les Ressources Minières

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Les Ressources minérales (*)

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Métaux rares

2024

Des chercheurs planchent sur l’extraction de terres rares, essentielles à la fabrication de batteries ou de panneaux solaires, non pas depuis des mines mais à partir d’algues. Certaines espèces de ces organismes aquatiques sont capables de les accumuler dans leurs tissus.
Le gouvernement a annoncé vendredi des mesures de "simplification" pour diviser par deux les délais d'instruction de permis de recherches dans des projets prometteurs de la transition énergétique, en géothermie et dans les gisements de métaux "critiques" comme le lithium. Ces mesures s'inscriront dans le projet de loi de "simplification" pour les entreprises que présentera le ministère de l'Economie et des Finances le 24 avril.
Pétrole, gaz, exploitation des forêts, extraction de métaux rares, agriculture… nos usages des ressources naturelles de la planète ont explosé en un demi siècle.
Le royaume scandinave vient d’autoriser la prospection minière de ses fonds marins, riches en métaux rares et précieux. Une annonce qui aiguise l’appétit des industriels, prêts à aller récolter ces trésors enfouis à 3 000 mètres de profondeur. Pour cause, des milliards d’euros sont en jeu avec l’exploitation de ces minerais, nécessaires à la fabrication des batteries des voitures électriques ou des panneaux solaires. Mais cette prospection pourrait s’avérer dévastatrice pour les écosystèmes.
Pétrole, médicaments, métaux rares… Les pénuries sont-elles inévitables ? Entretien avec le géographe belge Renaud Duterme, auteur de l’essai Pénuries - Quand tout vient à manquer (éditions Payot).

2023

Le marché de ces minerais indispensables à la production de batteries, d’éoliennes et panneaux solaires a doublé entre 2017 et 2022 et est encore très dépendant d’un petit nombre de pays.
Dysprosium, néodyme, cérium... les terres rares, dont un important gisement vient d'être découvert en Suède, sont des métaux stratégiques car indispensables à l'économie de demain, en particulier pour les grandes technologies de la transition énergétique. D'où viennent ces métaux ? Les terres rares sont composées de 17 matières premières, découvertes à la fin du XVIIIe siècle en Suède, et possédant chacune des propriétés différentes. Ces éléments ont été regroupés sous une même appellation, car souvent présents dans les mêmes sols.
New Delhi a lancé une mission de plus de 460 millions d’euros pour développer l’exploitation minière en eaux profondes.
Si la France a renoncé à explorer les grands fonds océaniques, de jeunes sociétés testent des engins pour collecter, par 6 000 mètres de fond, des nodules polymétalliques qui pourraient satisfaire les besoins mondiaux en batteries. Avec de fortes incertitudes sur l’impact environnemental d’une telle activité.

2022

La course aux minerais, et en particulier aux métaux rares ne semble pas pouvoir s’arrêter tant l’humanité s’en est rendue dépendante. Or, plus le temps passe et plus le coût écologique de ces matières premières grandit. Personne n’ignore pourtant que l’extraction de ces marchandises provoque des dégâts incommensurables pour l’environnement. Décryptage.
L’armée américaine veut investir dans des compagnies minières au Canada, a rapporté la presse canadienne dimanche. Le Pentagone espère ainsi contrer ce qu’il perçoit comme une tentative chinoise de faire main basse sur les ressources en métaux rares – comme le lithium – du sous-sol canadien.
À quelques jours du nouveau Mondial de l’Auto, la voiture électrique apparaît comme la solution miracle pour alléger le lourd impact écologique des transports. Métaux rares, pollution de l’air et effets rebonds… cette technologie n’est pourtant pas toute verte lorsqu’on soulève le capot. 13/10/2022Par
Le sous-sol de la plus grande île au monde regorge de métaux utilisés dans l’armement et la transition énergétique, suscitant l’appétit des investisseurs de la planète. Pour le territoire, l’enjeu est à la fois géopolitique et environnemental.
Notre modèle de croissance repose entièrement sur l’exploitation du métal. Mais les mines s’épuisent et polluent toujours plus… Entretien avec Aurore Stéphant, ingénieure géologue minier déterminée à faire tomber les mythes de la transition.
Demain, un monde plein d'écrans, de smartphones et de tablettes est inenvisageable. L'ingénieure Aurore Stéphant étudie depuis plus de dix ans les industries minières : bientôt, la ressource sera épuisée ou inaccessible. Mais comment faire alors que le métal est partout, même dans nos shampoings antipelliculaires ? Une interview passionnante et déconcertante, tournée lors de l'édition 2022 de l'USI. Réalisée par la journaliste Romane Mugnier.
L’enjeu crucial de la décennie à venir est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre en mobilisant, d’une part, des énergies décarbonées et en améliorant, d’autre part, l’efficacité énergétique de nos économies dans le but de « faire autant avec moins ».
Un récent rapport de l’AIE prévoit que la transition énergétique va multiplier par six d’ici 2050, la demande mondiale de métaux (https://www.iea.org/reports/the-role-of-critical-minerals-in-clean-energy-transitions). Il s’agit d’une moyenne : l’AIE estime que la multiplication de la demande variera de 20 à 40 pour le lithium, le graphite, le cobalt (voir à ce sujet, le dernier documentaire de Thierry Michel sur les guerres au Congo) et le nickel. Il sera de 7 pour les terres rares, dont l’approvisionnement est déjà critique. On va donc passer d’un système énergétique dépendant des fossiles à un autre dépendant des ressources naturelles.
Dans le rapport ci-après publié le 25 avril dernier, Eurométaux (association européenne des producteurs de métaux) estime que l'Europe aura en particulier besoin, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, de 35 fois plus de lithium à l'horizon 2050 (près de 800 000 tonnes par an) qu'à l'heure actuelle, mais aussi de 2 fois plus de nickel (400 000 tonnes en 2050) ou encore de 35% de plus de cuivre (1,5 million de tonnes en 2050). Ledit rapport, rédigé par des chercheurs de l'Université belge KU Leuven, avertit ainsi que « l'Europe pourrait être confrontée à des problèmes de pénurie vers 2030 pour son approvisionnement en lithium, cobalt, nickel, terres rares et cuivre »(1). Les chercheurs associent à leur alerte une « bonne nouvelle » : 40 à 75% des besoins de métaux pourraient être couverts par le recyclage à l'horizon 2050 si l'Europe investit rapidement dans les infrastructures et relève entre autres ses taux de recyclage obligatoires.
Un nouveau rapport publié par Eurométaux, l’association européenne des producteurs de métaux, alerte sur le fait que l’Union européenne pourrait se retrouver en risque sur sa transition énergétique d’ici 2030. À cet horizon, plusieurs matériaux risquent de faire l’objet d’une pénurie mondiale en raison de l’essor mondial des énergies renouvelables et des véhicules électriques. L’UE doit rapidement organiser son approvisionnement afin d’atteindre ses objectifs climatiques.
La Russie et le Donbass détiennent d’importantes réserves de nickel, de cobalt et de lithium nécessaires aux véhicules électriques, aux éoliennes et aux panneaux solaires. Des experts craignent que la guerre ne réduise leur disponibilité, au détriment de l’Europe, où la demande continue à grossir.
Éoliennes, panneaux photovoltaïques, batteries ou voitures électriques nécessitent des métaux comme le lithium, le cobalt, le nickel ou des terres rares et des aimants permanents pour arriver à se passer d'énergies fossiles comme le pétrole et le charbon qui réchauffent la planète par leur combustion.

2021

Il y a quelques jours, la Chine a annoncé la création de "China Rare Earth Group", une entreprise directement attachée à l’État, qui rassemble trois acteurs majeurs de l’extraction des terres rares. Une annonce qui n’étonne pas : le pays est, depuis dix ans, le leader dans ce marché : il assure près de 95% des terres rares dans le monde, s’assurant par là d’être un acteur incontournable dans le développement des technologies.
Vers une pénurie de métaux et de terres rares, problème de taux de retours énergétiques pour les extraire, incompétence de nos politiques sur le sujet. Découvrez cet extrait du livre de Guillaume Pitron, la Guerre des métaux rares, en audio, illustré du savoir et des recherches d'Olivier Vidal chercheur au CNRS
Métaux rares, substances indispensables à la transition, exploitation zéro émission, techniques minières modernes, technologies intelligentes, impacts positifs sur la biodiversité, standards internationaux contraignants, nouvelles frontières extractives... Ces nouveaux concepts sont de plus en plus mis en avant tant dans l'espace public que dans les espaces plus spécialisés des géosciences et de l'industrie minérale. Pourtant sur le terrain, rien ne change.
Les terres rares et les métaux peu courants y abondent, souvent utilisés dans des alliages ou comme dopants pour améliorer la sensibilité et la performance des circuits.
La transition énergétique est-elle plus problématique qu'on aimerait le croire ? C'est en tout cas la thèse de Guillaume Pitron, le journaliste et réalisateur spécialisé sur la question des matières premières.
Dans une étude récente, l’ingénieur pétrolier Jean Laherrère, connu pour avoir popularisé la notion de pic pétrolier, s’est attaqué à l’épineuse question du pic des métaux. Ses conclusions, admet-il lui-même, doivent être manipulées avec prudence, parce que les réserves mondiales de métaux demeurent mal connues et que les rares sources disponibles tendent à se contredire. Le principal intérêt de cette étude consiste au final à voir l’auteur confronter les données et les soumettre à son jugement critique.
La transition énergétique est-elle plus problématique qu’on aimerait le croire ? C’est en tout cas la thèse de Guillaume Pitron, le journaliste et réalisateur spécialisé sur la question des matières premières.
De tout temps, l’accès aux matières premières a été un enjeu économique et géopolitique important. Au 19e siècle, le charbon a été le moteur du développement industriel de l’Angleterre. Au 20e siècle, le pétrole est à l’origine du moteur thermique et de l’essor de nouvelles industries dérivées des hydrocarbures. La géopolitique se redessine alors autour des pays producteurs de pétrole, regroupés au sein de l’OPEP et des pays consommateurs, largement occidentaux, dont l’objectif est de concentrer la valeur ajoutée dans leurs économies. Que nous réserve le 21e siècle et quels en sont les enjeux ?

2020

La montée en puissance des technologies bas carbone et des énergies renouvelables ne pourra pas se faire sans une utilisation croissante de nombreux métaux, dont beaucoup sont rares ou produits en petites quantités. Dans ce contexte de tensions sur les ressources, il paraît important de « fabriquer l’innovation » avec peu de moyens. Le triptyque « décarbonisation, planification, relocalisation » post-crise sanitaire s’applique aussi à l’innovation dans le domaine de l’énergie.

2018

Les nouvelles technologies sont-elles vertes ? Non ! Panneaux solaires, batteries, voitures autonomes, smartphones : tous ces outils sont composés de métaux rares, dont l’extraction est extrêmement polluante. Guillaume Pitron lève le voile sur le bilan noir de ces technologies vertes. Son enquête est remarquable, bien qu'effrayante.
bilan fait des flux planétaires toujours plus complexes, de productions intermédiaires et de produits finis, nos sociétés n’ont jamais été aussi matérielles – elles sont même devenues "hyper-industrielles". Nous découvrons avec un certain effarement que l’industrie numérique consomme des quantités de métaux rares et polluants à extraire, que les énergies renouvelables et la croissance verte ajoutent à l’"extractivisme" des énergies fossiles un "extractivisme" métallique qui n’a rien à lui envier.
En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole. Dès lors, c’est une contre-histoire de la transition énergétique que ce livre raconte – le récit clandestin d’une odyssée technologique qui a tant promis, et les coulisses d’une quête généreuse, ambitieuse, qui a jusqu’à maintenant charrié des périls aussi colossaux que ceux qu’elle s’était donné pour mission de résoudre.