Un Observatoire en hiver

Nous y voilà. On parle de froidures, de gelées.

C’est l’époque des mangeoires pour aider les oiseaux à passer l’hiver.

L’Observatoire de l’Anthropocène sollicite également quelques graines.

Aidez-nous cet hiver pour que nous puissions grandir au printemps.

Quelques euros suffisent pour nous permettre d’honorer nos frais annuels courants.

D’avance merci.


Le compte bancaire de l’association de fait est
L’Observatoire de l’Anthropocène
Numéro de compte : BE82 1030 7636 8168
BIC : NICA BE BB


Libérons l’eau

A l’initiative du réseau international de l’Agora des Habitants de la Terre et du politologue Riccardo Petrella.

CME Group, premier groupe financier mondial pour les contrats dérivés et qui gère la Bourse de Chicago, a lancé il y a un an les premiers contrats à terme sur le prix de l’eau, dépendant du Nasdaq Veles California Water Index, un indicateur du prix de l’eau lancé en 2018 dans l’État fédéral américain., avec un marché actuel d’environ 1,2 milliard de dollars.

Aux côtés du CME Group opère le fonds d’investissement privé le plus puissant du monde, Black Rock, qui gère aujourd’hui 9,5 trillions de dollars et qui est en fait la troisième puissance financière mondiale après les États-Unis et la Chine. La société Black Rock détient des participations actionnaires dans 18 mille entreprises à travers le monde. En France est présente dans le capital, entre 5 et 7%, de 22 sociétés du CAC40 ! En 2020, Black Rock a produit un rapport sur les risques représentés par la raréfaction croissante de l’eau pour le business des entreprises actives ou étroitement dépendantes de l’eau. Le conseil donné : « sauvez votre business en mettant l’eau (.son prix).. La Bourse de Chicago a suivi.

La décision, donc, a été prise par deux sujets privés financiers, américains USA, d’envergure mondiale, indépendamment de tout contact connu avec les autorités publiques, notamment les parlements. Par ailleurs, pourquoi les autorités publiques sont restées sans réagir ? Pourtant…..les conséquences seront très dévastatrices.

Une décision inacceptable

Soumettre l’eau à la spéculation financière, alors que 2,2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, que 3 milliards de personnes ne disposent pas d’installations de base pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, et que deux millions de décès y sont liés chaque année, ouvre des scénarios encore pires. Cela conduira inévitablement à la marginalisation des territoires, des populations, des petits agriculteurs et des petites entreprises, dans le cadre d’une crise globale des écosystèmes, du climat, de l’économie, de la société et de la santé.

L’eau est la mère de tous les droits, mais sa cotation en bourse rendra en fait inutile la résolution fondamentale de l’Assemblée générale des Nations unies de 2010 sur le droit universel à l’eau.
Le but de la mobilisation internationale des 7-9 décembre

À l’occasion de l’anniversaire de cette triste date, une grande mobilisation mondiale, de Bruxelles à Milan, en passant par Rome, Rio de Janeiro, Rosario, l’Argentine, la Patagonie chilienne, Paris et le Canada, luttera pour la libération de l’eau de la bourse.
Dans certaines villes, comme à Milan, Montréal, Paris, Rio de Janeiro, les manifestations publiques concerneront principalement es groupes économiques et financiers qui ont décidé de mettre l’’eau en bourse et qui font partie, dès lors, des prédateurs de la vie.

On exigera la sortie immédiate et définitive de l’eau de la Bourse.

Dans d’autres, comme Bruxelles, Rome, Rosario, les manifestation s’adresseront, surtout aux institutions publiques, en particulier aux parlements responsables, à ce jour, partout, de leur silence et absence. Pourquoi ne sont-ils pas intervenus pour empêcher la mise en bourse de l’eau ? Sont-ils complices des décisions prises par des entités privées, au mépris des droits à la vie (des humains e des autres espèces vivantes). ?

Au Parlement Européen , au Parlement italien, à la Camera fédéral brésilienne, à la Camera de l’État de Santa Fé en Argentine, ….. nous remettrons une lettre publique aux représentants élus des citoyens pour dénoncer le silence inacceptable des pouvoirs publics et leur incapacité à défendre ce bien commun vital qu’est l’eau et le droit à la vie de tous les habitants et êtres vivants sur Terre.

Nous exigeons :

– L’interdiction des transactions financières sur l’eau. Oui à la vie et non au profit ;
– L’interdiction de la cotation en bourse des entreprises du secteur de l’eau : zéro bourse pour l’eau, un bien commun et un service public mondial ;
– le rejet de la monétisation de la nature et la reconnaissance du droit des rivières, des mers, des lacs, des glaciers et de leurs systèmes écologiques à exister en tant que tels ;
– la substitution du principe « pollueur payeur » par le principe « polluer est interdit ».
– Des actions en justice contre les États qui ne préservent pas et ne garantissent pas la régénération de l’eau et de la vie, et qui laissent la protection du monde naturel à la monétisation de la nature.
– La fin du capitalisme prédateur des terres et des autres ressources de la planète ;
– La création d’un Conseil mondial des citoyens pour la sécurité commune de l’eau de la Terre et l’établissement de l’Assemblée mondiale de l’eau ;

Écrivez avec nous aux élus et aux représentants gouvernements qui doivent prendre des mesures immédiates et définitives pour sortir l’eau des marchés financiers, et éviter de devenir complices d’un crime écologique, social, sanitaire et économique sans précédent

Contact : riseforclimatebelgium@gmail.com
0499.43.93.50


Mes commentaires sur les résultats de la COP26

Pr Jean-Pascal van Ypersele

La COP26 a accouché d’un ensemble de décisions qui vont aider à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. C’est un pas dans la bonne direction, c’est bien plus que du bla-bla, mais c’est très insuffisant.

Parmi les points positifs, je vois :

1) une reconnaissance encore plus nette de l’urgence de l’action, couplée à un accueil favorable du dernier rapport du GIEC ;

2) une reconnaissance de l’énorme fossé entre les plans actuels et ce qui serait nécessaire, et un appel à accroître le niveau d’ambition de ces plans annuellement, et pas seulement tous les 5 ans ;

3) la finalisation des règles de mises en œuvre de l’Accord de Paris, notamment pour ce qui concerne les marchés du carbone, qui respecte largement l’intégrité environnementale ;

4) un appel à réduire l’usage du charbon et des subsides aux énergies fossiles ;

5) un début de réponse à la demande des pays vulnérables que les dommages qu’ils subissent suite au dérèglement du climat soient compensés par les pays qui en sont responsables ;

6) des promesses d’augmentation des budgets consacrés au financement des actions climatiques des pays en développement, avec une augmentation de la part consacrée à l’adaptation à la partie des changements climatiques devenue inévitable.

Je voudrais saluer à cet égard le geste symbolique important fait par le gouvernement de Wallonie au dernier jour de la COP26, en promettant de contribuer à raison d’un million d’euros à un fond de financement des pertes et préjudices des pays en développement.

L’ensemble des textes adoptés à Glasgow ne diminue évidemment pas immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, mais crée un cadre et des signaux de plus en plus clairs vers la décarbonation pour tous les gouvernements, tous les acteurs économiques et tous les citoyens. Maintenant, au boulot !


Pr Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain), conseiller scientifique dans la délégation belge à la COP26, ancien Vice-président du GIEC


Pour en savoir plus


Klimaatjongeren dienen petitie in bij VN om ‘systeemwijde klimaatnoodtoestand’ af te kondigen

Exclusief: Greta Thunberg is een van de jongeren die een rechtszaak aanspannen om de klimaatcrisis uit te roepen tot wereldwijde noodsituatie van niveau 3

Vertaling : Josette – origineel artikel van Miranda Bryant : https://www.theguardian.com/environment/2021/nov/10/youth-activists-petition-un-to-declare-systemwide-climate-emergency

Greta Thunberg en jonge klimaatactivisten van over de hele wereld dienden een petitie in bij de secretaris-generaal van de VN om een « systeemwijde klimaatnoodtoestand » af te kondigen.

Terwijl Cop26 zijn laatste dagen ingaat, zouden klimaatactivisten woensdag een juridisch document indienen waarin ze António Guterres oproepen om noodbevoegdheden te gebruiken om het niveau van de reactie op de coronaviruspandemie te evenaren door de klimaatcrisis uit te roepen tot een wereldwijde noodsituatie van niveau 3 – de hoogste categorie van de VN.

Naast de Zweedse klimaatactiviste – die de Cop26 vrijdag een « mislukking » en een « greenwashing festival » noemde toen ze zich tot betogers in Glasgow richtte en opriep tot drastische jaarlijkse emissiereducties – bestaat de groep van 14 uit Ranton Anjain en Litokne Kabua van de Marshalleilanden, Ridhima Pandey uit India, Alexandria Villaseñor uit de VS en Ayakha Melithafa uit Zuid-Afrika.

Zij hopen dat een noodverklaring ertoe zal leiden dat middelen en technische deskundigheid met spoed naar landen worden gezonden die door de opwarming van de aarde het meest worden bedreigd, met name kleine eilandstaten en ontwikkelingslanden. Op die manier kunnen de aanpassing aan de klimaatverandering, de analyse van de klimaatwetenschap en de reacties op het gebied van de volksgezondheid worden ondersteund.

Naar verluidt heeft de VN al een ontwerp van de petitie kunnen inkijken en wordt er gesproken over een noodsituatie van niveau 3, maar een woordvoerder van het bureau van de secretaris-generaal weigerde commentaar te geven op de vraag of de petitie ten uitvoer kan worden gelegd.

In een voorontwerp van de petitie, dat de Guardian heeft kunnen raadplegen, roepen de activisten de secretaris-generaal en andere VN-agentschappen op om « een alomvattende VN-respons op de klimaatnoodtoestand in te zetten ». Ze dringen er ook op aan om een crisismanagementteam te benoemen dat « toezicht zal houden op onmiddellijke en alomvattende wereldwijde actie voor het klimaat ».

Verwijzend naar de maatregelen die Guterres en het Inter-Agency Standing Committee (IASC), het humanitair coördinatieforum van de VN, hebben genomen in reactie op Covid-19, stellen zij het volgende: « De klimaatnoodtoestand – die elke persoon op aarde in de nabije toekomst bedreigt – is een minstens even ernstige bedreiging als een wereldwijde pandemie en vereist evenzeer dringende internationale actie. »

Scott Gilmore, mensenrechtenadvocaat bij advocatenkantoor Hausfeld en hoofdadvocaat in deze zaak, zei dat een noodverklaring zou kunnen leiden tot de oprichting van een speciaal orgaan, of een « klimaattsaar », om de inspanningen van de verschillende VN-agentschappen te coördineren.

Hij verklaarde ook nog het volgende: « Dat is een van de grote lessen die we hebben geleerd van de Covid-reactie. De Wereldgezondheidsorganisatie werd belast met de leiding van de reactie maar kreeg de organisatorische steun en een infrastructuur binnen de Verenigde Naties.

De secretaris-generaal heeft de afgelopen jaren echt het voortouw genomen om staten aan te sporen nationale klimaatnoodtoestanden af te kondigen, » voegde hij eraan toe. « De VN heeft die stap nog niet gezet. Het standpunt van de indieners van de petitie in deze zaak is dat het nu tijd is. »

De petitie komt nadat een mijlpaalzaak van dezelfde groep, waarin zij verklaarden dat landen die de klimaatcrisis bestendigen hun mensenrechten schenden, vorige maand werd afgewezen door het VN-kinderrechtencomité.

In hun nieuwste rechtszaak stellen zij dat een alomvattende VN-respons nodig is omdat « klimaatactie niet mag stoppen bij staatsgrenzen » en om de « fundamentele ongelijkheden van klimaatverandering » aan te pakken.

Ze vinden het ook nodig om aan de jongeren van de wereld te laten zien dat de VN « ons niet aan een grimmige toekomst heeft overgelaten ».

Actievoerster Alexandria Villaseñor, 16, die op 13-jarige leeftijd begon te spijbelen voor het klimaat voor het VN-hoofdkwartier in New York, riep op tot onmiddellijke actie.

Ze verklaarde het volgende: « De VN heeft laten zien dat ze in staat is om te mobiliseren tegen onmiddellijke wereldwijde bedreigingen. De klimaatcrisis is de grootste wereldwijde bedreiging die de mensheid ooit heeft gekend … Er rest ons weinig tijd om kinderen en toekomstige generaties te beschermen. We eisen dan ook dat de volwassenen nu in actie komen en een kritisch wereldwijd antwoord op de klimaatcrisis formuleren. »

Stéphane Dujarric, de woordvoerder van de secretaris-generaal, zei: « De secretaris-generaal heeft als voorzitter van de CEB (de Coördinatieraad van de Chief Executives van het VN-systeem) duidelijk gemaakt dat de hele organisatie gemobiliseerd is om aan te dringen op meer en controleerbare klimaatmaatregelen vanwege de lidstaten en de particuliere sector, en om ongelijkheden, desinformatie en gebrek aan solidariteit aan te pakken. »


Des jeunes militants demandent à l’ONU de déclarer « l’urgence climatique à l’échelle du système ».

Exclusif : Greta Thunberg fait partie des jeunes qui intentent une action en justice pour que la crise climatique soit déclarée urgence mondiale de niveau 3.

Traduction Josette – article original de Miranda Bryant : Youth activists petition UN to declare ‘systemwide climate emergency’

Greta Thunberg s’est exprimée lors d’un rassemblement sur le climat à Glasgow vendredi, au cours duquel elle a qualifié la Cop26 d’ « échec » et de « festival de greenwashing ».

Greta Thunberg et de jeunes militants pour le climat du monde entier ont déposé une pétition juridique auprès du secrétaire général des Nations Unies, lui demandant de déclarer une « urgence climatique à l’échelle du système ».

Alors que la Cop26 entre dans ses derniers jours, les défenseurs du climat devaient déposer mercredi un document juridique demandant à António Guterres d’utiliser les pouvoirs d’urgence pour égaler le niveau de réponse adopté pour la pandémie de coronavirus en déclarant la crise climatique comme une urgence mondiale de niveau 3 – la catégorie la plus élevée des Nations Unies.

Outre la militante suédoise pour le climat, qui a déclaré vendredi que la Cop26 était un « échec » et un « festival de greenwashing » alors qu’elle appelait à des réductions annuelles drastiques des émissions en s’adressant aux manifestants à Glasgow, le groupe de 14 personnes comprend Ranton Anjain et Litokne Kabua des îles Marshall, Ridhima Pandey d’Inde, Alexandria Villaseñor des États-Unis et Ayakha Melithafa d’Afrique du Sud.

Ils espèrent qu’une déclaration d’urgence permettra d’envoyer rapidement des ressources et des compétences techniques aux pays les plus menacés par le réchauffement de la planète, en particulier les petits États insulaires et les pays en développement, afin de soutenir l’adaptation au changement climatique, l’analyse de la climatologie et les mesures de santé publique.

Il semblerait que l’ONU ait déjà vu une ébauche de la pétition et qu’une urgence de niveau 3 soit en cours de discussion, mais un porte-parole du bureau du secrétaire général a refusé de commenter l’éventualité de sa mise en œuvre.

Dans un avant-projet de la pétition, que le Guardian a pu consulter, les militants demandent au secrétaire général et aux autres agences des Nations Unies de « mobiliser une réponse globale des Nations Unies à l’urgence climatique ». Ils les exhortent également à nommer une équipe de gestion de crise pour « superviser une action mondiale immédiate et complète sur le climat ».

Citant les mesures prises par M. Guterres et le Comité permanent interorganisations (IASC), le forum de coordination humanitaire des Nations Unies, en réponse à la Covid-19, ils affirment : « L’urgence climatique – qui menace chaque personne sur la planète dans un avenir prévisible – est une menace au moins aussi grave qu’une pandémie mondiale et nécessite de la même manière une action internationale urgente.« 

Scott Gilmore, avocat spécialisé dans les droits de l’homme au sein du cabinet Hausfeld et principal conseiller dans cette affaire, a déclaré qu’une déclaration d’urgence pourrait conduire à la création d’un organe spécial, ou d’un « tsar du climat », chargé de coordonner les efforts entre les agences des Nations Unies.

Il a déclaré : « C’est l’une des grandes leçons que l’on a tirées de la réponse à la Covid. L’Organisation mondiale de la santé a été chargée de diriger la réponse, mais elle a reçu le soutien organisationnel et l’infrastructure nécessaires au sein des Nations Unies. Ces dernières années, le secrétaire général a vraiment pris l’initiative de pousser les États à déclarer des urgences climatiques nationales« , a-t-il ajouté. « Les Nations Unies n’ont pas encore franchi cette étape. Le point de vue des pétitionnaires dans cette affaire est que le moment est venu.« 

Cette action intervient après que le même groupe ait vu son action, dans laquelle il affirmait que les pays qui perpétuent la crise climatique violent leurs droits de l’homme, rejetée par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies le mois dernier.

Dans leur dernière action en justice, ils affirment qu’une réponse globale des Nations Unies est nécessaire parce que « l’action climatique ne doit pas s’arrêter aux frontières des États » et pour s’attaquer aux « inégalités fondamentales du changement climatique« .

Ils affirment également que cette réponse est nécessaire pour montrer aux jeunes du monde entier que l’ONU « ne nous a pas abandonnés à un avenir sombre« .

La militante Alexandria Villaseñor, 16 ans, qui a commencé à faire grève à l’âge de 13 ans devant le siège de l’ONU à New York, a appelé à une action immédiate.

Elle a déclaré : « L’ONU nous a montré qu’elle était capable de se mobiliser contre des menaces mondiales imminentes, et la crise climatique est la plus grande menace mondiale jamais connue par l’humanité… Nous n’avons plus beaucoup de temps pour protéger les enfants et les générations futures, et nous demandons aux adultes de se mobiliser dès maintenant pour apporter une réponse mondiale critique à la crise climatique. »

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a déclaré : « Le secrétaire général, en tant que président du CCS [le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination], a clairement indiqué que l’ensemble de l’organisation est mobilisé pour faire pression en faveur d’une action climatique plus importante et vérifiable de la part des États membres et du secteur privé, ainsi que pour faire pression sur les inégalités, la désinformation et le manque de solidarité.« 


L’Énergie du déni

Comment la transition énergétique va augmenter les émissions de CO2

Vincent Mignerot

Pour qui ne connaitrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.

L’auteur commence par questionner ce phénomène appelé « énergie ». Cette réalité, inexpliquée à ce jour, qui nous permet de déplacer des montagnes pour leur en arracher du minerais. Ou vivre tout simplement.

Rien de ce qui fait la vie n’y échappe. Sans Énergie, la planète Terre serait un astre mort. Le constat vaut bien de s’intéresser aux principes physiques liés à l’usage des ressources énergétiques.

En à peine une centaine de pages, lectrices et lecteurs seront confrontés aux questionnements fondamentaux de la transition énergétique. Sans concession, démonstrations rationnelles à l’appui, le déni des contraintes est analysé. Démonté.

« Sous une communication massive autour de la transition énergétique se cache la triste réalité d’un monde énergivore à une cadence pathologique que dénonce Vincent Mignerot,… » écrit Cédric Lépine dans Médiapart dans un article à lire ici.

Publié chez l’éditeur Rue de l’échiquier le livre se commande en Belgique dans toutes les excellentes librairies à un prix modique de 10 euros.


pour en savoir plus sur l’auteur : https://obsant.eu/vincent-mignerot/

Nous demandons justice pour le climat

Tribune parue dans Le Monde du 31 octobre 2021

Olivier de Schutter

Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme

Alice Mogwe

Présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), militante et avocate

L’urgence climatique appelle une autre urgence : celle de mettre un terme à l’impunité des entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre, estiment, dans une tribune au « Monde », Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.

Inondations en Allemagne, en Belgique et en Chine ; mégafeux en Californie (Etats-Unis), en Grèce, en Turquie ou en Sibérie (Russie) ; records de température dans le nord-ouest du continent américain : chronique de l’urgence climatique au fil de l’été. Les populations, et parmi elles les groupes les plus vulnérables, sont en première ligne. Qui en sera tenu responsable ?

Les États ne sont pas à la hauteur, leurs engagements trop modestes. Au regard de l’objectif fixé par la communauté internationale, qui est de demeurer en deçà de la limite de 2 °C d’élévation de la température, le compte n’y est pas. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime, dans son sixième rapport, que les contributions annoncées dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire de 2,7 °C d’ici à la fin du siècle. En outre, même peu ambitieuses, ces promesses ne sont pas tenues. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, au même rythme où se succèdent les sommets et les tribunes des scientifiques.

Devant les tribunaux

Or, il est frappant de constater qu’une poignée d’entreprises est responsable, pour une part significative, de la machine infernale mise en route. Les géants du pétrole, du gaz, du charbon et du ciment – soit environ 100 entreprises – sont à eux seuls responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle.

Plusieurs d’entre eux placent leur influence au service du statu quo, certains allant jusqu’à financer des « semeurs de doute », qui propagent les thèses du négationnisme climatique. En 2013, environ 900 millions de dollars (environ 773 millions d’euros) étaient consacrés à nier la réalité du changement climatique. La responsabilité de ces acteurs est considérable, mais leur impunité au regard du changement climatique demeure presque complète : c’est un angle mort des politiques environnementales.

Les juges peuvent y contribuer. L’incapacité des gouvernements à l’action décisive explique que, depuis quelques années déjà, les tribunaux entrent en scène : depuis 1986 dans le monde, plus de 1 800 contentieux judiciaires portant sur le climat ont été intentés.

Il y a peu encore, ces procès visaient principalement les États. A l’image de l’« L’Affaire du siècle » en France, de l’affaire Urgenda aux Pays-Bas, ou de l’« Affaire climat » en Belgique, des citoyens ordinaires et des associations dénoncent devant les tribunaux le manque d’ambition des mesures des gouvernants face au changement climatique, compte tenu notamment des impacts considérables du changement climatique sur les droits humains.

Inverser la logique

Un nouveau front s’ouvre à présent, qui vise désormais la responsabilité des pollueurs. Au début de l’année 2020, quatorze collectivités territoriales se joignaient à plusieurs associations, pour dénoncer l’« inaction climatique » de Total. Dans une décision historique du 26 mai, le tribunal de La Haye condamnait la pétrolière Shell à réduire les émissions de CO2 résultant non seulement de ses activités, mais aussi de ses chaînes d’approvisionnement, de manière à atteindre une réduction de 45 % en 2030, par rapport à 2019.

Il est temps d’accélérer. Le changement climatique est, par excellence, un sujet que les mécanismes politiques traditionnels sont mal outillés pour gérer. Le système politique, qui opère souvent sur le temps court en fonction des préoccupations immédiates de l’électorat, n’est pas en mesure de relever le défi qui consiste à prendre des décisions courageuses ayant des effets à moyen voire long terme. Il est temps d’inverser la logique, et de permettre aux communautés affectées par la crise environnementale de saisir la justice, partout où c’est possible, afin de responsabiliser les entreprises pour leur contribution au changement climatique.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ses organisations membres et les communautés affectées au Chili, au Pérou, en Colombie et ailleurs, écrivent un nouveau chapitre de ce mouvement. Elles lancent une série d’actions judiciaires visant à demander des comptes aux entreprises.

En mettant les populations affectées au centre de ces actions, et en privilégiant une approche axée sur le respect des droits humains, cette campagne vise à rappeler que le changement climatique n’est pas un concept abstrait, qui ne concernerait que les générations futures : elle est une urgence pour les populations vulnérables, qui sont sur la ligne de front.

6 900 milliards de dollars nécessaires

Le droit international peut encore progresser afin d’élargir la gamme des réponses à la menace que constituent les ruptures climatiques, et les acteurs économiques qui s’en font les complices. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies débat ces jours-ci de la reconnaissance du droit à un environnement sain en tant que droit humain internationalement reconnu, comme c’est déjà le cas dans plusieurs constitutions nationales.

Ce dimanche 31 octobre s’ouvre au Royaume-Uni la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP 26. Elle doit porter, notamment, sur la mobilisation du secteur financier, alors que 6 900 milliards de dollars d’investissement et de financements sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, nous affirmons que l’on ne peut plus attendre. Déjà, de Madagascar au « corridor sec » d’Amérique centrale, les sécheresses causent de l’insécurité alimentaire, et la montée des eaux et des inondations à répétition forcent des migrations de masse. Nous demandons justice pour le climat, et que les entreprises qui sont les premières responsables des ruptures climatiques, enfin, rendent des comptes.


Lire aussi les articles (réservés aux abonnés) :
Responsabilité sociale des entreprises : « Le phénomène d’autocontrôle explique le durcissement progressif de la loi »
Jean-Luc Mélenchon : « La France peut être le fer de lance d’une diplomatie du peuple humain »
Un groupe d’experts élabore une définition internationale du crime d’écocide


Les cinq couleurs du Gaz

OA - Liste
Paul Blume

Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.

D’abord, d’abord, … il y a le Noir.

La couleur du charbon, du pétrole brut.

Des paysages d’Alberta où l’on extrait le gaz de schiste. Des sables bitumineux.

Celle des marées destructrices de paysages côtiers, d’oiseaux englués, des pollutions impayables et non payées par leurs pollueurs.

Celle des percées dramatiques dans les poumons de la Terre. De l’Amazonie ravagée.

Le noir, couleur de climato-sceptiques célèbres. L’un était Président. Un autre l’est encore. D’autres jouent la comédie…

Et puis, il y a l’autre… le Bleu.

La couleur de l’Europe, du Libéralisme, de l’innovation technologique, des fables consuméristes.

Pâle comme le peu de crédibilité d’une croissance économique décarbonée.

Foncé, lisse comme les costumes des communicants spécialisés en Greenwashing.

Bleu comme la promesse d’un nouveau gaz, sans gaz à effet de serre.

Un gaz sécurisant, abondant comme celui de Gazprom …

Bleu comme les océans qui se meurent.

Et puis, il y a les autres … dont le Rouge

A la fibre solidaire, prompt à la révolte sociale, la révolution mondiale.

International dans ses solidarités, aveugle des contraintes environnementales.

Le gaz des sans fins de mois, des démunis, des retraités. L’indispensable gaz de chauffage. Celui de l’électricité pour les déplacements, du fonctionnement des hôpitaux « bien sûr », des aérogares pour la croissance « à partager ».

Le rouge du sang des mammifères disparus.

Des incendies, de la colère des sinistrés.

Sans oublier … le Vert.

Celui du déni, de la trahison. Le vert de la colère des penseurs d’une écologie scientifique.

Vert comme le feu vert donné par deux femmes ministres belges à l’utilisation du gaz … Bleu.

Le vert des environnements qui disparaissent, mais aussi des zones que l’on protège enfin.

Le vert de la collaboration à la croissance mortifère, mais aussi des expériences dites de transition.

Et puis, et puis… il y a le blanc

Le blanc du deuil des autres autres couleurs. Le blanc comme somme des autres couleurs.

Le blanc des abstentions qui préviennent.

Le blanc de la lumière qui viendra, qui vient.

Le blanc violent des soleils trop présents.

Le blanc du drapeau à lever dans cette guerre que nous menons contre la vie.


2024

Le recours mondial au charbon a progressé de 2,6% en 2023 à un niveau record, selon des données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publiées mercredi au lendemain d'un nouveau record de chaleur planétaire attribué notamment à la combustion d'énergies fossiles comme le charbon. La hausse de la consommation de charbon, surtout en Chine et en Inde, est d'abord due à la production d'électricité en forte expansion, relève le rapport.
La quantité d'électricité d'origine renouvelable produite à l'échelle mondiale devrait dépasser en 2025 pour la première fois celle issue du charbon, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui observe aussi un bond de la demande électrique dans le monde.
La centrale de Saint-Avold (Moselle) fonctionnera de nouveau au charbon l'hiver prochain en attendant que l'Etat se positionne sur une solution de conversion à la biomasse ou au gaz, ont indiqué jeudi les dirigeants de GazelEnergie, son propriétaire.
La dernière centrale à charbon d'Outre-mer située en Guadeloupe va être convertie au 100% biomasse d'ici à 2025, a annoncé mercredi Albioma, producteur d'énergie renouvelable.La centrale du Moule va ainsi réduire de 87% ses émissions de gaz à effet de serre "par rapport à son fonctionnement actuel", indique Albioma dans un communiqué.
La part du charbon dans le mix énergétique augmente aux Philippines et en Indonésie, deux archipels d'Asie du Sud-Est qui peinent à développer les énergies renouvelables, selon un nouveau rapport publié lundi.En 2023, la part de l'électricité produite à partir du charbon en Indonésie a légèrement augmenté pour atteindre un nouveau record de 61,8%, selon Ember, un groupe de réflexion sur le climat et l'énergie, dont le siège se trouve à Londres.
Le contexte politique renforce encore l'inquiétude des salariés et élus syndicaux de la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold (Moselle), dont l'avenir est en suspens, a indiqué à l'AFP Thomas About, délégué CFDT, à l'issue d'une réunion à Bercy. Rencontres tripartites qui seront maintenues "Le rendez-vous a été très compliqué", en raison notamment du contexte politique, avec l'organisation d'élections législatives anticipées, explique M. About.
Le président colombien Gustavo Petro a annoncé samedi la prochaine suspension des exportations de charbon de son pays vers Israël tant que la guerre dans la bande de Gaza se poursuivra."Nous suspendrons les exportations de charbon à Israël jusqu'à ce qu'il arrête le génocide", a écrit sur le réseau social X ce dirigeant de gauche.
Berlin a annoncé mardi avoir obtenu le feu vert de la Commission européenne pour une enveloppe de 1,75 milliard d'euros promise en compensation de la fermeture anticipée des centrales au charbon dans une région d'Allemagne de l'Est.
L'Australie a annoncé jeudi repousser la fermeture de sa plus grande centrale électrique au charbon, expliquant qu'elle avait encore besoin de cette installation très polluante pendant qu'elle s'efforce d'augmenter les énergies renouvelables. 2 ans de sursis L'imposante centrale électrique d'Eraring (2 880 MW de puissance), dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, devait fermer en 2025, mais le gouvernement de l'État lui a accordé une bouée de sauvetage de deux ans, dans un contexte de pénurie d'énergie imminente.
L'administration du président Joe Biden a annoncé jeudi vouloir mettre fin à de nouvelles concessions de charbon dans la région américaine qui en produit le plus, s'attirant les foudres du secteur minier et les louages des écologistes.L'annonce s'inscrit dans la politique énergétique du démocrate qui pousse pour que les Etats-Unis se détournent du charbon, fort émetteur de CO2.La production du charbon sur le sol américain a déjà diminué de plus de 25% depuis 2017, du fait de sa compétition avec les prix moins élevés du gaz naturel et des énergies renouvelables.
C'est un équipement du quotidien aux impacts immenses: 2,3 milliards d'humains cuisinent encore en brûlant du bois, du charbon ou d'autres combustibles dans des systèmes rudimentaires et polluants, un enjeu sanitaire, social et climatique majeur qui sera au coeur d'un rendez-vous sans précédent organisé mardi à Paris.
"Pas d'avenir": en Bulgarie, la colère gronde contre le Pacte vert européen et la fin programmée du charbon. La Pologne, autre terre de houille, s'est elle fait une raison, mettant résolument le cap sur les renouvelables.Le village bulgare de Beli Bryag, au coeur de la région minière, symbolise les ambitions perdues du pays des Balkans, le plus pauvre de l'Union européenne.En 2009, il avait été décidé d'en faire table rase pour pouvoir agrandir une mine en plein air.
L'Indonésie, « géant minier » et 4e pays le plus peuplé du monde(1), dispose à elle seule de 42% des réserves mondiales de nickel et a compté en 2023 pour environ la moitié de l'extraction mondiale de ce métal stratégique dans le contexte des transitions énergétiques (contre 5% en 2015).
Il y a peu, le gouvernement de Joe Biden a annoncé des limites très strictes concernant les émissions de CO2 des centrales à charbon.
Les banques dans le monde ont prêté 470 milliards de dollars (439 milliards d'euros) aux entreprises exploitant le charbon entre 2021 et 2023, affirme jeudi l'ONG Urgewald, qui critique une manne financière accordée malgré l'urgence climatique. 75 banques ont augmenté leur soutien Sur 638 banques examinées, seulement près de 140 ont réduit considérablement leur soutien à l'industrie charbonnière depuis 2016 contre 75 qui l'ont accru, le reste de l'échantillon demeurant stable, selon l'étude de l'ONG allemande publiée avec plus d'une dizaine d'organisations partenaires.
Depuis le succès de sa campagne pour protéger des convoitises minières la forêt indienne de Hasdeo Aranya, sa biodiversité et sa population, l'activiste indien Alok Shukla promet de poursuivre sa guerre contre les conglomérats miniers toujours en embuscade. Un activiste qui se bat depuis 10 ans "La finalité de notre combat est que plus aucune mine ne soit ouverte et qu'aucun arbre ne soit abattu ici", affirme à l'AFP le défenseur des forêts, récompensé lundi par le prix Goldman pour son engagement en faveur de la protection de l'environnement.
Les ministres des pays du G7 réunis jusqu'à mardi en Italie sont proches d'un accord sur la fermeture de leurs centrales à charbon "au cours de la première moitié des années 2030", a indiqué lundi une source à l'AFP. « Au cours de la première moitié des années 2030 ou dans un calendrier compatible » Turin accueille la première grande réunion politique sur le climat depuis la COP28 en décembre à Dubaï, où le monde s'est engagé à renoncer progressivement au charbon, au gaz et au pétrole.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé jeudi imposer à partir de 2032 de très strictes limites aux émissions de CO2 des centrales à charbon prévoyant de rester encore longtemps en marche, une mesure qui doit aider les Etats-Unis à tenir leurs engagements climatiques.Cette nouvelle réglementation, qui concerne aussi les centrales à gaz devant être construites à l'avenir, s'appuie sur les technologies de captage de carbone, encore très peu répandues mais sur lesquelles le gouvernement Biden mise gros.
La France espère convaincre les autres pays du G7 de s'engager sur une sortie du charbon à l'horizon 2030 même si les négociations sont pour l'instant "difficiles", a indiqué le gouvernement français jeudi avant une réunion des pays riches à Turin.
"On a la mine dans le cœur" : pour une trentaine d'anciens mineurs de Moselle, l'attachement au charbon, même 20 ans après sa fermeture, le 23 avril 2004, reste présent et le travail de mémoire, indispensable.
La Chine doit accélérer sa sortie du charbon, a estimé jeudi le nouvel émissaire américain pour le climat John Podesta en visite au Japon, exhortant Pékin à prendre davantage ses responsabilités par rapport au réchauffement climatique."La Chine est de loin le plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde. Elle doit prendre ses responsabilités sérieusement" pour décarboner son secteur énergétique, comme les États-Unis le font, a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée à Tokyo par la Sasakawa Peace Foundation.
Les émissions de méthane causées par les activités d'extraction de charbon en Indonésie, premier exportateur mondial de charbon thermique, sont largement sous-estimées en raison de méthodes de mesure obsolètes et inexactes, estime le groupe de réflexion Ember dans un rapport publié mardi.Selon ce groupe de réflexion sur le climat et l'énergie basé à Londres, la pollution au méthane des mines de charbon (CCM) en Indonésie est jusqu'à huit fois supérieure aux chiffres officiels.
Ce fut une découverte inattendue, comme souvent en sciences: des chercheurs ont potentiellement découvert "la plus grande réserve du monde" d'hydrogène blanc, ou natif, dans le sous-sol houiller de la Moselle.Après 150 ans d'exploitation du charbon, le bassin minier lorrain renferme-t-il encore des secrets ? C'est ce que tentent de découvrir, depuis quatre ans, des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), via un projet de recherche baptisé Regalor.
La destruction de mines de charbon et l'arrêt de certaines centrales électriques en Ukraine poussent le pays à chercher d'autres solutions pour se fournir en énergie: la transition énergétique vers les éoliennes et panneaux solaires "va arriver plus vite que prévu", assure le ministre ukrainien de l'Energie, Guerman Galouchtchenko.Lorsque l'armée russe est rentrée en Ukraine il y a deux ans "leurs tanks ont détruit onze mines de charbon", explique M. Galouchtchenko, rencontré par l'AFP en marge du sommet de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) cette semaine à Paris.
Quelque 10.000 tonnes de béton détruites en une poignée de secondes: la plus haute tour de la centrale électrique de Saint-Avold (Moselle) a été "foudroyée" dimanche, comme un symbole de la conversion annoncée du site du charbon à l'hydrogène.Tout près de la frontière allemande, la centrale Emile Huchet, propriété de GazelEnergie, a dynamité la tour aéroréfrigérante numéro 5 à 11H00, dans un panache de fumée grise et sous l'oeil de centaines de spectateurs captivés.
Des vautours planent au-dessus de la ville minière de Tocopilla, enclavée entre le Pacifique et les montagnes arides du désert d'Atacama. Avec ses centrales au charbon à l'arrêt et ses employés portuaires desoeuvrés, elle illustre la rapide transition énergétique menée au Chili.La 28e conférence annuelle de l'ONU sur le climat a pour la première fois en décembre jeté les bases d'une sortie rapide des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique.
Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, doit nous faire réfléchir
Le gaz liquéfié (GNL), dans lequel TotalEnergies notamment investit beaucoup, a aussi un impact sur le réchauffement climatique, pouvant même parfois "saper le bénéfice d'une conversion du charbon vers le gaz", a mis en garde lundi la climatologue Valérie Masson-Delmotte, interrogée au Sénat.
Les énergies renouvelables devraient détrôner en 2025 le charbon comme première source de production d'électricité mondiale, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) mercredi.Ces énergies, notamment le solaire photovoltaïque, devraient à cette échéance générer plus du tiers de l'électricité, passant de 30% du total en 2023 à 37% en 2026, estime le rapport "Electricité 2024".Elles devraient notamment plus que compenser la forte croissance de la demande dans les économies avancées (Etats-Unis, Europe).
L’Agence internationale de l’énergie estime dans un rapport publié ce mercredi 24 janvier que les capacités électriques produites par les énergies renouvelables détrôneront le charbon en 2025.
Jean-Baptiste Fressoz vous présente son ouvrage "Sans transition : une nouvelle histoire de l'énergie" aux éditions Seuil. Entretien avec Thimothée Duverger....
Le charbon n'a jamais autant été utilisé qu'aujourd'hui. Ici, je me concentre sur les impacts environnementaux et sanitaires que provoquent l'utilisation du charbon.
Quand les températures baissent, le combustible fossile le plus polluant à la rescousse. La centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), exploitée par GazelEnergie, a recommencé à produire de l’électricité mardi 9 janvier pour la première fois depuis un an. Elle a été rallumée mercredi matin, selon l’application éCO2mix de RTE. La seconde centrale à charbon de France, gérée par EDF à Cordemais (Loire-Atlantique), n’a pas été sollicitée à ce stade.
Part des énergies renouvelables en hausse, émissions de CO2 au plus bas: l'Allemagne a connu une année 2023 plus verte, en raison du net recul du charbon mais aussi de la profonde crise que traverse son puissant secteur industriel.
Part des énergies renouvelables en hausse, émissions de CO2 au plus bas: l'Allemagne a connu une année 2023 plus verte, en raison du net recul du charbon mais aussi de la profonde crise que traverse son puissant secteur industriel.Selon le bilan du groupe d'experts Agora Energiewende publié jeudi, la première économie européenne a émis l'an dernier 673 millions de tonnes de CO2, soit 9,8% de moins qu'en 2022, au plus bas niveau depuis environ 70 ans.

2023

Selon l'Agence internationale de l'énergie, la demande mondiale de charbon a atteint 8,53 milliards de tonnes en 2023, un record historique.
Injecter des milliards de dollars dans les économies émergentes pour leur permettre de sortir des combustibles fossiles, tel est le principe des partenariats pour une transition énergétique juste (JETP). Mais ce qui a parfois été présenté comme une solution climatique majeure, n'est-il pas en réalité une illusion ?
Sania est assise devant sa maison de Suralaya, en Indonésie, à moins d'un kilomètre de la plus grande centrale à charbon d'Asie du Sud-Est dont les cheminées rejettent une fumée gris foncé et suffocante. Alors que deux nouvelles unités doivent entrer en service, l'Indonésienne de 37 ans se dit "très inquiète". "Je nettoie déjà le sol deux à trois fois par jour. Le bruit me fait mal à la tête et l'odeur est horrible. Si les nouvelles unités commencent à fonctionner, la poussière ici sera bien pire".
Pour la quatrième fois consécutive, le Japon a reçu le titre du “Fossile du jour” dans le cadre de la COP28, qui se tient à Dubaï jusqu’au 12 décembre. Malgré ce prix satirique, qui vise à épingler le pays sur sa dépendance au charbon, le gouvernement japonais semble décidé à maintenir son cap.
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida s'est engagé, devant la COP à Dubaï, à ne plus bâtir de nouvelles centrales électriques sans captage ou stockage de CO2 au charbon en vue de réduire les émissions de carbone du Japon.
Le débat fait rage autour de l'avenir des énergies fossiles, au deuxième jour de la 28e conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP28) à Dubaï. Le monde doit les réduire voire en sortir, propose une première version d'un projet d'accord qui va maintenant être débattu par les négociateurs. Dans son discours, le président français Emmanuel Macron a notamment appelé les pays du G7 à mettre fin au charbon avant 2030.
Les infos qu’il ne fallait pas louper ce vendredi 1er décembre, alors que les dirigeants des pays ont pris la parole chacun leur tour à la tribune du sommet et que plusieurs sujets majeurs ont été mis sur la table.
Alors que s'ouvre la COP28 à Dubaï (30 novembre - 12 décembre), les alertes pesant sur les engagements internationaux liés au climat se multiplient.
Le Cambodge a décidé de renoncer à un important projet de construction de centrale à charbon, estimé à 1,5 milliard de dollars, a déclaré mercredi à l'AFP le ministre cambodgien de l'Energie.Le Premier ministre Hun Manet annoncera officiellement l'annulation du projet "demain" (jeudi), a déclaré Keo Rottanak en précisant que le Cambodge envisageait à la place de construire un terminal pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL).
Policy-makers seeking to limit the impact of coal electricity-generating units (EGUs, also known as power plants) on air quality and climate justify regulations by quantifying the health burden attributable to exposure from these sources. We defined “coal PM2.5” as fine particulate matter associated with coal EGU sulfur dioxide emissions and estimated annual exposure to coal PM2.5 from 480 EGUs in the US. We estimated the number of deaths attributable to coal PM2.5 from 1999 to 2020 using individual-level Medicare death records representing 650 million person-years. Exposure to coal PM2.5 was associated with 2.1 times greater mortality risk than exposure to PM2.5 from all sources. A total of 460,000 deaths were attributable to coal PM2.5, representing 25% of all PM2.5-related Medicare deaths before 2009 and 7% after 2012. Here, we quantify and visualize the contribution of individual EGUs to mortality.
BNP Paribas a annoncé mercredi qu'elle allait inclure le charbon métallurgique, destiné essentiellement à la sidérurgie, parmi les secteurs qu'elle ne financerait plus pour des raisons environnementales, alors que seul le charbon thermique était concerné par cet engagement jusqu'à présent.Dans une mise à jour de sa politique sectorielle sur l'industrie minière, la banque indique qu'elle a "décidé d'arrêter le financement de tout projet lié à l'extraction de charbon métallurgique ou thermique", alors que la mention précédente ne citait que le charbon thermique.
L'UE a trouvé mercredi un accord pour durcir les règles sur les rejets de méthane des puits d'hydrocarbures et mines de charbon, afin de réduire de 30% d'ici 2030 les émissions européennes de ce puissant gaz à effet de serre.
Yo les jeunes ! (et les moins jeunes) Vous avez entendu parler du dernier bazar avec le climat ? Les états et leurs producteurs d’énergies prévoient de produire deux fois plus de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) en 2030 que ce qu’il faudrait pour garder le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C. C’est ultra-important …
Construire et financer de nouvelles centrales électriques au charbon est "irresponsable", a estimé vendredi à Singapour l'émissaire américain sur le climat, John Kerry, désignant la "cupidité" comme le principal obstacle à l'action climatique.M. Kerry a également salué les récentes discussions avec la Chine sur le climat et a jugé "absolument critiques" les prochaines négociations lors de la COP28 de Dubaï.
Les projets d’expansion de la production de pétrole, de gaz et de charbon par les principaux pays producteurs menacent l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C, a mis en garde l’ONU mercredi.
Le ministre allemand des Finances Christian Lindner a jugé irréaliste mercredi l'objectif du gouvernement de fermer les centrales à charbon du pays en 2030 compte-tenu des besoins en énergie bon marché de l'industrie."Tant qu'il n'est pas clair que l'énergie est disponible et abordable, nous devrions mettre fin aux rêves d'élimination progressive de l'électricité produite à partir du charbon en 2030", a déclaré le chef de file du parti libéral (FDP) dans une interview au quotidien de Cologne Kölner Stadt-Anzeiger.
L'Indonésie a publié mercredi sa feuille de route visant la neutralité carbone en 2050 pour son secteur de l'électricité encore fortement dépendant du charbon afin de sécuriser un financement à hauteur de 20 milliards de dollars.La première économie d'Asie du sud-est veut baisser ses émissions de carbone pour les réduire à un niveau maximum de 250 millions de tonnes par d'ici 2030 contre un objectif précédent de 290 millions de tonnes.
Plus de 15.000 personnes pourraient mourir si l'Afrique du Sud, qui dépend largement du charbon, retarde la mise hors service de ses centrales thermiques au-delà de 2030, a déclaré mardi un groupe de réflexion basé à Helsinki.Une nouvelle étude du Centre de recherche sur l'énergie et l'air propre (CREA) affirme que ce retard "entraînerait une surmortalité liée à la pollution de l'air de 15.300 personnes" et coûterait plus de 18 milliards de dollars au pays, en termes de dépenses de maintenance notamment.
Une ONG australienne a vu mercredi son action en justice contre la ministre australienne de l'Environnement Tanya Plibersek, qu'elle accuse de favoriser la poursuite de l'exploitation du charbon, aux dépens de la protection de l'environnement, rejetée.
La transition énergétique est-elle un mythe ? Une arnaque ? Diminuer l'usage du pétrole, du gaz et du charbon pour rester vers les +2° de réchauffement, est-ce une chimère ? C'est la thèse de l'historien Jean-Baptiste Fressoz, qu'on présente et critique dans ce nouveau format. Toutes les sources de la vidéo sont en accès libre sur notre site : https://www.osonscomprendre.com/video... Pour nous soutenir et découvrir toutes nos autres vidéos Osons Comprendre, c'est ici : https://www.osonscomprendre.com/
L'Allemagne a décidé de réactiver plusieurs centrales électriques au lignite, un type de charbon, afin de ne pas manquer d'électricité pendant les mois d'hiver. Les sites des sociétés énergétiques RWE AG et LEAG sont autorisés à rouvrir temporairement, comme l'an dernier.
La France sortira du charbon d'ici à 2027, en convertissant ses deux dernières centrales, a déclaré dimanche le président Emmanuel Macron, qui en revanche ne souhaite pas interdire les chaudières à gaz dans le cadre de la planification écologique.
La centrale électrique à charbon indonésienne de Suralaya, située à une centaine de km de Jakarta, a rétabli presque entièrement sa capacité malgré les critiques des défenseurs de l'environnement, a annoncé vendredi à l'AFP l'opérateur.Cette centrale avait réduit de près de moitié sa production à partir du 29 août pour lutter contre la pollution alors que l'Indonésie s'apprêtait à accueillir du 3 au 7 septembre les dirigeants de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) en sommet à Jakarta.
Eau ou charbon, faut-il choisir? Malgré son poids économique, le président colombien Gustavo Petro remet en question le plus grand gisement de charbon à ciel ouvert en Amérique latine qui menacerait l'accès à l'eau aux populations locales.
Confrontée à des pics de pollution record à Jakarta, l'Indonésie a réduit de près de moitié la production d'électricité d'une centrale à charbon géante située à proximité de la capitale, a indiqué l'opérateur mercredi.La réduction de la capacité de production de cette centrale a débuté le 29 août, une semaine avant l'ouverture du sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) qui se tient depuis mardi à Jakarta.