« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie, décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie) selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans « Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2 énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.
De la création de groupes aux modes d’action ultra médiatisés, à la nouvelle stratégie plus modérée d’Extinction Rebellion au Royaume-Uni, depuis quelques mois le mouvement climat se renouvelle, dans l’espoir de toujours mieux alerter et fédérer. Au cœur des réflexions, la radicalité des méthodes employées mais aussi le positionnement des collectifs. Pour le sociologue spécialiste des mouvements sociaux et climat Jean-Baptiste Comby, auteur de Mobilisations écologiques*, l’enjeu repose sur la capacité des organisations à mobiliser les classes populaires. Cet article est le troisième épisode d'une série consacrée à la désobéissance civile.