Un Observatoire en hiver

Nous y voilà. On parle de froidures, de gelées.

C’est l’époque des mangeoires pour aider les oiseaux à passer l’hiver.

L’Observatoire de l’Anthropocène sollicite également quelques graines.

Aidez-nous cet hiver pour que nous puissions grandir au printemps.

Quelques euros suffisent pour nous permettre d’honorer nos frais annuels courants.

D’avance merci.


Le compte bancaire de l’association de fait est
L’Observatoire de l’Anthropocène
Numéro de compte : BE82 1030 7636 8168
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Libérons l’eau

A l’initiative du réseau international de l’Agora des Habitants de la Terre et du politologue Riccardo Petrella.

CME Group, premier groupe financier mondial pour les contrats dérivés et qui gère la Bourse de Chicago, a lancé il y a un an les premiers contrats à terme sur le prix de l’eau, dépendant du Nasdaq Veles California Water Index, un indicateur du prix de l’eau lancé en 2018 dans l’État fédéral américain., avec un marché actuel d’environ 1,2 milliard de dollars.

Aux côtés du CME Group opère le fonds d’investissement privé le plus puissant du monde, Black Rock, qui gère aujourd’hui 9,5 trillions de dollars et qui est en fait la troisième puissance financière mondiale après les États-Unis et la Chine. La société Black Rock détient des participations actionnaires dans 18 mille entreprises à travers le monde. En France est présente dans le capital, entre 5 et 7%, de 22 sociétés du CAC40 ! En 2020, Black Rock a produit un rapport sur les risques représentés par la raréfaction croissante de l’eau pour le business des entreprises actives ou étroitement dépendantes de l’eau. Le conseil donné : « sauvez votre business en mettant l’eau (.son prix).. La Bourse de Chicago a suivi.

La décision, donc, a été prise par deux sujets privés financiers, américains USA, d’envergure mondiale, indépendamment de tout contact connu avec les autorités publiques, notamment les parlements. Par ailleurs, pourquoi les autorités publiques sont restées sans réagir ? Pourtant…..les conséquences seront très dévastatrices.

Une décision inacceptable

Soumettre l’eau à la spéculation financière, alors que 2,2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, que 3 milliards de personnes ne disposent pas d’installations de base pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, et que deux millions de décès y sont liés chaque année, ouvre des scénarios encore pires. Cela conduira inévitablement à la marginalisation des territoires, des populations, des petits agriculteurs et des petites entreprises, dans le cadre d’une crise globale des écosystèmes, du climat, de l’économie, de la société et de la santé.

L’eau est la mère de tous les droits, mais sa cotation en bourse rendra en fait inutile la résolution fondamentale de l’Assemblée générale des Nations unies de 2010 sur le droit universel à l’eau.
Le but de la mobilisation internationale des 7-9 décembre

À l’occasion de l’anniversaire de cette triste date, une grande mobilisation mondiale, de Bruxelles à Milan, en passant par Rome, Rio de Janeiro, Rosario, l’Argentine, la Patagonie chilienne, Paris et le Canada, luttera pour la libération de l’eau de la bourse.
Dans certaines villes, comme à Milan, Montréal, Paris, Rio de Janeiro, les manifestations publiques concerneront principalement es groupes économiques et financiers qui ont décidé de mettre l’’eau en bourse et qui font partie, dès lors, des prédateurs de la vie.

On exigera la sortie immédiate et définitive de l’eau de la Bourse.

Dans d’autres, comme Bruxelles, Rome, Rosario, les manifestation s’adresseront, surtout aux institutions publiques, en particulier aux parlements responsables, à ce jour, partout, de leur silence et absence. Pourquoi ne sont-ils pas intervenus pour empêcher la mise en bourse de l’eau ? Sont-ils complices des décisions prises par des entités privées, au mépris des droits à la vie (des humains e des autres espèces vivantes). ?

Au Parlement Européen , au Parlement italien, à la Camera fédéral brésilienne, à la Camera de l’État de Santa Fé en Argentine, ….. nous remettrons une lettre publique aux représentants élus des citoyens pour dénoncer le silence inacceptable des pouvoirs publics et leur incapacité à défendre ce bien commun vital qu’est l’eau et le droit à la vie de tous les habitants et êtres vivants sur Terre.

Nous exigeons :

– L’interdiction des transactions financières sur l’eau. Oui à la vie et non au profit ;
– L’interdiction de la cotation en bourse des entreprises du secteur de l’eau : zéro bourse pour l’eau, un bien commun et un service public mondial ;
– le rejet de la monétisation de la nature et la reconnaissance du droit des rivières, des mers, des lacs, des glaciers et de leurs systèmes écologiques à exister en tant que tels ;
– la substitution du principe « pollueur payeur » par le principe « polluer est interdit ».
– Des actions en justice contre les États qui ne préservent pas et ne garantissent pas la régénération de l’eau et de la vie, et qui laissent la protection du monde naturel à la monétisation de la nature.
– La fin du capitalisme prédateur des terres et des autres ressources de la planète ;
– La création d’un Conseil mondial des citoyens pour la sécurité commune de l’eau de la Terre et l’établissement de l’Assemblée mondiale de l’eau ;

Écrivez avec nous aux élus et aux représentants gouvernements qui doivent prendre des mesures immédiates et définitives pour sortir l’eau des marchés financiers, et éviter de devenir complices d’un crime écologique, social, sanitaire et économique sans précédent

Contact : riseforclimatebelgium@gmail.com
0499.43.93.50


Mes commentaires sur les résultats de la COP26

Pr Jean-Pascal van Ypersele

La COP26 a accouché d’un ensemble de décisions qui vont aider à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. C’est un pas dans la bonne direction, c’est bien plus que du bla-bla, mais c’est très insuffisant.

Parmi les points positifs, je vois :

1) une reconnaissance encore plus nette de l’urgence de l’action, couplée à un accueil favorable du dernier rapport du GIEC ;

2) une reconnaissance de l’énorme fossé entre les plans actuels et ce qui serait nécessaire, et un appel à accroître le niveau d’ambition de ces plans annuellement, et pas seulement tous les 5 ans ;

3) la finalisation des règles de mises en œuvre de l’Accord de Paris, notamment pour ce qui concerne les marchés du carbone, qui respecte largement l’intégrité environnementale ;

4) un appel à réduire l’usage du charbon et des subsides aux énergies fossiles ;

5) un début de réponse à la demande des pays vulnérables que les dommages qu’ils subissent suite au dérèglement du climat soient compensés par les pays qui en sont responsables ;

6) des promesses d’augmentation des budgets consacrés au financement des actions climatiques des pays en développement, avec une augmentation de la part consacrée à l’adaptation à la partie des changements climatiques devenue inévitable.

Je voudrais saluer à cet égard le geste symbolique important fait par le gouvernement de Wallonie au dernier jour de la COP26, en promettant de contribuer à raison d’un million d’euros à un fond de financement des pertes et préjudices des pays en développement.

L’ensemble des textes adoptés à Glasgow ne diminue évidemment pas immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, mais crée un cadre et des signaux de plus en plus clairs vers la décarbonation pour tous les gouvernements, tous les acteurs économiques et tous les citoyens. Maintenant, au boulot !


Pr Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain), conseiller scientifique dans la délégation belge à la COP26, ancien Vice-président du GIEC


Pour en savoir plus


Klimaatjongeren dienen petitie in bij VN om ‘systeemwijde klimaatnoodtoestand’ af te kondigen

Exclusief: Greta Thunberg is een van de jongeren die een rechtszaak aanspannen om de klimaatcrisis uit te roepen tot wereldwijde noodsituatie van niveau 3

Vertaling : Josette – origineel artikel van Miranda Bryant : https://www.theguardian.com/environment/2021/nov/10/youth-activists-petition-un-to-declare-systemwide-climate-emergency

Greta Thunberg en jonge klimaatactivisten van over de hele wereld dienden een petitie in bij de secretaris-generaal van de VN om een « systeemwijde klimaatnoodtoestand » af te kondigen.

Terwijl Cop26 zijn laatste dagen ingaat, zouden klimaatactivisten woensdag een juridisch document indienen waarin ze António Guterres oproepen om noodbevoegdheden te gebruiken om het niveau van de reactie op de coronaviruspandemie te evenaren door de klimaatcrisis uit te roepen tot een wereldwijde noodsituatie van niveau 3 – de hoogste categorie van de VN.

Naast de Zweedse klimaatactiviste – die de Cop26 vrijdag een « mislukking » en een « greenwashing festival » noemde toen ze zich tot betogers in Glasgow richtte en opriep tot drastische jaarlijkse emissiereducties – bestaat de groep van 14 uit Ranton Anjain en Litokne Kabua van de Marshalleilanden, Ridhima Pandey uit India, Alexandria Villaseñor uit de VS en Ayakha Melithafa uit Zuid-Afrika.

Zij hopen dat een noodverklaring ertoe zal leiden dat middelen en technische deskundigheid met spoed naar landen worden gezonden die door de opwarming van de aarde het meest worden bedreigd, met name kleine eilandstaten en ontwikkelingslanden. Op die manier kunnen de aanpassing aan de klimaatverandering, de analyse van de klimaatwetenschap en de reacties op het gebied van de volksgezondheid worden ondersteund.

Naar verluidt heeft de VN al een ontwerp van de petitie kunnen inkijken en wordt er gesproken over een noodsituatie van niveau 3, maar een woordvoerder van het bureau van de secretaris-generaal weigerde commentaar te geven op de vraag of de petitie ten uitvoer kan worden gelegd.

In een voorontwerp van de petitie, dat de Guardian heeft kunnen raadplegen, roepen de activisten de secretaris-generaal en andere VN-agentschappen op om « een alomvattende VN-respons op de klimaatnoodtoestand in te zetten ». Ze dringen er ook op aan om een crisismanagementteam te benoemen dat « toezicht zal houden op onmiddellijke en alomvattende wereldwijde actie voor het klimaat ».

Verwijzend naar de maatregelen die Guterres en het Inter-Agency Standing Committee (IASC), het humanitair coördinatieforum van de VN, hebben genomen in reactie op Covid-19, stellen zij het volgende: « De klimaatnoodtoestand – die elke persoon op aarde in de nabije toekomst bedreigt – is een minstens even ernstige bedreiging als een wereldwijde pandemie en vereist evenzeer dringende internationale actie. »

Scott Gilmore, mensenrechtenadvocaat bij advocatenkantoor Hausfeld en hoofdadvocaat in deze zaak, zei dat een noodverklaring zou kunnen leiden tot de oprichting van een speciaal orgaan, of een « klimaattsaar », om de inspanningen van de verschillende VN-agentschappen te coördineren.

Hij verklaarde ook nog het volgende: « Dat is een van de grote lessen die we hebben geleerd van de Covid-reactie. De Wereldgezondheidsorganisatie werd belast met de leiding van de reactie maar kreeg de organisatorische steun en een infrastructuur binnen de Verenigde Naties.

De secretaris-generaal heeft de afgelopen jaren echt het voortouw genomen om staten aan te sporen nationale klimaatnoodtoestanden af te kondigen, » voegde hij eraan toe. « De VN heeft die stap nog niet gezet. Het standpunt van de indieners van de petitie in deze zaak is dat het nu tijd is. »

De petitie komt nadat een mijlpaalzaak van dezelfde groep, waarin zij verklaarden dat landen die de klimaatcrisis bestendigen hun mensenrechten schenden, vorige maand werd afgewezen door het VN-kinderrechtencomité.

In hun nieuwste rechtszaak stellen zij dat een alomvattende VN-respons nodig is omdat « klimaatactie niet mag stoppen bij staatsgrenzen » en om de « fundamentele ongelijkheden van klimaatverandering » aan te pakken.

Ze vinden het ook nodig om aan de jongeren van de wereld te laten zien dat de VN « ons niet aan een grimmige toekomst heeft overgelaten ».

Actievoerster Alexandria Villaseñor, 16, die op 13-jarige leeftijd begon te spijbelen voor het klimaat voor het VN-hoofdkwartier in New York, riep op tot onmiddellijke actie.

Ze verklaarde het volgende: « De VN heeft laten zien dat ze in staat is om te mobiliseren tegen onmiddellijke wereldwijde bedreigingen. De klimaatcrisis is de grootste wereldwijde bedreiging die de mensheid ooit heeft gekend … Er rest ons weinig tijd om kinderen en toekomstige generaties te beschermen. We eisen dan ook dat de volwassenen nu in actie komen en een kritisch wereldwijd antwoord op de klimaatcrisis formuleren. »

Stéphane Dujarric, de woordvoerder van de secretaris-generaal, zei: « De secretaris-generaal heeft als voorzitter van de CEB (de Coördinatieraad van de Chief Executives van het VN-systeem) duidelijk gemaakt dat de hele organisatie gemobiliseerd is om aan te dringen op meer en controleerbare klimaatmaatregelen vanwege de lidstaten en de particuliere sector, en om ongelijkheden, desinformatie en gebrek aan solidariteit aan te pakken. »


Des jeunes militants demandent à l’ONU de déclarer « l’urgence climatique à l’échelle du système ».

Exclusif : Greta Thunberg fait partie des jeunes qui intentent une action en justice pour que la crise climatique soit déclarée urgence mondiale de niveau 3.

Traduction Josette – article original de Miranda Bryant : Youth activists petition UN to declare ‘systemwide climate emergency’

Greta Thunberg s’est exprimée lors d’un rassemblement sur le climat à Glasgow vendredi, au cours duquel elle a qualifié la Cop26 d’ « échec » et de « festival de greenwashing ».

Greta Thunberg et de jeunes militants pour le climat du monde entier ont déposé une pétition juridique auprès du secrétaire général des Nations Unies, lui demandant de déclarer une « urgence climatique à l’échelle du système ».

Alors que la Cop26 entre dans ses derniers jours, les défenseurs du climat devaient déposer mercredi un document juridique demandant à António Guterres d’utiliser les pouvoirs d’urgence pour égaler le niveau de réponse adopté pour la pandémie de coronavirus en déclarant la crise climatique comme une urgence mondiale de niveau 3 – la catégorie la plus élevée des Nations Unies.

Outre la militante suédoise pour le climat, qui a déclaré vendredi que la Cop26 était un « échec » et un « festival de greenwashing » alors qu’elle appelait à des réductions annuelles drastiques des émissions en s’adressant aux manifestants à Glasgow, le groupe de 14 personnes comprend Ranton Anjain et Litokne Kabua des îles Marshall, Ridhima Pandey d’Inde, Alexandria Villaseñor des États-Unis et Ayakha Melithafa d’Afrique du Sud.

Ils espèrent qu’une déclaration d’urgence permettra d’envoyer rapidement des ressources et des compétences techniques aux pays les plus menacés par le réchauffement de la planète, en particulier les petits États insulaires et les pays en développement, afin de soutenir l’adaptation au changement climatique, l’analyse de la climatologie et les mesures de santé publique.

Il semblerait que l’ONU ait déjà vu une ébauche de la pétition et qu’une urgence de niveau 3 soit en cours de discussion, mais un porte-parole du bureau du secrétaire général a refusé de commenter l’éventualité de sa mise en œuvre.

Dans un avant-projet de la pétition, que le Guardian a pu consulter, les militants demandent au secrétaire général et aux autres agences des Nations Unies de « mobiliser une réponse globale des Nations Unies à l’urgence climatique ». Ils les exhortent également à nommer une équipe de gestion de crise pour « superviser une action mondiale immédiate et complète sur le climat ».

Citant les mesures prises par M. Guterres et le Comité permanent interorganisations (IASC), le forum de coordination humanitaire des Nations Unies, en réponse à la Covid-19, ils affirment : « L’urgence climatique – qui menace chaque personne sur la planète dans un avenir prévisible – est une menace au moins aussi grave qu’une pandémie mondiale et nécessite de la même manière une action internationale urgente.« 

Scott Gilmore, avocat spécialisé dans les droits de l’homme au sein du cabinet Hausfeld et principal conseiller dans cette affaire, a déclaré qu’une déclaration d’urgence pourrait conduire à la création d’un organe spécial, ou d’un « tsar du climat », chargé de coordonner les efforts entre les agences des Nations Unies.

Il a déclaré : « C’est l’une des grandes leçons que l’on a tirées de la réponse à la Covid. L’Organisation mondiale de la santé a été chargée de diriger la réponse, mais elle a reçu le soutien organisationnel et l’infrastructure nécessaires au sein des Nations Unies. Ces dernières années, le secrétaire général a vraiment pris l’initiative de pousser les États à déclarer des urgences climatiques nationales« , a-t-il ajouté. « Les Nations Unies n’ont pas encore franchi cette étape. Le point de vue des pétitionnaires dans cette affaire est que le moment est venu.« 

Cette action intervient après que le même groupe ait vu son action, dans laquelle il affirmait que les pays qui perpétuent la crise climatique violent leurs droits de l’homme, rejetée par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies le mois dernier.

Dans leur dernière action en justice, ils affirment qu’une réponse globale des Nations Unies est nécessaire parce que « l’action climatique ne doit pas s’arrêter aux frontières des États » et pour s’attaquer aux « inégalités fondamentales du changement climatique« .

Ils affirment également que cette réponse est nécessaire pour montrer aux jeunes du monde entier que l’ONU « ne nous a pas abandonnés à un avenir sombre« .

La militante Alexandria Villaseñor, 16 ans, qui a commencé à faire grève à l’âge de 13 ans devant le siège de l’ONU à New York, a appelé à une action immédiate.

Elle a déclaré : « L’ONU nous a montré qu’elle était capable de se mobiliser contre des menaces mondiales imminentes, et la crise climatique est la plus grande menace mondiale jamais connue par l’humanité… Nous n’avons plus beaucoup de temps pour protéger les enfants et les générations futures, et nous demandons aux adultes de se mobiliser dès maintenant pour apporter une réponse mondiale critique à la crise climatique. »

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a déclaré : « Le secrétaire général, en tant que président du CCS [le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination], a clairement indiqué que l’ensemble de l’organisation est mobilisé pour faire pression en faveur d’une action climatique plus importante et vérifiable de la part des États membres et du secteur privé, ainsi que pour faire pression sur les inégalités, la désinformation et le manque de solidarité.« 


L’Énergie du déni

Comment la transition énergétique va augmenter les émissions de CO2

Vincent Mignerot

Pour qui ne connaitrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.

L’auteur commence par questionner ce phénomène appelé « énergie ». Cette réalité, inexpliquée à ce jour, qui nous permet de déplacer des montagnes pour leur en arracher du minerais. Ou vivre tout simplement.

Rien de ce qui fait la vie n’y échappe. Sans Énergie, la planète Terre serait un astre mort. Le constat vaut bien de s’intéresser aux principes physiques liés à l’usage des ressources énergétiques.

En à peine une centaine de pages, lectrices et lecteurs seront confrontés aux questionnements fondamentaux de la transition énergétique. Sans concession, démonstrations rationnelles à l’appui, le déni des contraintes est analysé. Démonté.

« Sous une communication massive autour de la transition énergétique se cache la triste réalité d’un monde énergivore à une cadence pathologique que dénonce Vincent Mignerot,… » écrit Cédric Lépine dans Médiapart dans un article à lire ici.

Publié chez l’éditeur Rue de l’échiquier le livre se commande en Belgique dans toutes les excellentes librairies à un prix modique de 10 euros.


pour en savoir plus sur l’auteur : https://obsant.eu/vincent-mignerot/

Nous demandons justice pour le climat

Tribune parue dans Le Monde du 31 octobre 2021

Olivier de Schutter

Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme

Alice Mogwe

Présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), militante et avocate

L’urgence climatique appelle une autre urgence : celle de mettre un terme à l’impunité des entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre, estiment, dans une tribune au « Monde », Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.

Inondations en Allemagne, en Belgique et en Chine ; mégafeux en Californie (Etats-Unis), en Grèce, en Turquie ou en Sibérie (Russie) ; records de température dans le nord-ouest du continent américain : chronique de l’urgence climatique au fil de l’été. Les populations, et parmi elles les groupes les plus vulnérables, sont en première ligne. Qui en sera tenu responsable ?

Les États ne sont pas à la hauteur, leurs engagements trop modestes. Au regard de l’objectif fixé par la communauté internationale, qui est de demeurer en deçà de la limite de 2 °C d’élévation de la température, le compte n’y est pas. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime, dans son sixième rapport, que les contributions annoncées dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire de 2,7 °C d’ici à la fin du siècle. En outre, même peu ambitieuses, ces promesses ne sont pas tenues. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, au même rythme où se succèdent les sommets et les tribunes des scientifiques.

Devant les tribunaux

Or, il est frappant de constater qu’une poignée d’entreprises est responsable, pour une part significative, de la machine infernale mise en route. Les géants du pétrole, du gaz, du charbon et du ciment – soit environ 100 entreprises – sont à eux seuls responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle.

Plusieurs d’entre eux placent leur influence au service du statu quo, certains allant jusqu’à financer des « semeurs de doute », qui propagent les thèses du négationnisme climatique. En 2013, environ 900 millions de dollars (environ 773 millions d’euros) étaient consacrés à nier la réalité du changement climatique. La responsabilité de ces acteurs est considérable, mais leur impunité au regard du changement climatique demeure presque complète : c’est un angle mort des politiques environnementales.

Les juges peuvent y contribuer. L’incapacité des gouvernements à l’action décisive explique que, depuis quelques années déjà, les tribunaux entrent en scène : depuis 1986 dans le monde, plus de 1 800 contentieux judiciaires portant sur le climat ont été intentés.

Il y a peu encore, ces procès visaient principalement les États. A l’image de l’« L’Affaire du siècle » en France, de l’affaire Urgenda aux Pays-Bas, ou de l’« Affaire climat » en Belgique, des citoyens ordinaires et des associations dénoncent devant les tribunaux le manque d’ambition des mesures des gouvernants face au changement climatique, compte tenu notamment des impacts considérables du changement climatique sur les droits humains.

Inverser la logique

Un nouveau front s’ouvre à présent, qui vise désormais la responsabilité des pollueurs. Au début de l’année 2020, quatorze collectivités territoriales se joignaient à plusieurs associations, pour dénoncer l’« inaction climatique » de Total. Dans une décision historique du 26 mai, le tribunal de La Haye condamnait la pétrolière Shell à réduire les émissions de CO2 résultant non seulement de ses activités, mais aussi de ses chaînes d’approvisionnement, de manière à atteindre une réduction de 45 % en 2030, par rapport à 2019.

Il est temps d’accélérer. Le changement climatique est, par excellence, un sujet que les mécanismes politiques traditionnels sont mal outillés pour gérer. Le système politique, qui opère souvent sur le temps court en fonction des préoccupations immédiates de l’électorat, n’est pas en mesure de relever le défi qui consiste à prendre des décisions courageuses ayant des effets à moyen voire long terme. Il est temps d’inverser la logique, et de permettre aux communautés affectées par la crise environnementale de saisir la justice, partout où c’est possible, afin de responsabiliser les entreprises pour leur contribution au changement climatique.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ses organisations membres et les communautés affectées au Chili, au Pérou, en Colombie et ailleurs, écrivent un nouveau chapitre de ce mouvement. Elles lancent une série d’actions judiciaires visant à demander des comptes aux entreprises.

En mettant les populations affectées au centre de ces actions, et en privilégiant une approche axée sur le respect des droits humains, cette campagne vise à rappeler que le changement climatique n’est pas un concept abstrait, qui ne concernerait que les générations futures : elle est une urgence pour les populations vulnérables, qui sont sur la ligne de front.

6 900 milliards de dollars nécessaires

Le droit international peut encore progresser afin d’élargir la gamme des réponses à la menace que constituent les ruptures climatiques, et les acteurs économiques qui s’en font les complices. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies débat ces jours-ci de la reconnaissance du droit à un environnement sain en tant que droit humain internationalement reconnu, comme c’est déjà le cas dans plusieurs constitutions nationales.

Ce dimanche 31 octobre s’ouvre au Royaume-Uni la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP 26. Elle doit porter, notamment, sur la mobilisation du secteur financier, alors que 6 900 milliards de dollars d’investissement et de financements sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, nous affirmons que l’on ne peut plus attendre. Déjà, de Madagascar au « corridor sec » d’Amérique centrale, les sécheresses causent de l’insécurité alimentaire, et la montée des eaux et des inondations à répétition forcent des migrations de masse. Nous demandons justice pour le climat, et que les entreprises qui sont les premières responsables des ruptures climatiques, enfin, rendent des comptes.


Lire aussi les articles (réservés aux abonnés) :
Responsabilité sociale des entreprises : « Le phénomène d’autocontrôle explique le durcissement progressif de la loi »
Jean-Luc Mélenchon : « La France peut être le fer de lance d’une diplomatie du peuple humain »
Un groupe d’experts élabore une définition internationale du crime d’écocide


Les cinq couleurs du Gaz

OA - Liste
Paul Blume

Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.

D’abord, d’abord, … il y a le Noir.

La couleur du charbon, du pétrole brut.

Des paysages d’Alberta où l’on extrait le gaz de schiste. Des sables bitumineux.

Celle des marées destructrices de paysages côtiers, d’oiseaux englués, des pollutions impayables et non payées par leurs pollueurs.

Celle des percées dramatiques dans les poumons de la Terre. De l’Amazonie ravagée.

Le noir, couleur de climato-sceptiques célèbres. L’un était Président. Un autre l’est encore. D’autres jouent la comédie…

Et puis, il y a l’autre… le Bleu.

La couleur de l’Europe, du Libéralisme, de l’innovation technologique, des fables consuméristes.

Pâle comme le peu de crédibilité d’une croissance économique décarbonée.

Foncé, lisse comme les costumes des communicants spécialisés en Greenwashing.

Bleu comme la promesse d’un nouveau gaz, sans gaz à effet de serre.

Un gaz sécurisant, abondant comme celui de Gazprom …

Bleu comme les océans qui se meurent.

Et puis, il y a les autres … dont le Rouge

A la fibre solidaire, prompt à la révolte sociale, la révolution mondiale.

International dans ses solidarités, aveugle des contraintes environnementales.

Le gaz des sans fins de mois, des démunis, des retraités. L’indispensable gaz de chauffage. Celui de l’électricité pour les déplacements, du fonctionnement des hôpitaux « bien sûr », des aérogares pour la croissance « à partager ».

Le rouge du sang des mammifères disparus.

Des incendies, de la colère des sinistrés.

Sans oublier … le Vert.

Celui du déni, de la trahison. Le vert de la colère des penseurs d’une écologie scientifique.

Vert comme le feu vert donné par deux femmes ministres belges à l’utilisation du gaz … Bleu.

Le vert des environnements qui disparaissent, mais aussi des zones que l’on protège enfin.

Le vert de la collaboration à la croissance mortifère, mais aussi des expériences dites de transition.

Et puis, et puis… il y a le blanc

Le blanc du deuil des autres autres couleurs. Le blanc comme somme des autres couleurs.

Le blanc des abstentions qui préviennent.

Le blanc de la lumière qui viendra, qui vient.

Le blanc violent des soleils trop présents.

Le blanc du drapeau à lever dans cette guerre que nous menons contre la vie.


2024

Encyclopédie de l’Anthropocène, épisode 2Usbek & Rica accueille des extraits de l’Encyclopédie de l’Anthropocène, dont chaque entrée entend participer à bâtir des repères utiles pour s’orienter dans un futur où l’impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète ne peut plus être ignoré.

2023

L’équipe STEEP de l’INRIA Grenoble a pris l’initiative de populariser les questions que nous posent aujourd’hui le rapport The limits to growth et le modèle World3 issus de la commande du club de Rome à Dennis et Donella Meadows et leur équipe du MIT en 1972. Alors que 50 ans se sont écoulés depuis sa publication, nous avons constaté que peu de personnes du grand public, mais aussi de collègues en SHS, mais aussi parfois en sciences dures, connaissaient effectivement ce moment important de la pensée systémique sur les questions de modèle de croissance engageant des modes de vie. Son titre alors que nous devons faire face à une crise majeure liée à la non prise en compte des limites planétaires pointées pourtant dans ce rapport, mais aussi en amont, nous oblige.
En guise d’introduction, Audrey Boehly a souhaité donner la parole à Dennis Meadows, coauteur du rapport qui porte son nom et lanceur d’alerte depuis sa publication en 1972. Pourquoi ce rapport a-t-il provoqué un tel choc à sa parution ? Comment expliquer qu’il ait été enterré depuis, si bien que la plupart d’entre nous ne le redécouvrons qu’aujourd’hui ? Pourquoi la parole scientifique n’est-elle pas écoutée ? Dans ce témoignage d’une grande lucidité, Dennis Meadows nous partage sa vision des 50 dernières années et des 50 prochaines.
After 50 years, there is still an ongoing debate about the Limits to Growth (LtG) study. This paper recalibrates the 2005 World3-03 model. The input parameters are changed to better match empirical data on world development. An iterative method is used to compute and optimize different parameter sets. This improved parameter set results in a World3 simulation that shows the same overshoot and collapse mode in the coming decade as the original business as usual scenario of the LtG standard run. The main effect of the recalibration update is to raise the peaks of most variables and move them a few years into the future. The parameters with the largest relative changes are those related to industrial capital lifetime, pollution transmission delay, and urban-industrial land development time.
Alors que plus de cinquante ans se sont écoulés depuis la publication de The limits to growth et le modèle World3, tous deux issus de la commande du Club de Rome à Dennis et Donell Meadows et leur équipe du MIT en 1972, nous avons constaté que ce moment important de la pensée systémique sur les modèles de croissance, qui engagent des modes de vie, restait méconnu. Déjà perçues auparavant, les limites planétaires ont été incontestablement établies par le rapport Meadows ; pourtant, l’épuisement des ressources et la dégradation du système-Terre se sont poursuivis dans un « business as usual » qui nous a conduits dans une situation critique. Les décisions qu’impliquait ce rapport n’ont pas été prises, et celles qui l’ont été ne sont pas du tout à la hauteur de la situation. Nous avons jugé nécessaire de prendre à bras-le-corps une énigme scientifique et politique. Pourquoi courons-nous à notre perte comme s’il s’agissait de notre salut, tout en disposant d’outils permettant d’avoir une vision lucide de ce qui no
"Plus de 50 ans se sont écoulés depuis la publication de The limits to growth de Dennis et Donella Meadows et leur équipe du MIT en 1972. Or, peu de personnes connaissaient vraiment ce moment important de la pensée systémique. Les limites planétaires y étaient déjà pointées et pourtant l'épuisement des ressources et la dégradation du système terre s'est poursuivi dans un « business as usual » qui nous a conduit à une situation critique. Nous avons jugé nécessaire de prendre à bras le corps cette énigme scientifique et politique."
50 ans après le Rapport Meadows, le Club de Rome publie "Earth for All" (Terre pour Tous), un guide de survie pour l'humanité qui explore deux grands scénarios. Le statu-quo "trop peu trop tard" et le "pas de géant".
Plus de cinquante ans après sa publication, la « lettre Mansholt » rappelle les occasions manquées de bifurquer à temps vers un modèle de développement plus respectueux des limites physiques de la planète. Mais il n’est jamais trop tard, et le programme d’action proposé par le social-démocrate néerlandais à la Commission européenne en 1972 paraît toujours actuel.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec la présidente du Club de Rome "Sandrine Dixon-Declève" est une leader d'opinion internationale sur le changement climatique, l'écologie et les systèmes complexes. Elle est aussi conseillère en transition économique et environnementale auprès de l’Union européenne, notamment. Il faut, à ses yeux, tourner le dos au « business as usual » du passé si on veut répondre aux défis de l’avenir. « La société du XXe siècle nous a rendus malades, il faut la réinventer » Nous aborderons forcement le rapport pour le club de Rome devenu un livre "The limits to Growth" (1972). Nous parlerons de choses forcement réalistes mais aussi nous allons nous laisser le droit d'imaginer des futurs radieux notamment en abordant le livre : EARTH 4 ALL
Captation LIMIT - 30''
À l’occasion du cinquantième anniversaire de la parution du rapport des Limites à la croissance, celui-ci a fait l’objet d’une importante médiatisation. Afin d’éclairer les discussions à venir, cet article revient sur des caractéristiques méconnues ou oubliées de ce rapport telles que son origine (les commanditaires et les auteurs), sa vocation, la méthode employée pour construire le modèle mathématique et les réactions qui ont suivi sa publication. Il évoque aussi la traduction française du titre original du rapport.
le rapport Halte à la croissance ?, publié en 1972, a suscité beaucoup d’interrogations et de questionnements. Ces derniers portaient tant sur le modèle utilisé, World3, que sur les hypothèses ou les conclusions. Après 50 ans passés à y répondre régulièrement, cet article compile les réponses de Dennis Meadows à 21 des questions les plus récurrentes sur Halte à la croissance ?
Il y a cinquante ans, le club de Rome – un think-tank rassemblant des scientifiques, des économistes et des industriels de plus de cinquante pays – publiait un rapport qui allait bouleverser la vision de l’humanité sur le monde. « The Limits to Growth », surnommé le « Rapport Meadows », a été vendu à douze millions d’exemplaires en trente-sept langues. Il avait pour ambition d’examiner les problèmes complexes auxquels nos sociétés étaient confrontées pour essayer d’établir des projections sur ce vers quoi nous allions.
Au printemps 1972, un groupe de chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology), conduit par le physicien Dennis Meadows, rendait public un rapport explosif commandé par le Club de Rome, groupe de réflexion et d’influence fondé par un industriel italien, Aurelio Peccei. Paru en France chez Fayard dans une collection créée par les Amis de la Terre sous le titre trompeur « Halte à la croissance », ce rapport révélait les conséquences dramatiques d’une croissance illimitée dans un monde fini, pointant un probable épuisement des ressources naturelles, et en particulier des combustibles fossiles, à l’horizon des années 2000.
Professor Joseph Tainter is an American anthropologist and historian studied anthropology at the University of California, Santa Barbara, and Northwestern University, where he received his Ph.D. in 1975. As of 2012 he holds a professorship in the Department of Environment and Society at Utah State University. In this interview Professor Tainter discusses the thesis of his widely acclaimed work “The Collapse of Complex Societies”, 25 years after its publication in 1988. His book is among great classics of the study of collapse. In my view a work whose quality and relevance is comparable to Limits to Growth.
En 1972 paraissait un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe : Les Limites à la croissance. Sous la direction de Dennis Meadows, des chercheurs du MIT révélaient les conséquences dramatiques d’une croissance illimitée dans un monde fini. Pour la journaliste Audrey Boehly, la lecture de ce livre a été un choc. Préoccupée par l’avenir de ses deux filles et de leur génération, elle a mené l’enquête : qu’en est-il aujourd’hui des différents scénarios d’effondrement annoncés ? Quelles sont les perspectives pour le XXIe siècle ? Existe-t-il des solutions et des voies désirables pour concevoir un mode de vie soutenable, qui soit respectueux des limites planétaires ?
La crise économique des années 1970 mais aussi la recherche de légitimité des sciences de gestion d’entreprise ont progressivement écarté les enjeux de durabilité des priorités.
La notion de limites qui apparaît dans le titre originel du Rapport Meadows, n’est rien d’autre que celles qu’utilisent les sciences économiques depuis le 19è siècle. Il s’agit d’une limite externe, d’une limitation ou d’une contrainte. La théorie économique fera même du calcul de la limite sa méthode privilégiée de résolution des problèmes économiques. Le Rapport n’interroge pas du tout l’économie, qui implicitement est l’économie capitaliste comme forme naturelle de la société ; il ne réfléchit pas non plus la notion de limite, qui est prise simplement comme une contrainte externe ;
Parler de science est, aujourd’hui, périlleux. On la voit à la fois farouchement attaquée et fermement défendue. Ses énoncés sont mis en doute, relativisés, décrédibilisés par les uns et sa méthode et ses résultats sont ardemment défendus par les autres. Qui donc a raison ? Faut-il trancher entre les sceptiques radicaux qui refusent d’admettre les conclusions des études scientifiques ou bien faire ce que toute raison humaine devrait faire : adhérer aux propositions de la science comme à ce qui, seul, échappe au doute ? Ou bien y a-t-il là une fausse alternative ?

2022

Alors que les limites planétaires sont dépassées les unes après les autres, un récit mortifère opposé fleurit tout de même : celui de l’illimitisme, la croyance dans la toute-puissance des capacités humaines, la croyance dans un progrès sans fin... Il y a 50 ans paraissait un rapport scientifique rédigé par une équipe du MIT supervisée par le chercheur Dennis Meadows, qui évaluait pour la première fois l’impact de l’activité humaine sur notre planète. Ce rapport intitulé Les limites à la croissance, publié en 1972, était sans appel : poursuivre la croissance économique, qui va de pair avec une consommation toujours plus grande des ressources planétaires, mène inévitablement à une impasse au cours du XXIe siècle. Pourtant l’époque Anthropocène se caractérise plutôt par une perte du sens des limites, avec l’illusion de l’infini induite par les puissances thermo-industrielles extractivistes.
La prise de conscience environnementale est loin d'être récente. En 1972, le rapport Meadows, issu des travaux de scientifiques du MIT, alertait sur le risque de dépasser les limites planétaires, avec de graves conséquences pour l'humanité. Depuis, six sur neuf ont été franchies. Décryptage.
Les douze leviers pour intervenir dans un système ont été proposés par la scientifique et analyste des systèmes américaine Donella Meadows au sujet des limites environnementales à la croissance économique.
Cela fait des décennies que l’on s’inquiète de la déplétion des ressources notamment minérales, depuis le rapport Meadows. Plus récemment les travaux d’Ugo Bardi avec sa courbe de Sénèque ont attiré l’attention sur la contradiction entre les besoins en métaux de la transition énergétique et l’état des ressources naturelles exploitables....
Quel futur sur Terre en 2100 ? Analyse et résumé du rapport Earth4All
Programme Accueil par Didier Viviers, Secrétaire perpétuel Introduction par Isabelle Ferreras, Directrice de la Classe La commande du Rapport Meadows par le Club de Rome. Retour sur l'histoire par Daniel Janssen Le Rapport Meadows a 50 ans. Quels constats quant aux rapports entre science, technologie et société ? Intervenants : Bruno Colmant, Dominique Méda et Jean-Louis Migeot Présidente : Véronique Cabiaux
Il faut restaurer le culte de l’intérêt collectif. La troisième voie vers un projet sociétal ambitieux est peut-être de combiner une moindre croissance de capitalisme d’accumulation, une taxation du carbone et la promotion de la recherche.
En 1972, le rapport intitulé «les Limites à la croissance» ébranle le monde en expliquant que l’augmentation continue de la production n’est pas soutenable pour la planète. L’un des co-auteurs de ce document fondamental, Jorgen Randers, décrit les scénarios désormais possibles.
World3 VS Dice : la bataille des modèles économiques systémiques. Un conflit qui guide les choix économiques depuis 50 ans.
conférence de Dennis Meadows, analyste des systèmes, initiateur et co-auteur du rapport Les limites de la croissance, Club de Rome, 1972 lundi 19 septembre 2022 ENS de Lyon, amphithéâtre Mérieux
Réduire le prix de l’énergie pour les entreprises, c’est octroyer une prime proportionnelle à la pollution. Qu’y aurait-il de plus absurde ?
Le Club de Rome, un groupe de réflexion de scientifiques et d’économistes fondé en 1968, publie un nouvel ouvrage sur les catastrophes que notre civilisation pourrait bientôt endurer : "Earth For All : A Survival Guide for Humanity" (La terre pour tous : guide de survie pour l’humanité).
"C’est une inflation due aux hydrocarbures, due à l’offre. S’il y a 20 ans, vous avez investi dans le photovoltaïque ou pris des parts dans un parc éolien, alors aujourd’hui vous n’êtes pas touché" par cette crise, constate Johan Rockström, le directeur de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique (PIK) dans un entretien à l’AFP. Son institution, qui compte parmi les plus respectées au monde en matière d’étude du climat, dévoile aujourd’hui un nouveau rapport présentant différents scénarios pour l’avenir.
Le rapport Meadows est le livre fondateur des actions de transition écologique. En voici un résumé destiné aux lycéens.
Il n’y a pas de croissance infinie dans un monde fini. L’évidence posée par Dennis L. Meadows et son équipe en 1972 avait alors pour beaucoup des airs de prophétie lointaine. Pourtant l’humanité dépassait déjà la capacité de charge de la planète. Cinquante ans plus tard, le chercheur étasunien n’hésite plus à affirmer que « l’effondrement a déjà commencé ».
Dans cet article, nous vous proposons un voyage dans le temps. Un voyage qui nous offre d’imaginer un autre passé, une histoire qui nous mènerait vers un présent désirable. Laissons nous porter par un récit qui soit révolutionnaire, social, écologiste. Retournons en 1972, année de publication du rapport Meadows sur les limites de la croissance…
inquante ans après la première parution de ce rapport, commandé par le Club de Rome à des chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT), les experts du GIEC alertent les dirigeants du monde entier sur cette nécessité d’agir au plus vite. Le slogan « trois ans pour agir », repris du dernier rapport du GIEC publié en avril 2022, vient en écho de ce que les chercheurs Dennis et Donella Meadows et Jorgen Randers avaient avancé en 1972 : la croissance insatiable n’est pas soutenable dans un monde où les ressources sont épuisables et les exutoires limités.
The 1972 book "The Limits to Growth" shared a somber message for humanity: the Earth's resources are finite and probably cannot support current rates of economic and population growth to the end of the 21st century, even with advanced technology. Although disparaged by economists at the time, it turns out that, 50 years later, the message still deserves our attention.
Le Club de Rome publiait le rapport Meadows il y a 50 ans. Destiné à alerter l'opinion publique sur les limites de la croissance dans un monde aux ressources finies, le rapport annonçait un effondrement de la société au courant du présent siècle. En cause: une augmentation de la population, l'épuisement des ressources et la pollution. Ce document, traduit en français par « Les limites de la croissance », a été à la fois encensé et décrié depuis un demi-siècle. Il revient à l'avant-scène depuis quelques années, avec la crise climatique en tête. Qu'est-ce que l'avenir nous réserve? Pour en parler nous recevons, le professeur Ugo Bardi, qui a réactualisé le rapport Meadows. Il est professeur et chimiste au département des sciences de la Terre à l'université de Florence et membre du Club de Rome.
Des entreprises inscrivent leurs actions dans le cadre des limites planétaires. Elles sont considérées comme des pionnières alors que ce réflexe aurait pu être instauré depuis 50 ans, si on avait suivi le rapport Meadows. En 1972, des chercheurs du MIT avaient alerté sur les risques d’une croissance économique infinie dans un monde aux ressources limitées.
We have reviewed the first two chapters of the new book Limits and Beyond. The reviews can be found at The Yawning Gap (Chapter 1) and No More Growth (Chapter 2). In this post we take a look at the third chapter, written by Dennis Meadows, a co-author of the original Limits to Growth. Dr. Meadows reports that he has delivered over a thousand speeches to a very wide variety of audiences. In this chapter the author summarizes “19 of the most common questions, comments and objections” that he has received over the years. Some of his insights are as follows:
The book Limits and Beyond, edited by Ugo Bardi and Carlos Alwarez Pereira, provides a 50th anniversary review of the seminal report Limits to Growth (LtG). The following is from the back cover of the book. 50 years ago the Club of Rome commissioned a report: Limits to Growth. They told us that, on our current path, we are heading for collapse in the first half of the 21st century. This book, published in the year 2022, reviews what has happened in the intervening time period. It asks three basic questions:
Sandrine Dixson-Declève est coprésidente du Club de Rome et conseillère en transition économique et environnementale auprès de l’Union européenne, notamment. Il faut, à ses yeux, tourner le dos au « business as usual » du passé si on veut répondre aux défis de l’avenir. « La société du XXe siècle nous a rendus malades, il faut la réinventer », assure-t-elle.
A DEMANDER L’historien Christophe Bonneuil rappelle, dans une tribune au « Monde », que la réduction du poids des combustibles fossiles et de leurs effets néfastes sur le climat a été inscrite à l’agenda politique international dès 1972.
La surexploitation intensive des ressources, renouvelables ou non, dégrade les capacités de la planète à répondre aux besoins toujours croissants en eau, en alimentation, en énergie, en matières premières. Les parts du gâteau à répartir dans une population mondiale toujours croissante se rétrécissent, ce qui est lourd de conséquences pour la stabilité des équilibres géopolitiques mondiaux.
Aurélien Boutaud, docteur en sciences de la terre et de l’environnement et co-auteur des ouvrages “L’empreinte écologique” et “Les limites planétaires” aux éditions La Découverte.
À l’occasion du 50e anniversaire du « rapport Meadows », le professeur émérite à l’université du New Hampshire, aujourd’hui âgé de 79 ans, nous livre sa vision lucide de l’état du monde, actuel et à venir.
C'est le 25 juillet 2019 qu'elle vit le réchauffement climatique dans sa chair, raconte Audrey Boehly. Ce jour là, à Paris, la température dépasse les 42°C et, en remontant sur son vélo à la sortie de son bureau climatisé, elle a la sensation d'être enserrée dans ce qu'elle décrit comme une "chape de plomb" : difficultés respiratoires, yeux asséchés "comme si elle avait mis la tête dans un four".
In 1972, a book changed the world. The Club of Rome commissioned a report that shifted how we see what humans are doing to the planet. Looking back five decades later, what happened next, what did we do and not do, what did we learn, and what happens now? In The Limits to Growth, a team from MIT studied the way humans were using the resources of the earth. Using sophisticated computer modelling, the researchers developed scenarios to map out possible paths for humanity, the global economy and the impact on the planet.
Il y a 50 ans, sortait le rapport Meadows. L’un des premiers cris d’alarme lancé pour la planète. Au début des années 70, des scientifiques américains alertaient déjà, “si nous ignorons et poursuivons la croissance, nous atteindrons un point de non-retour.” Lumière sur ce document précurseur avec Ludivine Lopez et les archives de l’INA.
Presentation of the book "Beyond the Limits," a new report to the Club of Roma edited by Ugo Bardi and Carlos Alvarez Pereira. It tells the story of the 1972 study "The Limits to Growth" and its relevance 50 years later.
La fabrication de nos objets "high tech" nécessite de plus en plus de ressources minières rares, qu'il faudra extraire avec de moins en moins d'énergie disponible, comme nous l'a rappelé le précédent entretien avec Matthieu Auzanneau. Aujourd'hui, c'est Philippe Bouihix, un expert des questions minières, qui répond aux questions d'Audrey Boehly.
Cinquante ans après sa publication, le rapport Meadows sur les limites à la croissance démontre chaque jour son actualité. Entretien avec l’un de ses co-auteurs, Jørgen Randers, aujourd’hui âgé de 76 ans.
Au début des années 1970, le club de Rome1 s’interroge sur la pérennité de la croissance dans un mode fini. Il confie une étude au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Une équipe de recherche, emmenée par Dennis Meadows2, conçoit une modélisation du système socio-économique humain et de ses interactions avec la planète : le modèle World3. En 1972 paraît The Limits to Growth (Les limites à la croissance). Ce rapport, qui montre que la croissance a des limites, et que sa poursuite au-delà conduirait à l’effondrement du système, fait grand bruit.
Le politiste Luc Semal analyse dans une tribune au « Monde » la « situation inextricable » à laquelle ont mené cinquante ans de déni politique depuis la publication du rapport Meadows, en 1972
Dans un entretien au « Monde », le physicien, coauteur il y a cinquante ans du rapport du Club de Rome « Les Limites à la croissance », estime que l’impératif est aujourd’hui de changer « les valeurs et les objectifs » des sociétés contemporaines, qui courent à leur perte.
Des scientifiques du MIT publiaient en 1972 « Les limites à la croissance », connu sous le nom de rapport Meadows, alertant sur les risques d’une croissance économique infinie dans un monde aux ressources limitées. Prémonitoire, selon l'économiste Alain Grandjean, membre du Haut conseil pour le Climat.
Intervention à distance de Dennis Meadows le 16 mars 2022 lors de la soirée intitulée "50 ans du rapport Meadows : A-t-on dépassé les limites planétaires ?" à Ground Control à Paris.
C’est un rapport qui a marqué les esprits quand il est sorti en mars 1972 et qui fête donc ses 50 ans, le rapport Meadows, du nom de Dennis Meadows, professeur au MIT, qui, à la demande du Club de Rome, a étudié cette question : quelles sont les limites à la croissance ? Avec une équipe de scientifiques, il s’est attelé en pleine Trente Glorieuses à cette problématique.
Researchers must try to resolve a dispute on the best way to use and care for Earth’s resources. Fifty years ago this month, the System Dynamics group at the Massachusetts Institute of Technology in Cambridge had a stark message for the world: continued economic and population growth would deplete Earth’s resources and lead to global economic collapse by 2070. This finding was from their 200-page book The Limits to Growth, one of the first modelling studies to forecast the environmental and social impacts of industrialization.
Du haut de ses cent ans, le sociologue dénonce « un somnambulisme généralisé », analogue en tant qu’inconscience à celui qu’il a connu de 1933 à 1940.
Il y a 50 ans jour pour jour paraissait Les limites à la croissance, un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Cette étude du Massachusetts institute of technology (MIT), supervisée par le professeur Dennis Meadows, concluait que la poursuite de la croissance économique nous mènerait inévitablement à dépasser les limites planétaires, provoquant un effondrement de la population humaine. Devenu une référence, ce document a pourtant été ignoré pendant plusieurs décennies. Alors qu’une nouvelle édition paraît aujourd’hui chez Rue de l’échiquier – quelques jours seulement après la sortie à bas-bruit du dernier rapport du Giec – Dennis Meadows s’exprime au sujet de l’actualité brûlante de son étude et confie son espoir pour le futur.
Le « Rapport Meadows » a 50 ans. Sa réédition, publiée le 3 mars, reste critique : notre monde basé sur la croissance court à sa perte. L’effondrement est une réalité, précise dans cet entretien le chercheur émérite Dennis Meadows, coauteur du texte. Pour lui, « vivre avec moins » est primordial.
Il y a 50 ans, le rapport “Les limites à la croissance » faisait l’effet d’une bombe. Pour la première fois, une équipe du MIT modélisait les impacts de l’activité humaine sur la planète et la conclusion était brutale : nous allons droit dans le mur. 50 ans après, le Professeur Dennis Meadows, coauteur du rapport, continue inlassablement de lancer l’alerte : la quête d’une croissance infinie dans un monde fini nous conduira à notre perte, mais nous avons encore une petite fenêtre de tir pour empêcher le pire.
En 1972 paraissait un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Le rapport Meadows, intitulé « The limits to growth », annonçait pour la première fois au monde les limites physiques de la croissance économique. Sa conclusion est formelle : la persistance du modèle de société actuel et l’épuisement des ressources qui en découle conduit inévitablement à un « crash » dramatique au cours du XXIe siècle. Pourtant, 50 ans plus tard rien ne semble avoir changé. Dans le podcast Dernières Limites, la journaliste Audrey Boehly fait le point en interrogeant des experts et des scientifiques de la question. Quelle marge de manœuvre nous reste-il pour inverser la tendance ? Quel avenir est encore possible à la lumière des ressources disponibles et des enjeux écologiques à venir ? Entretien.
Rencontre exceptionnelle avec le scientifique Dennis Meadows
Cinquante ans cette année 2022 après le rapport Meadows et trente ans après la conférence de Rio, Philippe Roch doute que notre civilisation puisse perdurer face, notamment, au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Mais l’ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et nouveau membre du conseil scientifique de la fondation Zoein ne baisse pas les bras.
50 ans après la parution du célèbre rapport "Limits to growth", une interview de Dennis Meadows Entretien entre Dennis Meadows et Richard Heinberg (resilience.org)
Only rarely does a book truly change the world. In the nineteenth century, such a book was Charles Darwin’s On the Origin of Species. For the twentieth century, it was The Limits to Growth. Not only did this best-selling 1972 publication help spur the environmental movement, but it showed that the underlying dynamics of the modern industrial world are unsustainable on the timescale of a couple of human lifetimes. This was profoundly important information, and it was delivered credibly and clearly, so that every policy maker could understand it.
En mars 1972, il y a cinquante ans, une équipe de quatre jeunes chercheurs du Massachussetts Institute of Technology publie un rapport qui fera l’effet d’une bombe dans le monde occidental. Grâce à un ordinateur très puissant pour l’époque, ils ont essayé de comprendre ce qu’il se passerait sur la planète si le nombre d’êtres humains continuaient d’augmenter et si la croissance économique se poursuivait sur le même rythme.
Aujourd’hui, dans Affaires sensibles, un rendez-vous manqué avec l’histoire…
Conférence
En 1972, le rapport Meadows nous alertait déjà sur l’insoutenabilité environnementale de notre régime de croissance du fait des coûts en termes de pollution et d’épuisement accéléré des ressources terrestres induites. Plus de trente ans plus tard, à l’initiative du chercheur en soutenabilité globale, Johan Rockström, 28 spécialistes des sciences environnementales lancèrent un travail de recherche sur la situation écologique globale de la terre se structurant autour du concept de limites planétaires.
In 1972 meldde de Club van Rome in haar rapport dat de planeet in gevaar was. Zijn we een halve eeuw later veel opgeschoten? Wat hebben we gedaan met de lessen van 1972? Met wat we toen al wisten? Een beschaving gedreven door geloof in de vooruitgang heeft een permanent gehavende wereld voortgebracht – en Moeder Aarde uitgewoond.
Ce texte a pour source une interview récente de Dennis Meadows et tente de donner quelques informations sur ce fameux rapport Meadows dont on parle beaucoup à l’heure actuelle.
Carte blanche - Par ConcertES (Concertation des organisations représentatives de l’économie sociale) et ses membres: ACFI-FIAS, AID, ALEAP, CAIPS, Collectif 5C, CoopAC, Crédal, Fecoopem, Febecoop, Financité, InitiativES, Propage-s, RES, Ressources, SAW-B, Syneco, USCOP*
L’idée d’une croissance heureuse, où l’économie pourrait continuer à croître éternellement si le capital se substitue assez rapidement aux ressources naturelles qui s’épuisent, ne fait pas l’unanimité, souligne Florian Fizaine, maître de conférences en sciences économiques.

2021

« Si la croissance était abandonnée comme objectif politique, la démocratie devrait aussi l’être », écrivait Wilfred Beckerman, économiste d’Oxford, en 1974. Un point de vue provocateur, qui visait surtout à répondre au séisme provoqué par la parution du rapport Meadows, le premier à souligner les dangers d’une croissance sans limite pour la survie de l’espèce. Un débat politique et, déjà, très clivant.
Le rapport Meadows, ou le rapport au club de Rome, expliqué simplement ! Analyse et résumé du rapport !
Dans son livre L'écologie et la narration du pire, l'universitaire Alice Canabate retrace l’émergence de ce que l’on appelle aujourd’hui la « collapsologie ».
Il y a 50 ans Dennis Meadows co-publiait le rapport « Meadows ». Ce rapport est aussi appelé rapport du Club de Rome, ou « limits to growth ». Il dit en bref qu’une croissance infinie dans un monde fini n’est pas possible et que tôt ou tard, nous allons atteindre des limites physiques et commencer à décroître. Et d’après les modélisations de l’époque, ce « tôt ou tard » arrive autour de 2030…
L’auteur du fameux rapport « The Limits To Growth » fait le point, 50 ans après…
Avec le dernier rapport du Giec, la question climatique nous revient en plein visage et crée l'émotion. Rien de neuf pourtant. Voici cinquante ans, si on considère le rapport Meadows de 1972 comme première mise en garde, qu'on nous prévient.
La critique de la croissance est revenue dans le débat public à mesure que les mauvaises nouvelles s’accumulaient sur le front du climat. Il est vrai que croissance et émissions de gaz à effet de serre vont de pair. La croissance verte est-elle la solution ? ... Le plus urgent est donc sans doute d’apprendre à découpler prospérité et croissance en adoptant, individuellement et collectivement, de nouvelles pratiques favorables à la sobriété.
Almost five decades after the Meadows report ( Club of Rome ) , the incredible accuracy of the forecasts of the World3 model – a computer simulation programme – are an unparalleled milestone in terms of scientific anticipation.
Dans une Amérique à peine sortie des Golden Sixties et pas encore tout à fait dans la première crise pétrolière, ce livre, également connu sous le nom de "Rapport Meadows", fut d’abord taxé de catastrophiste et fit l’objet de nombreuses controverses (ce qui ne l’empêcha pas de devenir un best-seller). Les projections présentes dans "The limits to growth" étaient pourtant loin des prédictions apocalyptiques ésotériques très en vogue à l’époque. Ces projections étaient le résultat d’une modélisation tout ce qu’il y a de plus scientifique et sérieux.
En 1972 sortait «The limits to growth», un ouvrage qui anticipait déjà à l’époque l’évolution de l’humanité si celle-ci ne changeait rien à son mode de vie. Les prévisions se sont avérées (presque) toutes justes jusqu’à présent. De quoi nous inquiéter, car les modèles décrits dans le livre prévoient l’effondrement de notre civilisation pour 2040!
Dès le début des années 1970, le Club de Rome et les travaux de Meadows et Forrester ont donné le rapport intitulé Halte à la croissance !. Il y était établi, solides simulations à l’appui, que continuer à faire de l’économie-gestion-croissance sur le mode des années 1960 (déjà), c’était faire aller le monde de catastrophes en crises continues, qui culmineraient, selon les modélisations, en un cataclysme planétaire majeur vers les années 2015-2020 ! Prévision imparable !
In the 1972 bestseller Limits to Growth(LtG), the authors concluded that if humanity kept pursuing economic growth without regard for environmental and socialcosts, global society would experience as harpdecline(i.e.,collapse) in economic, social, and environmental conditions within thetwenty-firstcentury.
Herrington, a Dutch sustainability researcher and adviser to the Club of Rome, has made headlines in recent days after she authored a report that appeared to show a controversial 1970s study predicting the collapse of civilization was – apparently – right on time. Coming amid a cascade of alarming environmental events, Herrington’s work predicted the collapse could come around 2040 if current trends held.
Dans les années 1970, un rapport publié par des chercheurs du Massachusetts institute of technology (MIT, États-Unis) avait fait grand bruit. Il annonçait l'effondrement possible de notre civilisation avant la fin du XXIe siècle. Des conclusions tristement en phase avec les données actuelles, conclut aujourd'hui une nouvelle étude.
Ces dernières décennies sont marquées par la crainte d’un déclin de notre civilisation telle que nous la connaissons, alors même que les progrès technologiques et industriels semblent exponentiels. La surpopulation et la surconsommation placent les générations actuelles dans une véritable impasse. En 1972, une équipe de scientifiques du MIT a publié une étude prédisant la fin de ce que l’on appelle la « civilisation industrielle » au cours du 21e siècle, et ces prédictions semblent aujourd’hui totalement en phase avec la réalité, selon une nouvelle étude.
A 1972 MIT study predicted that rapid economic growth would lead to societal collapse in the mid 21st century. A new paper shows we’re unfortunately right on schedule.
Telle était déjà la prévision du Rapport Meadows, « Halte à la croissance » ou rapport du Club de Rome de 1972.
« Ce que nous avons dit en 1972, c'est que la croissance exponentielle nous amènera aux limites très bientôt. Tous nos scénarios montrent que la croissance s'arrête entre 2020 et 2060. » -
Titres des médias, émissions de télévisions ou de radios, réseaux sociaux, la collapsologie est partout. La pandémie virale en cours dope son discours et ajoute à l’ambiance catastrophiste. Bref, le contexte est porteur et alimente peurs et inquiétudes.

2020

En 1972 sort "The limits to growth" un livre dans lequel trois scientifiques du MIT avertissent le monde des conséquences probables d'un développement humain basé sur le productivisme sur une planète aux ressources finies. Le livre devient un best seller et une référence pour tous les aficionados de la théorie de l'effondrement.
Les bouleversements majeurs auxquels nous assistons, sont en réalité à n'en plus douter, les prémisses du plus grand crime contre la biodiversité mais aussi de l'humanité. La question concernant notre société et son effondrement ne serait donc plus de savoir si celui-ci aura bel et bien lieu mais plutôt de savoir quand ? Et la réponse a cette question est tellement déconcertante qu'elle peut réellement vous bousculer. Sans perdre de temps car celui-ci nous est compté, découvrons si notre civilisation ne pourrait tout simplement pas s'effondrer ?
Fin des années 60, le Club de Rome commande une étude sur la viabilité de la croissance économique. Cette étude sera publiée en 1972 sous le titre « The limits to growth » (« Les limites à la croissance » en français) ou « Rapport Meadows ».
Les écologistes doivent-ils rompre avec la critique de la croissance, du productivisme et du capitalisme, pour mener de façon réaliste la «transition écologique»? En1972, le rapport du Clubde Rome intitulé «Les limites à la croissance» – plus connu sous le nom de «rapport Meadows», signé des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology Dennis et Donnella Meadows –prédisait un effondrement de nos sociétés avant la fin du XXIesiècle si des mesures drastiques n’étaient pas prises pour ralentir le rythme de la croissance.
La sociologue détaille, dans sa chronique, l’insuccès des économistes à comprendre la catastrophe écologique avec leurs outils traditionnels
Dennis Meadows: The notion that there is some kind of fairly attractive sustainable society ahead of us if we can only find it is now a fantasy. The global population, its use of materials, its generation of wastes has grown so far above the sustainable capacity of the planet that there is nothing ahead [of the kind] that the sustainable utopia people are talking about.
Une nouvelle actualisation des données historiques comparées au modèle World3 vient d’être diffusée. La comparaison court désormais jusqu’en 2010. Voici les dernières courbes :

2019

Un des textes fondamentaux de la collapsologie, exposé et mis en perspective par Hugo Joudrier (expert en systèmes dynamiques), à l’occasion de la 10ème séance des cafés collapsologie de Grenoble.

2018

En 1970, le groupe de réflexion du Club de Rome cofondé par l’industriel italien Aurelio Peccei a confié à une équipe de scientifiques pluridisciplinaires du MIT l’élaboration, par l’approche systémique, d’un modèle de simulation à l’horizon 2100 des dynamiques d’évolution et d’interaction des principaux indicateurs du monde (pollutions, ressources naturelles, production industrielle et alimentaire, démographie, etc.). Plusieurs scénarios ont alors été décrits dans une célèbre publication de 1972 intitulée The Limits to Growth (ou Rapport Meadows) et devenue un best-seller mondial.
Parce que la fin du monde méritait bien un documentaire de 42 minutes.

2017

Gaël Giraud analyse le rapport Meadows et prévoit un effondrement systémique mondial, soit en 2030, soit en 2050.
In this lecture given at Dartmouth College in the Spring of 1977, Donella Meadows uses two examples of socioecological systems to convey concepts of overshoo...

2016

Il y a 12 000 ans nous étions 5 millions sur Terre, à l’époque du Christ 150 à 250 millions, 300 millions en 1350, 600 millions en 1700, 1 milliard vers 1830, 2 milliards en 1940, 4 milliards en 1975, 6.1 milliards en 2000, 6.5 milliards en 2004, il y en aura 8 milliards en 2020 et 9 milliards en 2050. En profitant de son bien être, l’homme moderne a proliféré et sa population n’a cessé de croître au détriment des autres espèces. La croissance de la population est une courbe exponentielle
Dans cette vidéo, Arnaud Diemer présente le rapport Meadows Limits to growth, son contexte, à savoir le début des années 1970, son architecture, son rôle dans l'émergence du concept de développement durable, mais aussi les réactions qu'il a suscitées chez plusieurs économistes.
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT (Massachussets Institute of Technologie) rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth. Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques sur le plan écologique d'une croissance économique et démographique exponentielle dans un monde fini.

2015

Donella Meadows a longtemps défendu le lien entre surpopulation et crise écologique grâce à la fameuse formule IPAT (Impact = Population x Abondance x Technologie). En 1995, elle a modifié son point de vue après avoir assisté à une conférence sur la politique mondiale en matière d’environnement. Nous reproduisons ici son texte, afin de contribuer aux débats nécessaires sur les mythes populationnistes.
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu’ils intitulent The Limits to Growth. Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques sur le plan écologique d’une croissance économique et démographique exponentielle dans un monde fini. Leur analyse repose sur le modèle « World3 », qui permet une simulation informatique des interactions entre population, croissance industrielle, production alimentaire et limites des écosystèmes terrestres.

2012

Dennis Meadows est l'un des auteurs du fameux rapport «Les Limites à la croissance» qui, à sa sortie en 1972, avait fait sensation. «Cela fait quarante ans que j'essaie de sensibiliser les gens, et je dois reconnaître que j'ai totalement échoué», reconnaît, calme et posé, Dennis Meadows, aujourd'hui âgé de 70 ans. Dennis Meadows le sait très bien, et, à vrai dire, ne s'en offusque guère. Depuis le temps, il a changé de combat: «Si vous êtes ici aujourd'hui, c'est que vous êtes convaincus. Inutile donc d'argumenter. Le vrai sujet, c'est: comment faire passer le message?»
Cinq personnalités exposent leurs idées pour sauver la planète. Aujourd'hui : l'économiste américain Dennis L. Meadows, père du mouvement pour un développement durable. (Allemagne, 2010, 11mn) ARTE
Folks who do systems analysis have a great belief in “leverage points.” These are places within a complex system (a corporation, an economy, a living body, a city, an ecosystem) where a small shift in one thing can produce big changes in everything.

2011

Don't you stumble, sometimes, into something that seems to make a lot of sense, but you can't say exactly why? For a long time, I had in mind the idea that when things start going bad, they tend to go bad fast. We might call this tendency the "Seneca effect" or the "Seneca cliff," from Lucius Annaeus Seneca who wrote that "increases are of sluggish growth, but the way to ruin is rapid."

2005

2003

L’année 1968 est fréquemment associée, du moins pour nous Français, à un joyeux remue-ménage étudiant et ouvrier, qui est censé avoir marqué d’une pierre blanche un tournant décisif dans notre manière de voir le monde. Incidemment, avec 30 ans de recul, on peut en douter : bon nombre de ceux qui criaient le plus fort à l’époque contre la société de consommation et le respect de l’ordre établi en sont devenus d’ardents protagonistes depuis !

1972

Archive. Interview Jacques Piccard
club of Rome