revienne vers une circulation atmosphérique plus normale dans les prochains étés. En Europe, on observe aussi ce genre de changements avec un Anticyclone des Açores qui remonte beaucoup plus au nord en été que prévu depuis quelques années. Ceci explique d’ailleurs pourquoi nos derniers étés sont plus secs, plus ensoleillés et plus chauds que ce que la moyenne des modèles du GIEC prévoit pour cette décennie. Là encore, les modèles ne prévoient pas une telle remontée de l’Anticyclone des Açores aussi rapidement qu’observée. Malheureusement ici, il est beaucoup plus difficile d’évaluer dans le passé si de tels changements ont eu lieux lorsque le CO2 a augmenté (à cause d’éruptions volcaniques). Par conséquence, ces changements dans la circulation générale de l’atmosphère qu’on observe depuis une 20aine d’année restent une question ouverte en climatologie qui pourrait, s’ils se confirment dans les prochaines années, emballer les impacts du réchauffement climatique dans certaines régions comme en Europe.

Un réchauffement climatique sous-estimé par les modèles et des changements de la circulation atmosphérique non simulés par les modèles du climat suggèrent qu’il est plus que probable que les projections climatiques actuellement disponibles sous-estimeraient ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies et donc qu’on suivrait le pire des scénarios du GIEC voir d’avantage dans certaines régions. Évidement, à nous de nous arranger pour ne pas suivre cette trajectoire jusqu’à la fin du siècle en réduisant notre consommation énergétique (fossile) tout en passant aux énergies renouvelables.


1 : Référence : Delhasse, A, Hanna, E, Kittel, C, Fettweis, X. Brief communication: CMIP6 does not suggest any atmospheric blocking increase in summer over Greenland by 2100. Int J Climatol. 2021; 41: 2589– 2596. https://doi.org/10.1002/joc.6977


Faut-il boycotter la COP28 ?

Paul Blume

parution 18/01/2023 – modifié le 22/09/2023

La décision daterait de la fin de l’année 2021 lors de la COP de Glasgow. La 28ème Conférence des Parties (wikipedia) sera organisée par les Émirats Arabes Unis.

Pour en assurer la Présidence, le choix s’est porté sur le Sultan Al Jaber, ministre de l’industrie et PDG de la compagnie pétrolière nationale.

Si l’on peut comprendre que la mécanique complexe des attributions des conférences internationales implique parfois de drôles de contradictions, de sérieuses questions commencent à déranger les militantes et militants de la cause climatique.

Climat ou croissance, quel choix faisons-nous ?

Conception Alvarez, dans un article paru début janvier dans Novethic * décrit bien ces enjeux complexes mêlant intérêts politiques et économiques.

Est-il vraiment concevable de donner les clefs d’une conférence internationale sur le climat à un magnat du pétrole ?

Est-il acceptable de l’entendre proposer d’émettre moins de co2 tout en consommant plus d’énergies fossiles ?

Par définition, ces grands caucus sont des proies évidentes pour différentes formes de propagandes diplomatico-politiques ou lobbyings divers sur le plan économique.

La question est de déterminer si on ne passe pas, en l’espèce, une ligne rouge.

Est-il vraisemblable pour le monde scientifique de cautionner un pareil mélange des genres ?

Pour les états d’Europe, déjà empêtrés dans des débats curieux sur la définition même de ce que sont les énergies renouvelables *, participer à un événement de cette envergure dans un tel cadre n’est pas non plus une opération évidente en terme de crédibilité.

Comment imposer à l’industrie des transports une mutation coûteuse vers une moindre utilisation des énergies fossiles tout en donnant une importante fenêtre de promotion aux compagnies pétrolières ?

On peut juger le boycott d’événements internationaux inefficace, contre-productif, excessif.

On peut aussi se demander si la participation à cette COP ne marquerait pas définitivement une forme de renoncement public aux objectifs de contenir le réchauffement face aux diktats économiques. Une forme de sacrifice collectif.

Poser la question n’est pas y répondre. Ne pas poser la question serait déjà renoncer.

Ci-dessous, une partie de réponse à la question par Madame Christiana Figueres, qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21 (source AFP) :

L’ancienne cheffe de l’ONU Climat, Christiana Figueres, a fustigé jeudi à New York les entreprises internationales d’énergies fossiles qui ne devraient donc pas participer à la COP28 à Dubaï si elles refusent de lutter contre le changement climatique.

Lors d’une conférence « Climate Changes Everything », en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la diplomate costaricaine a reconnu qu’elle « perdait patience » avec l’industrie des énergies fossiles responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

D’après celle qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21, les grandes entreprises énergétiques ont failli à leurs engagements de transition vers des énergies renouvelables.

« Au lieu de tout faire pour mettre en application leur incroyable capacité d’innovation et d’ingénierie, elles ont fait tout le contraire », a tonné Mme Figueres.

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et faire « beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts » pour affronter la crise climatique, avait mis en garde début septembre un premier rapport de l’ONU Climat sur ce qui a été accompli ou non depuis l’accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Ce rapport sera au coeur de la COP28 de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis.

Le réchauffement mondial a déjà atteint environ 1,2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Interrogée pour savoir s’il fallait que les sociétés pétrolières et gazières mondiales, accusées de traîner les pieds sur leurs engagements en faveur du climat, participent à la COP28, Mme Figueres a répondu: « Cela dépend si elles viennent là-bas pour contribuer et accélérer la décarbonation ou si elles agissent littéralement contre ces objectifs ».

Le président de la COP28 et de la compagnie pétrolière nationale émirienne, Sultan al-Jaber, avait appelé début septembre à « tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030, commercialiser d’autres solutions sans carbone, comme l’hydrogène, et développer un système énergétique exempt de tout combustible fossile sans captage de CO2 ».

Lors du sommet sur « l’ambition climatique » mercredi à l’ONU, il a répété que « la réduction progressive des énergies fossiles était inévitable » et « essentielle ».

Une position qui a satisfait l’ancienne patronne de l’ONU Climat qui estime que le président de la COP28 « a compris (sa) responsabilité politique internationale et multilatérale » pour le climat.

Ajoutons qu’aujourd’hui, les investissements massifs récents dans l’exploration et l’exploitation des sources fossiles indiquent clairement la voie choisie. Les éventuels efforts qui seront programmés dans les énergies de substitution ne seront pas accompagnés de contraintes volontaires sur l’économie des fossiles.

La question reste. Faut-il participer à cette COP28 ?

Voir https://obsant.eu/boycott-cop-28/


Les défenseurs du climat ont besoin de preuves tangibles et Friederike Otto les a !

Le réseau World Weather Attribution fournit un levier crucial pour les batailles juridiques et politiques.

Matt Reynolds, wired.com – 06/01/2023

Traduction : Deepl & Josette

Le 19 juillet 2022, le Royaume-Uni a eu un avant-goût de la météo à venir. Les températures ont atteint 40,3 degrés Celsius, dépassant le précédent record de plus d’un degré et demi.

Des dizaines de maisons ont été détruites par des incendies dans l’est de Londres, tandis qu’ailleurs dans le pays, la chaleur a poussé le réseau électrique au bord de la rupture. L’Office for National Statistics estime qu’il y a eu plus de 2 800 décès supplémentaires chez les plus de 65 ans pendant les vagues de chaleur de l’été 2022, ce qui en fait l’année la plus meurtrière pour la chaleur depuis 2003.

Avant même que les températures n’aient atteint leur maximum, Friederike Otto était dans son bureau de l’Imperial College de Londres, se préparant à répondre à la question qui, comme elle le savait, lui serait posée un nombre incalculable de fois au cours de la semaine suivante : le changement climatique était-il en cause ?

Lorsqu’un événement météorologique extrême se produit, Mme Otto et sa petite équipe de climatologues – dont la plupart travaillent pendant leur temps libre – sont les personnes vers lesquelles le monde se tourne pour savoir si le changement climatique a rendu le temps plus mauvais ou plus susceptible de l’être. « Je pense qu’il est important de se faire une idée plus réaliste de ce que signifie le changement climatique », déclare Mme Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute for Climate Change et cofondatrice de l’initiative World Weather Attribution. « Pour certains types d’événements, comme les vagues de chaleur, le changement climatique change véritablement la donne, et nous voyons des événements que nous n’avions jamais vus auparavant. »

Chaque semaine, un contact à la Croix-Rouge envoie à Friederike Otto et à ses collègues de World Weather Attribution une liste d’inondations, de vagues de chaleur et d’autres événements météorologiques extrêmes à travers le monde. Il arrive souvent que le courriel contienne six ou huit crises, ce qui est beaucoup trop pour la petite équipe de Friederike Otto. Les scientifiques se concentrent donc sur les phénomènes météorologiques qui ont un impact sur des millions de personnes, en sélectionnant environ un événement toutes les six semaines, allant de tempêtes en Europe aux inondations au Pakistan.

Une fois que les scientifiques ont choisi le sujet de leur analyse, ils agissent rapidement, fouillant dans les archives historiques et utilisant des modèles climatiques afin de déterminer le rôle – éventuel – du changement climatique dans la catastrophe. Le rapport final est généralement publié dans les jours ou les semaines qui suivent un événement météorologique extrême. Il s’agit d’une différence notoire par rapport au rythme normalement très lent de la publication universitaire, où il faut parfois des années pour qu’un article scientifique soit finalement publié dans une revue, mais les réponses rapides sont l’objectif même de World Weather Attribution. En publiant des études alors qu’un événement extrême fait encore la une des journaux et des agendas politiques, les scientifiques comblent un vide qui pourrait autrement être occupé par le déni du changement climatique. Dans le cas de la vague de chaleur au Royaume-Uni, World Weather Attribution a présenté son rapport neuf jours seulement après que les températures ont atteint leur maximum.

Les résultats ont révélé l’ampleur sans précédent de ces températures record. L’équipe de Friederike Otto a estimé que le changement climatique avait rendu la vague de chaleur britannique au moins 10 fois plus probable et que, dans un monde sans réchauffement climatique, les températures maximales auraient été inférieures d’environ 2° Celsius. Le temps était si inhabituel que, dans un monde sans changement climatique, il aurait été statistiquement impossible d’atteindre des températures aussi élevées dans deux des trois stations météorologiques étudiées par les scientifiques. Dans le monde de la science de l’attribution du climat, c’est à peu près ce qui se rapproche le plus de la preuve concluante. « Les gens veulent toujours un chiffre, et parfois, il est impossible d’en donner un très satisfaisant », explique Friederike Otto. Cette fois, cependant, Mme Otto ne manquait pas de chiffres à partager avec les journalistes qui l’appelaient.

Mais la science de l’attribution peut faire beaucoup plus que nous dire comment le changement climatique influence le temps. Mme Otto veut utiliser ses rapports d’attribution pour demander aux pollueurs de rendre des comptes sur les phénomènes météorologiques extrêmes. « Nous avons commencé à travailler avec des avocats pour combler le fossé entre ce que nous pouvons dire scientifiquement et ce qui a été utilisé jusqu’à présent en termes de preuves », explique-t-elle. Avec des actions en justice en cours en Allemagne et au Brésil, la science de l’attribution entre dans les salles d’audience.

Les débuts du réseau WWA

Friederike Otto a cofondé World Weather Attribution en 2014 avec l’océanographe Heidi Cullen et le climatologue Geert Jan van Oldenborgh. Au début, Mme Otto – qui est diplômée en physique et en philosophie – pensait que le rôle principal de l’attribution météorologique était de démêler la complexité des systèmes météorologiques pour quantifier l’influence du changement climatique sur les conditions météorologiques extrêmes. D’autres scientifiques avaient établi comment utiliser les modèles climatiques pour attribuer les phénomènes météorologiques au changement climatique, mais personne n’avait essayé d’utiliser cette science pour produire des rapports rapides sur les catastrophes récentes.

La première étude en temps réel de World Weather Attribution a été publiée en juillet 2015. Elle a révélé qu’une vague de chaleur survenue en Europe plus tôt ce mois-là avait presque certainement été rendue plus probable grâce au changement climatique. D’autres études ont suivi sur les inondations, les tempêtes et les précipitations, chacune étant publiée dans les semaines suivant la catastrophe. Mais les études d’attribution ne servent pas seulement à comprendre les événements passés – elles peuvent nous aider à nous préparer pour l’avenir, dit Friederike Otto. « Je vois maintenant l’attribution comme un outil qui nous aide à démêler les moteurs des catastrophes et nous aide à utiliser les événements extrêmes comme une loupe braquée sur la société pour voir où nous sommes vulnérables. »

La mousson dévastatrice de 2022 au Pakistan en est un exemple. Mme Otto et ses collègues se sont déchirés sur la formulation de leur rapport, car il y avait si peu d’événements similaires dans les archives historiques que leurs modèles avaient du mal à simuler avec précision les précipitations extrêmes. Ils savaient que les précipitations dans la région étaient beaucoup plus intenses que par le passé, mais ils ne pouvaient pas chiffrer avec précision la part de cette augmentation due au changement climatique. « Il se peut que tout soit dû au changement climatique, mais il se peut aussi que le rôle du changement climatique soit beaucoup plus faible », explique Mme Otto. Même si la cause n’a pas pu être déterminée avec précision, le rapport a mis en évidence la vulnérabilité du Pakistan aux graves inondations, soulignant que la proximité des fermes et des habitations avec les plaines inondables, les mauvais systèmes de gestion des rivières et la pauvreté sont des facteurs de risque majeurs. « La vulnérabilité est ce qui fait la différence entre un événement qui n’a pratiquement aucun impact et une catastrophe », explique Mme Otto.
Les travaux de World Weather Attribution ont tendance à faire les gros titres lorsqu’ils concluent que le changement climatique rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus probables, mais le résultat inverse peut être encore plus utile aux régions confrontées à des catastrophes. Une enquête sur une longue sécheresse dans le sud de Madagascar a révélé que le risque de faibles précipitations n’avait pas augmenté de manière significative en raison du changement climatique d’origine humaine. Le fait de savoir cela redonne de l’autorité aux pays, déclare Mme Otto. « Si vous pensez que tout est lié au changement climatique, vous ne pouvez rien faire à moins que la communauté internationale ne se mobilise. Mais si vous savez que le changement climatique ne joue pas un rôle important, voire aucun, cela signifie que tout ce que vous faites pour réduire votre vulnérabilité fait une énorme différence. »

Porter l’affaire devant le tribunal

Les gouvernements ne sont pas les seuls à s’intéresser de près aux résultats des études d’attribution. Les tribunaux commencent également à s’y intéresser. En août 2021, un tribunal australien a jugé que l’Agence de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud n’avait pas rempli son devoir de protection de l’environnement contre le changement climatique, dans une affaire portée par des survivants de feux de brousse. L’une des études d’attribution de Friederike Otto sur la saison 2019-2020 des feux de brousse a été utilisée dans un rapport commandé par le tribunal, mais elle ne l’a appris que lorsqu’un des avocats impliqués dans l’affaire lui a envoyé un courriel après que le verdict ait été prononcé. « C’est vraiment agréable à voir, quand une étude que nous avons réalisée a un impact dans le monde réel », dit-elle.

Si les études d’attribution peuvent nous dire qu’une catastrophe a été aggravée par le changement climatique, elles nous indiquent aussi autre chose : qui pourrait être tenu pour responsable. Richard Heede, un géographe californien, a passé des dizaines d’années à fouiller dans des archives pour estimer les émissions de carbone des entreprises, en remontant jusqu’avant la révolution industrielle. Le résultat est connu sous le nom de Carbon Majors : une base de données des plus gros pollueurs du monde jusqu’à aujourd’hui. Le rapport 2017 des Carbon Majors a révélé que la moitié de toutes les émissions industrielles depuis 1988 pouvaient être attribuées à seulement 25 entreprises ou entités publiques. L’entreprise publique de combustibles fossiles Saudi Aramco est à elle seule responsable de 4,5 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre dans le monde entre 1988 et 2015.

Ces données sont extrêmement utiles pour les personnes qui tentent de porter plainte contre les entreprises de combustibles fossiles. En mai 2022, un groupe de scientifiques et d’avocats s’est rendu dans les Andes péruviennes pour inspecter un glacier géant qui surplombe les eaux cristallines du lac Palcacocha. Si le glacier s’effondre dans le lac, les scientifiques craignent que la ville voisine de Huaraz soit submergée. L’agriculteur péruvien Saúl Luciano Lliuya estime que les pollueurs devraient payer les frais de défense de la ville contre les inondations, car le réchauffement climatique a fait reculer les glaciers autour du lac Palcacocha, augmentant ainsi le risque d’inondations dangereuses. La cible du procès est l’entreprise énergétique allemande RWE, responsable de 0,47 % de toutes les émissions industrielles de gaz à effet de serre entre 1751 et 2010, selon les données de Heede. Lliuya ne réclame que 14 250 livres (17 170 dollars), soit 0,47 % du coût de la protection de Huaraz.

Si Lliuya gagne son procès, cela pourrait créer un précédent en vertu duquel les pollueurs pourraient être tenus légalement responsables des effets de leurs émissions partout sur la planète. « Cela changerait vraiment le discours dans lequel nous évoluons », déclare Mme Otto. Cela rendrait également le travail d’attribution des phénomènes météorologiques encore plus important. Si les scientifiques savent que le changement climatique a rendu les inondations dans une région deux fois plus graves qu’elles ne l’auraient été, par exemple, ils peuvent utiliser cette preuve pour estimer dans quelle mesure les entreprises et les États individuels ont contribué à cette catastrophe. L’un des étudiants de Friederike Otto travaille déjà sur un cas juridique au Brésil qui implique l’attribution des conditions météorologiques. « Nous avons constaté un énorme intérêt pour cette question. Ce ne sont pas seulement les journalistes qui appellent et veulent savoir, mais aussi les avocats », explique Mme Otto.

Malgré l’intérêt croissant pour le domaine, World Weather Attribution est encore presque entièrement géré par des scientifiques travaillant gratuitement pendant leur temps libre. Mme Otto espère que l’attribution des données météorologiques pourra un jour faire partie intégrante des services météorologiques, ce qui lui donnerait plus de temps pour se concentrer sur la science des ouragans et des sécheresses, qui sont beaucoup plus difficiles à analyser. Mais pour l’instant, son principal objectif est de rendre ses études d’attribution plus utiles aux avocats et de contribuer à rendre justice aux personnes les plus touchées par le changement climatique. « Le changement climatique ne sera jamais une catastrophe pour ceux qui sont riches. Et je pense que c’est pourquoi c’est finalement une question de justice, parce que ceux qui paient sont ceux qui sont les plus vulnérables dans la société. »

Cet article a été initialement publié dans le numéro de janvier/février 2023 du magazine WIRED UK.


Pouvoir d’achat et pouvoir de nuisance

Paul Blume

Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.

Classiquement, les revendications des organisations mutuellistes, syndicales et plus largement de défense des droits sociaux reposent sur une exigence de protection des plus démunis et l’accès à plus d’égalité dans la répartition des fruits de la croissance, à plus de performance collective en termes d’accès au logement, l’alimentation, la santé, la culture, etc…

Cette histoire des luttes pour une justice sociale intègre peu d’éléments « externes » telles les conditions écologiques et environnementales ou les relations de l’humanité au vivant.

Mais le vivant se rappelle à nous. Détériorer son environnement à la vitesse de l’industrialisation moderne se paie cher. Quel que soit le modèle social en usage.

La question climatique illustre bien les contradictions de cette guerre que nous menons contre la nature.

Chaque point de croissance s’accompagne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et nous rapproche de conditions de vie insoutenables pour nous, humains, mais également pour l’ensemble du vivant.

Dans le concret, les riches émettent proportionnellement beaucoup plus que les plus démunis.

L’exigence de justice sociale n’en est donc que plus exacerbée.

De là à ne pas prendre en compte les risques systémiques qui menacent la vie elle-même, il y a une marge à ne pas franchir. Sous peine d’alimenter les feux d’une croissance mortifère.

Il est temps d’interroger le sacro-saint pouvoir d’achat. Acheter, c’est aussi participer à la mécanique consumériste qui tue.

Le pouvoir d’achat est aussi un pouvoir de nuisance.

Ce constat ne remet pas en cause l’exigence d’équité. Mais bien les moyens utilisés pour y parvenir.

Il n’est plus possible de vivre dans le paradigme du ruissellement. « Toutes et tous plus riches chaque jour » n’est plus envisageable.

Si l’on veut être équitable dans une période de déplétion, il est impératif d’établir des objectifs clairs.

Que veut-on ? Permettre à plus de ménages d’accéder aux vacances en avion ou s’attaquer enfin au sans-abrisme ?

Mettre la priorité sur l’amélioration des conditions de vie des moins nantis implique dorénavant de toucher directement à la répartition des résultats … de la décroissance. Voulue ou subie.

Ce débat reste un impensé des organisations sociales et c’est catastrophique.

Après des décennies de refus par celles-ci d’envisager des socles minimaux universels d’accès à une existence décente, nous affrontons en mauvaise posture les contraintes à la baisse sur la consommation globale.

Les multiples contradictions révélées par la crise actuelle de l’énergie mettent en exergue ces « impossibles » que la majorité des citoyens semblent ne pas vouloir prendre en compte.

L’exigence d’un maintien des prix des énergies fossiles en-dessous d’un certain seuil se comprend facilement au regard des contraintes subies par les ménages et les entreprises.

Cela n’empêche que prendre en compte le caractère inéluctable d’une sobriété croissante est indispensable.

A peine les prix se tassent-ils que certaines agglomérations envisagent de rallumer l’éclairage de nuit.

Le phénomène est le même que celui des résistances à la réduction de la vitesse au volant.

Une recherche permanente d’accroissement du « confort » que seules les contraintes économiques parviennent à ralentir.

Et pourtant nous ressentons déjà les conséquences sur nos vies du réchauffement climatique. Sans évoquer la biodiversité, la perte de capacité de production des sols, les conséquences sanitaires des pollutions multiples, etc …

Toutes ces considérations n’indiquent pas comment faire. Singulièrement dans le cadre des revendications salariales qui animent cette fin d’année.

Il est pourtant plus qu’urgent de réfléchir aux conséquences extra-économiques de nos comportements et revendications.

Nous sommes en état de guerre contre nos propres intérêts vitaux. Et le consumérisme est une arme d’autodestruction redoutable.

Il ne s’agit pas d’un conflit entre fin du mois et fin du monde. Mais d’un débat indispensable pour nos valeurs de solidarité et d’entraide à un moment de l’histoire ou la vie devient chaque jour plus difficile.

Revendiquer une croissance du pouvoir d’achat sans penser comment diminuer le pouvoir global de nuisance est contre productif.

Que faire alors ? Surtout, ne pas éluder la question.

veille : pouvoir achat

Merci les V’s

Vincent Mignerot & Vinz Kanté

L’énergie du déni

C’est le vendredi 25 novembre 2022, dans le cadre très accueillant de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), que Vinz Kanté et Vincent Mignerot ont dialogué sur le rôle de l’énergie dans nos sociétés et les conséquences de la déplétion de celle-ci pour notre futur collectif.

La soirée, interaction avec le public comprise, a été filmée et sera diffusée sur le média LIMIT.

Merci au public bienveillant et participant d’avoir contribué à rendre cette soirée chaleureuse malgré la gravité des thématiques abordées.

Pour retrouver ou découvrir :


Les questions demeurent

Paul Blume

Dans les rues de Bruxelles, le dimanche 23 octobre, une manifestation a rappelé que s’éloigner des objectifs mondiaux de réduction des gaz à effet de serre n’est pas la bonne voie.

Organisé à l’appel de la « Coalition Climat » et d’autres organisations en lutte contre le réchauffement, l’événement – pacifique et convivial – a suffisamment réuni de participations diverses pour que s’éloignent les craintes d’un désintérêt citoyen de cette cause majeure.

Réussite rassurante de cette mobilisation, donc.

Et pourtant, des questions subsistent.

A commencer par celle des objectifs réels des différentes composantes du cortège.

Si la méfiance historique des organisations sociales vis-à-vis des mouvements « climat » s’est heureusement atténuée, ne serait-ce pas au prix d’un énorme quiproquo ?

La documentation des liens entre croissance économique et consommation des énergies fossiles entraîne une interrogation quant à la revendication permanente d’augmentation du pouvoir d’achat, chère à ces organisations.

Croiser les urgences climatiques et sociales, c’est accepter de parler d’un impensé pourtant incontournable : solidarité et entraide sociale doivent se réinventer dans le cadre d’une forte contrainte à la baisse de l’enveloppe globale du « pouvoir de nuisance ».

A vouloir édulcorer le discours environnemental pour l’intégrer aux causes sociales, on passe à côté du réel. L’humanité se met en péril et la majorité des revendications sociales continuent à ne pas prendre en compte les limites physiques de l’empreinte écologique.

Le temps du gagnant-gagnant est terminé. Les revendications justes en faveur des plus démunis ne peuvent plus justifier une croissance de la consommation des autres couches sociales.

Réclamer l’accès à une vie décente (logement, alimentation, soins, éducation, culture, sport, loisirs,…) pour celles et ceux qui souffrent de l’exclusion sociale ne peut plus justifier une croissance continue de la consommation (véhicules de plus en plus gros, voyages en avion, km parcourus, etc …) de l’ensemble de la société.

La volonté affichée des mouvements climat d’intégrer la justice sociale s’enrichirait d’une exigence de prise en compte des réalités écologiques par les organisations sociales.

Du côté politique, le flou est également de mise.

Certains partis présents à la manifestation sont aux commandes des différents niveaux de pouvoir du pays. Les organisateurs semblent avoir tout fait pour faciliter leur présence effective au détriment de revendications politiques précises.

Et là encore, c’est la prise en compte des contraintes physiques qui marque la frontière entre greenwashing et réel investissement dans des politiques « climat » crédibles.

Outre le refus d’envisager autre chose que des formes de croissances économiques, les discours des partis sont symptomatiques de l’incapacité pour une toute grande majorité de la société – y compris dans les mouvements climat – d’envisager la finitude de notre modèle économique.

La perception du caractère irréaliste des tentatives de l’humain de maîtriser « son » environnement, s’améliore. Globalement, l’idée que tout ira forcément toujours mieux demain perd également du terrain.

Mais les partis restent accrochés à leurs paradigmes de croissance. Toutes obédiences confondues.

Encore une fois, c’est notre incapacité collective à intégrer le réel qui permet la multiplication souvent contradictoire de messages politiques qui ne peuvent qu’entraîner frustrations et colères.

Qui a oublié que le gaz est passé d’énergie fossile polluante à alternative au pétrole pour éviter le nucléaire ? Le discours a changé depuis. Ce sont les mêmes ministres des mêmes partis présents à la manifestation qui valident les politiques actuelles…

L’investissement dans le nucléaire revient, in fine, au devant des politiques énergétiques. Dans le même temps, la consommation du charbon augmente, en Europe et dans le monde.

La bienveillance de la coalition climat envers les organisations politiques pose donc question. Comment dénoncer l’exploitation des ressources et flirter avec celles et ceux qui l’organisent ?

Comment soutenir la communauté scientifique et l’organisation des Nations-Unies quand elles dénoncent l’insuffisance des politiques et les dangers que celles-ci font courir à l’humanité et refuser de mettre clairement en cause les femmes et les hommes politiques qui portent ces politiques ?

On le sait, la perfection n’existe pas. La bonne volonté des organisations initiatrices reste une évidence. Le travail est énorme et le résultat bien réel.

Les questions demeurent.



Le grand prix de Francorchamps : un modèle de développement durable !

OA - Liste

Photo : Dimitri Svetsikas by pixabay

Philippe Defeyt

FRANCORCHAMPS : IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT !

A l’annonce de ce que pourrait coûter au budget wallon l’organisation du Grand Prix de Formule 1 à Francorchamps, on a une fois de plus entendu les habituels esprits grincheux – toujours les mêmes bien sûr – contester cette dépense au nom de diverses considérations, aussi passéistes que convenues.

Certes, la dépense est importante en ces temps de crise, plus de 20 millions ce n’est pas rien, mais ce choix s’inscrit parfaitement, à quelques petits détails près, dans le cadre de la « Déclaration de politique régionale pour la Wallonie 2019-2024 ». Qu’on en juge.

Commençons par les objectifs globaux, présentés dans l’introduction (p.3).

« La Wallonie nourrit une triple ambition : une ambition sociale, une ambition écologique et une ambition économique. L’ambition sociale vise à réduire drastiquement la pauvreté et à garantir aux citoyens une vie décente. L’ambition écologique témoigne de notre volonté de Wallonnes et de Wallons d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de l’environnement. L’ambition économique doit permettre à la Wallonie de se hisser parmi les régions de tradition industrielle les plus performantes d’Europe.

L’urgence climatique et les dégradations environnementales sont telles que la société tout entière est appelée à modifier ses comportements en profondeur. »

Pas l’ombre d’un doute : toutes les cases sont cochées.

Les pauvres auront accès à une diffusion gratuite (au coût marginal nul en tout cas…) des images passionnantes des grands prix, certains grâce à la complaisance de la RTBF. C’était déjà le cas, mais cela fait du bien de le rappeler ; on ne le dit pas assez quand les choses vont bien.

Même s’il n’existe pas – arrêtons d’accabler les entreprises qui croient aux bienfaits du marché avec des charges administratives qui les empêchent de travailler –, je suis persuadé que le bilan carbone complet du Grand prix s’est certainement amélioré au cours du temps. Et puis quand même, ne vaut-il pas mieux émettre du carbone à Spa-Francorchamps plutôt qu’au Qatar ou en Arabie saoudite ? Vous serez peut-être content.e quand le bilan carbone du Grand prix de Spa-Francorchamps sera à zéro parce qu’il aura déménagé ? (qu’est-ce que vous dites de cet argument, hein, cela vous en bouche un coin, non ?)   

Mais le circuit fait de très très gros efforts de transparence sur d’autres impacts environnementaux. C’est ainsi qu’un tout récent rapport – il date de 2015 et porte sur l’année 2014… – trouvé sur le site du circuit donne de nombreuses informations (18 pages quand même) sur le bilan environnemental.

Dans un souci de montrer qu’il n’y a rien à cacher (mais qui pourrait penser cela), on notera que 7 pages sur 18 sont consacrées à reproduire le règlement d’ordre intérieur du circuit, 2 pages aux calendriers (un à la date du 25 septembre 2014, l’autre actualisé au 30 mars 2015), 1 page pour détailler les quelques dérogations aux horaires, 4 pages d’exemples de formulaires à remplir et 1 à la table des matières.

Cela laisse quand même 3 pages pour communiquer sur le fond. Mais c’est encore de trop quand tout va bien :  

– « Impact des activités du Circuit sur l’environnement : aucun impact particulier n’a été relevé. »

– Registre des plaintes des riverains – année 2014 : « Aucune plainte ne nous est parvenue en 2014. »

– « Le règlement d’ordre intérieur du Circuit de Spa-Francorchamps a été strictement appliqué. » Incroyable, non ?

– Encore mieux : « Le registre des épreuves et celui des incentives ont été tenus et sont à disposition pour consultation. »

– « La rigueur qui est de mise chaque jour pour les contrôles, incite les participants à faire de sérieux efforts, permettant ainsi de diminuer le niveau sonore de manière significative. » Petit problème, mais purement anecdotique : voici le message reçu quand on cherche les résultats des mesures acoustiques : « 404 – File or directory not found. – The resource you are looking for might have been removed, had its name changed, or is temporarily unavailable. » Je suis persuadé que c’est juste une difficulté – temporaire – de mise à jour pour les données de 2015 ! Il ne faut pas systématiquement chercher la petite bête, cela finit par saper le moral de ceux qui entreprennent.

Notons encore que certains restaurants (pas tous, mais cela ne saurait tarder) renseignés sur le site du circuit mettent en avant, figurez vous, des producteurs locaux et/ou bio. Il faut le lire pour y croire. Quelle audace, quelle innovation !

Bref, un modèle de développement durable, d’autant plus qu’on a enregistré en 2022 une augmentation notable des spectateurs qui viennent en vélo électrique (l’information n’a pas encore été rendue publique). On se demande d’ailleurs si ce ne sont pas l’insouciance et l’arrogance bien connues de ces cyclistes qui sont à l’origine du chaos sur un des parkings de Spa-Francorchamps à l’issue du dernier Grand Prix. Les images de RTL-TVI sont à cet égard glaçantes, un drame insupportable (âmes sensibles s’abstenir).

Pour ce qui est du bilan socio-économique, il n’existe pas de données actualisées ; c’est compréhensible, il faut être économe avec les deniers de la région quand même et éviter de payer des études pour rien, puisqu’on sait d’avance que le bilan est positif. Sans le Grand prix, c’est toute une région dont l’économie s’effondre : hébergements vides, suppléments hôteliers volatilisés, activités plus ou moins déclarées disparues (passages barrés par la rédaction), restaurants fermés, chute de l’immobilier, exode démographique, baisse de l’activité à Bierset, etc., etc.  

La conclusion est claire : le Grand prix s’inscrit parfaitement dans les orientations centrales de l’accord de gouvernement. C’en est même exemplaire. On se demande ce qu’on attend – s’inspirant de ce succès indéniable – pour organiser les prochains jeux olympiques d’hiver européens à Mons.

Mais ce n’est pas tout ; on peut cocher d’autres cases encore.  

– Y a-t-il meilleure occasion d’apprendre le néerlandais que de se retrouver parmi des spectateurs flamands et hollandais, dans un calme qui permet de bien comprendre son interlocuteur ?

– Attirer un plateau international, n’est-ce pas favoriser « l’engagement de personnes d’origine étrangère » (même si c’est pendant 8 jours, c’est déjà cela) ?

– N’est-ce pas non plus l’occasion rêvée de contribuer à une politique de « zéro sexisme sur le marché de l’emploi », en tout cas dans les stands  et les buvettes ?

– Soutenir le Grand prix, n’est-ce pas favoriser « l’émergence d’entreprises rentables, en développement, innovantes et qui s’internationalisent », mettre en œuvre « le droit à la deuxième chance » et garantir le « maintien à domicile » (qui pourrait supporter de voir le Grand prix quitter le plus beau circuit du monde) ?

Alors, il faut savoir ce que l’on veut : quand les décideurs politiques ne font pas ce qu’ils ont dit, on les critique, quand ils mettent en œuvre ce qu’ils ont annoncé, on n’est pas content non plus. Un peu de cohérence, svp. Est-ce trop demander ?


Le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales a lancé un nouveau mécanisme financier pour développer un marché de produits médicaux « made in Africa ».
On considérait le continent africain comme un puits de carbone. Ce n’est plus le cas, indique une nouvelle étude. Certes, il n’émet que 4 % des émissions des gaz à effet de serre d’origine humaine, mais c’est plus qu’il n’en absorbe. L’hebdomadaire sud-africain “Mail & Guardian” fait le point.
Si l’Afrique de l’Ouest suffoque, l’Afrique de l’Est a les pieds dans l’eau. Partout sur le continent, les phénomènes climatiques s’aggravent et perturbent la vie des hommes et des sociétés. Pour l’Afrique, le changement climatique n’est pas à venir, il est déjà là et il est meurtrier, pointent de nombreux médias.
Promesses de financement par centaines de millions de dollars, annonces d'investissements dans les énergies ou dans des usines de tables de cuisson... Les engagements se sont multipliés mardi lors d'un sommet destiné à doter les ménages africains de systèmes de cuisson non dangereux. 2,2 milliards d'euros Au total, 2,2 milliards de dollars ont été promis lors de cette réunion organisée à Paris par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et coprésidée par les dirigeants tanzanien, norvégien et de la Banque africaine de développement (BAD).
Depuis fin 2023, les pays de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique centrale sont en proie à des pluies extrêmes générant des inondations et des glissements de terrain. El Nino, en plus du changement climatique, serait responsable de ces phénomènes extrêmes en Afrique de l’Est. Des millions d’hectares de champs sont détruits par ces pluies diluviennes, qui menacent aujourd’hui la sécurité alimentaire dans la région.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Kalvin Soiresse ancien député au parlement Bruxellois, actuel président du parlement bruxellois francophone, enseignant et panafricain. Il est co-fondateur du collectif mémoire coloniale et lutte contre les discriminations. il a été conseiller juridique et chargé d’éducation permanente au Mouvement contre le Racisme l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX). Aujourd'hui, nous abordons en détail l'Afrique, son rapport à l'écologie et au système économique actuel. Nous discutons de l'histoire du capitalisme, de la spoliation, de l'extractivisme et de la destruction de la biodiversité par l'Occident, les États-Unis, l'Europe et la Chine. Quel sera le chemin de l'Afrique dans un monde qui se polarise et où les grandes nations convoitent les ressources disponibles ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le changement climatique et les conflits armés favorisent les flambées de cette maladie infectieuse potentiellement foudroyante.
La Banque mondiale (BM) a annoncé mercredi réviser à la hausse son programme d'électrification prévu dans plusieurs pays africains, visant désormais le raccordement électrique de 250 millions de personnes d'ici à 2030, contre 100 millions prévus initialement.
Des milliers de Sud-Africains sont à ce jour affectés par une pénurie d’eau d’une ampleur sans précédent dans la plus grande ville du pays. Ils sont contraints à faire la queue pour attendre l'arrivée des camions citernes municipaux qui livrent de l'eau.
Outre les coupures d’électricité, récurrentes, les problèmes d’accès à l’eau se multiplient à travers le pays, alimentant la défiance des habitants envers les autorités.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promis jeudi soir, lors de son discours annuel à la nation, la fin prochaine des coupures de courant qui plomblent la première industrie du continent, à seulement quelques mois des prochaines élections. "Nous avons établi un plan clair pour mettre fin aux délestages", a-t-il déclaré devant les parlementaires au Cap, suscitant quelques huées. "Le pire est derrière nous et la fin des coupures de courant est enfin à portée de main", a-t-il ajouté, promettant "des milliers" d'emplois dans les énergies renouvelables.
La maladie a touché plus de 240 000 personnes et fait au moins 4 000 morts en un an sur le continent.
Grâce à leur prix modique, les nouilles instantanées ont conquis les rues et les troquets africains. Mais ce plat lyophilisé est un produit ultratransformé qui présente des risques pour la santé, avertit “The Guardian”.
Du fait des guerres et des catastrophes climatiques, 130 millions de personnes ont besoin d’assistance sur le continent. En 2023, seulement un tiers des besoins ont été couverts par l’aide internationale.
La plus haute juridiction de l'ONU, entendra la semaine prochaine les arguments de l'Afrique du Sud et d'Israël, après le dépôt par Pretoria d'une requête contre Israël pour "génocide" dans la bande de Gaza.
L'Afrique du Sud a déposé vendredi une requête contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "génocide" contre le peuple palestinien à Gaza, des accusations aussitôt balayées "avec dégoût" par le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
En moyenne, un éléphant boit plus de 200 litres d'eau et mange 140 kilos de nourriture par jour. Plus de 200 pachydermes étaient morts de la sécheresse en 2019. Les rangers jugent la situation actuelle encore plus critique. La quête d'eau fait prendre des risques aux éléphants, qui s'approchent dangereusement de zones habitées à la périphérie du parc. Assoiffés, ils puisent dans les piscines de maisons ou d'hôtels, ou s'abreuvent à des points d'eau contaminés par des cadavres d'animaux.
Analyse · La responsabilité historique du changement climatique est radicalement modifiée lorsque l’on tient compte des émissions de CO2 générées par les anciennes puissances coloniales dans les territoires qu’elles contrôlaient. L’Europe a ainsi un impact beaucoup plus important que ne le laissent penser les modes de calcul actuels.
L'Afrique du Sud, économiquement plombée par une grave crise de l'électricité et des coupures répétées, prévoit d'augmenter sa production d'énergie nucléaire pour l'instant marginale, a annoncé mardi le gouvernement. La première puissance industrielle africaine ne possède à ce jour qu'une seule centrale, la seule existant sur le continent. Mais la centrale de Koeberg, près du Cap, ne fonctionne qu'à moitié de sa capacité.
Les pluies diluviennes qui touchent l’Afrique de l’Est depuis octobre et ont fait plus de 300 morts ont été jusqu’à...
La Banque mondiale (BM) va investir jusque cinq milliards de dollars afin de fournir "une électricité fiable, peu chère et renouvelable" à 100 millions de personnes en Afrique d'ici à la fin de la décennie, a annoncé mercredi son président Ajay Banga en Tanzanie.Aujourd'hui environ 600 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité sur l'ensemble du continent, selon l'institution, l'accès à l'énergie étant pourtant un élément essentiel pour le développement économique et les créations d'emplois.
Lorsque le changement climatique affecte l’agriculture, les femmes en deviennent d’autant plus vulnérables. Une situation particulièrement marquée dans des pays d’Afrique et d’Asie, montrent des chercheurs.
Le bassin du Congo a connu sa plus grande perte de forêt primaire tropicale en 2022 : une superficie d'environ 646 000 hectares, selon l’outil de surveillance forestière Global Forest Watch (GFW). Selon Kendie Kenmoe, gestionnaire technique pour GFW, la déforestation dans le bassin du Congo est causée par l’exploitation du bois, la production de charbon, l’exploitation minière, et l’agriculture. Pour préserver la forêt, des représentants de la société civile appellent à une meilleure gouvernance et à l'implication des communautés locales dans la prise de décisions.
Plus de 15.000 personnes pourraient mourir si l'Afrique du Sud, qui dépend largement du charbon, retarde la mise hors service de ses centrales thermiques au-delà de 2030, a déclaré mardi un groupe de réflexion basé à Helsinki.Une nouvelle étude du Centre de recherche sur l'énergie et l'air propre (CREA) affirme que ce retard "entraînerait une surmortalité liée à la pollution de l'air de 15.300 personnes" et coûterait plus de 18 milliards de dollars au pays, en termes de dépenses de maintenance notamment.
Le lac Albert abrite entre 40 et 55 espèces de poissons dont l’endémique Albert lates (Lates macrophthalmus). Cette biodiversité se trouve aujourd’hui menacée par l’exploitation pétrolière. En 2022, la RDC a mis aux enchères les droits d’exploitation de 3 blocs gaziers et 27 blocs pétroliers, dont quatres dans le Graben Albertine. Riverains, militants et scientifiques s’opposent à leur exploitation, craignant des dommages humains et environnementaux.
Conflits et instabilité politique, crise climatique, séquelles du colonialisme, guerre en Ukraine génèrent une spirale de la faim sur le continent, pourtant tourné vers la production agricole et l’exportation.
La province sud-africaine du Cap-Occidental a été touchée par de fortes pluies et des vents violents, le week-end des 23 et 24 septembre. Onze morts et de nombreux dégâts matériels sont à déplorer.
Pour développer l'extraction et le raffinage des "métaux critiques" nécessaires à la transition énergétique mondiale, "on ne peut rien faire sans l'Afrique", souligne Amani Abou-Zeid, Commissaire de l'Union africaine chargée de l'Energie (représentant 55 pays), lors du premier sommet sur le sujet organisé par l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) jeudi à Paris.
L’Afrique représente aujourd’hui 16 % des émissions mondiales de méthane. Un chiffre en constante augmentation du fait de l’extension des zones humides tropicales.
En République démocratique du Congo (RDC), l’expansion de mines industrielles de cobalt et de cuivre a entraîné l’expulsion forcée de populations entières et d’autres graves atteintes aux droits humains, notamment des agressions sexuelles, des incendies volontaires et des violences.
Le continent africain s'impose de plus en plus sur la scène climatique internationale. Avec son premier sommet consacré au sujet, l'Afrique a envoyé un signal clair au reste du monde : elle veut devenir la championne de la transition énergétique. À condition que les ressources produites servent en priorité aux Africains et pas seulement à l'exportation.
Selon un rapport publié aujourd'hui par Greenpeace Afrique, Insure our Future, Reclaim Finance et Urgewald, toute entreprise ayant obtenu des droits d'exploration et d'exploitation dans le cadre des enchères pétrolières en République Démocratique du Congo (RDC) pourrait se retrouver sans protection financière.
Les dirigeants africains ont appelé mercredi la communauté internationale à les aider à faire fructifier le potentiel du continent dans la lutte contre le réchauffement climatique, via des investissements et une réforme du système financier international, en clôture d'un sommet historique.
Le premier Sommet africain sur le climat s'est achevé mercredi avec l'adoption d'une "Déclaration de Nairobi", destinée à concrétiser le potentiel du continent pour une croissance verte, a annoncé William Ruto, le président du Kenya qui a accueilli cette réunion."Cette déclaration servira de base à la position commune de l'Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu'à la COP28 et au-delà", affirment les signataires de ce texte, consulté par l'AFP.
Des dirigeants africains ont appelé ce 06 septembre la communauté internationale à les aider à faire fructifier le potentiel du continent dans la lutte contre le réchauffement climatique, via des investissements et une réforme du système financier international, en clôture d'un Sommet historique. Le premier Sommet africain sur le climat…
Bien qu’ils soient largement responsables de l’aggravation de la crise climatique en Afrique de l’Est, les pays riches n’ont versé à l’Éthiopie, au Kenya, à la Somalie et au Soudan du Sud que 2,4 milliards de dollars en financement du développement lié au climat en 2021. Ce montant est largement en-dessous des 53,3 milliards de dollars dont l’Afrique de l’Est a besoin chaque année pour atteindre ses objectifs climatiques d’ici 2030.
A l’issue du Sommet africain sur le climat, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration commune qui exprime notamment leur volonté de faire du continent un acteur central de la transition énergétique mondiale.
Les Émirats arabes unis ont annoncé mardi 4,5 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros) d'investissements dans les énergies propres en Afrique, lors d'un sommet sur le climat visant notamment à attirer sur le continent des financements pour lutter contre le réchauffement climatique.
L'Europe et l'Afrique devraient se rendre à la COP28, qui se tiendra à Dubaï à la fin du mois de novembre, en tant qu'alliés ayant des intérêts commun, a plaidé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mardi, à l'occasion du premier sommet africain sur le climat organisé dans la capitale kenyane, Nairobi.
Du 4 au 6 septembre, le premier sommet africain pour le climat se tient à Nairobi, au Kenya. Une vingtaine de chefs d’État ou de gouvernement africains et près de 20 000 membres de délégations du monde entier sont réunis.
Alors que le monde est aux prises avec la crise climatique, la flamme de l’injustice « brûle les espoirs et les possibilités » à travers l’Afrique, qui subit certains des pires effets du réchauffement climatique, a dénoncé mardi le chef de l’ONU au Sommet africain sur le climat à Nairobi, au Kenya.
Les décideurs africains donnent lundi au Kenya le coup d'envoi d'un sommet historique sur le climat visant à faire du continent une puissance émergente en matière d'énergies renouvelables et à appeler à une aide financière internationale pour révéler son potentiel.
Les décideurs africains donnent lundi au Kenya le coup d'envoi d'un sommet historique sur le climat visant à faire du continent une puissance émergente en matière d'énergies renouvelables et à appeler à une aide financière internationale pour révéler son potentiel.
Près de deux millions d'enfants d'Afrique subsaharienne ont été obligés de fuir leurs foyers en 2022. Ce sont des déplacés de la crise climatique.
Ce sommet marque le début des quatre mois les plus chargés de l’année pour les négociations climatiques internationales, qui culmineront avec une bataille sur la fin des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï, de la fin de novembre au début de décembre.
Le 4 septembre n’est pas uniquement la date de la rentrée scolaire en France. Ce lundi marquera aussi l’ouverture de l’Africa Climate Summit, la toute première conférence consacrée aux questions climatiques en Afrique, qui se tiendra pendant trois jours à Nairobi, au Kenya. Plus d’une vingtaine de chefs d’État ou de gouvernement africains ainsi que 20 000 membres de délégations du monde entier – y compris le secrétaire général des Nations unies, António Guterres – ont confirmé leur venue.
BP, Shell, and TotalEnergies found to be leading a multi-pronged influencing campaign that could lock in fossil gas across both continents, with push back coming from more renewables-focused European energy players.
Le laboratoire travaille sur le projet "Mission 100 jours", un objectif extrêmement ambitieux qui consiste à mettre au point un vaccin contre une nouvelle menace en 100 jours.
Contrairement aux idées reçues, 80 % des migrants africains se rendent dans d’autres pays du continent, et non Europe. Une carte à retrouver dans notre “atlas des migations”, en vente actuellement chez votre marchand de journaux.
L’Afrique, comme d’autres continents, fait face au rétrécissement de sa couverture forestière, fruit de l’extension de l’agriculture d’exportation et de la coupe de bois, le plus souvent illicite.
Dans une lettre adressée à la Commission européenne, Pretoria dénonce un « fardeau injuste » qui transfère le coût du changement climatique sur les pays les plus pauvres.
Faute de données statistiques, le nombre de morts lié aux événements climatiques extrêmes reste une inconnue en Afrique, explique Omar Baddour, expert de l’Organisation météorologique mondiale.
Le rapport sur l’État du climat en Afrique rend compte en détail des effets des phénomènes météorologiques extrêmes et du changement climatique pour l’ensemble de la région, du Sahara au Serengeti, et depuis les eaux côtières jusqu’au sommet des montagnes. Il renseigne sur des indicateurs climatiques tels que les températures, la chaleur et l’acidification des océans, l’élévation du niveau de la mer et les glaciers, ainsi que sur des phénomènes extrêmes comme les cyclones tropicaux, les vagues de chaleur, les sécheresses, les fortes précipitations et les vagues de froid. Il décrit aussi les effets du changement climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, les migrations et les déplacements de population, le développement socio-économique, l’environnement et les services écosystémiques.
L'Afrique du Sud, qui a connu des coupures de courant record ces derniers mois, "survivra" à la saison hivernale, grâce à une amélioration considérable de la production, a déclaré samedi le ministre de l'Electricité. Le ministre de l'Electricité Kgosientsho Ramokgopa, qui avait prévenu le mois dernier que l'hiver serait "incroyablement difficile", s'est montré plus optimiste samedi, annonçant une hausse de la production d'électricité moyenne atteignant désormais 60%, contre 48% il y a quelques semaines.
Du jour au lendemain, ou presque: les coupures d'électricité en Afrique du Sud sont soudainement passées de douze à deux heures par jour, depuis plusieurs semaines, surprenant une population dont le quotidien est miné depuis des mois par la crise énergétique.Le ministre de l'Electricité, Kgosientsho Ramokgopa, n'avait par mâché ses mots avant l'arrivée du froid dans le pays d'Afrique australe: "Je vais être brutalement honnête. L'hiver sera incroyablement difficile". C'était sans compter avec le phénomène météorologique El Niño.
Le Sommet pour un « Nouveau pacte financier mondial » se tient les 22 et 23 juin 2023 à Paris la capitale de la France. Parmi les près de 100 chefs d’États et de gouvernements attendus à ce sommet, les dirigeants d’Afrique centrale devraient insister entre autres, sur le financement nécessaire à la protection des forêts du bassin du Congo. Le deuxième poumon vert de la planète est lésé dans les flux financiers internationaux destinés à la protection et à la gestion durable des forêts dans les zones tropicales.
Nouvelles à propos de la faune et de la nature
Selon l'Agence internationale de l'énergie, la réalisation des objectifs de l'accord de Paris visant à réduire le réchauffement climatique pourrait quadrupler la demande de métaux tels que le lithium, le cobalt et le nickel d'ici 2040. Environ un cinquième de ces réserves essentielles se trouve en Afrique.
Les coupures d'électricité, quasi-quotidiennes depuis des mois en Afrique du Sud et pouvant durer jusqu'à près de douze heures certains jours, ont été suspendues "jusqu'à nouvel ordre", a annoncé samedi la compagnie publique Eskom. "Les délestages ont été suspendus aujourd'hui à 11h40 (09H40 GMT) et jusqu'à nouvel ordre, grâce à l'amélioration des capacités de production et une baisse de la demande", a indiqué à l'AFP Daphne Mokwena, porte-parole d'Eskom.
Selon le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, la sécheresse, la surexploitation des ressources souterraines et la diminution des apports des barrages posent de graves défis pour la gestion de l’eau. Le point.
L'histoire est insolite et fait enrager la petite ville sud-africaine de Frankfort, empêchée de jouir de sa production d'énergie solaire dans un pays plombé par les coupures de courant les plus graves de son histoire. Cette zone rurale à 140 km au sud de Johannesburg a commencé à utiliser de l'énergie produite localement en février, atténuant l'impact des délestages jusqu'à douze heures par jour que connaît le pays depuis la fin de l'an dernier.
Les Sud-Africains, qui entrent officiellement en hiver le 21 juin, vont être à la peine ces prochains mois, a prévenu jeudi la compagnie publique d'électricité Eskom, qui impose déjà des coupures de courant de douze heures par jour depuis des mois. "On va connaître un hiver difficile", particulièrement "rude", a reconnu Calib Cassim, PDG par intérim de la société, lors d'une conférence de presse à Johannesburg.
L'Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) prévoient de lancer une banque dédiée au financement des projets gaziers et pétroliers en Afrique
La pénurie d'eau est déjà vécue de façon dramatique par nombre de populations dans le monde, puisqu’elle touche actuellement près de 700 millions de personnes dans 43 pays. Pis encore, d’’ici 2025, 1.8 milliard de personnes seront confrontées à une pénurie d'eau complète. Ne faisant pa...
L'Ethiopie, l'Erythrée, la Somalie, Djibouti, le Kenya et le Soudan, qui forment cette large péninsule de l'est du continent, ont enregistré depuis 2020 cinq saisons des pluies déficitaires d'affilée. Les conséquences sont dramatiques.
La sécheresse historique que subit la Corne de l’Afrique est directement liée aux émissions humaines de gaz à effet de serre, indique une nouvelle étude scientifique du WWA.
Depuis fin 2020, les pays de la Grande Corne de l'Afrique subissent leur pire sécheresse depuis quarante ans. Selon un rapport publié jeudi par le World Weather Attribution, c'est le changement climatique qui a fortement influencé la hausse des températures dans la région et conduit à un assèchement record des sols et des plantes.
Un rapport, publié aujourd’hui par la World Weather Attribution révèle le lien entre la sécheresse inédite que connaissent les pays de la Corne de l’Afrique avec le réchauffement climatique.
L’Éthiopie, la Somalie et le Kenya subissent depuis plusieurs décennies des sécheresses à répétition. Un récent rapport démontre que ces périodes sèches sont clairement imputables au réchauffement planétaire, et qu’elle sont “cent fois plus probables qu’auparavant.”
« Le Sénégal, le Burkina Faso et la Guinée disposent de bons textes légaux pour la protection de l’environnement au niveau national mais hélas l’application de ces textes fait parfois défaut ». C’est ce qu’a constaté le directeur du Bureau régional Etat de droit de la Fondation Konrad Adenauer. Ingo Badoreck qui reste convaincu que l’un des critères déterminants de l’Etat de droit reste une législation de référence qui guide l’action étatique et des institutions qui sont responsables de l’application de textes
La présence des déchets électroniques dans la nature présente un risque pour l’environnement au regard des substances chimiques toxiques qu’ils rejettent. Le sol, les eaux, la flore et l’atmosphère sont l’objet d’une pollution silencieuse si bien qu’il va falloir prendre des mesures pour règlementer l’utilisation de ces appareils qui font désormais partie des habitudes.
Les œufs en chocolat consommés ce week-end de Pâques seront-ils indigestes malgré leur délicieuse saveur ?...
La présence des déchets électroniques dans la nature présente un risque pour l'environnement au regard des substances chimiques toxiques qu'ils rejettent. Le sol, les eaux, la flore et l'atmosphère sont l'objet d'une pollution silencieuse si bien qu'il va falloir prendre des mesures pour règlementer l'utilisation de ces appareils qui font désormais partie des habitudes.
s dans la région de Boké, des milliers de villageois paient un lourd tribut, selon des dizaines d’entretiens avec des habitants de six villages, des ONG de surveillance des entreprises extractives et des experts de l’industrie. Le gouvernement guinéen a indiqué que des centaines de kilomètres carrés autrefois utilisés pour l’agriculture ont été acquis par des sociétés minières pour leurs opérations d’extraction et ce qui est associé: les routes, les chemins de fer et les ports. Les villageois n’ont reçu que peu ou pas de compensation, selon les militants des droits de l’homme et les habitants de la région. Selon une étude gouvernementale, l’exploitation de la bauxite détruira, au cours des vingt prochaines années, plus de 200 000 acres de terres agricoles...
En Tunisie, les pêcheurs de Zarzis ne peuvent plus travailler car la mer, contaminée par des pollutions multiples, se vide de ses poissons. De plus en plus de jeunes optent alors pour l’exil. Zarzis (Tunisie), reportage Les touristes sont encore peu nombreux en ce début mars à Zarzis, petite ville côtière du sud de la Tunisie. Mais sur le front de mer, les cuisines du restaurant El Bibane sont déjà approvisionnées tous les jours en poisson frais. Quelques centaines de mètres plus loin à l’entrée du (...)
Ce 21 mars est la Journée internationale des forêts. L’occasion de rappeler combien leurs écosystèmes rendent des services essentiels aux populations. Tandis qu’une étude alarmiste sur la déforestation des montagnes épargne l’Afrique, le continent poursuit sa politique de lutte contre le déboisement.
Selon un dernier bilan publié jeudi soir, le cyclone Freddy a tué 73 personnes au Mozambique, 17 à Madagascar et désormais 326 au Malawi, pays le plus meurtri qui compte également plus de 180 000 déplacés. Son président a réitéré son appel à l'aide.
BP met en chantier une plateforme gazière en mer avec un gazoduc qui traverse le plus grand récif corallien en eau profonde et froide au monde au large des côtes du Sénégal et de la Mauritanie. L’évaluation de l’impact environnemental du projet a été décrite comme une aberration par un groupe de chercheurs en biologie marine Un groupe de scientifiques se bat depuis quatre ans pour la modifier. Leurs demandes sont en train d’être étudiées.
Des techniciens battus à mort, un directeur de centrale menacé, une tentative d’empoisonnement… Dans un secteur gangrené par le crime et la corruption, la crise énergétique vire au drame.
Les habitudes alimentaires des éléphants de forêt d'Afrique (Loxodonta cyclotis) favorisent la survie des arbres géants à forte densité de bois, plus aptes à stocker le carbone. Tout en précisant qu'il est difficile de déterminer le rôle exact joué par les extinctions d'éléphants de la région dans la modification de la composition des forêts, les chercheurs affirment que les éléphants pourraient augmenter de 6 à 9 % le stockage de carbone à la surface dans les forêts d'Afrique centrale.
A Madagascar, au Mozambique et au Malawi, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été touchées par le cyclone le plus long de l’histoire et à la trajectoire inédite.
Après une première décennie peu concluante, le projet de l’Union africaine pourrait connaître un nouveau souffle, à condition de ne pas reproduire les mêmes erreurs que dans le passé.
e l'Amazonie aux forêts d'Afrique et d'Asie du Sud-Est, la déforestation à grande échelle menace de réduire les précipitations sous les tropiques, selon une étude publiée jeudi dans la revue Nature. Le risque est le plus aigu dans le bassin du Congo, sur lequel plane la menace d'une déforestation rapide dans les années à venir. Les précipitations pourraient y être diminuées de 10% d'ici à la fin du siècle, avertissent les chercheurs.
La forêt du bassin du Congo est la deuxième surface forestière tropicale de la planète après l’Amazonie. Traditionnellement préservée, la déforestation s’y accélère. Elle est appelée communément le «deuxième poumon vert» de la planète. Pour sa superficie, d’abord. La forêt du bassin du Congo s’étend sur six pays en Afrique centrale (Guinée équatoriale, Cameroun, Gabon, Congo, République démocratique du Congo, République centrafricaine). Le massif s’étend sur plus de 240 millions d’hectares, ce qui en fait la deuxième forêt tropicale humide du monde, juste après l’Amazonie.
En plus de stocker du carbone, les arbres en zones sèches fournissent de nombreux services écosystémiques indispensables à l’environnement et aux populations locales. Très dispersés, leur étude à grande échelle est compliquée. C’est pourquoi une collaboration pilotée par la Nasa et l’Université de Copenhague, impliquant INRAE, le CEA et le CNRS, a mis au point une méthode de suivi combinant images satellitaires de très haute résolution et intelligence artificielle. Cette innovation a permis d’estimer les caractéristiques de plus 9,9 milliards d’arbres situés en Afrique sub-Saharienne, ainsi que leur quantité de carbone stockée, évaluée à 0,84 milliard de tonnes de carbone.
Selon un programme de surveillance climatique régional, 23 millions de personnes sont en « insécurité alimentaire aiguë » au Kenya, en Ethiopie et en Somalie.
Le gouvernement sud-africain a annoncé mercredi des avantages fiscaux pour rendre alléchants les investissements dans la production d'énergies propres alors que le pays est plongé dans une grave crise de l'électricité qui va par ailleurs inconsidérément alourdir la dette publique.À partir du 1er mars, "les entreprises pourront réduire leur revenu imposable de 125% du coût d'un investissement dans les énergies renouvelables", a déclaré le ministre des Finances Enoch Godongwana, lors de la présentation du budget annuel du gouvernement devant les parlementaires au Cap.
Dans les deux pays africains qu'il a récemment visités, le Pape a partagé avec les jésuites locaux ses principales préoccupations la dérive guerrière du monde, et la nécessité d’une approche synodale pour la sauvegarde de l'environnement.
Les géants de l'industrie sud-africaine mettent "en danger" la transition énergétique de la puissance africaine en continuant notamment à défendre des énergies fossiles comme le charbon et le gaz naturel, dénonce l'ONG environnementale InfluenceMap dans un rapport publié jeudi.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré jeudi soir l'état de catastrophe nationale pour tenter d'endiguer la profonde crise de l'électricité qui mine le quotidien et l'économie de la première puissance industrielle du continent.
TotalÉnergies prévoit d’exploiter de vastes champs gaziers en Afrique du Sud. De passage en France, des pêcheurs locaux craignent que cette bombe écologique condamne leur mode de vie et leur culture. Paris, reportage La voix est calme, le ton ferme. « Total doit quitter nos eaux. » Originaire du village de Sicambeni, dans l’est de l’Afrique du Sud, Ntsindiso Nongcavu pêche depuis ses 12 ans. Du homard, des moules, des huîtres sauvages, capturés de manière artisanale, dans le respect des limites (...)
Cinq défenseuses renommées de l'environnement qui ont pressé TotalEnergies et ses soutiens financiers de cesser leurs projets "climaticides" en Afrique du Sud, ont regretté mardi le peu de réponses positives de la part des banques interpellées.
Des maisons absorbées et des morceaux de terre engloutis, illustrent la force des vagues déchaînées. Cette partie de la ville de Saint-Louis, flottant entre le fleuve Sénégal et l’Océan atlantique, se décime, mètre après mètre, face à la furie de la mer. Sur la bande de terre de 20 km carrés que...
“As we speak, oil is spilling in my community every day, people are dying. “If you don’t have money, you can’t drink water. It’s like we are living in a desert, while we are living on the water.”
D'une grenouille australienne qui a avalé ses propres œufs aux mammouths laineux, les scientifiques sont de plus en plus près de pouvoir ramener d'entre les morts des espèces disparues depuis longtemps.
L'Afrique du sud, qui tire 80% de son électricité du charbon et pratique des délestages faute de production suffisante, ne va pas abandonner d'un coup ses centrales polluantes dans le cadre de sa transition énergétique, a prévenu dimanche le président Cyril Ramaphosa.Lors d'un meeting avec de hauts responsables de son parti, l'ANC, M. Ramaphosa a évoqué la nécessité de corriger "la perception selon laquelle nous sommes appelés à faire un compromis entre la sécurité énergétique et une transition juste vers une économie à faible émission de carbone".
En Afrique du Sud, les familles se recueillent traditionnellement autour du défunt pendant une semaine, parfois plus. Mais désormais, à cause de coupures d'électricité endémiques, la conservation des corps relève du défi et les pompes funèbres veulent enterrer les morts au plus vite. "On voit de nombreux corps putréfiés", a déploré cette semaine dans un communiqué la South African Funeral Practitioners Association (SAFPA), représentant le secteur.
Près de 30 milliards de dollars de financements ont été annoncés pour réduire la dépendance alimentaire du continent, lors d’un sommet organisé du 25 au 27 janvier à Dakar sous l’égide de la Banque africaine de développement.
Mines, hydrocarbures, richesses locales... Les mercenaires russes de Wagner continuent de s’enrichir sur le dos de l’environnement et des peuples. En Ukraine comme en Afrique. Prédation, violence et business. Tel est le credo du groupe paramilitaire russe Wagner. Depuis le début du conflit en Ukraine, cette armée privée ne cesse de gagner en influence. Son essor rapide éclaire les nouvelles logiques de la guerre dans une époque marquée par la crise écologique et la compétition générale pour (...)
Le pachyderme favorise le développement de plus gros arbres, qui stockent davantage de gaz à effet de serre. Il est toutefois classé en risque critique d’extinction, ayant perdu 86% de sa population depuis les années 90.
Les délestages entravent la production de certains produits, entraînant un manque d’approvisionnement qui pourrait aboutir à une hausse des prix.
Populations affectées, risques pour l’environnement… alors que la contestation est forte contre le projet de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie, et que la compagnie pétrolière veut jouer la carte de la transparence, Radio France s’est associée à RFI pour enquêter en Ouganda et en Tanzanie.
Plus de 5 000 tonnes de détritus électroniques ont été envoyées vers le Sénégal, le Nigeria, la Mauritanie et le Ghana depuis les îles Canaries.
Pendant une grande partie de l'année dernière, le changement climatique a été au centre de l'agenda politique mondial alors que des événements météorologiques extrêmes, notamment des inondations, des tempêtes de poussière, des vagues de chaleur, des sécheresses et des tempêtes de neige, étaient signalés dans différentes régions du monde.
Une organisation ayant envoyé depuis les Îles Canaries plus de 5 000 tonnes de déchets électroniques dangereux à plusieurs pays africains, dont le Sénégal, le Nigeria, la Mauritanie et le Ghana, a été démantelée, ont annoncé les autorités espagnoles, mardi.
Les projections pour les trois prochaines décennies n’augurent rien de bon et envisagent, dans les hypothèses les plus probables, une pression encore plus forte sur les ressources hydriques sous l’effet de multiples facteurs dont, principalement, la croissance démographique, les transformations des habitudes de consommation, l’accélération du phénomène de l’urbanisation, le changement climatique et l’incidence de facteurs environnementaux et de pollution.
L'Afrique du Sud doit se préparer à une crise prolongée de l'électricité, a prévenu vendredi la compagnie Eskom qui peine à alimenter la première puissance industrielle du continent. L'entreprise publique a promis un répit le jour de Noël pour les coupures prolongées et sans précédent que le pays subit depuis des mois, attribuées au sabotage mais surtout à la vétusté des centrales à charbon, ainsi qu'à des problèmes d'incompétence et de corruption caractérisée.
L'Afrique du sud a déployé l'armée autour des centrales électriques afin d'empêcher les sabotages, alors que la crise énergétique s'aggrave et que les coupures d'électricité se multiplient, ont annoncé samedi le fournisseur Eskom et la présidence.Les coupures d'électricité sont régulières depuis une quinzaine d'années dans le pays le plus industrialisé du continent, mais la situation a empiré cette année avec des coupures quotidiennes de plusieurs heures imposées par le fournisseur d'électricité Eskom.
There could be 1.2 billion refugees in next 30 years. Many will be from my part of the world — Africa — where droughts, conflict, and food insecurity already threaten millions. The evidence shows the 'next Afghanistan' is not in the Middle East but in Africa, specifically West Africa, where religious violence, political corruption, weak states, and the devastating impacts of climate change have combined to create an unprecedente...
Son rêve était de devenir gardien au parc national de Nairobi où il a passé une partie de son enfance. Son destin l’a plutôt conduit vers les sciences et la défense de l’environnement. Kevin Lunzalu, 30 ans, est à la COP15, à Montréal, pour faire entendre la voix des jeunes, trop souvent ignorés dans les grandes rencontres internationales.
Plus de 80 000 personnes sont arrivées dans les camps de réfugiés de Dadaab au Kenya, la majorité d’entre elles au cours des deux dernières années, après avoir fui la Somalie en raison de l’insécurité persistante et de la sécheresse prolongée, qui est aussi la plus sévère depuis des décennies.
Assigné en justice par plusieurs ONG pour son projet pétrolier controversé en Tanzanie et en Ouganda, TotalEnergies comparaît mercredi devant la justice française. Les associations reprochent à la multinationale des manquements à son "devoir de vigilance" dans la mise en œuvre du chantier critiqué dans le monde entier pour son impact dévastateur sur l'environnement et les populations locales.
Pensez un instant à toute l’eau présente sur notre planète et regardez la surface terrestre qui reste. Pas moins de la moitié de cette surface est constituée de pâturages naturels où errent les pasteurs nomades. Beaucoup d’entre eux vivent sur le continent africain, et leur mode de vie est une victime de la crise climatique. “Nous pouvons traire nos vaches beaucoup moins qu’avant. Et cela a tout à voir avec le manque de fiabilité de la pluie.”
Avec les changements climatiques, les risques d’inondation vont s’accroître, alors que plus de 2,4 millions de Sénégalais sont déjà en situation de vulnérabilité.
Nous vous alertions en début de semaine sur les intérêts pétroliers et milices armées qui menacent le parc national des Virunga situé dans l’Est du Congo. Pour approfondir ce dossier, nous vous proposons le décryptage du nouveau rapport publié par Rainforest Foundation Uk et Earth InSight. Présenté lors de la COP 27 qui s’est récemment clôturée à Sharm El-Sheikh en Égypte, il dénonce les menaces qui pèsent sur le bassin du Congo, ses riches écosystèmes et les millions de personnes qui en dépendent. Le rapport cartographie les potentiels futurs projets d’expansion pétrolière et gazière dans la région. Alors qu’un consensus scientifique exhorte de ne développer aucun nouveau projet d’exploitation d’énergie fossile pour respecter les Accords de Paris, cette expansion dans la deuxième plus grande forêt tropicale du monde pourrait libérer plusieurs milliards de tonne de carbone dans l’atmosphère, compromettant nos objectifs climatiques, déjà peu ambitieux, et constituer une véritable menace existentielle pour notr
Clap de fin pour la conférence sur le climat. Après d’âpres négociations, une résolution a été adoptée, qui prévoit la compensation des dégâts causés par le changement climatique, déjà manifestes pour les pays les plus pauvres. “Le Pays” craint que ce mécanisme ne constitue une nouvelle désillusion, certaines résolutions prises lors des COP précédentes étant restées lettre morte.
L'Afrique du Sud cherche urgemment des fonds pour financer l'achat de diesel, qui sert à atténuer les coupures de courant récurrentes liées à des centrales à charbon vétustes, alors que ses réserves de carburant sont à plat, a-t-on appris lundi. Si aucun budget n'est alloué en ce sens, les coupures vont se poursuivre voire s'aggraver, entre deux à quatre fois plusieurs heures par jour, pour les entreprises et particuliers jusqu'en avril, ont mis en garde des experts en énergie.
Sur fond de crise climatique globale, deux nouveaux projets pétrolier en Afrique de l’Est développés par TotalEnergies suscitent l’indignation de nombreuses associations environnementales. Outre les menaces irréversibles pour les écosystèmes et la biodiversité de la région, les associations dénoncent également la multitude de violation des droits humains subie par les communautés locales. Alors que le géant pétrolier s’est fixé pour objectif la neutralité carbone d’ici 2050, ces projets apparaissent comme une insulte aux communautés qui subissent déjà les effets dévastateurs du changement climatique et aux droits des futures générations…
Alors que la situation humanitaire dans la Corne de l’Afrique reste toujours « désastreuse » en raison d’une grave sécheresse, le monde ne peut se permettre d’ignorer la situation dans cette partie du continent africain, ont alerté vendredi des responsables de l’ONU.
En pleine COP27 sur le climat, une COP africaine qui se déroule en Egypte, un nouveau rapport de l'ONG Urgewald vient pointer le niveau très élevé de projets d'énergies fossiles sur le continent. TotalEnergies apparaît comme le premier développeur de projets fossiles en Afrique. Des projets le plus souvent tournés vers l'étranger, qui ne bénéficient pas aux populations alors que 600 millions d'Africains n'ont toujours pas accès à l'électricité.
Sans des investissements immédiats dans les mesures d’atténuation et d’adaptation du climat, les pays du Sahel risquent de connaître des décennies de conflits armés et de déplacements aggravés par la hausse des températures, la pénurie de ressources et l’insécurité alimentaire, selon le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le développement au Sahel et le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. 
Selon un rapport publié lors de la COP27, deux tiers des nouveaux projets développés sur le continent sont portés par des multinationales étrangères et la majorité sont tournés vers l’exportation.
La "ruée sur le gaz" des puissances occidentales plongées en pleine crise de l'énergie représente une fausse promesse de développement de l'Afrique, s'inquiètent des militants et experts à la COP27, qui voient l'avenir du côté des renouvelables. L'invasion russe de l'Ukraine a déclenché une tempête sur les marchés de l'énergie et poussé les pays du Nord, particulièrement l'Europe, à s'assurer à tout prix des approvisionnements stratégiques pour leur économie.
À Charm El-Cheikh, les dirigeants du monde entier pourraient-ils s’entendre sur un mécanisme par lequel les nations riches indemniseraient les pays qui subissent le plus violemment les effets du dérèglement climatique, dont nombre de pays africains ? Depuis Ouagadougou, “Le Pays” espère qu’une réponse sera enfin apportée à cette injustice climatique.
Les pays développés qui s'étaient engagés l'an dernier à aider à hauteur de 8,5 milliards de dollars l'Afrique du Sud à mener une "transition énergétique juste" ont approuvé lundi le plan en ce sens de ce pays très dépendant du charbon. Dans un communiqué conjoint publié à l'occasion du début de la COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte, les États-Unis, l'Union européenne, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont annoncé avoir endossé le "Plan d'investissement pour une transition énergétique juste", présenté la semaine dernière par le gouvernement sud-africain. Ce plan chiffre les "besoins financiers à 98 milliards de dollars sur cinq ans pour débuter la transition énergétique sur vingt ans de l'Afrique du Sud", indique le communiqué.
États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France et Union européenne veulent stimuler la mise en place d’un plan de sortie du charbon en Afrique du Sud… Mais cette année, les exportations de charbon sud-africain vers l’Europe, et la France en particulier, explosent.
Le continent paie déjà cher les conséquences d’une crise climatique dont il n’est pas responsable. Lors de la Conférence mondiale en Egypte, du 6 au 18 novembre, les pays africains comptent réclamer une transition énergétique juste avec comme priorité l’accès à l’électricité pour 600 millions de personnes qui en sont encore privées.
L'Afrique du Sud, gros émetteur de gaz à effet de serre qui peine avec sa transition énergétique, a décroché une aide de 497 millions de dollars pour reconvertir une de ses vétustes centrales à charbon, a annoncé la Banque mondiale dans un communiqué reçu vendredi. La première puissance industrielle du continent dont une délégation accompagnera le président Cyril Ramaphosa à la COP27 qui s'ouvre dimanche en Egypte, tire encore 80% de son électricité du charbon, pilier de l'économie sud-africaine employant près de 100.000 personnes.
Africa is the continent most vulnerable to the climate crisis, but with the right support at Cop27 it can build a stronger, greener future
Vast carbon store may be close to point where it could flip from absorbing CO2 to releasing it, research shows. The Congo peatlands are a huge carbon “timebomb” that could be triggered by the climate crisis, research has shown.
Ce dimanche s’ouvre à Charm el-Cheikh, en Egypte, la COP27. Une conférence dans laquelle les pays du Sud placent beaucoup d’espoir, après des années de promesses de la part des pays du Nord. Les objectifs de ce grand rendez-vous pour la planète ont d’ores et déjà été annoncés. Les différents dirigeants mondiaux se concentreront sur trois points principaux :
Originaire d’Asie, “Anophèles stephensi” serait responsable de l’épidémie qui a touché l’Éthiopie en 2022. Les scientifiques craignent que cette espèce, capable de transmettre le parasite responsable du paludisme, ne se propage sur l’ensemble continent.
L’ONG britannique Clean Air Fund s’est penchée sur la situation dans quatre villes qui connaissent une croissance rapide : Accra, Le Caire, Johannesburg et Lagos.
a Corne de l’Afrique et de nombreuses régions d’Afrique de l’Est sont au cœur d’une sécheresse dévastatrice. Pour la cinquième année consécutive, l’absence de pluie a été enregistrée. Les analystes s’attendent à ce que la sixième – qui débutera en mars prochain – soit également une saison «sans pluie». Alors que les champs sont en jachère et que des millions de têtes de bétail meurent de soif, les pays de la région connaissent une situation d’insécurité alimentaire et humanitaire sans précédent. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, quelque 22 millions de personnes en Ethiopie, en Somalie et au Kenya risquent de mourir de faim.
L’ONG Bloom a lancé une campagne médiatique visant à interrompre un projet gazier de TotalEnergies au large des côtes sud-africaines. Au-delà des risques en termes de biodiversité, c’est l’impact climatique du projet qui fait débat.
Les auteurs dénoncent la promesse non tenue par la communauté internationale de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement.
Le groupe français HDF Energy s'est vu attribuer par le gestionnaire public du réseau électrique sud-africain Eskom la location de 1.700 hectares de terrain pour développer d'ici à 2027 des centrales électriques solaires à hydrogène vert dans la province minière de Mpumalanga, qui concentre 80% de la production de charbon d'Afrique du Sud. Ce projet, dont l'investissement total porte sur 3 milliards de dollars, est l'un des fers de lance de la transition énergétique du pays voué à abandonner à terme les centrales au charbon.
Des ONG environnementales ont lancé lundi à Paris une campagne contre un important projet gazier de TotalEnergies prévu selon elles dans une zone de courants dangereux au large de l'Afrique du Sud et qui menacerait une faune marine riche ainsi que la pêcherie artisanale. "TotalEnergies s'apprête à investir trois milliards de dollars pour lancer des opérations de forage dans les eaux profondes sud-africaines, au détriment des petits pêcheurs et d'une biodiversité spectaculaire", affirment l'association Bloom, pour la protection des océans, et l'ONG sud-africaine The Green Connection, dans un communiqué.
Sans surprise, l'état de la biodiversité dans le monde est critique. L'Indice planète vivante 2022, publié ce jeudi 13 octobre par le WWF, montre un recul de 69% des populations de vertébrés sauvages entre 1970 et 2018. La COP15 Biodiversité, qui se tiendra en décembre au Canada, doit permettre de fixer de nouveaux objectifs mondiaux afin d'enrayer cette perte.
Depuis 1997, des femmes se succèdent à la tête du Laboratoire de nutrition et d’alimentation humaine de l’université de Dakar et vantent le retour aux aliments locaux.
L'Afrique s'est engagée à atteindre des émissions nettes de carbone nulles, mais elle a besoin de plus d'argent et de temps pour s'éloigner des combustibles fossiles sans compromettre son développement économique, ont rappelé cette semaine divers responsables africains lors de rendez-vous internationaux. Des responsables du Ghana, d'Afrique du Sud et de l'Union africaine ont ainsi déclaré lors de conférences sur l'énergie cette semaine que le continent n'était pas prêt à abandonner le charbon, le pétrole et le gaz. "L'Afrique est pleinement convaincue et engagée en faveur d'un taux net zéro et soutient l'agenda climatique, mais là où nous divergeons, c'est sur le calendrier", a déclaré à l'AFP la commissaire à l'énergie de l'Union africaine (UA) Amani Abou-Zeid, en marge du sommet Green Energy Africa au Cap.
Certains des chefs d’États africains avec leurs alliés dans le secteur ont salué le changement et ont déclaré que l’extraction de gaz aidera à financer la transition vers les énergies renouvelables. Mais les défenseurs de l’environnement sur le continent expriment leur opposition et disent qu’une nouvelle ère d’extraction de combustibles fossiles ne fera que créer davantage de misère et nuire à l’environnement.
« Il n'y a rien qui fasse autant de mal que les bonnes intentions », disait l'économiste américain Milton Friedman. Sans être aussi radical, on peut considérer que le projet de la Grande muraille verte s'apparente aux illusions perdues. Histoire d'une fausse bonne idée…
Une trentaine de manchots du Cap, installés en colonie sur une plage à la pointe sud de l'Afrique, ont succombé à la grippe avaire depuis mi-août, inquiétant les scientifiques sur les effets de cette épidémie sur ce site de reproduction crucial. Ving-huit pingouins déjà sont "morts ou ont attrapé la maladie et ont dû conséquemment être abattus", a déclaré à l'AFP le Dr David Roberts, vétérinaire clinique de la Fondation d'Afrique australe pour la conservation des oiseaux côtiers.
Pieds nus dans l'eau, Adamu Garba tente d'évaluer ce qu'il peut sauver de sa récolte. De ses rizières, il ne reste plus grand chose, détruites par les violentes pluies qui s'abattent depuis des mois dans le nord du Nigeria. Des milliers d'exploitations agricoles, comme celle de M. Garba, ont été ravagées cette année par les inondations monstres qui ont durement frappé l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. En anéantissant les récoltes, ces inondations risquent d'aggraver la crise alimentaire qui touche ces régions extrêmement pauvres, déjà aux prises avec les retombées de la guerre en Ukraine qui ont fait explosé le prix des fertilisants et des produits alimentaires.
Une nouvelle déclaration pourrait créer un précédent en matière de coopération régionale sur la crise du changement climatique en Afrique.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a écourté des visites à l'étranger en raison d'une nouvelle aggravation de la crise de l'électricité dans le pays, a averti lundi qu'il ne fallait pas compter sur une amélioration "à court terme". "Vu les performances incertaines du parc de centrales électriques à charbon de (l'entreprise publique) Eskom, nous ne pourrons pas mettre fin aux délestages à court terme. C'est la triste réalité d'une situation qui dure depuis longtemps", écrit-il dans sa lettre hebdomadaire à la nation.
http://afrique.le360.ma/autres-pays/economie/2022/09/25/39417-voici-le-montant-colossal-que-lafrique-doit-depenser-annuellement-pour-atteindre-les
Autrefois premier producteur de brut d’Afrique, le Nigeria a cédé ce mois-ci sa place à l’Angola, et pourrait même prochainement passer au troisième rang, derrière la Libye.
L'Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, comptant près de 60 millions d'habitants, est une nouvelle fois frappée par des coupures drastiques d'électricité, causées par des défaillances d'installations vieillissantes et mal entretenues, a indiqué dimanche la compagnie publique Eskom. Présentant des excuses pour ces nouvelles coupures intenses lors d'une conférence de presse, le PDG d'Eskom, Andre de Ruyter, a annoncé "un niveau élevé de délestage cette semaine".
Si l’Afrique a du pétrole, elle a aussi des idées, notamment celles portant sur la diversification de ses ressources énergétiques. De nombreux projets de production d’hydrogène vert sont en effet en voie de concrétisation dans divers pays africains.
La première puissance industrielle du continent est frappée par des coupures d’électricité à répétition, dues à la mise en place d’un calendrier d’entretien strict sur un réseau vieillissant.
L'Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, comptant près de 60 millions d'habitants, est une nouvelle fois durement frappée par des coupures d'électricité drastiques, causées par des défaillances d'installations vieillissantes et mal entretenues, a indiqué dimanche la compagnie publique Eskom. Présentant des excuses pour ces nouvelles coupures intenses lors d'une conférence de presse, le PDG d'Eskom, Andre de Ruyter, a annoncé "un niveau élevé de délestage cette semaine".
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) pointe le risque de déplacements de populations liés à la raréfaction des ressources en eau dans la région du monde la moins émettrice de gaz à effet de serre.
Réalisées par les majors TotalEnergies et Shell, les quantités commerciales de pétrole sont estimées à plusieurs milliards de barils.
Presidents of Senegal, DRC and Ghana travelled to Rotterdam to talk about adapting to climate change. Only one European leader was there to meet them
Alors que l’Afrique de l’Est fait face à une sécheresse meurtrière, l’Afrique de l’Ouest connaît pour sa part des pluies diluviennes tout aussi destructrices. Certes, note “Wakat Séra” dans un éditorial, des facteurs propres au continent peuvent expliquer ces catastrophes en série. Mais le quotidien burkinabè affirme que l’Afrique est surtout la victime d’une pollution causée par les pays occidentaux développés.
Une nouvelle souche de variole du singe a été identifiée au Royaume-Uni, liée à des voyages en Afrique de l'Ouest.
La justice sud-africaine a confirmé jeudi l'interdiction pour le géant des hydrocarbures Shell de mener une exploration sismique au large de la touristique "Wild Coast" (est), réaffirmant la victoire inédite des locaux et écologistes qui dénonçaient des perturbations graves pour la faune marine.
Le continent, responsable de seulement 4 % des émissions mondiales de CO2, paie le plus lourd tribut avec de très dures sécheresses qui engendrent des famines et une adaptation très coûteuse.
Il est de plus en plus évident que le changement climatique modifie nos vies. Mais aujourd'hui, une équipe de l'université d'Hawaï (États-Unis) a publié une étude affirmant que le changement climatique a influencé plus de 200 maladies. L'étude, publiée en août dernier dans la revue scientifique Nature, visait initialement à déterminer si le changement climatique avait influencé l'émergence et la propagation du covid-19, mais elle a été élargie et recoupée avec les données de plus de 70 000 articles scientifiques et son incidence dans plus de 200 maladies.
La Corne de l’Afrique, où le risque d’une famine grandit en raison d’une sécheresse historique, se prépare à une cinquième saison des pluies consécutive ratée, a indiqué, vendredi 26 août, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence des Nations unies. « Les agences humanitaires vous ont beaucoup parlé de la terrible sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique. Malheureusement, vous allez en entendre parler encore plus dans les semaines et les mois à venir, car la sécheresse va se poursuivre », a déclaré une porte-parole de l’OMM, Clare Nullis, lors d’un point de presse régulier à Genève.
IGAD’S Climate Prediction and Applications Centre (ICPAC) today announced that the October to December (OND) 2022 forecast shows high chances of drier than average conditions across most parts of the Greater Horn of Africa. In particular, the drought affected regions of Ethiopia, Kenya, and Somalia are expected to receive insufficient rainfall until the end of the year.
Le Niger a décidé de provoquer la pluie à l'aide de produits chimiques face à la sécheresse qui a engendré cette année une sévère crise alimentaire dans ce pays aride, a appris jeudi l'AFP auprès des services de la météorologie.
Le nombre de personnes ne disposant pas d'un accès garanti à l'eau potable a augmenté de manière dramatique dans la Corne de l'Afrique en raison de la pire sécheresse que la région a connue en 40 ans. Quelque 16,2 millions de personnes sont désormais confrontées à un manque d'eau en Éthiopie, au Kenya et en Somalie contre 9,5 millions il y a cinq mois, rapporte mardi le fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Quarante millions d'enfants sont par ailleurs exposés à un risque élevé de pénurie d'eau dans les pays sahéliens comme le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, le Niger et le Nigeria. Pa railleurs, le nombre d'enfants qui meurent dans la région du Sahel après avoir consommé une eau impure et faute de moyens d'assainissement y est bien plus important par rapport aux autres régions du globe, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS),
La Somalie, pays de la Corne d’Afrique fait face à une pire situation climatique jamais connue au paravent et l’espoir n’est pas aussi proche. Depuis plus de dix ans, ce pays qui émerge des décombres d’un mélange de guerre civile, rébellion et militantisme violent fait face à une crise climatique suivie d’un déplacement des habitants touchés.
Déjà confrontée à de longues coupures d’électricité, l’Afrique du Sud fait en plus face à un fléau qui vient accentuer la précarité énergétique : le vol de câbles électriques, qui engendre la paralysie des services essentiels à la vie de tous les jours.
dans les pays à faibles revenus, les actions d’adaptation au changement climatique sont « plus réactives que préventives », et sont basées sur des stratégies d’évitement, d’adaptation, de retrait, d’ajustement, d’acceptation, de répartition des risques ou de sécurisation des revenus ou des ressources.
L’UE a imposé de nouvelles règles phytosanitaires pour lutter contre un parasite. Les producteurs sud-africains, deuxièmes exportateurs mondiaux après l’Espagne, s’insurgent.
Un homme de 41 ans atteint de variole du singe est mort au Brésil, le premier décès lié à la maladie hors d'Afrique et le sixième au total, ont annoncé vendredi les autorités locales. Le ministère espagnol de la Santé a de son côté annoncé la mort d'une personne atteinte de la variole du singe, considérée comme le premier décès jamais enregistré en Europe d'un patient contaminé par cette maladie.
Les coupures de courant récurrentes sont une source majeure de frustration dans le pays le plus industrialisé d'Afrique. Le président était attendu pour remédier aux pannes qui ont coûté des millions de dollars par jour au pays en juillet, imposant aussi aux Sud-Africains de vivre six à huit heures par jour dans le noir pendant plus de deux semaines.
D’après un rapport de l’Unep (programme des NU pour l’environnement) publié en 2007, un quart des superficies de mangroves ouest africaines ont disparu entre 1980 et 2006. Pour une conservation et une croissance des mangroves, l’UICN a prôné la rédaction d’un code de conduite pour une gestion durable de la mangrove dans la sous -région ouest africaine.
L’exploitation des ressources naturelles, et notamment des gisements d’or, représente une part très importante des recettes fiscales de nombreux États ouest-africains. Si le métal jaune est principalement exploité de manière industrielle, l’orpaillage artisanal, souvent illégal, s’intensifie depuis quelques années.
Alors que la société nationale Eskom est incapable de subvenir aux besoins du pays, le président Cyril Ramaphosa envisage la création d’une concurrence dans le secteur de l’énergie.
L'agacement a laissé place à l'incertitude. Après des semaines de coupures d'électricité rapprochées, les entreprises sud-africaines, petites et grandes, souffrent en termes de productivité mais aussi de coûts, alors qu'elles préféreraient embaucher pour oublier le blues post-pandémie.
Face à l’inexorable recul de la forêt, le gouvernement a lancé l’initiative « Ghana Vert » qui vise à encourager le reboisement de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La vente de 90 millions de crédits carbone sur le marché des compensations devrait permettre au pays d’Afrique centrale, dont le territoire est couvert à 88 % par la forêt tropicale humide, d’engranger 291 millions de dollars.
Les cycles de renforcement de l'activité humaine non soutenable et l'intensification des effets climatiques exacerbent les menaces auxquelles sont confrontés des centaines de millions d'Africains.
Dans la Corne de l’Afrique, des filles âgées d’à peine douze ans sont contraintes de se marier et de subir des mutilations génitales féminines (MGF) à des « taux alarmants », alors que la sécheresse la plus grave depuis quarante ans pousse les familles au bord du gouffre, a mis en garde mercredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
L'Afrique du Sud, qui endure des coupures de courant régulières dues à des infrastructures vieillissantes et mal entretenues, a vu la situation se dégrader encore avec l'annonce mardi par la compagnie publique d'électricité de nouveaux délestages drastiques. Eskom a annoncé dans un communiqué la mise en place immédiate d'une multiplication des délestages impliquant, pour les Sud-Africains et les entreprises, plusieurs coupures par jour, de plusieurs heures chacune, en plein hiver austral.
L’Afrique est particulièrement touchée par les crises actuelles (climatique, économique, etc.), mais les transitions énergétiques dans le monde constituent « une nouvelle promesse pour le développement économique et social de l’Afrique », promet l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié le 20 juin(1). États des lieux.
L'accès à l'énergie en Afrique, où 600 millions de personnes vivent sans électricité, a encore reculé depuis le Covid, et pourtant tout le continent pourrait être doté d'ici 2030 des énergies propres nécessaires, pour le prix de quelques terminaux gaziers, relève lundi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L’inflation touche de plein fouet le continent africain, où même les classes moyennes voient leur pouvoir d’achat se réduire dangereusement. Au Kenya et en Afrique du Sud, cette situation économique, analyse “The Mail & Guardian”, pourrait mener à des tensions sociales et des heurts qui pèseront à terme sur la stabilité de l’État.
A perte de vue, des acacias et des baobabs peuplent la savane poussiéreuse du bassin arachidier, cette large zone d’agriculture pluviale située au centre du Sénégal. Mais à l’approche du village de Tawafal, 120 km à l’est de Dakar, c’est un autre paysage qui attire l’œil du visiteur : six hectares de parcelles verdoyantes plantées d’aubergines, d’oignons, de tomates ou encore de laitues. La zone avait été abandonnée par les hommes en 2017, car pas assez productive, mais les femmes du coin s’y sont accrochées et aujourd’hui 170 d’entre elles en assurent la culture.
Dans sa chronique, Marie de Vergès, journaliste au « Monde Afrique », rappelle que l’Afrique, victime collatérale de la guerre en Ukraine, est le continent où la consommation de blé croît le plus vite. Les gouvernements africains, ayant favorisé l’importation des denrées alimentaires, font face à un défi.
Une vague de chaleur inhabituellement précoce et intense se propage de l’Afrique du Nord à l’Europe. Près d’un tiers de la population des États-Unis subit actuellement des vagues de chaleur. Bien que ce ne soit que la mi-juin, les températures sont plus typiques de celles observées en juillet ou en août. Les épisodes en cours font suite à une vague de chaleur prolongée en Inde et au Pakistan en mars et avril. En raison du changement climatique, les vagues de chaleur commencent plus tôt et deviennent plus fréquentes et plus sévères en raison de concentrations record de gaz à effet de serre piégeant la chaleur.
Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues deux mois après les pires inondations qui ont frappé Durban, troisième ville d'Afrique du Sud, et ses environs, faisant plus de 400 morts, a indiqué le gouvernement dimanche.
Avec plus de la moitié d'habitants sans accès à l'électricité, le continent africain est à la croisée de chemins pour choisir comment alimenter son développement en énergie, explique dans un entretien à l'AFP le directeur de l'ONG PowerShift Africa, Mohamed Adow.
Pour réduire ses dépendances, le continent réfléchit à investir davantage dans des céréales, racines et tubercules tels que le sorgho, le mil, le manioc ou l’igname.
Le projet de construction d'un gazoduc entre le Nigeria et le Maroc visant à alimenter l'Afrique de l'Ouest et l'Europe en gaz nigérian a reçu un premier feu vert d'Abuja, a annoncé mercredi le ministre du pétrole du Nigeria. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les réserves en gaz de l'Afrique attirent de plus en plus les regards, l'Union européenne cherchant notamment des alternatives à son approvisionnement en gaz par la Russie.
Les dix crises "les plus négligées" de déplacement de populations se situent pour la première fois toutes en Afrique, affirme le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) dans un rapport mercredi, s'inquiétant des conséquences de la guerre en Ukraine sur le continent.
Tom Peyre-Costa, porte-parole du Conseil norvégien pour les réfugiés, revient sur le classement annuel des « dix crises les plus négligées » publié par l’ONG. Pour la première fois, elles sont toutes situées en Afrique.
Le président sénégalais Macky Sall, à la tête de l’Union africaine, a exhorté les Vingt-Sept à tout faire « pour libérer les stocks disponibles ».
Les conflits armés ont aggravé les effets délétères du réchauffement climatique dans la région, et plongé des populations entières, dont des millions de déplacés, en situation d’urgence alimentaire. Leur extrême vulnérabilité est aujourd’hui accentuée par la pandémie de Covid-19 et les conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
Le 25 mai dernier à Kisumu au Kenya, la quatrième journée du sommet Africités a débuté par l’ouverture officielle du segment politique qui a été marqué par une conversation entre deux anciens chefs d’Etat africains, à savoir Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique, et Danny Faure ancien Président des Seychelles. Le sujet principal de la conversation était « Prospérer pour l’avenir de l’Afrique dans un monde en ébullition ».
Le couvert végétal de la région de Kankan, savane guinéenne, est fortement impacté par l’action de l’homme qui, par ignorance, joue un rôle très dégradant de l’environnement, qui favorise la déforestation, l’ensablement au niveau de la plupart des fleuves et affluents, la forte température et le dérèglement climatique.
L'Afrique a été frappée par 14 sécheresses extrêmes rien qu'au cours des deux dernières années, soit bien plus que tout autre continent, et les Nations unies préviennent que quelque 20 millions de personnes sont menacées en Afrique de l'Est cette année, après un nouvel épisode de sécheresse.
Dix nouveaux cas de variole du singe ont été recensés au Québec, portant le nombre total à 15, ont annoncé mardi les autorités sanitaires canadiennes qui disent s'attendre à des cas supplémentaires dans d'autres provinces du pays. La variole du singe, détectée ces dernières semaines en Europe et en Amérique du Nord, est une maladie rare originaire d'Afrique dont on guérit en général spontanément.
Le Royaume-Uni enregistre quotidiennement de nouveaux cas de variole du singe, a indiqué dimanche une responsable de l'Agence britannique de sécurité sanitaire. Une quinzaine de pays recensent déjà des infections à cette maladie venue d'Afrique de l'Ouest.