Alors que les stocks de combustible s’épuisent, la dissipation exubérante d’énergie liée aux économies fondées sur la croissance touche à sa fin. Quelles seront les répercussions politiques, économiques et sociales de cette nouvelle donne sur un système fondé sur une soif sans limites de ressources naturelles ?
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décroissance
2025
Chaque année, au mois de décembre, notre économie se turbocharge comme un Mario sous champignon. C’est un moment de frénésie acheteuse, une orgie matérialo-énergivore où l’on se chasse-croise pour s’offrir des trucs autour d’un arbre coupé et d’un buffet d’animaux morts.
Le journal The Lancet Planetary Health a publié récemment une étude qui évalue le soutien public à la décroissance[1]. Les chercheurs ont voulu distinguer l’adhésion aux idées concrètes derrière la décroissance de l’attitude spécifique vis-à-vis du terme “degrowth”, et examiner comment différents traits individuels (psychologiques, socioéconomiques…) influencent le soutien ou le rejet. Au Royaume-Uni, entre 74 % et 84 % des sondés sont favorables à la proposition globale, respectivement avec le label “décroissance” ou non. Aux États-Unis : le soutien se situe entre 67 % et 73 %[2].
De la critique du système économique actuel aux utopies concrètes comme les biorégions, l’autonomie locale ou le municipalisme libertaire, le philosophe Gaspard Koenig et l’essayiste Gabriel Malek confrontent leurs visions pour imaginer un futur où économie et écologie ne s’opposent plus.
Bertrand Venteau est devenu le nouveau président du deuxième syndicat agricole de France, ce mercredi. L'éleveur de Haute-Vienne veut renouer avec les actions coup de poing, s'allier avec le monde de la chasse et faire de la «lutte contre l'écologie punitive et décroissante» son «cheval de bataille». Interrogé par Vert, il remet en question le consensus scientifique sur la responsabilité humaine dans le changement climatique.
Dans cette conférence sur la chaîne France Nature Environnement Haute Savoie l’astrophysicien et philosophe Aurélien Barrau professeur à l’Université Grenoble Alpes directeur du Centre de Physique Théorique Grenoble Alpes et chercheur au LPSC CNRS explore la transformation nécessaire de notre modèle agricole et économique pour le rendre vivable pour les praticiens et soutenable pour la Terre il insiste sur la responsabilité collective la justice sociale la réduction du temps de travail la sobriété matérielle et l’importance d’une vision systémique au delà des réponses individuelles il évoque les enjeux de la formation des élites la critique de la croissance matérielle la place du vivant la solidarité locale et la recherche de sens mots clés écologie agriculture transition écologique décroissance modèle agricole CO2 emploi collectif politique public sobriété résilience effondrement formation élites université Grenoble sciences philosophie poésie
In a selective history of the evolution of the degrowth movement, his chapter in the Routledge Handbook of Degrowth (2025) offers a collective and subjective reflection revealing tensions between academics, practitioners and activists. Its four co-authors have lived in and with these tensions, analysing practical experiences in the degrowth cooperative Cargonomia (Budapest, Hungary) and the low-tech ecosystem Can Decreix (Cerbère, France). The chapter aims to launch a formal, respectful and significant dialogue between degrowth academics and practitioners. How did an initial public perception of degrowth as activists who experiment-by-doing based in a radical epistemological critique of traditional academia evolve more and more into an academia-dominated movement? We reflect on the movement’s organisation to suggest how deeper collaborative relationships between researchers, activism and practitioners might strengthen degrowth as an academic field, enhance the credibility and robustness of grounded prefigurat
C’est sans doute l’une des études les plus importantes de l’année. Après « A good life for all within planetary boundaries » (2018), la première tentative de quantification du donut de Kate Raworth, et sa mise à jour en 2022 dans « The social shortfall and ecological overshoot of nations », deux chercheurs viennent de publier la suite. Intitulée « Doughnut of social and planetary boundaries monitors a world out of balance » (2025), l’étude est sortie le mercredi 2 octobre dans la prestigieux revue Nature.
Chapter 5 in the Routledge Handbook of Degrowth (2025) sketches the French origins of, and approaches to, décroissance. In France, décroissance emerged early – as part of the long history of debates on the industrialisation of the world and its impacts, and of a shorter history of political ecology over the last half-century. Although inspired by a long genealogy questioning the Western industrial trajectory, the word décroissance really came to the fore in the French protest and intellectual scene in 2002, with a convergence between anti-development and anti-advertising movements. Even if degrowth as a slogan and as a movement only emerged recently, its origins, influences, pioneers, pillars and debates were already very strong in the 1970s. After a long hiatus in the 1980s and 1990s, the term décroissance spread spectacularly, entering the political and activist arena at the beginning of the 21st century, designating a sub-group of political ecologists committed to criticising economic development as the do
ça urge désespérément car les politiques et les actes de Trump et de ses amis climatonégationnistes changent profondément les données du problème nous rapprochant beaucoup plus à la catastrophe irréversible, rendant aujourd’hui dépassées et inopérantes même les plus radicales des « solutions » proposées hier. Ce qui rend encore plus crédible et terriblement réaliste la thèse du texte qui suit, selon laquelle « Toute véritable alternative à cette dynamique perverse et destructrice doit être radicale, c’est-à-dire s’attaquer aux racines du problème : le système capitaliste, sa dynamique d’exploitation et d’extractivisme, et sa recherche aveugle et obsessionnelle de la croissance ».
Trois jeunes Belges, de retour de la 18e conférence de la Société internationale d'Économie écologique à Oslo, racontent leur expérience.
Le journaliste Nicolas Chevassus-au-Louis invite à une vaste réforme de la recherche, notamment pour réduire son empreinte carbone.
En s’alignant sur les objectifs de croissance, la recherche scientifique participe au chaos environnemental, estime l’historien et journaliste Nicolas Chevassus-au-Louis. Il appelle à un mouvement de « décroiscience ».
Plaidoyer pour que la recherche scientifique se mette au service de l’écologie Parce qu’il ne peut y avoir de décroissance sans décroiscience
This article examines the technocentric bias that characterizes climate mitigation literature, focusing on the reports of the IPCC's Working Group III. This bias stems from structural features of the scientific field that prioritizes innovation, leading to the overrepresentation of technological solutions in climate research. Funding mechanisms further reinforce this tendency by incentivizing collaboration with industrial R&D, creating a self-reinforcing loop in which scientific authority and industrial interests converge. The IPCC's institutional positioning—as a policy-relevant yet politically cautious body—amplifies this dynamic by favoring allegedly “cost-effective” technological pathways that lack practical feasibility.
Si le capitalisme et sa propension à croître à l’infini n’est pas compatible avec le respect des limites planétaires, par quel système le remplacer et comment organiser ce grand basculement ? Bienvenue dans l’ère du post-capitalisme, une nouvelle phase de civilisation qui va nous amener à complètement repenser notre logiciel économique. Timothée Parrique est un économiste originaire de Versailles, en France. Il est actuellement chercheur à la School of Economics and Management de l'Université de Lund (Suède). Il est titulaire d'un doctorat en économie du Centre d'études et de recherches sur le développement (Université de Clermont Auvergne, France) et du Stockholm Resilience Centre (Université de Stockholm, Suède). Timothée est l'auteur de Ralentir ou périr. L'économie de la décroissance (septembre 2022, Seuil), une adaptation pour un large public de sa thèse de doctorat. Il écrit fréquemment sur la croissance verte et le découplage ; il est également l'auteur principal de « Decoupling debunked - Eviden
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