La multiplication des éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques ne résoudra pas notre problème énergétique

Gail Tverberg

Traduction – Jmp (base DeepL) – article original :
Ramping up wind turbines, solar panels and electric vehicles can’t solve our energy problem

Nombreux sont ceux qui pensent que multiplier les éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques pourrait résoudre les problèmes énergétiques, mais je ne suis pas d’accord. Ces équipements, auxquels s’ajoutent les batteries, les stations de recharge, les réseaux et les nombreuses autres structures nécessaires à leur fonctionnement, sont d’une extrême complexité.

Si des systèmes d’un relativement faible niveau de complexité, comme un barrage hydroélectrique, peuvent parfois aider à résoudre des problèmes énergétiques, il n’est pas possible d’imaginer que des niveaux de complexité toujours plus élevés soient toujours réalisables.

Selon l’anthropologue Joseph Tainter (https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Tainter), dans son célèbre ouvrage intitulé « The collapse of complex societies » (https://www.amazon.com/Collapse-Complex…/dp/052138673X), l’accroissement de la complexité conduit à un rendement décroissant. Autrement dit, les innovations les plus intéressantes tendent à être développées en premier ; les innovations ultérieures ont tendance à être moins utiles, quand l’accroissement de complexité induite entraine un coût énergétique trop élevé par rapport au bénéfice apporté.

Dans ce texte, je discuterai plus en détail de la complexité. Je vais également présenter des preuves que l’économie mondiale a peut-être déjà atteint les limites de la complexité. En outre, je vais montrer que la mesure communément admise du « rendement de l’investissement énergétique » (EROEI) (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) se rapporte à l’utilisation directe de l’énergie, plutôt qu’à l’énergie incorporée dans des systèmes complexes. En conséquence, les valeurs d’EROEI tendent à faire penser que les innovations telles que les éoliennes, les panneaux solaires et les VE sont plus performantes qu’elles ne le sont réellement. D’autres mesures similaires à l’EROEI conduisent à des erreurs similaires.

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1/ Dans cette vidéo avec Nate Hagens, Joseph Tainter explique comment l’énergie et la complexité ont tendance à croître simultanément, dans ce que Tainter appelle la spirale énergie-complexité : https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4

Figure 1. The Energy-Complexity Spiral from 2010 presentation called The Energy-Complexity Spiral by Joseph Tainter.

Selon Tainter, l’énergie et la complexité se construisent l’une avec l’autre. Au début, un accroissement de complexité peut être nécessaire pour répondre à une économie en croissance en permettant l’adoption des énergies disponibles. Mais cette complexité croissante implique des rendements décroissants, puisque les solutions les plus faciles et les plus intéressantes sont trouvées en premier. Lorsque les avantages relatifs d’une complexité croissante deviennent trop faibles par rapport à l’énergie supplémentaire requise, le résultat global tend vers un effondrement – ce qui, selon lui, équivaut à une « perte rapide de complexité ».

Une complexité croissante peut aboutir à des biens et services moins coûteux par divers mécanismes :

– des économies d’échelle sont réalisées grâce à des investissements lourds, donc à des entreprises plus grandes ;

– La mondialisation permet de disposer de matières premières et des énergies alternatives, d’une main-d’œuvre moins chère ;

– l’éducation supérieure et une spécialisation accrue favorisent l’innovation ;

– les améliorations technologiques permettent de réduire le coût de fabrication des biens ;

– les améliorations technologiques permettent une optimisation des coûts d’usage, comme des économies de carburant pour les véhicules, de manière permanente.

Pourtant, étrangement, dans la pratique, la complexité croissante tend à entraîner une augmentation de la consommation de carburant, plutôt qu’une diminution. C’est ce que l’on appelle le paradoxe de Jevons. Si les produits sont moins chers, davantage de personnes peuvent se permettre de les acheter et de les utiliser, de sorte que la consommation totale d’énergie tend à être plus importante.

2/ Dans la même vidéo, Tainter décrit la complexité comme quelque chose qui structure et organise un système.

La raison pour laquelle je considère que l’électricité produite par les éoliennes et les panneaux solaires exigent des solutions beaucoup plus complexes que, par exemple, l’électricité produite par les centrales hydroélectriques ou les centrales à combustibles fossiles, est que la production de ces équipements est loin d’être en mesure de répondre directement aux exigences des systèmes électriques actuels. Par exemple les productions électriques éolienne et solaire ont besoin de systèmes complexes pour résoudre les problèmes d’intermittence.

Avec la production hydroélectrique, l’eau est facilement contenue derrière un barrage. Souvent, une partie de cette eau peut être stockée en vue d’une utilisation ultérieure pour répondre aux pics de demande. L’eau accumulée en amont du barrage alimente des turbines, de telle manière que la production électrique est directement compatible avec les impératifs du courant alternatif. Pour cette même raison, l’électricité produite par un barrage hydroélectrique peut s’ajouter facilement aux différents systèmes de production d’électricité disponibles.

En revanche, la production électrique des éoliennes et panneaux solaires nécessite beaucoup plus d’assistance, autrement dit une plus grande complexité, pour être compatible avec les exigences des systèmes de consommation d’électricité. L’électricité produite par les éoliennes a tendance à être très désorganisée. Elle n’est produite qu’en fonction d’un timing qui lui est propre, fonction du vent.

L’électricité produite par les panneaux solaires est organisée, qui répond mieux aux exigences des systèmes de consommation d’électricité, mais par exemple, n’est pas directement compatible avec les impératifs du courant alternatif.

Un problème majeur est que les besoins électriques pour le chauffage sont importants en hiver alors que l’électricité solaire est inversement disponible en été ; pendant que la disponibilité du vent est irrégulière. Des batteries peuvent être ajoutées, mais elles ne peuvent amortir les écarts de production que sur très court terme, quelques jours au mieux.

Au final les différentiels entre offre et demande doivent être lissés par des systèmes parallèles censés être utilisés à minima ; les systèmes « de secours » le plus communément utilisé étant les centrales fonctionnant au gaz naturel, puis celles au pétrole ou au charbon…

Ce qui suppose de doubler le système énergétique électrique, ce qui a un coût plus élevé que celui qu’aurait l’un ou l’autre système exploité seul, à plein temps.

Par exemple, il faut maintenir des centrales électriques au gaz naturel, incluant les infrastructures liées, gazoducs et systèmes de stockage, même si l’électricité produite dans ce cadre n’est utilisée qu’une partie de l’année. Un tel système combiné nécessite des experts dans tous les domaines, notamment en rapport à l’intégration des réseaux électriques, la production de gaz naturel, la réparation des éoliennes et des panneaux solaires, ou encore la fabrication et l’entretien des batteries. Et tout cela nécessite des systèmes de formation adaptés et des échanges internationaux, parfois avec des pays hostiles.

Je considère également que les véhicules électriques sont complexes. Un problème majeur posé par la transition vers les VE est que l’économie aura également besoin d’un double système – pour les moteurs à combustion interne et les véhicules électriques – pendant de très nombreuses années. Les véhicules électriques nécessitent des batteries fabriquées à partir d’éléments provenant du monde entier. Ils ont également besoin d’un maillage de stations de recharge, d’autant que les besoins de recharge sont fréquents.

3/ Tainter souligne que la complexité a un coût énergétique, mais que ce coût est pratiquement impossible à mesurer (https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4)

Les besoins énergétiques sont cachés dans de nombreux domaines. Par exemple, pour avoir un système organisé complexe, nous avons besoin d’un système financier. Le coût de ce système ne peut pas être rajouté. Nous avons besoin de routes modernes, d’infrastructures et d’un système de lois. Le coût d’un gouvernement attribué à ces services ne peut être facilement discerné. Un système de plus en plus complexe a besoin d’éducation pour le soutenir, mais ce coût est également difficile à mesurer. De plus, comme nous le notons ailleurs, le fait d’avoir des systèmes doubles ajoute d’autres coûts qui sont difficiles à mesurer ou à prévoir.

L’engrenage énergie-complexité ne peut pas se poursuivre indéfiniment dans une économie. Celle-ci peut atteindre des limites au moins de trois façons :

[a] L’extraction de ressources de toutes catégories est d’abord effectuée dans les endroits les plus propices. Les puits de pétrole sont d’abord effectués dans des zones où le pétrole est facile à extraire et à proximité des zones de population ; les mines de charbon dans des endroits où le charbon est de même facile à extraire et où les coûts de transport vers les utilisateurs sont faibles ; les mines de lithium, de nickel, de cuivre et d’autres minéraux sont d’abord installées dans les endroits où les filons sont les plus rentables.

Mais le coût de la production d’énergie finit par augmenter, au lieu de diminuer, en raison des rendements décroissants. Le pétrole, le charbon et les produits énergétiques deviennent plus chers. Les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries des véhicules électriques ont également tendance à devenir plus chers, car le coût des minéraux nécessaires à leur fabrication augmente. L’ensemble des produits énergétiques, y compris les « énergies renouvelables », ont tendance à devenir moins rentables.

En fait, de nombreux rapports (https://www.wsj.com/…/bps-ceo-plays-down-renewables…) indiquent que le coût de production des éoliennes (https://www.woodmac.com/…/wind-industry-faces-a…/) et des panneaux solaires (https://cen.acs.org/…/US-solar-polysilicon…/100/i33) a augmenté en 2022, rendant la fabrication de ces équipements non rentable. La hausse des prix des produits industriels ou la baisse de la rentabilité de ceux qui les produisent pourraient mettre un terme à la croissance de la demande.

[b] La population humaine a tendance à continuer d’augmenter si les réserves de nourriture et autres sont suffisantes, mais l’offre de terres arables reste presque constante. Ces deux contraintes exercent une pression sur la société pour qu’elle produise un flux continu d’innovations qui permettront d’augmenter la quantité de nourriture par hectare.

Mais ces innovations finissent par avoir un rendement décroissant, ce qui rend plus difficile la possibilité que la production alimentaire soit en mesure de suivre la croissance de la population.

Parfois, la variabilité des régimes climatiques met en exergue le fait que les disponibilités alimentaires sont à la limite du niveau minimum depuis de nombreuses années. La croissance est alors bridée par la flambée des prix des denrées alimentaires et/ou la mauvaise santé des travailleurs soumis à un régime alimentaire inadapté.

[c] La croissance de la complexité atteint des limites, alors que les innovations les plus précoces tendent à être les plus productives. Par exemple, l’électricité ne peut être inventée qu’une seule fois, tout comme l’ampoule électrique. La croissance et la mondialisation sont bridés au delà d’un certain seuil.

Je pense que la dette fait partie de la question de la complexité. À un moment donné, la dette et les intérêts liés ne pourront plus être remboursés. L’enseignement supérieur (indispensable compte tenu d’un haut niveau de spécialisation) atteint ses limites lorsque les travailleurs ne trouvent pas d’emplois avec des salaires suffisamment élevés pour compenser le coût des études, si ce n’est tout simplement de quoi vivre décemment.

4/ Selon Tainter, si l’approvisionnement en énergie disponible se réduit, le système est condamné à se simplifier.

En général, une économie se développe pendant une centaine d’années, atteint les limites de la complexité énergétique, puis s’effondre en quelques années.

Cet effondrement peut se produire de différentes manières. Une forme de gouvernement peut s’effondrer, référence par exemple à l’effondrement du gouvernement central de l’Union soviétique en 1991 qui peut s’interpréter comme une forme d’effondrement à un niveau inférieur de simplicité. Ou cela peut se traduire par la volonté d’un pays d’en conquérir un autre (ce qui peut inclure des problèmes de complexité énergétique), en vue de prendre le contrôle du gouvernement et des ressources du pays cible ; ou encore par un effondrement financier.

Selon Tainter, la simplification ne se produit généralement pas de manière délibérée. Il fournit un exemple de simplification délibérée à travers l’Empire byzantin au 7e siècle. Disposant de moins de ressources pour financer l’armée, il a abandonné certains postes éloignés et a ciblé une approche moins coûteuse pour maintenir les postes de défense restants.

5/ À mon avis, il est facile pour les calculs EROEI (et autres calculs similaires) de surestimer les avantages des systèmes énergétiques complexes.

L’un des principaux points soulevés par le Tainter dans la conférence mentionnée ci-dessus [vidéo] est que la complexité a un coût énergétique, mais que le coût énergétique de cette complexité est pratiquement impossible à mesurer. Il fait également remarquer que si l’intégration d’un niveau de complexité croissant est séduisant, son coût global tend à augmenter avec le temps. Et les modèles ont tendance à éluder les infrastructures et autres éléments requis, offerts par le système global, qui déterminent la possibilité de l’émergence d’une nouvelle source d’approvisionnement énergétique hautement complexe.

L’énergie nécessaire à la complexité étant difficile à mesurer de manière systémique, les modes de calcul de l’EROEI (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) relatifs aux systèmes complexes auront tendance à énoncer que les formes complexes de production d’électricité, telles que l’éolien et le solaire, consomment moins d’énergie (ont un EROEI plus élevé) qu’elles ne le font en réalité.

Le problème est que les calculs EROEI ne prennent en compte que les coûts directs de l’« investissement énergétique ». Par exemple, les calculs ne sont pas conçus pour intégrer les données en lien avec le coût énergétique plus élevé d’un système doublé, chacun étant pour partie sous-utilisé pendant certaines périodes. Les coûts annuels ne seront pas nécessairement réduits de manière proportionnelle.

Dans la vidéo en lien, Joseph Tainter présente l’évolution de l’EROEI du pétrole dans le temps. Ce type d’analyse ne pose pas de problème, les niveau de complexité étant similaires, à fortiori si elle évite la comparaison avec la relativement récente technique de fracking, ce que fait Tainter. En revanche, comparer les EROEI de différents types d’énergie et différents niveaux de complexité peut facilement conduire à des conclusions erronées.

6/ L’économie mondiale actuelle semble d’ores et déjà se diriger à pas feutrés vers une simplification, ce qui suggère que la tendance vers une plus grande complexité a déjà dépassé son niveau maximum, compte tenu du manque de disponibilité de produits énergétiques bon marché.

Je m’interroge sur l’émergence d’une simplification dans le commerce, en particulier le commerce international, car le transport maritime (qui utilise très généralement des produits pétroliers) devient très coûteux. Cela pourrait être considéré comme un type de simplification, en réponse à l’absence d’un approvisionnement suffisant en énergie bon marché.

Figure 2. Trade as a percentage of world GDP, based on data of the World Bank.

D’après la figure 2 (https://i0.wp.com/…/Trade-as-percentage-of-world-GDP…), le commerce international en pourcentage du PIB a atteint un pic en 2008. Depuis lors, on observe une tendance générale à la baisse des échanges, ce qui indique que l’économie mondiale a eu tendance à se rétracter, du moins d’une certaine manière, lorsqu’elle a atteint les limites des prix élevés.

Un autre exemple de tendance à la baisse de la complexité est la chute des inscriptions dans les collèges et universités de premier cycle aux États-Unis depuis 2010 (https://i0.wp.com/…/US-undergraduate-part-time-full…). D’autres données montrent que les inscriptions dans le premier cycle ont presque triplé entre 1950 et 2010, de sorte que l’évolution vers une tendance à la baisse après 2010 représente un tournant majeur.

Figure 3. Total number of US full-time and part-time undergraduate college and university students, according to the National Center for Education Statistics.

La raison pour laquelle ces évolutions sont un problème est que les collèges et les universités ont des dépenses fixes colossales. Les systèmes éducatifs doivent notamment entretenir les bâtiments et les terrains, rembourser des dettes, et financer des professeurs permanents qu’ils se doivent de garder dans la plupart des cas même si le nombre d’élèves diminue. Ils peuvent dans certains cas proposer des pensions qui peuvent ne pas être entièrement financés par les élèves, ce qui ajoute une autre pression sur les coûts.

Selon les membres du corps enseignant des collèges avec lesquels j’ai discuté ces dernières années, des pressions ont été exercées pour améliorer le taux de rétention des étudiants qui ont été admis. En d’autres termes, ils ont le sentiment d’être encouragés à empêcher les étudiants actuels de décrocher, même si cela signifie qu’ils doivent abaisser progressivement leurs critères. Parallèlement, les salaires des professeurs ne suivent pas le rythme de l’inflation.

Les informations suggèrent que les collèges comme les universités ont récemment mis l’accent sur l’obtention d’un corps étudiant plus diversifié. Autrement dit, les étudiants qui n’auraient pas été admis dans le passé en raison de notes insuffisantes au lycée sont de plus en plus souvent admis afin d’éviter que les effectifs ne baissent davantage.

Du point de vue des étudiants, le problème majeur est que les emplois offrant un salaire suffisamment élevé pour justifier le coût élevé d’une formation universitaire sont de moins en moins nombreux. Cela semble être la raison à la fois de la crise de l’endettement des étudiants américains et de la baisse des inscriptions dans les premiers cycles universitaires.

Bien entendu, si les universités abaissent relativement leurs critères d’admission et probablement aussi les critères d’obtention des diplômes, il est nécessaire de « vendre » ces diplômés avec des niveaux de compétence quelque peu inférieurs aux standards habituels aux gouvernements et aux entreprises susceptibles de les embaucher. Il me semble que c’est un signe supplémentaire de la perte de complexité.

7/ En 2022, les coûts énergétiques totaux de la plupart des pays de l’OCDE ont commencé à atteindre des niveaux élevés par rapport au PIB. Lorsque l’on analyse la situation, on constate que les prix de l’électricité s’envolent, tout comme ceux du charbon et du gaz naturel, les deux types de combustibles les plus utilisés pour produire de l’électricité.

Figure 4. Chart from article called, Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers, by two OECD economists.

L’OCDE est une organisation intergouvernementale composée principalement de pays riches qui a été créée pour stimuler le progrès économique et favoriser la croissance mondiale (https://en.wikipedia.org/wiki/OECD). Elle comprend, entre autres, les États-Unis, la plupart des pays européens, le Japon, l’Australie et le Canada.

La figure 4 (« Les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession » : https://i0.wp.com/…/Estimated-energy-end-use…), a été préparée par deux économistes travaillant pour l’OCDE (graphique tiré de l’article intitulé « Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers » : https://oecdecoscope.blog/…/energy-expenditures-have…/). Les barres grises indiquent une récession.

Ce graphique montre qu’en 2021, les prix de pratiquement tous les coûts associés à la consommation d’énergie ont eu tendance à s’envoler. Les prix de l’électricité, du charbon et du gaz naturel étaient tous très élevés par rapport aux années précédentes. Les seuls coûts énergétiques qui n’étaient pas très éloignés des coûts des années précédentes était ceux du pétrole. Le charbon et le gaz naturel sont tous deux utilisés pour produire de l’électricité, de sorte que les coûts élevés de l’électricité n’ont rien de surprenant.

Dans le graphique, les économistes de l’OCDE notent que « les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession », ce qui souligne ce qui devrait être évident pour tous les économistes : les prix élevés de l’énergie poussent souvent l’économie vers la récession. Les citoyens sont contraints de réduire les dépenses non essentielles, ce qui réduit la demande et plonge l’économie dans une crise.

8/ Le monde semble se heurter aux limites de l’extraction du charbon. Cette situation, associée au coût élevé du transport du charbon sur de longues distances, conduit à une forte augmentation des prix du charbon.

La production mondiale de charbon est quasiment stable depuis 2011, Statistical Review of World Energy de BP, données 2022 : https://i0.wp.com/…/World-coal-mined-and-world…). La croissance de la production d’électricité à partir du charbon a été presque aussi stable que la production mondiale de charbon. Indirectement, cette absence de croissance de la production de charbon oblige les pouvoirs publics partout dans le monde à se tourner vers d’autres solutions de production d’électricité.

Figure 5. World coal mined and world electricity generation from coal, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

[9] Le gaz naturel est aujourd’hui également en pénurie si l’on tient compte de la demande croissante des différents types d’énergie.

Bien que la production de gaz naturel ait augmenté, ces dernières années, elle n’a pas augmenté assez rapidement pour répondre à la demande croissante d’importations de gaz naturel dans le monde. La production mondiale de gaz naturel en 2021 n’était supérieure que de 1,7 % à celle de 2019.

La croissance de la demande d’importations de gaz naturel provient de plusieurs causes simultanées :

– L’offre de charbon étant stable et les disponibilités à l’importation insuffisantes, les pays cherchent à substituer la production d’électricité au gaz naturel à la production d’électricité au charbon. La Chine est le premier importateur mondial de gaz naturel en partie pour cette raison.

– Les pays qui produisent de l’électricité à partir de l’énergie éolienne ou solaire s’appuient sur les centrales au gaz naturel pour répondre rapidement à la demande électrique lorsque l’énergie éolienne ou solaire n’est pas disponible.

– Plusieurs pays, dont l’Indonésie, l’Inde et le Pakistan, ont une production de gaz naturel en déclin.

– L’Europe a choisi de mettre fin à ses importations de gaz naturel par gazoduc en provenance de Russie et a en conséquence besoin de compenser en important du GNL.

10/ Les prix du gaz naturel sont extrêmement variables, selon que le gaz naturel est produit localement ou non, et selon la manière dont il est expédié et le type de contrat dont il fait l’objet. Généralement, le gaz naturel produit localement est le moins cher. Le charbon connaît des problèmes similaires, le charbon produit localement étant le moins cher.

La figure 6 permet une comparaison des prix du gaz naturel dans trois régions du monde (publication japonaise IEEJ, 23 janvier 2013 : https://i0.wp.com/…/Natural-Gas-and-LNG-Prices-from…).

Figure 6. Comparison of natural gas prices in three parts of the world from the Japanese publication IEEJ, dated January 23, 2013.

Dans ce graphique, le prix plancher du Henry Hub (centre de distribution de gaz naturel situé à Erath en Louisiane) est le prix américain, disponible uniquement localement. La production est élevée aux États-Unis, son prix a donc tendance à être bas.

Le prix supérieur est celui constaté au Japon pour le gaz naturel liquéfié (GNL) importé, dans le cadre de contrats à long terme, sur une période de plusieurs années. C’est le prix le plus élevé, que l’Europe paie pour le GNL, sur la base des prix du « marché spot ».

Le GNL proposé sur le marché spot est le seul type de GNL disponible pour ceux qui n’ont pas anticipé les problèmes actuels – dont l’Europe…

Ces dernières années, l’Europe a pris le risque d’obtenir des prix bas sur le marché spot, mais cette approche s’est retournée contre elle dès lors que l’offre en GNL est insuffisante pour répondre à la demande mondiale. Notez que le prix élevé du GNL importé par l’Europe était déjà une évidence en janvier 2013, donc bien avant le début de l’invasion de l’Ukraine.

L’un des principaux problèmes du GNL est que le transport du gaz naturel est extrêmement coûteux, tendant à au moins doubler, voire tripler le prix. Les fournisseurs doivent être assurés d’un prix élevé pour le GNL sur long terme afin de rentabiliser les infrastructures colossales nécessaires pour produire et expédier le gaz naturel sous forme de GNL. Les prix extrêmement variables du GNL ont longtemps freiné les ambitions des producteurs de gaz naturel pour développer ce marché.

Inversement, les prix récents particulièrement élevés du GNL en Europe ont rendu le prix du gaz naturel trop élevé pour les industriels qui ont besoin de gaz naturel pour des processus autres que la production d’électricité, comme la fabrication d’engrais azotés. Ces prix élevés font que la crise consécutive au manque de gaz naturel bon marché se répercute sur le secteur agricole.

La plupart des gens sont « aveugles à l’énergie », surtout lorsqu’il s’agit du charbon et du gaz naturel. Ils partent de l’idée que ces deux combustibles peuvent être extraits à bon marché en abondance, et ce pour toujours.

Malheureusement, pour le charbon comme pour le gaz naturel, le coût du transport a tendance à être très élevé. Et c’est un aspect qui échappe aux analystes. C’est le coût élevé de transport et de livraison du gaz naturel et du charbon qui empêche les entreprises d’extraire réellement les quantités de charbon et de gaz naturel qui semblent être disponibles d’après les estimations des réserves, et non les réserves elles-mêmes.

10/ Lorsque nous analysons la consommation d’électricité de ces dernières années, nous découvrons que les pays – membres de l’OCDE ou non – ont connu des schémas de croissance de la consommation d’électricité étonnamment différents depuis 2001.

La consommation d’électricité des pays de l’OCDE a été quasiment stable, surtout depuis 2008. Mais même avant 2008, la consommation d’électricité n’augmentait que légèrement.

Les arbitrages actuels consistent à électrifier autant que possible les usages dans les pays de l’OCDE. L’électricité devrait être utilisée de manière conséquente pour alimenter les véhicules et chauffer les maisons. Elle serait également davantage utilisée par les industries nationales, notamment pour la fabrication des batteries et des semi-conducteurs. La question est de savoir comment les pays de l’OCDE seront en mesure d’augmenter suffisamment leur production d’électricité pour couvrir à la fois les utilisations actuelles de l’électricité et les nouvelles utilisations prévues, alors que la production d’électricité est restée stable dans le passé.

Figure 7. Electricity production by type of fuel for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 7 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/2023/02/OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que la part du charbon dans la production d’électricité a diminué dans les pays de l’OCDE, surtout depuis 2008.

La part des « autres » a augmenté, mais juste assez pour que la production globale reste stable. La catégorie « Autres » comprend les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, mais aussi l’électricité produite à partir du pétrole et de la combustion des déchets. Ces dernières catégories sont peu développées.

Le schéma de la production énergétique récente des pays non membres de l’OCDE est très différente.

Figure 8. Electricity production by type of fuel for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 8 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/02/Non-OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que les pays non membres de l’OCDE ont rapidement augmenté leur production d’électricité à partir du charbon. Les autres grandes sources de combustible sont le gaz naturel et l’électricité produite par les barrages hydroélectriques.

Toutes ces sources d’énergie sont relativement peu complexes. L’électricité produite localement à partir de charbon, de gaz naturel et d’hydroélectricité a tendance à être assez bon marché. Grâce à ces sources d’électricité peu coûteuses, les pays non membres de l’OCDE ont pu dominer les marchés de l’industrie lourde et d’une grande partie de l’industrie manufacturière dans le monde.

En fait, si nous examinons la production locale ou nationale des combustibles généralement utilisés pour produire de l’électricité (c’est-à-dire tous les combustibles à l’exception du pétrole), nous pouvons voir un modèle émerger (« Production énergétique des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité dans les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/OECD-Production-of-Fuels-Used-for…).

Figure 9. Energy production of fuels often used for electricity production for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

En ce qui concerne l’extraction des combustibles souvent associés à l’électricité, la production a été réduite ou stagnante, même en incluant les « énergies renouvelables » (éolienne, solaire, géothermique et copeaux de bois). La production de charbon est en baisse. Le déclin de la production de charbon est probablement en grande partie responsable de l’absence de croissance de l’offre d’électricité dans l’OCDE. L’électricité produite localement à partir de charbon a toujours été très bon marché, ce qui a fait baisser le prix moyen de l’électricité.

Un schéma très différent apparaît lorsque l’on considère la production de combustibles utilisés pour générer de l’électricité dans les pays non membres de l’OCDE. Notez que la même échelle a été utilisée pour les figures 9 et 10.

Ainsi, en 2001, la production de ces combustibles était à peu près égale pour les pays de l’OCDE et les pays non-OCDE. Depuis 2001, la production de ces combustibles a presque doublé pour les pays non membres de l’OCDE, tandis que la production des pays de l’OCDE est restée pratiquement stable.

Figure 10. Energy production of fuels often used for electricity production for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

Un élément intéressant de la figure 10 (« Production d’énergie des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/Non-OECD-Production-of-Fuels-Used…) est la production de charbon pour les pays non membres de l’OCDE, représentée en bleu en bas. Elle a à peine augmenté depuis 2011. C’est une des causes du resserrement actuel de l’offre mondiale de charbon.

Ceci dit, il n’est guère probable que la flambée des prix du charbon contribue notablement à la croissance de la production de charbon à long terme, car les réserves véritablement locales s’épuisent, même dans les pays non membres de l’OCDE. La flambée des prix est beaucoup plus susceptible d’entraîner une récession, et par conséquence des défauts de paiement des dettes, une baisse des prix des matières premières et une diminution de l’offre de charbon.

11/ Je crains que l’économie mondiale n’ait atteint les limites de la complexité ainsi que les limites de la production d’énergie.

L’économie mondiale semble en voie de s’effondrer sur plusieurs années. À court terme, le résultat pourrait ressembler à une mauvaise crise, ou à une guerre, ou peut-être aux deux. Jusqu’à présent, les économies qui utilisent des combustibles peu complexes pour produire de l’électricité (charbon et gaz naturel produits localement, plus production hydroélectrique) semblent s’en sortir mieux que les autres.

Mais l’économie mondiale dans son ensemble est mise à mal par l’insuffisance de l’offre de production d’énergie locale ou nationale bon marché.

Du point de vue physique, l’économie mondiale, ainsi que l’ensemble des systèmes économiques nationaux qui la composent, sont des structures dissipatives (https://gmwgroup.harvard.edu/dissipative-systems).

En tant que telles, le schéma habituel d’une croissance suivie d’effondrement semble inévitable. Mais parallèlement, on peut s’attendre à ce que de nouvelles organisations de structures dissipatives émergent, dont certaines peuvent être mieux adaptées aux conditions changeantes. Ainsi, certaines approches de la « croissance économique » qui semblent inadaptées aujourd’hui pourraient être opportunes à plus long terme.

Par exemple, en supposant que le changement climatique ouvre l’accès à davantage de réserves de charbon dans les régions froides, le principe de « Maximum Power Principle » (principe de puissance maximum ou principe de Lotka : https://en.wikipedia.org/wiki/Maximum_power_principle, ou https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_puissance_maximum) suggère qu’une certaine « économie » finira par tirer partie de ces gisements.

Ainsi, alors qu’il semblerait que nous arrivons aujourd’hui aux confins d’un type d’organisation économique, sur le long terme, on peut s’attendre à ce que les « systèmes auto-organisés » trouvent des moyens d’utiliser (« dissiper ») toute source d’énergie à laquelle il est possible d’accéder à moindre coût, en tenant compte à la fois de la complexité et de l’usage des différentes formes de « carburant ».


Limite planétaire des cycles azote/phosphore : quézaco ?

Considérés comme l’une des 6 limites planétaires dépassées par l’homme, l’azote et le phosphore sont des nutriments indispensables à la croissance des végétaux. Seulement, leur surutilisation et surproduction par l’industrie et l’agriculture intensive (engrais, fertilisants et déjections animales) entraînent leur accumulation dans les milieux aquatiques, conduisant à la prolifération d’algues et de plantes marines.

Les 9 limites géophysiques à ne pas dépasser
© Libération

Lorsque celles-ci meurent, leur décomposition va générer une prolifération bactérienne. Bactéries qui consomment de l’oxygène et entraînent l’asphyxie des écosystèmes aquatiques. Le développement éventuel de plantes flottantes empêche également le passage de la lumière et donc la production photosynthétique d’oxygène par les micro-organismes marins.

Schéma du processus d’eutrophisation des milieux aquatiques ©Eklablog

En France, le phénomène est particulièrement visible en Bretagne où les élevages industriels ont entraîné une prolifération des algues vertes et dans les lacs, où l’on signale des proliférations cyanobactériennes de plus en plus fréquentes.

©Actu Environnement

À l’échelle mondiale, ce phénomène est à l’origine d’une baisse du niveau d’oxygène dans les océans et du développement de « dead zones », des zones mortes à l’embouchure des fleuves ou sur les littoraux où plus aucune vie ne peut se développer.

Zones mortes océaniques et littorales ©World Economic Forum

Là où ça coince, c’est que l’on estime que la photosynthèse produite par les organismes marins est à l’origine de plus de 75% de l’oxygène terrestre. En clair, si ces microorganismes meurent, nous aussi.

Producteurs d’oxygène : 25 % plantes terrestes, 25 % micro-algues, 50 % microorganismes marins ©Grokearth

Crédit auteur : La Revue de Presse de Lau


Les modèles du climat sous-estimeraient-ils le réchauffement climatique induit par les activités humaines ?

Xavier Fettweis

Nous avons demandé au Prf. Fettweis (https://obsant.eu/xavier-fettweis/ ) de lire pour nous la dernière publication de J. Hansen de 2022 : Global warming in the pipeline.

Alors que cela fait plusieurs décennies que les climatologues tirent la sonnette d’alarme (le 1er rapport du GIEC date de 1990), le Président Emmanuel Macron se demandait il y a quelques semaines de savoir « Qui aurait pu prédire la crise climatique de cet été ? », en prétextant avoir dit cela pour insister que les changements climatiques observés cet été seraient pires que ceux prévus. Tout récemment, un article scientifique paru dans Earth System Dynamics suggérait qu’il faudrait considérer la fourchette haute des prévisions du GIEC pour être en accord avec les observations en France de ces deux dernières décennies. Par conséquence, il est tout à fait légitime de se poser la question : et si on sous-estimait les changements climatiques à venir ?

Pour réaliser des projections futures, les climatologues disposent de modèles du climat forcés par des scénarios de concentration de gaz à effet de serre, émissions d’aérosols, … Ces modèles sont conçus pour représenter au mieux le climat moyen observée (par exemple la période 1981-2010) et grâce aux observations, il est très facile de savoir si on a un modèle fiable ou pas pour une région donnée. Mais, même si un modèle est capable de bien représenter le climat actuel en moyenne, il est beaucoup plus difficile d’évaluer sa capacité à simuler des changements climatiques surtout pour des concertations de gaz à effet de serre non encore observées jusque maintenant. C’est pourquoi les climatologues ont introduit la notion de sensibilité climatique à l’équilibre (ECS en anglais pour Equilibirum Climate Sensibility) d’un modèle qui, pour faire simple, est le taux de réchauffement simulé par le modèle pour un doublement de la concentration de CO2 (560ppm) par rapport à la concentration pré-industrielle (280ppm). En moyenne, la sensibilité climatique des modèles est de +3°C pour un doublement de CO2, avec toutefois des modèles, dits « réchauffistes », ayant une ECS allant jusque +4.5°C et d’autres modèles plus conservateurs avec une ECS de +1.5°C. Ces modèles capables de reproduire le réchauffement global actuellement observé depuis 1850 (+1.2°C en 2022) ont alors permis au GIEC d’évaluer l’impact radiatif des différentes conséquences des activités humaines dont en particulier les émissions d’aérosols (c’est-à-dire les petites particules de pollution comme les fameux PM10). Ces aérosols ont un rôle refroidissant très important en réfléchissant les rayons du soleil et en favorisant la formation de nuages bas ou brouillards réfléchissant aussi les rayons du soleil. Sans l’effet de ces aérosols émis par les activités humaines, le réchauffement climatique observé serait beaucoup (entre 20 et 50%) plus important.

Comme la concentration de CO2 actuellement observé en 2022 est de 420ppm, il n’est pas encore possible d’évaluer si une ECS de +3°C est robuste ou pas même si c’est la moyenne des modèles climatiques. Par contre dans le lointain passé, il y a eu de telles hausses de CO2 (à cause d’éruptions volcaniques) que Hansen et al. 2022 ont récemment exploitées pour estimer une ECS de +4°C sur base de la hausse de température estimée à cette époque à l’aide de carottes de glace prélevées en Antarctique. Cela suggérerait qu’une ECS de +3°C sous-estimerait le réchauffement climatique et que seuls les modèles réchauffistes avec une ECS de +4°C devraient dorénavant être considérés. Si on utilise seulement les modèles avec une ECS de +4°C pour reconstruire la hausse de température observée, cela suggérerait que l’effet refroidissant des aérosols est plus important que ce que l’on estimait jusqu’à présent pour coller aux observations. Or , s’il y a bien quelques choses qui est entrain de diminuer aujourd’hui, ce sont les émissions de ces fameux aérosols car ils sont directement dangereux pour l’homme à cause de leur effet sur notre système respiratoire. En Europe par exemple, il fait maintenant beaucoup plus lumineux qu’avant principalement parce que nos émissions d’aérosols ont diminués drastiquement depuis les années 2000. Idem en Chine dont les grandes villes sont en permanence noyées dans un brouillard de pollution, de grands efforts sont actuellement réalisés pour réduire ces émissions d’aérosols. Une ECS sous-estimée par les modèles cumulé à une réduction drastique des émissions d’aérosols suggérerait que l’augmentation de la température dans les prochaines décennies devrait être revue à la hausse et, en tout cas, que les projections climatiques actuelles basées sur la moyenne des modèles ne sous-estiment certainement pas le réchauffement que l’on aura dans les prochaines décennies.

Autre sous-estimation probable des changements climatiques : les changements dans la circulation atmosphérique (c’est-à-dire la position des dépressions et anticyclones) qui sont probablement aussi sous-estimés par les modèles du climat. Au Groenland par exemple, on observe depuis les années 2000 de plus en plus d’anticyclones en été centrés sur la calotte polaire à la place d’avoir une dépression apportant froid et chutes de neige. Ces anticyclones apportent avec eux de l’air tropical et un temps ensoleillé et sec qui emballe la fonte de la calotte, à tel point qu’ils sont responsables d’environ la moitié de l’augmentation de la fonte de la calotte observée depuis les années 2000. L’autre moitié est évidemment la conséquence directe de la hausse des températures en Arctique. Si on continue a avoir des anticyclones en été sur le Groenland à la place de dépressions, il faudra alors multiplier par deux les projections futures de fonte de la calotte car les modèles de climat ne suggèrent pas ces changements de circulation 1. Malheureusement, comme on observe ces changements que depuis une 20 aine d’années, il est encore trop tôt pour affirmer que les modèles du climat se trompent car il y a toujours une possibilité que ces anticyclones plus fréquents en été ne soient simplement que le résultat de la variabilité naturelle du climat (et non une conséquence imprévue du réchauffement climatique) et qu’on revienne vers une circulation atmosphérique plus normale dans les prochains étés. En Europe, on observe aussi ce genre de changements avec un Anticyclone des Açores qui remonte beaucoup plus au nord en été que prévu depuis quelques années. Ceci explique d’ailleurs pourquoi nos derniers étés sont plus secs, plus ensoleillés et plus chauds que ce que la moyenne des modèles du GIEC prévoit pour cette décennie. Là encore, les modèles ne prévoient pas une telle remontée de l’Anticyclone des Açores aussi rapidement qu’observée. Malheureusement ici, il est beaucoup plus difficile d’évaluer dans le passé si de tels changements ont eu lieux lorsque le CO2 a augmenté (à cause d’éruptions volcaniques). Par conséquence, ces changements dans la circulation générale de l’atmosphère qu’on observe depuis une 20aine d’année restent une question ouverte en climatologie qui pourrait, s’ils se confirment dans les prochaines années, emballer les impacts du réchauffement climatique dans certaines régions comme en Europe.

Un réchauffement climatique sous-estimé par les modèles et des changements de la circulation atmosphérique non simulés par les modèles du climat suggèrent qu’il est plus que probable que les projections climatiques actuellement disponibles sous-estimeraient ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies et donc qu’on suivrait le pire des scénarios du GIEC voir d’avantage dans certaines régions. Évidement, à nous de nous arranger pour ne pas suivre cette trajectoire jusqu’à la fin du siècle en réduisant notre consommation énergétique (fossile) tout en passant aux énergies renouvelables.


1 : Référence : Delhasse, A, Hanna, E, Kittel, C, Fettweis, X. Brief communication: CMIP6 does not suggest any atmospheric blocking increase in summer over Greenland by 2100. Int J Climatol. 2021; 41: 2589– 2596. https://doi.org/10.1002/joc.6977


Faut-il boycotter la COP28 ?

Paul Blume

parution 18/01/2023 – modifié le 22/09/2023

La décision daterait de la fin de l’année 2021 lors de la COP de Glasgow. La 28ème Conférence des Parties (wikipedia) sera organisée par les Émirats Arabes Unis.

Pour en assurer la Présidence, le choix s’est porté sur le Sultan Al Jaber, ministre de l’industrie et PDG de la compagnie pétrolière nationale.

Si l’on peut comprendre que la mécanique complexe des attributions des conférences internationales implique parfois de drôles de contradictions, de sérieuses questions commencent à déranger les militantes et militants de la cause climatique.

Climat ou croissance, quel choix faisons-nous ?

Conception Alvarez, dans un article paru début janvier dans Novethic * décrit bien ces enjeux complexes mêlant intérêts politiques et économiques.

Est-il vraiment concevable de donner les clefs d’une conférence internationale sur le climat à un magnat du pétrole ?

Est-il acceptable de l’entendre proposer d’émettre moins de co2 tout en consommant plus d’énergies fossiles ?

Par définition, ces grands caucus sont des proies évidentes pour différentes formes de propagandes diplomatico-politiques ou lobbyings divers sur le plan économique.

La question est de déterminer si on ne passe pas, en l’espèce, une ligne rouge.

Est-il vraisemblable pour le monde scientifique de cautionner un pareil mélange des genres ?

Pour les états d’Europe, déjà empêtrés dans des débats curieux sur la définition même de ce que sont les énergies renouvelables *, participer à un événement de cette envergure dans un tel cadre n’est pas non plus une opération évidente en terme de crédibilité.

Comment imposer à l’industrie des transports une mutation coûteuse vers une moindre utilisation des énergies fossiles tout en donnant une importante fenêtre de promotion aux compagnies pétrolières ?

On peut juger le boycott d’événements internationaux inefficace, contre-productif, excessif.

On peut aussi se demander si la participation à cette COP ne marquerait pas définitivement une forme de renoncement public aux objectifs de contenir le réchauffement face aux diktats économiques. Une forme de sacrifice collectif.

Poser la question n’est pas y répondre. Ne pas poser la question serait déjà renoncer.

Ci-dessous, une partie de réponse à la question par Madame Christiana Figueres, qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21 (source AFP) :

L’ancienne cheffe de l’ONU Climat, Christiana Figueres, a fustigé jeudi à New York les entreprises internationales d’énergies fossiles qui ne devraient donc pas participer à la COP28 à Dubaï si elles refusent de lutter contre le changement climatique.

Lors d’une conférence « Climate Changes Everything », en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la diplomate costaricaine a reconnu qu’elle « perdait patience » avec l’industrie des énergies fossiles responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

D’après celle qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21, les grandes entreprises énergétiques ont failli à leurs engagements de transition vers des énergies renouvelables.

« Au lieu de tout faire pour mettre en application leur incroyable capacité d’innovation et d’ingénierie, elles ont fait tout le contraire », a tonné Mme Figueres.

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et faire « beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts » pour affronter la crise climatique, avait mis en garde début septembre un premier rapport de l’ONU Climat sur ce qui a été accompli ou non depuis l’accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Ce rapport sera au coeur de la COP28 de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis.

Le réchauffement mondial a déjà atteint environ 1,2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Interrogée pour savoir s’il fallait que les sociétés pétrolières et gazières mondiales, accusées de traîner les pieds sur leurs engagements en faveur du climat, participent à la COP28, Mme Figueres a répondu: « Cela dépend si elles viennent là-bas pour contribuer et accélérer la décarbonation ou si elles agissent littéralement contre ces objectifs ».

Le président de la COP28 et de la compagnie pétrolière nationale émirienne, Sultan al-Jaber, avait appelé début septembre à « tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030, commercialiser d’autres solutions sans carbone, comme l’hydrogène, et développer un système énergétique exempt de tout combustible fossile sans captage de CO2 ».

Lors du sommet sur « l’ambition climatique » mercredi à l’ONU, il a répété que « la réduction progressive des énergies fossiles était inévitable » et « essentielle ».

Une position qui a satisfait l’ancienne patronne de l’ONU Climat qui estime que le président de la COP28 « a compris (sa) responsabilité politique internationale et multilatérale » pour le climat.

Ajoutons qu’aujourd’hui, les investissements massifs récents dans l’exploration et l’exploitation des sources fossiles indiquent clairement la voie choisie. Les éventuels efforts qui seront programmés dans les énergies de substitution ne seront pas accompagnés de contraintes volontaires sur l’économie des fossiles.

La question reste. Faut-il participer à cette COP28 ?

Voir https://obsant.eu/boycott-cop-28/


Les défenseurs du climat ont besoin de preuves tangibles et Friederike Otto les a !

Le réseau World Weather Attribution fournit un levier crucial pour les batailles juridiques et politiques.

Matt Reynolds, wired.com – 06/01/2023

Traduction : Deepl & Josette

Le 19 juillet 2022, le Royaume-Uni a eu un avant-goût de la météo à venir. Les températures ont atteint 40,3 degrés Celsius, dépassant le précédent record de plus d’un degré et demi.

Des dizaines de maisons ont été détruites par des incendies dans l’est de Londres, tandis qu’ailleurs dans le pays, la chaleur a poussé le réseau électrique au bord de la rupture. L’Office for National Statistics estime qu’il y a eu plus de 2 800 décès supplémentaires chez les plus de 65 ans pendant les vagues de chaleur de l’été 2022, ce qui en fait l’année la plus meurtrière pour la chaleur depuis 2003.

Avant même que les températures n’aient atteint leur maximum, Friederike Otto était dans son bureau de l’Imperial College de Londres, se préparant à répondre à la question qui, comme elle le savait, lui serait posée un nombre incalculable de fois au cours de la semaine suivante : le changement climatique était-il en cause ?

Lorsqu’un événement météorologique extrême se produit, Mme Otto et sa petite équipe de climatologues – dont la plupart travaillent pendant leur temps libre – sont les personnes vers lesquelles le monde se tourne pour savoir si le changement climatique a rendu le temps plus mauvais ou plus susceptible de l’être. « Je pense qu’il est important de se faire une idée plus réaliste de ce que signifie le changement climatique », déclare Mme Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute for Climate Change et cofondatrice de l’initiative World Weather Attribution. « Pour certains types d’événements, comme les vagues de chaleur, le changement climatique change véritablement la donne, et nous voyons des événements que nous n’avions jamais vus auparavant. »

Chaque semaine, un contact à la Croix-Rouge envoie à Friederike Otto et à ses collègues de World Weather Attribution une liste d’inondations, de vagues de chaleur et d’autres événements météorologiques extrêmes à travers le monde. Il arrive souvent que le courriel contienne six ou huit crises, ce qui est beaucoup trop pour la petite équipe de Friederike Otto. Les scientifiques se concentrent donc sur les phénomènes météorologiques qui ont un impact sur des millions de personnes, en sélectionnant environ un événement toutes les six semaines, allant de tempêtes en Europe aux inondations au Pakistan.

Une fois que les scientifiques ont choisi le sujet de leur analyse, ils agissent rapidement, fouillant dans les archives historiques et utilisant des modèles climatiques afin de déterminer le rôle – éventuel – du changement climatique dans la catastrophe. Le rapport final est généralement publié dans les jours ou les semaines qui suivent un événement météorologique extrême. Il s’agit d’une différence notoire par rapport au rythme normalement très lent de la publication universitaire, où il faut parfois des années pour qu’un article scientifique soit finalement publié dans une revue, mais les réponses rapides sont l’objectif même de World Weather Attribution. En publiant des études alors qu’un événement extrême fait encore la une des journaux et des agendas politiques, les scientifiques comblent un vide qui pourrait autrement être occupé par le déni du changement climatique. Dans le cas de la vague de chaleur au Royaume-Uni, World Weather Attribution a présenté son rapport neuf jours seulement après que les températures ont atteint leur maximum.

Les résultats ont révélé l’ampleur sans précédent de ces températures record. L’équipe de Friederike Otto a estimé que le changement climatique avait rendu la vague de chaleur britannique au moins 10 fois plus probable et que, dans un monde sans réchauffement climatique, les températures maximales auraient été inférieures d’environ 2° Celsius. Le temps était si inhabituel que, dans un monde sans changement climatique, il aurait été statistiquement impossible d’atteindre des températures aussi élevées dans deux des trois stations météorologiques étudiées par les scientifiques. Dans le monde de la science de l’attribution du climat, c’est à peu près ce qui se rapproche le plus de la preuve concluante. « Les gens veulent toujours un chiffre, et parfois, il est impossible d’en donner un très satisfaisant », explique Friederike Otto. Cette fois, cependant, Mme Otto ne manquait pas de chiffres à partager avec les journalistes qui l’appelaient.

Mais la science de l’attribution peut faire beaucoup plus que nous dire comment le changement climatique influence le temps. Mme Otto veut utiliser ses rapports d’attribution pour demander aux pollueurs de rendre des comptes sur les phénomènes météorologiques extrêmes. « Nous avons commencé à travailler avec des avocats pour combler le fossé entre ce que nous pouvons dire scientifiquement et ce qui a été utilisé jusqu’à présent en termes de preuves », explique-t-elle. Avec des actions en justice en cours en Allemagne et au Brésil, la science de l’attribution entre dans les salles d’audience.

Les débuts du réseau WWA

Friederike Otto a cofondé World Weather Attribution en 2014 avec l’océanographe Heidi Cullen et le climatologue Geert Jan van Oldenborgh. Au début, Mme Otto – qui est diplômée en physique et en philosophie – pensait que le rôle principal de l’attribution météorologique était de démêler la complexité des systèmes météorologiques pour quantifier l’influence du changement climatique sur les conditions météorologiques extrêmes. D’autres scientifiques avaient établi comment utiliser les modèles climatiques pour attribuer les phénomènes météorologiques au changement climatique, mais personne n’avait essayé d’utiliser cette science pour produire des rapports rapides sur les catastrophes récentes.

La première étude en temps réel de World Weather Attribution a été publiée en juillet 2015. Elle a révélé qu’une vague de chaleur survenue en Europe plus tôt ce mois-là avait presque certainement été rendue plus probable grâce au changement climatique. D’autres études ont suivi sur les inondations, les tempêtes et les précipitations, chacune étant publiée dans les semaines suivant la catastrophe. Mais les études d’attribution ne servent pas seulement à comprendre les événements passés – elles peuvent nous aider à nous préparer pour l’avenir, dit Friederike Otto. « Je vois maintenant l’attribution comme un outil qui nous aide à démêler les moteurs des catastrophes et nous aide à utiliser les événements extrêmes comme une loupe braquée sur la société pour voir où nous sommes vulnérables. »

La mousson dévastatrice de 2022 au Pakistan en est un exemple. Mme Otto et ses collègues se sont déchirés sur la formulation de leur rapport, car il y avait si peu d’événements similaires dans les archives historiques que leurs modèles avaient du mal à simuler avec précision les précipitations extrêmes. Ils savaient que les précipitations dans la région étaient beaucoup plus intenses que par le passé, mais ils ne pouvaient pas chiffrer avec précision la part de cette augmentation due au changement climatique. « Il se peut que tout soit dû au changement climatique, mais il se peut aussi que le rôle du changement climatique soit beaucoup plus faible », explique Mme Otto. Même si la cause n’a pas pu être déterminée avec précision, le rapport a mis en évidence la vulnérabilité du Pakistan aux graves inondations, soulignant que la proximité des fermes et des habitations avec les plaines inondables, les mauvais systèmes de gestion des rivières et la pauvreté sont des facteurs de risque majeurs. « La vulnérabilité est ce qui fait la différence entre un événement qui n’a pratiquement aucun impact et une catastrophe », explique Mme Otto.
Les travaux de World Weather Attribution ont tendance à faire les gros titres lorsqu’ils concluent que le changement climatique rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus probables, mais le résultat inverse peut être encore plus utile aux régions confrontées à des catastrophes. Une enquête sur une longue sécheresse dans le sud de Madagascar a révélé que le risque de faibles précipitations n’avait pas augmenté de manière significative en raison du changement climatique d’origine humaine. Le fait de savoir cela redonne de l’autorité aux pays, déclare Mme Otto. « Si vous pensez que tout est lié au changement climatique, vous ne pouvez rien faire à moins que la communauté internationale ne se mobilise. Mais si vous savez que le changement climatique ne joue pas un rôle important, voire aucun, cela signifie que tout ce que vous faites pour réduire votre vulnérabilité fait une énorme différence. »

Porter l’affaire devant le tribunal

Les gouvernements ne sont pas les seuls à s’intéresser de près aux résultats des études d’attribution. Les tribunaux commencent également à s’y intéresser. En août 2021, un tribunal australien a jugé que l’Agence de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud n’avait pas rempli son devoir de protection de l’environnement contre le changement climatique, dans une affaire portée par des survivants de feux de brousse. L’une des études d’attribution de Friederike Otto sur la saison 2019-2020 des feux de brousse a été utilisée dans un rapport commandé par le tribunal, mais elle ne l’a appris que lorsqu’un des avocats impliqués dans l’affaire lui a envoyé un courriel après que le verdict ait été prononcé. « C’est vraiment agréable à voir, quand une étude que nous avons réalisée a un impact dans le monde réel », dit-elle.

Si les études d’attribution peuvent nous dire qu’une catastrophe a été aggravée par le changement climatique, elles nous indiquent aussi autre chose : qui pourrait être tenu pour responsable. Richard Heede, un géographe californien, a passé des dizaines d’années à fouiller dans des archives pour estimer les émissions de carbone des entreprises, en remontant jusqu’avant la révolution industrielle. Le résultat est connu sous le nom de Carbon Majors : une base de données des plus gros pollueurs du monde jusqu’à aujourd’hui. Le rapport 2017 des Carbon Majors a révélé que la moitié de toutes les émissions industrielles depuis 1988 pouvaient être attribuées à seulement 25 entreprises ou entités publiques. L’entreprise publique de combustibles fossiles Saudi Aramco est à elle seule responsable de 4,5 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre dans le monde entre 1988 et 2015.

Ces données sont extrêmement utiles pour les personnes qui tentent de porter plainte contre les entreprises de combustibles fossiles. En mai 2022, un groupe de scientifiques et d’avocats s’est rendu dans les Andes péruviennes pour inspecter un glacier géant qui surplombe les eaux cristallines du lac Palcacocha. Si le glacier s’effondre dans le lac, les scientifiques craignent que la ville voisine de Huaraz soit submergée. L’agriculteur péruvien Saúl Luciano Lliuya estime que les pollueurs devraient payer les frais de défense de la ville contre les inondations, car le réchauffement climatique a fait reculer les glaciers autour du lac Palcacocha, augmentant ainsi le risque d’inondations dangereuses. La cible du procès est l’entreprise énergétique allemande RWE, responsable de 0,47 % de toutes les émissions industrielles de gaz à effet de serre entre 1751 et 2010, selon les données de Heede. Lliuya ne réclame que 14 250 livres (17 170 dollars), soit 0,47 % du coût de la protection de Huaraz.

Si Lliuya gagne son procès, cela pourrait créer un précédent en vertu duquel les pollueurs pourraient être tenus légalement responsables des effets de leurs émissions partout sur la planète. « Cela changerait vraiment le discours dans lequel nous évoluons », déclare Mme Otto. Cela rendrait également le travail d’attribution des phénomènes météorologiques encore plus important. Si les scientifiques savent que le changement climatique a rendu les inondations dans une région deux fois plus graves qu’elles ne l’auraient été, par exemple, ils peuvent utiliser cette preuve pour estimer dans quelle mesure les entreprises et les États individuels ont contribué à cette catastrophe. L’un des étudiants de Friederike Otto travaille déjà sur un cas juridique au Brésil qui implique l’attribution des conditions météorologiques. « Nous avons constaté un énorme intérêt pour cette question. Ce ne sont pas seulement les journalistes qui appellent et veulent savoir, mais aussi les avocats », explique Mme Otto.

Malgré l’intérêt croissant pour le domaine, World Weather Attribution est encore presque entièrement géré par des scientifiques travaillant gratuitement pendant leur temps libre. Mme Otto espère que l’attribution des données météorologiques pourra un jour faire partie intégrante des services météorologiques, ce qui lui donnerait plus de temps pour se concentrer sur la science des ouragans et des sécheresses, qui sont beaucoup plus difficiles à analyser. Mais pour l’instant, son principal objectif est de rendre ses études d’attribution plus utiles aux avocats et de contribuer à rendre justice aux personnes les plus touchées par le changement climatique. « Le changement climatique ne sera jamais une catastrophe pour ceux qui sont riches. Et je pense que c’est pourquoi c’est finalement une question de justice, parce que ceux qui paient sont ceux qui sont les plus vulnérables dans la société. »

Cet article a été initialement publié dans le numéro de janvier/février 2023 du magazine WIRED UK.


Pouvoir d’achat et pouvoir de nuisance

Paul Blume

Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.

Classiquement, les revendications des organisations mutuellistes, syndicales et plus largement de défense des droits sociaux reposent sur une exigence de protection des plus démunis et l’accès à plus d’égalité dans la répartition des fruits de la croissance, à plus de performance collective en termes d’accès au logement, l’alimentation, la santé, la culture, etc…

Cette histoire des luttes pour une justice sociale intègre peu d’éléments « externes » telles les conditions écologiques et environnementales ou les relations de l’humanité au vivant.

Mais le vivant se rappelle à nous. Détériorer son environnement à la vitesse de l’industrialisation moderne se paie cher. Quel que soit le modèle social en usage.

La question climatique illustre bien les contradictions de cette guerre que nous menons contre la nature.

Chaque point de croissance s’accompagne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et nous rapproche de conditions de vie insoutenables pour nous, humains, mais également pour l’ensemble du vivant.

Dans le concret, les riches émettent proportionnellement beaucoup plus que les plus démunis.

L’exigence de justice sociale n’en est donc que plus exacerbée.

De là à ne pas prendre en compte les risques systémiques qui menacent la vie elle-même, il y a une marge à ne pas franchir. Sous peine d’alimenter les feux d’une croissance mortifère.

Il est temps d’interroger le sacro-saint pouvoir d’achat. Acheter, c’est aussi participer à la mécanique consumériste qui tue.

Le pouvoir d’achat est aussi un pouvoir de nuisance.

Ce constat ne remet pas en cause l’exigence d’équité. Mais bien les moyens utilisés pour y parvenir.

Il n’est plus possible de vivre dans le paradigme du ruissellement. « Toutes et tous plus riches chaque jour » n’est plus envisageable.

Si l’on veut être équitable dans une période de déplétion, il est impératif d’établir des objectifs clairs.

Que veut-on ? Permettre à plus de ménages d’accéder aux vacances en avion ou s’attaquer enfin au sans-abrisme ?

Mettre la priorité sur l’amélioration des conditions de vie des moins nantis implique dorénavant de toucher directement à la répartition des résultats … de la décroissance. Voulue ou subie.

Ce débat reste un impensé des organisations sociales et c’est catastrophique.

Après des décennies de refus par celles-ci d’envisager des socles minimaux universels d’accès à une existence décente, nous affrontons en mauvaise posture les contraintes à la baisse sur la consommation globale.

Les multiples contradictions révélées par la crise actuelle de l’énergie mettent en exergue ces « impossibles » que la majorité des citoyens semblent ne pas vouloir prendre en compte.

L’exigence d’un maintien des prix des énergies fossiles en-dessous d’un certain seuil se comprend facilement au regard des contraintes subies par les ménages et les entreprises.

Cela n’empêche que prendre en compte le caractère inéluctable d’une sobriété croissante est indispensable.

A peine les prix se tassent-ils que certaines agglomérations envisagent de rallumer l’éclairage de nuit.

Le phénomène est le même que celui des résistances à la réduction de la vitesse au volant.

Une recherche permanente d’accroissement du « confort » que seules les contraintes économiques parviennent à ralentir.

Et pourtant nous ressentons déjà les conséquences sur nos vies du réchauffement climatique. Sans évoquer la biodiversité, la perte de capacité de production des sols, les conséquences sanitaires des pollutions multiples, etc …

Toutes ces considérations n’indiquent pas comment faire. Singulièrement dans le cadre des revendications salariales qui animent cette fin d’année.

Il est pourtant plus qu’urgent de réfléchir aux conséquences extra-économiques de nos comportements et revendications.

Nous sommes en état de guerre contre nos propres intérêts vitaux. Et le consumérisme est une arme d’autodestruction redoutable.

Il ne s’agit pas d’un conflit entre fin du mois et fin du monde. Mais d’un débat indispensable pour nos valeurs de solidarité et d’entraide à un moment de l’histoire ou la vie devient chaque jour plus difficile.

Revendiquer une croissance du pouvoir d’achat sans penser comment diminuer le pouvoir global de nuisance est contre productif.

Que faire alors ? Surtout, ne pas éluder la question.

veille : pouvoir achat

Merci les V’s

Vincent Mignerot & Vinz Kanté

L’énergie du déni

C’est le vendredi 25 novembre 2022, dans le cadre très accueillant de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), que Vinz Kanté et Vincent Mignerot ont dialogué sur le rôle de l’énergie dans nos sociétés et les conséquences de la déplétion de celle-ci pour notre futur collectif.

La soirée, interaction avec le public comprise, a été filmée et sera diffusée sur le média LIMIT.

Merci au public bienveillant et participant d’avoir contribué à rendre cette soirée chaleureuse malgré la gravité des thématiques abordées.

Pour retrouver ou découvrir :


Les questions demeurent

Paul Blume

Dans les rues de Bruxelles, le dimanche 23 octobre, une manifestation a rappelé que s’éloigner des objectifs mondiaux de réduction des gaz à effet de serre n’est pas la bonne voie.

Organisé à l’appel de la « Coalition Climat » et d’autres organisations en lutte contre le réchauffement, l’événement – pacifique et convivial – a suffisamment réuni de participations diverses pour que s’éloignent les craintes d’un désintérêt citoyen de cette cause majeure.

Réussite rassurante de cette mobilisation, donc.

Et pourtant, des questions subsistent.

A commencer par celle des objectifs réels des différentes composantes du cortège.

Si la méfiance historique des organisations sociales vis-à-vis des mouvements « climat » s’est heureusement atténuée, ne serait-ce pas au prix d’un énorme quiproquo ?

La documentation des liens entre croissance économique et consommation des énergies fossiles entraîne une interrogation quant à la revendication permanente d’augmentation du pouvoir d’achat, chère à ces organisations.

Croiser les urgences climatiques et sociales, c’est accepter de parler d’un impensé pourtant incontournable : solidarité et entraide sociale doivent se réinventer dans le cadre d’une forte contrainte à la baisse de l’enveloppe globale du « pouvoir de nuisance ».

A vouloir édulcorer le discours environnemental pour l’intégrer aux causes sociales, on passe à côté du réel. L’humanité se met en péril et la majorité des revendications sociales continuent à ne pas prendre en compte les limites physiques de l’empreinte écologique.

Le temps du gagnant-gagnant est terminé. Les revendications justes en faveur des plus démunis ne peuvent plus justifier une croissance de la consommation des autres couches sociales.

Réclamer l’accès à une vie décente (logement, alimentation, soins, éducation, culture, sport, loisirs,…) pour celles et ceux qui souffrent de l’exclusion sociale ne peut plus justifier une croissance continue de la consommation (véhicules de plus en plus gros, voyages en avion, km parcourus, etc …) de l’ensemble de la société.

La volonté affichée des mouvements climat d’intégrer la justice sociale s’enrichirait d’une exigence de prise en compte des réalités écologiques par les organisations sociales.

Du côté politique, le flou est également de mise.

Certains partis présents à la manifestation sont aux commandes des différents niveaux de pouvoir du pays. Les organisateurs semblent avoir tout fait pour faciliter leur présence effective au détriment de revendications politiques précises.

Et là encore, c’est la prise en compte des contraintes physiques qui marque la frontière entre greenwashing et réel investissement dans des politiques « climat » crédibles.

Outre le refus d’envisager autre chose que des formes de croissances économiques, les discours des partis sont symptomatiques de l’incapacité pour une toute grande majorité de la société – y compris dans les mouvements climat – d’envisager la finitude de notre modèle économique.

La perception du caractère irréaliste des tentatives de l’humain de maîtriser « son » environnement, s’améliore. Globalement, l’idée que tout ira forcément toujours mieux demain perd également du terrain.

Mais les partis restent accrochés à leurs paradigmes de croissance. Toutes obédiences confondues.

Encore une fois, c’est notre incapacité collective à intégrer le réel qui permet la multiplication souvent contradictoire de messages politiques qui ne peuvent qu’entraîner frustrations et colères.

Qui a oublié que le gaz est passé d’énergie fossile polluante à alternative au pétrole pour éviter le nucléaire ? Le discours a changé depuis. Ce sont les mêmes ministres des mêmes partis présents à la manifestation qui valident les politiques actuelles…

L’investissement dans le nucléaire revient, in fine, au devant des politiques énergétiques. Dans le même temps, la consommation du charbon augmente, en Europe et dans le monde.

La bienveillance de la coalition climat envers les organisations politiques pose donc question. Comment dénoncer l’exploitation des ressources et flirter avec celles et ceux qui l’organisent ?

Comment soutenir la communauté scientifique et l’organisation des Nations-Unies quand elles dénoncent l’insuffisance des politiques et les dangers que celles-ci font courir à l’humanité et refuser de mettre clairement en cause les femmes et les hommes politiques qui portent ces politiques ?

On le sait, la perfection n’existe pas. La bonne volonté des organisations initiatrices reste une évidence. Le travail est énorme et le résultat bien réel.

Les questions demeurent.



Le grand prix de Francorchamps : un modèle de développement durable !

OA - Liste

Photo : Dimitri Svetsikas by pixabay

Philippe Defeyt

FRANCORCHAMPS : IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT !

A l’annonce de ce que pourrait coûter au budget wallon l’organisation du Grand Prix de Formule 1 à Francorchamps, on a une fois de plus entendu les habituels esprits grincheux – toujours les mêmes bien sûr – contester cette dépense au nom de diverses considérations, aussi passéistes que convenues.

Certes, la dépense est importante en ces temps de crise, plus de 20 millions ce n’est pas rien, mais ce choix s’inscrit parfaitement, à quelques petits détails près, dans le cadre de la « Déclaration de politique régionale pour la Wallonie 2019-2024 ». Qu’on en juge.

Commençons par les objectifs globaux, présentés dans l’introduction (p.3).

« La Wallonie nourrit une triple ambition : une ambition sociale, une ambition écologique et une ambition économique. L’ambition sociale vise à réduire drastiquement la pauvreté et à garantir aux citoyens une vie décente. L’ambition écologique témoigne de notre volonté de Wallonnes et de Wallons d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de l’environnement. L’ambition économique doit permettre à la Wallonie de se hisser parmi les régions de tradition industrielle les plus performantes d’Europe.

L’urgence climatique et les dégradations environnementales sont telles que la société tout entière est appelée à modifier ses comportements en profondeur. »

Pas l’ombre d’un doute : toutes les cases sont cochées.

Les pauvres auront accès à une diffusion gratuite (au coût marginal nul en tout cas…) des images passionnantes des grands prix, certains grâce à la complaisance de la RTBF. C’était déjà le cas, mais cela fait du bien de le rappeler ; on ne le dit pas assez quand les choses vont bien.

Même s’il n’existe pas – arrêtons d’accabler les entreprises qui croient aux bienfaits du marché avec des charges administratives qui les empêchent de travailler –, je suis persuadé que le bilan carbone complet du Grand prix s’est certainement amélioré au cours du temps. Et puis quand même, ne vaut-il pas mieux émettre du carbone à Spa-Francorchamps plutôt qu’au Qatar ou en Arabie saoudite ? Vous serez peut-être content.e quand le bilan carbone du Grand prix de Spa-Francorchamps sera à zéro parce qu’il aura déménagé ? (qu’est-ce que vous dites de cet argument, hein, cela vous en bouche un coin, non ?)   

Mais le circuit fait de très très gros efforts de transparence sur d’autres impacts environnementaux. C’est ainsi qu’un tout récent rapport – il date de 2015 et porte sur l’année 2014… – trouvé sur le site du circuit donne de nombreuses informations (18 pages quand même) sur le bilan environnemental.

Dans un souci de montrer qu’il n’y a rien à cacher (mais qui pourrait penser cela), on notera que 7 pages sur 18 sont consacrées à reproduire le règlement d’ordre intérieur du circuit, 2 pages aux calendriers (un à la date du 25 septembre 2014, l’autre actualisé au 30 mars 2015), 1 page pour détailler les quelques dérogations aux horaires, 4 pages d’exemples de formulaires à remplir et 1 à la table des matières.

Cela laisse quand même 3 pages pour communiquer sur le fond. Mais c’est encore de trop quand tout va bien :  

– « Impact des activités du Circuit sur l’environnement : aucun impact particulier n’a été relevé. »

– Registre des plaintes des riverains – année 2014 : « Aucune plainte ne nous est parvenue en 2014. »

– « Le règlement d’ordre intérieur du Circuit de Spa-Francorchamps a été strictement appliqué. » Incroyable, non ?

– Encore mieux : « Le registre des épreuves et celui des incentives ont été tenus et sont à disposition pour consultation. »

– « La rigueur qui est de mise chaque jour pour les contrôles, incite les participants à faire de sérieux efforts, permettant ainsi de diminuer le niveau sonore de manière significative. » Petit problème, mais purement anecdotique : voici le message reçu quand on cherche les résultats des mesures acoustiques : « 404 – File or directory not found. – The resource you are looking for might have been removed, had its name changed, or is temporarily unavailable. » Je suis persuadé que c’est juste une difficulté – temporaire – de mise à jour pour les données de 2015 ! Il ne faut pas systématiquement chercher la petite bête, cela finit par saper le moral de ceux qui entreprennent.

Notons encore que certains restaurants (pas tous, mais cela ne saurait tarder) renseignés sur le site du circuit mettent en avant, figurez vous, des producteurs locaux et/ou bio. Il faut le lire pour y croire. Quelle audace, quelle innovation !

Bref, un modèle de développement durable, d’autant plus qu’on a enregistré en 2022 une augmentation notable des spectateurs qui viennent en vélo électrique (l’information n’a pas encore été rendue publique). On se demande d’ailleurs si ce ne sont pas l’insouciance et l’arrogance bien connues de ces cyclistes qui sont à l’origine du chaos sur un des parkings de Spa-Francorchamps à l’issue du dernier Grand Prix. Les images de RTL-TVI sont à cet égard glaçantes, un drame insupportable (âmes sensibles s’abstenir).

Pour ce qui est du bilan socio-économique, il n’existe pas de données actualisées ; c’est compréhensible, il faut être économe avec les deniers de la région quand même et éviter de payer des études pour rien, puisqu’on sait d’avance que le bilan est positif. Sans le Grand prix, c’est toute une région dont l’économie s’effondre : hébergements vides, suppléments hôteliers volatilisés, activités plus ou moins déclarées disparues (passages barrés par la rédaction), restaurants fermés, chute de l’immobilier, exode démographique, baisse de l’activité à Bierset, etc., etc.  

La conclusion est claire : le Grand prix s’inscrit parfaitement dans les orientations centrales de l’accord de gouvernement. C’en est même exemplaire. On se demande ce qu’on attend – s’inspirant de ce succès indéniable – pour organiser les prochains jeux olympiques d’hiver européens à Mons.

Mais ce n’est pas tout ; on peut cocher d’autres cases encore.  

– Y a-t-il meilleure occasion d’apprendre le néerlandais que de se retrouver parmi des spectateurs flamands et hollandais, dans un calme qui permet de bien comprendre son interlocuteur ?

– Attirer un plateau international, n’est-ce pas favoriser « l’engagement de personnes d’origine étrangère » (même si c’est pendant 8 jours, c’est déjà cela) ?

– N’est-ce pas non plus l’occasion rêvée de contribuer à une politique de « zéro sexisme sur le marché de l’emploi », en tout cas dans les stands  et les buvettes ?

– Soutenir le Grand prix, n’est-ce pas favoriser « l’émergence d’entreprises rentables, en développement, innovantes et qui s’internationalisent », mettre en œuvre « le droit à la deuxième chance » et garantir le « maintien à domicile » (qui pourrait supporter de voir le Grand prix quitter le plus beau circuit du monde) ?

Alors, il faut savoir ce que l’on veut : quand les décideurs politiques ne font pas ce qu’ils ont dit, on les critique, quand ils mettent en œuvre ce qu’ils ont annoncé, on n’est pas content non plus. Un peu de cohérence, svp. Est-ce trop demander ?


Selon l’Association nucléaire mondiale, le site de Jabiluka est l’un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde.
Plus de 720 kilomètres carrés de forêt et 134 bâtiments ont été détruits près de Chico. Le gouverneur californien a déclaré l’état d’urgence dans deux comtés. Dans les rocheuses canadiennes, la majorité des incendies sont éteints à Jasper, mais le feu n’est pas maîtrisé hors de la ville.
Cette frappe sur l’école, située dans la région de Deir Al-Balah, a également fait « plus de 100 blessés ». Selon le ministère, plus de 39 000 personnes ont été tuées à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
« Batailles d’eau » (5/6). L’idée de « biorégion » est née dans les années 1970 des mobilisations contre le détournement des fleuves de la côte ouest des États-Unis. Elle est reprise aujourd’hui en France par des collectifs qui défendent une autre relation au territoire et aux cours d’eau, explique Agnès Sinaï.
Gaemi a atteint la Chine continentale jeudi soir, après avoir balayé Taïwan et les Philippines, ou inondations et glissements de terrain ont fait vingt morts.
En 2025, un durcissement de cette norme qui définit une trajectoire de réduction des émissions pour les voitures obligerait les constructeurs à vendre plus de « wattures » (véhicules électriques) ou à réduire leur production.
Près de 5 000 espèces de vertébrés sont menacées par le secteur de l’industrie extractive, en particulier dans les zones tropicales, révèle une étude britannique.
Le système, entaché de « sérieuses lacunes », selon un audit de la Commission européenne, « rend possible la présence sur le marché de produits non conformes et potentiellement frauduleux ».
L’entrepreneur Thomas Guyot alerte, dans une tribune au « Monde », sur la contradiction entre la hausse du trafic aérien et ce que l’on sait de son incidence sur le climat.
Un projet de taxe mondiale des personnes les plus fortunées, soutenu notamment par la France, l’Espagne, l’Afrique du Sud et la Colombie, mais combattu par les Etats-Unis, est au menu du sommet du G20 au Brésil.
La ville de Jasper, dans le parc national du même nom, dans l’Alberta, a été presque à moitié détruite. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a évoqué des « images bouleversantes » et appelle des renforts étrangers.
Une plainte a été déposée « afin de faire toute la lumière » sur des irrégularités que l’Autorité de sûreté nucléaire a signalées dans la chaîne d’approvisionnement de matériels destinés notamment à la centrale, dont le nouveau réacteur doit être connecté au réseau électrique dans l’été.
Comme chaque été, des tonnes d’ulves recouvrent les côtes d’Hillion, épicentre de cette pollution liée à l’agriculture intensive, qui entraîne des fermetures de plage en raison d’émanations toxiques. Les habitants doivent composer.
L’entreprise américaine Energy Transfer réclame au moins 300 millions de dollars à l’ONG, l’accusant de dégradations lors des manifestations contre le Dakota Access Pipeline, en 2016 et 2017. Greenpeace riposte en vertu d’une nouvelle directive européenne contre les procédures judiciaires abusives.
Le groupe est aussi soupçonné, dans une autre affaire, d’avoir eu recours à des traitements illégaux pour purifier ses eaux vendues comme eaux minérales naturelles.
L’association écologiste Legambiente rapporte une augmentation, en 2023, de 15,6 % des infractions liées à l’« écomafia » par rapport à 2022, une augmentation en partie liée à l’augmentation des contrôles policiers.
Face à la recrudescence de cette infection respiratoire contagieuse, la Haute Autorité de santé insiste sur la nécessité de vacciner les femmes enceintes à chaque grossesse et préconise une stratégie de « cocooning » ciblant l’entourage proche des nourrissons.
Plus de 30 millions d’Américains sont actuellement concernés par des fortes canicules, qui favorisent les départs de feux.
Les secours ont réalisé 80 interventions dans ce territoire du nord-est de la France touché par un « épisode orageux intense », samedi soir. Les personnes hospitalisées l’ont été « essentiellement pour hypothermie », selon la préfecture.
Le port stratégique de Hodeïda a été visé par des frappes israéliennes qui ont fait trois morts et plus de 80 blessés, deux jours après une attaque de drone ayant fait un mort à Tel-Aviv menée par les rebelles houthistes.
Au moins 13 400 incendies ont été recensés dans la forêt tropicale depuis début 2024. En cause, la très grave sécheresse qui sévit depuis 2023. Le président Lula a sonné la mobilisation générale, alors que le Brésil s’est engagé à stopper la déforestation d’ici 2030.
L’épisode orageux survenu dans la nuit a entraîné d’importantes inondations en Haute-Marne. « Les dégâts sont considérables » dans les communes de Bologne, Marault, Meures, Annéville-la-Prairie et Sexfontaines, selon le conseil départemental.
Le gouvernement fédéral, premier acheteur de biens et de services au monde, prévoit dans un premier temps d’arrêter d’ici à 2027 de s’approvisionner en plastiques à usage unique pour ses activités de restauration, d’événementiel et pour les emballages, avant un élargissement à toutes ses activités.
Le gouvernement fédéral, premier acheteur de biens et de services au monde, prévoit dans un premier temps d’arrêter d’ici à 2027 de s’approvisionner en plastiques à usage unique pour ses activités de restauration, d’événementiel et pour les emballages, avant un élargissement à toutes ses activités.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Le chancelier Olaf Scholz a effectué un déplacement hautement stratégique à Belgrade pour assister à la signature d’un « mémorandum sur les matières premières critiques » entre l’Union européenne et ce pays des Balkans.
L’avis rendu par l’organe judiciaire de l’ONU n’est pas contraignant, mais pourrait accroître la pression juridique croissante sur l’Etat hébreu concernant la guerre dans la bande de Gaza.
Lundi, les alertes canicule concernaient encore plus de 150 millions de personnes dans le pays.
Les associations Réseau Action Climat et France Nature Environnement publient, mardi, un rapport estimant que la baisse des émissions industrielles de gaz à effet de serre est davantage liée à une chute de la production qu’à une réelle décarbonation du secteur.
Canicules, inondations, sécheresses ou incendies ont frappé, parfois simultanément, tous les continents depuis quelques mois. Un effet direct du réchauffement climatique d’origine humaine, accentué par le phénomène El Niño.
Plus de 3 000 policiers et gendarmes seront mobilisés a annoncé le ministère de l’intérieur, qui prévoit « entre 6 000 et 8 000 » personnes, « dont un millier qu’on pourrait qualifier de dangereuses, violentes ou radicalisées ».
La climatologue suisse Sonia Seneviratne remarque, dans un entretien au « Monde », une forme de banalisation face aux événements extrêmes. Elle redoute le franchissement de points de bascule aux conséquences imprévisibles.
La révélation du transport d’huiles de soja dans des camions-citernes servant également à déplacer des produits chimiques a brièvement enflammé les réseaux sociaux chinois, avant que la censure ne s’active. Le pays est coutumier de ce type d’affaires sanitaires, conséquences du manque d’inspections.
Le gouvernement serbe a autorisé la reprise des opérations menées par le groupe australien Rio Tinto, quelques jours après une décision de justice ouvrant la voie en ce sens.
L’accumulation des déchets, la stagnation d’eaux usées ou la prolifération d’insectes rendent la situation sanitaire intenable dans l’enclave palestinienne, où beaucoup craignent l’apparition d’épidémies.
L’objectif des institutions des Nations unies est de réduire de moitié le nombre d’enfants n’ayant reçu aucune dose de vaccin d’ici à 2030, en particulier en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
L’Autorité internationale des fonds marins réunit ses instances annuelles à partir du 15 juillet, à la Jamaïque. Ses membres s’opposent sur l’intérêt et les risques liés à la récolte des métaux présents sur le plancher des océans.
Erosion, artificialisation ou contaminations : les périls s’accumulent sur ces écosystèmes indispensables à la vie. L’organisme onusien souhaite mettre en place un indice de la santé des sols, car 90 % d’entre eux pourraient être affectés d’ici à 2050.
En Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe, un million d’hectares sont la proie des flammes. Depuis le début de l’année, les incendies ont détruit l’équivalent de la superficie de la Normandie. La réglementation et la gestion par les autorités sont mises en cause.
Une vague de chaleur couplée à une sécheresse persistante est à l’origine d’un grand nombre de foyers « hors de contrôle » dans les provinces de l’ouest du Canada. Notamment près de Fort McMurray, capitale de l’exploitation pétrolière des sables bitumineux.
La plus haute juridiction de Serbie ajoute qu’il revient bien au gouvernement « de décider de l’avenir du projet en question, dans le respect de la constitution et de la loi », tandis que plusieurs centaines de militants se sont rassemblées jeudi devant elle.
Le nombre d’êtres humains devrait culminer à 10,3 milliards d’individus en 2080, avant de baisser, selon les dernières estimations des Nations unies. Des projections revues à la baisse en raison de la baisse de la fécondité dans de grands pays.
« Il y a aujourd’hui plus de 500 foyers d’incendie de forêt dans le pays », a déclaré mercredi le ministre des situations d’urgence de ce pays très touché par les conséquences du changement climatique.
Des résidus d’acide trifluoroacétique ont été détectés dans l’eau du robinet et dans des bouteilles d’eau minérale un peu partout en Europe, selon les analyses du réseau PAN Europe.
Un motard est décédé, samedi, lors d’une expédition dans la Vallée de la mort, en Californie, où le mercure a dépassé les 52°C ce jour-là, et au moins quatre morts probablement liées à la chaleur ont été comptabilisées depuis vendredi dans l’Oregon.
Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale alerte sur le risque de pénaliser les classes populaires si les politiques de transition ne sont pas conçues de façon équitable et redistributive.
Le secteur alimentaire, très dépendant de l’eau, notamment pour laver les ingrédients et les installations, attendait avec impatience les nouvelles modalités encadrant les eaux recyclées ou réutilisées.
Dimanche 7 juillet, les électeurs français ont dû choisir 501 députés en plus des 76 élus dès le premier tour. Retrouvez la composition de la nouvelle Assemblée nationale et le nom des nouveaux parlementaires, circonscription par circonscription.
Si le thermomètre était proche ou inférieur aux normales de saison en Europe de l’Ouest, notamment en France, une grande partie du monde a subi des températures supérieures aux normes, voire exceptionnelles.
« Il est très important que le monde ne reste pas silencieux et que chacun voie ce que fait la Russie », a lancé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la veille d’un important sommet de l’OTAN à Washington.
Mi-avril, les autorités sanitaires avaient alerté sur une situation « inédite » en métropole, liée à une flambée de dengue dans les Amériques et les Caraïbes, et appelé à une vigilance renforcée surtout à l’horizon des Jeux olympiques.
Les autorités népalaises ont mis en garde contre de nouvelles crues soudaines de plusieurs rivières en raison de fortes précipitations observées depuis jeudi.
Ce projet d’ouverture d’une mine de lithium à Echassières s’inscrit dans la stratégie de la France de se défaire de sa dépendance aux importations du précieux métal, notamment en provenance de Chine.
Le nombre d’immatriculations de véhicules électriques pourrait baisser d’un quart en 2024 dans le premier marché automobile d’Europe. L’inquiétude grandit sur les effets de ce coup d’arrêt pour la montée en puissance d’une chaîne de valeur européenne de la batterie.
Dix-sept personnes, dont douze nourrissons, sont mortes, depuis le début de l’année, des suites de cett infection respiratoire très contagieuse.
Depuis le mois de mai, des vagues de chaleur se succèdent à travers le nord du sous-continent indien, provoquant des centaines de morts, en particulier dans les grandes villes. Les habitants les plus pauvres en sont les premières victimes.
La mesure, conservatoire à ce stade, vise à éviter ce qu’Ursula von der Leyen a qualifié de menace d’inondation du marché par des véhicules lourdement subventionnés.
De fortes pluies les jours précédents avaient déjà provoqué des inondations, en particulier dans la province du Guangdong, dans le Sud. Au moins trente-huit personnes ont perdu la vie.
Le patrimoine des Français est principalement constitué de leur logement, construit essentiellement par des travailleurs immigrés, rappelle l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Ce cyclone d’une rare violence a fait sept morts dans le sud-est de l’archipel des Caraïbes et menace la Jamaïque. Alors que la saison cyclonique 2024 vient de débuter dans l’Atlantique tropical, cet ouragan a battu plusieurs records.
Depuis l’arrivée des missiles américains ATACMS à longue portée, l’armée ukrainienne affirme décimer les moyens de défense aérienne russe en Crimée, dans le cadre d’une campagne destinée à en couper les voies logistiques.
Pékin a dévoilé samedi 29 juin une liste de réglementations sur ces ressources hautement stratégiques et dont elle est le premier producteur mondial. Ce nouveau signe de durcissement chinois met au défi l’Europe de rendre plus vite compétitive sa production locale tout en polluant le moins possible, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Davantage de pluie en hiver, moins en été ; plus de sécheresses ; des cours d’eau à sec et d’autres plus sujets aux crues… Le programme Explore 2, rendu public le 28 juin, balaie, à travers 72 simulations, les évolutions possibles des bassins-versants du pays.
L’université californienne n’a pas renouvelé le contrat de cette entité qui avait traqué les fausses informations sur l’élection présidentielle de 2020 et les vaccins contre le Covid-19. Les pro-Trump, qui l’accusaient de censure, menaient une bataille judiciaire ruineuse contre l’observatoire.
L’armée soudanaise comme les paramilitaires des Forces de soutien rapide, en guerre depuis avril 2023, utilisent « la faim comme arme de guerre », ont affirmé les experts de l’ONU.
Le virus frappe à nouveau le peloton, qui part de Florence, samedi, depuis quelques semaines. Après le forfait de deux coureurs de poids, certaines équipes envisagent de rétablir des protocoles sanitaires.
L’accord, présenté lundi, prévoit l’établissement d’une taxe carbone à partir de 2030, à laquelle échapperont les agriculteurs qui ont déjà investi dans des technologies permettant de réduire les émissions.
La start-up Jimmy Energy étudie un petit modèle destiné à alimenter en chaleur une usine du groupe sucrier Cristal Union, dans la Marne.
L’enjeu est de taille pour Benyamin Nétanyahou : l’opinion publique est favorable à la fin des exemptions, mais son gouvernement inclut deux partis religieux ultraorthodoxes, qui pourraient, s’ils quittent la coalition, déclencher de nouvelles élections.
« Moment historique » pour le président du Conseil européen, Charles Michel, « jour historique » pour Volodymyr Zelensky : les superlatifs n’ont pas manqué pour saluer l’ouverture de ces négociations attendues avec impatience à Kiev, plus de deux ans après le début de l’invasion russe.
En 2023, au moins trente personnes sont mortes dans des incidents liés aux fortes pluies dans le pays.
Le corail est l’une des richesses de la nature les plus menacées par le changement climatique d’origine humaine. Le ministère de la pêche a exhorté les tour-opérateurs à contrôler le nombre de touristes dans les zones affectées.
Des orages et de très fortes précipitations ont provoqué vendredi soir des crues et des éboulements dans le val Mesolcina, une région de montagne italophone dans le canton des Grisons.
Les deux avocats Gaëlle Cognet et Aurélien Zilberman expliquent, dans une tribune au « Monde », le raisonnement qui a conduit la Cour européenne des droits de l’homme à condamner la Suisse pour inaction climatique.
Alors que les élections législatives doivent se tenir le 4 juillet au Royaume-Uni, de nombreuses organisations écologistes, dont Extinction Rebellion et WWF, ont organisé cette marche pour faire pression sur les représentants.
Des dizaines de milliers de fidèles tentent chaque année de participer au rassemblement sans autorisation. Plus de la moitié de ceux qui ont péri cette année sous des températures caniculaires venaient d’Egypte.
Des milliers de départs de feu ont eu lieu depuis le début de l’année dans cette importante zone humide, dans le centre-ouest du Brésil. ONG et autorités craignent que la saison sèche, qui vient à peine de débuter, ne donne lieu à des incendies encore plus importants qu’en 2020.
Le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales a lancé un nouveau mécanisme financier pour développer un marché de produits médicaux « made in Africa ».
Selon le ministre de l’intérieur, le feu a éclaté tard jeudi à cause d’un brûlage de chaumes dans une zone située à une trentaine de kilomètres au sud de Diyarbakir, où le thermomètre grimpe au-delà des 40 degrés en journée.
Le tribunal administratif de Lyon a suspendu l’exploitation d’une nouvelle unité du groupe chimique sur son site industriel au sud de Lyon, soupçonné, avec son voisin Arkema, de pollution aux PFAS.
Plus de 55 000 personnes ont été affectées par les fortes précipitations, selon la chaîne de télévision publique chinoise, CCTV.
L’Indonésie, l’Iran, le Sénégal, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie ont signalé des morts parmi leurs ressortissants. Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins vont en Arabie saoudite sans autorisation.
Le conflit qui a éclaté en avril 2023 entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de neuf millions de personnes, selon l’ONU.
La capitale indienne, surpeuplée, ne parvient plus à alimenter tous les quartiers, notamment les bidonvilles, à travers son réseau délabré. Le commerce informel de la distribution d’eau par camions-citernes explose.
Le démantèlement de retenues hydroélectriques sur le Klamath, le fleuve qui traverse la région, provoque la colère des habitants, convaincus que les objectifs environnementaux mis en avant par les autorités vont contre leurs intérêts.
Les autorités de ces deux pays d’Amérique centrale ont communiqué lundi un nouveau bilan faisant état de milliers de sinistrés à la suite d’inondations et de coulées de boue.
Le président brésilien a adopté une mesure visant à combattre les organisations criminelles qui contribuent à la déforestation de l’Amazonie, appelant son gouvernement à faire preuve d’« agilité » pour sa mise en place rapide.
En raison des fortes températures en Arabie saoudite, qui peuvent atteindre plus de 50 °C, les rituels sont éprouvants pour les fidèles, réunis ce week-end pour le grand pèlerinage annuel.
La région montagneuse de l’Ouest, riche d’oliviers, de figuiers et d’amandiers jusqu’à la fin des années 1990, se vide progressivement de ses habitants et de ses troupeaux. ... Située à 200 km au sud-ouest de Tripoli, cette zone « très pluvieuse jusqu’à la décennie 1986-1996 », selon lui, était connue pour ses plantations d’oliviers, figuiers et amandiers. Aujourd’hui, le spectacle est désolant : au milieu d’un désert rocailleux battu par le vent, les arbustes, souffrant du manque de pluies et de températures dépassant les normales saisonnières, peinent à produire des fruits ou sont complètement asséchés.
Plus de 2 700 cas d’« épuisement dus à la chaleur » ont été recensés pour la seule journée de dimanche, a annoncé le ministère de la santé à la fin du grand pèlerinage.
La décision, soutenue par vingt Etats sur les Vingt-Sept lors d’une réunion des ministres de l’environnement à Luxembourg, ouvre la voie à l’entrée en vigueur de ce texte destiné à enrayer la perte de biodiversité. Il avait déjà été validé par les eurodéputés.
Les besoins énergétiques des géants du numérique se sont amplifiés depuis plusieurs mois avec la montée de l’IA. Le bilan carbone du secteur s’est aggravé et cette situation risque de saturer les réseaux électriques d’un pays qui abrite le tiers des centres de données de la planète.
Ukraine, Gaza, pouvoir d’achat, école, agriculture… Les partis de gauche ont acté la création d’un « Nouveau Front populaire ». Voici les principales mesures contenues dans leur programme.
Pour nourrir les immenses besoins de ChatGPT et autres outils d’intelligence artificielle, le secteur de la tech multiplie les centres de données. Ces usines du numérique sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus puissantes et de plus en plus voraces en énergie. Un boom mondial dans lequel la France compte prendre sa part.
En un an, la baisse est chiffrée par l’Agence Bio à 54 000 hectares. Parallèlement, le mouvement de déconversion des agriculteurs s’est poursuivi. Et la tendance pourrait se détériorer encore en 2024.
Quelque 440 sapeurs-pompiers sont mobilisés dans le massif varois des Maures, appuyés par plus de 150 engins. Environ 290 autres soldats du feu sont attendus pour renforcer le dispositif.
Dans le petit pays d’Afrique centrale, 75 % des ménages rwandais ont désormais accès à l’énergie, contre 6 % il y a quinze ans.
Un collectif de chercheurs plaide, dans une tribune au « Monde », pour être davantage impliqué aux côtés des professeurs dans leur mission et pour une découverte de la nature hors des murs de la classe.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), « le changement climatique crée des conditions plus favorables à la propagation des moustiques invasifs dans des zones auparavant épargnées et à l’infection d’un plus grand nombre de personnes ».
Quatre-vingt-un parlementaires ont été choisis dimanche par les Français pour siéger au Parlement européen. Voici leur portrait.
Seuls huit des vingt principaux pays concernés par le phénomène ont des objectifs chiffrés de réduction de la perte de forêts dans leurs plans climatiques nationaux.
Découvrez le nouveau Parlement européen ainsi que les listes arrivées en tête dans chacun des pays. Retrouvez ci-dessous la nouvelle composition du Parlement européen ainsi que les sièges obtenus par les différentes listes dans chacun des pays de l’Union européenne. Le Monde a étiqueté les listes qui ont obtenu des sièges au Parlement européen selon leur tendance, de gauche radicale à extrême droite. Nous publions les estimations fournies par le Parlement européen à mesure qu’elles nous parviennent.
Le rassemblement s’est scindé en quatre cortèges aux parcours et aux intentions différents. L’un d’eux a été visé par des tirs de lacrymos des forces de l’ordre.
Le virus H5N1 continue de se répandre dans les élevages laitiers américains. Modérément inquiets, les scientifiques déplorent un manque de transparence qui permettrait de mieux contrôler le risque que ce virus d’origine animale mute et devienne transmissible entre humains.
Prévu le 10 juin, un entraînement dans la Seine a été annulé. Au début de cette semaine, les autorités prévenaient qu’après les précipitations des dernières semaines, il faudrait un peu de temps pour que le fleuve retrouve un débit plus normal et l’eau une qualité moins dégradée.
Résident du petit village de Kapoulivka, situé sur la rive droite de l’immense fleuve Dniepr qui traverse l’Ukraine du nord au sud, Serhi Karnaoukh a passé toute sa vie à pêcher dans le réservoir d’eau formé par le barrage hydroélectrique de Kakhovka. Mais il y a un an, le 6 juin 2023, à l’aube, une explosion retentissait sur des dizaines de kilomètres. L’édifice de trente mètres de haut, construit dans les années 1950 sur le Dniepr, venait d’exploser, déversant les eaux du réservoir sur des dizaines de villes et villages côtiers situés en aval du barrage, dans les régions de Mykolaïv et de Kherson.
Fruit de la collaboration d’une centaine d’auteurs de 28 pays, le rapport de la Commission océanographique intergouvernementale publié lundi 3 juin dresse un état des lieux inquiétant du monde océanique.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a, lui, réclamé que les pays alliés de l’Ukraine la laissent frapper la Russie avec les armes qu’ils lui fournissent.
Bruxelles a présenté en 2023 sa politique d’approvisionnement en minerais critiques, indispensables pour la transition énergétique. Mais le réveil du Vieux Continent est tardif comparé à la Chine et aux Etats-Unis.
L’Inde est coutumière des fortes chaleurs estivales mais des années de recherches scientifiques ont montré que le changement climatique rendait ces épisodes plus longs, plus fréquents et plus intenses.
Une dizaine de sociétés savantes et de réseaux d’organismes de recherche européens ont adressé, mercredi 29 mai, une lettre ouverte aux responsables politiques européens.
Six jours après la coulée qui a enseveli une localité de la province d’Enga, dans le centre du pays, le bilan humain reste incertain. Selon l’administrateur de la province d’Enga, le nombre de morts pourrait s’élever probablement à des « centaines » plutôt qu’à des milliers.
« La course aux métaux stratégiques 1|3 » Lithium, graphite, nickel… Les Etats se livrent une compétition féroce pour sécuriser leurs approvisionnements en ressources indispensables à la transition énergétique. Mais la Chine contrôle déjà une grande partie de la filière.
L’Inde est écrasée par une vague de canicule. Dans la capitale, les autorités ont mis en garde contre une « très forte probabilité de développer des maladies liées à la chaleur et des coups de chaud à tous les âges ».
Comment parler du climat sans ennuyer tout le monde et sans renoncer à la complexité ? Est-ce efficace de faire peur ou vaut-il mieux rassurer ? Est-ce qu’on en parle de la même manière à un ministre, un PDG, son grand oncle ou une classe de lycée ? Et comment répondre aux contre-vérités qu’on entend parfois ?
Bruxelles a identifié le Sénégal comme « pays non coopératif » dans la lutte contre la pêche non déclarée et non réglementée, et lui a adressé un « carton jaune ».
Les analyses menées par le Réseau européen d’action contre les pesticides dans dix pays de l’Union montrent une présence généralisée de l’acide trifluoroacétique, qui appartient à la famille des PFAS, à des niveaux élevés.
Au moins 800 000 Bangladais ont fui la côte du pays, où le vent a soufflé jusqu’à 111 km/h au plus fort du passage du cyclone, selon les autorités.
Une personne a perdu la vie et plus de 200 autres ont été évacuées, en raison de la destruction d’une route majeure et de plusieurs ponts.
La cour a estimé que les décisions préfectorales « encadrant les rejets des polluants atmosphériques de l’usine Metaleurop Nord ont été insuffisantes ».
L’experte de la mobilité Sylvie Landriève craint, dans une tribune au « Monde », que le simple remplacement du thermique par l’électrique ne réduise en rien l’empreinte négative de l’automobile sur nos sociétés.
L’économiste Yves Crozet analyse, dans une tribune au « Monde », les effets secondaires imprévus qu’engendrera l’extension de la mobilité électrique.
Devant le découragement face à l’ampleur du défi, un peu partout en Europe, les ambitions politiques en faveur du climat sont revues à la baisse, au moment même où la dynamique devrait au contraire accélerer. L’Union européenne doit à tout prix faire comprendre que les efforts d’aujourd’hui garantiront la qualité de vie dans le futur.
Le pays, qui fait face à une « vague de chaleur sévère », a ordonné la fermeture anticipée des écoles de New Delhi pour les vacances d’été.
L’Unicef estime que 76 % des enfants d’Asie du Sud – soient 460 millions – sont exposés à des températures supérieures à 35 degrés au moins 83 jours par an. Ils risquent « déshydratation, fièvre, tachycardie, crampes, migraines, évanouissement et coma », souligne l’agence onusienne.
Plus de trois cents scientifiques, mobilisés par le collectif Scientifiques en rébellion, parmi lesquels l’économiste Céline Guivarch ou l’épidémiologiste Kévin Jean, dénoncent, dans une tribune au « Monde », la stratégie « climaticide » de TotalEnergies.
Dans un rapport rendu public mercredi, l’ONG relève que moins de la moitié des rivières est en bon état écologique et déplore le déclin de certaines populations de poissons et d’oiseaux, malgré les sommes engagées en faveur de la politique de l’eau.
Les autorités n’ont pas encore précisé le nombre de victimes, au moins une douzaine de personnes ont été transportées à l’hôpital.
Avec l’annonce de l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, 146 des 193 pays membres de l’Organisation des Nations unies reconnaissent officiellement l’Etat de Palestine.
Lundi, il faisait 47,8 °C à Najafgarh en banlieue de Delhi. En revanche, les États du sud de l’Inde, notamment le Tamil Nadu et le Kerala, ont subi de fortes pluies ces derniers jours.
Cette législation s’appliquera pour l’essentiel à partir de 2026. Elle adopte une approche « fondée sur le risque » et impose aux différents systèmes d’intelligence artificielle des contraintes proportionnées aux dangers qu’ils représentent pour la société.
A la veille du salon VivaTech, une nouvelle start-up française d’intelligence artificielle baptisée H a été lancée et a levé 202,7 millions d’euros auprès de gros investisseurs.
Selon un avis consultatif de cette juridiction de l’ONU, les pays ont l’obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, afin de protéger l’environnement marin des méfaits du changement climatique.
« Ces terribles inondations ont également tué des milliers de têtes de bétail, (…) détruit des centaines d’hectares de terres agricoles, des centaines de ponts (…) et des milliers d’arbres », selon la police de la province. Abu Obaidullah, chef du département de gestion des catastrophes de la province, a déclaré qu’il s’agissait d’une « situation d’urgence ».
Avant une manifestation qui a réuni de 1 800 à 3 500 pompiers dans les rues de Paris, jeudi 16 mai, certains d’entre eux se sont prêtés à un test sur leurs cheveux pour démontrer leur exposition aiguë aux « polluants éternels ».
L’économiste Max Krahé et l’historienne Clara Leonard préconisent, dans une tribune au « Monde », d’adopter des règles climatiques complémentaires des règles budgétaires européennes.
Les économistes Jérôme Creel et Mathilde Viennot proposent, dans une tribune au « Monde », qu’un fonds communautaire doté de 65 milliards d’euros par an finance la transition climatique.
La grande majorité des cas ont été détectés dans la commune de Koungou, dans un quartier précaire présentant des difficultés d’accès à l’eau potable et des défauts d’assainissement. L’épidémie a fait un mort, une fillette de 3 ans
Les Etats de l’Uttar Pradesh, du Bengale-Occidental, du Maharashtra et du Jharkhand, qui voteront lundi 20 mai, pourraient connaître des températures avoisinant les 40 °C.
« Chaud devant ». Le réchauffement de la planète oblige à se projeter dans le futur. Pour certains parents, il faut assumer sa dette écologique vis-à-vis de sa progéniture.
En 1974, le sulfureux chimiste James Lovelock formulait, avec la biologiste Lynn Margulis, une théorie comparant la Terre à un super-organisme capable de s’autoréguler. Disqualifiée dans les milieux scientifiques, cette approche imprègne en profondeur la pensée philosophique et écologique actuelle.
Le nettoyage de la boîte e-mail est incomparablement moins efficace que la réduction du nombre de terminaux numériques en notre possession, renforcée par la prolongation de leur durée de vie.
La Cour européenne des droits de l’homme a estimé que « la radicalité de ses convictions politiques ne [suffisait] pas à matérialiser » un risque de débordement.
Une croissance des ventes en berne, la perspective d’une vague populiste anti-véhicules à batterie aux élections européennes… L’électrification automobile entre dans une période de flou, ce qui pose de gros problèmes industriels aux constructeurs.
Après avoir presque doublé en superficie dans la journée de dimanche, l’incendie qui s’étend désormais sur plus de 4 000 hectares pourrait toucher les habitations dès lundi matin, estime le service d’incendies de la province.
Et si, plutôt qu’une corne d’abondance, le numérique était un espace de choix pour expérimenter autour de la notion de limites ? La communauté du « permacomputing » fait le pari de réensauvager Internet grâce aux principes de la permaculture.
Soixante-seize ans après la création de l’Etat d’Israël et face au désastre en cours dans la bande de Gaza, la reconnaissance d’un Etat palestinien pourrait contribuer à abréger la souffrance des Palestiniens et protéger l’Etat hébreu contre lui-même.
Le vote, qui se déroule du 6 au 9 juin, n’est que la première étape d’un processus qui aboutit à la désignation de la Commission européenne.
Les Vingt-Sept ont validé lundi à Bruxelles une révision de la politique agricole commune, déjà votée fin avril, qui réduit ses ambitions environnementales.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Depuis plusieurs mois, des militants écologistes s’insurgent régulièrement contre le projet d’agrandissement de cette « Gigafactory », la seule du constructeur américain en Europe.
Avec 141 personnes toujours portées disparues vendredi, les autorités craignent que le bilan ne continue de s’alourdir alors que la région s’attend à de « fortes » précipitations tout au long du week-end.
Depuis la mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays, dont aucune région n’a été épargnée, selon les autorités.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le changement climatique et les conflits armés favorisent les flambées de cette maladie infectieuse potentiellement foudroyante.
Soit 2,6 % de la surface des océans mondiaux. Un chiffre très éloigné de l’objectif 30×30, le but que la communauté internationale s’est fixé pour protéger 30 % des océans d’ici à 2030.
En 2007, le chantier devait durer cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il aura duré près de dix-sept ans, pour une facture désormais estimée à 19,1 milliards.
Cette décision vise à lutter contre la surexploitation des ressources halieutiques, alors que les pêcheurs locaux sont confrontés à la concurrence des navires étrangers.
Sur les douze derniers mois, la température du globe a été en moyenne 1,61 degré plus élevée qu’à l’ère préindustrielle, dépassant la limite de 1,5 degré fixée par l’accord de Paris en 2015.
Les solutions proposées par l’institution financière sont toutefois jugées insuffisantes pour aller vers un modèle durable et résilient.
Alors que va commencer la prochaine assemblée de la Commission des thons de l’océan Indien, l’ONG Bloom publie une analyse comparative entre cette technique industrielle et la pêche à la canne traditionnelle pratiquée aux Maldives.
L’alouette des champs, autrefois oiseau commun des campagnes françaises, a vu sa population fondre de 25 % depuis 1980, selon la Ligue pour la protection des oiseaux.
Le pays continue d’être la proie de pluies torrentielles, risquant d’entraîner de nouveaux glissements de terrain et des inondations.
Cette initiative, lancée le lundi 6 mai à Bruxelles, témoigne du désarroi actuel des scientifiques en Europe face au déni du changement climatique, à la montée des populismes et aux discussions sur un durcissement des politiques migratoires qui menacent la libre circulation des chercheurs ou des étudiants.
Le premier ministre israélien a déclaré que son pays « ne [pouvait] accepter » la demande du mouvement palestinien que l’accord prévoit la fin définitive des hostilités dans la bande de Gaza.
Cet objectif revient à quasi multiplier par trois les ventes en quatre ans et atteindre 45 % de parts de marché.
Les précipitations ont diminué pendant la nuit de samedi à dimanche mais devraient persister pendant vingt-quatre à trente-six heures. Les autorités mettent désormais en garde contre les glissements de terrain.
Les 88 parlementaires, auteurs d’une lettre adressée au président, précisent cependant que doivent être exclus de cette possible suspension de l’aide américaine les systèmes israéliens de défense antimissile, comme le Dôme de fer.
Alors que les mois d’avril et de mai sont habituellement les plus chauds de l’année en Asie du Sud-Est, les experts estiment que le phénomène El Niño rend la chaleur de cette année particulièrement intense.
A la suite notamment de l’annonce de la révision du plan Ecophyto et à la présentation du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole, un collectif d’associations de défense de l’environnement dénonce, dans une tribune au « Monde », les impacts néfastes de la politique agricole actuelle du gouvernement français, notamment en ce qui concerne l’usage accru des pesticides.
Selon les autorités locales, au moins cinq personnes sont mortes et plus de 20 000 foyers ont été privées d’électricité.
Il s’agit des premiers cas à découler d’une contamination interne au département de l’océan Indien. Ils ont été « identifiés dans la commune de Koungou », au nord de Mamoudzou, a précisé l’agence régionale de santé, vendredi.
Les grandes entreprises ciblées par ce texte seront en outre tenues de prévenir, d’identifier et de remédier aux violations de droits humains et sociaux et aux dommages environnementaux dans leurs chaînes de valeur partout dans le monde.
Selon le HCR, ce nouveau fonds financera les initiatives destinées à protéger les communautés les plus menacées « en leur donnant les moyens non seulement de se préparer aux risques liés au changement climatique, mais aussi d’y faire face et de les surmonter ».
Le Parlement européen a validé la proposition faite par la Commission de « se retirer » du texte permettant aux entreprises de demander des dédommagements à un Etat dont les décisions affectent sa rentabilité.
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Les intempéries qui touchent la province du Guangdong depuis jeudi ont fait au moins quatre morts et entraîné des dizaines de milliers d’évacuations, selon le dernier bilan.
Plus de 110 feux sont actifs dans la province de Colombie-Britannique, qui borde la côte pacifique, dont certains ont débuté l’an passé, mais ne se sont jamais éteints.
Ces importantes précipitations frappent depuis jeudi le Guangdong, province côtière du sud-est du pays, et ont entraîné l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants. De fortes averses, accompagnées d’orages et de vents violents, sont encore attendues lundi sur la métropole de Shenzhen.
L’élu européen Nouvelle Donne préconise, dans une tribune au « Monde », un électrochoc pour sauver le climat et la cohésion sociale.
Le retour du candidat républicain dans la campagne présidentielle a été contrarié, samedi, alors que l’ancien président des Etats-Unis est jugé à New York dans une affaire de paiements dissimulés destinés à passer sous silence une ancienne liaison.
Les travailleurs n’ont pas tort de craindre les conséquences des politiques environnementales, il faut donc restructurer l’industrie en évitant les erreurs commises pour la sidérurgie ou le textile dans les années 1970-1980, explique la sociologue dans sa chronique.
Un responsable local parle d’une opération « sans précédent » dans le camp de déplacés de Nour Shams, en Cisjordanie. Ismaïl Haniyeh, chef de file du Hamas, a été reçu par le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Depuis le 12 avril, les crues ont fait plus de 130 morts en Afghanistan, l’un des pays les plus mal préparés aux conséquences du changement climatique, d’après les scientifiques.
Tous ces projets doivent revenir dans le courant de la semaine prochaine au Sénat, à majorité démocrate, avant d’être potentiellement promulgués par le président des Etats-Unis, Joe Biden.
Omniprésente dans le débat public depuis l’explosion des intelligences artificielles (IA) génératives, l’IA suscite les fantasmes de nombreux commentateurs. Elle n’est ni neuve ni vraiment intelligente, mais pose de nombreuses questions. Explications.
Les deux experts du climat Purnamita Dasgupta et Youba Sokona prônent, dans une tribune au « Monde », une approche intégrée, tenant compte des interdépendances entre écosystèmes et économie.
Dans un livre dense mais innovant, les chercheurs Cédric Durand et Razmig Keucheyan tentent de dessiner un modèle de planification écologique compatible avec les limites planétaires.
Malgré les menaces que l’humanité fait peser sur son environnement, le gouvernement tient des discours déconnectés du réel et pratique la course de lenteur, fustige un collectif de 260 scientifiques, dont le climatologue Jean Jouzel, dans une tribune au « Monde ».
Selon le réseau World Weather Attribution, début avril, les températures maximales au Mali et au Burkina Faso ont gagné 1,5 °C du fait du réchauffement mondial pendant la journée et 2 °C durant la nuit, créant des conditions difficiles pour les plus fragiles.
« Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les derniers jours ont vu une escalade dangereuse, par les mots et les actions », a déclaré jeudi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il a dénoncé la situation des 2,4 millions de Palestiniens endurant « la mort, la destruction, le déni d’aide humanitaire vitale », et la faim.
Le robinet sera définitivement coupé le 1ᵉʳ octobre 2024, un an après la fin de l’exploitation du gisement et après des années de lutte politique.
Selon le président, Hakainde Hichilema, plus de 6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence, alors que le secteur agricole est dévasté.
Entre vendredi et lundi, d’intenses précipitations ont provoqué des crues subites et l’effondrement d’habitations.
Selon le porte-parole du département de la gestion des catastrophes naturelles, 56 personnes ont été blessées, plus de 2 600 maisons ont été détruites et plus de 2 000 têtes de bétail ont été perdues.
Les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre, au lieu des deux saisons des pluies habituelles. Le gouvernement et la représentante de l’ONU sur place appellent à l’aide.
A l’occasion d’un débat lancé par le think thank Shift Project, à Angers, les principales têtes de liste – à l’exception de Jordan Bardella – pour le scrutin du 9 juin ont confronté leurs points de vue sur l’élaboration de la transition.
En un an, le nombre de cas de variole du singe a triplé en République démocratique du Congo. Le virus y a causé 300 décès depuis le début de l’année, notamment dans l’Est.
« Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l’Iran », a résumé le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz. Les Etats-Unis ont annoncé restreindre les mouvements en Israël des membres de leur personnel diplomatique.
Les services de renseignement tchèques ont identifié et démantelé un réseau financé par Moscou qui répandait la propagande prorusse sur l’Ukraine par le biais du site « Voice of Europe ».
A la suite de l’arrêt historique rendu mardi par la Cour européenne des droits de l’homme, chacun des 46 Etats membres du Conseil de l’Europe se trouve désormais dans l’obligation de mettre en œuvre des politiques publiques en faveur du climat suffisamment ambitieuses pour garantir les droits des citoyens.
Le mois de mars 2024 a été le dixième mois d’affilée à enregistrer une température moyenne plus élevée qu’un mois de mars normal, selon le service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus.
La décision historique a été prise après une requête de 2 500 femmes qui dénonçaient des « manquements des autorités suisses pour atténuer les effets du changement climatique ». La France n’a pas été condamnée à la suite d’une autre requête, déposée par l’ex-maire de Grande-Synthe.
La publication annuelle de l’Observatoire mondial des forêts, le 4 avril, confirme également l’ampleur exceptionnelle des destructions engendrées par les incendies au Canada en 2023.
La majorité alliée à LR et au RN a « cédé aux lobbyings de Seb, au détriment de la santé des Français », ont réagi les députés écologistes. La veille, des salariés de Seb avaient manifesté devant l’Assemblée pour demander le retrait de la proposition de loi.
Dans une lettre ouverte, Billie Eilish, le groupe de rock américain Pearl Jam ou les héritiers de Frank Sinatra appellent à mieux protéger la création et les droits des auteurs face à une menace qui peut « détruire l’écosystème de la musique » en répliquant notamment des voix célèbres.
Au terme d’un travail de quinze ans, l’Union internationale des sciences géologiques a voté contre l’inscription de l’anthropocène en tant que période géologique. Mais la décision est loin de faire consensus.
Les négociations en vue d’aboutir à un texte contraignant pour éviter de répéter les erreurs de l’épidémie de Covid-19 reprendront en mai.
Depuis le début de la guerre civile en Syrie, en 2011, Israël a mené des centaines de frappes visant l’armée syrienne, mais aussi les groupes pro-iraniens qui combattent aux côtés du régime de Damas.
Le texte prévoit que les collectivités territoriales, à travers les autorités organisatrices de la mobilité, puissent récupérer certains véhicules éligibles à la prime à la conversion, au bénéfice des personnes « socialement défavorisées ».prime
La chaleur spectaculaire atteinte en 2023 dans l’atmosphère et les océans a surpris et inquiète une partie des chercheurs, qui ne parviennent pas à l’expliquer totalement, faisant redouter à certains l’entrée du climat dans un « territoire inconnu ».
En avril 2023, TotalEnergies avait assigné l’ONG pour « diffusion d’informations trompeuses », aux marchés boursiers après la publication, à la fin de 2022, d’un rapport estimant que les vraies émissions de gaz à effet de serre de la major pétrolière étaient quatre fois plus importantes que ce qu’elle annonçait.
Des associations environnementales ont toutefois regretté, jeudi, que certains changements effectués en 2019 par le président républicain aient été laissés intacts.
La région a enregistré en seulement trois mois plus de 3,5 millions de cas de la maladie transmise par un moustique. La maladie se propage dans des zones où elle n’avait pas été identifiée jusqu’alors.
Une expertise restée secrète, dont « Le Monde » avait demandé communication auprès de la justice, a été publiée le 25 mars. Elle jugeait les tests utilisés pour évaluer la toxicité des formules commerciales de l’herbicide insuffisants.
Pluies insuffisantes, inondations, sécheresse : 44,3 % des cultures du maïs du pays ont été « endommagées », menaçant de famine près de 2 millions de familles.
Début mars, la CEDH a rejeté un recours déposé contre l’Etat français par les opposants à l’A69, qui protestaient contre les méthodes employées par les forces de l’ordre pour les déloger des arbres dans le Tarn.
La situation dans la ville touristique de Petropolis est « critique », en raison de « pluies intenses et du débordement de la rivière Quitandinha », a prévenu le gouverneur.
La soixantaine de membres d’Extinction Rebellion qui avait pénétré sur le site de TotalEnergie pour en dénoncer les « clowneries » a quitté les lieux en fin de matinée.
Les Etats-Unis avaient déposé à l’ONU un projet appelant à un cessez-le-feu immédiat et durable, rappelant le risque de famine dans l’enclave palestinienne. Jusqu’ici, Washington, principal allié d’Israël, a mis son veto à plusieurs résolutions appelant à des cessez-le-feu.
Les missiles ont infligé des « dégâts très importants » sans provoquer de danger immédiat. « Il s’agit de l’attaque la plus massive contre des installations énergétiques [ukrainiennes] » en 2024, selon le procureur général d’Ukraine.
Outre les coupures d’électricité, récurrentes, les problèmes d’accès à l’eau se multiplient à travers le pays, alimentant la défiance des habitants envers les autorités.
Selon une étude publiée dans « The Lancet » mercredi, l’indice de fécondité moyen en 2050 pourrait se situer autour de 1,8 enfant par femme à l’échelle de la planète, soit au-dessous du seuil de renouvellement de la population.
En dépit du conflit qui les oppose, Kiev et Moscou parviennent à se parler pour entretenir la plus grande centrale d’Europe, aujourd’hui en territoire occupé. L’Agence internationale de l’énergie atomique s’est imposée comme interlocuteur unique.
Réunis dans le Texas pour leur sommet annuel, les géants du secteur ont souligné le fait que la demande mondiale était au plus haut, loin des discours sur la fin du pétrole. Ils ont aussi fustigé la « stratégie actuelle de transition », décrite comme un « échec ».
La collectivité présidée par l’écologiste Bruno Bernard dépose une assignation en référé contre Arkema et Daikin, demandant une expertise scientifique de grande ampleur afin d’objectiver l’effet des PFAS sur la qualité de l’eau, dont la métropole est gestionnaire.
L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
L’Espagne, le sud de la France, la majorité de l’Italie, Malte, Chypre, une partie de la Roumanie, de la Grèce ou de la Turquie : le manque d’eau oblige déjà à des rationnements et affecte l’agriculture et le tourisme.
L’ouverture envisagée par Imerys, en 2028, d’une des plus grandes mines d’« or blanc » en Europe à Echassières, dans l’Allier, est défendue par le gouvernement et les élus locaux. Un débat public est organisé jusqu’en juillet.
L’Organisation mondiale de la santé s’est, elle, dite « terriblement préoccupée » par les combats près de l’hôpital Al-Shifa. Le Hamas a dénoncé un « crime de guerre », affirmant que des milliers de personnes étaient réfugiées dans l’hôpital.
Le mouvement islamiste avait critiqué la nomination de l’économiste Mohammad Mustafa au poste de premier ministre de l’Autorité palestinienne, susceptible d’« aggraver les divisions » entre Palestiniens.
Ce processus devrait reprendre plus tard ce vendredi, a ensuite précisé à l’Agence France-Presse un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale.
Cette découverte, faite en fin de matinée vendredi, porte à huit morts le bilan des intempéries du week-end dernier dans le sud-est de la France : six dans le Gard, un dans l’Hérault et un en Ardèche.
Courant 2024, cet outil européen financera à hauteur de 5 milliards d’euros des cessions de matériels ainsi que des commandes de munitions, missiles ou drones pour le compte de Kiev.
Selon la nouvelle édition du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production et l’utilisation d’énergies fossiles ont généré environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane. Dix pays, notamment les Etats-Unis et la Chine, sont responsables des deux tiers d’entre elles.
Selon l’ONG Save the Children, le pays se trouve dans « l’une des pires situations nutritionnelles au monde » après près d’un an de guerre.
Le document pose un cadre strict à l’utilisation de l’IA par les titres du groupe de presse tout en rappelant que les intelligences artificielles génératives « ne peuvent en aucun cas se substituer aux équipes éditoriales ».
Selon les chiffres du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, plus de 12 300 enfants sont morts sur le territoire palestinien entre octobre et la fin du mois de février.
Les cultures issues des nouvelles techniques génomiques doivent-elles être traitées comme celles des OGM traditionnels ? La question se pose parce que les deux technologies divergent, mais elle n’a pas encore été tranchée au niveau européen.
Après la découverte de quatre corps dans le Gard, un cinquième a été retrouvé dans l’Hérault lundi. Un homme est également porté disparu en Ardèche. Cinq départements sont toujours en vigilance orange pour crues mardi matin – la Charente-Maritime, la Gironde, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Atlantiques et l’Yonne.
Le métal rouge est d’autant plus convoité que la capacité de production et l’ouverture de nouvelles mines ne parviennent pas à couvrir l’explosion de la demande mondiale.
Le premier ministre Abiy Ahmed nie la grave crise alimentaire qui touche le nord du pays. Les autorités d’Addis-Abeba sont accusées d’abandonner les Tigréens à leur sort afin de parachever la mise à genoux de la province.
Après la découverte de quatre personnes mortes dans le Gard, un cinquième corps a été découvert dans l’Hérault lundi. Cinq départements sont toujours en vigilance orange pour crues lundi (la Charente-Maritime, la Gironde, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Atlantiques, l’Yonne).
Les catastrophes climatiques se multiplient dans ce pays d’Afrique australe en faillite depuis 2020. Face à l’assèchement des cours d’eau qui alimentent les barrages, l’état d’urgence a été décrété.
Un couple et leurs deux enfants, membres de la milice chiite, vivaient dans la maison rasée par le raid israélien, à Kherbet Selm au Liban. Au moins neuf blessés ont par ailleurs été décomptés.
L’établissement et l’expansion de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens ainsi que « la violence des colons et les violations liées aux implantations (…) risquent d’éliminer toute possibilité pratique d’établir un Etat palestinien viable », déplore un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations et des glissements de terrain dans le district de Pesisir Selatan, dans la province de Sumatra occidentale, obligeant environ 46 000 personnes à se réfugier dans des abris temporaires.
Selon le ministère de la santé du Hamas, 115 personnes ont été tuées, toutes par des tirs israéliens, dans le drame du 29 février, dont les circonstances restent encore loin d’être éclaircies.
Ce projet pour acheminer de l’aide humanitaire, annoncé par les Etats-Unis et l’UE, pourrait aboutir dès dimanche, selon la présidente de la Commission. Israël, qui assiège l’enclave et ne laisse entrer l’aide qu’au compte-gouttes depuis le 9 octobre, s’est « félicité » de ce projet.
Un conseil de politique nucléaire présidé par Emmanuel Macron a validé le 26 février la poursuite de cette stratégie de retraitement jusqu’en 2100, au moins.
Le premier ministre suédois a ratifié jeudi l’entrée de son pays dans l’alliance militaire créée en 1949.
Cinq mois après le début de la riposte israélienne à Gaza en réponse aux massacres du Hamas, le 7 octobre 2023, l’étroite bande de terre palestinienne a été rendue en bonne partie inhabitable. Il est inutile d’invoquer la solution des deux Etats si ce territoire martyrisé reste un champ de ruines.
La Tunisie face à l’épreuve du changement climatique (3). La fréquence des périodes caniculaires et des infrastructures inadaptées risquent de peser lourd sur l’avenir du secteur touristique.
Alors que l’entreprise américaine souhaite agrandir son usine située près de Berlin, la population locale a exprimé son opposition au projet. Des militants écologistes ont notamment érigé un camp près de sa « gigafactory ».
L’économiste Mathias Reynaert observe, dans une tribune au « Monde », que la loi européenne sur la restauration de la nature adoptée le 27 février est moins ambitieuse qu’il n’y paraît. La politique de protection n’explique en rien le verdissement progressif de l’Union européenne.
L’année 2023 a été classée comme la plus chaude enregistrée depuis 1850, avec 14,98 °C de moyenne sur l’ensemble du globe. La tendance continue en 2024. Le principal coupable : le réchauffement lié aux gaz à effet de serre d’origine humaine.
Depuis les années 1970, des scientifiques, des agriculteurs et des militants associatifs alertent sur les dérives de l’agriculture intensive. Marginalisés, ces lanceurs d’alerte ont pourtant annoncé nombre des risques environnementaux, sociaux et économiques qui alimentent la crise actuelle.
Les militants, membres d’Exctintion Rebellion et du collectif Youth for Climate, sont entrées de force samedi après-midi dans le site industriel du chimiste, pour dénoncer la pollution aux PFAS. La préfecture du Rhône a annoncé huit interpellations.
De nombreux rapports montrent que les populations les plus riches émettent davantage de gaz à effet de serre que les plus pauvres. Ce constat doit pourtant être nuancé pour organiser au mieux la lutte contre le changement climatique.
Les réponses du robot conversationnel lancé lundi par l’entreprise françaises sont loin d’être ridicules. Seule déception : il parvient rarement à résumer correctement un document de plusieurs dizaines de pages.
Les pompiers redoutent que la situation n’empire durant le week-end en raison des vents attendus, dans un climat chaud et sec. Deux personnes ont été tuées, selon un bilan actualisé vendredi 1er mars.
Biomasse, métaux, minerais, matières fossiles… Les Nations Unies appellent à « infléchir la trajectoire » de l’usage des ressources planétaires, qui pourrait croître de 60 % d’ici à 2060 si rien n’est fait.
Les provinces du nord du pays, notamment celles frontalières avec le Paraguay et le Brésil, qui ont également connu un record de contagion ces derniers mois, sont les principales touchées.
Le ministère du territoire administré par le Hamas fait état d’au moins 104 morts et 760 blessés dans la ville de Gaza, accusant l’armée israélienne de « massacre ». Cette dernière dit que « des dizaines de Gazaouis ont été blessés par des bousculades et des piétinements ».
Dans un rapport publié mercredi, Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe.
Les cinq incendies en cours dans l’Etat, jeudi matin, ont brûlé plus de 404 000 hectares. Mercredi soir, 18 autres incendies avaient été circonscrits.
Le service de surveillance européen Copernicus fait état d’une augmentation du nombre de feux et de leurs émissions au cours du pic de la saison des incendies pour les régions tropicales d’Amérique du Sud.
Xavier Deleu et Marianne Kerfriden montrent les ravages causés par la sylviculture intensive et dénoncent les pratiques du géant suédois de l’ameublement, responsable de l’abattement de 1 % des forêts chaque année.
La quantité de pesticides contenus dans certains fruits et légumes dépasse même la “limite maximale en résidus” : le niveau maximal autorisé légalement dans les denrées alimentaires.
Des militants de l’organisation écologiste ont notamment déboulonné le logo du groupe agroalimentaire Avril en Ille-et-Vilaine, dont le conseil d’administration est dirigé par le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
Ces violences ont été perpétrées par le Hamas « délibérément contre les civils israéliens », note document, fondé sur les récits de témoins.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu maintenant ! Les otages doivent être libérés, les bombes doivent cesser de tomber et l’accès à l’aide humanitaire doit être libre. L’humanité doit prévaloir », a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Que devraient manger les Français pour respecter les engagements environnementaux de leur pays ? Moins de viande, mais de meilleure qualité, répondent la Société française de nutrition et le Réseau Action Climat, qui espèrent peser sur les recommandations officielles.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé suspendre de nouveau la distribution de l’aide dans le nord de la bande de Gaza
Les ONG Greenpeace Italie et ReCommon, ainsi que douze citoyens, accusent le groupe de mener des politiques « en violation flagrante de l’accord de Paris » et veulent qu’il soit contraint de réduire ses émissions de gaz à effet d serre.
Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Mike Turner, n’a pas spécifié l’origine ni la nature du danger mais plusieurs chaînes américaines ont désigné la Russie.
Situés à 160 kilomètres à l’est de Tripoli, la ville de Zliten et ses environs voient depuis deux mois le sol dégorger et les nappes phréatiques ne cessent de monter.
Pour toucher les aides de la PAC, les agriculteurs devront désormais laisser au moins 4 % des terres arables en cultures intermédiaires ou fixatrices d’azote (lentilles, pois…) et non plus seulement en jachères.
Cette mise en garde intervient après une année marquée par une sécheresse historique en Pyrénées-Orientales, département à l’activité agricole et touristique importante qui a subi de nombreuses restrictions d’eau.
Le milliardaire s’est souvent montré dubitatif, et parfois hostile, quant à la poursuite de l’aide américaine à l’Ukraine et a même menacé de sortir de l’OTAN s’il revenait à la Maison Blanche.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Bordeaux, dimanche, pour réclamer l’arrêt d’un projet de huit nouveaux forages pétroliers en Gironde, alors que l’exploitation d’hydrocarbures doit s’arrêter progressivement en France d’ici à 2040.
Malgré une importante surface agricole utile rapportée à ses habitants et une balance agroalimentaire positive, la France est loin de la souveraineté alimentaire, constatent les universitaires Ivar Ekeland, Dominique Méda et Philippe Pointereau, dans une tribune au « Monde ».
La température mondiale a été de 1,52 °C supérieure à la période 1850-1900 entre février 2023 et janvier 2024, pour la première fois. La hausse des températures doit cependant être mesurée sur une période plus longue pour être pertinente.
La fuite a été stoppée une vingtaine de minutes après sa découverte, mercredi matin, par un ouvrier qui nettoyait des tuyaux d’échappement sur le site.
Plusieurs associations environnementales demandent purement et simplement l’interdiction des coupes rases, comme c’est le cas en Suisse et en Autriche pour toute coupe de plus de deux hectares.
Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.
« Le sujet reste d’actualité » mais « pour avancer, davantage de dialogue et une approche différente sont nécessaires », a déclaré la présidente de la Commission européenne, sans avancer de date.
Carlos Tavares, le patron de Stellantis, mais aussi un des hauts dirigeants de Porsche, disent désormais publiquement leurs doutes et leurs critiques quant à la fin annoncée des ventes de voitures neuves à moteur thermique en 2035.
A 54,55 %, les 78 121 électeurs ayant participé au scrutin se sont prononcés en faveur d’une surtaxation des véhicules de plus de 1,6 tonne (2 tonnes pour les électriques). Les résultats font apparaître de fortes disparités entre l’Est et l’Ouest de la capitale.
L’état d’exception a été décrété par le président, Gabriel Boric. Depuis mercredi, la température frôle les 40 °C dans le centre du Chili et la capitale, Santiago.
Il s’agit de la neuvième action d’Extinction Rebellion sur le tronçon Utrechtsebaan de l’autoroute A12 à La Haye pour protester contre les subventions néerlandaises aux combustibles fossiles.
Le niveau inédit de 21,1 °C en moyenne dans les eaux de surface a été atteint en août 2023, et de nouveau en janvier 2024. Un symptôme du réchauffement aux conséquences majeures sur la biodiversité et la capacité du milieu marin à stocker le CO₂.
Les autorités catalanes préparaient l’opinion depuis plusieurs semaines en annonçant que l’état d’urgence serait déclaré si le niveau des réservoirs stockant l’eau de pluie, pour l’utiliser durant les mois plus secs, tombait sous la barre des 16 %.
Alors que la catastrophe humanitaire se poursuit dans la bande de Gaza, plusieurs pays ont suspendu leur aide à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens après les accusations d’Israël d’implication avec le Hamas.
Pendant des années, des eaux vendues comme « de source » ou « minérales naturelles » ont subi des techniques de purification interdites. Selon une enquête conjointe du « Monde » et de Radio France, un tiers au moins des marques françaises sont concernées, dont celles de Nestlé, qui a reconnu ces pratiques. Informé depuis 2021, le gouvernement a assoupli la réglementation dans la plus grande discrétion.
Ce cyclone « a occasionné au total 42 100 sinistres », a précisé la fédération professionnelle France Assureurs dans un communiqué.
Ces cas d’asthme seraient évitables par une réduction des expositions au formaldéhyde, grâce à des actions d’aération ou de ventilation, et près de 12 000 cas de sifflements, en éradiquant la présence des moisissures visibles dans les classes, selon Santé Publique France.
Deux automobilistes se sont retrouvés piégés dans leurs véhicules, en raison des crues qui touchent le sud de l’île depuis dimanche. L’ensemble des établissements scolaires de neuf communes du sud sont restés fermés ce lundi.
Ces traitements ont notamment concerné les eaux minérales Perrier et Vittel, a reconnu lundi Nestlé Waters, numéro un mondial de l’eau minérale. La réglementation interdit toute désinfection des eaux minérales, qui doivent être naturellement saines.
La maladie a touché plus de 240 000 personnes et fait au moins 4 000 morts en un an sur le continent.
La Caisse centrale de réassurance a estimé à 75 millions d’euros l’aggravation des sinistres de novembre, et à 15 millions les nouveaux sinistres en janvier.
Le barrage Al Massira, deuxième plus grand réservoir d’eau du pays, est à sec. Une sixième année de sécheresse consécutive est à craindre.
De mauvais rendements, une énergie coûteuse et une forte concurrence étrangère ont fait plonger dans le rouge les trois usines de raffinage de l’archipel, où près de 25 % des emplois dépendent de la mine et de la métallurgie.
Habituée aux fortes températures, l’Espagne est confrontée à des épisodes de chaleur de plus en plus nombreux et rapprochés, parfois en dehors des mois d’été, qui inquiètent les scientifiques.
Surpêche, abrasion des fonds, émissions de CO₂… Une étude rendue publique mercredi 24 janvier analyse, à l’initiative de l’association Bloom, les performances des différentes catégories de flottilles françaises, des plus vertueuses au moins rentables, dans l’Atlantique Nord-Est.
Un collectif de chercheurs, dont les économistes Anna Creti et Patrick Criqui et le politiste François Gemenne, répond, dans une tribune au « Monde », à l’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz, qui, dans son dernier livre, nie l’efficacité du remplacement des énergies fossiles par les renouvelables.
Dans un entretien au « Monde », l’auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification.
Multiplication des guerres, réchauffement climatique, essor des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue et philosophe.
Le texte, qui devait être présenté la semaine prochaine, pourrait être complété d’un volet sur la « simplification », a annoncé Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, dimanche 21 janvier.
Le mouvement islamiste demande également « l’arrêt immédiat de l’agression israélienne de Gaza, des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l’ensemble de la population de Gaza ».
S’exprimant à l’université de Valladolid, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne a déclaré que le mouvement islamiste palestinien, créé en 1987, avait été « financé par le gouvernement israélien pour tenter d’affaiblir l’Autorité palestinienne du Fatah ».
Au Forum économique mondial, une table ronde sur les risques de nouvelle pandémie a été interprétée comme une preuve de complot des élites mondiales.
Quelques jours après le passage du cyclone Belal, de nombreux foyers sont encore privés d’eau et d’électricité. Certains travaux pour la production électrique prendront « plusieurs mois », selon EDF.
Créé en 1999, ce territoire, qui fait près de quatre fois la superficie de la France, possède des gisements d’or, de pierres précieuses, de minéraux, ainsi que du pétrole et du gaz.
Les ultrariches voient d’année en année leur poids financier grandir à la faveur de leur participation au capital de multinationales pendant que le patrimoine et les revenus cumulés de cinq milliards de personnes sur Terre ont reculé.
L’agence régionale de santé a rendu publics lundi 15 janvier des résultats d’analyses et demandé des mesures correctives à la cinquantaine de communes concernées.
Plus de la moitié des habitants de la planète en âge de voter sont appelés aux urnes cette année, notamment en Inde et aux Etats-Unis, gros émetteurs de gaz à effet de serre.
Les tensions observées en mer Rouge, alors que les Etats-Unis, avec le soutien du Royaume-Uni, ont riposté aux attaques de rebelles houthistes agissant contre des navires commerciaux au nom de la solidarité avec la cause palestinienne, mettent en évidence une instabilité régionale.
La plupart des vols, censés faire affluer les milliers de journalistes, militants et bénévoles de campagne, ont été annulés ou redirigés vers les Etats voisins. L’ancien président a dû annuler plusieurs meetings prévus samedi.
« Si on avait interdit [aux ostréiculteurs] de vendre leurs huîtres à Noël, ils auraient foutu le feu », estime Jacques Storelli, qui a porté plainte. « Le compromis consistait donc à “sauver” Noël », ajoute le responsable d’association. « C’est un petit scandale, ce qui s’est passé. »
Selon un spécialiste en hydrologie de l’autorité des voies fluviales de la RDC, la quasi-totalité de la plaine autour de Kinshasa, pourrait être touchée par des inondations. « Il est impératif que les personnes qui vivent autour du fleuve se déplacent », a-t-il averti.
L’initiative « MCM Black Sea » vise à sécuriser la navigation dans les eaux de la mer Noire, dont l’exportation de céréales ukrainiennes le long des côtes roumaines et bulgares.
Du fait des guerres et des catastrophes climatiques, 130 millions de personnes ont besoin d’assistance sur le continent. En 2023, seulement un tiers des besoins ont été couverts par l’aide internationale.
Confrontés au ralentissement des ventes et à une perte de compétitivité, sous-traitants et constructeurs multiplient les plans de suppressions d’emplois outre-Rhin.
De fortes pluies, des vents avec des rafales ayant probablement dépassé 80 km/h, et des orages touchent la côte est du pays.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les rebelles yéménites multiplient les actions contre le trafic maritime commercial, en soutien, disent-ils, aux Palestiniens.
Depuis la fin d’août 2023, l’eau courante est disponible seulement un jour sur trois à Mayotte en raison d’une sécheresse historique, couplée à un manque d’infrastructures et d’investissements.
En utilisant une technique novatrice, les scientifiques de la revue « PNAS » ont comptabilisé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d’eau, après avoir testé le produit de trois marques populaires. Ce qui soulève des questions sur les conséquences pour la santé.
Selon ses premières estimations, les crues record lui ont coûté 4 millions d’euros, dont 3,4 millions d’euros pour les seules factures d’énergie, alors que son budget annuel de 3,65 millions d’euros.
La vaccination contre la poliomyélite se heurte à une suspicion persistante au Pakistan, où des théories conspirationnistes lient les vaccins à un complot occidental pour stériliser les enfants musulmans.
Alors que les climatologues alertent sur la litanie d’événements extrêmes dont la « fréquence » et l’« intensité » augmenteront tout au long du XXIᵉ siècle, les élus doivent sortir de la posture consistant à s’opposer les uns aux autres devant des Français désemparés.
Les quinze personnes et l’entreprise qui ont déposé la plainte à la fin de décembre déclarent ne pas pouvoir se laver de manière satisfaisante en raison des coupures d’eau ou encore souffrir de maladies gastriques. Ils dénoncent « des conditions d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine ».
Les algues toxiques prolifèrent dans la principale réserve d’eau douce d’Irlande du Nord. La prise de conscience du problème est très récente dans ce territoire marqué par la guerre civile, où les questions environnementales restent au second plan.
Trente-cinq personnes sont mortes, vendredi, à Deir Al-Balah, alors que les bombardements se poursuivent à Rafah et dans le nord de Gaza.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier, une opération militaire franco-jordanienne a permis le largage de 7 tonnes d’aide humanitaire et sanitaire dans la bande de Gaza.
Le Pas-de-Calais est le deuxième le plus affecté par les inondations depuis 1982, juste derrière la Haute-Saône.
Entre janvier et novembre 2023, 621 691 bébés sont nés, soit 45 000 de moins qu’en 2022 sur la même période. Cela représente un recul du nombre de naissances de 6,8 % sur les onze premiers mois de l’année, selon l’Insee.
Le président du Brésil a toutefois posé son veto à quatorze alinéas d’un texte controversé, négocié depuis des années et qui vise à libéraliser l’homologation de pesticides dans le pays.
Selon la préfecture, plus de 50 communes sont touchées dans le département et 198 personnes ont dû être évacuées. Par ailleurs, plus de 10 000 foyers sont privés d’électricité dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Les deux ministres, également chefs de partis d’extrême droite, avaient appelé à un retour des colons juifs dans la bande de Gaza à la fin du conflit armé.
Les deux ministres, également chefs de partis d’extrême droite, avaient appelé à un retour des colons juifs dans la bande de Gaza à la fin du conflit armé.
« On craint que le niveau de la rivière remonte, vu ce qui tombe depuis [mardi] matin », s’inquiète mardi Jean-Christophe Castelain, adjoint au maire de Blendecques, commune traversée par l’Aa et déjà particulièrement éprouvée en novembre.
L’éolien a représenté un quart de l’électricité consommée dans le pays, devant l’hydraulique, le photovoltaïque et la biomasse.
Plus d’un an après la fin de la guerre civile, près d’un millier de personnes sont mortes de faim dans la région, où 2 millions d’habitants souffrent de malnutrition aiguë. Une situation qui risque de s’étendre à l’Amhara voisine.
« Les cumuls pourront être notables (…), compris entre 30 et 50 millimètres », a précisé Météo-France, dimanche.
Les deux climatologues estiment, dans une tribune au « Monde », que nous sommes encore très loin du « plan d’action solide » annoncé par le président de la Conférence des parties pour maintenir « à portée de main » l’objectif de l’accord de Paris.
Les trois premiers trimestres 2023 enregistrent un recul des émissions par rapport à 2022, principalement lié à la crise énergétique.
Ce projet doit contribuer à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire pour la population gazaouie, qui fait face à un manque cruel de produits de première nécessité, et à un risque de famine.
Les services météorologiques australiens prévoient un nouvel épisode sévère d’orages pour la journée de mardi.
Le pays a fait grimper sa production à environ neuf kilos par mois depuis la fin du mois de novembre. Selon l’AIEA, les stocks d’uranium enrichi iraniens dépassent vingt-deux fois la limite autorisée par l’accord de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran.
L’accident a eu lieu dans une usine de traitement de nickel financée par la Chine, dans l’est du pays. Ce métal de base est utilisé dans les batteries des voitures électriques et pour la fabrication de l’acier inoxydable.
Le pays a annoncé jeudi cette décision en raison de son opposition à la révision de ses quotas de production, fixés par l’organisation afin de soutenir les prix du baril.
Cette hausse s’explique par une « augmentation générale des émissions d’origine humaine » couplée à des « conditions météorologiques défavorables », selon une étude de l’institut indépendant Centre for Research on Energy and Clean Air.
Dans un essai très stimulant, les anthropologues Bram Büscher et Robert Fletcher déploient une critique des grandes approches de la conservation de la nature, qui reproduiraient les logiques violentes du capitalisme, et développent une proposition transformatrice de « conservation conviviale ».
Environ 17,5 % du territoire ukrainien est encore occupé par l’armée russe. Malgré la contre-offensive ukrainienne lancée en juin dernier, la ligne de front reste quasiment figée depuis plusieurs mois.
Le retour du loup dans des régions de l’Union européenne d’où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d’agriculteurs et de chasseurs.
La filiale du géant allemand Bayer a été condamnée, lundi, aux Etats-Unis, à verser ces dommages-intérêts à des élèves et des parents bénévoles d’une école exposés à des polychlorobiphényles (PCB), dans l’Etat de Washington. Le groupe a fait appel.
Le groupe islamiste a beaucoup évolué depuis sa création en 1987, et a tenu des discours parfois très contradictoires.
Cette taxe s’appliquera d’ici à 2027 aux produits à forte intensité de carbone, comme le fer, l’acier, l’aluminium, l’hydrogène, le verre, ou encore le ciment.
VIDÉO - La technologie de captage et de stockage du CO₂ a été au cœur des discussions de la COP28 à Dubaï, soulevant des questions quant à son utilité réelle.
Dans la ville portuaire de Bahia Blanca, la tempête a provoqué l’effondrement du toit d’un club de sport alors qu’une compétition s’y déroulait.
Ces poursuites font suite à une plainte contre le gouvernement fédéral du Canada, qui contribue au réchauffement climatique selon les plaignants, quinze très jeunes militants.
Cette taxe, qui s’appliquera aux vols au départ du Danemark, devrait permettre de financer des investissements en faveur de la transition écologique du transport aérien.
La République démocratique du Congo a signalé « plus de 13 000 cas suspects » de variole du singe cette année, et plus de 600 personnes en sont mortes.
Le rapport concluant les travaux de la commission d’enquête parlementaire, lancée en juillet, doit être publié le 21 décembre, au moment où un plan Ecophyto 2030 est soumis à la concertation.
Le blocage de l’aide militaire américaine à l’Ukraine par les élus républicains au Congrès ne peut qu’inciter la Russie de Vladimir Poutine à prolonger les combats en espérant qu’ils tournent à son avantage.
Au pouvoir depuis août 2022, le président de gauche Gustavo Petro veut engager son pays sur la voie d’une ambitieuse transition énergétique.
Après vingt ans de débat politiques, l’accord prévoit notamment la prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 pendant dix ans.
Selon les informations du « Monde », le site a rejeté dans l’atmosphère en novembre un composé potentiellement cancérogène dans des quantités qui dépassent plus de soixante-quinze fois la limite autorisée.
Malgré les appels de l’ONU, le compromis proposé lundi par la présidence émiratie ne mentionne que « la réduction de la consommation et de la production des énergies fossiles », au grand dam de nombreux défenseurs du climat.
L’Irak et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur opposition à une telle version, malgré la très lourde responsabilité du pétrole, du gaz et du charbon dans le dérèglement climatique.
La ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, s’est dite « stupéfaite » et « en colère », tandis que son homologue espagnole a dénoncé une « position répugnante ».
La température moyenne est la plus élevée mesurée sur les onze premiers mois de l’année : 0,13 °C de plus que les onze premiers mois de 2016, l’année la plus chaude jusqu’à maintenant.
Les derniers contrôles de la qualité de l’eau dans l’archipel montrent des traces de métaux lourds « au-delà des seuils d’alerte », a fait savoir la préfecture, ajoutant que « l’eau n’est pas potable ».
Interdit depuis 2013 pour des usages ménagers, le Sniper 1000 EC DDVP est à l’origine de plus de deux cents intoxications entre 2018 et juin 2023 et a causé trois morts, révèle l’autorité sanitaire.
Les élections européennes de 2024 se tiendront le 9 juin 2024 afin d’élire les 81 députés européens français parmi les 705 choisis au sein des Vingt-Sept.
Malgré les effets du réchauffement climatique, peu de personnes sont prêtes à renoncer à l’avion. Notre calculette estime le temps nécessaire pour contrebalancer individuellement les émissions d’un aller-retour.
Alors que plusieurs pays et ONG plaident pour que la fin de tous les combustibles fossiles soit inscrite dans l’accord final, les pays pétroliers misent sur les solutions de captage et de stockage de CO₂.
Deux partenariats ont déjà été noués avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la République du Congo, en attendant d’autres. Un troisième, avec la République démocratique du Congo, est en cours de finalisation.
L’objectif est de porter les capacités mondiales d’énergies renouvelables à 11 000 gigawatts à cet horizon. Il s’agit d’un engagement non contraignant.
Dans un rapport rendu public à la COP28, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification rappelle que le manque d’eau a de multiples répercussions, notamment dans les régions les plus vulnérables.
L’année 2023 devrait par ailleurs se classer au deuxième rang des années les plus chaudes dans l’Hexagone avec une température moyenne de 14,2 °C, selon le bilan climatique de l’agence météorologique.
Les événements météorologiques extrêmes illustrent la violence du dérèglement climatique déjà en cours et démontrent l’urgence d’une refonte de nos sociétés et de nos modes de vie, alertent, dans une tribune au « Monde », le philosophe Dominique Bourg, la climatologue Marie-Antoinette Mélières et l’écologiste Franck Pupunat.
« Ces excuses portent sur l’un des chapitres les plus sombres de notre histoire », a déclaré le premier ministre australien plus de soixante ans après les cas de malformations dues au médicament.
Une sortie programmée du pétrole, du gaz et du charbon est incontournable si l’on veut espérer réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le sommet sur le climat, qui s’ouvre jeudi 30 novembre à Dubaï, peut être l’occasion de pousser les pays producteurs à acter ce que la science a démontré depuis longtemps.
La 28ᵉ Conférence des parties s’ouvre le 30 novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Arrêt des énergies fossiles, développement du renouvelable et financement de la transition seront au cœur des deux semaines de négociations.
L’Organisation mondiale de la santé mène une mission d’évaluation de l’activité du virus qui se répand notamment à Kinshasa et dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les niveaux d’eau des retenues du système Cutzamala, d’où provient un quart de la ressource consommée par les 23 millions d’habitants de Mexico, sont au plus bas. Le gouvernement réduit les quantités distribuées.
La plupart des textes-clés du Pacte vert européen, annoncé par Bruxelles en 2019, ont été reportés, rejetés ou vidés de leur substance. Longtemps garantes du verdissement des Etats membres, les institutions communautaires opèrent un recul général sur la question environnementale, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
VIDÉO - Ce territoire palestinien, occupé depuis 1967 par l’armée israélienne, est le théâtre de violences accrues depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Ce regain de tension fait craindre un embrasement de la région.
Le Conseil de l’éducation de l’Etat américain a voté, la semaine dernière, pour exclure des manuels scolaires de sciences du programme en raison d’une approche jugée trop « partiale » par les conservateurs.
Nommé « A23a », il s’agit d’un des plus grands icebergs du monde. Bloqué pendant trente ans, il a commencé à dériver sans que les scientifiques en connaissent la raison.
Le président brésilien, Lula, présentera les détails du dispositif, supposé couvrir 80 pays, lors de la 28ᵉ conférence des Nations unies sur le climat, qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.
La plus haute juridiction administrative a relevé vendredi des dépassements significatifs des seuils de dioxyde d’azote à Paris et à Lyon entre juillet 2022 et juillet 2023, mais une amélioration dans les autres zones urbaines.
« La Relève ». Chaque mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. Timothée Parrique, 34 ans, auteur de « Ralentir ou périr », un essai sur la décroissance tiré à plus de 30 000 exemplaires, popularise les théories de ce mouvement et impose un style particulier : l’« academictainement ».
L’organisation onusienne, qui a indiqué que les autorités chinoises attribuaient cette augmentation à la levée des restrictions liées au Covid-19 et à la circulation d’agents pathogènes connus, demande à Pékin d’appliquer un train de mesures.
En dépit de la diminution des chlorofluorocarbones, le trou au-dessus de l’Antarctique n’a pas encore été réduit de manière significative, selon une étude publiée mardi dans « Nature Communications ».
Les pluies attendues à partir de mardi risquent de provoquer de nouvelles inondations qui pourraient causer des morts et des destructions, a déclaré le directeur de l’Agence somalienne de gestion des catastrophes.
L’Union européenne prévoit des assouplissements réglementaires et des facilités de financement pour ces filières décarbonées. La proposition devra encore être négociée avec les Etats membres.
A Saint-Domingue, la capitale, un mur s’est effondré sur des véhicules à l’entrée d’un tunnel, causant la mort de neuf personnes. Une enquête a été ouverte, a annoncé le ministère des travaux publics.
Faute d’eau courante et d’infrastructures suffisantes, au moins 51 personnes ont été tuées par la bactérie. Plus de 7 000 cas de contamination ont été recensés.
Les efforts des Etats pour limiter les émissions de gaz à effet de serre sont très insuffisants pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, alerte le Programme des Nations unies pour l’environnement à quelques jours de la COP28.
Entre le 18 octobre et le 16 novembre, la France a enregistré un cumul moyen de 237,3 millimètres, selon Météo-France.
L’Autrichien Manuel Feller a remporté le slalom inaugural de Gurgl (Autriche), samedi, où le Français Clément Noël finit 12e. La deuxième manche a été interrompue pendant quelques minutes par des militants.
Jeudi matin, un vote des Vingt-Sept n’a pas permis de dégager de majorité sur le sort de cet herbicide. La Commission prévoit « certaines nouvelles conditions et restrictions ».
Si les pluies du printemps et de l’été ont permis de maintenir, voire d’améliorer l’état des nappes, les pluies tombées à la mi-octobre ont été en revanche insuffisantes, note le Bureau de recherches géologiques et minières, décrivant une situation « peu satisfaisante ».
Vous avez eu l’impression qu’il a plu en grande quantité en octobre et en novembre ? Les mesures de précipitations vous donnent raison.
Un rapport issu des travaux de 114 experts établit l’impact du réchauffement en matière de mortalité, d’insécurité alimentaire et de transmission des maladies.
Les stocks d’uranium enrichi s’élèveraient à 4 486,8 kilos, soit plus de 22 fois la limite autorisée par l’accord international de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran.
Les nombreux nuages présents au-dessus du nord de la France limitent la prise de vues, mais un traitement des images satellites permet de visualiser l’étendue des masses d’eau.
Une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance publiée lundi avance que « 347 millions d’enfants sont exposés à une pénurie d’eau importante ou extrêmement importante » dans huit pays d’Asie du Sud.
Vigicrues a maintenu en vigilance orange, lundi 13 novembre, quatre cours d’eau du Pas-de-Calais et du Nord : la Canche, l’Aa, la Hem et la Lys canalisée.
Selon Météo-France, il est tombé « entre 40 et 60 mm » d’eau sur l’ouest du département, placé en vigilance rouge au moins jusqu’à 16 heures.
La Cour de justice de l’Union européenne a rejeté l’appel introduit par le fabricant de PFAS contre l’inscription de son produit GenX sur la liste des « substances extrêmement préoccupantes ».
Les autorités publiques et la Société wallonne de distribution des eaux avaient été informées d’une contamination aux composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés, mais ont constamment minimisé le risque encouru.
Environ 12 % des substances actives des pesticides de synthèse autorisées dans l’Union européenne appartiennent à la famille des PFAS, alerte un rapport de l’association Générations futures et du réseau Pesticide Action Network Europe publié jeudi.
La recherche de nouvelles substances chimiques, en particulier les produits de dégradation des pesticides et les PFAS, conduit à des fermetures de captages et des dépassements de seuils réglementaires ou sanitaires de l’eau distribuée.
Devant la multiplication des actes contre les juifs en France, la marche du 12 novembre apparaît comme un sursaut collectif nécessaire, au-delà des calculs politiques.
Le collectif écologiste avait été dissous le 21 juin en conseil des ministres, le gouvernement dénonçant le « recours à la violence » des membres du groupe. Le Conseil d’Etat a en revanche maintenu la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs, de l’Alvarium et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie.
« Il est possible que les événements de cette nuit soient très importants », a prévenu Gérald Darmanin jeudi.
Depuis janvier, la température moyenne sur Terre est la plus chaude jamais mesurée les dix premiers mois de l’année et chaque mois depuis juin a battu un record mensuel, ce qui fait dire aux experts que « l’année 2023 sera l’année la plus chaude dans les annales ».
L’opérateur Optus, le deuxième fournisseur de téléphonie et d’accès à Internet du pays, tente de localiser l’origine de cette défaillance. Des dizaines d’hôpitaux n’ont pas pu recevoir d’appels.
Un rapport des Nations unies et de différents organismes de recherche démontre à quel point les projets des principaux pays producteurs de charbon, de pétrole et de gaz sont en décalage avec les scénarios permettant de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
La plainte cible les liens entre le papetier canadien et le « destructeur de forêts » APP, documentés au printemps par une enquête du « Monde » et de plusieurs médias internationaux.
La disparition de ces barrages naturels a des effets importants sur les glaciers, dont les points d’ancrage au sol reculent et qui déversent plus de glace qu’auparavant.
Depuis le 7 octobre, les juifs français sont confrontés à une multiplication des agressions et des actes de haine. Mais ce phénomène n’est pas uniquement lié à une nouvelle explosion du conflit au Proche-Orient : en réalité, l’antisémitisme, sous ses différents visages, s’est installé dans notre société.
Treize départements sont en alerte orange, dimanche matin, alors qu’Enedis a annoncé la mort d’un de ses salariés, mobilisé après le passage de la tempête Ciaran.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a confirmé dimanche qu’au moins 257 faits de nature antisémite ont été constatés en région parisienne depuis le 7 octobre.
VIDÉO. Aucun des 422 sites d’extraction de pétrole, de gaz et de charbon qualifiés de « bombes carbone » ne se situe en France. Mais plusieurs entreprises françaises sont liées à ces projets ou les financent.
Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.
Une évaluation menée par la Global Alliance for the Future of Food chiffre pour la première fois la forte dépendance des systèmes alimentaires aux combustibles fossiles.
Dans une lettre ouverte publiée jeudi, plusieurs centaines de spécialistes de la sécurité et de la cryptographie contestent un texte bientôt soumis au vote au Parlement européen, parce qu’il impose aux navigateurs Web d’utiliser certains certificats de sécurité sélectionnés par les Etats membres.
Jusqu’à maintenant, 2 litres d’eau étaient distribués chaque jour aux 50 000 personnes considérées comme les plus vulnérables de l’archipel.
L’événement climatique se dissipait lentement jeudi soir, après avoir traversé le quart nord-ouest de la France. A 18 heures, 684 000 foyers restaient privés d’électricité, selon Enedis, dont 425 000 en Bretagne et 225 000 en Normandie.
A l’initiative de l’association Intérêt à agir, un collectif de seize fondations, fonds de dotation et associations souligne, dans une tribune au « Monde », l’importance grandissante du contentieux stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique, et préconise de donner davantage de pouvoir aux associations et aux ONG désireuses d’utiliser l’arme du droit.
Le professeur de management Robert Bell dénonce, dans une tribune au « Monde », les mécanismes de greenwashing utilisés par les majors du pétrole, qui restent dépendantes du développement des énergies fossiles.
Les gouvernements sont appelés à cesser d’octroyer de nouveaux permis d’extraction de charbon, de pétrole et de gaz, alors que dix pays concentrent plus des trois quarts des sites les plus émetteurs de CO2.
De l’Ouganda au Kazakhstan, de l’Arctique russe à la Norvège ou au Brésil, le groupe français est lié à au moins vingt-trois sites géants d’extraction d’hydrocarbures.
Le gouvernement kazakh a ces derniers mois dénoncé le « caractère systémique » des accidents impliquant le groupe, qui ont coûté la vie à « plus de cent personnes depuis 2006 ».
Le dirigeant de l’agence onusienne réagit au cap franchi dans la violence des bombardements israéliens contre les habitants de la bande de Gaza et dénonce l’assimilation dangereuse de la population palestinienne de l’enclave avec le Hamas.
Si elle n’a pas de conséquences pratiques immédiates, la décision des membres du Conseil constitutionnel ouvre néanmoins un vaste champ de contentieux pour les défenseurs de l’environnement.
Selon le ministère de l’environnement, quelque deux millions d’hectares de forêts et de pâturages ont brûlé depuis le début de l’année en raison de la sécheresse qui frappe le pays.
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, s’est rendu sur place mercredi après-midi. L’ouragan de force 5 avait frappé Acapulco peu après minuit heure locale, avant de s’affaiblir comme prévu en progressant dans l’arrière-pays.
L’analyse alerte sur certaines menaces déjà souvent décrites, comme la fonte des glaciers ou la disparition d’espèces animales. Mais elle met aussi en valeur certains risques moins souvent cités dans le cadre de discussions climatiques.
Le cœur de la tempête « pourrait passer à proximité immédiate » des Antilles durant la nuit de vendredi à samedi, avec des vents forts, « voire proches de l’ouragan de catégorie 1 ».
VIDÉO - La Cisjordanie, palestinienne selon le droit international, est morcelée par de nombreuses localités où vivent des familles et des communautés israéliennes. L’existence de ces colonies, qu’Israël souhaite intégrer à son territoire, complique toute tentative de règlement du conflit.
La vitesse et l’intensité avec lesquelles s’est propagée la contestation contre les démocraties occidentales, depuis la nouvelle explosion du conflit israélo-palestinien, sont révélatrices d’un basculement politique, sous la double pression de la guerre russe en Ukraine et de la guerre Israël-Hamas.
De fortes précipitations et des vents violents secouent une vaste zone allant de l’Irlande au nord du Royaume-Uni depuis mercredi. Une alerte rouge reste en vigueur jusqu’à samedi dans le nord-est de l’Ecosse.
Trois cent onze personnes ont dû être évacuées vendredi. A Saint-Martin-Vésubie, un pont provisoire mis en place après la tempête Alex a été submergé et 30 mètres de chaussée ont été arrachés.
Malnutrition aiguë, choléra, dengue, rougeole, paludisme : des millions d’enfants sont exposés alors que le système de santé est extrêmement perturbé par la guerre.
Vols déroutés ou retardés, terminaux évacués, des doutes levés mais pas encore partout : au moins dix aéroports ont été évacués mercredi en France après des menaces d’attentats, provoquant d’importantes perturbations.
La personne infectée se trouve à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Paris. Dans un communiqué, l’agence régionale de santé a confirmé mardi qu’il s’agissait du premier cas francilien.
Atteindre nos objectifs climatiques au niveau mondial devient chaque jour plus difficile. Il existe pourtant des leviers qui peuvent permettre d’agir efficacement et rapidement
La capitale de l’Amazonie brésilienne est depuis quelques jours envahie par la fumée des incendies provoqués par la déforestation. Ses responsables ont été qualifiés de « criminels », vendredi, par la ministre de l’environnement.
Pour rassembler au-delà de ses adhérents, EELV lance samedi son nouveau mouvement, Les Ecologistes, destiné à terme à remplacer l’actuel parti et à fédérer « un million » de sympathisants d’ici à 2027.
Moscou cherche à renforcer ses liens diplomatiques et sécuritaires avec l’Afrique depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, faisant concurrence, dans certains pays à la France.
La transition écologique s’appuie en partie sur les forêts françaises, mais leur capacité à absorber les émissions humaines de dioxyde de carbone s’effondre depuis une quinzaine d’années.
La guerre déclenchée le 7 octobre par le Hamas contre Israël n’est que le dernier épisode sanglant d’un siècle d’affrontements dans la région.
« Aucune ingénierie financière créative ne compensera le fait que nous avons tout simplement besoin de plus de financements », a notamment plaidé le président de la Banque mondiale, Ajay Banga.
Les Vingt-Sept ont échoué à s’entendre sur la proposition de la Commission de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate, la France s’étant notamment abstenue.
Spécialiste de l’histoire du cosmos, le chercheur a su mettre la science à la portée de tous, multipliant livres et conférences. Il est mort à Paris le 13 octobre, à l’âge de 91 ans.
Par son enfermement dans le refus de l’existence d’Israël et son recours au terrorisme, le mouvement islamiste est le garant d’un conflit sans fin. Mais, prospérant sur les décombres du Fatah et de la diplomatie internationale, il risque de s’imposer comme l’unique voix de la cause palestinienne.
Quelles clés de compréhension permettent de placer l’attaque du Hamas dans l’histoire du conflit israélo-palestinien ? Notre ancien correspondant à Jérusalem et à Washington, Gilles Paris, a répondu à vos questions.
En vigueur de 1996 à 2003, le programme « pétrole contre nourriture » visait à atténuer les effets sur la population irakienne d’un strict embargo de l’ONU décrété après l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990.
Les bombardements se poursuivent entre l’armée israélienne et le Hamas, jeudi 12 octobre, deux après qu’Israël a annoncé avoir repris le contrôle de sa frontière avec la bande de Gaza. Le service infographie du « Monde » fait le point.
L’algorithme de X (anciennement Twitter) valorise les contenus les plus racoleurs et la manipulation payante, tandis que les comptes sérieux sont de moins en moins visibles. En plein début de guerre, la plate-forme n’a jamais autant montré ses failles.
Bruxelles alerte le patron de Meta (Facebook, Instagram), Mark Zuckerberg, concernant une recrudescence de fausses informations sur ses plates-formes. La veille, une mise en garde similaire a été adressée au patron de X, Elon Musk.
Trois jours après le début de l’attaque lancée par des combattants du Hamas sur le territoire d’Israël, l’armée israélienne a affirmé, mardi 10 octobre, avoir repris le contrôle de la frontière avec la bande de Gaza. Le service infographie du « Monde » fait le point.
Un collectif d’intellectuels, de représentants politiques et d’ONG, emmené par le président du Parti socialiste belge, Paul Magnette, et l’eurodéputée Aurore Lalucq, demande, dans une tribune au « Monde », à ce que la question de la justice fiscale soit remise au cœur du débat politique au sein de l’Union.
Au surlendemain de l’offensive éclair menée depuis Gaza par les combattants palestiniens, l’armée israélienne continue de mener des opérations dans le sud du pays. Le service infographie du « Monde » fait le point.
Né durant la première Intifada, en 1987, le mouvement islamiste a toujours privilégié la lutte armée, refusant la moindre légitimité à l’Etat hébreu.
Les taux élevés et l’inflation des coûts industriels font dérailler les plans des grands investissements « verts » aux Etats-Unis, en particulier dans l’éolien offshore. Les entreprises concernées – américaines mais aussi européennes – sont massacrées en Bourse.
Au lendemain de l’offensive éclaire menée depuis Gaza par les combattants palestiniens, l’armée israélienne continue de mener des opérations dans le sud du pays. Le service infographie du « Monde » fait le point.
Conflits et instabilité politique, crise climatique, séquelles du colonialisme, guerre en Ukraine génèrent une spirale de la faim sur le continent, pourtant tourné vers la production agricole et l’exportation.
VIDÉO - Malgré de potentiels risques environnementaux et pour la santé, cet herbicide, le plus utilisé au monde, pourrait être autorisé pour dix années supplémentaires en Europe, ce qui a provoqué une vague d’indignation.
Le nombre de cas a triplé en un peu plus d’une semaine. Transmis par des moucherons piqueurs, le virus affecte essentiellement les cervidés et les bovins, provoquant fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires ou encore boiterie.
En raison d’un barrage en amont qui avait déchargé de l’eau précédemment, le niveau de la rivière Tista était 4,50 mètres plus élevé que la normale, a déclaré l’armée indienne.
L’Organisation mondiale de la santé publie des nouveaux chiffres sur la septième pandémie de choléra. Des données parcellaires du fait de capacités épidémiologiques très variables selon les pays.
Des « pluies diluviennes s’installent actuellement sur l’ensemble de l’archipel », annonce Météo-France, qui recommande la plus grande prudence.
Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a pointé que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».
L’Agence nationale de sécurité sanitaire a annoncé, mardi, l’obligation pour les agriculteurs de respecter une zone tampon d’au moins 10 mètres et de diminuer les dosages après une nouvelle évaluation des risques ne pouvant exclure un dépassement des seuils de sécurité pour les enfants.