Les modèles du climat sous-estimeraient-ils le réchauffement climatique induit par les activités humaines ?

Xavier Fettweis

Nous avons demandé au Prf. Fettweis (https://obsant.eu/xavier-fettweis/ ) de lire pour nous la dernière publication de J. Hansen de 2022 : Global warming in the pipeline.

Alors que cela fait plusieurs décennies que les climatologues tirent la sonnette d’alarme (le 1er rapport du GIEC date de 1990), le Président Emmanuel Macron se demandait il y a quelques semaines de savoir « Qui aurait pu prédire la crise climatique de cet été ? », en prétextant avoir dit cela pour insister que les changements climatiques observés cet été seraient pires que ceux prévus. Tout récemment, un article scientifique paru dans Earth System Dynamics suggérait qu’il faudrait considérer la fourchette haute des prévisions du GIEC pour être en accord avec les observations en France de ces deux dernières décennies. Par conséquence, il est tout à fait légitime de se poser la question : et si on sous-estimait les changements climatiques à venir ?

Pour réaliser des projections futures, les climatologues disposent de modèles du climat forcés par des scénarios de concentration de gaz à effet de serre, émissions d’aérosols, … Ces modèles sont conçus pour représenter au mieux le climat moyen observée (par exemple la période 1981-2010) et grâce aux observations, il est très facile de savoir si on a un modèle fiable ou pas pour une région donnée. Mais, même si un modèle est capable de bien représenter le climat actuel en moyenne, il est beaucoup plus difficile d’évaluer sa capacité à simuler des changements climatiques surtout pour des concertations de gaz à effet de serre non encore observées jusque maintenant. C’est pourquoi les climatologues ont introduit la notion de sensibilité climatique à l’équilibre (ECS en anglais pour Equilibirum Climate Sensibility) d’un modèle qui, pour faire simple, est le taux de réchauffement simulé par le modèle pour un doublement de la concentration de CO2 (560ppm) par rapport à la concentration pré-industrielle (280ppm). En moyenne, la sensibilité climatique des modèles est de +3°C pour un doublement de CO2, avec toutefois des modèles, dits « réchauffistes », ayant une ECS allant jusque +4.5°C et d’autres modèles plus conservateurs avec une ECS de +1.5°C. Ces modèles capables de reproduire le réchauffement global actuellement observé depuis 1850 (+1.2°C en 2022) ont alors permis au GIEC d’évaluer l’impact radiatif des différentes conséquences des activités humaines dont en particulier les émissions d’aérosols (c’est-à-dire les petites particules de pollution comme les fameux PM10). Ces aérosols ont un rôle refroidissant très important en réfléchissant les rayons du soleil et en favorisant la formation de nuages bas ou brouillards réfléchissant aussi les rayons du soleil. Sans l’effet de ces aérosols émis par les activités humaines, le réchauffement climatique observé serait beaucoup (entre 20 et 50%) plus important.

Comme la concentration de CO2 actuellement observé en 2022 est de 420ppm, il n’est pas encore possible d’évaluer si une ECS de +3°C est robuste ou pas même si c’est la moyenne des modèles climatiques. Par contre dans le lointain passé, il y a eu de telles hausses de CO2 (à cause d’éruptions volcaniques) que Hansen et al. 2022 ont récemment exploitées pour estimer une ECS de +4°C sur base de la hausse de température estimée à cette époque à l’aide de carottes de glace prélevées en Antarctique. Cela suggérerait qu’une ECS de +3°C sous-estimerait le réchauffement climatique et que seuls les modèles réchauffistes avec une ECS de +4°C devraient dorénavant être considérés. Si on utilise seulement les modèles avec une ECS de +4°C pour reconstruire la hausse de température observée, cela suggérerait que l’effet refroidissant des aérosols est plus important que ce que l’on estimait jusqu’à présent pour coller aux observations. Or , s’il y a bien quelques choses qui est entrain de diminuer aujourd’hui, ce sont les émissions de ces fameux aérosols car ils sont directement dangereux pour l’homme à cause de leur effet sur notre système respiratoire. En Europe par exemple, il fait maintenant beaucoup plus lumineux qu’avant principalement parce que nos émissions d’aérosols ont diminués drastiquement depuis les années 2000. Idem en Chine dont les grandes villes sont en permanence noyées dans un brouillard de pollution, de grands efforts sont actuellement réalisés pour réduire ces émissions d’aérosols. Une ECS sous-estimée par les modèles cumulé à une réduction drastique des émissions d’aérosols suggérerait que l’augmentation de la température dans les prochaines décennies devrait être revue à la hausse et, en tout cas, que les projections climatiques actuelles basées sur la moyenne des modèles ne sous-estiment certainement pas le réchauffement que l’on aura dans les prochaines décennies.

Autre sous-estimation probable des changements climatiques : les changements dans la circulation atmosphérique (c’est-à-dire la position des dépressions et anticyclones) qui sont probablement aussi sous-estimés par les modèles du climat. Au Groenland par exemple, on observe depuis les années 2000 de plus en plus d’anticyclones en été centrés sur la calotte polaire à la place d’avoir une dépression apportant froid et chutes de neige. Ces anticyclones apportent avec eux de l’air tropical et un temps ensoleillé et sec qui emballe la fonte de la calotte, à tel point qu’ils sont responsables d’environ la moitié de l’augmentation de la fonte de la calotte observée depuis les années 2000. L’autre moitié est évidemment la conséquence directe de la hausse des températures en Arctique. Si on continue a avoir des anticyclones en été sur le Groenland à la place de dépressions, il faudra alors multiplier par deux les projections futures de fonte de la calotte car les modèles de climat ne suggèrent pas ces changements de circulation 1. Malheureusement, comme on observe ces changements que depuis une 20 aine d’années, il est encore trop tôt pour affirmer que les modèles du climat se trompent car il y a toujours une possibilité que ces anticyclones plus fréquents en été ne soient simplement que le résultat de la variabilité naturelle du climat (et non une conséquence imprévue du réchauffement climatique) et qu’on revienne vers une circulation atmosphérique plus normale dans les prochains étés. En Europe, on observe aussi ce genre de changements avec un Anticyclone des Açores qui remonte beaucoup plus au nord en été que prévu depuis quelques années. Ceci explique d’ailleurs pourquoi nos derniers étés sont plus secs, plus ensoleillés et plus chauds que ce que la moyenne des modèles du GIEC prévoit pour cette décennie. Là encore, les modèles ne prévoient pas une telle remontée de l’Anticyclone des Açores aussi rapidement qu’observée. Malheureusement ici, il est beaucoup plus difficile d’évaluer dans le passé si de tels changements ont eu lieux lorsque le CO2 a augmenté (à cause d’éruptions volcaniques). Par conséquence, ces changements dans la circulation générale de l’atmosphère qu’on observe depuis une 20aine d’année restent une question ouverte en climatologie qui pourrait, s’ils se confirment dans les prochaines années, emballer les impacts du réchauffement climatique dans certaines régions comme en Europe.

Un réchauffement climatique sous-estimé par les modèles et des changements de la circulation atmosphérique non simulés par les modèles du climat suggèrent qu’il est plus que probable que les projections climatiques actuellement disponibles sous-estimeraient ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies et donc qu’on suivrait le pire des scénarios du GIEC voir d’avantage dans certaines régions. Évidement, à nous de nous arranger pour ne pas suivre cette trajectoire jusqu’à la fin du siècle en réduisant notre consommation énergétique (fossile) tout en passant aux énergies renouvelables.


1 : Référence : Delhasse, A, Hanna, E, Kittel, C, Fettweis, X. Brief communication: CMIP6 does not suggest any atmospheric blocking increase in summer over Greenland by 2100. Int J Climatol. 2021; 41: 2589– 2596. https://doi.org/10.1002/joc.6977



Faut-il boycotter la COP28 ?

Paul Blume

parution 18/01/2023 – modifié le 22/09/2023

La décision daterait de la fin de l’année 2021 lors de la COP de Glasgow. La 28ème Conférence des Parties (wikipedia) sera organisée par les Émirats Arabes Unis.

Pour en assurer la Présidence, le choix s’est porté sur le Sultan Al Jaber, ministre de l’industrie et PDG de la compagnie pétrolière nationale.

Si l’on peut comprendre que la mécanique complexe des attributions des conférences internationales implique parfois de drôles de contradictions, de sérieuses questions commencent à déranger les militantes et militants de la cause climatique.

Climat ou croissance, quel choix faisons-nous ?

Conception Alvarez, dans un article paru début janvier dans Novethic * décrit bien ces enjeux complexes mêlant intérêts politiques et économiques.

Est-il vraiment concevable de donner les clefs d’une conférence internationale sur le climat à un magnat du pétrole ?

Est-il acceptable de l’entendre proposer d’émettre moins de co2 tout en consommant plus d’énergies fossiles ?

Par définition, ces grands caucus sont des proies évidentes pour différentes formes de propagandes diplomatico-politiques ou lobbyings divers sur le plan économique.

La question est de déterminer si on ne passe pas, en l’espèce, une ligne rouge.

Est-il vraisemblable pour le monde scientifique de cautionner un pareil mélange des genres ?

Pour les états d’Europe, déjà empêtrés dans des débats curieux sur la définition même de ce que sont les énergies renouvelables *, participer à un événement de cette envergure dans un tel cadre n’est pas non plus une opération évidente en terme de crédibilité.

Comment imposer à l’industrie des transports une mutation coûteuse vers une moindre utilisation des énergies fossiles tout en donnant une importante fenêtre de promotion aux compagnies pétrolières ?

On peut juger le boycott d’événements internationaux inefficace, contre-productif, excessif.

On peut aussi se demander si la participation à cette COP ne marquerait pas définitivement une forme de renoncement public aux objectifs de contenir le réchauffement face aux diktats économiques. Une forme de sacrifice collectif.

Poser la question n’est pas y répondre. Ne pas poser la question serait déjà renoncer.

Ci-dessous, une partie de réponse à la question par Madame Christiana Figueres, qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21 (source AFP) :

L’ancienne cheffe de l’ONU Climat, Christiana Figueres, a fustigé jeudi à New York les entreprises internationales d’énergies fossiles qui ne devraient donc pas participer à la COP28 à Dubaï si elles refusent de lutter contre le changement climatique.

Lors d’une conférence « Climate Changes Everything », en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la diplomate costaricaine a reconnu qu’elle « perdait patience » avec l’industrie des énergies fossiles responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

D’après celle qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21, les grandes entreprises énergétiques ont failli à leurs engagements de transition vers des énergies renouvelables.

« Au lieu de tout faire pour mettre en application leur incroyable capacité d’innovation et d’ingénierie, elles ont fait tout le contraire », a tonné Mme Figueres.

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et faire « beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts » pour affronter la crise climatique, avait mis en garde début septembre un premier rapport de l’ONU Climat sur ce qui a été accompli ou non depuis l’accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Ce rapport sera au coeur de la COP28 de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis.

Le réchauffement mondial a déjà atteint environ 1,2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Interrogée pour savoir s’il fallait que les sociétés pétrolières et gazières mondiales, accusées de traîner les pieds sur leurs engagements en faveur du climat, participent à la COP28, Mme Figueres a répondu: « Cela dépend si elles viennent là-bas pour contribuer et accélérer la décarbonation ou si elles agissent littéralement contre ces objectifs ».

Le président de la COP28 et de la compagnie pétrolière nationale émirienne, Sultan al-Jaber, avait appelé début septembre à « tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030, commercialiser d’autres solutions sans carbone, comme l’hydrogène, et développer un système énergétique exempt de tout combustible fossile sans captage de CO2 ».

Lors du sommet sur « l’ambition climatique » mercredi à l’ONU, il a répété que « la réduction progressive des énergies fossiles était inévitable » et « essentielle ».

Une position qui a satisfait l’ancienne patronne de l’ONU Climat qui estime que le président de la COP28 « a compris (sa) responsabilité politique internationale et multilatérale » pour le climat.

Ajoutons qu’aujourd’hui, les investissements massifs récents dans l’exploration et l’exploitation des sources fossiles indiquent clairement la voie choisie. Les éventuels efforts qui seront programmés dans les énergies de substitution ne seront pas accompagnés de contraintes volontaires sur l’économie des fossiles.

La question reste. Faut-il participer à cette COP28 ?

Voir https://obsant.eu/boycott-cop-28/


Les défenseurs du climat ont besoin de preuves tangibles et Friederike Otto les a !

Le réseau World Weather Attribution fournit un levier crucial pour les batailles juridiques et politiques.

Matt Reynolds, wired.com – 06/01/2023

Traduction : Deepl & Josette


Le 19 juillet 2022, le Royaume-Uni a eu un avant-goût de la météo à venir. Les températures ont atteint 40,3 degrés Celsius, dépassant le précédent record de plus d’un degré et demi.

Des dizaines de maisons ont été détruites par des incendies dans l’est de Londres, tandis qu’ailleurs dans le pays, la chaleur a poussé le réseau électrique au bord de la rupture. L’Office for National Statistics estime qu’il y a eu plus de 2 800 décès supplémentaires chez les plus de 65 ans pendant les vagues de chaleur de l’été 2022, ce qui en fait l’année la plus meurtrière pour la chaleur depuis 2003.

Avant même que les températures n’aient atteint leur maximum, Friederike Otto était dans son bureau de l’Imperial College de Londres, se préparant à répondre à la question qui, comme elle le savait, lui serait posée un nombre incalculable de fois au cours de la semaine suivante : le changement climatique était-il en cause ?

Lorsqu’un événement météorologique extrême se produit, Mme Otto et sa petite équipe de climatologues – dont la plupart travaillent pendant leur temps libre – sont les personnes vers lesquelles le monde se tourne pour savoir si le changement climatique a rendu le temps plus mauvais ou plus susceptible de l’être. « Je pense qu’il est important de se faire une idée plus réaliste de ce que signifie le changement climatique », déclare Mme Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute for Climate Change et cofondatrice de l’initiative World Weather Attribution. « Pour certains types d’événements, comme les vagues de chaleur, le changement climatique change véritablement la donne, et nous voyons des événements que nous n’avions jamais vus auparavant. »

Chaque semaine, un contact à la Croix-Rouge envoie à Friederike Otto et à ses collègues de World Weather Attribution une liste d’inondations, de vagues de chaleur et d’autres événements météorologiques extrêmes à travers le monde. Il arrive souvent que le courriel contienne six ou huit crises, ce qui est beaucoup trop pour la petite équipe de Friederike Otto. Les scientifiques se concentrent donc sur les phénomènes météorologiques qui ont un impact sur des millions de personnes, en sélectionnant environ un événement toutes les six semaines, allant de tempêtes en Europe aux inondations au Pakistan.

Une fois que les scientifiques ont choisi le sujet de leur analyse, ils agissent rapidement, fouillant dans les archives historiques et utilisant des modèles climatiques afin de déterminer le rôle – éventuel – du changement climatique dans la catastrophe. Le rapport final est généralement publié dans les jours ou les semaines qui suivent un événement météorologique extrême. Il s’agit d’une différence notoire par rapport au rythme normalement très lent de la publication universitaire, où il faut parfois des années pour qu’un article scientifique soit finalement publié dans une revue, mais les réponses rapides sont l’objectif même de World Weather Attribution. En publiant des études alors qu’un événement extrême fait encore la une des journaux et des agendas politiques, les scientifiques comblent un vide qui pourrait autrement être occupé par le déni du changement climatique. Dans le cas de la vague de chaleur au Royaume-Uni, World Weather Attribution a présenté son rapport neuf jours seulement après que les températures ont atteint leur maximum.

Les résultats ont révélé l’ampleur sans précédent de ces températures record. L’équipe de Friederike Otto a estimé que le changement climatique avait rendu la vague de chaleur britannique au moins 10 fois plus probable et que, dans un monde sans réchauffement climatique, les températures maximales auraient été inférieures d’environ 2° Celsius. Le temps était si inhabituel que, dans un monde sans changement climatique, il aurait été statistiquement impossible d’atteindre des températures aussi élevées dans deux des trois stations météorologiques étudiées par les scientifiques. Dans le monde de la science de l’attribution du climat, c’est à peu près ce qui se rapproche le plus de la preuve concluante. « Les gens veulent toujours un chiffre, et parfois, il est impossible d’en donner un très satisfaisant », explique Friederike Otto. Cette fois, cependant, Mme Otto ne manquait pas de chiffres à partager avec les journalistes qui l’appelaient.

Mais la science de l’attribution peut faire beaucoup plus que nous dire comment le changement climatique influence le temps. Mme Otto veut utiliser ses rapports d’attribution pour demander aux pollueurs de rendre des comptes sur les phénomènes météorologiques extrêmes. « Nous avons commencé à travailler avec des avocats pour combler le fossé entre ce que nous pouvons dire scientifiquement et ce qui a été utilisé jusqu’à présent en termes de preuves », explique-t-elle. Avec des actions en justice en cours en Allemagne et au Brésil, la science de l’attribution entre dans les salles d’audience.

Les débuts du réseau WWA

Friederike Otto a cofondé World Weather Attribution en 2014 avec l’océanographe Heidi Cullen et le climatologue Geert Jan van Oldenborgh. Au début, Mme Otto – qui est diplômée en physique et en philosophie – pensait que le rôle principal de l’attribution météorologique était de démêler la complexité des systèmes météorologiques pour quantifier l’influence du changement climatique sur les conditions météorologiques extrêmes. D’autres scientifiques avaient établi comment utiliser les modèles climatiques pour attribuer les phénomènes météorologiques au changement climatique, mais personne n’avait essayé d’utiliser cette science pour produire des rapports rapides sur les catastrophes récentes.

La première étude en temps réel de World Weather Attribution a été publiée en juillet 2015. Elle a révélé qu’une vague de chaleur survenue en Europe plus tôt ce mois-là avait presque certainement été rendue plus probable grâce au changement climatique. D’autres études ont suivi sur les inondations, les tempêtes et les précipitations, chacune étant publiée dans les semaines suivant la catastrophe. Mais les études d’attribution ne servent pas seulement à comprendre les événements passés – elles peuvent nous aider à nous préparer pour l’avenir, dit Friederike Otto. « Je vois maintenant l’attribution comme un outil qui nous aide à démêler les moteurs des catastrophes et nous aide à utiliser les événements extrêmes comme une loupe braquée sur la société pour voir où nous sommes vulnérables. »

La mousson dévastatrice de 2022 au Pakistan en est un exemple. Mme Otto et ses collègues se sont déchirés sur la formulation de leur rapport, car il y avait si peu d’événements similaires dans les archives historiques que leurs modèles avaient du mal à simuler avec précision les précipitations extrêmes. Ils savaient que les précipitations dans la région étaient beaucoup plus intenses que par le passé, mais ils ne pouvaient pas chiffrer avec précision la part de cette augmentation due au changement climatique. « Il se peut que tout soit dû au changement climatique, mais il se peut aussi que le rôle du changement climatique soit beaucoup plus faible », explique Mme Otto. Même si la cause n’a pas pu être déterminée avec précision, le rapport a mis en évidence la vulnérabilité du Pakistan aux graves inondations, soulignant que la proximité des fermes et des habitations avec les plaines inondables, les mauvais systèmes de gestion des rivières et la pauvreté sont des facteurs de risque majeurs. « La vulnérabilité est ce qui fait la différence entre un événement qui n’a pratiquement aucun impact et une catastrophe », explique Mme Otto.
Les travaux de World Weather Attribution ont tendance à faire les gros titres lorsqu’ils concluent que le changement climatique rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus probables, mais le résultat inverse peut être encore plus utile aux régions confrontées à des catastrophes. Une enquête sur une longue sécheresse dans le sud de Madagascar a révélé que le risque de faibles précipitations n’avait pas augmenté de manière significative en raison du changement climatique d’origine humaine. Le fait de savoir cela redonne de l’autorité aux pays, déclare Mme Otto. « Si vous pensez que tout est lié au changement climatique, vous ne pouvez rien faire à moins que la communauté internationale ne se mobilise. Mais si vous savez que le changement climatique ne joue pas un rôle important, voire aucun, cela signifie que tout ce que vous faites pour réduire votre vulnérabilité fait une énorme différence. »

Porter l’affaire devant le tribunal

Les gouvernements ne sont pas les seuls à s’intéresser de près aux résultats des études d’attribution. Les tribunaux commencent également à s’y intéresser. En août 2021, un tribunal australien a jugé que l’Agence de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud n’avait pas rempli son devoir de protection de l’environnement contre le changement climatique, dans une affaire portée par des survivants de feux de brousse. L’une des études d’attribution de Friederike Otto sur la saison 2019-2020 des feux de brousse a été utilisée dans un rapport commandé par le tribunal, mais elle ne l’a appris que lorsqu’un des avocats impliqués dans l’affaire lui a envoyé un courriel après que le verdict ait été prononcé. « C’est vraiment agréable à voir, quand une étude que nous avons réalisée a un impact dans le monde réel », dit-elle.

Si les études d’attribution peuvent nous dire qu’une catastrophe a été aggravée par le changement climatique, elles nous indiquent aussi autre chose : qui pourrait être tenu pour responsable. Richard Heede, un géographe californien, a passé des dizaines d’années à fouiller dans des archives pour estimer les émissions de carbone des entreprises, en remontant jusqu’avant la révolution industrielle. Le résultat est connu sous le nom de Carbon Majors : une base de données des plus gros pollueurs du monde jusqu’à aujourd’hui. Le rapport 2017 des Carbon Majors a révélé que la moitié de toutes les émissions industrielles depuis 1988 pouvaient être attribuées à seulement 25 entreprises ou entités publiques. L’entreprise publique de combustibles fossiles Saudi Aramco est à elle seule responsable de 4,5 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre dans le monde entre 1988 et 2015.

Ces données sont extrêmement utiles pour les personnes qui tentent de porter plainte contre les entreprises de combustibles fossiles. En mai 2022, un groupe de scientifiques et d’avocats s’est rendu dans les Andes péruviennes pour inspecter un glacier géant qui surplombe les eaux cristallines du lac Palcacocha. Si le glacier s’effondre dans le lac, les scientifiques craignent que la ville voisine de Huaraz soit submergée. L’agriculteur péruvien Saúl Luciano Lliuya estime que les pollueurs devraient payer les frais de défense de la ville contre les inondations, car le réchauffement climatique a fait reculer les glaciers autour du lac Palcacocha, augmentant ainsi le risque d’inondations dangereuses. La cible du procès est l’entreprise énergétique allemande RWE, responsable de 0,47 % de toutes les émissions industrielles de gaz à effet de serre entre 1751 et 2010, selon les données de Heede. Lliuya ne réclame que 14 250 livres (17 170 dollars), soit 0,47 % du coût de la protection de Huaraz.

Si Lliuya gagne son procès, cela pourrait créer un précédent en vertu duquel les pollueurs pourraient être tenus légalement responsables des effets de leurs émissions partout sur la planète. « Cela changerait vraiment le discours dans lequel nous évoluons », déclare Mme Otto. Cela rendrait également le travail d’attribution des phénomènes météorologiques encore plus important. Si les scientifiques savent que le changement climatique a rendu les inondations dans une région deux fois plus graves qu’elles ne l’auraient été, par exemple, ils peuvent utiliser cette preuve pour estimer dans quelle mesure les entreprises et les États individuels ont contribué à cette catastrophe. L’un des étudiants de Friederike Otto travaille déjà sur un cas juridique au Brésil qui implique l’attribution des conditions météorologiques. « Nous avons constaté un énorme intérêt pour cette question. Ce ne sont pas seulement les journalistes qui appellent et veulent savoir, mais aussi les avocats », explique Mme Otto.

Malgré l’intérêt croissant pour le domaine, World Weather Attribution est encore presque entièrement géré par des scientifiques travaillant gratuitement pendant leur temps libre. Mme Otto espère que l’attribution des données météorologiques pourra un jour faire partie intégrante des services météorologiques, ce qui lui donnerait plus de temps pour se concentrer sur la science des ouragans et des sécheresses, qui sont beaucoup plus difficiles à analyser. Mais pour l’instant, son principal objectif est de rendre ses études d’attribution plus utiles aux avocats et de contribuer à rendre justice aux personnes les plus touchées par le changement climatique. « Le changement climatique ne sera jamais une catastrophe pour ceux qui sont riches. Et je pense que c’est pourquoi c’est finalement une question de justice, parce que ceux qui paient sont ceux qui sont les plus vulnérables dans la société. »

Cet article a été initialement publié dans le numéro de janvier/février 2023 du magazine WIRED UK.


Pouvoir d’achat et pouvoir de nuisance

Paul Blume

Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.

Classiquement, les revendications des organisations mutuellistes, syndicales et plus largement de défense des droits sociaux reposent sur une exigence de protection des plus démunis et l’accès à plus d’égalité dans la répartition des fruits de la croissance, à plus de performance collective en termes d’accès au logement, l’alimentation, la santé, la culture, etc…

Cette histoire des luttes pour une justice sociale intègre peu d’éléments « externes » telles les conditions écologiques et environnementales ou les relations de l’humanité au vivant.

Mais le vivant se rappelle à nous. Détériorer son environnement à la vitesse de l’industrialisation moderne se paie cher. Quel que soit le modèle social en usage.

La question climatique illustre bien les contradictions de cette guerre que nous menons contre la nature.

Chaque point de croissance s’accompagne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et nous rapproche de conditions de vie insoutenables pour nous, humains, mais également pour l’ensemble du vivant.

Dans le concret, les riches émettent proportionnellement beaucoup plus que les plus démunis.

L’exigence de justice sociale n’en est donc que plus exacerbée.

De là à ne pas prendre en compte les risques systémiques qui menacent la vie elle-même, il y a une marge à ne pas franchir. Sous peine d’alimenter les feux d’une croissance mortifère.

Il est temps d’interroger le sacro-saint pouvoir d’achat. Acheter, c’est aussi participer à la mécanique consumériste qui tue.

Le pouvoir d’achat est aussi un pouvoir de nuisance.

Ce constat ne remet pas en cause l’exigence d’équité. Mais bien les moyens utilisés pour y parvenir.

Il n’est plus possible de vivre dans le paradigme du ruissellement. « Toutes et tous plus riches chaque jour » n’est plus envisageable.

Si l’on veut être équitable dans une période de déplétion, il est impératif d’établir des objectifs clairs.

Que veut-on ? Permettre à plus de ménages d’accéder aux vacances en avion ou s’attaquer enfin au sans-abrisme ?

Mettre la priorité sur l’amélioration des conditions de vie des moins nantis implique dorénavant de toucher directement à la répartition des résultats … de la décroissance. Voulue ou subie.

Ce débat reste un impensé des organisations sociales et c’est catastrophique.

Après des décennies de refus par celles-ci d’envisager des socles minimaux universels d’accès à une existence décente, nous affrontons en mauvaise posture les contraintes à la baisse sur la consommation globale.

Les multiples contradictions révélées par la crise actuelle de l’énergie mettent en exergue ces « impossibles » que la majorité des citoyens semblent ne pas vouloir prendre en compte.

L’exigence d’un maintien des prix des énergies fossiles en-dessous d’un certain seuil se comprend facilement au regard des contraintes subies par les ménages et les entreprises.

Cela n’empêche que prendre en compte le caractère inéluctable d’une sobriété croissante est indispensable.

A peine les prix se tassent-ils que certaines agglomérations envisagent de rallumer l’éclairage de nuit.

Le phénomène est le même que celui des résistances à la réduction de la vitesse au volant.

Une recherche permanente d’accroissement du « confort » que seules les contraintes économiques parviennent à ralentir.

Et pourtant nous ressentons déjà les conséquences sur nos vies du réchauffement climatique. Sans évoquer la biodiversité, la perte de capacité de production des sols, les conséquences sanitaires des pollutions multiples, etc …

Toutes ces considérations n’indiquent pas comment faire. Singulièrement dans le cadre des revendications salariales qui animent cette fin d’année.

Il est pourtant plus qu’urgent de réfléchir aux conséquences extra-économiques de nos comportements et revendications.

Nous sommes en état de guerre contre nos propres intérêts vitaux. Et le consumérisme est une arme d’autodestruction redoutable.

Il ne s’agit pas d’un conflit entre fin du mois et fin du monde. Mais d’un débat indispensable pour nos valeurs de solidarité et d’entraide à un moment de l’histoire ou la vie devient chaque jour plus difficile.

Revendiquer une croissance du pouvoir d’achat sans penser comment diminuer le pouvoir global de nuisance est contre productif.

Que faire alors ? Surtout, ne pas éluder la question.

veille : pouvoir achat

Merci les V’s

Vincent Mignerot & Vinz Kanté

L’énergie du déni

C’est le vendredi 25 novembre 2022, dans le cadre très accueillant de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), que Vinz Kanté et Vincent Mignerot ont dialogué sur le rôle de l’énergie dans nos sociétés et les conséquences de la déplétion de celle-ci pour notre futur collectif.

La soirée, interaction avec le public comprise, a été filmée et sera diffusée sur le média LIMIT.

Merci au public bienveillant et participant d’avoir contribué à rendre cette soirée chaleureuse malgré la gravité des thématiques abordées.

Pour retrouver ou découvrir :


Les questions demeurent

Paul Blume

Dans les rues de Bruxelles, le dimanche 23 octobre, une manifestation a rappelé que s’éloigner des objectifs mondiaux de réduction des gaz à effet de serre n’est pas la bonne voie.

Organisé à l’appel de la « Coalition Climat » et d’autres organisations en lutte contre le réchauffement, l’événement – pacifique et convivial – a suffisamment réuni de participations diverses pour que s’éloignent les craintes d’un désintérêt citoyen de cette cause majeure.

Réussite rassurante de cette mobilisation, donc.

Et pourtant, des questions subsistent.

A commencer par celle des objectifs réels des différentes composantes du cortège.

Si la méfiance historique des organisations sociales vis-à-vis des mouvements « climat » s’est heureusement atténuée, ne serait-ce pas au prix d’un énorme quiproquo ?

La documentation des liens entre croissance économique et consommation des énergies fossiles entraîne une interrogation quant à la revendication permanente d’augmentation du pouvoir d’achat, chère à ces organisations.

Croiser les urgences climatiques et sociales, c’est accepter de parler d’un impensé pourtant incontournable : solidarité et entraide sociale doivent se réinventer dans le cadre d’une forte contrainte à la baisse de l’enveloppe globale du « pouvoir de nuisance ».

A vouloir édulcorer le discours environnemental pour l’intégrer aux causes sociales, on passe à côté du réel. L’humanité se met en péril et la majorité des revendications sociales continuent à ne pas prendre en compte les limites physiques de l’empreinte écologique.

Le temps du gagnant-gagnant est terminé. Les revendications justes en faveur des plus démunis ne peuvent plus justifier une croissance de la consommation des autres couches sociales.

Réclamer l’accès à une vie décente (logement, alimentation, soins, éducation, culture, sport, loisirs,…) pour celles et ceux qui souffrent de l’exclusion sociale ne peut plus justifier une croissance continue de la consommation (véhicules de plus en plus gros, voyages en avion, km parcourus, etc …) de l’ensemble de la société.

La volonté affichée des mouvements climat d’intégrer la justice sociale s’enrichirait d’une exigence de prise en compte des réalités écologiques par les organisations sociales.

Du côté politique, le flou est également de mise.

Certains partis présents à la manifestation sont aux commandes des différents niveaux de pouvoir du pays. Les organisateurs semblent avoir tout fait pour faciliter leur présence effective au détriment de revendications politiques précises.

Et là encore, c’est la prise en compte des contraintes physiques qui marque la frontière entre greenwashing et réel investissement dans des politiques « climat » crédibles.

Outre le refus d’envisager autre chose que des formes de croissances économiques, les discours des partis sont symptomatiques de l’incapacité pour une toute grande majorité de la société – y compris dans les mouvements climat – d’envisager la finitude de notre modèle économique.

La perception du caractère irréaliste des tentatives de l’humain de maîtriser « son » environnement, s’améliore. Globalement, l’idée que tout ira forcément toujours mieux demain perd également du terrain.

Mais les partis restent accrochés à leurs paradigmes de croissance. Toutes obédiences confondues.

Encore une fois, c’est notre incapacité collective à intégrer le réel qui permet la multiplication souvent contradictoire de messages politiques qui ne peuvent qu’entraîner frustrations et colères.

Qui a oublié que le gaz est passé d’énergie fossile polluante à alternative au pétrole pour éviter le nucléaire ? Le discours a changé depuis. Ce sont les mêmes ministres des mêmes partis présents à la manifestation qui valident les politiques actuelles…

L’investissement dans le nucléaire revient, in fine, au devant des politiques énergétiques. Dans le même temps, la consommation du charbon augmente, en Europe et dans le monde.

La bienveillance de la coalition climat envers les organisations politiques pose donc question. Comment dénoncer l’exploitation des ressources et flirter avec celles et ceux qui l’organisent ?

Comment soutenir la communauté scientifique et l’organisation des Nations-Unies quand elles dénoncent l’insuffisance des politiques et les dangers que celles-ci font courir à l’humanité et refuser de mettre clairement en cause les femmes et les hommes politiques qui portent ces politiques ?

On le sait, la perfection n’existe pas. La bonne volonté des organisations initiatrices reste une évidence. Le travail est énorme et le résultat bien réel.

Les questions demeurent.


Le grand prix de Francorchamps : un modèle de développement durable !

OA - Liste

Photo : Dimitri Svetsikas by pixabay

Philippe Defeyt

FRANCORCHAMPS : IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT !

A l’annonce de ce que pourrait coûter au budget wallon l’organisation du Grand Prix de Formule 1 à Francorchamps, on a une fois de plus entendu les habituels esprits grincheux – toujours les mêmes bien sûr – contester cette dépense au nom de diverses considérations, aussi passéistes que convenues.

Certes, la dépense est importante en ces temps de crise, plus de 20 millions ce n’est pas rien, mais ce choix s’inscrit parfaitement, à quelques petits détails près, dans le cadre de la « Déclaration de politique régionale pour la Wallonie 2019-2024 ». Qu’on en juge.

Commençons par les objectifs globaux, présentés dans l’introduction (p.3).

« La Wallonie nourrit une triple ambition : une ambition sociale, une ambition écologique et une ambition économique. L’ambition sociale vise à réduire drastiquement la pauvreté et à garantir aux citoyens une vie décente. L’ambition écologique témoigne de notre volonté de Wallonnes et de Wallons d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de l’environnement. L’ambition économique doit permettre à la Wallonie de se hisser parmi les régions de tradition industrielle les plus performantes d’Europe.

L’urgence climatique et les dégradations environnementales sont telles que la société tout entière est appelée à modifier ses comportements en profondeur. »

Pas l’ombre d’un doute : toutes les cases sont cochées.

Les pauvres auront accès à une diffusion gratuite (au coût marginal nul en tout cas…) des images passionnantes des grands prix, certains grâce à la complaisance de la RTBF. C’était déjà le cas, mais cela fait du bien de le rappeler ; on ne le dit pas assez quand les choses vont bien.

Même s’il n’existe pas – arrêtons d’accabler les entreprises qui croient aux bienfaits du marché avec des charges administratives qui les empêchent de travailler –, je suis persuadé que le bilan carbone complet du Grand prix s’est certainement amélioré au cours du temps. Et puis quand même, ne vaut-il pas mieux émettre du carbone à Spa-Francorchamps plutôt qu’au Qatar ou en Arabie saoudite ? Vous serez peut-être content.e quand le bilan carbone du Grand prix de Spa-Francorchamps sera à zéro parce qu’il aura déménagé ? (qu’est-ce que vous dites de cet argument, hein, cela vous en bouche un coin, non ?)   

Mais le circuit fait de très très gros efforts de transparence sur d’autres impacts environnementaux. C’est ainsi qu’un tout récent rapport – il date de 2015 et porte sur l’année 2014… – trouvé sur le site du circuit donne de nombreuses informations (18 pages quand même) sur le bilan environnemental.

Dans un souci de montrer qu’il n’y a rien à cacher (mais qui pourrait penser cela), on notera que 7 pages sur 18 sont consacrées à reproduire le règlement d’ordre intérieur du circuit, 2 pages aux calendriers (un à la date du 25 septembre 2014, l’autre actualisé au 30 mars 2015), 1 page pour détailler les quelques dérogations aux horaires, 4 pages d’exemples de formulaires à remplir et 1 à la table des matières.

Cela laisse quand même 3 pages pour communiquer sur le fond. Mais c’est encore de trop quand tout va bien :  

– « Impact des activités du Circuit sur l’environnement : aucun impact particulier n’a été relevé. »

– Registre des plaintes des riverains – année 2014 : « Aucune plainte ne nous est parvenue en 2014. »

– « Le règlement d’ordre intérieur du Circuit de Spa-Francorchamps a été strictement appliqué. » Incroyable, non ?

– Encore mieux : « Le registre des épreuves et celui des incentives ont été tenus et sont à disposition pour consultation. »

– « La rigueur qui est de mise chaque jour pour les contrôles, incite les participants à faire de sérieux efforts, permettant ainsi de diminuer le niveau sonore de manière significative. » Petit problème, mais purement anecdotique : voici le message reçu quand on cherche les résultats des mesures acoustiques : « 404 – File or directory not found. – The resource you are looking for might have been removed, had its name changed, or is temporarily unavailable. » Je suis persuadé que c’est juste une difficulté – temporaire – de mise à jour pour les données de 2015 ! Il ne faut pas systématiquement chercher la petite bête, cela finit par saper le moral de ceux qui entreprennent.

Notons encore que certains restaurants (pas tous, mais cela ne saurait tarder) renseignés sur le site du circuit mettent en avant, figurez vous, des producteurs locaux et/ou bio. Il faut le lire pour y croire. Quelle audace, quelle innovation !

Bref, un modèle de développement durable, d’autant plus qu’on a enregistré en 2022 une augmentation notable des spectateurs qui viennent en vélo électrique (l’information n’a pas encore été rendue publique). On se demande d’ailleurs si ce ne sont pas l’insouciance et l’arrogance bien connues de ces cyclistes qui sont à l’origine du chaos sur un des parkings de Spa-Francorchamps à l’issue du dernier Grand Prix. Les images de RTL-TVI sont à cet égard glaçantes, un drame insupportable (âmes sensibles s’abstenir).

Pour ce qui est du bilan socio-économique, il n’existe pas de données actualisées ; c’est compréhensible, il faut être économe avec les deniers de la région quand même et éviter de payer des études pour rien, puisqu’on sait d’avance que le bilan est positif. Sans le Grand prix, c’est toute une région dont l’économie s’effondre : hébergements vides, suppléments hôteliers volatilisés, activités plus ou moins déclarées disparues (passages barrés par la rédaction), restaurants fermés, chute de l’immobilier, exode démographique, baisse de l’activité à Bierset, etc., etc.  

La conclusion est claire : le Grand prix s’inscrit parfaitement dans les orientations centrales de l’accord de gouvernement. C’en est même exemplaire. On se demande ce qu’on attend – s’inspirant de ce succès indéniable – pour organiser les prochains jeux olympiques d’hiver européens à Mons.

Mais ce n’est pas tout ; on peut cocher d’autres cases encore.  

– Y a-t-il meilleure occasion d’apprendre le néerlandais que de se retrouver parmi des spectateurs flamands et hollandais, dans un calme qui permet de bien comprendre son interlocuteur ?

– Attirer un plateau international, n’est-ce pas favoriser « l’engagement de personnes d’origine étrangère » (même si c’est pendant 8 jours, c’est déjà cela) ?

– N’est-ce pas non plus l’occasion rêvée de contribuer à une politique de « zéro sexisme sur le marché de l’emploi », en tout cas dans les stands  et les buvettes ?

– Soutenir le Grand prix, n’est-ce pas favoriser « l’émergence d’entreprises rentables, en développement, innovantes et qui s’internationalisent », mettre en œuvre « le droit à la deuxième chance » et garantir le « maintien à domicile » (qui pourrait supporter de voir le Grand prix quitter le plus beau circuit du monde) ?

Alors, il faut savoir ce que l’on veut : quand les décideurs politiques ne font pas ce qu’ils ont dit, on les critique, quand ils mettent en œuvre ce qu’ils ont annoncé, on n’est pas content non plus. Un peu de cohérence, svp. Est-ce trop demander ?


La justice cambodgienne a infligé mardi des peines de prison de six à huit ans à dix militants écologistes accusés de complot en vue de commettre des crimes, dans une nouvelle tentative de "museler" l'opposition selon des groupes de défense des droits humains.
Les deux avocats Gaëlle Cognet et Aurélien Zilberman expliquent, dans une tribune au « Monde », le raisonnement qui a conduit la Cour européenne des droits de l’homme à condamner la Suisse pour inaction climatique.
Le tribunal administratif de Lyon a suspendu l’exploitation d’une nouvelle unité du groupe chimique sur son site industriel au sud de Lyon, soupçonné, avec son voisin Arkema, de pollution aux PFAS.
TotalEnergies va être soumis à son premier procès climatique face à des associations, dont l'Affaire du siècle.
Les ONG Nature & Progrès, PAN Europe et Bond Beter Leefmilieu ont annoncé mercredi avoir lancé un recours en annulation devant le Conseil d'État contre l'État belge pour l'autorisation d'utilisation accordée à trois pesticides jugés "hautement toxiques", "en violation des règles de droit européen".
Les ONG s’inquiètent de l’autorisation d’utiliser trois pesticides contenant de l’abamectine, un produit phytosanitaire dont la toxicité est reconnue.
Les géants de la chimie Arkema et Daikin comparaissaient le 28 mai devant le tribunal correctionnel de Lyon. La Métropole de Lyon souhaite qu’ils payent la réparation des dégâts provoqués par leurs rejets de polluants éternels. Lyon (Rhône), reportage « Non, vous n’aurez pas de condamnation des sociétés Daikin ou Arkema. Vous aurez une expertise qui permettra le cas échéant de répondre à vos questions. » L’avocat de Daikin tourne en rond face au président du tribunal correctionnel de Lyon. Soucieux de « (...)
Le ministère des Affaires étrangères du gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sánchez a averti samedi Israël que les ordonnances émises par la Cour internationale de justice (CIJ) sont "contraignantes" et a exigé leur respect.
La cour a estimé que les décisions préfectorales « encadrant les rejets des polluants atmosphériques de l’usine Metaleurop Nord ont été insuffisantes ».
La plus haute juridiction de l’ONU appelle également ce vendredi 24 mai l’Etat hébreu à laisser entre l’aide humanitaire par le point de contrôle de Rafah.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) va attaquer en justice l’État norvégien avant l’ouverture de ses fonds sous-marins à l’extraction minière. Arguant de l’importance de ne pas dépendre d’États comme la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition verte, la Norvège pourrait devenir l’un des premiers pays au monde à autoriser l’exploitation minière des fonds sous-marins. Le Parlement a donné en début d’année son feu vert à la prospection dans ce domaine, perçue comme un premier pas vers une exploitation.
Choi Hee-woo n'était encore qu'un embryon de vingt semaines quand il est devenu l'une des plus jeunes parties civiles au monde, en se joignant à une action en justice contre la Corée du Sud pour inaction climatique.
Pollution des eaux et des sols, trafic d’espèces rares… Les atteintes à l’environnement progressent, avec des conséquences très graves, mais les moyens mis en place pour les punir sont trop faibles pour être dissuasifs. Plus de 70 personnalités se joignent au « Nouvel Obs » pour réclamer au président de faire de la justice environnementale une priorité nationale et de renforcer la législation actuelle.
Le procureur de la CPI a réclamé ce mardi des mandats d’arrêt contre deux dirigeants de l’Etat israélien, parmi lesquels le Premier ministre, et du Hamas.
Des ONG et victimes du changement climatique ont porté plainte à Paris, le 21 mai, contre TotalEnergies et ses actionnaires. Le procès, qui aurait lieu au pénal, serait une première dans l’histoire contre une multinationale et son cercle rapproché. TotalEnergies pourrait se retrouver sur le banc des accusés. Mais cette fois au pénal, et — c’est une première — en compagnie de ses actionnaires. Mardi 21 mai, huit victimes du changement climatique et trois organisations non gouvernementales (Bloom, (...)
Lundi 20 mai, Kharim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale, a demandé que soient émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense, le chef du Hamas à Gaza et deux autres responsables du mouvement palestinien. Un coup dur pour les dirigeants de l’État hébreu qui redoutaient cette décision et qui avaient tenté de s’y opposer, commente la presse internationale.
Alors que la justice suit son cours (main dans la main avec la sous-direction antiterroriste) dans l’enquête sur le désarmement de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air , le tribunal de Nanterre s’est laissé aller à un drôle de Spin-Off : condamner à 45 000 euros d’amendes 5 militants ayant refusé de se soumettre à un prélèvement de signalétique, soit 37,5 fois ce qu’avait requis le parquet.
Ils vivent à côté d’exploitations agricoles utilisant des pesticides, et en sont malades. Le cabinet de l’avocate Corinne Lepage lance une action en justice collective contre l’État, pour obtenir l’indemnisation de ces victimes. Un pour tous, et tous contre les phytos. Le cabinet d’avocats Huglo Lepage a lancé, début avril, une action collective inédite. Objectif : « Demander réparation à l’État pour les victimes non professionnelles des pesticides », selon la plateforme en ligne. « L’initiative n’est pas (...)
Numéro 3 du syndicat de la pêche française, Bernard Pérez est jugé pour la vente de plusieurs tonnes de poissons dont la commercialisation est interdite. Le tribunal judiciaire de Narbonne rendra sa décision le 20 juin. Narbonne (Aude), reportage « Je n’étais pas là » ; « Je ne savais pas » ; « Je n’étais pas au courant ». Pendant près de quatre heures, sous les néons blafards du tribunal judiciaire de Narbonne (Aude), le numéro trois du syndicat de la pêche française, Bernard Pérez, a nié, inlassablement. Nié (...)
Le Congrès américain dénonce les pratiques de déni climatique de l'industrie du pétrole. Une trentaine de procès sont déjà en cours.
Outgoing special rapporteur David Boyd says ‘there’s something wrong with our brains that we can’t understand how grave this is’
À côté de la réponse positive qu’a donnée Antigone à cette question, Socrate et Thucydide nous aident à réfléchir, à l’heure où la désobéissance civile est invoquée à tout bout de champ.
A la suite de l’arrêt historique rendu mardi par la Cour européenne des droits de l’homme, chacun des 46 Etats membres du Conseil de l’Europe se trouve désormais dans l’obligation de mettre en œuvre des politiques publiques en faveur du climat suffisamment ambitieuses pour garantir les droits des citoyens.
L'entreprise chimique américaine 3M a comparu pour la première fois mercredi devant le tribunal de première instance d'Anvers. Le collectif citoyen Darkwater3M, qui représente plus de 500 familles vivant à proximité de l'usine 3M à Zwijndrecht (Anvers), a assigné en justice l'an dernier cette société. Darkwater3M a deux procédures pendantes à l'encontre de 3M. La première, fondée sur les nuisances de voisinage à Zwijndrecht, sera abordée le 14 mai à Anvers. La seconde, menée à l'encontre de la maison-mère américaine, a été introduite ce mercredi devant la justice anversoise et se poursuivra en novembre. Ce volet porte sur la pollution aux Pfas et sur les concentrations de ces substances chimiques dans le sang des riverains.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu mardi un arrêt historique en condamnant pour la première fois un État – la Suisse – pour son manque d’action vis-à-vis du changement climatique. Une décision qui s’appliquera dans les 46 États membres du Conseil de l’Europe.
Weak government climate policies violate fundamental human rights, the European court of human rights has ruled
Pour la première fois, la Cour européenne des droits de l'homme a rendu des jugements sur le climat. Elle vient ainsi de condamner la Suisse.
Le Venezuela a remis lundi des documents à la Cour internationale de justice (CIJ), même s'il ne reconnaît pas sa compétence, pour tenter de prouver sa légitimité à réclamer la souveraineté sur l'Essequibo, territoire riche en pétrole sous administration du Guyana voisin."Le Venezuela a présenté aujourd'hui toute la documentation" à la CIJ, a déclaré le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui a appelé son homologue guyanais, Irfaan Ali, à reprendre les négociations. "Tôt ou tard, le Guyana devra s'asseoir et négocier avec le Venezuela", a-t-il lancé à la télévision.
La décision historique a été prise après une requête de 2 500 femmes qui dénonçaient des « manquements des autorités suisses pour atténuer les effets du changement climatique ». La France n’a pas été condamnée à la suite d’une autre requête, déposée par l’ex-maire de Grande-Synthe.
La CEDH, qui était appelée pour la première fois par des citoyens européens à s’exprimer sur l’urgence climatique, condamne ce 9 avril la Suisse mais rejète les requêtes de Damien Carême, l’ex-maire de Grande-Synthe, et des Portugais.
Les juges de Strasbourg ont rendu une décision historique en condamnant ce mardi la Suisse pour violation de la Convention européenne des droits de l’Homme, validant la requête du collectif des Aînées pour le climat qui attaquait l’inaction de la Confédération face au changement climatique
La Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner l’État Suisse pour son inaction climatique. Elle donne raison à un groupe de dames âgées inquiètes de mourir lors de canicules de plus en plus nombreuses. "Une décision historique qui fait avancer les choses" nous explique Nadia Cornéjo, porte-parole de Greenpeace Belgique: "cela va résonner dans toutes les juridictions nationales et régionales d’Europe pour tous les contentieux climatiques où l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme sur le respect de la vie privée sera invoqué. Cela va pousser les juges à donner raison aux citoyens et aux ONG qui porteront plainte face à l’inaction de leur gouvernement en matière de climat".
Dix ans se sont écoulés depuis la création de l’association Klimaatzaak – en français « Affaire climat ». L’objectif était de poursuivre l’État belge et ses Régions en justice pour les contraindre à une action plus ambitieuse en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Durant ces dix ans, les catastrophes climatiques se sont multipliées, un nombre croissant de citoyens ont demandé aux États de décréter l’état d’urgence climatique, et d’autres initiatives juridictionnelles semblables à l’Affaire climat ont été lancées dans plusieurs pays, tandis que ce mouvement social a remporté une victoire importante devant la cour d’appel de Bruxelles. Alors qu’approchent les élections européennes et, en Belgique, des élections régionales et fédérales, quel bilan dresser de cette mobilisation ?
Christian Porta, syndicaliste hyperactif, travaille dans une boulangerie industrielle près de Metz. Son entreprise l’accuse de « harcèlement moral » : le dossier, vide, témoigne de la hausse de la répression judiciaire des activistes.
Retour au tribunal pour Shell. Le géant pétrolier a affronté, mardi 2 avril devant une cour d'appel aux Pays-Bas, sept ONG néerlandaises de défense de l'environnement qui l'accusent de ne pas avoir mis en oeuvre un jugement de 2021 lui ordonnant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Depuis Sainte-Soline, le Gouvernement n’a eu de cesse de criminaliser les défenseurs de la nature et d’étouffer la démocratie environnementale, dans une logique de contrôle et de répression de la société civile.
Greenpeace, qui dénonçait une procédure-bâillon, a obtenu gain de cause face à TotalEnergies devant le Tribunal de justice de Paris.
En avril 2023, TotalEnergies avait assigné l’ONG pour « diffusion d’informations trompeuses », aux marchés boursiers après la publication, à la fin de 2022, d’un rapport estimant que les vraies émissions de gaz à effet de serre de la major pétrolière étaient quatre fois plus importantes que ce qu’elle annonçait.
La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné jeudi à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à la bande de Gaza assiégée, où des combats opposent l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans le secteur de plusieurs hôpitaux.
Mésange gardien. Dimanche, les trois activistes perché·es dans les arbres à Saïx (Tarn) pour empêcher leur abattage dans le cadre du chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres ont enfin pu retrouver la terre ferme.
Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Seize Etats américains dirigés par des républicains ont annoncé jeudi avoir saisi la justice pour obtenir l'annulation d'un moratoire sur les nouveaux projets d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) décrété par l'administration Biden.Le président démocrate avait annoncé le 26 janvier un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d'exportation de GNL, invoquant la "menace" climatique, un coup d'arrêt pour une industrie en pleine accélération.
La collectivité présidée par l’écologiste Bruno Bernard dépose une assignation en référé contre Arkema et Daikin, demandant une expertise scientifique de grande ampleur afin d’objectiver l’effet des PFAS sur la qualité de l’eau, dont la métropole est gestionnaire.
Des peuples autochtones de Guyane ont déposé vendredi une plainte auprès de l'ONU demandant en urgence l'arrêt des travaux de construction d'une centrale photovoltaïque sur ce territoire ultra-marin français, en raison de son "impact environnemental".La plainte a été déposée par l'Organisation des Nations autochtones de Guyane française (ONAG) avec le soutien du Service international pour les Droits de l'Homme (ISHR), une ONG basée à Genève, devant le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, qui ne dispose toutefois d'aucun pouvoir de contrainte.
Un éleveur de Bois-de-Lessines, dans la province de Hainaut, a décidé de poursuivre en justice le géant pétrolier TotalEnergies. Il attaque la multinationale active dans les énergies fossiles qu’il juge responsable du dérèglement climatique qui a des conséquences sur son exploitation. Il s’agit de la première action de ce type en Belgique, un premier contentieux climatique qui vise une entreprise. L’éleveur et producteur va déposer plainte ce mercredi au tribunal de l’entreprise de Tournai.
Le 13 mars, Hugues Falys, éleveur bovin, a lancé une action en justice contre le pétrolier pour sa responsabilité dans les dérèglements climatiques. Les événements météo extrêmes qui ont frappé sa ferme depuis 2016 lui ont causé d’importants dégâts. 
Les premières audiences de la chambre spéciale dédiée à la responsabilité sociale des entreprises et au devoir de vigilance ont eu lieu le mardi 5 mars 2024 à la cour d’appel de Paris. TotalEnergies, EDF et Suez étaient assignées par des associations et des collectivités, pour non respect de leurs obligations en matière de vigilance sur les droits humains et environnementaux.
Un Californien est devenu le premier Américain inculpé pour l'importation présumée illégale aux États-Unis d'un gaz à effet de serre très polluant, ont rapporté des responsables lundi. Michael Hart, originaire de San Diego, a été arrêté au titre d'une loi sur l'innovation et la production de 2020 interdisant l'importation d'hydrofluorocarbures (HFC), sauf autorisation de l'Agence de protection de l'environnement (EPA).
Les défenseurs de l’environnement qui s’opposent au projet d’autoroute entre Toulouse et Castres demandent à la CEDH de faire cesser «les méthodes» des autorités françaises contre les manifestants.
L’association de défense des consommateurs dépose ce mercredi 21 février une plainte contre les deux groupes pour les traitements de désinfection auxquels ils ont eu recours sur leurs eaux telles que Vittel ou Perrier.
Les ONG Greenpeace Italie et ReCommon, ainsi que douze citoyens, accusent le groupe de mener des politiques « en violation flagrante de l’accord de Paris » et veulent qu’il soit contraint de réduire ses émissions de gaz à effet d serre.
Le débat sur les nouveaux OGM est biaisé par les lobbies qui défendent toute une série d’intérêts économiques. A la faveur de sa présidence européenne, la Belgique doit se positionner dans ce dossier en facilitant l’élaboration d’une politique européenne qui donne la priorité à l’équité, à l’autonomie des agriculteur.e.s, à la santé publique et à l’environnement.
En 2012, deux auteurs d’extrême droite avaient dénigré les travaux du célèbre climatologue Michael E. Mann. Une victoire pour la science du climat, devenue la cible préférée du complotisme.
In the UK and around the world, those who challenge rich corporations are being hounded and crushed with ever-more inventive penalties, says Guardian columnist George Monbiot
La militante écologiste comparaissait à Londres pour des faits remontant à octobre 2023, lors d’une lors d’une manifestation contre l’industrie des hydrocarbures dans la capitale britannique.
Léna Lazare et Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre, seront en procès en novembre prochain. Cela s’ancre dans un « continuum de répression du mouvement écologiste » assurent leurs soutiens.
Le gouvernement a engagé une procédure disciplinaire à l'encontre de trois praticiens de l'équipe de Didier Raoult à...
Yannick Jadot dénonce un deux poids deux mesures entre le traitement des agriculteurs et des militants écologistes. Si ces derniers bloquaient les routes à la façon de la FNSEA, ils seraient «en prison et condamnés», estime-t-il.
Le tribunal d’Oslo a donné raison à deux ONG en invalidant ce jeudi 18 janvier les permis de productions de trois gisements. «Une victoire totale pour le climat», salue Greenpeace.
Le 30 novembre 2023, la Cour d’Appel de Bruxelles a condamné l’Etat belge, la Région flamande et la Région bruxelloise pour inaction climatique. Seule la Région wallonne s’en sort « indemne », notamment grâce à l’engagement de réduire ses émissions de gaz à effets de serre fixé par décret. Un Arrêt inédit
15 militants écologistes d’Extinction Rebellion étaient jugés en appel le 12 janvier à Paris pour une action de désobéissance civile. L’avocat général s’est livré à un réquisitoire climatosceptique devant une audience atterrée.
« Si on avait interdit [aux ostréiculteurs] de vendre leurs huîtres à Noël, ils auraient foutu le feu », estime Jacques Storelli, qui a porté plainte. « Le compromis consistait donc à “sauver” Noël », ajoute le responsable d’association. « C’est un petit scandale, ce qui s’est passé. »
L’Afrique du Sud et Israël s'affrontent jeudi devant la Cour internationale de justice (CIJ) alors que Pretoria accuse l'État hébreu d'"actes génocidaires" à Gaza. Des accusations "atroces" et "absurdes", selon le président israélien, Isaac Herzog.
A la suite d’un dépôt de plainte pour génocide contre Israël, la Cour internationale de justice de la Haye doit se prononcer cette semaine sur des «mesures conservatoires» requises par l’Afrique du Sud pour protéger rapidement les Gazouis.
Face à l’urgence, une équipe internationale de chercheurs propose une solution audacieuse pour contrer les effets néfastes du changement climatique, la perte de biodiversité et l’injustice sociale. L’approche est fondée sur un ensemble de données s’étendant sur 500 ans. ... L’approche, proposée principalement par William Ripple et Christopher Wolf de l’Université d’État de l’Oregon, repose sur le concept « d’incrementalité radicale ». Cette méthode vise à induire des transformations profondes dans la gestion du changement climatique, par le biais de petites étapes progressives et réalisables. Contrairement aux modèles climatiques traditionnels, qui tendent à perpétuer les pratiques existantes, leur stratégie offre une alternative novatrice, axée sur la réparation et la restauration des systèmes écologiques et sociaux.
Une cinquantaine de ressortissants yéménites a assigné mardi en référé TotalÉEnergies devant le tribunal judiciaire de Nanterre, en France, en l’accusant de polluer les terres et les eaux d’une région du Yémen, a appris l’AFP auprès de leur avocat, confirmant une information du Canard Enchaîné.
En pleine crise de l’eau dans cet archipel français de l’océan Indien, des Mahorais ont décidé de porter plainte contre le Syndicat des eaux et son délégataire, une filiale de Vinci.
Deux experts des droits de l'homme des Nations unies ont demandé lundi que les auteurs de nombreux crimes présumés, notamment des violences sexuelles, commis lors de l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas, soient punis.
La plus haute juridiction de l'ONU, entendra la semaine prochaine les arguments de l'Afrique du Sud et d'Israël, après le dépôt par Pretoria d'une requête contre Israël pour "génocide" dans la bande de Gaza.
La plus haute juridiction de l'ONU, entendra la semaine prochaine les arguments de l'Afrique du Sud et d'Israël, après le...
Le tribunal administratif a estimé que la décision prise début 2023 par la maire de Nouméa de procéder à des campagnes d’abattage systématiques de requins pour réguler leur population et protéger les baigneurs «était disproportionnée».
Le pays observera une minute de silence, samedi, deux jours après que treize personnes ont été tuées par un étudiant qui a ouvert le feu jeudi 21 décembre dans la prestigieuse Université Charles de Prague, avant de suicider.
Aux États-Unis, Monsanto a été condamnée à verser 857 millions de dollars à sept personnes ayant développé des problèmes de santé après leur exposition à des polluants éternels. Une nouvelle défaite pour le groupe Bayer.
La filiale du géant allemand Bayer a été condamnée, lundi, aux Etats-Unis, à verser ces dommages-intérêts à des élèves et des parents bénévoles d’une école exposés à des polychlorobiphényles (PCB), dans l’Etat de Washington. Le groupe a fait appel.
Le procès de neuf hommes pour un vaste trafic de déchets entre la Belgique et la France s’est ouvert lundi devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille. Un dixième homme sera jugé en mars dans ce même dossier, en raison de l’indisponibilité de son avocate cette semaine. Cinq des dix prévenus se sont présentés lundi devant le tribunal, dont Johnny Demeter, considéré comme l’un des protagonistes de ce dossier, qui se présentait comme négociant et courtier de déchets. Les enquêteurs ont mis au jour un système organisé de collecte, transport et déversement de déchets effectués au mépris des réglementations en vigueur.
Il faut arrêter d’accepter l’hypocrisie et le cynisme, une fois de plus des invités de marque à la table de la COP28. Certes, les grands prédateurs de la vie de la Terre peuvent fêter les conclusions qu’ils ont imposées au monde et qui vont tout droit dans la direction de leurs intérêts et priorités. Mais que penser des centaines de millions d’asiatiques du Sud, d’africains subsahariens, de moyen-orientaux, en particulier, victimes des grandes inondations et des grandes sécheresses dont la responsabilité primaire revient aux plus grands et riches producteurs d’énergies fossiles ?
Marine Calmet, avocate spécialisée dans les droits de l’environnement, participe ce samedi à la conférence «Comment sanctionner les délits à la nature et mieux protéger les espaces».
Plusieurs organisations patronales demandent au gouvernement fédéral de se pourvoir en cassation dans le procès dit de l'"affaire climat".
Ces poursuites font suite à une plainte contre le gouvernement fédéral du Canada, qui contribue au réchauffement climatique selon les plaignants, quinze très jeunes militants.
Les poursuites font suite à une plainte déposée par un groupe de quinze militants écologistes, qui accusent le gouvernement fédéral de compromettre leur avenir. Les poursuites en justice sur ce thème se multiplient dans le monde.
Il s’agit d’une occasion de passer des bonnes intentions aux actes, seul rempart à la radicalisation des écoanxieux.
Le 30 novembre, la Cour d’appel de Bruxelles a rendu son verdict: la Belgique est condamnée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030. Les enseignements que l’on peut en tirer sont évidemment nombreux.
Timing parfait. Alors que la COP28 s’est ouverte jeudi 30 novembre à Dubaï, la Belgique, ainsi que deux de ses régions, viennent d’être condamnées par la Cour d’appel de Bruxelles à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030, par rapport à 1990. Ce jugement intervient six ans après celui des Pays-Bas, premier pays au monde à avoir été condamné pour inaction climatique.
. La Cour administrative de Berlin-Brandebourg, saisie par des ONG allemandes, a condamné le gouvernement, jeudi 30 novembre, pour son inaction face au réchauffement climatique. Les juges l’enjoignent à prendre des mesures d’urgence pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs du bâtiment et des transports, responsables respectivement de 20 à 30 % du CO₂ rejeté en Allemagne.
Declare la demande originaire et la demande nouvelle non fondees en tant que dirigees contre la Region wallonne et partiellement fondee en tant que dirigee centre les autres parties intimees au principal; Constate que, en ce qui concerne la politique climatique qu'ils ont poursuivie et mise en reuvre depuis le prononce du jugement dont appel et jusqu'a aujourd'hui, a !'horizon 2020, puis a !'horizon 2030, l'Etat beige, la Region flamande et la Region de Bruxelles-Capitale ont viole les articles 2 et 8 de la CEDHet ont commis des fautes, au sens des articles 1382 et 1383 de l'ancien Code civil; A titre de reparation des consequences dommageables des manquements constates, pour prevenir la survenance d'un dommage futur et certain, dont une partie est deja realisee, et pour assurer l'effectivite de la protection des articles 2 et 8 de la CEDH, donne injonction a l'Etat beige, a la Region flamande et a la Region de Bruxelles-Capitale de prendre, apres concertation avec la Region Wallonne, les mesures ap
Décryptage de l’arrêt de la Cour d’appel avec la spécialiste du droit de l’environnement, Delphine Misonne.
La cour d'appel de Bruxelles a rendu jeudi un arrêt dans lequel elle juge que l’État belge, la Région flamande et la Région bruxelloise ont violé deux articles de la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, et commis une faute en n’ayant pas suffisamment réduit les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Belgique en 2020.
La cour d’appel de Bruxelles a condamné la Région bruxelloise, la Flandre et le fédéral dans le cadre de l’affaire climat.
La COP 28 va débuter ce 30 novembre, sous l’égide des Émirats arabes unis, qui en sont les hôtes. La justice climatique et les droits humains sont profondément liés – l’un ne va pas sans l’autre.
Le lendemain de l’annonce par la Commission européenne de son intention de renouveler pour dix ans l’autorisation du glyphosate, la coalition Secrets toxiques a annoncé son intention de déposer un recours en annulation devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Le Parlement européen et les Etats membres sont parvenus jeudi à un accord sur un texte qui allonge la liste des crimes...
La décision du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui voulait en finir avec les Soulèvements de la Terre via leur dissolution, n’était ni "nécessaire, ni adaptée, ni proportionnée". C’est l’avis du Conseil d’État qui a annulé la dissolution du collectif jeudi 9 novembre en application du droit français qui garantit constitutionnellement la liberté d’association. Cela remet clairement en cause les accusations "d’éco- terrorisme" sur lesquelles reposait la dissolution. Une victoire pour le mouvement et ses soutiens.
Un procès aura bien lieu. La Cour suprême de l’archipel d’Hawaï instruira le procès intenté par la ville d’Honolulu contre dix sociétés pétrolières, dont Exxon Mobil, Shell et Chevron, pour "tromperie climatique". Une décision majeure qui intervient trois mois à peine après les incendies qui ont ravagé une grande partie de l’île de Maui et entraîné la mort de 97 personnes.
Le tribunal administratif de Strasbourg a fait valoir selon l’avocat d’Alsace Nature un nouveau principe dans le droit français, «l’obligation pour l’Etat de prendre en compte dans ses décisions les générations futures».
Sur fond de conflit d’intérêts, le chantier de la mégabassine de Priaires, dans les Deux-Sèvres, devait être fixé sur son sort le 24 octobre. Le tribunal de Poitiers a renvoyé sa décision au 30 octobre.
Après le recours collectif de 2 400 personnes, les autorités du Pays-Bas ont ouvert une enquête criminelle contre le géant de chimie. Les «PFAS» et ses polluants éternels sont au cœur de cette affaire.
Une action collective en Justice pour pousser la Belgique à respecter ses engagements en matière de politique climatique. #AffaireClimat #auboulot
Un collectif d’intellectuels, de représentants politiques et d’ONG, emmené par le président du Parti socialiste belge, Paul Magnette, et l’eurodéputée Aurore Lalucq, demande, dans une tribune au « Monde », à ce que la question de la justice fiscale soit remise au cœur du débat politique au sein de l’Union.
Chaque semaine et jusqu’à l’issue du procès en appel de l’Affaire climat, « Le Soir » publiera une chronique de David Van Reybrouck, qui fait partie des co-demandeurs de l’Affaire.
Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a pointé que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».
Le tribunal administratif de Poitiers a annulé ce mardi 3 octobre deux projets vivement contestés de retenues d’eau en Poitou-Charentes. L’instance pointe leur inadaptation face au changement climatique.
Quatre associations portent plainte au pénal contre le pétrolier français pour «abstention de combattre un sinistre» et «homicide involontaire» en Afrique de l'Est, apprend-on ce lundi 2 octobre.
Chaque semaine et jusqu’à l’issue du procès en appel de l’Affaire climat, « Le Soir » publiera une chronique de David Van Reybrouck, qui fait partie des co-demandeurs de l’Affaire.
Interrogé jeudi soir au conseil provincial, le président du collège provincial du Brabant wallon Tanguy Stuckens (MR) a confirmé que cinq communes de la Jeune Province envisagent le dépôt imminent d'une action en justice contre le survol des avions rejoignant l'aéroport de Zaventem. La Province précise qu'elle reste prête à collaborer avec toutes les parties au dossier pour trouver des solutions "équilibrées, respectueuses de la santé et de l'environnement".
Au moment où six jeunes portugais assignent 32 Etats devant la Cour européenne des droits de l’Homme ce mercredi 27 septembre, accusés de ne pas assez limiter leurs émissions polluantes, près de 2 500 affaires similaires sont recensées.
Les six requérants, qui estiment que "l'inaction climatique" a des conséquences sur leur santé et leurs conditions de vie, mettent en accusation 32 pays européens devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui doit d'abord statuer sur la recevabilité de la requête.
Canicules, mégafeux, pluies torrentielles ou crues meurtrières, il est désormais avéré que les changements climatiques ont un impact majeur sur nos conditions de vie. Ils affectent non seulement les équilibres de nos écosystèmes mais accentuent aussi les inégalités économiques et sociales à travers le monde entre les États, les communautés et les individus. Concept émergent dans les années 1990 lors des premières négociations sur le climat, la justice climatique propose une nouvelle vision de la question environnementale.
La thèse du "cadre temporel", défendue par le puissant lobby de l’agro-négoce et qui proposait de ne reconnaître comme terres revenant de droit aux autochtones que celles qu'ils occupaient ou revendiquaient officiellement au moment de la promulgation de la Constitution en 1988, a été rejetée jeudi par la Cour suprême brésilienne au terme d’un procès historique.
Aucune responsabilité civile ne peut être retenue dans le chef de l'État belge quant à la manière dont il met en œuvre sa politique climatique, ont plaidé vendredi les avocats de l'État belge, au "procès climat" devant la cour d'appel de Bruxelles. Me Nathalie Van Damme et Me François Paulus ont ainsi demandé à la cour de ne pas faire droit aux demandes de l'ASBL Affaire Climat et de quelque 58.000 citoyens d'enjoindre l'État belge à respecter ses obligations internationales en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES)
C’était un duel à la David contre Goliath. D’un côté les peuples autochtones du Brésil, spoliés de leurs terres depuis des années, de l’autre, le puissant secteur de l’agrobusiness. Contre toute attente, ce sont bien les peuples indigènes qui ont remporté la bataille. La Cour suprême vient de conforter leurs droits sur leurs terres, évitant ainsi leur expropriation.
Au nom de leur inaction face au réchauffement climatique, six jeunes Portugais assignent 32 pays devant la Cour européenne des droits de l’homme. La juridiction siégera le 27 septembre sur ce «cas unique» de justice climatique.
Notre ministre de la Justice veut sanctionner les “fauteurs de troubles” en leur interdisant de manifester pendant plusieurs années, En criminalisant l’activisme climatique, notre État se trompe radicalement de cible.
L'association écologiste Alsace Nature a annoncé lundi avoir porté plainte contre la société Mines de Potasse d'Alsace (MDPA) pour "faux", "escroquerie" et défaut de maintenance du site de stockage des déchets toxiques de Stocamine (Haut-Rhin). Dans l'ancienne mine de potasse, 42.000 tonnes de déchets toxiques (cyanure, arsenic, mercure...) sont entreposés à 500 mètres sous terre, dans le cadre d'une autorisation temporaire délivrée en 1997 pour 30 ans, donc jusqu'en 2027.
California has sued five of the largest oil and gas companies in the world, alleging that they engaged in a 'decades-long campaign of deception' about climate change and the risks posed by fossil fuels.
L’État américain le plus peuplé a engagé des poursuites à l’encontre d’Exxon Mobil, Shell, BP, ConocoPhilipps et Chevron. Elles auraient dissimulé à l’opinion les dégâts climatiques associés aux énergies fossiles.
La Californie a engagé vendredi des poursuites contre cinq des plus grosses compagnies pétrolières du monde, au motif qu'elles auraient causé des millions de dollars de dégâts et trompé l'opinion en minimisant les risques pour le climat dus aux énergies fossiles, a rapporté le New York Times.
Les émissions de gaz à effet de serre qu’absorbent les océans doivent-elles être considérées comme de la pollution marine ? La question, plus que jamais d’actualité, n’a rien de rhétorique. Et le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) va devoir y répondre.
En Suisse, une association de femmes âgées – 73 ans en moyenne – a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme pour forcer le gouvernement à agir contre le changement climatique.
Les affaires climatiques ont explosé ces dernières années. On dénombre désormais 2341 dossiers déposés devant les tribunaux de 51 pays du monde entier, bien que les États-Unis concentrent les deux tiers des cas. Selon plusieurs études, les résultats judiciaires sont dans la majorité des cas positifs pour l'action climatique, faisant de ce levier une nouvelle arme dans la lutte climatique.
Varsovie a annoncé fin août avoir saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour remettre en cause plusieurs mesures adoptées par l’UE sur la transition énergétique. Très dépendant des énergies fossiles, la Pologne souhaiterait un assouplissement, quitte à poursuivre ses émissions faramineuses de CO2.
Leur plainte sera déposée vendredi au tribunal de première instance de Fukushima, a déclaré, lundi, Sugie Tanji, membre du collectif à l’origine de l’action.
A coalition of British Columbians are organizing their municipalities to take oil and gas companies to court over the costs of the climate crisis
Le collectif stop5G entend dénoncer les effets présumés, selon lui, sur la santé et l'environnement.
The Youth Climate Justice Fund supports with core flexible funding to emerging youth climate justice collectives. Groups can apply for a grant of up to USD 10,000, which can be used for a period of 12 months.
Le premier procès climatique aux États-Unis, qui s’est tenu dans le Montana, s’est soldé par une victoire des jeunes plaignants qui accusaient leur État d’enfreindre leur droit constitutionnel à “un environnement propre et sain”. Un modèle pour d’autres actions en justice en faveur de l’environnement, estime le “Christian Science Monitor”.
La filiale de la SNCF est mise en cause pour des travaux d’élagage le long des voies, réalisés près d’Angers en 2019 en pleine période de nidification d’espèces protégées.
La filiale chargée de l’entretien des voies de l’entreprise ferroviaire a écopé mardi 22 août d’une prune à 450 000 euros, pour complicité d’atteinte à l’environnement, en raison d’élagages en 2019 dans le Maine-et-Loire.
Des plaignants âgés de 5 à 22 ans ont remporté lundi une victoire historique devant la justice du Montana. Ils ont obtenu l'annulation d'une clause d'une loi interdisant à leur État de prendre en compte les conséquences des émissions de gaz à effet de serre sur le climat lors de l'attribution de permis à des entreprises d'énergies fossiles.
Les jeunes Montaniens, âgés de 5 à 22 ans, qui accusaient l'État du Montana d'avoir violé leur droit à un environnement sain viennent de remporter une victoire historique. La juge leur a donné raison, invoquant la Constitution de l'État américain. Une première.
Les jeunes les seize plaignants, âgés de 5 à 22 ans, accusaient leur État d’enfreindre leur droit constitutionnel à un “environnement propre et sain”.
Une juge du Montana a donné raison lundi à des jeunes qui accusaient leur Etat d'enfreindre leur droit constitutionnel à un "environnement propre et sain" en favorisant l'industrie des énergies fossiles, une décision historique dans le premier grand procès climatique aux Etats-Unis.
Les Soulèvements de la Terre contestent leur dissolution par le gouvernement avec le soutien d’associations et partis politiques. Le Conseil d’État examinera le 8 août le référé suspension déposé par le mouvement.
« Nous mènerons jusqu’au bout la bataille juridique et politique pour empêcher la concrétisation d’un précédent dangereux ». Le 26 juillet, un recours contre la dissolution des Soulèvements de la Terre a été déposé devant le Conseil d’Etat.
Algues vertes, Acte II. Cette fois, le tribunal administratif de Rennes exige du gouvernement des actions concrètes et immédiates. La préfecture devra renforcer son plan de lutte contre les algues vertes, aux émanations toxiques, qui prolifèrent à cause des modes d'agriculture et d'élevage intensifs. Les défenseurs de l'environnement comptent de plus en plus sur la justice pour faire entendre leurs revendications.
C’est la première fois que l’Etat se voit imposer un délai contraint pour renforcer la lutte contre les algues vertes, qui empoisonnent les côtes bretonnes depuis des décennies.
Le projet de loi du gouvernement ne concerne pas seulement les compagnies de traitement de l’eau mais aussi d’autres secteurs d’activité potentiellement polluants comme la gestion des déchets ou encore les incinérateurs.
Malgré un droit suffisant, les condamnations d’industriels pour pollution ou atteintes à l’environnement restent souvent très faibles, et rarement à la hauteur des destructions.
Un groupe de 12 enfants et adolescents demandaient la révision d’une loi qu’ils estimaient insuffisante face au réchauffement. La justice a déclaré leur plainte irrecevable.
Ces actionnaires en colère implorent le géant pétrolier de sortir de son “négationnisme climatique”.
Huit militants sont convoqués le 28 juin pour s’expliquer sur la dernière manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline. Contactés par Reporterre, ceux-ci déclarent subir une répression démesurée.
Trois mois après la mobilisation géante dans les Deux-Sèvres, sept personnes sont poursuivies pour l’organisation de manifestations interdites contre la «mégabassine» de Sainte-Soline les 29 octobre et 25 mars dernier.
26 citoyens ougandais affectés par les projets Tilenga et Eacop en Ouganda lancent une nouvelle action en justice contre TotalEnergies, soutenus par le défenseur des droits humains Maxwell Atuhura et cinq ONG françaises et ougandaises. Toujours dans le cadre de la loi sur le devoir de vigilance, ils demandent réparation à la major pour les violations des droits humains commises sur place.
Vingt-six Ougandais et cinq associations françaises et ougandaises ont lancé, mardi, une nouvelle action en justice en France contre le géant français TotalEnergies. Ils demandent "réparation" pour les "préjudices" causés, selon eux, par ses mégaprojets controversés en Ouganda.
Des Ougandais et des associations françaises et ougandaises lancent une action en France ce mardi 27 juin. Ils demandent réparation à TotalEnergies qu’ils accusent de violer des droits humains pour ses projets pétroliers.
La bataille judiciaire contre les projets Tilenga et Eacop, menés par TotalÉnergies en Ouganda et en Tanzanie, continue. Vingt-six membres des communautés affectées par ce mégaprojet d’exploitation pétrolière — qui a pour objectif de produire 190 000 barils par jour, et de les transporter via un oléoduc chauffé de 1 443 kilomètres de long — ont annoncé le 27 juin lancer une nouvelle action en justice contre la multinationale française.
Après la dissolution des Soulèvements de la Terre, au moins huit personnes ont été convoquées par la justice. Des rassemblements de soutien sont prévus partout en France le 28 juin.
Le comté de Multnomah a indiqué porter plainte contre plusieurs multinationales pétrolières, jeudi 22 juin 2023. Situé dans l’État de l’Oregon, dans le nord-ouest des États-Unis, il réclame plus de 51 milliards de dollars après un épisode climatique meurtrier ayant eu lieu en 2021, le « dôme de chaleur ».
En juillet 2021, l’épisode de chaleur extrême qui a causé la mort directe et indirecte de plus de 1 400 personnes aux États-Unis et au Canada, la température atteignant presque 50° à certains endroits, « était « impossible sans l’impact humain », et notamment les groupes d’énergie fossile, selon le comté
Le changement sera radical ou la justice climatique ne sera pas.
Des nations qui ont déjà les pieds dans l’eau s'engagent pour la justice climatique devant la Cour internationale de justice (CIJ). Pourquoi ?
L’actuel projet de loi du ministre Van Quickenborne visant à réformer le droit pénal est très inquiétant. En effet, il introduit une nouvelle sanction pénale d’interdiction de manifester. L’objectif de cette sanction serait de s’attaquer à ce que l’on appelle les « casseurs », c’est-à-dire les personnes qui ne participent pas réellement à une manifestation, mais qui utilisent une manifestation – appelée « rassemblement revendicatif » dans le projet de loi – pour causer délibérément des destructions. En réalité, il ne s’agit pas d’une mesure « anti-casseurs », comme le prétend le ministre. Le champ d’application de cette loi serait tellement étendu qu’il permettrait de viser et réprimer des manifestantes et manifestants qui ne commettent aucune violence. Sans avoir pour autant le moindre effet sur la présence ou les actions d’éventuels « casseurs ».
Trois ONG ont demandé le 14 juin à l’État le paiement d’une astreinte de 1,102 milliard d’euros pour inaction climatique. Taper l’État au portefeuille. C’est ce qu’ont décidé de faire les ONG Oxfam France, Greenpeace France et Notre affaire à tous pour l’obliger à prendre les mesures nécessaires pour le climat. Elles ont déposé, mercredi 14 juin au matin, un mémoire et une demande d’astreinte devant le tribunal administratif de Paris. Elles demandent que l’État soit condamné à verser très exactement 1,102 milliard d’euros.
Après avoir enjoint en 2021 le gouvernement de «prendre toutes les mesures» pour compenser ses excès d’émissions de gaz à effet de serre, les ONG demandent au tribunal administratif de Paris de le contraindre à une astreinte financière.
Seize jeunes, âgés de 5 ans à 22 ans, accusent cet Etat du Nord-Ouest américain d’avoir enfreint leur droit constitutionnel à un « environnement propre et sain ». Un contentieux climatique dont l’issue pourrait faire date.
L'Affaire du siècle, lancée fin 2018, se poursuit. Après une condamnation de l’État en 2021, les ONG demandent ce mercredi 14 juin au tribunal administratif de Paris de prononcer une astreinte financière de plus d'un milliard d'euros afin de le contraindre à agir. Selon les ONG, la baisse récente des émissions dont se félicite le gouvernement ne traduit pas une politique climatique ambitieuse.
Seize jeunes de 5 à 22 ans attaquent l'État du Montana, dans le nord-ouest des États-Unis, pour avoir enfreint leur droit constitutionnel à un "environnement propre et sain". Le procès, qui a démarré lundi, pourrait avoir des répercussions dans tout le pays.
Un groupe de 16 jeunes, âgés de 5 à 22 ans, a engagé des poursuites contre l’État, arguant qu’il leur vole leur avenir en adoptant des politiques qui contribuent au dérèglement climatique.
Notre modèle agricole reste en état d’addiction aux intrants de l’« agrofinance » et il est devenu urgent d’y mettre fin, en particulier en appliquant le principe « pollueur-payeur », plaide l’ancienne ministre de l’environnement, dans une tribune au « Monde ».
"Première compagnie aérienne neutre en carbone au monde", voilà une affirmation qui pourrait coûter cher à Delta Air Lines. La compagnie aérienne américaine fait face à un recours collectif pour allégation environnementale trompeuse, après avoir financé des projets de compensation carbone jugés peu efficients. Une stratégie pointée du doigt au sein même du secteur.
En saisissant fin mars 2023 la Cour internationale de Justice, les petits États insulaires du Pacifique intensifient leur lutte contre le réchauffement. Que peut-on attendre de cette initiative ?
Chemours, DuPont et Corteva ont proposé de régler plus d’un milliard de dollars pour solder les poursuites consécutives à la contamination des eaux potables par les PFAS aux États-Unis. Un moyen de s’épargner une “bataille environnementale historique” engagée par les villes américaines.
Quel est l'impact des litiges climatiques sur les finances des entreprises ? C'est ce qu'ont cherché à mesurer des chercheurs du Grantham Research Institute de la London School of Economics. Ils ont passé au crible une centaine de dossiers et il apparait bel et bien que les procès climatiques intentées aux entreprises ont des conséquences financières et constituent dès lors un risque que les décideurs doivent prendre en compte.
Sept des huit « frontières planétaires » ont été franchies, conclut une étude parue cette semaine, à laquelle les médias ont fait écho. Il s’agit d’une remise à jour d’un concept énoncé pour la première fois en 2009 et auquel les auteurs ont ajouté un « coût » qui n’était pas sur leurs radars à l’époque.
Après le climat et la pollution de l’air, l’État français se retrouve au tribunal de Paris, jeudi, pour une audience...
Pour les associations environnementales à l’origine du recours devant le tribunal administratif de Grenoble, c’est «une victoire exceptionnelle». Tout le projet de développement de la vallée doit être repensé.
La compagnie pétrolière est accusée par une coalition d’associations et de villes de ne pas respecter son devoir de vigilance sur l’environnement. Première étape aujourd’hui de l’une des procédures judiciaires les plus avancées contre TotalEnergies.
TotalEnergies de nouveau devant la justice française. Accusé d'"inaction climatique" par une coalition d'ONG et de collectivités, dont les villes de Paris et de New York, le géant pétrolier retrouve, mercredi 31 mai, les militants du climat au tribunal de Paris.
Une coalition d'ONG et de collectivités a porté plainte contre TotalEnergies en l'accusant "d'inaction climatique". Un délit en lien avec la justice climatique, notion récente en droit, dont l'État français avait été reconnu coupable en 2021 dans l'"Affaire du siècle". Explications.
Vanuatu is asking two questions to the ICJ: what are the legal obligations of states in regard to climate justice, and what are the legal consequences for states that do not meet these obligations.
Le géant pétrolier américain Exxon Mobil estime qu'il devra faire face à d'énormes "pertes de revenus" si la justice du Guyana ne suspend pas une décision l'obligeant à fournir des assurances "illimitées" pour le nettoyage en cas de marée noire ou de fuites.
Cobalt: l'envers du rêve électrique - Soirée débat avec le groupe Déminocratie
L'histoire est insolite et fait enrager la petite ville sud-africaine de Frankfort, empêchée de jouir de sa production d'énergie solaire dans un pays plombé par les coupures de courant les plus graves de son histoire. Cette zone rurale à 140 km au sud de Johannesburg a commencé à utiliser de l'énergie produite localement en février, atténuant l'impact des délestages jusqu'à douze heures par jour que connaît le pays depuis la fin de l'an dernier.
Priorité affichée du second quinquennat d’Emmanuel Macron qui promet une « Loi pouvoir d’achat » pour l’été, thème central de l’élection présidentielle et des législatives, le pouvoir d’achat règne sémantiquement et politiquement sur le débat public. Pourtant, en faisant primer l’intérêt individuel sur la solidarité collective, cette notion dépolitise et trahit la souffrance sociale dont elle est censée être l’expression. Des voies collectives et émancipatrices existent pour la supplanter : justice sociale et climatique, droit à la subsistance, indignation…
Ils avaient conscience de l'illégalité de leur action mais l'ont justifiée par leur "devoir moral" face à l'inaction climatique.
Nouveau round dans le premier procès climatique français. Le Conseil d’État, saisi par la ville de Grande-Synthe et plusieurs associations, estime que rien ne permet de garantir que le gouvernement tiendra sa trajectoire climatique. La plus haute instance administrative lui ordonne une nouvelle fois de prendre de nouvelles mesures d'ici juin 2024.
Douze Italiens et des organisations non gouvernementales portent plainte contre le géant pétrolier Eni et ses actionnaires publics «pour des dommages passés et éventuellement futurs résultant de sa contribution au changement climatique».
Doublement condamnés en 2019 à revoir leurs objectifs climatiques et à réduire leurs émissions d'azote, les Pays-Bas multiplient les annonces pour accélérer la transition écologique. Au très controversé plan "azote" s'ajoutent plus de 120 mesures climatiques, la décision de ne plus financer aucune nouvelle route et infrastructure ferroviaire, ou encore l'interdiction des jets privés à l'aéroport d'Amsterdam.
Quelle est la véritable empreinte carbone de TotalEnergies ? Greenpeace France, qui l’a estimée dans un rapport quatre fois plus lourde que ce que rapporte le géant pétrogazier français, va se retrouver au tribunal après une assignation en justice par TotalEnergies, ouvrant la voie à un débat inédit sur les méthodes de comptabilité carbone.
Shell admet pour la première fois que pour rester sous 1,5°C de réchauffement, il ne faut plus augmenter la production de gaz et de pétrole. Pour autant, la major, sous le coup de plusieurs actions en justice, n'a pas modifié sa trajectoire et mise encore largement sur les énergies fossiles.
Several climate court cases have been stuck in legal limbo for years. Now they're about to get a lot more interesting.
Deux militants anglais du collectif Just Stop Oil ont été condamnés jusqu’à trois ans de prison pour avoir participé au blocage du pont Elizabeth II, près de Londres.
Le jeune activiste du climat, arrêté en marge de la manifestation de Sainte-Soline (F), ne comprend toujours pas pourquoi lui seul a été traité comme un terroriste en France.
La réflexion initiée au sein de l’Institut autour du thème « Droit(s) des générations futures » s’est inscrite dans le contexte de la décision de la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe du 24 mars 2021 qui a invalidé une partie de la loi allemande de programmation des objectifs climatiques de 2019 pour violation des droits et libertés garanties par la Loi fondamentale et réaffirmé un devoir de protection objectif envers les générations futures.
La proposition de loi présentée par la NUPES pour interdire les vols d’avions personnels a été rejeté dans la soirée de jeudi. Pour la députée Christine Arrighi, le gouvernement joue à la politique…
A partir du constat d’une économie dématérialisée, les monnaies locales ont commencé à émerger un peu partout dans le monde, notamment en Belgique. Il s’agit d’un outil citoyen qui permet de repenser l’argent non plus comme un but en soi, mais comme un moyen d’échange.
Après les victoires récentes de Total Énergie et Volkswagen, faut-il remettre en question les initiatives de justice climatique contre les multinationales ?
La CNIL a reçu deux plaintes mardi portant sur l’utilisation des données personnelles par ChatGPT, outil numérique désormais bloqué en Italie.
L’économie solidaire, qui concentre l’activité économique sur la satisfaction des besoins humains, le développement durable et la justice sociale, joue un rôle d’une importance particulière dans les pays en développement, où elle favorise la réduction de la pauvreté et améliore la qualité de vie des communautés locales grâce à l’appropriation collective ou communautaire, gestion participative et redistribution équitable des bénéfices.
L'association helvète "Les aînées pour le climat" poursuit la Suisse devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour inaction dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un exemple qui pourrait faire jurisprudence ?
L’urgence climatique appelle à la justice sociale : nos derniers leviers d’action dépendent de la création d’espaces inclusifs pour réconcilier nos divergences – y compris dans nos entreprises. Une chronique signée Sabrina Courtois, doctorante au Louvain Research Institute en "Management and Organizations" (UCLouvain).
Le Luxembourg avait été le premier Etat de l’Union européenne à bannir le glyphosate, à la suite d’un accord politique conclu par la coalition au pouvoir en 2018.
L’Assemblée générale de l’ONU a adopté mercredi une résolution historique demandant à la justice internationale de clarifier les “obligations” des États dans la lutte contre le changement climatique. La presse internationale salue la victoire “colossale” du petit État du Vanuatu qui a porté le texte.
Après des années de campagne du Vanuatu en première ligne face aux dévastations du réchauffement, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi sous les applaudissements une résolution "historique" visant à faire clarifier par la justice internationale les "obligations" des Etats dans la lutte contre le changement climatique.
L'Assemblée générale des Nations unies a voté mercredi une résolution demandant à la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction mondiale, de définir les obligations des États en matière de lutte contre le changement climatique. Un avis juridique, non contraignant, qui pourrait toutefois inciter les pays à prendre des mesures plus strictes et à clarifier le droit international.
Des citoyens touchés par le changement climatique poursuivent les gouvernements de plus de 30 pays européens dans trois affaires distinctes devant la Cour européenne des droits de l’homme, alléguant que l’inaction de l’État a violé leurs droits humains.
L’audience historique des Aînées suisses pour la protection du climat se tiendra mercredi matin à la Cour européenne des droits de l’homme. La Suisse pourrait alors être condamnée pour inaction climatique. Une décision qui pourrait bouleverser les politiques climatiques de toute l’Europe... Heidi.news vous explique pourquoi.
David Van Reybrouck a écrit un plaidoyer bref et sans équivalent en faveur de la justice climatique. Un constat sans appel qui se transforme en leçon d’optimisme et propose des solutions politiques aptes à renouveler la vie démocratique.
La Grande Chambre de recours de l'Office européen des brevets vient de rendre son avis (invitant ainsi la chambre de recours technique à trancher, cf. encadré page 9) dans l'affaire du brocoli et de…
Deux organisations de défense de l'environnement ont décidé d'assigner le ministre fédéral de l'Agriculture David Clarinval en justice pour non-respect du règlement sur les pesticides après l'arrêt rendu récemment par la Cour de justice de l'Union européenne.
I cannot support laws that defend those who destroy the planet, and criminalise those who try to protect it, says Jolyon Maugham KC