GIEC – les COP’s

OA - Liste

Vers la Une de l’Observatoire


juin 2024

Dans "La Libre”, le président du MR a déclaré vouloir “gérer le pays comme des ingénieurs, pas comme des poètes”. Cette phrase véhicule la caricature de l’ingénieur technicien, dépourvu de sensibilité. Par ailleurs, elle implique que la société serait divisée en clans, en factions, en silos. Les ingénieurs n’ont pas le monopole de l’efficacité ni les poètes celui du verbe fou.

mai 2024

Ce blog a pour objectif de montrer l’impact de la finance sur la société et de montrer que des changements positifs du système financier sont à portée de main.

avril 2024

L'entreprise chimique américaine 3M a comparu pour la première fois mercredi devant le tribunal de première instance d'Anvers. Le collectif citoyen Darkwater3M, qui représente plus de 500 familles vivant à proximité de l'usine 3M à Zwijndrecht (Anvers), a assigné en justice l'an dernier cette société. Darkwater3M a deux procédures pendantes à l'encontre de 3M. La première, fondée sur les nuisances de voisinage à Zwijndrecht, sera abordée le 14 mai à Anvers. La seconde, menée à l'encontre de la maison-mère américaine, a été introduite ce mercredi devant la justice anversoise et se poursuivra en novembre. Ce volet porte sur la pollution aux Pfas et sur les concentrations de ces substances chimiques dans le sang des riverains.
Une société tribale est une société qui se méfie de l’étranger et souhaite le retour d’un chef charismatique et autoritaire à sa tête. L’économiste et jésuite Gaël Giraud analyse les causes profondes de cette lassitude démocratique qui touche les sociétés occidentales, jusqu’à la Belgique.
Porte-parole du mouvement de désobéissance civile Riposte Alimentaire, Bertrand Caltagirone insiste sur la nécessité d’associer la population aux politiques écologiques à travers le projet d’une Sécurité sociale de l’alimentation.

mars 2024

Les incendies ont encore fait rage ces derniers mois dans le centre du Chili. La population, excédée, y voit la main des entreprises de l’immobilier, qui profiteraient de ces feux de forêt pour récupérer les terrains libérés.
La « transition énergétique » repose sur un certain passé. Sa force de conviction tient à son caractère ambigu à cheval entre histoire et prospective. Tout comme par le passé l’humanité aurait accompli des transitions —du bois au charbon puis du charbon au pétrole— il nous faudrait, confrontés au changement climatique, en accomplir une troisième, vers le nucléaire et/ou les renouvelables. Pourtant, les énergies entrent en symbiose autant qu’en concurrence et ces relations expliquent pourquoi elles tendent à s’additionner plutôt qu’à se substituer. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
Il existe peu de sujets sur lesquels la Belgique est autant critiquée par la communauté académique et les institutions internationales. Avec la gestion de la crise de l’accueil de réfugiés ou sa taxation du travail, le régime fiscal favorable pour les voitures de société est régulièrement dénoncé : OCDE, Commission européenne, études scientifiques, Conseil Supérieur des Finances… Et pourtant, ces voitures de société sont toujours là. Il y en a même de plus en plus chaque année. Combien y en a-t-il ? Pourquoi sont-elles si avantageuses ? Qui profite et qui paie vraiment ces voitures de société ? Qu’en pensent les institutions internationales et les partis politiques ? Décryptage.
Ma compagne et moi avons une petite boutique bio depuis 2002. Nous y proposons des vêtements, de l’alimentation et de l’artisanat local ou du sud. Le 25 janvier dernier, nous avons participé à une rencontre entre des acteurs du monde paysan et d’autres acteurs de la société civile. Nous avons envoyé aux personnes de nos réseaux, aux client·es de notre magasin, un résumé de cette rencontre. Nous avons contacté quelques magasins bio que nous connaissons pour leur demander de relayer l’information auprès de leur client·es également. Trois d’entre eux l’ont déjà fait. Le résumé que nous avons envoyé se trouve ci-dessous.

février 2024

Des fruits et des légumes contaminés par les PFAS (polluants éternels), c’est ce que révèle une nouvelle étude publiée ce mardi 27 février. Cette étude pointe les pesticides pulvérisés sur les champs et les arbres fruitiers comme responsables de la contamination. L’invitée ce mardi dans la Matinale de la Première était Céline Bertrand, experte en santé publique au sein de la cellule "environnement-santé" de la Société scientifique de médecine générale (SSMG). Cette structure, constituée de médecins généralistes, se mobilise contre ce qu’elle qualifie de régression en matière de protection de l’environnement et de la santé publique. C’est l’Europe qui est visée et notamment certaines décisions (considérées comme un rétropédalage) de la Commission européenne, dans le contexte de contestation du secteur agricole.
La pêche sera donc interdite jusqu’au 1er juin sur une bonne partie de la Mellier, de la Rulles et sur un tronçon de la Semois. Pour rappel 17.000 litres d’huile se sont écoulés d’un site désaffecté d’Infrabel à Marbehan. Une partie de cette huile contient du PCB, un polluant très toxique pour l’environnement. Pour la société de pêche locale, l’impact financier sera énorme puisqu’aucune cotisation ne rentrera dans les caisses cette année. Autre problème : il faudra récupérer les pécheurs qui auront déserté les rives quand l’interdiction sera levée. " C’est un problème qui s’était déjà posé il y a une trentaine d’années lors d’une précédente pollution au mazout provenant de chez Fina", se rappelle Albert Piquard, le secrétaire et trésorier de la société de pêche de Marbehan. "A l’époque, nous avons perdu 20 pécheurs sur 70 et nous avons mis 5 ans pour les récupérer. ".
Selon une récente étude menée aux États-Unis, l’effondrement de l’humanité pourrait avoir lieu plus tôt que prévu.
Il semblerait que la guerre en Ukraine contribue à la pénurie de professionnels de la santé en Russie, selon le dernier rapport du ministère britannique de la Défense. "Peu après la mobilisation de l’armée russe en septembre 2022, les professionnels de la santé ont été invités à ne pas quitter le pays. Cependant, jusqu’à 2% des médecins et professionnels de la santé russes ont quitté le pays pour éviter l’appel sous les drapeaux. Jusqu’à 3000 membres du personnel médical ont probablement été mobilisés pour participer aux soins médicaux de combat", indiquent les experts du ministère dans leur dernier rapport.

janvier 2024

Le gouvernement fédéral n'est toujours pas parvenu à trouver un accord vendredi dans le dossier des avantages pour les voitures de société à moteur thermique, a-t-on appris de sources gouvernementales. Les écologistes francophones renâclent, se refusant à accorder un avantage à un mode de transport au détriment d'un autre.
Éviter aux personnes disposant d’une voiture de société à moteur thermique une baisse trop soudaine de l’avantage financier dont elles bénéficient, Telle est la volonté affirmée de Monsieur Van Peteghem. La transition est en cours ? Ralentissons-la nous dit le ministre des Finances… Une chronique de Pierre Courbe, expert en mobilité chez Canopea (ex-Inter Environnement Wallonie).

décembre 2023

Hut 8 vient d'acquérir 4 centrales électriques au gaz en Ontario au Canada, générant une puissance combinée de 310 mégawatts. Ce qui va alourdir le bilan environnemental du minage de bitcoins par la société.
Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé lundi suspendre lui aussi tout transit en mer Rouge, dans la foulée de plusieurs géants du transport maritime mondial vendredi et samedi, après des attaques perpétrées par des rebelles Houthis du Yémen. Une annonce qui a provoqué un frémissement sur le marché européen du gaz, où le TTF de la bourse d'Amsterdam, est passé de 33 à 37 euros le MWh en quelques heures seulement, alors que sa tendance était à la baisse depuis le début du mois. Et ce malgré un hiver doux, et des stocks européens bien remplis.
Le monitoring mené par la Société wallonne des eaux (SWDE) dans le cadre de la recherche de PFAS se poursuit.
La France a développé un arsenal législatif pour lutter contre le gaspillage et favoriser la transition verte. Mais quiconque fait ses courses aujourd’hui dans le pays peut constater que la société, les entreprises et les individus ne sont pas tout à fait à la hauteur de ses lois citées en exemple à l’étranger.
Le paysage forestier français est en proie à une crise inquiétante, révélée par un rapport percutant de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN).

novembre 2023

En pleine polémique sur les PFAS, il a été question de la société Renewi ce lundi soir au conseil communal de Liège. Des données inquiétantes en matière de contamination aux PFAS ont en effet été révélées concernant les eaux de rejet de cette société de gestion de déchets installée à Wandre.
Salaire, emploi, travail face au changement climatique, Jean-Marc Jancovici et Bernard Friot. Jeudi 16 novembre 2023, au Grand Théâtre de Provence à Aix en Provence.
Après la ministre wallonne de l'Environnement Céline Tellier mardi, c'était au tour du Comité de direction de la Société wallonne des eaux (SWDE) d'être entendu, ce vendredi matin, sur la pollution aux PFAS de l'eau de distribution.
Selon une analyse des Nations unies, le sable est extrait des milieux marins et côtiers en si grande quantité que nous sommes dangereusement proches des limites du taux de reconstitution naturelle nécessaire au maintien des écosystèmes.
A l’initiative de l’association Intérêt à agir, un collectif de seize fondations, fonds de dotation et associations souligne, dans une tribune au « Monde », l’importance grandissante du contentieux stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique, et préconise de donner davantage de pouvoir aux associations et aux ONG désireuses d’utiliser l’arme du droit.

octobre 2023

15 000 scientifiques issus de 161 pays différents alertent que les signes vitaux indiquant l’habitabilité de notre planète se sont dramatiquement détériorés.
Remontant aux origines de la mobilité routière électrique, l’ancien ingénieur automobile fait le point sur la situation actuelle, dont le dynamisme de déploiement est inédit. La ruée vers la voiture électrique propose une autre électrification de la mobilité automobile, crédible et véritablement respectueuse de notre santé et de celle de la planète.
Les entreprises polluantes pourraient-elles se retrouver à court de salariés ? Selon un sondage de Harris Interarctive commandé par le collectif Pour un réveil écologique, 70 % des jeunes de 18 à 30 ans — toutes catégories sociales confondues — seraient prêts à renoncer à une offre d’emploi si l’employeur ne prend pas en compte les enjeux environnementaux.

septembre 2023

L’éducation est-elle dépassée par les enjeux écologiques ? Sommes-nous suffisamment formés ? Ces questions ne peuvent être prises à la légère.
L’entreprise doit repenser de façon urgente sa doctrine de responsabilité et les rôles qui sont les siens dans la société. Car réduire ses impacts négatifs n’est plus à la hauteur des enjeux. Il faut désormais engager un travail de régénération des écosystèmes et des communautés humaines. Pourquoi ? Que signifie la régénération ? Et comment l’entreprise peut-elle s’en saisir ? Explications.
Sous l’impulsion de son nouveau patron, la banque française - jusqu’ici guère vertueuse - a annoncé ce lundi 18 septembre des objectifs environnementaux revus à la hausse.
L’investissement dans les biens communs, la répartition des richesses et celle du pouvoir déterminent la vulnérabilité des populations aux catastrophes naturelles, explique le professeur Jean-Paul Vanderlinden.
Pressée par des organisations écologistes, la Société de transport de Montréal (STM) songe à interdire l’affichage relié à l’industrie des énergies fossiles dans le métro et les autobus. Une révision du cadre publicitaire est en cours à ce sujet.

août 2023

Quatre voitures entièrement électriques, trois hybrides plug-in et trois voitures à essence : voilà comment se présente le top 10 des véhicules d’entreprise les plus commandés au premier semestre 2023.

juillet 2023

Des chercheurs et des entrepreneurs belges débattent de l’opportunité de créer un cadre légal instaurant, comme en France, le statut de “société à mission”. Marek Hudon, professeur à la Solvay Brussels School (ULB), en est un fervent défenseur. Mais pas à n’importe quelles conditions.
La crise énergétique qui touche l’Europe depuis plus d’un an n’a pas commencé avec la guerre en Ukraine. Elle a commencé six mois plus tôt, en septembre 2021, quand les deux plus gros importateurs mondiaux de gaz, l’Union européenne et la Chine, ont relancé leurs activités économiques après la pandémie. C’est à ce moment-là que les prix du gaz se sont véritablement envolés. Nous sommes entrés dans l’ère des limites physiques à la croissance, et il y a fort à parier que ce que nous observons sur le gaz se produise prochainement sur le pétrole et sur un certain nombre de métaux critiques.
Peut-on prendre des décisions relevant de l'urgence écologique en restant dans un cadre démocratique ? Ces décisions s'imposent-elles à nous ? Natacha Polony recoit Jean-Marc Jancovici, président du Shift Project.

juin 2023

Cette initiative est prise alors que l’Union européenne a entamé ses travaux sur une proposition de directive visant à lutter contre ces pratiques.
"Feu le vieux monde" de Sophie Vandeveugle, Tournaisienne de 24 ans, est un remarquable premier roman qui veut secouer les consciences. Entretien.
Lorsque l'on commence à s'intéresser aux enjeux écologiques, on prend rapidement conscience de l'importance de l'énergie comme facteur déterminant de l'impact des sociétés humaines sur son environnement. Le concept d'esclave énergétique vulgarisé par Jean-Marc Jancovici dans ses interventions en est l'une des illustrations marquantes. Qu'est-ce qu'un regard approfondi sur l'histoire des sociétés humaines par le prisme de l'énergie peut nous apprendre de plus ? Spoiler alerte : cela change radicalement notre manière d'approcher les questions de transition écologique ! De la révolution cognitive au développement de l'agriculture et jusqu'à la naissance de la religion du progrès, je vous propose de découvrir le rôle fondamental de l'énergie et ses implications sur nos futurs possibles en plongeant dans ce nouvel épisode de Ozé le podcast avec l'enseignant-chercheur Victor Court, auteur du livre L'emballement du monde.

mai 2023

Des sociétés minières veulent exploiter les minerais dans les profondeurs des océans. ONG et scientifiques craignent une catastrophe environnementale. Dans une enquête de Mise au Point, ils dénoncent les activités d’une firme fribourgeoise basée à Châtel-Saint-Denis.
Nous savons aujourd’hui que le mythe de réserves de matières premières infinies est révolu. Pour le fer, l’aluminium, ou de nombreux métaux dont nos sociétés ont besoin, nous croyons disposer de plusieurs siècles de ressources au rythme de consommation actuel. Mais que se passe-t-il si l’on tient compte de la croissance ? C’est en réfléchissant aux fondements du recyclage que François Grosse a intégré la variable croissance dans ses modèles d’analyse stratégique. Très vite, il a confirmé que la compatibilité de la croissance économique avec la soutenabilité des réserves naturelles n’allait pas de soi. Et que, si l’on ne ralentit pas la croissance des consommations matérielles, recycler ne sert à rien pour la préservation des ressources, et ne pourra empêcher nos ressources concentrées de matières premières de s’épuiser demain, tandis que l’accélération de nos consommations amplifiera toujours plus leur impact sur l’environnement et le changement climatique. Mettant ses compétences d’analyste au service du suj
Aujourd’hui, Julien Vidal part à la rencontre d’Audrey Monssoh du Printemps Écologique. 
Alors que 80 % des Belges considèrent les changements climatiques comme un problème qui nécessite une action urgente . Les premières mesures, même pas significatives mises en œuvre pou…
Ecores est un bureau d’accompagnement et de conseil en développement durable qui accompagne les entreprises, les organisations publiques et les territoires dans la transition vers une économie régénérative. Depuis 2007, EcoRes assure des missions de diagnostic et d’accompagnement, ainsi qu’un large éventail de services liés aux défis de la durabilité (études, formations, activités de coaching …), dans divers domaines d’expertises.
Le Conseil national de la transition écologique appelle à « affronter la réalité [du] changement climatique, de manière lucide », le pays étant plus touché que la moyenne mondiale.
Se poser la question des besoins, le faire de façon collective, donc démocratique, c’est en fait remettre en question l’espèce de techno-solutionnisme ambiant, mais aussi la posture de l’expert et le rapport à l’économie.

avril 2023

Dans cette tribune, la climatologue Valérie Masson-Delmotte rappelle l’évidence : les contestations des écologistes ne sont pas des menaces à l’ordre public. C’est bien le terrible réchauffement planétaire qui l’est.
Dans cet épisode, nous allons essayer de nous focaliser sur deux crises actuelles, la crise sociétale et la crise environnementale. Nous sommes fin mars, d’un côté la synthèse du dernier rapport du GIEC vient de sortir tirant pour une dernière fois la sonnette d’alarme. D’un autre côté, les grèves qui réclament de meilleures conditions de travail et de retraite. Jusqu’à présent ces deux enjeux étaient bien distincts. Les bobos citadin.e.s d’un côté, des travailleurs et travailleuses de métiers pénibles et essentiels de l’autre. Mais est-ce qu’en réalité la fin du monde et la fin du mois sont le même combat ? Je vous propose d’explorer cette question via le prisme de la décroissance. Un concept qui peut paraître polarisant mais qui pourrait également devenir un concept de société fédérateur.
..il existe bel et bien une pensée écofasciste au sein de la grande famille des idéologies nationalistes et identitaires.Démographie, tensions entre localisme et universalisme, immigration… Les théories écofascistes sèment un certain trouble dans l’écologie politique. Même si aucun gouvernement ne s’en est encore revendiqué, la mouvance, encore embryonnaire, pourrait bien s’intensifier dans les années à venir.

mars 2023

L'emblématique télescope spatial Hubble (HST) voit ses observations grandement perturbées par le passage de satellites privés envoyés en orbite terrestre basse. Une étude scientifique parue début mars dans Nature Astronomy s'en alarme.

février 2023

L’écologie est désormais incontournable à gauche, mais pour arriver à un aboutissement politique et électoral, il faut l’articuler avec la question sociale, estime le philosophe Pierre Charbonnier.
Le renard roux, la fouine, la belette et la martre des pins, aussi attachantes soient-elles, sont toutes considérées comme des nuisibles. Une société milite pour que ces animaux ne soient plus perçus comme tels, en raison de leur rôle précieux pour la planète, et plus particulièrement pour la régulation des écosystèmes.
...La nécessité des procès comme formes ritualisées (p. 197 et s.), ou celle de ne plus se limiter aux contraventions et délits pour certaines atteintes aux milieux de vie sont convaincantes. Mais comment définir ces crimes, résultat de nos consommations, quelle nouvelle hiérarchie des contraventions, délits et crimes ? L’auteur ne le dit pas. La critique globale du capitalisme, que l’on peut partager, nous laisse dans le vide. À quoi faut-il s’attaquer dans le capitalisme ? La personnalité morale, les pouvoirs des actionnaires, les règles comptables et fiscales, la propriété industrielle, les libertés de circulation ? ...
D’après le collectif de journalistes d’investigation Forbidden Stories, la «Team Jorge», une entreprise sans existence légale composée d’anciens des services de sécurité israéliens, serait intervenue dans 33 campagnes électorales.
Né le 9 février 1923, en Autriche, André Gorz, un des pionniers d’une écologie politique sociale, aurait eu 100 ans aujourd’hui. L’occasion de revenir sur ce qui l’animait et sur ce qu’il a imaginé pour sortir de notre impasse. Il avait la voix légère, les idées fortes. Marxiste, André Gorz ne se rallia à l’écologie que tard, la cinquantaine venue, mais le fit avec la passion du découvreur de trésor. Il lui apporta un socle politique encore solide, et une dimension sensible, propre à l’émanciper de la (...)
Promouvoir une transition démocratique et sereine vers des sociétés soutenables et souhaitables

janvier 2023

De notre alimentation à nos logements en passant par nos déplacements, l’énergie traverse l’ensemble des activités humaines. Une histoire mondiale des sociétés humaines par le prisme de l’énergie, du Paléolithique à nos jours.
Bâtir les plus rapidement possible une économie décarbonée, voila l’objectif ambitieux des Shifters. Ils sont de plus en plus nombreux, dans le monde francophone, à adhérer bénévolement à ce mouvement de “lobbying citoyen” amorcé en France, dans l’espoir de transformer progressivement et radicalement la société.
Les différents baromètres de l’ADEME montrent que les Français ont conscience de l’urgence climatique et de la nécessité de changer leurs modes de vie. Mais ce changement appelle une réorganisation en profondeur du modèle économique et politique.

décembre 2022

Début 2022, le GIEC a rendu son dernier rapport, dont les conclusions se révèlent toujours plus alarmantes sur les risques climatiques pour l’humanité. Certaines de leurs prévisions peuvent nous conduire à l’effondrement de la civilisation industrielle, voire de l’humanité ou au moins de certaines sociétés. Mais qu’est ce que l’effondrement d’une société ? Quelles sont les facteurs d’effondrement. Jared Diamond définit 5 facteurs principaux d’effondrement. Diamond est critiqué pour son approche par certains auteurs, tandis que d’autres chercheurs ajoutent d’autres causes. Comprendre le passé s’avère donc nécessaire pour continuer à avoir un avenir.
Devant la somme de connaissances accumulées et parce que « l’ignorance ne peut plus être convoquée », cinq sociétés savantes d’écologie européennes appellent, dans une tribune au « Monde », à des transformations en profondeur des sociétés pour maintenir la Terre habitable.
Si le reporting extrafinancier est un outil de la finance durable, il repose avant tout sur des engagements de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) intégrés à la stratégie de l’entreprise, expliquent, dans une tribune au « Monde », les enseignantes en sciences de gestion Frédérique Déjean et Nathalie Gimenes.
Le marxisme est-il l’avenir de l’écologie politique ? Si cette question surprendra ceux qui découvrent le courant écosocialiste, les autres y reconnaîtront l’orientation fondamentale du travail de John Bellamy Foster : voir dans le mode de production capitaliste la cause principale de la destruction de la nature aussi bien que des vies humaines, et ramener à Marx les luttes écologistes de la gauche contemporaine. Avec Brett Clark, lui aussi professeur de sociologie aux États-Unis, ils proposent ainsi dans Le pillage de la nature un parcours qui va des études consacrées par Marx aux effets du capitalisme sur les terres agricoles,...

novembre 2022

Alors que la COP27 bat son plein, Futura s’est entretenu avec Bertrand Piccard, créateur de la Fondation Solar Impulse, qui vise à promouvoir des technologies protectrices de l’environnement. La fondation a déjà rédigé un texte de 50 propositions, « Prêt à voter », s’adressant aux députés et elle s’adresse maintenant aux villes, notamment à la COP27, avec un nouveau « Guide des solutions pour les villes ».
Elle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à apporter une solution à la rupture des chaînes d’approvisionnement, à relocaliser des emplois… L’économie circulaire accélère depuis la crise du Covid, le gouvernement vient même de lancer un bonus réparation pour allonger la vie de l'électroménager. Mais l'économie circulaire doit encore se développer pour réussir à transformer nos économies. Dans leur livre "Pivoter vers une industrie circulaire" (éditions Dunod), Grégory Richa, directeur associé du cabinet de conseil Opeo, et Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire (Inec), font un plaidoyer pour amener l’industrie à se saisir de ces enjeux.
De notre alimentation à nos logements en passant par nos déplacements, l’énergie traverse l’ensemble des activités humaines. Or, l’utilisation que nous en faisons engendre aujourd’hui des répercussions inédites sur la biogéosphère. À un point tel que nous aurions même changé d’époque géologique pour entrer dans l’Anthropocène, c’est-à-dire dans l’«époque de l’humain». Pour comprendre comment nous en sommes arrivés à perturber à ce point le fonctionnement du système Terre, Victor Court propose une ambitieuse synthèse historique de l’impact de l’exploitation des ressources énergétiques sur les sociétés et leur environnement. Une histoire mondiale des sociétés humaines par le prisme de l’énergie, du Paléolithique à nos jours.
Pour la première fois, une entreprise française est attaquée en justice pour des atteintes à l’environnement causées à l’étranger. Mercredi 9 novembre, Sherpa et les Amis de la Terre France ont annoncé avoir assigné la société Perenco devant le Tribunal judiciaire de Paris en raison des préjudices écologiques que les activités du groupe entraîneraient en République démocratique du Congo (RDC).
L’avenir des transports est presque toujours discuté sous un vernis de neutralité technologique. Deviennent secondaires les débats sur la manière de nous transporter et ceux sur l’énergie nécessaire à nos trains et à nos voitures. Nous n’imaginons pas un futur sans expansion ni croissance, ces dernières étant évidemment continues et accélérées. Bien sûr, quelques mots sur la nécessité de respecter le climat émergent dans le débat.-....
...after borders reopened, our fossil fuel addiction returned with a vengeance. In fact, the International Energy Agency projects net income for oil and gas producers will double in 2022 to an alarming US$4 trillion. As social scientists, this is both horrifying and fascinating to observe. How is it that a technologically advanced society could choose to destroy itself by failing to act to avert a climate catastrophe?

octobre 2022

Le groupe étatique algérien Sonatrach a annoncé jeudi la signature d'un contrat de près 400 millions d'euros avec la société italienne Tecnimont pour une usine d'extraction de GPL (gaz de pétrole liquéfié), dans le Sahara algérien. L'usine permettra de développer le champ d'hydrocarbures de Rhourde El Baguel à Hassi Messaoud dans la préfecture de Ouargla dans le sud-est de l'Algérie, a indiqué Sonatrach dans un communiqué. "La capacité de traitement prévisionnelle de cette usine est de 10 millions de m3/j de gaz associés, permettant la production de 1.000 tonnes/j de GPL, 300 tonnes/j de condensat et de 8,7 millions de m3/j de gaz, pour un délai de réalisation de 36 mois", selon le communiqué.
L’omniprésence des transports dans nos sociétés a imposé une telle «culture de la mobilité motorisée» qu’il est tentant de considérer ces machines comme une nouvelle génération de dinosaures énergivores et polluants. Qu’ils roulent, voguent ou volent, ces monstres modernes saturent l’air de nos métropoles et participent à la déstabilisation du climat. Serions-nous devant de nouvelles espèces hégémoniques, non pas herbivores ou carnivores, mais objectivement «airvores»?
Historienne des sciences et de l’environnement, chercheuse associée au laboratoire SPHere (sciences, philosophie, histoire) du CNRS et de l’université de Paris Cité, Valérie Chansigaud travaille sur les relations et perceptions de la nature par l’être humain dans les sociétés occidentales. Elle rappelle combien les enjeux environnementaux sont indissociables des questions sociales et démocratiques.
Programme Accueil par Didier Viviers, Secrétaire perpétuel Introduction par Isabelle Ferreras, Directrice de la Classe La commande du Rapport Meadows par le Club de Rome. Retour sur l'histoire par Daniel Janssen Le Rapport Meadows a 50 ans. Quels constats quant aux rapports entre science, technologie et société ? Intervenants : Bruno Colmant, Dominique Méda et Jean-Louis Migeot Présidente : Véronique Cabiaux
D’abord marginalisées puis méprisées, les pensées de l’écologie sont en voie de gagner la bataille des idées. Un séisme dans le monde intellectuel, qui vient réinterroger les racines de notre modernité.
Pour le devenir, nous devrons nous dégager du charbon, du pétrole et du gaz naturel. Voici les conséquences concrètes dans les secteurs de l’énergie, du transport, de l’habitat, des plastiques, des engrais et autres.

septembre 2022

Si notre esprit peut imaginer une croissance infinie et exponentielle – c’est la première courbe, le concept –, notre corps nous rappelle les limites auxquelles nous buterons inévitablement, à l’image des ressources de la planète que nous ne pouvons exploiter à l’infini – c’est la deuxième courbe, la réalité. C’est seulement en identifiant les relations oubliées entre l’argent et l’énergie, le capital et les ressources, le concept et la réalité, que nous pourrons comprendre les pièges de la croissance perpétuelle et redéfinir un horizon viable.
Le gouvernement doit présenter, d’ici la fin du mois, son plan pour réduire la consommation d’énergie. Seuls quelques écogestes ont pour le moment été mis en avant. Pourtant, des solutions existent.
Depuis 1972 et le rapport Meadows, nous savons qu’il y a des limites à la croissance, qu’il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini. Et pourtant nos sociétés restent obsédées par la croissance économique. Ralentir ou périr. À l’aune de l’urgence écologique, le sujet de la décroissance s’invite depuis plusieurs années dans le débat public. Il est même mentionné plusieurs fois dans le dernier rapport du GIEC : “la décroissance va au-delà de la critique de la croissance économique, elle explore l’intersection entre la soutenabilité environnementale, la justice sociale et le bien être”. À l’heure où l’on entend beaucoup parler de croissance verte, ne serait-il pas temps de dépasser les clichés sur la décroissance ? De comprendre ce qu’elle implique exactement.
L’historienne des sciences et de l’environnement Valérie Chansigaud inaugure le cycle de conférence sur le thème du vivant proposé par la Cité des sciences et de l’industrie.
La société britannique SolarBotanic Trees a dévoilé début septembre ses arbres solaires qui pourraient servir de borne de recharge pour les véhicules électriques. Mais pas que.
– Contre l’idéologie du développement et ses évolutions récentes, Plurivers présente des visions du monde et des pratiques radicalement différentes qui, de tous les continents, pointent vers des futurs écologiquement sages et socialement justes. Ce dictionnaire rassemble plus de 100 articles sur des initiatives transformatrices et des alternatives aux processus actuellement dominants du développement mondialisé – incluant ses racines structurelles dans la modernité, le capitalisme, l’industrialisme, la domination de l’État et les valeurs masculinistes.
L'association de sociétés belges et néerlandaises d'eau potable qui utilisent la Meuse comme source d'eau potable (RIWA-Meuse) appelle lundi via un communiqué à une meilleure surveillance et une surveillance plus stricte de la qualité de l'eau du fleuve, notamment lorsque le niveau d'eau est bas comme c'est le cas actuellement.

août 2022

L’économiste Eloi Laurent relève que le concept de sobriété a connu différentes acceptions. Face à l’indéniable réalité du réchauffement climatique, il faut maintenant adopter l’idée d’une sobriété-partage, fondée sur le principe de justice.
La société néerlandaise de distribution d'eau Limburg WML a repéré jeudi des substances non identifiées dans la Meuse en Limbourg néerlandais, ce qui l'empêche de puiser dans le fleuve pour assurer l'approvisionnement en eau potable dans la province.
Malgré la répression du Kremlin, encore accentuée depuis le début de la guerre en Ukraine, la société civile russe continue d’exister, en exil ou dans des réseaux informels, détaille la chercheuse Aude Merlin, spécialiste de l’espace post-soviétique.

juillet 2022

La guerre a toujours été une matrice de l’innovation : elle constitue une réinitialisation pour des sociétés contraintes d’adopter n’importe quelle méthode susceptible de leur permettre de survivre. La vague de volontariat qui s’est emparée de l’Ukraine en est un exemple frappant : des groupes d’entraide, des organisations de volontaires et des milices de défense locales ont fait leur apparition, et beaucoup prennent en charge les missions d’un État dépassé.
Et si l’on changeait les règles du jeu ? Jusqu’à présent, l’ensemble des activités humaines se sont appuyées sur un rapport de prédation à l’égard de la nature. Désormais conscient des limites planétaires, notre monde industrialisé peut-il se repenser au point de voir la finitude des ressources comme un cadre structurant, boussole de notre développement futur ? Pour y parvenir, il nous faudrait alors envisager un mode de vie résolument plus sobre, et des changements culturels majeurs. Mais serait-ce vraiment un problème ? Avec leur ouvrage « Écologie intégrale : pour une société permacirculaire », les chercheurs Christian Arnsperger et Dominique Bourg nous posent les termes de l’équation. Charge ensuite à la société de la résoudre…
La canicule est un phénomène météorologique intense, mais aussi une catastrophe sociale et urbaine. C’est ce que révèle l’été 1995 à Chicago : l’environnement local et l’absence de politique publique conséquente furent pour beaucoup dans le lourd bilan. À propos du livre: Canicule. Chicago, été 1995 : autopsie sociale d’une catastrophe, éditions 205, de Eric Klinenberg,
Les manifestants, dont certains ont brandi le drapeau vert de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, ont crié leur colère contre l’incurie de leurs dirigeants et la détérioration des conditions de vie dans un pays pourtant doté des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique.
Dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », établit un parallèle entre le sort réservé à ceux qui dénoncent les inégalités des sociétés occidentales et ceux qui alertent sur les conséquences pour la planète des politiques économiques libérales. Tous étant victimes des mêmes milieux conservateurs.
Le spécialiste des prêts en cryptomonnaies Voyager Digital a annoncé s'être placé sous le régime américain des faillites, moins d'une semaine après avoir gelé les retraits sur sa plateforme.
Loin d’être un inoffensif abandon, la désertion émerge comme une nouvelle stratégie de lutte face aux désastres de l’époque. Pour ses acteurs, il s’agit de « la première brique d’une émancipation collective ».

juin 2022

Dans Contre le développement personnel (Rue de l’Échiquier), Thierry Jobard décortique une idéologie en plein essor, encore plus depuis le confinement. L’auteur en analyse le contenu, la puissance d’attraction, les effets délétères ainsi que ses liens étroits avec le néolibéralisme.
Notion ancienne mais plus que jamais d’actualité, la « sobriété » regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières ou d’énergie. On peut toutefois s’interroger sur la portée de la notion de sobriété, car celle-ci donne lieu à deux types d’interprétations qui révèlent des choix radicalement différents face à la transition écologique.
La pandémie a poussé les Belges à reconsidérer leur rapport au travail. Ils veulent décrocher un job en accord avec leurs valeurs. Ce n’est pas une question de génération, mais bien de société.
Un rapport des Nations Unies qui fera date en arrive à la conclusion que « l’effondrement de la planète » est de plus en plus probable. Mais le rapport a-t-il été édulcoré avant d’être publié ?
Sophie Dubuisson-Quellier est sociologue, directrice adjointe du Centre de sociologie des organisations et membre du Haut conseil pour le climat, organisme chargé d’apporter un éclairage indépendant sur la politique du Gouvernement en matière de climat.
Quand le prix de l'électricité s'envole, à la plus grande joie de certains... nous, nous éprouvons de la colère.

mai 2022

La société énergétique danoise Ørsted a annoncé mardi que la livraison de gaz russe vers le Danemark serait suspendue à partir du 1er juin à 6h00 heure locale, après qu'Ørsted a refusé de régler le paiement en roubles.
Si votre entraîneur de course à pied vous disait que vous allez améliorer de 10% vos performances chaque année, vous auriez raison d’émettre quelques doutes : on ne peut pas progresser indéfiniment. C’est pourtant ce que nous font croire gouvernements et économistes quand ils nous parlent de la croissance économique.
Est-on sur la bonne voie pour une transition juste et équitable? Comment entrer dans une société plus durable tout en préservant le pouvoir d’achat ? Est-ce seulement possible? L'invité de Maxime Binet ce matin sur DH Radio, François Gemenne, tente de répondre à ces questions.
Demande des actionnaires de TotalEnergie d’inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée générale du 25 mai des résolutions climatiques : illustration de la manière dont les enjeux climatiques s’installent progressivement dans la vie des sociétés commerciales, notamment celles qui négocient leurs titres sur les marchés financiers. Plus précisément, au-delà de la prise de conscience générale qui s’est imposée aux entreprises, la vie technique des sociétés a vu surgir cette problématique, notamment avec les initiatives des actionnaires qui commencent à demander l’inscription de résolutions climatiques à l’ordre du jour d’assemblées générales de société cotées sur les marchés financiers.
Il existe une incompréhension importante entre les intentions des ‘écolos’ et les réactions générées. Une société où l’on se parle de moins en moins et où l’on préfère s’invectiver sur les réseaux sociaux. A titre d’exemple, j’ai personnellement reçu des menaces de mort sur Twitter pour avoir suggéré de baisser la vitesse à 110km/h sur l’autoroute. Vous avez bien lu : des menaces de mort pour une simple mesure recommandée par l’Agence Internationale de l’Energie et qui fait consensus parmi les scientifiques sur la décarbonation des transports.
Un peu partout en France, des communes voient apparaître de monstrueuses décharges à ciel ouvert ou cachées dans des hangars. Ces déchets ne seront jamais recyclés mais ils enrichissent par millions des escrocs particulièrement prudents.
L’enchevêtrement de crises que nous vivons préfigure déjà les prochaines à venir. Pour s’en sortir, il s’agit de travailler collectivement sur les rouages démocratiques, à travers le prisme de l’éducation populaire et en visant la démocratie culturelle comme nouveau régime de démocratie approfondie. Les organisations sociales sont confrontées aux défis de l’égalité, de l’internationalisation et des conflits, auxquels elles doivent faire de la place dans leur analyse et action.
Le scénario catastrophe s’écrit sous nos yeux: bientôt, vous pourriez trouver porte close à l’hôpital, même si vous pissez le sang. En cause, les pouvoirs publics, qui n’ont pas anticipé cette tragédie, mais aussi un deux poids, deux mesures flagrant entre hôpital public et médecine libérale.
Engagé sur les questions de résilience alimentaire territoriale depuis plus de 20 ans, le locavore Stéphane Linou forme les élus pour qu’ils intègrent le risque de rupture d’approvisionnement alimentaire dans les plans de sauvegarde communaux. Pour lui, il ne s’agit pas d’être catastrophiste mais de faire de la prévention pour protéger les populations. La sécurité alimentaire est un sujet primordial qui a été trop longtemps négligé dans une société de la surconsommation.
Pour Thomas Gauthier, professeur, prospectiviste et Directeur du programme Sustainable Futures à l’emlyon business school, la survie des sociétés actuelles est conditionnée à une descente volontaire, délibérée et non-violente en complexité, à rebours de la course à la complexification technologique ayant caractérisé le XXe siècle.
L'astrophysicien était l'invité de "La Terre au carré" à l'occasion de la parution d'un de ses entretiens. Au micro de Mathieu Vidard, il pointe du doigt "l'inertie" de notre société face à la catastrophe écologique actuelle, alimentée par un rapport au vivant qu'il juge éminemment problématique.
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé jeudi cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit de gaz vers l'Europe via la Pologne, en réplique aux sanctions occidentales imposées à la Russie à cause de son offensive en Ukraine. L'adoption des contre-sanctions russes "signifie une interdiction d'utiliser un gazoduc appartenant à EuRoPol GAZ (qui exploite la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe, ndlr) pour transporter du gaz russe à travers la Pologne", a indiqué Gazprom dans un communiqué sur Telegram. Mercredi, la Russie a annoncé des sanctions contre plus de 30 sociétés de l'Union européenne, des États-Unis et de Singapour, en représailles contre les sanctions dont elle est frappée pour son offensive militaire contre l'Ukraine.
La COP15 contre la désertification a débuté, lundi, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, en présence de plusieurs chefs d'État africains, de représentants de la société civile et du secteur privé réunis pour parler désertification et sécheresse dans le monde. Des phénomènes qui touchent directement l'Irak, où des tempêtes de sable et de poussière ont récemment causé l'hospitalisation de milliers personnes. Reportage de Lucile Wassermann, correspondante de France 24 à Bagdad.
L'Inde prévoit de mettre en location des mines de charbon abandonnées auprès de compagnies minières, en vue de soutenir une production qui peine à faire face aux conséquences d'une vague de chaleur record dans le pays, a annoncé vendredi le gouvernement indien. Au total, le gouvernement prévoit de louer plus de 100 mines de charbon publiques dormantes à des sociétés minières privées sur la base d'un partage des revenus. Les dirigeants indiens se sont ainsi dits prêts à simplifier les démarches administratives pour encourager les offres de géants miniers tels que Vedanta, Adani et d'autres.
Une fuite a été détectée jeudi 28 avril dans un terminal pétrolier du groupe franco-britannique Perenco près de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. La société, déjà mise en cause pour des atteintes graves à l'environnement, se veut rassurante. Mais notre Observateur est convaincu du risque d’une nouvelle pollution.
Soirée débat organisée par les Groupes Bibliques Universitaires (www.gbu.fr) et A Rocha France (www.arocha.fr). Modération de la soirée : Joseph Gotte Jean-Marc JANCOVICI est ingénieur de l’Ecole polytechnique, consultant et spécialiste de l’énergie et du climat. Membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier Ministre, il est également professeur à l’Ecole des Mines, conférencier, auteur de livres et chroniqueur indépendant. Il est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes de l’énergie et du réchauffement climatique. Il est cofondateur et associé de la société de conseil Carbone 4 et président et fondateur du groupe de réflexion The Shift Project. Sa bande dessinée Un Monde Sans Fin (écrite avec Christophe Blain), et le Plan de Transformation de l’Economie Française, édité par le Shift Project, se placent tous les deux en tête des ventes d’ouvrage en France début 2022. Jean-François MOUHOT est docteur en histoire, conférencier et directeur d'A Rocha France, une org

avril 2022

Si je consomme un baril de pétrole pour en récupérer 100, mon EROI est de 100. Les sociétés humaines exploitent leur environnement afin d’obtenir des "combustibles" qui ne sont pas intéressants en l’état, ils doivent être convertis en énergie utile comme la chaleur, la force mécanique incluant le déplacement ou les ondes électromagnétiques incluant la lumière. Le EROI le plus impactant est celui qui est "utile" et qui se compose d’un retour brut multiplié par un coefficient de conversion.
Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, assurant que ces deux pays membres de l'Union européenne n'avaient pas effectué de paiement en roubles. Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir notifié la société bulgare Bulgargaz et la société polonaise PGNiG de la "suspension des livraisons de gaz à partir du 27 avril et jusqu'à ce que le paiement soit effectué" en roubles.
Épisode 2 / Que pouvons-nous observer de nouveau dans les discours qui accompagnent un mythe aussi vieux que l’humanité – celui de la fin du monde ? Décryptage par Anaïs Guillemané Mootoosamy, directrice du planning stratégique et de l’innovation chez W et Edwin Mootoosamy Guillemané, fondateur de la société de production audiovisuelle Choses Communes pour le magazine Ouishare.
En montrant combien plusieurs idées radicales d’hier nous apparaissent tout à fait banales aujourd’hui, l’auteur identifie les mécanismes qui étouffent leur diffusion en tant qu’innovations bénéfiques. Se définissant comme un environnementaliste plutôt conservateur, il lance un appel au rapprochement entre environnementalistes réformateurs, qu’il invite à s’ouvrir aux idées nouvelles, et radicaux, à qui il propose le beau risque de réinvestir les structures de pouvoir....
Quel est l’impact des rapports du Giec ? La société, les médias et les politiques s’en saisissent-ils assez ? La voix des climatosceptiques porte-t-elle toujours autant ? Analyse avec Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe de travail I du Giec, centré sur les constats physiques de l’évolution du climat.
La bataille pour refroidir la planète semble paradoxalement provoquer une surchauffe de l'économie. C'est l'essence même de la « greenflation » : le coup de fouet supplémentaire donné aux prix lorsque l'inflation classique par les coûts - que nous connaissons maintenant que le monde se remet de la pandémie grâce à des mesures de relance budgétaire/monétaire massives et à un important excédent d'épargne - est dopée par les coûts de la transition écologique.
Aux côtés des pionniers comme Patagonia ou Lush, de plus en plus de sociétés comme Camif ou Lamazuna choisissent délibérément de se priver d’une partie de leur chiffre d’affaires pour des raisons environnementales. Encore exceptionnels, ces parcours d’entreprises ont vocation à se multiplier, avancent des experts.
La Grèce s'apprête à accélérer l'exploration gazière pour évaluer ses éventuelles réserves d'ici à la fin de 2023, a déclaré mardi le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. "En tant que pays, nous devons savoir avec certitude s'il existe des réserves de gaz naturel exploitables, nous le saurons avec certitude à la fin de 2023", a déclaré Kyriakos Mitsotakis à l'issue d'une réunion au siège de la société publique de gestion des hydrocarbures (HHRM) à Athènes.
Le North Sea Port, né de la fusion des ports belge de Gand et néerlandais de Terneuzen et Flessingue, souhaite se positionner comme un hub de l'hydrogène à l'échelle européenne. Une stratégie en ce sens a été élaborée, communique mardi la société gestionnaire du port. Le zoning industriel du North Sea Port est déjà le plus important hub d'hydrogène du Benelux, avec une production et une consommation annuelle de 580 kilotonnes d'hydrogène pour les entreprises.
Dans un entretien au « Monde », le physicien, coauteur il y a cinquante ans du rapport du Club de Rome « Les Limites à la croissance », estime que l’impératif est aujourd’hui de changer « les valeurs et les objectifs » des sociétés contemporaines, qui courent à leur perte.
Tirer la sonnette d'alarme ne suffit plus, il faut plus que jamais des actes. Au lendemain de la publication du dernier rapport du Giec, le philosophe Dominique Bourg livre son analyse sur l'état des connaissances actuelles et la manière dont la société réagit face à l'urgence climatique.
Remboursement : comment ça marche ? Lorsqu'un Etat ou une société rembourse un emprunt libellé en devises étrangères ou paye des intérêts liés à un tel emprunt, la somme est virée sur un compte ouvert par une banque nationale chez une banque correspondante à l'étranger. Cette dernière doit vérifier s'il est possible ou non de de procéder au paiement. Passée cette analyse de conformité, elle dépose l'argent dans un sous-compte qui va être contrôlé par une banque agent payeur avant que les sommes soient versées aux détenteurs des obligations.
Rarement une nouvelle technologie aura soulevé autant de passions, avant même son implantation, que le développement de la téléphonie mobile de cinquième génération, dite 5G. Suscitant les pires craintes sur les plans sanitaire et écologique ou en matière de sécurité et de surveillance pour les uns, elle constitue pour les autres une véritable révolution ouvrant tout un monde de possibilités. Pour Atécopol, la 5G est d’abord et avant tout un cas d’école de la course en avant technologique et de l’obsolescence programmée.
« Les inondations touchent près d’un tiers de la population mondiale » Les inondations sont également un désastre économique. Dans son rapport sur les coûts des sinistres et catastrophes naturelles publié ce mercredi 30 mars, la société d’assurance et de réassurance Swiss Re évaluait à 82 milliards de dollars (73 milliards d’euros) pour le monde entier le coût des dégâts causés par les pluies intenses en 2021.

mars 2022

La dette d’extinction serait ce moment où les dégâts sont tels que rien ne peut arrêter la dégradation complète d’un milieu, d’une société, d’une civilisation. Selon lui, l’humain s’étant étendu sur l’ensemble de la planète et dominant toutes les parcelles de vie que la Terre peut offrir, nous arrivons à un trop-plein, notre espèce est trop dominante que pour continuer à exister de manière stable.
« Depuis le début, on répète que ce n’est pas un combat entre bons et mauvais agriculteurs, c’est vraiment l’agroindustrie qu’on attaque. La dernière personne touchée en novembre n’est jamais dans ses champs et possède 1200 ha et près de 20 sociétés ! » explique Léna
Le nouveau cluster vient d'être officiellement lancé cette semaine à Dakar, lors du 9e World Water Forum. Ce groupement pour le secteur de l'eau en Wallonie est né d'un constat dressé par des acteurs publics (Société wallonne des eaux et Société publique de gestion de l'eau), des PME, start-ups et centres de recherche: il y a moyen de mieux collaborer entre acteurs de la Wallonie de l'eau.
A observer l’incroyable vitesse à laquelle nombre de présupposés se fracassent contre les événements ces dernières années, on se demande comment ils sont si peu remis en cause. Ou, à tout le moins, fortement adaptés. Nous sommes passés en quelques décennies de l’espoir de lendemains toujours meilleurs à la succession globale de périodes de fortes précarisations de nos sociétés.
Dans cet épisode nous allons parler d’une thématique qui revient souvent dans nos épisodes mais dont on ne sait jamais réellement attarder. Cette thématique est l’effondrement des sociétés modernes ou industralisées à cause des dépassements successifs des limites planétaires et un emballement de la planète dans des boucles de retroactions négatives. C’est un sujet assez difficile à traiter et à digérer donc je vais vous demander de prendre le temps d’écouter ou regarder cet épisode de manière posée. N’hésitez pas à partager vos interrogations, réactions, propositions en commentaire sur Youtube ou nos différents réseaux sociaux. 🎤 Pour parler de cette thématique notre invité est Vincent Mignerot, essayiste et chercheur indépendant. Ses recherches portent sur l’écologie au sens large et le risque d’effondrement de la société thermo-industrielle. Il est le fondateur de l’association Adrastia qui rassemble des citoyens pour exercer un regard critique sur les données, les modèles et les discours disponibles pour l
Activiste pour le climat et cofondatrice de Rise Up Movement et Fridays For Future Uganda, Vanessa Nakate fait partie d'un groupe de représentantes de la société civile ougandaise actuellement en Europe. Elles témoignent des impacts négatifs de projets pétroliers de Total en Ouganda et Tanzanie, en matière de droits humains et d'environnement. Ils dénoncent également les menaces et harcèlement auxquels certains d'entre eux font face en tant que défenseurs des droits et de l’environnement.
L'invasion de l'Ukraine a ouvert une nouvelle matrice stratégique et politique pour les années Vingt. Pour que les politiques climatiques rencontrent l'histoire, l'écologie de guerre doit devenir une politique sociale.
Le dictateur russe a tenu mercredi un discours devant son gouvernement qui s’apparente à un manifeste définissant un nouveau régime isolé qui assume de l’être. Extraits.
Étudier le conflit en Ukraine, c’est comprendre l’évolution à l’œuvre dans les conflits contemporains. Les guerres récentes sont devenues asymétriques et hybrides. Aux assauts terrestres s’ajoute la cyberguerre, et les acteurs des conflits se sont diversifiés. On constate ainsi, sur de nombreux théâtres d’opérations, la résurgence des mercenaires. Cette privatisation de la guerre permet à des États comme la Russie d’avancer à visage couvert. Si le groupe Wagner est aujourd’hui au centre de l’attention, d’autres sociétés militaires privées (SMP) prospèrent dans de nombreuses régions du monde.
Je vous parle d'inertie climatique. Que se passe-t-il si on arrête les émissions de CO2 ? Et les aérosols ? et les autres gaz à effet de serre ? Et si on prend en compte l'inertie de nos sociétés ? Y a-t-il des conséquences de nos émissions avec de longues inerties ?
La Russie a dressé une liste des entreprises occidentales qui pourraient être nationalisées. La liste de 59 noms comprend la société pétrolière et gazière Shell, les constructeurs automobiles Volkswagen et Toyota, et le magasin de meubles Ikea, rapporte l'agence de presse russe Izvestia.
Comment assurer notre avenir dans un climat désormais instable et avec des ressources limitées, deux menaces capables de déstabiliser gravement nos sociétés ? Nul doute que les citoyens se tourneront en priorité vers les instances locales. Celles-ci devront se montrer capables d’apporter des réponses aux problèmes spécifiques des territoires. Alors par quoi commencer ? Comment mobiliser pour se réinventer ensemble un avenir commun sur son territoire ?
La société Française de l’Energie attend depuis plus de trois ans un feu vert du gouvernement pour exploiter un gisement de gaz en Lorraine qui, selon elle, pourrait représenter cinq années de consommation hexagonale.
La Russie poursuit ses livraisons de gaz à l'Europe, en passant par l'Ukraine et aux niveaux convenus, a fait savoir la société énergétique Gazprom, détenue par l'État russe.
Il y a 50 ans jour pour jour paraissait Les limites à la croissance, un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Cette étude du Massachusetts institute of technology (MIT), supervisée par le professeur Dennis Meadows, concluait que la poursuite de la croissance économique nous mènerait inévitablement à dépasser les limites planétaires, provoquant un effondrement de la population humaine. Devenu une référence, ce document a pourtant été ignoré pendant plusieurs décennies. Alors qu’une nouvelle édition paraît aujourd’hui chez Rue de l’échiquier – quelques jours seulement après la sortie à bas-bruit du dernier rapport du Giec – Dennis Meadows s’exprime au sujet de l’actualité brûlante de son étude et confie son espoir pour le futur.
En 1972 paraissait un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Le rapport Meadows, intitulé « The limits to growth », annonçait pour la première fois au monde les limites physiques de la croissance économique. Sa conclusion est formelle : la persistance du modèle de société actuel et l’épuisement des ressources qui en découle conduit inévitablement à un « crash » dramatique au cours du XXIe siècle. Pourtant, 50 ans plus tard rien ne semble avoir changé. Dans le podcast Dernières Limites, la journaliste Audrey Boehly fait le point en interrogeant des experts et des scientifiques de la question. Quelle marge de manœuvre nous reste-il pour inverser la tendance ? Quel avenir est encore possible à la lumière des ressources disponibles et des enjeux écologiques à venir ? Entretien.
Avec la collaboration de Jonathan Ramacieri - Préface de Robert Laplante. Alors que plusieurs vivent une écoanxiété grandissante et placent, année après année, l’environnement au sommet de leurs priorités, le ministère de l’Environnement du Québec s’avère trop souvent impuissant à assumer son rôle de protecteur des écosystèmes et de contrôleur des activités polluantes. Remplit-il véritablement sa mission ou maquille-t-il de vert les décisions de nos gouvernements pour mieux camoufler leur désengagement à l’égard des enjeux écologiques?
L'opérateur du gazoduc germano-russe Nord Stream 2 est finalement tombé victime des mesures de rétorsion prises par Berlin après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par Vladimir Poutine et a été forcé de déposer le bilan.

février 2022

Malgré la répression, l’opposition à l’offensive militaire menée par Moscou en Ukraine atteint des citoyens jusqu’ici apolitiques. Les signes de profonds déchirements au sein de la société russe se multiplient.
Les scientifiques du Giec publient, lundi, le deuxième volet de leur sixième rapport. Dans ce nouvel opus, ils abordent les effets du changement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes et rappellent la nécessité de renforcer les moyens de s'y adapter, en multipliant les mesures de réduction des émissions de CO2.
D'après la société énergétique Wintershall Dea, qui a publié son rapport annuel ce jeudi, l'exploitant du gazoduc Nord Stream 2 pourrait faire valoir des demandes de compensation si la mise en service du gazoduc Nord Stream 2 était empêchée par des interventions politiques. L'entreprise allemande est l'un des financeurs du projet.
Dans une lettre ouverte publiée au cœur du sommet virtuel de Davos, dominé par les entreprises, 102 riches particuliers – dont des personnalités aussi éminentes que l’héritière Disney, Abigail Disney, et le spécialiste du capital-risque Nick Hanauer – avertissent que « l’histoire donne une image assez sombre de ce à quoi ressemble la fin de partie des sociétés extrêmement inégales. » « Pour notre bien-être à tous, riches et pauvres, il est temps de faire face aux inégalités et de choisir de taxer les riches », peut-on lire dans la lettre. « Montrez aux peuples du monde que vous méritez leur confiance. »
TotalEnergies a annoncé lundi une "nouvelle découverte significative de pétrole et de gaz" au large des côtés du Suriname, où le groupe détient plusieurs permis, et s'est dit encouragée à "poursuivre" sa "stratégie d'exploration" dans ce secteur "prolifique". Un forage sur le bloc 58 a atteint une "profondeur d'eau d'environ 780 mètres" et permis de rencontrer "environ 90 mètres d'huile légère", indique dans un communiqué TotalEnergies, qui opère à parts égales sur ce bloc avec la société américaine APA.
Après un premier article « Les centrales nucléaires vont-elles résister au changement climatique ? » , voici notre deuxième article sur la sûreté par Michaël Mangeon, chercheur associé EVS – Environnement Ville Société (UMR 56000).
Grégoire Chambaz est chargé de recherche à Unisanté (Lausanne) et rédacteur adjoint à la revue Militaire Suisse (RMS). Dans cette intervention, il partage sa synthèse des travaux de l'anthropologue Joseph Tainter sur l'évolution et l'effondrement des sociétés complexes.
Les vingt-cinq premières banques européennes, dont BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale, ont financé le gaz et le pétrole à hauteur de 400 milliards de dollars en cinq ans, selon les calculs de l’association britannique ShareAction
Alors que l’enjeu écologique devient de plus en plus pressant, la question de faire ou non des enfants passe du statut de choix intime à celui de question de société. Une enquête scientifique sur les enjeux politiques, écologiques et éthiques de la démographie mondiale
Enfin un langage commun: le monde de la finance voit d'un bon œil la création par Bruxelles d'un label vert européen mais prévient qu'il ne suffira pas à rediriger massivement les investissements vers les projets verts. La liste retenue des investissements respectueux de l'environnement "va permettre d'y voir plus clair", estime auprès de l'AFP Lionel Melka, directeur de la recherche au sein de la société d'investissement Homa Capital.
La centrale thermique de Gardanne (Bouches-du-Rhône), dont la mise en route a été perturbée par des conflits sociaux liés à sa transition du charbon à la biomasse, a redémarré jeudi, a annoncé vendredi son propriétaire, la société GazelEnergie. "Le redémarrage de la tranche biomasse souligne la détermination de l'entreprise à faire de la centrale de Provence un exemple de transition énergétique du charbon vers la production d'énergies décarbonnées", s'est félicité dans un communiqué Jean-Michel Mazalerat, président de GazelEnergie.
Près de 6.300 barils de pétrole se sont déversés dans une réserve environnementale de l'Amazonie équatorienne après la rupture d'un oléoduc en fin de semaine dernière dans cette région du nord-est de l'Equateur, a annoncé mercredi la société privée OCP.

janvier 2022

Plusieurs dizaines de milliers de litres de pétrole ont touché lundi le littoral thaïlandais après la fuite le 25 janvier, d'un oléoduc sous-marin appartenant à une société pétrolière, au large de la côte est du pays.
Autrefois réservée à une élite, cette hypermobilité s’est progressivement répandue tel un virus en conquérant l’ensemble des territoires et classes sociales. Si la prolifération des transports motorisés promet confort, bonheur et liberté pour tous et partout, cette envie parfois pathologique de bouger n’est pas sans conséquences: accidents, pollution, étalement urbain, changements climatiques et risque épidémique…
À Taishan, des gaines de combustibles ont été endommagées au mois de juillet 2021. La Société française d'énergie nucléaire (Sfen) analyse ce phénomène appelé « fretting ».
Une société basée aux Pays-Bas a repris à son compte le concept de « batterie océanique » associé à un système de pompage hydrostatique. Particulièrement novateur, ce projet vise rentabiliser les éoliennes offshore même lorsque le vent n’est pas au rendez-vous. Le secret se trouve dans la pression des fonds marins.
Plusieurs associations de défense de l'environnement ont annoncé mercredi aller en justice contre les autorités flamandes, l'agence flamande de gestion des déchets Ovam ainsi que Lantis, la société de droit public qui gère le chantier Oosterweel, pour la pollution au PFOS autour du site de l'entreprise 3M à Zwijndrecht. Il s'agit du Bond Beter Leefmilieu, de Greenpeace, BioForum (fédération de l'agriculture bio) et Velt.
Les croyances, les catégories de jugement et les manières de penser le monde et l’humain qui ont fondé et inspiré les sociétés thermo-industrielles se sont effondrées. Nos malheurs actuels – pandémie, crise climatique, crises sociales et psychiques –, attestent tels des symptômes de notre impréparation culturelle, sociale et civilisationnelle. Notre sol s’est dérobé, nos fondations s’effondrent, comment alors penser l’avenir ?
Météo-France a placé jeudi 13 janvier (vendredi à Paris) en vigilance rouge l’archipel de la Société, le plus habité de la Polynésie française, en raison du « renforcement d’un système dépressionnaire tropical » qui provoque de fortes pluies et des risques d’inondations.
Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n’échappe au « langage de la crise ». Comme si la crise s’était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc… Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d’y voir clair. Aucun thème n’est épargné par la confusion.
Cécile Désaunay est Directrice d'étude à Futuribles, et auteure du livre "La société de déconsommation : la révolution du vivre mieux en consommant moins", préfacé par Dominique Bourg.
Il est intéressant d’observer que le constat de l’impasse du modèle économique actuel est partagé par la plupart des acteurs de notre société. Tant les ONG que les institutions européennes ont conscience de la dangereuse trajectoire sur laquelle notre humanité se trouve. Mais c’est au niveau des solutions à apporter que les trajectoires divergent : chacun de ces acteurs semble avoir une interprétation différente de la « transition écologique ».
Depuis trop d’années, le grave état de santé de l’Amazonie inquiète. Déforestation sauvage, incendies, élévation de la température… Autant de symptômes d’un fatal déséquilibre aux prochaines implications climatiques globales, et irrémédiables. En cause ? Une destruction systématique menée, depuis trois siècles à peine, par les sociétés occidentales. Mais celles-ci, contrairement aux idées reçues, ne menacent pas seulement la plus grande forêt tropicale du monde, mais également les Amérindiens, qui ont pourtant toujours vécu en interaction avec leur milieu naturel.
Confucius disait que nous avons deux vies et que la seconde commence quand on comprend que nous n’en avons qu’une. Et si c’était vrai non seulement de chacune et chacun d’entre nous mais aussi de nos institutions, de notre démocratie, de notre espèce même ?

décembre 2021

Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres, Léna Balaud et Antoine Chopot,
L’injonction de consommer moins mais mieux est devenu une réalité, analyse Cécile Désaunay dans son essai "La société de déconsommation, la révolution du vivre mieux en consommant moins". La tendance est volontairement portée par les plus diplômés et les femmes mais aussi par l’évolution structurelle de la population, plus âgée et avec de moindres besoins. Sans s’en apercevoir, la société a-t-elle ainsi atteint un "peak stuff" ?
La restructuration du secteur des terres rares en Chine avance à grands pas. Ce jeudi, les autorités chinoises ont publié un décret annonçant la création du China Rare Earth Group, avec la fusion de China Minemetals Corp, Chinalco et Ganzhou Rare Earth Group. La nouvelle société sera sous le contrôle direct de lEtat.
Consultant, auteur et conférencier, Arthur Keller est connu pour alerter des chocs systémiques à venir et proposer des stratégies de résilience à mettre en place pour y faire face. Entre autres thématiques, il aborde aussi régulièrement la question des récits (comme dans l’ouvrage collectif Collapsus : Changer ou disparaître ?).
Qui était Ivan Illich ? Un critique féroce de l’industrialisation qui asservit l’humain... mais aussi un être plein d’espoir. À l’heure où le technocapitalisme maintient son cap insensé, Hervé Kempf brosse le portrait d’un penseur qui appelait à une « société conviviale ».
Les low-techs sont aujourd’hui au cœur de nombreuses réflexions sur la durabilité de nos sociétés. Cependant, il est parfois difficile de cerner avec précision ce que recouvre ce concept. Dans ce texte, nous cherchons à le clarifier en le faisant reposer sur une vision globale du système technique.
La province d’Anvers a accordé un permis environnemental à la société chimique Ineos pour un projet d’un milliard de dollars dans le port d’Anvers qui prévoit la construction d’un craqueur d’éthane, confirment jeudi les autorités provinciales après une annonce de la Gazet van Antwerpen.
Pourquoi saboter des antennes-relais ? Associant révolte viscérale et lutte contre la « numérisation de la société », trois saboteurs expliquent à Reporterre le sens politique de leur action et ce qui les a fait franchir la barrière de la légalité.
Antennes-relais brûlées, câbles coupés… Reporterre publie la carte exclusive des sabotages d’infrastructures numériques en France : 140 actes ont été comptabilisés en deux ans. Ils témoignent d’un refus d’une société numérisée et de l’impuissance des mobilisations citoyennes.
Selon l’Institute for Agriculture and Trade Policy, trente-cinq des plus grandes sociétés de ces secteurs ont été responsables, en 2018, de 7 % des émissions de l’Union européenne. L’ONG appelle les gouvernements à « réglementer l’agrobusiness ».
Tapio, fondée à Bruxelles en 2019, figure parmi les start-up climate tech pionnières en Europe. "Dans les appels d'offres européens, nous revenons systématiquement dans les 5 ou 6 sociétés retenues pour déposer une offre", explique Nathan Clarke, cofondateur et CEO de Tapio (nom qui, pour la petite histoire, fait référence à une divinité protectrice de la forêt dans la mythologie finnoise).
Tandis que l’invention de nouveaux objets connectés et de services ubérisés (ces « solutions innovantes qui vont simplifier le quotidien des acteurs ») se consolide comme étant la valeur ultime qui saura attirer les investisseurs, nos savoirs sur le désastre écologique en cours et sur ses conséquences s’aiguisent. Ces deux faces du quotidien sont-elles seulement compatibles ?
En France, les profits non déclarés des multinationales s’élevaient à 39,7 milliards d’euros en 2018. Un manque à gagner important : 13,1 milliards d’euros d’impôt sur les sociétés échappent chaque année aux pouvoirs publics, selon Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne). Un « pognon de dingue » que l’organisation est bien déterminée à récupérer.
La substance chimique PFOS, à l’origine d’une pollution à Zwijndrecht, a également été rejetée dans l’air par l’entreprise 3M par le passé, a admis vendredi la société, après une longue hésitation, à la commission parlementaire d’enquête flamande. Un ancien employé l’a déclaré et la vice-présidente Rebecca Teeters a ensuite confirmé pour la première fois qu’il y avait eu "entre autres" des émissions dans l’air.
Depuis quelque temps, plusieurs entreprises se font concurrence pour mettre au point le tout premier navire embarquant des moteurs à l’ammoniaque. Dans cette course, une des principales sociétés minières d’Australie semble avoir un coup d’avance.
Lancé par l’Institut Veblen et la Heinrich-Böll-Stiftung, le projet « European Green Deal Watch » explore les chances du « Pacte vert européen » de tenir ses promesses, à savoir mettre l’Europe sur la voie vers la neutralité carbone et une société plus soutenable.
Quel impact aura la décarbonation de la société sur l'emploi ? Un rapport intermédiaire du think tank le Shift Project décrypte les évolutions par secteur. Globalement, d'ici 2050, près de 300 000 emplois pourraient être créés. Derrière ce constat se cache une importante évolution des secteurs, avec une forte demande dans l'agriculture et l'industrie du vélo, et un déclin du besoin en main-d’œuvre dans la filière automobile ou l'industrie cimentière.

novembre 2021

Dans le contexte actuel de questionnement sur la vulnérabilité et la finitude de nos sociétés, la notion de biorégion, forgée dans les années 1970, revient sur le devant de la scène. Elle s’ancre dans la critique de la ville géante, qui dévore son environnement.
Le climat est un système complexe, avec une inertie importante. La connaissance et la compréhension de cette inertie, ou plutôt, des différentes inerties de ce système, sont capitales dans un contexte de changement climatique.
La question sous-jacente des politiques de transport est celle de la mobilité et de l’accessibilité désirables pour nos sociétés et des moyens de les assurer de manière durable. La voiture a pris un rôle prépondérant dans nos pratiques de mobilité (tant « physiquement » que dans l’imaginaire collectif). Aujourd’hui plus que jamais, ce rôle doit être questionné. C’est pour aider à la réflexion qu’IEW a mis à jour son dossier « L’automobile en questions ».
L’Unesco a annoncé jeudi avoir adopté un premier texte mondial sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA) afin d’essayer d’encadrer ces technologies révolutionnaires, qui font peser des risques fondamentaux sur les sociétés en dépit des nombreuses avancées qu’elles permettent.
Ce débat dépasse largement la problématique de l'obligation vaccinale, et risque de se poser fréquemment à l'avenir. Il est donc crucial de ne pas l'esquiver en le réduisant à sa dimension technique, scientifique ou juridique, comme c'est le cas actuellement dans les médias. Les crises sanitaires et environnementales rendent indispensable une rupture du mode de gouvernance
On les appelle les invisibles du nucléaire, ils travaillent dans les zones les plus radioactives des centrales. Plongée dans l’univers des centrales nucléaires françaises.
La décroissance reste décriée comme une philosophie dangereuse par la majorité des décideurs économiques et des médias dominants. Pourtant, face à la destruction des ressources naturelles et l’explosion des inégalités, ce concept permet d’envisager une façon de faire société plus juste et soutenable. Tour d’horizon avec Vincent Liegey, auteur du livre « Décroissance » en collaboration avec Isabelle Brockman, récemment paru aux Editions Tana.
Timothée Parrique, docteur en économie, a écrit sa thèse sur le thème de la décroissance qui s'articule autour de 3 questions : "le pourquoi, le quoi, et le comment de la décroissance". Il analyse les limites du modèle de la société actuelle et propose des alternatives pour édifier un système économique plus écologique et social.
Atteindre le zéro carbone en 2050 est un virage de société qui ressemble à une épingle à cheveux au milieu d'une autoroute triple pistes à l'heure de pointe ! En reprenant simplement les grands chiffres de notre consommation d'énergie et les grands enjeux climatiques de notre époque, on prend conscience de la profondeur de l'ornière dans laquelle nous nous sommes enfoncés. Face à cela, a technologie seule ne va de loin pas nous sauver. Pour la simple et bonne raison que nous n'avons pas les potentiels énergétiques renouvelables pour maintenir nos modes de vie tels qu'ils sont.
Les plantes et les animaux ont longtemps été considérés dans les sociétés occidentales comme des matières premières à transformer. Ce paradigme, responsable de la crise environnementale actuelle est doucement en train de changer. Les dernières recherches scientifiques combinées au renouveau de l'intérêt pour les conceptions du monde des peuples premiers nous amènent à repenser notre place dans cet écosystème.
En janvier 2020, une coalition d’associations et de collectivités [1] a assigné Total devant le Tribunal judiciaire de Nanterre. Elles demandent aux juges d’enjoindre formellement à la pétrolière de prendre les mesures nécessaires pour s’aligner avec les objectifs de l’Accord de Paris, conformément à la loi du 27 mars 2017 sur le devoir de vigilance des sociétés-mères et aux dispositions du Code civil sur le préjudice écologique.
La notion de modération ou de frugalité est devenue marginale à partir du XVIIIe siècle dans les sociétés d’abondance. Elle réapparaît aujourd’hui, mais sans définition précise.
Quel impact aura la décarbonation de la société sur l'emploi ? Un rapport intermédiaire du think tank le Shift Project décrypte les évolutions par secteur. Globalement, d'ici 2050, près de 300 000 emplois pourraient être créés. Derrière ce constat se cache une importante évolution des secteurs, avec une forte demande dans l'agriculture et l'industrie du vélo, et un déclin du besoin en main-d’œuvre dans la filière automobile ou l'industrie cimentière.
Du béton, mais surtout beaucoup de bois : 90 % en tout. La société CCB, basée à Beaurepaire, dans le Nord-Isère, a réussi à allier les deux matériaux pour produire un premier "béton de bois" au bilan carbone négatif. Une innovation qui a tout l'air d'une révolution dans le monde de la construction. Après une quinzaine d'années de recherche, l'entreprise iséroise a réussi à célébrer les noces du bois et du ciment pour donner le "TimberRoc".
Ce mercredi 10 novembre, c’était la journée consacrée au transport à la COP26. L’occasion de réaliser un focus sur le transport de marchandises, (qui comme d’autres secteurs devra lui aussi faire des efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
Le monde entier a les yeux rivés sur Glasgow, belle ville écossaise au demeurant, où se joue notre avenir en tant qu’humanité. Jamais on n’aura vu un tel décalage entre la société civile – en ce compris de nombreuses entreprises – et le monde politique et militaire. Comme si nous habitions deux planètes différentes.
De grands pans du vivant disparaissent jour après jour. la crise de la biodiversité est en cours...Mais que cela signifie-t-il vraiment, et en quoi cela nous concerne-t-il tous ? un constat indubitable : la perte de biodiversité met en péril nos sociétés. Face à un futur plus instable, plus incertain, c’est notre résilience collective qui est remise en question....
Magali Reghezza-Zitt, géographe et codirectrice du centre de formation sur l'environnement et la société à l'ENS, décrypte les marges de progrès des territoires face à l'urgence climatique. Elle pointe aussi la complexité des solutions et leur caractère politique.
L’innovation durable ne suffit pas : les transitions ne se feront pas sans exnovation. Il faut une gouvernance spécifique des processus de « sortie de » (des technologies, des infrastructures, des modèles d’entreprise, des pratiques… carbonés et systématiquement non durables) et de leurs conséquences.
Alors qu’on n’a jamais autant parlé des impacts de l’homme sur le climat et la biosphère, à l’approche de la COP21, un historien propose une thèse à contre-courant : la nature a été non pas exploitée mais produite par le capitalisme, qui s’en est servi pour créer de la richesse. Pour Jason W. Moore, il est plus moderne et beaucoup plus fécond de penser une « écologie-monde ». Entretien rélisé par Joseph Confavreux et Jade Lindgaard

octobre 2021

le manque d’ambition nous conduit inexorablement vers une crise sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Des voix s’élèvent donc pour exiger une véritable transformation de nos sociétés, mais aussi une remise en question de la croissance infinie de l’économie. Les citoyens sont-ils prêts à changer le monde, pour ne pas sombrer avec lui ?
Les services immobiliers montrent les plus gros écarts entre leurs actes et leurs déclarations en matière climatique et sont donc les champions du "greenwashing" en Belgique, selon une étude réalisée par la société Inoopa et publiée par l'Echo. Il s'agit d'un procédé de communication destiné à donner une image trompeuse de sa responsabilité écologique.
Au cours des derniers millénaires, les différentes sociétés humaines ont pu s’appuyer sur une large variété de conditions climatiques pour soutenir leur croissance fulgurante et leurs progrès. Mais aujourd’hui, l’éventail des conditions météorologiques que notre espèce est peu à peu amenée à rencontrer se modifie sous l’effet du réchauffement climatique.
Loin de nous la volonté de cliver la société ou de stigmatiser une partie de la population, d'autant que certains citoyens ont des raisons médicales qui les empêchent de se faire vacciner. Mais les arguments que nous adressent les plus récalcitrants ou antivax dans leurs courriers ne justifient pas leur refus.
La transition énergétique au cœur d’une transition sociétale
Les accointances entre les géants de l’énergie fossile et la Commission européenne doivent cesser, réclament plusieurs ONG. Selon ces défenseurs du climat, les sociétés polluantes doivent être tenues à l’écart de la sphère d’influence des représentants politiques, au même titre que l’industrie du tabac, rapporte The Guardian.
, celui du stockage, en lien direct avec une notion complexe : l'efficience. Daniel Averbuch, responsable du programme stockage d'énergie à IFP Énergies nouvelles (Ifpen), Philippe Azaïs, responsable de programme au Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA) et les experts de Réseau de transport d'électricité (RTE) ont accepté de partager avec nous leur réflexion à ce sujet.
Plus de 260 organisations de la société civile s’y opposent, les Nations Unies ont adressé plusieurs lettres d’interpellation à la major pétrolière, à tel point que les plus grands investisseurs du monde se sont retirés du projet ! Pourtant, Total Energies signe et persiste pour accomplir son projet pétrolier pharaonique en Ouganda, et ceci avec la complicité active de l’Etat Français.
Dans 'Faire sécession', son nouvel essai, Éric Sadin appelle à « institutionnaliser l’alternatif » et développer une « culture de l’opposition catégorique », plus à même selon lui de changer le cours du monde que la simple contestation ou l’insurrection. Entretien avec un philosophe qui croit moins au revenu universel ou au retour de l’État-providence qu’au potentiel des collectifs humains (surtout quand ceux-ci sont de petite taille).
Début août, des rapports ont commencé à dresser le constat d’un déversement important de substances toxiques en provenance de mines de diamants angolaises dans les affluents des fleuves de la RDC. Les rejets, qui ont donné une couleur rougeâtre aux affluents du fleuve Congo sur des centaines de kilomètres, auraient tué au moins 12 personnes en RDC. Les analyses d’images satellitaires indiquent que les rejets proviennent de la mine de diamants de Catoca dans la province angolaise de Lunda Sul, dont les principaux actionnaires sont des sociétés publiques angolaises et russes.
Le Green Office de l’ULiège essaie de stimuler les étudiants pour qu’ils agissent en faveur d’une société plus durable, en leur proposant des défis tout au long de l’année. Les communautés universitaires se mobilisent progressivement autour des enjeux climatiques.
A l’approche de la COP26, le prince William a remis dimanche soir la première édition du prix Earthshot, récompensant le Costa Rica, la ville de Milan ou encore une société indienne engagée contre la pollution de l’air pour leurs solutions à la crise climatique.
Le sentiment d’impuissance, en particulier durant la pandémie et la crise écologique que nos sociétés traversent, est une expérience commune qui pourrait bien constituer le symptôme de notre temps. 
Il faut autoriser à nouveau une exploitation minière moderne et respectueuse de l’environnement. De quoi gagner en indépendance géopolitique. Une chronique de Roberto García Martínez, PDG d’Eurobattery Minerals, société minière suédoise basée à Stockholm.
Dans une tribune, Simon Charbonneau, professeur honoraire de droit de l’environnement à l’université de Bordeaux, rappelle que la crise environnementale est le fruit du développement technique.
La société Utexbel lance Dr. Green, une nouvelle ligne de vêtements hospitaliers conçus à partir de vêtements usagés. Ce recyclage à l’échelle industrielle sera le premier du genre en Europe.
Une série de tables rondes – «les pratiques de la solidarité», «les nouvelles donnes des aidants», «faire avec les patients et le public» - un village des initiatives, des expositions de photographies, le tout ponctué de témoignages poignants. Le CentQuatre, à Paris, accueillait vendredi les «Rencontres Solidaires».
Le Consortium international des journalistes d’investigation (CIJI) travaillait depuis un an sur ces informations : pas moins de 11 millions de documents, provenant de quatorze cabinets financiers, basés dans des paradis fiscaux comme le Panama, les îles Vierges, Dubaï… Et concernant plus de 29.000 sociétés offshore. L’enquête est baptisée "Pandora Papers", en référence à la boîte de Pandore.
Les 25-34 ans d’accord ou totalement d’accord avec cette affirmation Ce sont surtout les jeunes, les inactifs, les ouvriers et les personnes avec un diplôme de primaire ou de secondaire inférieur qui préféraient un régime fort. Près de 47 % des jeunes de 25 à 34 sont d’accord ou totalement d’accord avec cette affirmation.
On a pu croire durant quelques jours, il y a quelques mois, que le travail de care était reconnu comme important. Le care a été révélé comme étant ce qui permet à chacun de continuer ; ce qui importe le plus dans la vie ordinaire, mais aussi professionnelle, ce qui la rend possible – le travail des soignants, mais aussi alors des nettoyeurs, des livreurs.

septembre 2021

Une trentaine d’économistes, parlementaires, syndicalistes et représentants de la société civile ont lancé un appel à réformer les règles budgétaires européennes. Ils souhaitent remplacer le “pacte de stabilité et de croissance” par un “pacte de résilience et de solidarité” plus adapté aux défis écologiques.
[2/4] Pourtant indispensables à la transition écologique, les économies d’énergie restent à la marge dans les politiques publiques françaises. Privilégiant les solutions technologiques, nos dirigeants font perdurer la société de consommation.
Cinq jours de discussions, d’échanges d’idées et de pratiques visant à défaire et refaire le monde ; à repenser des modes de vie, surtout, qui soient compatibles avec les crises climatique et écologique auxquelles nos sociétés sont désormais durablement confrontées. Mise sur pied grâce à l’implication de nombreux bénévoles, la quatrième édition du festival “Maintenant !” s’est clôturée ce dimanche sur la Grand-Place de Louvain-la-Neuve.
À l’origine des grèves de la jeunesse pour le climat, Greta Thunberg, alors lycéenne de 15 ans, entend obliger les adultes à sortir de leur inaction. Nathan Grossman l’a longuement suivie pour réaliser un documentaire dont Basta ! est partenaire.
Les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ne comptent plus sur les marchés et la technologie pour éviter un réchauffement cataclysmique du climat, mais bien sur une planification opérant un changement en profondeur des sociétés, commente le professeur Éric Pineault, spécialiste de léconomie écologique.
L’une des motions les plus attendues était la protection de 80 % du territoire amazonien d’ici à 2025, contre 45 % actuellement, selon le consortium d’organisations de la société civile Raisg. Elle a été adoptée
dans notre société productiviste/consumériste, comme l’avait déjà bien vu en son temps Aldous Huxley dans son livre d’anticipation Le Meilleur des mondes, la servitude volontaire atteint des sommets. Cela est le résultat d’une colonisation de l’imaginaire sans précédent, grâce en particulier aux nouvelles technologies.
l’objectif de la sobriété est de trouver un modèle de société qui permette à la fois de respecter les limites des ressources planétaires et à chaque personne de vivre décemment...
La ministre flamande de l'Environnement Zuhal Demir met en demeure l'entreprise chimique 3M et ses administrateurs pour leur gestion de la pollution au PFOS à Zwijndrecht, près du port d'Anvers, a-t-elle fait savoir mardi soir.
Quelle menace représente le retour du pic pétrolier ? Quels en sont les effets sur l’économie mondiale et la société ? Matthieu Auzanneau et Hortense Chauvin analysent ce phénomène dans « Pétrole, le déclin est proche », publié par Le Seuil-Reporterre. En voici les bonnes feuilles.

août 2021

Depuis plusieurs semaines la société de biotechnologie israélienne Future Meat commence à produire de la viande cultivée à partir de cellules animales à échelle industrielle. Ce “nouveau marché”, qui représente l’avenir, intéresse évidemment les grands noms de l’agroalimentaire, dont le géant suisse Nestlé.
Le comité des pêches des Côtes-d'Armor a déposé plainte contre le projet de construction du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, dont le chantier confié à la société Ailes Marines a démarré en mai, pour pollution et atteintes à l'environnement, ont annoncé vendredi ses avocats.
La vitesse a du bon, notamment quand elle permet d'aller au bord de la mer en moins de trois jours. Mais elle a aussi des inconvénients, car elle augmente la pollution, saccage les territoires et renforce les inégalités sociales. C'est ce que montre l'ouvrage Pour en finir avec la vitesse (éd. de l'Aube), dans lequel les auteurs explorent un nouveau modèle de société, où l'on avancerait mieux en allant plus lentement.
La quête aux terres rares pourrait bien défigurer le Groenland. La société d’exploitation minière KoBold Metals, soutenue par les trois milliardaires Michael Bloomberg, Jeff Bezos et Bill Gates, a signé un accord avec Bluejay Mining pour lancer une mine de terres rares sur la côte ouest du pays. Leur objectif final : extraire du nickel, du cobalt et du platine afin de construire des batteries de véhicules électriques.
Les pollutions des eaux douces sont multiples. Industrielles, agricoles, mais aussi médicamenteuses. En effet, nombreux sont les médicaments qui, une fois administrés, ne sont pas complètement métabolisés par le corps. Une partie non négligeable de ces molécules est excrétée indemne dans les urines et les fèces, et passe au travers des techniques d’assainissement des eaux des stations d’épuration. Les rivières se muent ainsi en un bouillon médicamenteux. Quel en est l’impact sur la faune et la flore ?
La société d'exploitation minière KoBold Metals, soutenue par les milliardaires Bill Gates, Jeff Bezos et Michael Bloomberg, a signé un accord avec Bluejay Mining afin d'accélérer l'extraction de ressources rares au Groenland. En Bourse, l'action Bluejay a pris plus de 50 % en cinq jours.
Après un mois de juillet émaillé par les catastrophes en Belgique et ailleurs dans le monde, le premier chapitre du sixième rapport du GIEC est venu ajouter ce lundi des éléments d’explication scientifique au drame que nous avons vécu. Côté politique, si les lignes ont bougé depuis quelques années, l’heure n’est certainement pas à l’autosatisfaction...
Avons-nous déjà passé des points de rupture ? Le rapport du GIEC ne le conclut pas. Mon évaluation est également que nous n’avons pas encore franchi un point de basculement majeur. Malheureusement, nous disposons de plus en plus de preuves scientifiques que nous nous en rapprochons, qu’il s’agisse de la déstabilisation de l’ouest de la calotte antarctique, de l’AMOC, de l’Arctique ou des récifs coralliens.
L’heure est venue de sonner la mobilisation générale. La Coalition Climat a déposé une centaine de propositions sur la table du monde politique, qui n’attendent que d’être mises en débat, pour passer, enfin, à l’action.
Une étude a analysé quels seraient les meilleurs endroits de la planète où se réfugier en cas d’effondrement de la société, il semblerait que les îles soient les mieux placées mais pas n’importe lesquelles !

juillet 2021

Tout au long de ma carrière d’enseignant à l’ULiège, j’ai entraîné mes étudiants à pouvoir réagir devant l’évolution inéluctable de notre planète et la transformation de la manière de vivre de ses habitants.
Dans quelle mesure les étudiants en écoles de commerce, qui ne croisent jamais ou presque la route d’un sociologue ou d’un écologue le temps de leur cursus, peuvent-ils nous sortir de l’urgence environnementale ? Dans cet article, Gabriel Malek, lecteur-contributeur régulier d’Usbek & Rica, imagine comment adapter ces établissements aux besoins de notre temps.
Un élan mondial a poussé urbanistes, architectes, paysagistes à incorporer le végétal dans leurs projets, pour satisfaire un public en quête de bien être et d’une société plus verte.
La France est le deuxième pays qui croit le plus en une prophétie collapsologique, derrière l’Italie (71 %) mais devant le Royaume-Uni (56 %) et les États-Unis (52 %), selon les données d’une étude. Popularisée notamment par l’ouvrage de Jared Diamond, (“Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie”), cette théorie « repose sur l’hypothèse selon laquelle le changement climatique, la diminution des ressources et l’extinction des espèces conduisent le monde à sa destruction à un rythme alarmant ».
Les Cornouailles, nouvel eldorado pour le lithium? C'est le pari d'une société minière britannique prête à faire revivre une tradition ancestrale et à surfer sur le boom de ce métal incontournable dans les voitures électriques.
Interdire le port sur le lieu de travail du foulard islamique ou de quelque autre forme visible d'expression des convictions politiques, philosophiques ou religieuses n'est pas discriminatoire et peut au contraire permettre d'éviter des conflits sociaux, pour autant que l'employeur justifie un besoin réel de neutralité de l'entreprise à cet égard, a estimé jeudi la Cour de justice de l'Union européenne.
Alors que la population mondiale dépasse les 7,8 milliards d'individus, certains Français ont décidé de ne pas avoir d'enfants pour ménager l'environnement. Un choix radical sur fond de prise de conscience du réchauffement climatique et d'angoisse pour l'avenir.
Instaurer un impôt mondial d'"au moins 15%" sur les sociétés pour sonner le glas des paradis fiscaux et taxer les entreprises là où elles réalisent leurs recettes : ce big-bang fiscal dont les règles devraient être peaufinées d’ici octobre doit être mis en œuvre dès 2023.
Le Traité sur la Charte de l’énergie permet aux entreprises d’attaquer des États qui prennent des décisions en faveur du climat. La France réfléchit à la manière de le réformer. Des organisations de la société civile appellent à en sortir.
Pour l'heure, 36 des 55 grandes sociétés belges fournissent des indicateurs plus ou moins précis sur leurs émissions. C'est ce qu'il ressort d'une analyse des rapports environnementaux de 2020 des 55 plus grandes entreprises par le chiffre d'affaires.
Faut-il aller vers une société décroissante ? Comment la mettre en place ? La députée écologiste Delphine Batho et le docteur en économie Timothée Parrique ont échangé leurs points de vue sur la décroissance ...
Le 26 mai 2021, un Tribunal de district néerlandais a ordonné à la société Royal Dutch Sehll de réduire ses émissions de CO2 de 45 % d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2019. Compte tenu des répercussions que l'arrêt Urgenda, rendu par le même Tribunal à l'encontre de l'Etat néerlandais en 2015, a déjà eues dans le développement du contentieux climatique dans plusieurs Etats européens, dont la France, cette décision Shell suscite déjà l'intérêt.
À l’heure du défi climatique, écologique et énergétique, doit-on, ou même peut-on continuer à vouloir faire croitre nos économies ? La question est encore très largement taboue tant la perspective de la fin de la croissance fait peur. Malgré les baisses drastiques des émissions de CO2 qui sont visées, malgré une prise de conscience grandissante, on refuse largement de parler du sujet. Penser la décroissance c’est émettre l’hypothèse que non, cette croissance n’est pas éternelle, et par ailleurs qu’elle n’est plus souhaitable dans le contexte actuel.
À l’heure du défi climatique, écologique et énergétique, doit-on, ou même peut-on continuer à vouloir faire croitre nos économies ? La question est encore très largement taboue tant la perspective de la fin de la croissance fait peur. Malgré les baisses drastiques des émissions de CO2 qui sont visées, malgré une prise de conscience grandissante de l’impact de nos modes de vie sur la planète, on refuse largement de parler du sujet.
Utiliser un grand évènement sportif comme le Tour de France comme vitrine d’entreprises ne date pas d’hier. Dans le domaine, l’idée voit le jour dès 1924 alors que Wolber, une petite société française spécialisée dans la fabrication des pneus de bicyclette, profite du Tour pour distribuer des cartes postales publicitaires.
« Le changement climatique, la crise de la biodiversité, et surtout l'épuisement des ressources naturelles pourraient causer des bouleversements majeurs. La société telle que nous la connaissons serait vouée à disparaître, c'est la théorie de l'effondrement. »
Elisa Loncón et les nouveaux constituants issus de la société civile ont un maximum de 12 mois pour écrire une nouvelle Constitution avant de la faire valider par référendum.
Ce 29 juin fera date dans la saga des recycleurs de métaux en Wallonie. Alors que le secteur est responsable des plus grandes émissions de PCB en Europe, une première entreprise vient d’être lourdement sanctionnée.
Des coulisses de la vie politique aux forums universitaires, les conversations portent sur les crises mondiales : une crise sanitaire, une crise économique et financière, une crise climatique et une crise environnementale. En fin de compte, elles sont toutes révélatrices du même problème : nos modes de production et de consommation non durables. Le choc de la COVID-19 n’a fait que dévoiler la fragilité systémique de notre économie et de nos sociétés mondialisées, avec toutes leurs inégalités.

juin 2021

#EndEcocideBelgium est un mouvement qui réunit des citoyen·n·es, des parents, des ONG, des mouvements associatifs et de manière générale des actrices et acteurs de la société civile autour du thème de la reconnaissance des droits de la nature et du crime d'écocide comme des moyens efficaces pour mettre fin à l’annihilation de la biosphère et de ses écosystèmes.
Nous avons le plaisir de vous présenter le rapport intermédiaire « Habiter dans une société bas carbone », quatrième publication sectorielle approfondie réalisée dans le cadre du vaste Plan de transformation de l’économie française (PTEF).
Le covid-19, comme toutes les épidémies majeures qui ont affecté l’humanité, bouleverse les sociétés en profondeur. Il amplifie d’autres crises, telle celle de la surémission de gaz à effet de serre. Le modèle anthropogénétique défini par l’économiste « régulationniste » Robert Boyer, la production des êtres humains pour les êtres humains, est aujourd’hui en crise.
La justice climatique se développe de manière exponentielle depuis 2015, l’année 2021 illustrant en la matière une dynamique fructueuse1, qui fait évoluer le cadre juridique de manière convergente dans plusieurs contextes nationaux, et qui contribue à la mise en cohérence du cadre d'action concret des acteurs publics et privés avec les engagements pris à long terme. Les tribunaux sont de plus en plus exposés aux questions liées à l’urgence climatique, utilisée comme élément central dans des litiges de plus en plus nombreux venant consacrer ce qu’on appelle désormais les « litiges stratégiques »..
l’Afrique : le continent connaît déjà davantage de phases de chaleur extrême, davantage de sécheresse mais aussi de précipitations exceptionnelles que dans un passé récent. Ces phénomènesvont inexorablement se renforcer Ils interviennent qui plus est dans des sociétés particulièrement vulnérables à ces bouleversements.
Un nouveau projet gazier de la compagnie britannique de raffinage BP à la frontière du Sénégal et de la Mauritanie menace le climat et la biodiversité. Le projet est le début des plans de BP pour la région, qui pourraient conduire à des émissions utilisant jusqu'à 1% du budget mondial de carbone de 1,5C, révèle une récente enquête de Unearthed, le projet de journalisme distingué de Greenpeace en Angleterre et SourceMaterial, puis relayé par le journal Independent.
Columnist Jan Mertens hoopt dat de “heropening” van de maatschappij na corona geen stap terug wordt naar een model van vooruitgang dat ons al in te veel problemen bracht. ‘Blind voorthollen zal alleen de ongelijkheid verder vergroten.’
Entendre parler de transition vers une société respectueuse du climat, ou transition climatique, n’est pas nouveau, au fil du temps les accords politiques internationaux se sont suivis pour tenter de se donner les moyens de limiter notre empreinte carbone. Hélas, les accords n’ont souvent pas été à la hauteur de l’urgence climatique et des transformations sociétales profondes sont nécessaires afin de répondre à cette urgence. Cependant, qu’est ce que l’on entend par « transition » ?
Riche de la multidisciplinarité de ses membres, l’Académie royale de Belgique a organisé en 2020 une séance commune de ses Classes autour de « La transition vers un futur souhaitable ». Face à la multitude des défis majeurs auxquels nos sociétés humaines sont confrontées, un membre de chaque Classe a apporté une contribution sur ce sujet complexe dont les composantes touchent des domaines très divers. En effet, cette « Grande Transition » sera environnementale, sociale, culturelle, technologique, économique, financière, éthique, politique…
Comment mener des projets qui respectent les équilibres écologiques et sociaux, et assurent la viabilité des politiques territoriales ? Comment sortir des projets cloisonnés et appréhender notre environnement dans toute sa complexité ? Comment garantir un "espace sûr et juste" pour l’humanité ?De plus en plus mobilisées, "les limites planétaires" offrent un nouveau cadre d’analyse et d’action pour répondre à l’urgence d’un changement de nos méthodes
Nos sociétés modernes ne peuvent fonctionner que parce que nous sommes capables d’utiliser une grande quantité d’énergie, qui provient pour le moment largement du pétrole, du gaz et du charbon. Et pourtant nous allons devoir apprendre à nous en passer,... La fusion nucléaire est souvent présentée comme La grande énergie d’avenir, la promesse d’une source d’énergie quasi infinie.
Des défections de cadres, il n’y en a certes pas légion. Trop peu pour constituer le début d’un phénomène de masse, mais suffisamment pour qu’on ait envie de les scruter d’un peu plus près. Que recherchent ces privilégiés qui, malgré le fait d’être les principaux bénéficiaires de l’ordre social et économique, entrent en rébellion contre lui ?
L’Australie, la Bolivie, le Chili et l’Argentine concentrent 87 % des réserves mondiales de lithium. Et là-bas, dans l’Altiplano andin, au cœur de la cordillère des Andes, les mines de cet or blanc endommagent irréversiblement les écosystèmes à cause des énormes quantités d’eau nécessaires à leur processus d’extraction. Les populations de ces régions (notamment en Argentine et au Chili) dénoncent depuis des années cet écocide et alertent sur les dommages que font subir les sociétés minières aux réserves aquifères et aux rivières.
le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), paru en mai dernier, estime que pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il est nécessaire de renoncer à tout nouveau projet d’exploitation pétrolière ou gazière. Comment croire que nous pourrions, dans les sociétés occidentales, sinon poursuivre la quête effrénée vers la croissance infinie, au moins maintenir notre niveau de production et de consommation de biens matériels sans pétrole, gaz ou charbon ? Sans décroissance, c’est une illusion.
Une pollution au SPFO (sulfonate de perfluorooctane) classé comme perturbateur endocrinien, polluant organique persistant et dangereux pour la santé, liée à l’usine de la société américaine 3M, a été découverte à Zwijndrecht (Anvers) à la suite de travaux d’infrastructure dans le cadre de l’Oosterweel.
Notre monde insatiable nous désole chaque jour un peu plus. Mais à qui la faute ? A ces autres consommateurs stupides qui ne sont jamais nous ? « Si personne n’achète, ils arrêteront de vendre ! »…n’est-ce pas ? Ce serait donner là bien plus de pouvoir aux individus qu’ils n’en ont vraiment, nous y compris… Non, la machine du capitalisme est infiniment plus insidieuse.
Audrey Azoulay livre ce qu'elle perçoit comme "l’ADN" de l’Unesco : lier le développement scientifique à la dignité humaine. Elle exhorte les États à mettre l’éducation "plus haut dans leur agenda", pour soutenir la paix "sur le long terme", comme par exemple à Mossoul, où l'Unesco œuvre à la restauration d’un patrimoine détruit par la guerre.
C’est un accord historique. Pour la première fois depuis des années, les États membres du G7 sont capables de définir des règles pour le système international du 21e siècle. Après quatre ans de combat, il y aura bien une taxation des géants du digital, il y aura bien une taxation minimale à l’impôt sur les sociétés pour éviter l’évasion et l’optimisation fiscale
Le G7 Finances s'est engagé sur l'objectif d'un taux d'impôt minimal mondial sur les sociétés d'"au moins 15%", d'après un communiqué commun publié samedi à l'issue d'une réunion de deux jours à Londres.
Les ministres des sept grandes puissances se sont engagés samedi sur l’objectif d’un taux d’impôt minimal mondial sur les sociétés d’ «au moins 15%», d’après un communiqué commun publié samedi à l’issue d’une réunion de deux jours à Londres.
Le traitement de nos données personnelles est un enjeu clé pour l’avenir de nos régimes démocratiques. Dans des sociétés dominées par des impératifs de gestion, de rapidité et d’efficacité, la volonté de rassembler des données diverses sur les citoyens est une réalité qui se déploie dans un nombre croissant de domaines.
Après 20 ans de développement et de succès, la fondatrice de Semailles se retire. Trois trentenaires ont été choisis parmi plusieurs candidats. Ils veulent apporter leur expertise commerciale pour continuer à faire grandir la société.
L’ouvrage qui rassemble entre autres Delphine Horvilleur, Pablo Servigne ou Etienne Klein, imagine une société basée non plus sur la séparation entre les individus et entre les concepts, mais sur une interaction généralisée. En voici les bonnes feuilles, de Vincianne Despret, Abdennour Bidar ,Loïc Blondiaux

mai 2021

Beaucoup de chercheurs posent sur la géoingénierie - l'idée d'intervenir à grande échelle sur le climat pour contrebalancer le réchauffement anthropique - un regard méfiant. Ils en craignent notamment les effets collatéraux non maîtrisés. Mais le philosophe Frédéric Neyrat va un peu plus loin encore. Selon lui, le recours à la géoingénierie ne fera qu'entretenir le désastre. Il nous explique sa pensée.
Orphelinats et centres de soins pour animaux siphonnent toujours davantage de fonds qui pourraient autrement servir à protéger plus efficacement de vastes territoires indispensables au maintien de populations viables de grands prédateurs et de grands herbivores. Cet argent serait aussi bien plus utile à dédommager les populations rurales vivant au contact de la faune sauvage et qui peuvent voir leurs troupeaux ou leurs cultures vivrières anéantis par une seule attaque de lions ou d’éléphants. Pour garantir la diversité biologique et la fonctionnalité des écosystèmes, maintenir les populations d’animaux sauvages devrait être la priorité. La société du spectacle a besoin de matière première – des images chocs d’animaux dépecés ou des images de soigneurs donnant le biberon. En termes d’efficacité, il est parfaitement stupide de dépenser des sommes folles pour sauver un seul individu plutôt que de dépenser la même somme – voire moins – pour préserver l’habitat et la population sauvage dont cet individu est issu..
Une nouvelle étude publiée fin avril 2021 par la direction générale du Trésor (FR), démonte une nouvelle fois le mythe de l’automobiliste « vache à lait. » L’usager de la route génère des coûts pour les autres usagers (usure de la route, congestion, accidents de la route) et pour la collectivité (pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre, bruit). Les prélèvements supportés par les usagers, essentiellement sous forme de fiscalité sur les carburants et de péages, en 2015, ne couvraient en moyenne qu’un tiers des externalités de la circulation.
La crise sanitaire a confirmé la prise de conscience : pour 93% des Français, il faut revoir tout ou une partie de notre modèle économique. Parmi eux, 52% déclarent qu’il faut le repenser entièrement et sortir du mythe de la croissance infinie. Voici l’un des enseignements majeurs du Baromètre de la consommation responsable de Greenflex et de l’Ademe. Celui-ci invite à repenser le modèle économique de la société.
l’échelle géologique, l’action de la civilisation industrielle est comparable à une grosse météorite qui s’écraserait sur Terre. C’est une explosion instantanée et dévastatrice. On ne peut pas s’adapter à une telle explosion ni faire de la résilience, on peut juste compter grossièrement les morts, soigner les éventuels survivants, essayer de survivre dans le chaos et des conditions d’existence très difficiles où nos moyens de subsistance habituels sont calcinés, rassembler quelques objets et fuir à la recherche d’un endroit moins exposé ou moins dévasté.
Plusieurs ONG environnementales ont organisé une conférence de presse pour dénoncer le décalage entre l’ambition portée par la loi Climat et les amendements adoptés par les députés. Elles espèrent que la société se mobilisera dimanche 9 mai pour de nouvelles marches pour le climat.
Le sol est un écosystème vivant à part entière, capable d’héberger une grande quantité et diversité d’organismes et de fournir un grand nombre de services à nos sociétés humaines. Que ce soit en milieu rural ou urbain, la protection des sols est au coeur des transitions sociétales et environnementales en cours.
Le 28 mai prochain, le groupe pétrolier Total présentera pour la première fois une résolution sur le climat à ses actionnaires. L’idée : s’engager dans la transition énergétique et se renommer TotalEnergies. Un nouveau cap critiqué par la société civile et des investisseurs, qui y voient une fausse mue énergétique.

avril 2021

Le débat s'intensifie sur l'opportunité d'introduire - ou de rétablir - un impôt sur la richesse pour renflouer les caisses des États vidées par la pandémie: tour du monde des taxes en place, des projets et des controverses qu'ils suscitent.
La secrétaire au Trésor cherche à réaffirmer le leadership américain dans la politique économique internationale, a annoncé le Financial Times.
Le droit est une force. Cette affirmation est le fil conducteur de l’engagement indéfectible et inébranlable de Corinne Lepage et Christian Huglo qui ont longuement oeuvré à l’avènement d’un droit de l’environnement capable de se dresser contre les puissances économiques enclines à tout sacrifier au nom d’intérêts particuliers. Les affaires exposées montrent comment, grâce à l’action des juges, à l’ingéniosité des avocats, à l’implication des scientifiques venant au soutien de citoyens et d’élus locaux déterminés à se protéger des assauts de l’industrie, ce droit a pu s’imposer ..
Face à un gouvernement qui vire « conservateur assumé » et à une loi Climat « dépourvue d’ambition », la députée Delphine Batho insiste : il faut rompre avec le mythe de la croissance économique, destructrice des écosystèmes et des humains.

mars 2021

Qualifiée de «fléau de la Terre» par l’ONU, la pénurie d’eau est une menace bien réelle: 3,6 milliards d'individus en souffrent déjà l'équivalent d'un mois par année et, si rien n'est fait, c’est une personne sur deux qui n’aura pas accès à l’eau en 2050. Chaque jour, au moins deux milliards de personnes dans le monde boivent de l’eau contaminée par des excréments et plus d’un demi-million d’entre elles en mourront chaque année.
L’historien Fabien Locher* revient ici sur les préoccupations des sociétés du passé quant à une possible action de l’homme sur le climat, avec tous les effets désastreux que cela pourrait avoir en termes de récoltes, de catastrophes naturelles, de saisons extrêmes. Comme il le montre avec son collègue, Jean-Baptiste Fressoz, dans Les révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique XVe-XXe siècles, ces inquiétudes traversent les sociétés occidentales depuis l’aube de l’époque moderne.
Au-delà même de Twitter ou de Facebook, le champ intellectuel et politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis. Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la «brutalisation» de notre débat public et qui veulent préserver l’espace d’une discussion aussi franche qu’argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains ...

février 2021

En France, la consommation représente 55 % du PIB, l’essentiel des dépenses des ménages, mais aussi une source de plaisir et de distinction sociale. Mais la société de consommation occupera-t-elle toujours autant de place dans nos vies à l’avenir ? En effet, les consommateurs se rendent de plus en plus compte que le rêve du «toujours plus» a une contrepartie : des dépenses croissantes et des impacts environnementaux, sanitaires et sociaux majeurs. Cette prise de conscience, amplifiée par la crise sanitaire, entraîne une défiance croissante envers les produits et les entreprises qui les commercialisent. En réponse, un nouvel idéal émerge, celui d’une consommation « responsable ». Derrière ce terme générique sont regroupées des pratiques très différentes, dont certaines conduisent à repenser radicalement notre rapport à la consommation, voire à nous en libérer. Cet ouvrage propose de faire le point sur ces pratiques et identifie différentes étapes pour aller du toujours plus au toujours moins et mieux. Mais il
Dans son livre, « Refonder l’agriculture à l’heure de l’anthropocène », l’universitaire Bertrand Valiorgue appelle à réinventer le rapport de la société avec l’acte de production alimentaire. Face au changement climatique, l’agriculture détient, à ses yeux, plus de réponses qu’elle ne pose de problèmes.

janvier 2021

Dans « Les Révoltes du ciel », les historiens Jean-Baptiste Fressoz et Fabien Locher font le récit de la prise de conscience, entre les XVe et XIXe siècles, des conséquences des choix humains sur l’environnement.
Des "identitaires de gauche" invectivent des sociologues qui déconstruisent le racisme. Quel retournement!

décembre 2020

Ils l’ont annoncée, proclamée depuis les années 1970. La « pétrolisation de l’eau » (1) a guidé la façon dont nous imaginons et voyons l’eau dans les sociétés industrialisées et « développées ». Ainsi, en 2020, l’or noir (le pétrole) a un compagnon « officiel », l’or bleu (l’eau).
Près de 400 signataires soutiennent les revendications du mouvement des travailleurs d'Amazon. Ils interpellent le PDG, Jeff Bezos, pour qu'il règle ses "dettes"envers eux, la société et la planète. Retrouvez l'ensemble des signataires au bas de l'article.
Les bouleversements majeurs auxquels nous assistons, sont en réalité à n'en plus douter, les prémisses du plus grand crime contre la biodiversité mais aussi de l'humanité. La question concernant notre société et son effondrement ne serait donc plus de savoir si celui-ci aura bel et bien lieu mais plutôt de savoir quand ? Et la réponse a cette question est tellement déconcertante qu'elle peut réellement vous bousculer. Sans perdre de temps car celui-ci nous est compté, découvrons si notre civilisation ne pourrait tout simplement pas s'effondrer ?

novembre 2020

Dans un contexte de montée en puissance des grandes entreprises mondialisées qui ont privé les États de leur capacité de façonner l’avenir, il plaide pour la signature urgente de traités internationaux contraignants sur le climat et l’armement, et lance un appel à une mobilisation populaire sans précédent.

octobre 2020

Cet ouvrage du philosophe allemand développe une pensée originale, riche et parfois provocatrice sur notre société. Le capitalisme y est vu comme menant à une transformation anthropologique profonde, mais infantilisante et destructrice, dont il convient de prendre conscience et de se libérer. Pour Anselm Jappe, les crises écologique, sociale et économique révèlent la nature auto-destructrice d’un système qui prétend abolir toute limite. Partant d’un mythe grec quelque peu oublié, il propose une critique renouvelée de nos économies boulimiques.
Cet été, la société belge Global Sea Mineral Resources (GSR) a effectué deux tests en vue de procéder à une exploitation minière en haute mer. Elle est restée remarquablement silencieuse à ce sujet, malgré l’obtention de fonds publics pour ses travaux. MO* a pu découvrir une partie de la chronologie du processus de test.
Entretien avec le géographe Guillaume Faburel, qui publie Pour en finir avec les grandes villes, manifeste pour une société écologique post-urbaine (Le passager clandestin, 2020). Enfermés au printemps, de nombreux citadins ont, au sortir du confinement, rêvé d’ailleurs. Souvent, d’une nouvelle vie à la campagne. Quelques mois plus tard, s’il est encore difficile de savoir si les départs effectifs seront de nature à évoquer un exode massif, le moment est opportun pour questionner nos vies dans les grandes villes.

septembre 2020

Ce livre est une étude comparative, narrative et exploratoire des crises et des changements sélectifs survenus au cours de nombreuses décennies dans sept nations modernes : la Finlande, le Japon, le Chili, l'Indonésie, l'Allemagne, l'Australie et les États-Unis.

août 2020

Figurant comme une des obligations de l’Accord de Paris ratifié en 2016, l’éducation au changement climatique est un outil précieux pour agir à grande échelle sur les comportements et les choix des sociétés.
« Partout, pouvoirs économiques et politiques font front commun. Non pas pour retisser des liens respectueux avec la Terre face à une crise écologique sans précédent. Non pas pour lutter contre des injustices sociales et les inégalités territoriales déjà béantes. Non pas pour défendre les régimes démocratiques face à la multitude de dérives autoritaires qui les fragilisent. Non, leur communion porte sur un point et un seul : poursuivre sans relâche la métropolisation du monde. » Pourtant, seul·es 13% des Français·es considèrent la grande ville comme un lieu de vie idéal. Pollutions, stress, mobilité et connexion permanentes sont devenues une norme que beaucoup ne parviennent plus à supporter. Étouffante, la grande ville bétonne, cloisonne et nous coupe de la nature et du vivant.

juillet 2020

juin 2020

Isabelle Stengers considère, dans un entretien au « Monde », que la crise sanitaire a révélé l’incapacité du pouvoir politique et des « experts » à sortir de l’idéalisme de la croissance et à penser la réalité qui nous attend.
Les croyances, les catégories de jugement et les manières de penser le monde et l’humain qui ont fondé et inspiré les sociétés thermo-industrielles se sont effondrées. Nous sommes pris sous les décombres de cet effondrement. Comme en attestent nos malheurs actuels, - pandémie, crise climatique, crises sociale et psychique -, symptôme de notre impréparation culturelle, sociale et civilisationnelle.

mai 2020

La théorie de la résilience est fondée sur la complexité du monde, qui nous oblige à vivre des situations d’incertitude. Appliquée à un système socioécologique, elle désigne sa capacité à absorber les perturbations d’origine naturelle (un feu, une sécheresse, une maladie, etc.) ou humaine (une coupe forestière, la création d’un marché, une politique agricole, etc.) et à se réorganiser de façon à maintenir ses fonctions et sa structure.
Après l’épreuve du confinement vient celle de l’incertitude de l’avenir. Le terme « résilience », cette capacité d’un individu, d’un groupe ou d’une communauté à rebondir après un traumatisme, apparaît alors dans les discours politiques en France et ailleurs. L’opinion découvre une réalité qui a été perçue pendant longtemps comme l’apanage des « autres » : les pauvres, les marginaux, les mal-lotis des sociétés occidentales et non occidentales.

avril 2020

L’écologie radicale telle que je la propose, en revanche, invite à reconstruire nos sociétés autour du vivre-ensemble, d’un nouveau système de valeurs fondé sur le care et le share (le « prendre soin » et le partage), la sobriété et le temps partagé. La décroissance n’est pas un système de pensée idéaliste comme elle est souvent caricaturée : c’est une réalité matérielle. On peut soit l’anticiper en organisant une décroissance ciblée (des secteurs les moins utiles socialement), soit la subir, et là c’est l’effondrement économique. Les décroissants le disent souvent : « votre récession n’est pas notre décroissance ».
Dans sa chronique, la sociologue Dominique Meda avertit que la pandémie de Covid-19 doit être comprise non pas comme une catastrophe naturelle dont il faudrait juste éviter qu’elle ne se reproduise, mais comme un coup de semonce exigeant une bifurcation radicale.
Edgar Morin répond que la société est un système complexe qui se régule par lui-même tout en étant régulé par son environnement. Tout d’abord, la société est un système complexe c’est-à-dire que son organisation émerge des relations complexes entre ses constituants (les individus, les groupes sociaux ou encore les classes sociales). Aussi, ce système parvient à maintenir son équilibre par l’autorégulation qui repose sur un jeu de boucles de rétroaction (ou feedbacks)....
Nos sociétés mondialisées peuvent-elles s'effondrer ? Biodiversité, réchauffement climatique, pénurie des ressources : partout les voyants sont au rouge. Au point de faire naître un courant de penser : la collapsologie. Pour les collapsologues en général et pour Yves Cochet en particulier, notre civilisation industrielle court à la catastrophe. Les décennies à venir vont être marquées par une série de crises mondiales d'une ampleur inédite et une régression substantielle de notre niveau de vie.

mars 2020

février 2020

La question de l’énergie et de ses crises sature l’actualité, les médias, comme les agendas politiques. Grand défi du présent, elle modèle nos modes de vie et nos rapports au monde à l’heure du triomphe du numérique, de l’électrification totale et du changement climatique. Longtemps, l’histoire de l’énergie a été ramenée à l’essor de la puissance rendu possible par le progrès technique, à un processus linéaire qui verrait les sociétés humaines maîtriser toujours plus leur environnement pour en extraire des ressources indispensables à leur fonctionnement.
Chomsky estime dès le départ qu’il y a "un amalgame de ces deux modèles totalitaires et dystopiques qui émergent". Mais quel est précisément ce modèle qu’il voit émerger ? Le linguiste propose une réponse détaillée basée sur le roman "Nous autres" de Yevgeny Zamyatin et sur "L’ère du capitalisme de surveillance" de Shoshana Zuboff, qui, selon lui, est le meilleur moyen de prédire et de décrire le système de techno-surveillance qui a déjà commencé à s’implanter aux États-Unis et ailleurs,

janvier 2020

novembre 2019

Si l'élément déclencheur du mouvement des gilets jaunes a été l'augmentation de certaines taxes sur les carburants automobiles, les réponses à cette «grève industrielle 2.0» ne sont pas à chercher dans le sens d'une baisse des coûts d'usage des transports. Au contraire, ce mouvement appelle à une remise en question globale de l'accessibilité et de la nécessité de la mobilité.

octobre 2019

Dans un monde nécessairement plus frugal, la question de distinguer les technologies selon les projets qu’elles portent, les valeurs qu’elles induisent, les sociétés qu’elles dessinent risque de devenir un enjeu plus pressant que jamais....

août 2019

Avec My2050, le Service Changements climatiques souhaite encourager tous les citoyens (et en particulier les élèves à partir de la 4e année du secondaire) à entamer un débat quant à la manière dont nous pouvons faire évoluer vers une société bas carbone d'ici 2050.

juillet 2019

Environnement, Écologie, Économie, Société.
Une coalition d’environnementalistes et de propriétaires fonciers affirme que les plus grandes sociétés pétrolières et gazières de l’Alberta sous-estiment le coût de la dépollution de milliers de puits de pétrole et de gaz naturel forés au cours des dernières décennies.
Les technologies « vertes » peuvent-elles vraiment transformer nos sociétés grâce à une nouvelle révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, du numérique, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des voitures autonomes et des nano-bio-technologies ? N’est-il pas risqué de soutenir des innovations consommatrices de ressources minières limitées ? Et s’il fallait explorer une autre voie et s’orienter vers une civilisation techniquement soutenable ? Partez à la découverte des Low tech, ces technologies sobres, durables et résilientes.

juin 2019

Le mouvement "Zéro-déchet" est devenu très tendance ces deux dernières années. Est-ce un nouvel avatar de la culpabilisation individuelle, ou la possibilité d'initier un changement en adoptant un nouveau regard - par le déchet - sur nos modes de vie et nos sociétés ?

mai 2019

Le 23 avril 2019, Sciences Po Environnement Paris a reçu Vincent Mignerot, écrivain et chercheur indépendant, pour une conférence sur le thème suivant : quelles actions politiques face à l'effondrement probable de notre société ?
1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l’heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur létablissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences.Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n’avons rien fait.

avril 2019

mars 2019

Nous dirigeons-nous vers l’apocalypse ? Le risque d’une catastrophe humanitaire est réel si la transition écologique échoue, estime Gaël Giraud, actuel chef économiste de l’Agence française de développement (AFD), spécialisé en économie mathématique. Il présente les tenants et les aboutissants de la transition écologique et démontre en particulier la nécessité d’un changement de paradigme rapide et d’un investissement massif pour sauver la planète.
Parce qu’une société ne peut à la fois célébrer les connaissances scientifiques et s’en détourner lorsque les conclusions qui en résultent dérangent, à moins d’être climato-sceptique, ce qui est rarement le cas dans nos pays;

février 2019

Conférence organisée le 05/02/2019 à Sciences Po (Campus de Reims) par l'association étudiante Sciences Po Environnement. Merci à Vincent Mignerot d'avoir accepté notre invitation.

décembre 2018

Face au changement climatique, l’avenir des États dépend de la transformation de leur régime énergétique, dont les conditions sont propres à chacun : ressources, contraintes géographiques, population… C’est ce qu’explique Jean-Michel Valantin dans cet entretien, à travers les exemples de quelques pays gros émetteurs de gaz à effet de serre.

novembre 2018

octobre 2018

Sommes-nous sous la menace d’un « effondrement » imminent, sous l’effet du réchauffement climatique et de la surexploitation des ressources ? Pour l’historien Christophe Bonneuil, la question n’est déjà plus là : des bouleversements sociaux, économiques et géopolitiques majeurs sont enclenchés et ne vont faire que s’accélérer. Il faut plutôt déplacer la question et produire une « pensée politique » de ce qui est en train de se passer : qui en seront les gagnants et les perdants ? Comment peser sur la nature de ces changements ?
Le Giec se réunit cette semaine pour étudier les effets qu’aurait un réchauffement de 1,5 °C sur les sociétés humaines. Mais une hypothèse les inquiète encore plus, publiée dans un journal scientifique cet été : la possibilité d’un emballement incontrôlable du système climatique à partir d’un seuil de réchauffement. Qui pourrait être proche de 2 °C.

septembre 2018

Quelles sont les impasses du « dualisme occidental », qui oppose radicalement nature d’un côté et société et culture humaines de l’autre ? quels sont les risques liés à la volonté de fusionner nature et société humaine que portent, par exemple, certains courants de la sociologie des sciences, du féminisme et du post-environnementalisme ainsi que les scientifiques transhumanistes ?Face à ce « monde cyborg », comment rester humain ?

août 2018

juillet 2018

mai 2018

avril 2018

mars 2018

février 2018

octobre 2017

septembre 2017

août 2017

- Sociologie et questions de société > Écologie et environnement, développement durable, cause animale - Économie, sciences économiques - Sciences

juillet 2017

mai 2017

mars 2017

Le terme post-croissance désigne l’entrée dans une ère que nous ne parvenons pas encore à nommer, si ce n’est par référence à celle que nous quittons. Les symptômes qui signent la fin d’une époque sont clairs et sans appel : la poursuite de la croissance économique ne constitue plus un projet de société crédible. Toutefois, y renoncer pose aux économistes (théoriciens et praticiens) des défis majeurs qui exigent de reprendre à leur racine, sous un éclairage transdisciplinaire, les questions dont ils traitent couramment. ..
Depuis 2015, des actions en justice climatique ont fleuri un peu partout dans le monde Mais ces dernières années, la nouveauté consiste à réclamer à l’État de prendre ses responsabilités climatiques. Au nom de ses devoirs de protection des populations, celui-ci doit répondre pour son inaction ou ses actions inefficaces dans le domaine. Si elles sont nouvelles, ces réclamations ne supposent pourtant pas d’inventer de nouveaux droits

février 2017

Pourquoi la globalisation du monde oblige-t-elle à repenser la façon dont on gère les problèmes de notre temps (capitalisme, terrorisme...) ? Qu'est-ce que la planétarisation du monde ? Pourquoi parle-t-on de globalisation des risques ? Comment les gouverner ? Retrouvez l'intervention de Magali Reghezza dans le cadre de la Chaire Géopolitique du Risque. Magali Reghezza revient sur ce nouveau monde dans lequel nous vivons, produit de la rencontre entre globalisation, mondialisation et planétarisation...

décembre 2016

novembre 2016

Université d'été des mouvements sociaux et de la solidarité internationale (UEMS-SI) du 6 au 9 juillet 2016 à Besançon, organisée par ATTAC, le CRID et Récidev Besançon : exposé le 8 juillet 2016 de Vincent MIGNEROT, consultant spécialisé dans l’étude de la perception et de la singularité de l’esprit humain dans un contexte évolutif global et président du comité Adrastia. Exposé sur les relations entre les sociétés humaines et l'environnement sur le temps long et sur l'urgence d'agir sérieusement face aux problèmes climatiques et à la crise énergétique (la fin du pétrole qui contribue pour 80% à l'énergie actuellement utilisée), notamment sur l'anxiété et les angoisses psychologiques. Film réalisé par Serge Tostain d'ATTAC 34. Août 2016

septembre 2016

août 2016

Pour eux, la technologie est aliénante, totalitaire, voire mortifère. Les uns appellent à briser les machines, quand d’autres espèrent convaincre les foules de cesser de croire en leur pouvoir. Marginaux parce que radicaux, ils sont aussi les seuls ou presque à développer une critique érudite et politique d’une société dominée par la technique. Enquête sur les technocritiques,

mai 2016

Dynamique homme-nature - Effondrement sociétal - Capacité porteuse - Dépassement contre soutenabilité - Inégalités économiques - Pression écologique
Comment vivre, au quotidien, avec ces informations et constats catastrophiques ? # Collapsologie # Ecologie # Biodiversité

avril 2016

mars 2016

février 2016

janvier 2016

Les signaux d’alarme se multiplient et, pourtant, l’humanité continue de faire l’autruche : épuisement des ressources naturelles, pic pétrolier, changements climatiques, crises économiques, conflits endémiques… Devant les nombreux indices de l’effondrement de la civilisation industrielle, Carolyn Baker nous invite à nous préparer psychologiquement et spirituellement aux profonds bouleversements qui nous affecteront tôt ou tard.
Conférence de Vincent de Gaulejac dans le cadre des "Assises du social" organisées par le Centre d'Études de la Formation Continue (CEFOC). Vincent de Gaulejac est professeur de sociologie à l'université de Paris VII et également consultant auprès d'entreprises privées et publiques. Il est directeur du Laboratoire de Changement Social, groupe de travail et de recherche de l'Université Paris VII réunissant de nombreux professeurs en sciences humaines, sociologues et consultants en organisation.

décembre 2015

novembre 2015

septembre 2015

Couper les sources du pouvoir et planifier la lutte nonviolente de façon stratégique, voilà l’objectif ambitieux de cette bible de la nonviolence, loin des fleurs dans les cheveux et autres clichés trop souvent associés à cette frange de la lutte politique. À la fois pratique et théorique, l’ouvrage se veut la somme des réflexions de Sharp sur la nonviolence et les voies possibles pour planifier une action nonviolente de manière stratégique et efficace.

mai 2015

Donella Meadows a longtemps défendu le lien entre surpopulation et crise écologique grâce à la fameuse formule IPAT (Impact = Population x Abondance x Technologie). En 1995, elle a modifié son point de vue après avoir assisté à une conférence sur la politique mondiale en matière d’environnement. Nous reproduisons ici son texte, afin de contribuer aux débats nécessaires sur les mythes populationnistes.

mars 2015

février 2015

octobre 2014

Nous nous questionnons sur la soutenabilité de nos sociétés en contexte de crise systémique. Parviendrons-nous à nous adapter au changement climatique ? Saurons-nous remplacer nos ressources énergétiques, que nous savons limitées, par d’autres, disponibles sur le long terme ? Pourrons-nous dépasser la fin des matières premières pour construire un autre monde, plus sobre, de surcroît plus respectueux de l’environnement ?

avril 2014

octobre 2013

Un astrophysicien français réinterprète l’évolution de l’univers, de la vie et des sociétés humaines à partir de la thermodynamique, et découvre le monstrueux piège à nous tendu. Révolutionnaire ?
Depuis la révolution thermo-industrielle, notre planète a basculé vers un état inédit. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire resteront des milliers voire des millions d’années dans les archives géologiques de la planète et soumettront les sociétés humaines à des difficultés considérables. Comment en sommes-nous arrivés là ? Faisant dialoguer science et histoire, les auteurs dressent l’inventaire écologique d’un modèle de développement devenu insoutenable, ébranlent bien des idées reçues sur notre prétendue « prise de conscience environnementale » et ouvrent des pistes pour vivre et agir politiquement dans l’Anthropocène.

mai 2013

février 2010

décembre 2004

novembre 2003

C’est donc à la décroissance qu’il faut travailler : à une société fondée sur la qualité plutôt que sur la quantité, sur la coopération plutôt que la compétition, à une humanité libérée de l’économisme se donnant la justice sociale comme objectif.