Un Observatoire en hiver

Nous y voilà. On parle de froidures, de gelées.

C’est l’époque des mangeoires pour aider les oiseaux à passer l’hiver.

L’Observatoire de l’Anthropocène sollicite également quelques graines.

Aidez-nous cet hiver pour que nous puissions grandir au printemps.

Quelques euros suffisent pour nous permettre d’honorer nos frais annuels courants.

D’avance merci.


Le compte bancaire de l’association de fait est
L’Observatoire de l’Anthropocène
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Libérons l’eau

A l’initiative du réseau international de l’Agora des Habitants de la Terre et du politologue Riccardo Petrella.

CME Group, premier groupe financier mondial pour les contrats dérivés et qui gère la Bourse de Chicago, a lancé il y a un an les premiers contrats à terme sur le prix de l’eau, dépendant du Nasdaq Veles California Water Index, un indicateur du prix de l’eau lancé en 2018 dans l’État fédéral américain., avec un marché actuel d’environ 1,2 milliard de dollars.

Aux côtés du CME Group opère le fonds d’investissement privé le plus puissant du monde, Black Rock, qui gère aujourd’hui 9,5 trillions de dollars et qui est en fait la troisième puissance financière mondiale après les États-Unis et la Chine. La société Black Rock détient des participations actionnaires dans 18 mille entreprises à travers le monde. En France est présente dans le capital, entre 5 et 7%, de 22 sociétés du CAC40 ! En 2020, Black Rock a produit un rapport sur les risques représentés par la raréfaction croissante de l’eau pour le business des entreprises actives ou étroitement dépendantes de l’eau. Le conseil donné : « sauvez votre business en mettant l’eau (.son prix).. La Bourse de Chicago a suivi.

La décision, donc, a été prise par deux sujets privés financiers, américains USA, d’envergure mondiale, indépendamment de tout contact connu avec les autorités publiques, notamment les parlements. Par ailleurs, pourquoi les autorités publiques sont restées sans réagir ? Pourtant…..les conséquences seront très dévastatrices.

Une décision inacceptable

Soumettre l’eau à la spéculation financière, alors que 2,2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, que 3 milliards de personnes ne disposent pas d’installations de base pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, et que deux millions de décès y sont liés chaque année, ouvre des scénarios encore pires. Cela conduira inévitablement à la marginalisation des territoires, des populations, des petits agriculteurs et des petites entreprises, dans le cadre d’une crise globale des écosystèmes, du climat, de l’économie, de la société et de la santé.

L’eau est la mère de tous les droits, mais sa cotation en bourse rendra en fait inutile la résolution fondamentale de l’Assemblée générale des Nations unies de 2010 sur le droit universel à l’eau.
Le but de la mobilisation internationale des 7-9 décembre

À l’occasion de l’anniversaire de cette triste date, une grande mobilisation mondiale, de Bruxelles à Milan, en passant par Rome, Rio de Janeiro, Rosario, l’Argentine, la Patagonie chilienne, Paris et le Canada, luttera pour la libération de l’eau de la bourse.
Dans certaines villes, comme à Milan, Montréal, Paris, Rio de Janeiro, les manifestations publiques concerneront principalement es groupes économiques et financiers qui ont décidé de mettre l’’eau en bourse et qui font partie, dès lors, des prédateurs de la vie.

On exigera la sortie immédiate et définitive de l’eau de la Bourse.

Dans d’autres, comme Bruxelles, Rome, Rosario, les manifestation s’adresseront, surtout aux institutions publiques, en particulier aux parlements responsables, à ce jour, partout, de leur silence et absence. Pourquoi ne sont-ils pas intervenus pour empêcher la mise en bourse de l’eau ? Sont-ils complices des décisions prises par des entités privées, au mépris des droits à la vie (des humains e des autres espèces vivantes). ?

Au Parlement Européen , au Parlement italien, à la Camera fédéral brésilienne, à la Camera de l’État de Santa Fé en Argentine, ….. nous remettrons une lettre publique aux représentants élus des citoyens pour dénoncer le silence inacceptable des pouvoirs publics et leur incapacité à défendre ce bien commun vital qu’est l’eau et le droit à la vie de tous les habitants et êtres vivants sur Terre.

Nous exigeons :

– L’interdiction des transactions financières sur l’eau. Oui à la vie et non au profit ;
– L’interdiction de la cotation en bourse des entreprises du secteur de l’eau : zéro bourse pour l’eau, un bien commun et un service public mondial ;
– le rejet de la monétisation de la nature et la reconnaissance du droit des rivières, des mers, des lacs, des glaciers et de leurs systèmes écologiques à exister en tant que tels ;
– la substitution du principe « pollueur payeur » par le principe « polluer est interdit ».
– Des actions en justice contre les États qui ne préservent pas et ne garantissent pas la régénération de l’eau et de la vie, et qui laissent la protection du monde naturel à la monétisation de la nature.
– La fin du capitalisme prédateur des terres et des autres ressources de la planète ;
– La création d’un Conseil mondial des citoyens pour la sécurité commune de l’eau de la Terre et l’établissement de l’Assemblée mondiale de l’eau ;

Écrivez avec nous aux élus et aux représentants gouvernements qui doivent prendre des mesures immédiates et définitives pour sortir l’eau des marchés financiers, et éviter de devenir complices d’un crime écologique, social, sanitaire et économique sans précédent

Contact : riseforclimatebelgium@gmail.com
0499.43.93.50


Mes commentaires sur les résultats de la COP26

Pr Jean-Pascal van Ypersele

La COP26 a accouché d’un ensemble de décisions qui vont aider à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. C’est un pas dans la bonne direction, c’est bien plus que du bla-bla, mais c’est très insuffisant.

Parmi les points positifs, je vois :

1) une reconnaissance encore plus nette de l’urgence de l’action, couplée à un accueil favorable du dernier rapport du GIEC ;

2) une reconnaissance de l’énorme fossé entre les plans actuels et ce qui serait nécessaire, et un appel à accroître le niveau d’ambition de ces plans annuellement, et pas seulement tous les 5 ans ;

3) la finalisation des règles de mises en œuvre de l’Accord de Paris, notamment pour ce qui concerne les marchés du carbone, qui respecte largement l’intégrité environnementale ;

4) un appel à réduire l’usage du charbon et des subsides aux énergies fossiles ;

5) un début de réponse à la demande des pays vulnérables que les dommages qu’ils subissent suite au dérèglement du climat soient compensés par les pays qui en sont responsables ;

6) des promesses d’augmentation des budgets consacrés au financement des actions climatiques des pays en développement, avec une augmentation de la part consacrée à l’adaptation à la partie des changements climatiques devenue inévitable.

Je voudrais saluer à cet égard le geste symbolique important fait par le gouvernement de Wallonie au dernier jour de la COP26, en promettant de contribuer à raison d’un million d’euros à un fond de financement des pertes et préjudices des pays en développement.

L’ensemble des textes adoptés à Glasgow ne diminue évidemment pas immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, mais crée un cadre et des signaux de plus en plus clairs vers la décarbonation pour tous les gouvernements, tous les acteurs économiques et tous les citoyens. Maintenant, au boulot !


Pr Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain), conseiller scientifique dans la délégation belge à la COP26, ancien Vice-président du GIEC


Pour en savoir plus


Klimaatjongeren dienen petitie in bij VN om ‘systeemwijde klimaatnoodtoestand’ af te kondigen

Exclusief: Greta Thunberg is een van de jongeren die een rechtszaak aanspannen om de klimaatcrisis uit te roepen tot wereldwijde noodsituatie van niveau 3

Vertaling : Josette – origineel artikel van Miranda Bryant : https://www.theguardian.com/environment/2021/nov/10/youth-activists-petition-un-to-declare-systemwide-climate-emergency

Greta Thunberg en jonge klimaatactivisten van over de hele wereld dienden een petitie in bij de secretaris-generaal van de VN om een « systeemwijde klimaatnoodtoestand » af te kondigen.

Terwijl Cop26 zijn laatste dagen ingaat, zouden klimaatactivisten woensdag een juridisch document indienen waarin ze António Guterres oproepen om noodbevoegdheden te gebruiken om het niveau van de reactie op de coronaviruspandemie te evenaren door de klimaatcrisis uit te roepen tot een wereldwijde noodsituatie van niveau 3 – de hoogste categorie van de VN.

Naast de Zweedse klimaatactiviste – die de Cop26 vrijdag een « mislukking » en een « greenwashing festival » noemde toen ze zich tot betogers in Glasgow richtte en opriep tot drastische jaarlijkse emissiereducties – bestaat de groep van 14 uit Ranton Anjain en Litokne Kabua van de Marshalleilanden, Ridhima Pandey uit India, Alexandria Villaseñor uit de VS en Ayakha Melithafa uit Zuid-Afrika.

Zij hopen dat een noodverklaring ertoe zal leiden dat middelen en technische deskundigheid met spoed naar landen worden gezonden die door de opwarming van de aarde het meest worden bedreigd, met name kleine eilandstaten en ontwikkelingslanden. Op die manier kunnen de aanpassing aan de klimaatverandering, de analyse van de klimaatwetenschap en de reacties op het gebied van de volksgezondheid worden ondersteund.

Naar verluidt heeft de VN al een ontwerp van de petitie kunnen inkijken en wordt er gesproken over een noodsituatie van niveau 3, maar een woordvoerder van het bureau van de secretaris-generaal weigerde commentaar te geven op de vraag of de petitie ten uitvoer kan worden gelegd.

In een voorontwerp van de petitie, dat de Guardian heeft kunnen raadplegen, roepen de activisten de secretaris-generaal en andere VN-agentschappen op om « een alomvattende VN-respons op de klimaatnoodtoestand in te zetten ». Ze dringen er ook op aan om een crisismanagementteam te benoemen dat « toezicht zal houden op onmiddellijke en alomvattende wereldwijde actie voor het klimaat ».

Verwijzend naar de maatregelen die Guterres en het Inter-Agency Standing Committee (IASC), het humanitair coördinatieforum van de VN, hebben genomen in reactie op Covid-19, stellen zij het volgende: « De klimaatnoodtoestand – die elke persoon op aarde in de nabije toekomst bedreigt – is een minstens even ernstige bedreiging als een wereldwijde pandemie en vereist evenzeer dringende internationale actie. »

Scott Gilmore, mensenrechtenadvocaat bij advocatenkantoor Hausfeld en hoofdadvocaat in deze zaak, zei dat een noodverklaring zou kunnen leiden tot de oprichting van een speciaal orgaan, of een « klimaattsaar », om de inspanningen van de verschillende VN-agentschappen te coördineren.

Hij verklaarde ook nog het volgende: « Dat is een van de grote lessen die we hebben geleerd van de Covid-reactie. De Wereldgezondheidsorganisatie werd belast met de leiding van de reactie maar kreeg de organisatorische steun en een infrastructuur binnen de Verenigde Naties.

De secretaris-generaal heeft de afgelopen jaren echt het voortouw genomen om staten aan te sporen nationale klimaatnoodtoestanden af te kondigen, » voegde hij eraan toe. « De VN heeft die stap nog niet gezet. Het standpunt van de indieners van de petitie in deze zaak is dat het nu tijd is. »

De petitie komt nadat een mijlpaalzaak van dezelfde groep, waarin zij verklaarden dat landen die de klimaatcrisis bestendigen hun mensenrechten schenden, vorige maand werd afgewezen door het VN-kinderrechtencomité.

In hun nieuwste rechtszaak stellen zij dat een alomvattende VN-respons nodig is omdat « klimaatactie niet mag stoppen bij staatsgrenzen » en om de « fundamentele ongelijkheden van klimaatverandering » aan te pakken.

Ze vinden het ook nodig om aan de jongeren van de wereld te laten zien dat de VN « ons niet aan een grimmige toekomst heeft overgelaten ».

Actievoerster Alexandria Villaseñor, 16, die op 13-jarige leeftijd begon te spijbelen voor het klimaat voor het VN-hoofdkwartier in New York, riep op tot onmiddellijke actie.

Ze verklaarde het volgende: « De VN heeft laten zien dat ze in staat is om te mobiliseren tegen onmiddellijke wereldwijde bedreigingen. De klimaatcrisis is de grootste wereldwijde bedreiging die de mensheid ooit heeft gekend … Er rest ons weinig tijd om kinderen en toekomstige generaties te beschermen. We eisen dan ook dat de volwassenen nu in actie komen en een kritisch wereldwijd antwoord op de klimaatcrisis formuleren. »

Stéphane Dujarric, de woordvoerder van de secretaris-generaal, zei: « De secretaris-generaal heeft als voorzitter van de CEB (de Coördinatieraad van de Chief Executives van het VN-systeem) duidelijk gemaakt dat de hele organisatie gemobiliseerd is om aan te dringen op meer en controleerbare klimaatmaatregelen vanwege de lidstaten en de particuliere sector, en om ongelijkheden, desinformatie en gebrek aan solidariteit aan te pakken. »


Des jeunes militants demandent à l’ONU de déclarer « l’urgence climatique à l’échelle du système ».

Exclusif : Greta Thunberg fait partie des jeunes qui intentent une action en justice pour que la crise climatique soit déclarée urgence mondiale de niveau 3.

Traduction Josette – article original de Miranda Bryant : Youth activists petition UN to declare ‘systemwide climate emergency’

Greta Thunberg s’est exprimée lors d’un rassemblement sur le climat à Glasgow vendredi, au cours duquel elle a qualifié la Cop26 d’ « échec » et de « festival de greenwashing ».

Greta Thunberg et de jeunes militants pour le climat du monde entier ont déposé une pétition juridique auprès du secrétaire général des Nations Unies, lui demandant de déclarer une « urgence climatique à l’échelle du système ».

Alors que la Cop26 entre dans ses derniers jours, les défenseurs du climat devaient déposer mercredi un document juridique demandant à António Guterres d’utiliser les pouvoirs d’urgence pour égaler le niveau de réponse adopté pour la pandémie de coronavirus en déclarant la crise climatique comme une urgence mondiale de niveau 3 – la catégorie la plus élevée des Nations Unies.

Outre la militante suédoise pour le climat, qui a déclaré vendredi que la Cop26 était un « échec » et un « festival de greenwashing » alors qu’elle appelait à des réductions annuelles drastiques des émissions en s’adressant aux manifestants à Glasgow, le groupe de 14 personnes comprend Ranton Anjain et Litokne Kabua des îles Marshall, Ridhima Pandey d’Inde, Alexandria Villaseñor des États-Unis et Ayakha Melithafa d’Afrique du Sud.

Ils espèrent qu’une déclaration d’urgence permettra d’envoyer rapidement des ressources et des compétences techniques aux pays les plus menacés par le réchauffement de la planète, en particulier les petits États insulaires et les pays en développement, afin de soutenir l’adaptation au changement climatique, l’analyse de la climatologie et les mesures de santé publique.

Il semblerait que l’ONU ait déjà vu une ébauche de la pétition et qu’une urgence de niveau 3 soit en cours de discussion, mais un porte-parole du bureau du secrétaire général a refusé de commenter l’éventualité de sa mise en œuvre.

Dans un avant-projet de la pétition, que le Guardian a pu consulter, les militants demandent au secrétaire général et aux autres agences des Nations Unies de « mobiliser une réponse globale des Nations Unies à l’urgence climatique ». Ils les exhortent également à nommer une équipe de gestion de crise pour « superviser une action mondiale immédiate et complète sur le climat ».

Citant les mesures prises par M. Guterres et le Comité permanent interorganisations (IASC), le forum de coordination humanitaire des Nations Unies, en réponse à la Covid-19, ils affirment : « L’urgence climatique – qui menace chaque personne sur la planète dans un avenir prévisible – est une menace au moins aussi grave qu’une pandémie mondiale et nécessite de la même manière une action internationale urgente.« 

Scott Gilmore, avocat spécialisé dans les droits de l’homme au sein du cabinet Hausfeld et principal conseiller dans cette affaire, a déclaré qu’une déclaration d’urgence pourrait conduire à la création d’un organe spécial, ou d’un « tsar du climat », chargé de coordonner les efforts entre les agences des Nations Unies.

Il a déclaré : « C’est l’une des grandes leçons que l’on a tirées de la réponse à la Covid. L’Organisation mondiale de la santé a été chargée de diriger la réponse, mais elle a reçu le soutien organisationnel et l’infrastructure nécessaires au sein des Nations Unies. Ces dernières années, le secrétaire général a vraiment pris l’initiative de pousser les États à déclarer des urgences climatiques nationales« , a-t-il ajouté. « Les Nations Unies n’ont pas encore franchi cette étape. Le point de vue des pétitionnaires dans cette affaire est que le moment est venu.« 

Cette action intervient après que le même groupe ait vu son action, dans laquelle il affirmait que les pays qui perpétuent la crise climatique violent leurs droits de l’homme, rejetée par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies le mois dernier.

Dans leur dernière action en justice, ils affirment qu’une réponse globale des Nations Unies est nécessaire parce que « l’action climatique ne doit pas s’arrêter aux frontières des États » et pour s’attaquer aux « inégalités fondamentales du changement climatique« .

Ils affirment également que cette réponse est nécessaire pour montrer aux jeunes du monde entier que l’ONU « ne nous a pas abandonnés à un avenir sombre« .

La militante Alexandria Villaseñor, 16 ans, qui a commencé à faire grève à l’âge de 13 ans devant le siège de l’ONU à New York, a appelé à une action immédiate.

Elle a déclaré : « L’ONU nous a montré qu’elle était capable de se mobiliser contre des menaces mondiales imminentes, et la crise climatique est la plus grande menace mondiale jamais connue par l’humanité… Nous n’avons plus beaucoup de temps pour protéger les enfants et les générations futures, et nous demandons aux adultes de se mobiliser dès maintenant pour apporter une réponse mondiale critique à la crise climatique. »

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a déclaré : « Le secrétaire général, en tant que président du CCS [le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination], a clairement indiqué que l’ensemble de l’organisation est mobilisé pour faire pression en faveur d’une action climatique plus importante et vérifiable de la part des États membres et du secteur privé, ainsi que pour faire pression sur les inégalités, la désinformation et le manque de solidarité.« 


L’Énergie du déni

Comment la transition énergétique va augmenter les émissions de CO2

Vincent Mignerot

Pour qui ne connaitrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.

L’auteur commence par questionner ce phénomène appelé « énergie ». Cette réalité, inexpliquée à ce jour, qui nous permet de déplacer des montagnes pour leur en arracher du minerais. Ou vivre tout simplement.

Rien de ce qui fait la vie n’y échappe. Sans Énergie, la planète Terre serait un astre mort. Le constat vaut bien de s’intéresser aux principes physiques liés à l’usage des ressources énergétiques.

En à peine une centaine de pages, lectrices et lecteurs seront confrontés aux questionnements fondamentaux de la transition énergétique. Sans concession, démonstrations rationnelles à l’appui, le déni des contraintes est analysé. Démonté.

« Sous une communication massive autour de la transition énergétique se cache la triste réalité d’un monde énergivore à une cadence pathologique que dénonce Vincent Mignerot,… » écrit Cédric Lépine dans Médiapart dans un article à lire ici.

Publié chez l’éditeur Rue de l’échiquier le livre se commande en Belgique dans toutes les excellentes librairies à un prix modique de 10 euros.


pour en savoir plus sur l’auteur : https://obsant.eu/vincent-mignerot/

Nous demandons justice pour le climat

Tribune parue dans Le Monde du 31 octobre 2021

Olivier de Schutter

Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme

Alice Mogwe

Présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), militante et avocate

L’urgence climatique appelle une autre urgence : celle de mettre un terme à l’impunité des entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre, estiment, dans une tribune au « Monde », Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.

Inondations en Allemagne, en Belgique et en Chine ; mégafeux en Californie (Etats-Unis), en Grèce, en Turquie ou en Sibérie (Russie) ; records de température dans le nord-ouest du continent américain : chronique de l’urgence climatique au fil de l’été. Les populations, et parmi elles les groupes les plus vulnérables, sont en première ligne. Qui en sera tenu responsable ?

Les États ne sont pas à la hauteur, leurs engagements trop modestes. Au regard de l’objectif fixé par la communauté internationale, qui est de demeurer en deçà de la limite de 2 °C d’élévation de la température, le compte n’y est pas. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime, dans son sixième rapport, que les contributions annoncées dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire de 2,7 °C d’ici à la fin du siècle. En outre, même peu ambitieuses, ces promesses ne sont pas tenues. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, au même rythme où se succèdent les sommets et les tribunes des scientifiques.

Devant les tribunaux

Or, il est frappant de constater qu’une poignée d’entreprises est responsable, pour une part significative, de la machine infernale mise en route. Les géants du pétrole, du gaz, du charbon et du ciment – soit environ 100 entreprises – sont à eux seuls responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle.

Plusieurs d’entre eux placent leur influence au service du statu quo, certains allant jusqu’à financer des « semeurs de doute », qui propagent les thèses du négationnisme climatique. En 2013, environ 900 millions de dollars (environ 773 millions d’euros) étaient consacrés à nier la réalité du changement climatique. La responsabilité de ces acteurs est considérable, mais leur impunité au regard du changement climatique demeure presque complète : c’est un angle mort des politiques environnementales.

Les juges peuvent y contribuer. L’incapacité des gouvernements à l’action décisive explique que, depuis quelques années déjà, les tribunaux entrent en scène : depuis 1986 dans le monde, plus de 1 800 contentieux judiciaires portant sur le climat ont été intentés.

Il y a peu encore, ces procès visaient principalement les États. A l’image de l’« L’Affaire du siècle » en France, de l’affaire Urgenda aux Pays-Bas, ou de l’« Affaire climat » en Belgique, des citoyens ordinaires et des associations dénoncent devant les tribunaux le manque d’ambition des mesures des gouvernants face au changement climatique, compte tenu notamment des impacts considérables du changement climatique sur les droits humains.

Inverser la logique

Un nouveau front s’ouvre à présent, qui vise désormais la responsabilité des pollueurs. Au début de l’année 2020, quatorze collectivités territoriales se joignaient à plusieurs associations, pour dénoncer l’« inaction climatique » de Total. Dans une décision historique du 26 mai, le tribunal de La Haye condamnait la pétrolière Shell à réduire les émissions de CO2 résultant non seulement de ses activités, mais aussi de ses chaînes d’approvisionnement, de manière à atteindre une réduction de 45 % en 2030, par rapport à 2019.

Il est temps d’accélérer. Le changement climatique est, par excellence, un sujet que les mécanismes politiques traditionnels sont mal outillés pour gérer. Le système politique, qui opère souvent sur le temps court en fonction des préoccupations immédiates de l’électorat, n’est pas en mesure de relever le défi qui consiste à prendre des décisions courageuses ayant des effets à moyen voire long terme. Il est temps d’inverser la logique, et de permettre aux communautés affectées par la crise environnementale de saisir la justice, partout où c’est possible, afin de responsabiliser les entreprises pour leur contribution au changement climatique.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ses organisations membres et les communautés affectées au Chili, au Pérou, en Colombie et ailleurs, écrivent un nouveau chapitre de ce mouvement. Elles lancent une série d’actions judiciaires visant à demander des comptes aux entreprises.

En mettant les populations affectées au centre de ces actions, et en privilégiant une approche axée sur le respect des droits humains, cette campagne vise à rappeler que le changement climatique n’est pas un concept abstrait, qui ne concernerait que les générations futures : elle est une urgence pour les populations vulnérables, qui sont sur la ligne de front.

6 900 milliards de dollars nécessaires

Le droit international peut encore progresser afin d’élargir la gamme des réponses à la menace que constituent les ruptures climatiques, et les acteurs économiques qui s’en font les complices. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies débat ces jours-ci de la reconnaissance du droit à un environnement sain en tant que droit humain internationalement reconnu, comme c’est déjà le cas dans plusieurs constitutions nationales.

Ce dimanche 31 octobre s’ouvre au Royaume-Uni la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP 26. Elle doit porter, notamment, sur la mobilisation du secteur financier, alors que 6 900 milliards de dollars d’investissement et de financements sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, nous affirmons que l’on ne peut plus attendre. Déjà, de Madagascar au « corridor sec » d’Amérique centrale, les sécheresses causent de l’insécurité alimentaire, et la montée des eaux et des inondations à répétition forcent des migrations de masse. Nous demandons justice pour le climat, et que les entreprises qui sont les premières responsables des ruptures climatiques, enfin, rendent des comptes.


Lire aussi les articles (réservés aux abonnés) :
Responsabilité sociale des entreprises : « Le phénomène d’autocontrôle explique le durcissement progressif de la loi »
Jean-Luc Mélenchon : « La France peut être le fer de lance d’une diplomatie du peuple humain »
Un groupe d’experts élabore une définition internationale du crime d’écocide


Les cinq couleurs du Gaz

OA - Liste
Paul Blume

Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.

D’abord, d’abord, … il y a le Noir.

La couleur du charbon, du pétrole brut.

Des paysages d’Alberta où l’on extrait le gaz de schiste. Des sables bitumineux.

Celle des marées destructrices de paysages côtiers, d’oiseaux englués, des pollutions impayables et non payées par leurs pollueurs.

Celle des percées dramatiques dans les poumons de la Terre. De l’Amazonie ravagée.

Le noir, couleur de climato-sceptiques célèbres. L’un était Président. Un autre l’est encore. D’autres jouent la comédie…

Et puis, il y a l’autre… le Bleu.

La couleur de l’Europe, du Libéralisme, de l’innovation technologique, des fables consuméristes.

Pâle comme le peu de crédibilité d’une croissance économique décarbonée.

Foncé, lisse comme les costumes des communicants spécialisés en Greenwashing.

Bleu comme la promesse d’un nouveau gaz, sans gaz à effet de serre.

Un gaz sécurisant, abondant comme celui de Gazprom …

Bleu comme les océans qui se meurent.

Et puis, il y a les autres … dont le Rouge

A la fibre solidaire, prompt à la révolte sociale, la révolution mondiale.

International dans ses solidarités, aveugle des contraintes environnementales.

Le gaz des sans fins de mois, des démunis, des retraités. L’indispensable gaz de chauffage. Celui de l’électricité pour les déplacements, du fonctionnement des hôpitaux « bien sûr », des aérogares pour la croissance « à partager ».

Le rouge du sang des mammifères disparus.

Des incendies, de la colère des sinistrés.

Sans oublier … le Vert.

Celui du déni, de la trahison. Le vert de la colère des penseurs d’une écologie scientifique.

Vert comme le feu vert donné par deux femmes ministres belges à l’utilisation du gaz … Bleu.

Le vert des environnements qui disparaissent, mais aussi des zones que l’on protège enfin.

Le vert de la collaboration à la croissance mortifère, mais aussi des expériences dites de transition.

Et puis, et puis… il y a le blanc

Le blanc du deuil des autres autres couleurs. Le blanc comme somme des autres couleurs.

Le blanc des abstentions qui préviennent.

Le blanc de la lumière qui viendra, qui vient.

Le blanc violent des soleils trop présents.

Le blanc du drapeau à lever dans cette guerre que nous menons contre la vie.


2024

Annoncé comme une feuille de route pour une éventuelle deuxième présidence de Donald Trump, le Projet 2025 suscite des inquiétudes profondes parmi les experts et les scientifiques. « L’indépendance de la science est attaquée de toutes parts dans ce document », déclare Rachel Cleetus au Scientific American, directrice des politiques du programme Climat et Énergie à l’Union of Concerned Scientists. Cette politisation pourrait éroder l’intégrité scientifique et compromettre la capacité des agences à fournir des analyses indépendantes et factuelles sur des questions délicates comme le changement climatique et la santé publique.
Le président américain a annoncé son retrait de la campagne pour la présidentielle 2024 en publiant une adresse aux Américains. En voici le contenu.
Rappel du plan. Notre projet découle d’un ensemble de valeurs clés (liberté, enracinement et identité, anthropologie chrétienne, etc.) luttant contre les maux principaux de notre pays (socialisme, wokisme, islamisme, immigration). Pour servir et sauver la France, nous voulons permettre la victoire idéologique, électorale et politique. Pour cela, Périclès prévoit de déployer environ 150 millions d’euros sur les dix prochaines années via le financement ou la création de projets.
Une partie des théories du complot liées à la tentative d’assassinat de Donald Trump provient d’internautes se revendiquant "libéraux" – appartenant au camp progressiste aux États-Unis. Pour le Washington Post, c’est le réveil de "BlueAnon", une tendance démocrate au conspirationnisme. Une mouvance qui diffère fortement du mouvement complotiste d’extrême droite QAnon.
Face à un été qui s’annonce difficile dans les urgences hospitalières et un monde de la santé désabusé, et si l’on se mettait à rêver que tous les acteurs se mettent à jouer collectif.
Or, il y a des circonstances, par exemple, ce qu’on appelle la « capacité de charge d’une espèce par rapport à son environnement », qui font que quand on dépasse les limites et qu’on produit du réchauffement climatique, la montée des eaux des océans, la disparition des espèces animales : baisse de la biodiversité, ce qu’il faudrait dire aux gens sur comment on va arranger les affaires, c’est des choses que les gens n’ont pas envie d’entendre.
Alors que l’Arcom étudie ce lundi 15 juillet la réattribution des fréquences TNT pour la chaîne Cnews, une centaine d’organisations syndicales, antiracistes, féministes et écologistes lancent une campagne d’action contre le groupe Bolloré.
L’ex-président et candidat républicain à un deuxième mandat à la Maison Blanche a été évacué d’un meeting de campagne, au son de détonations. S’il est sain et sauf, un spectateur a été tué. Le tireur a été abattu.
Le monde numérique est le nouveau moteur des pensées d’extrême droite qui y prolifèrent. Élections françaises, présidentielle étasunienne... il pourrait contribuer à les mettre, très concrètement, au pouvoir. C’était l’époque des belles promesses, celle de l’avenir radieux d’internet qui allait nous ouvrir vers le monde et les autres, multiplier les connaissances et partager les savoirs.
À l’approche de la convention nationale du parti républicain qui doit s’ouvrir à Milwaukee le 15 juillet, le “New York Times” se fend d’un éditorial inhabituellement long pour souligner à quel point un second mandat de Donald Trump représenterait une menace pour les États-Unis.
Le candidat républicain Donald Trump cherche depuis quelques jours à prendre ses distances avec "Project 2025", un programme politique rédigé par la très influente Heritage Foundation. Ce document controversé expose une feuille de route aussi autoritaire que radicale pour un éventuel second mandat de Donald Trump.
We kregen dan toch geen nieuwe Vlaamse regering voor 11 juli, maar dat deert klimaatjongeren niet. Wat zij belangrijk vinden: dat klimaat in regeringsvormingen wél de plek krijgt die het tijdens de verkiezingscampagnes en -debatten niet kreeg. MO* sprak met een "oude" en "nieuwe" generatie klimaatjongeren. ‘We hebben hetzelfde einddoel als de politiek: een waardig leven in een goed werkende democratie met weinig ongelijkheid op een gezonde planeet.’
Nous, citoyennes et citoyens, avons la conviction qu'une réforme profonde de nos institutions est nécessaire. Face à l'avenir incertain de notre démocratie, nous appelons à la convocation d'une Assemblée constituante dont l'objectif sera de rédiger une nouvelle Constitution.
Le gendarme des médias a annoncé ce mercredi 10 juillet avoir condamné la chaîne d’info de Vincent Bolloré à deux amendes de 60 000 et 20 000 euros pour «manquements» à ses obligations.
Après avoir menacé de mort une centaine d’avocats opposés au RN, ce site francophone hébergé en Russie incite sa communauté à tuer des figures de gauche, tels Manuel Bompard et Ian Brossat. Deux des personnes visées vont saisir la justice.
Le Rassemblement National (RN) n’a pas réussi son pari d’une majorité absolue, à l’issue du deuxième tour des élections législatives anticipées en France. Le Front de Gauche arrive en première position, le camp macroniste et la formation d’extrême droite suivent au coude à coude. Un scénario inattendu qui dessine une Assemblée nationale difficilement gouvernable. Analyse avec François Debras, politologue (ULiège, HELMo) spécialiste de l’extrême droite.
Vu de Russie, les résultats du premier tour des législatives françaises représentent une bonne nouvelle. Mais pas seulement parce que le RN, réputé être le plus prorusse des partis en France, est arrivé en tête. La propagande russe s'accommoderait aussi d'un résultat au second tour sans majorité claire.
Plusieurs organisations dédiées à la décarbonation, se disant « apartisanes », ne donnent aucune consigne explicite pour contrer l’arrivée aux manettes de l’extrême droite. Si, « comme partout dans la société », la dissolution de l’Assemblée a provoqué un certain émoi pour nombre d’associations dédiées à la décarbonation, leur leitmotiv est de se revendiquer « apartisan » — comme l’a écrit l’association la Fresque du climat. Dans un long courriel à ses 80 000 animateurs, elle explique qu’elle ne donnera « aucune (...)
À l’approche d’une journée électorale cruciale pour la France, la revue spécialisée “Science” donne la parole au monde scientifique et universitaire. Elle relaie ses craintes de l’accession au pouvoir du RN, en particulier pour ce qui concerne le financement de la recherche ou l’accueil de scientifiques étrangers.
Plusieurs dizaines de candidats du Rassemblement national aux législatives ont été épinglés ces dernières semaines notamment pour des propos et des prises de position contre les juifs. Très peu ont pourtant été sanctionnés ou désinvestis.
Un site de l'ultra droite française a appelé à "éliminer" des avocats signataires d'une tribune contre le parti d'extrême droite Rassemblement national, grand favori des législatives de dimanche, conduisant le conseil de l'Ordre du barreau de Paris à saisir jeudi le parquet.
Le site «Réseau libre» a diffusé mercredi une «liste (très partielle) d’avocats à éliminer». Ces derniers avaient signé une tribune contre le RN la veille. Ce jeudi 4 juillet, le Conseil de l’ordre du barreau de Paris a saisi le parquet.
Dans une étude, le chercheur David Chavalarias décrit la méthode exercée par la Russie pour contribuer à déstabiliser le paysage politique français. Et ce, en faveur du Rassemblement national. Tweets de politiques français proches du régime russe, publications et publicités ciblées issues de profils (ou faux profils) localisés en Russie, faux sites internet… De 2016 à aujourd’hui, des milliers de données issues des réseaux sociaux X (anciennement Twitter) et Facebook ont été analysées par le directeur de (...)
Quelle attitude les (haut)fonctionnaires peuvent-ils adopter à l'issue des élections législatives ? Obéir en toutes circonstances à un pouvoir légitime, garantir l’État de droit et les valeurs de la République ou privilégier la continuité du service public ? Nous publions une analyse de Jean-François Collin, haut-fonctionnaire, afin d'éclairer les agents publics et tous les citoyens qui s'intéressent à l'inévitable politisation de la haute administration et au devenir de notre fonction publique et de nos services publics.
L’inquiétude était déjà forte à l’étranger avant le premier tour des élections législatives 2024 en France. Elle risque de s’accentuer encore alors que le Rassemblement national “n’a jamais été si proche du pouvoir”, écrit la presse internationale.
« J’ai envie de jeter l’éponge » : de nombreux agents et fonctionnaires de l’environnement se disent très inquiets d’une victoire du RN aux législatives. « La question que je me pose, c’est : “Concrètement, qu’est-ce que je vais faire pendant cinq ans pour l’écologie ?” » Depuis la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, cette fonctionnaire spécialisée dans les politiques agricoles « stresse ».
Ecolo serait en prise à "une dérive oligarchique" qui l'a éloigné de ses valeurs, et c'est ce qui expliquerait sa défaite électorale, affirme l'eurodéputé sortant Philippe Lamberts.
L’absence de prise en compte des questions liées aux dérèglements climatiques et à la perte générale de la biodiversité lors des élections en Belgique et en Europe nous amène à la question du déni quasi généralisé de l’urgence qu’il y a à agir si l’on veut éviter le pire. Le déni serait-il le symbole d’une évolution mortifère de notre société et le socle sur lequel se sont construites les dérives vers les politiques d’extrême droite ?
L’utilisation de systèmes de votes automatisés non contrôlables par les électeurs de même que la validation du résultat des élections par les élus eux-mêmes portent atteinte au caractère démocratique de l’organisation des élections en Belgique.
Un nouveau cas d'espionnage d'une parlementaire belge a été révélé vendredi. La députée Goedele Liekens (Open Vld) a...
Le principe de légalité ne peut pas toujours l’emporter. Pensons à ces personnes arrêtées, maltraitées et massacrées dans le respect de lois qui le permettent ou l’imposent. Le “maître de l’au-delà du droit” se nomme l’éthique. En perpétuelle évolution, il dévoile aussi la versatilité du droit.
Après Raphaël Glucksmann en avril, c’est François-Xavier Bellamy qui a révélé, lundi, avoir fait l’objet d’une tentative de cyberattaque émanant d’un groupe considéré comme lié au gouvernement chinois. Une nouvelle illustration des menaces d’ingérences étrangères dans la campagne des élections européennes auxquelles sont confrontés les partis politiques.
We hebben deze campagne al vaak instemmend zitten knikken wanneer jullie aan het woord waren. Maar toch hebben we ons ook vaak afgevraagd: hoe ver is het eigenlijk gekomen als dit al als links en moedig wordt beschouwd?
Nous ne sommes pas condamnés aux crises climatique et sociale ! Nous pouvons utiliser des méthodes qui ont fait leur preuves pour régénérer notre démocratie. Ainsi nous prendrons les bonnes décisions, ensemble et en toute clarté : citoyennes et citoyens, expert-e-s, hauts fonctionnaires, associations, entreprises, parlementaires et gouvernement. Faisons nous confiance pour transformer notre société. Et comment réussir cela ? Embarque avec les Décarbonautes, pour amener le gouvernement à organiser une Assemblée de codécision : une méthode juste, aux résultats prouvés, pour décider ensemble de notre trajectoire climatique et sociale !
Dans un rapport publié mercredi, Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe.
Second week-end d’extrême tension dans les bois du Tarn où les forces de l’ordre tentent de déloger par tous moyens les "écureuils", ces manifestants qui campent dans les arbres pour éviter qu’ils ne soient coupés. Le rapporteur des Nations Unies en charge des défenseurs de l’environnement s’alarme de la situation et appelle au retour "de la démocratie environnementale".
Près de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes en 2024. Avec la démocratisation vertigineuse des outils d’intelligence artificielle, les deepfakes de plus en plus réalistes sont à la portée de tous. Jamais les risques de propagande et de manipulation n’ont été aussi grands, alerte le “Financial Times”.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Près de 3,7 milliards de personnes sont appelées aux urnes cette année. Dans ce numéro, nous revenons sur les risques qui pèsent sur les élections organisées partout dans le monde en 2024. Vidéos truquées, images manipulées, faux enregistrements… Les deepfakes sont désormais accessibles à tous et pourraient déstabiliser les régimes démocratiques en influençant les votes, s’inquiète la presse étrangère.
En une de son premier numéro de 2024, la revue américaine “Foreign Policy” donne le ton de l’année électorale à venir. Des scrutins d’importance se tiennent partout dans le monde, à commencer par les États-Unis. Et “dans de nombreux pays, la démocratie atteint un point critique”.
Ces derniers mois, se diffuse l'idée que ce seraient les énergies fossiles qui auraient permis à la démocratie de gagner du terrain dans nos

2023

Le président ukrainien a lancé mercredi à Oslo un appel à ses alliés européens et américains.
Jeudi, le rapport de IDEA international sur l’état de la démocratie dans le monde en 2023 est sorti au grand jour.
Selon un rapport publié jeudi par l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale, "les fondements de la démocratie s'affaiblissent dans le monde entier" pour la sixième année consécutive, une "récession démocratique" jamais observée depuis 1975.
Pouvons-nous concilier sobriété et croissance ? Difficile voire impossible. Seul un débat politique permettra de changer nos façons de concevoir nos sociétés. Par Chantal Jouanno.
Dominique Bourg distille dans ce « journal » ses commentaires et réflexions sur l’actualité, où le constat pessimiste côtoie l’espoir du sursaut écologique. Avec une grande compréhension des enjeux de notre temps, il évoque tour à tour la convention citoyenne, le véganisme, la forêt primaire, l’écoféminisme, la pandémie de Covid, le glyphosate, le fascisme climatique ou encore les fantasmes de fuite sur Mars ou de « grand remplacement ». Ces années affreuses, sales et méchantes sont la source d’une réflexion de philosophie politique destinée à cerner les contours d’une démocratie écologique, impensable en dehors d’une bascule de civilisation. Les événements majeurs de ces dernières années sont ainsi l’occasion de dresser un état des lieux des maux de notre époque comme des défis qui nous attendent.
Als een kopstuk van het establishment verklaart dat het kapitalisme een zware crisis doormaakt, dan is het ernst en zit de schrik er goed in. Hieronder lees je een vlijmscherpe analyse van hoe de wereld er aan toe is. Deze longread is een must-read.
De Stemming, een onderzoek in opdracht van De Standaard en de VRT, gepubliceerd op 11 mei is ronduit alarmerend. Het hoofdartikel in de krant, dat bevindingen van dit onderzoek weergeeft, krijgt terecht als titel ‘SOS politiek’. Drie zinnen uit het rapport zeggen genoeg. Een op de drie Vlaamse kiezers vindt België geen democratie. Zes op de tien bevraagde Vlamingen vinden een regering van technocraten een zeer goed idee. En ten slotte ziet een derde zelfs heil in een sterke leider die ons land bestuurt zonder zich druk te moeten maken om het parlement en de verkiezingen.
“De vrijheid van meningsuiting en protest is nochtans zuurstof voor een gezonde democratie en die moeten we dringend beschermen.” Dat is de centrale stelling van onderstaande opinie. Greenpeace nam het initiatief en nodigde o.a. de Grootouders voor het Klimaat uit om de tekst mee te ondertekenen. Co-voorzitter Bernard Hubeau deed dat, naast anderen die je onderaan de brief vindt. De opinie is ook online verschenen bij Knack.be.
G1000 est la plateforme belge pour l’innovation démocratique. Nous développons et soutenons les nouvelles formes de participation citoyenne. Nous sommes actifs dans les communes, les villes, les régions et au niveau national et nous faisons partie de différents réseaux internationaux.
Nous citoyens et citoyennes de Wallonie demandons au Parlement Wallon l’instauration d’assemblées citoyennes en Région Wallonne. Celles-ci seront largement inspirées par le “Dialogue permanent en communauté germanophone” tel qu’il existe depuis le 25 février 2019.
Naar aanleiding van de theatervoorstelling “Antigone in de Amazone” van Milo Rau, schreven de Landloze Arbeidersbeweging MST en enkele experts en activisten een open brief die de praktijk van greenwashing door het Braziliaanse bedrijf Agropalma aanklaagt.
Alors que s’essouffle le mythe de l’éternelle croissance providentielle et que, sous le vocable de la décroissance, se diffuse sa critique, celle-ci n’a su jusqu’à présent engendrer les transformations sociopolitiques qu’elle appelle. C’est aussi que la trajectoire de bifurcation proposée reste floue et abstraite. Pour éclairer ce chemin incertain mais nécessaire d’une décroissance dont il faut prendre le pari, la prospective offre des outils précieux, invitant à préciser les propositions concrètes pour mieux en évaluer la portée. Il reste à la mettre au service d’une démocratie directe et continue dont le déploiement devrait constituer la priorité commune des luttes sociales, car de ce combat dépend notre capacité à surmonter les autres.
Nous vivons une polycrise de nature planétaire : crise de la biosphère, crise de la mondialisation, crise des civilisations, crise de la démocratie. (Edgar Morin 2023), avec des perturbations financières et une inflation qui pourraient se généraliser en crise de l’économie mondiale. Le modèle économique mondiale est en train de basculer. Des fissures apparaissent partout et l’espoir d’un modèle alternatif contraint et forcé pour toute l’humanité est encore possible mais pas certain. L'épuisement des ressources naturelles et celui des biens communs que cons
L’État, le gouvernement et les parlementaires ne doivent plus avoir à arbitrer entre leur avenir politique et celui des jeunes générations, écrit dans cette tribune la géopolitologue et prospectiviste Virginie Raisson-Victor, co-fondatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète .
Dezelfde landen waar mensen op straat komen om te demonstreren tegen stijgende kosten, gebrekkige gezondheidszorg, langer werken... zullen in de toekomst beduidend meer uitgeven aan bewapening. Dat is geen toeval, want het accepteren van hogere wapenuitgaven betekent inleveren op sociale uitgaven en welzijn. Het wordt tijd dat we die tegenstelling goed onder ogen zien.
Depuis le rapport spécial du GIEC en 2018, la pandémie, la guerre en Ukraine, la montée de l’autoritarisme, l’expansion des réseaux sociaux et des nouvelles technologies comme l’IA, et la crise énergétique, nous les Occidentaux semblons dépassés par la masse d’information anxiogène qui nous parvient. Dans la vie privée, au travail, dans l’engagement sociétal, nous sommes submergés par un tsunami d’info qui peut nous conduire à l’épuisement, à la paralysie décisionnelle, au fatalisme et au désengagement, voire au burnout et à la dépression.
La philosophe politique Chantal Mouffe, notamment co-autrice d’Hégémonie et stratégie socialiste (avec Ernesto Laclau, initialement paru en anglais en 1985), a joué le rôle de théoricienne et de source d’inspiration pour la gauche radicale, du mouvement Podemos à la France insoumise. Dans son dernier ouvrage, La Révolution démocratique verte (Albin Michel, 2023), elle constate que la question écologique est encore vue comme un problème trop rationaliste et doit, pour mobiliser les masses, rencontrer des affects.
Pour ceux qui débarquent, voici Jean-Marc Jancovici, Ingénieur de l'École polytechnique, créateur du bilan carbone et co-fondateur Carbone 4 et l'association The Shift Project.
Heel wat elementen wijzen er op dat dit conflict de voorbode is van een nieuwe, veel grotere oorlog op het Europese continent. De rechterzijde domineert de discussie en bekleedt een bevoorrechte positie in de media. De verdediging van de oorlog wordt gemaakt in naam van de vrede. Dit kan leiden tot een nucleaire Holocaust. Om het tij te keren is een krachtige democratie nodig.
De afgelopen dagen heeft u wellicht de beelden gezien van duizenden mensen die samenkwamen in het kleine dorpje Lützerath in Duitsland. Ze protesteerden tegen de ontwikkeling van een enorme bruinkoolmijn. Hun geweldloze protest tegen de machines is een voorbeeld van burgerlijke ongehoorzaamheid. Dit belangrijke instrument van activisme heeft de laatste tijd veel media-aandacht gekregen. We maken de balans op.

2022

À l’issue d’une enquête de dix-huit mois, émaillée d’auditions publiques qui auront plus ou moins captivé les Américains, la commission d’enquête sur le 6 janvier remet son rapport au ministère de la Justice. C’est à lui que reviendra la décision de poursuivre ou non l’ancien président.
Wallonie: L’adoption du nouveau « Code minier » est prévue pour 2023. L’exploitation de ces ressources est une question fondamentale qui mérite d’abord une concertation citoyenne la plus large et la plus médiatisée possible.
D Bourg rappelle ensuite certaines des composantes du défi, climatique et plus généralement écologique, auquel nous sommes confrontés. Puis, il énumère les conditions indispensables à la relève de ce défi qui en passent par l’adoption de mesures contraignantes. Ces conditions touchent des sujets aussi différents que le paysage de l’information, la latitude des pouvoirs politiques locaux, la sobriété ou la justice, etc. Il n’est pas acquis, ni impossible, que nous puissions les satisfaire. À quoi il convient d’ajouter désormais un contexte international fort peu propice à une action globale concertée, à des fins climatiques et écologiques.
De nipte overwinning van Lula da Silva (77) bij de Braziliaanse presidentsverkiezingen geeft de democratie en de Amazone in het Zuid-Amerikaanse Brazilië een nieuwe kans. De nieuwe president is vastberaden om de internationale geloofwaardigheid van Brazilië te herstellen en opnieuw een leidende rol op te nemen in de strijd tegen de klimaatcrisis.
Nourrie par la lâcheté des responsables républicains, la fièvre antidémocratique portée par Donald Trump depuis sa défaite en 2020 n’est jamais retombée.
Alors que les circonstances devraient y conduire, l’écologie politique ne parvient pas à s’imposer comme la force politique dominante du XXIème siècle. Cet ouvrage essaie d’expliquer les raisons qui empêchent cela, et les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour le climat ou la biodiversité. Si la démocratie représentative est une impasse, la situation n’est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l’ouvrage montre comme le changement peut advenir… sans passer par une "dictature verte".
l'Académie Royale de Belgique a organisé un séminaire exceptionnel sur les cinquante ans du rapport Meadows. Les défis environnementaux (changement climatique, bouleversement des équilibres environnementaux, éradication des espèces, dévastation des espaces naturels, problèmes hydriques, perte de biodiversité, acidification des océans, pollution par le plastique, etc.) sont, en effet, gigantesques, car l'écosphère est déstabilisée par nos modes de production, de consommation et de gaspillage.
Nous avons modifié de façon durable les conditions d’habitabilité de la Terre pour l’ensemble du vivant et ainsi grandement fragilisé la vie en société. L'auteur décrypte les récits politiques du temps présent qui font chacun le lit possible de l’échec démocratique et/ou de l’échec écologique : le récit mensonger, selon lequel nous ne serions pas sûrs que le changement climatique soit d’origine humaine ; le récit bisounours, qui fait reposer un changement global sur la conversion à l'écologie de chaque citoyen ; le récit californien, qui fait miroiter un salut technoscientifique ; le récit chinois, selon lequel la fin justifierait les moyens ; le récit pervers, qui veut tout faire tenir en même temps. Mais l’histoire n’est pas terminée. Un récit alternatif trace son sillon…
En déplacement à Youngstown le 17 septembre pour soutenir J. D. Vance, candidat républicain aux élections sénatoriales, l’ex-président américain a tenu un discours “sombre” et “haineux”, relève la presse américaine, et diffusé aussi un morceau de musique reprenant tous les codes du mouvement conspirationniste QAnon.
Une planification écologique, d’une part, et une démocratie locale qui définirait de quels écosystèmes les collectivités ont besoin, de l’autre, seraient les deux leviers d’un nouvel horizon politique et citoyen.
L’adoption d’un nouveau rapport par le Parlement européen condamnant le gouvernement de Viktor Orban intervient alors que Budapest tente de donner des gages à Bruxelles, pour ne pas voir ses financements coupés.
Lutte contre la corruption, réforme de la justice, État de droit : des responsables ukrainiens s’efforcent d’anticiper la fin du conflit et la reconstruction du pays.
Les travaux de la commission parlementaire consacrée aux événements du 6 janvier 2021, qui a clos ses travaux ce jeudi, démontrent que les institutions démocratiques résistent. Mais la puissance des mécanismes populistes qui visent à la mettre à terre inquiète.
... La solution existe. Elle est toujours la même : expliquer, dire la vérité, être juste, tracer des perspectives, montrer qu’il existe un projet démocratique mondial, national et local qui permettrait de satisfaire à la fois les exigences de la frugalité et celles de l’abondance : celui de l’économie de la vie, dont la croissance ne suppose pas un gaspillage croissant de ressources naturelles.
Un trumpiste repenti a expliqué que les déclarations de l’ex-président, peu de temps avant le jour de la certification de la victoire de Joe Biden, ont conditionné son comportement.
Le portrait glaçant d'un président qui savait qu'il avait perdu l'élection, mais qui tentait tout de même de s'accrocher au pouvoir, a été dressé dans une avalanche de témoignages apportés ces derniers jours au Congrès américain par des figures de l'establishment républicain.
Et si l’on donnait aux 27 millions d’actifs en France la possibilité de peser dans les décisions de leur entreprise, au même titre que les investisseurs en capital ? C’est le modèle développé par la sociologue et politologue belge Isabelle Ferreras, professeure à l’Université de Louvain et chercheuse sénior associée à Harvard, dans le livre Democratize Work, The Case for Reorganizing the Economy, sorti le 16 mai dernier (Ed. University of Chicago Press).
À cause du rationnement en gaz russe, l’Allemagne relance le charbon et s’interroge sur le nucléaire, choses impensables il y a un an. Effet collatéral de ce revirement économico-politique : le renforcement du pouvoir central face aux pouvoirs locaux.
L’enchevêtrement de crises que nous vivons préfigure déjà les prochaines à venir. Pour s’en sortir, il s’agit de travailler collectivement sur les rouages démocratiques, à travers le prisme de l’éducation populaire et en visant la démocratie culturelle comme nouveau régime de démocratie approfondie. Les organisations sociales sont confrontées aux défis de l’égalité, de l’internationalisation et des conflits, auxquels elles doivent faire de la place dans leur analyse et action.
Invité jeudi dans Forum aux côtés de la conseillère nationale verte vaudoise Valentine Python, le scientifique belge et membre du GIEC François Gemenne s'est exprimé sur les capacités selon lui limitées de la démocratie représentative à être vectrice de solutions face à la crise climatique.
A l’université Stanford, en Californie, le 44e président des États-Unis a accusé les grandes plates-formes d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité ».
la méthode de l’évitement du débat aboutit, chez les citoyens, à un sentiment d’incompétence des hommes et des femmes politiques, mais aussi, c’est ce qui est le plus inquiétant, à la mise en évidence d’une forme d’impuissance collective à proposer des solutions et à agir dans ce sens. Une démocratie qui ne débat plus, ou qui débat mal, est une démocratie impuissante. Or, toujours d’après l’enquête Harris interactive, ce sont les Français qui se sentent les plus impuissants qui, à la fois déplorent de ne pas être en démocratie et ne sont pas attachés au régime démocratique.
Quelles notions et quelles actions se cachent derrière ce mot de « décroissance » qui dérange ? Chercheur et consultant, Vincent Liegey participe à plusieurs projets de recherche autour de la décroissance, et redéfinit le champ d’action de l’économie autour de la démocratie, du vivre-ensemble, du bien-être et de l’autonomie.
"L'amour de la démocratie est encore l'amour de la frugalité. Chacun devant y avoir le même bonheur et les mêmes avantages, y doit goûter les mêmes plaisirs, et former les mêmes espérances."
Les démocraties doivent soutenir le travail de la justice ukrainienne et celui de la Cour pénale internationale, qui a ouvert une enquête début mars. Il importe que la guerre menée par le président russe ne reste pas impunie.
Nul climato-scepticisme du côté des empires, mais un climato-cynisme, à savoir une anticipation de la fragilisation des sociétés qui découlera de la déstabilisation des écosystèmes consécutive au dérèglement climatique. Concentrons-nous sur le cas russe, même s’il est d’autres candidats pour émarger à cette catégorie comme la Chine, la Turquie ou même les USA à l’avenir si la dérive trumpiste devait se poursuivre. Qu’est-ce donc, plus précisément, que le climato-fascisme ?
Poutine, comme les (candidats) dictateurs du monde entier, ne supporte pas le modèle démocratique de l’UE qui défie les bases de son régime.
Le boulet de la neutralité De toutes les valeurs communément adoptées ces dernières décennies, celle de la bienfaisante neutralité est peut-être celle qui a le plus mis le vers dans tous les fruits de nos démocraties.
Si l’on considère que l’enjeu de la sécurité en Europe est existentiel pour nos démocraties, il y a, au minimum, un prix économique à payer. Penser peser sur la Russie sans sacrifices est une illusion.
« Ni libre-échange, ni nationalisme économique », c'est le mot d'ordre de l'essayiste Aurélien Bernier qui a publié récemment « L'urgence de relocaliser » (Utopia), un ouvrage dans lequel il réfléchit concrètement à cette question qui apparaît aujourd'hui comme fondamentale.
Plusieurs pays ont lancé une assemblée citoyenne pour le climat, chargée de proposer des recommandations en vue d’atteindre la neutralité carbone... Quelles sont les raisons politiques qui mènent les décideurs publics à choisir ce mode de fonctionnement ? Yana Prokofyeva, et Théo Verdier, explorent avec la collaboration de Rémi Lauwerier les ressorts du développement des processus délibératifs pour répondre aux défis environnementaux.
Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n’échappe au « langage de la crise ». Comme si la crise s’était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc… Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d’y voir clair. Aucun thème n’est épargné par la confusion.
Une large majorité d’Américains considèrent que l’instabilité politique est la plus grande menace contre les États-Unis où la démocratie pourrait s'"effondrer", selon un sondage paru mercredi qui confirme la profonde division du pays un an après l’assaut du Capitole par des partisans de l’ancien président Donald Trump.
Confucius disait que nous avons deux vies et que la seconde commence quand on comprend que nous n’en avons qu’une. Et si c’était vrai non seulement de chacune et chacun d’entre nous mais aussi de nos institutions, de notre démocratie, de notre espèce même ?

2021

Une politologue faisant partie d’un comité consultatif de la CIA sur l’instabilité politique à travers le monde a appliqué ses méthodes aux États-Unis. Pour elle, le pays n’est déjà plus tout à fait une démocratie et “est entré dans une zone très dangereuse”.
« Si la croissance était abandonnée comme objectif politique, la démocratie devrait aussi l’être », écrivait Wilfred Beckerman, économiste d’Oxford, en 1974. Un point de vue provocateur, qui visait surtout à répondre au séisme provoqué par la parution du rapport Meadows, le premier à souligner les dangers d’une croissance sans limite pour la survie de l’espèce. Un débat politique et, déjà, très clivant.
« Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme, ce sera aussi son tombeau »
Que des mouvements inspirés de l'extrême droite manifestent contre un gouvernement dit liberticide fait évidemment sourire : il est toujours paradoxal de voir des groupes protester contre quelque chose qu'ils seraient les premiers à établir s'ils étaient eux-mêmes au pouvoir.
Avec 488 journalistes détenus dans le monde, "jamais RSF n'avait enregistré un nombre aussi élevé de journalistes emprisonnés", déplore l'ONG dans son bilan annuel, relevant toutefois que le nombre de tués (46) en 2021 a atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans.
Bonjour Aurélien, la relocalisation n’a-t-elle pas déjà commencé ? Malheureusement non. Avec la pandémie, nous avons eu droit à des discours vibrants sur la souveraineté industrielle ou alimentaire, mais les réponses politiques apportées depuis sont ridicules.