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Omniprésente, la technique nous a été imposée par des choix politiques, explique l’historien François Jarrige. Pour lui, c’est à nous de construire une autre société. Car aucune technique n’est « miraculeuse ».
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait augmenter le prix des énergies fossiles en Europe. En effet, l’Europe importe 40 % de ses approvisionnements en gaz naturel de Russie, 30 % de son charbon et 35 % de son pétrole. Comment sortir de cette dépendance à l’égard de la Russie ? Christian de Perthuis, économiste, fondateur de la chaire Économie du climat à l’université Paris Dauphine donne son point de vue pour le Blob, l’extra-média. Il met entre autres l’accent sur l’économie et la sobriété énergétique.
Cette notion de sobriété est ancienne mais aujourd'hui, elle revient sur le devant de la scène. À l'inverse de la surconsommation, rechercher la sobriété vise à modérer la production et la demande d'énergie, de biens et de services pour réduire les émissions de CO2. Concrètement, cette démarche passe par la mise en œuvre de mesures politiques contraignantes qui visent à changer les modes de vie.
La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".
Les discussions sur la transition énergétique se terminent souvent sur le constat que la sobriété est importante. L’ennui, c’est que ce concept n’est pas défini. Quel serait un mode de vie compatible avec les limites planétaires?
La sobriété, un pilier de la transition écologique ? Un nombre grandissant d’experts l’exigent pour économiser l’énergie. Pourtant la sobriété reste méprisée par les politiques. Dans une enquête approfondie, Reporterre révèle les leviers de cette démarche cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
[2/4] Pourtant indispensables à la transition écologique, les économies d’énergie restent à la marge dans les politiques publiques françaises. Privilégiant les solutions technologiques, nos dirigeants font perdurer la société de consommation.
Aujourd’hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d’ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d’interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Cela nécessite donc de repenser la façon dont nous utilisons l’énergie dans une grande partie des activités humaines : industrie, bâtiments, transports, agriculture, etc.
« Passage d’un état à un autre, en général lent et graduel », c’est ainsi que Larousse définit la transition. Or, quand on parle de transition énergétique, il suffit de se replonger un peu dans l’histoire et l’évolution des sources d’énergie utilisées par l’homme pour voir que ce mot s’emploie trop souvent à contresens.
54,4 °C : cette température, la plus élevée jamais relevée sur le globe terrestre, a été enregistrée le 16 août 2020 dans la vallée de la Mort aux États-Unis. Au même moment, la Californie connaissait les pires incendies de son histoire. Quelques semaines auparavant, le 20 juin 2020, à Verkhoïansk, ville située au-delà du cercle polaire en Sibérie, la température atteignait 38 °C, un record supérieur de 18 °C aux moyennes saisonnières habituelles. Ce même été 2020, des chercheurs de l’université d’État de l’Ohio (Columbus) et de l’université de technologie de Delft faisaient le constat, dans un article paru dans la revue scientifique Nature, que, les chutes de neige ne parvenant plus à compenser la fonte de glace de la calotte glaciaire du Groenland, celle-ci serait amenée à totalement fondre d’ici à la fin du siècle tout en provoquant une élévation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de centimètres, mettant en péril la vie des 3,8 milliards de personnes résidant à moins de 150 kilomètres des rivages1.
Notion ancienne mais plus que jamais d'actualité, la « sobriété » n'a pas une définition figée et regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro-gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces diverses approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières, ou d'énergie. Dans son application, indépendamment du vocabulaire employé, la sobriété se développe sur un continuum entre deux grandes approches : une approche institutionnalisée depuis quelques années, centrée sur la recherche d'efficacité et compatible avec la poursuite de la croissance économique grâce au découplage de ses impacts, une approche émergeant dans des mouvements citoyens, centrée sur une transformation plus profonde des pratiques individuelles et des modes de vie. Pour chaque approche, des propositions existent à plusieurs échelles d'organisations socio-économiques et au niveau individuel.


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Résultats pour:
énergie sobriété décroissance

octobre 2023

Omniprésente, la technique nous a été imposée par des choix politiques, explique l’historien François Jarrige. Pour lui, c’est à nous de construire une autre société. Car aucune technique n’est « miraculeuse ».

avril 2022

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait augmenter le prix des énergies fossiles en Europe. En effet, l’Europe importe 40 % de ses approvisionnements en gaz naturel de Russie, 30 % de son charbon et 35 % de son pétrole. Comment sortir de cette dépendance à l’égard de la Russie ? Christian de Perthuis, économiste, fondateur de la chaire Économie du climat à l’université Paris Dauphine donne son point de vue pour le Blob, l’extra-média. Il met entre autres l’accent sur l’économie et la sobriété énergétique.
Cette notion de sobriété est ancienne mais aujourd'hui, elle revient sur le devant de la scène. À l'inverse de la surconsommation, rechercher la sobriété vise à modérer la production et la demande d'énergie, de biens et de services pour réduire les émissions de CO2. Concrètement, cette démarche passe par la mise en œuvre de mesures politiques contraignantes qui visent à changer les modes de vie.

mars 2022

La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".

octobre 2021

Les discussions sur la transition énergétique se terminent souvent sur le constat que la sobriété est importante. L’ennui, c’est que ce concept n’est pas défini. Quel serait un mode de vie compatible avec les limites planétaires?
La sobriété, un pilier de la transition écologique ? Un nombre grandissant d’experts l’exigent pour économiser l’énergie. Pourtant la sobriété reste méprisée par les politiques. Dans une enquête approfondie, Reporterre révèle les leviers de cette démarche cruciale dans la lutte contre le changement climatique.

septembre 2021

[2/4] Pourtant indispensables à la transition écologique, les économies d’énergie restent à la marge dans les politiques publiques françaises. Privilégiant les solutions technologiques, nos dirigeants font perdurer la société de consommation.
Aujourd’hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d’ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d’interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Cela nécessite donc de repenser la façon dont nous utilisons l’énergie dans une grande partie des activités humaines : industrie, bâtiments, transports, agriculture, etc.
« Passage d’un état à un autre, en général lent et graduel », c’est ainsi que Larousse définit la transition. Or, quand on parle de transition énergétique, il suffit de se replonger un peu dans l’histoire et l’évolution des sources d’énergie utilisées par l’homme pour voir que ce mot s’emploie trop souvent à contresens.

août 2021

54,4 °C : cette température, la plus élevée jamais relevée sur le globe terrestre, a été enregistrée le 16 août 2020 dans la vallée de la Mort aux États-Unis. Au même moment, la Californie connaissait les pires incendies de son histoire. Quelques semaines auparavant, le 20 juin 2020, à Verkhoïansk, ville située au-delà du cercle polaire en Sibérie, la température atteignait 38 °C, un record supérieur de 18 °C aux moyennes saisonnières habituelles. Ce même été 2020, des chercheurs de l’université d’État de l’Ohio (Columbus) et de l’université de technologie de Delft faisaient le constat, dans un article paru dans la revue scientifique Nature, que, les chutes de neige ne parvenant plus à compenser la fonte de glace de la calotte glaciaire du Groenland, celle-ci serait amenée à totalement fondre d’ici à la fin du siècle tout en provoquant une élévation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de centimètres, mettant en péril la vie des 3,8 milliards de personnes résidant à moins de 150 kilomètres des rivages1.

novembre 2019

Notion ancienne mais plus que jamais d'actualité, la « sobriété » n'a pas une définition figée et regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro-gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces diverses approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières, ou d'énergie. Dans son application, indépendamment du vocabulaire employé, la sobriété se développe sur un continuum entre deux grandes approches : une approche institutionnalisée depuis quelques années, centrée sur la recherche d'efficacité et compatible avec la poursuite de la croissance économique grâce au découplage de ses impacts, une approche émergeant dans des mouvements citoyens, centrée sur une transformation plus profonde des pratiques individuelles et des modes de vie. Pour chaque approche, des propositions existent à plusieurs échelles d'organisations socio-économiques et au niveau individuel.