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La notion d’amnésie écologique (shifting baseline syndrome en anglais) vient de Daniel Pauly, un biologiste franco-canadien. En résumé, chaque génération prend comme référence l'état de la nature à sa naissance. L’amnésie écologique, désigne donc une sorte d’amnésie générationnelle : nous venons au monde et grandissons dans un environnement que nous considérons par défaut être la version du monde la plus complète qu’il y ait eu. Or, l'état de la planète n'est pas celui que la génération avant nous – ou celle encore d'avant – ont connu, compte tenu des ravages causés à la biodiversité ces 30 dernières années.
De déclarations stériles en procrastination, rien n'avance. Les conséquences climatiques comme économiques s'annoncent terribles.
Deux ans après le vote de la loi pour l’interdiction des plastiques à usage unique ou jetables au Sénégal le 20 avril 2020, des défenseurs de l’environnement estiment que les promesses entrevues n’ont pas été tenues. À l’instar d’un activiste bariolé, Modou Fall, qui arpente les rues des villes sénégalaises autant que les réseaux sociaux pour alerter sur les dangers du plastique, ils dénoncent “l’immobilisme” du gouvernement.
La COP26, qui prend fin ce 12 novembre, risque encore d'être un catalogue de bonnes intentions, non suivi de mesures concrètes, regrette Franklin Dehousse. Le professeur à l'ULiège, ancien juge à la Cour de justice de l'Union européenne, analyse les raisons de 30 ans d'immobilisme climatique.
Le dernier rapport du Giec sur le climat est encore plus alarmant que les précédents. Cela fait des décennies que les chercheurs avertissent sur le réchauffement dû aux gaz à effet de serre, et que les États ne réagissent presque pas. Chronologie.
Face à l'urgence climatique, les scientifiques sortent de la réserve prônée dans la discipline pour s'investir dans le débat public. Certains misent sur les réseaux sociaux et la sensibilisation, alors que d'autres n'hésitent pas à appeler à la désobéissance civile face à l'inaction des gouvernements.
Le cinéaste Cyril Dion, la militante Camille Étienne et l’eurodéputé Pierre Larrouturou en ont assez du silence du gouvernement face au réchauffement climatique. Alors, pour faire bouger les choses une bonne fois pour toutes, ils ont décidé d’agir à leur manière. Ce mercredi 16 juin, les militants ont déposé plainte contre cinq ministres auprès de la CJR.
Plusieurs enquêtes récentes mettent en évidence un profond retard des dirigeants des entreprises françaises dans la prise en compte du réchauffement climatique. Il ne s’agit plus d’un manque de sensibilisation. Ils sont désormais conscients de l’étendue du défi et de son urgence. Mais les actions qu’ils mettent en œuvre sont loin d’être à la hauteur des enjeux. Dans cet article, nous posons un diagnostic et cherchons à identifier les causes de ce décalage entre perception et action.
Le dernier rapport du GIEC, 2018, montre que l’objectif de limiter le réchauffement exige des changements rapides, profonds et sans précédent. Tout inciterait à penser que la communauté scientifique est à nouveau mobilisée… cela n’est en fait que très partiellement vrai. Les institutions scientifiques sont, comme les États et la plupart des acteurs sociaux-économiques, plus préoccupées de la préservation de modèles aujourd’hui menacés que des changements globaux.
Signataire de l'appel des 700 scientifiques français à un changement de société face au changement climatique, Hervé Le Treut explique pourquoi il a soutenu cette tribune.
L'impact des activités humaines sur le climat, la biodiversité et les ressources disponibles est tel que nous sommes en train de changer d’époque. Certains scientifiques parlent d’anthropocène, une nouvelle ère dans l’échelle des temps géologiques. D’autres évoquent de grande probabilités d’effondrement civilisationnel. Mais alors : pourquoi les gens ne changent-ils pas ?