Un Observatoire en hiver

Nous y voilà. On parle de froidures, de gelées.

C’est l’époque des mangeoires pour aider les oiseaux à passer l’hiver.

L’Observatoire de l’Anthropocène sollicite également quelques graines.

Aidez-nous cet hiver pour que nous puissions grandir au printemps.

Quelques euros suffisent pour nous permettre d’honorer nos frais annuels courants.

D’avance merci.


Le compte bancaire de l’association de fait est
L’Observatoire de l’Anthropocène
Numéro de compte : BE82 1030 7636 8168
BIC : NICA BE BB


Libérons l’eau

A l’initiative du réseau international de l’Agora des Habitants de la Terre et du politologue Riccardo Petrella.

CME Group, premier groupe financier mondial pour les contrats dérivés et qui gère la Bourse de Chicago, a lancé il y a un an les premiers contrats à terme sur le prix de l’eau, dépendant du Nasdaq Veles California Water Index, un indicateur du prix de l’eau lancé en 2018 dans l’État fédéral américain., avec un marché actuel d’environ 1,2 milliard de dollars.

Aux côtés du CME Group opère le fonds d’investissement privé le plus puissant du monde, Black Rock, qui gère aujourd’hui 9,5 trillions de dollars et qui est en fait la troisième puissance financière mondiale après les États-Unis et la Chine. La société Black Rock détient des participations actionnaires dans 18 mille entreprises à travers le monde. En France est présente dans le capital, entre 5 et 7%, de 22 sociétés du CAC40 ! En 2020, Black Rock a produit un rapport sur les risques représentés par la raréfaction croissante de l’eau pour le business des entreprises actives ou étroitement dépendantes de l’eau. Le conseil donné : « sauvez votre business en mettant l’eau (.son prix).. La Bourse de Chicago a suivi.

La décision, donc, a été prise par deux sujets privés financiers, américains USA, d’envergure mondiale, indépendamment de tout contact connu avec les autorités publiques, notamment les parlements. Par ailleurs, pourquoi les autorités publiques sont restées sans réagir ? Pourtant…..les conséquences seront très dévastatrices.

Une décision inacceptable

Soumettre l’eau à la spéculation financière, alors que 2,2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, que 3 milliards de personnes ne disposent pas d’installations de base pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, et que deux millions de décès y sont liés chaque année, ouvre des scénarios encore pires. Cela conduira inévitablement à la marginalisation des territoires, des populations, des petits agriculteurs et des petites entreprises, dans le cadre d’une crise globale des écosystèmes, du climat, de l’économie, de la société et de la santé.

L’eau est la mère de tous les droits, mais sa cotation en bourse rendra en fait inutile la résolution fondamentale de l’Assemblée générale des Nations unies de 2010 sur le droit universel à l’eau.
Le but de la mobilisation internationale des 7-9 décembre

À l’occasion de l’anniversaire de cette triste date, une grande mobilisation mondiale, de Bruxelles à Milan, en passant par Rome, Rio de Janeiro, Rosario, l’Argentine, la Patagonie chilienne, Paris et le Canada, luttera pour la libération de l’eau de la bourse.
Dans certaines villes, comme à Milan, Montréal, Paris, Rio de Janeiro, les manifestations publiques concerneront principalement es groupes économiques et financiers qui ont décidé de mettre l’’eau en bourse et qui font partie, dès lors, des prédateurs de la vie.

On exigera la sortie immédiate et définitive de l’eau de la Bourse.

Dans d’autres, comme Bruxelles, Rome, Rosario, les manifestation s’adresseront, surtout aux institutions publiques, en particulier aux parlements responsables, à ce jour, partout, de leur silence et absence. Pourquoi ne sont-ils pas intervenus pour empêcher la mise en bourse de l’eau ? Sont-ils complices des décisions prises par des entités privées, au mépris des droits à la vie (des humains e des autres espèces vivantes). ?

Au Parlement Européen , au Parlement italien, à la Camera fédéral brésilienne, à la Camera de l’État de Santa Fé en Argentine, ….. nous remettrons une lettre publique aux représentants élus des citoyens pour dénoncer le silence inacceptable des pouvoirs publics et leur incapacité à défendre ce bien commun vital qu’est l’eau et le droit à la vie de tous les habitants et êtres vivants sur Terre.

Nous exigeons :

– L’interdiction des transactions financières sur l’eau. Oui à la vie et non au profit ;
– L’interdiction de la cotation en bourse des entreprises du secteur de l’eau : zéro bourse pour l’eau, un bien commun et un service public mondial ;
– le rejet de la monétisation de la nature et la reconnaissance du droit des rivières, des mers, des lacs, des glaciers et de leurs systèmes écologiques à exister en tant que tels ;
– la substitution du principe « pollueur payeur » par le principe « polluer est interdit ».
– Des actions en justice contre les États qui ne préservent pas et ne garantissent pas la régénération de l’eau et de la vie, et qui laissent la protection du monde naturel à la monétisation de la nature.
– La fin du capitalisme prédateur des terres et des autres ressources de la planète ;
– La création d’un Conseil mondial des citoyens pour la sécurité commune de l’eau de la Terre et l’établissement de l’Assemblée mondiale de l’eau ;

Écrivez avec nous aux élus et aux représentants gouvernements qui doivent prendre des mesures immédiates et définitives pour sortir l’eau des marchés financiers, et éviter de devenir complices d’un crime écologique, social, sanitaire et économique sans précédent

Contact : riseforclimatebelgium@gmail.com
0499.43.93.50


Mes commentaires sur les résultats de la COP26

Pr Jean-Pascal van Ypersele

La COP26 a accouché d’un ensemble de décisions qui vont aider à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. C’est un pas dans la bonne direction, c’est bien plus que du bla-bla, mais c’est très insuffisant.

Parmi les points positifs, je vois :

1) une reconnaissance encore plus nette de l’urgence de l’action, couplée à un accueil favorable du dernier rapport du GIEC ;

2) une reconnaissance de l’énorme fossé entre les plans actuels et ce qui serait nécessaire, et un appel à accroître le niveau d’ambition de ces plans annuellement, et pas seulement tous les 5 ans ;

3) la finalisation des règles de mises en œuvre de l’Accord de Paris, notamment pour ce qui concerne les marchés du carbone, qui respecte largement l’intégrité environnementale ;

4) un appel à réduire l’usage du charbon et des subsides aux énergies fossiles ;

5) un début de réponse à la demande des pays vulnérables que les dommages qu’ils subissent suite au dérèglement du climat soient compensés par les pays qui en sont responsables ;

6) des promesses d’augmentation des budgets consacrés au financement des actions climatiques des pays en développement, avec une augmentation de la part consacrée à l’adaptation à la partie des changements climatiques devenue inévitable.

Je voudrais saluer à cet égard le geste symbolique important fait par le gouvernement de Wallonie au dernier jour de la COP26, en promettant de contribuer à raison d’un million d’euros à un fond de financement des pertes et préjudices des pays en développement.

L’ensemble des textes adoptés à Glasgow ne diminue évidemment pas immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, mais crée un cadre et des signaux de plus en plus clairs vers la décarbonation pour tous les gouvernements, tous les acteurs économiques et tous les citoyens. Maintenant, au boulot !


Pr Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain), conseiller scientifique dans la délégation belge à la COP26, ancien Vice-président du GIEC


Pour en savoir plus


Klimaatjongeren dienen petitie in bij VN om ‘systeemwijde klimaatnoodtoestand’ af te kondigen

Exclusief: Greta Thunberg is een van de jongeren die een rechtszaak aanspannen om de klimaatcrisis uit te roepen tot wereldwijde noodsituatie van niveau 3

Vertaling : Josette – origineel artikel van Miranda Bryant : https://www.theguardian.com/environment/2021/nov/10/youth-activists-petition-un-to-declare-systemwide-climate-emergency

Greta Thunberg en jonge klimaatactivisten van over de hele wereld dienden een petitie in bij de secretaris-generaal van de VN om een « systeemwijde klimaatnoodtoestand » af te kondigen.

Terwijl Cop26 zijn laatste dagen ingaat, zouden klimaatactivisten woensdag een juridisch document indienen waarin ze António Guterres oproepen om noodbevoegdheden te gebruiken om het niveau van de reactie op de coronaviruspandemie te evenaren door de klimaatcrisis uit te roepen tot een wereldwijde noodsituatie van niveau 3 – de hoogste categorie van de VN.

Naast de Zweedse klimaatactiviste – die de Cop26 vrijdag een « mislukking » en een « greenwashing festival » noemde toen ze zich tot betogers in Glasgow richtte en opriep tot drastische jaarlijkse emissiereducties – bestaat de groep van 14 uit Ranton Anjain en Litokne Kabua van de Marshalleilanden, Ridhima Pandey uit India, Alexandria Villaseñor uit de VS en Ayakha Melithafa uit Zuid-Afrika.

Zij hopen dat een noodverklaring ertoe zal leiden dat middelen en technische deskundigheid met spoed naar landen worden gezonden die door de opwarming van de aarde het meest worden bedreigd, met name kleine eilandstaten en ontwikkelingslanden. Op die manier kunnen de aanpassing aan de klimaatverandering, de analyse van de klimaatwetenschap en de reacties op het gebied van de volksgezondheid worden ondersteund.

Naar verluidt heeft de VN al een ontwerp van de petitie kunnen inkijken en wordt er gesproken over een noodsituatie van niveau 3, maar een woordvoerder van het bureau van de secretaris-generaal weigerde commentaar te geven op de vraag of de petitie ten uitvoer kan worden gelegd.

In een voorontwerp van de petitie, dat de Guardian heeft kunnen raadplegen, roepen de activisten de secretaris-generaal en andere VN-agentschappen op om « een alomvattende VN-respons op de klimaatnoodtoestand in te zetten ». Ze dringen er ook op aan om een crisismanagementteam te benoemen dat « toezicht zal houden op onmiddellijke en alomvattende wereldwijde actie voor het klimaat ».

Verwijzend naar de maatregelen die Guterres en het Inter-Agency Standing Committee (IASC), het humanitair coördinatieforum van de VN, hebben genomen in reactie op Covid-19, stellen zij het volgende: « De klimaatnoodtoestand – die elke persoon op aarde in de nabije toekomst bedreigt – is een minstens even ernstige bedreiging als een wereldwijde pandemie en vereist evenzeer dringende internationale actie. »

Scott Gilmore, mensenrechtenadvocaat bij advocatenkantoor Hausfeld en hoofdadvocaat in deze zaak, zei dat een noodverklaring zou kunnen leiden tot de oprichting van een speciaal orgaan, of een « klimaattsaar », om de inspanningen van de verschillende VN-agentschappen te coördineren.

Hij verklaarde ook nog het volgende: « Dat is een van de grote lessen die we hebben geleerd van de Covid-reactie. De Wereldgezondheidsorganisatie werd belast met de leiding van de reactie maar kreeg de organisatorische steun en een infrastructuur binnen de Verenigde Naties.

De secretaris-generaal heeft de afgelopen jaren echt het voortouw genomen om staten aan te sporen nationale klimaatnoodtoestanden af te kondigen, » voegde hij eraan toe. « De VN heeft die stap nog niet gezet. Het standpunt van de indieners van de petitie in deze zaak is dat het nu tijd is. »

De petitie komt nadat een mijlpaalzaak van dezelfde groep, waarin zij verklaarden dat landen die de klimaatcrisis bestendigen hun mensenrechten schenden, vorige maand werd afgewezen door het VN-kinderrechtencomité.

In hun nieuwste rechtszaak stellen zij dat een alomvattende VN-respons nodig is omdat « klimaatactie niet mag stoppen bij staatsgrenzen » en om de « fundamentele ongelijkheden van klimaatverandering » aan te pakken.

Ze vinden het ook nodig om aan de jongeren van de wereld te laten zien dat de VN « ons niet aan een grimmige toekomst heeft overgelaten ».

Actievoerster Alexandria Villaseñor, 16, die op 13-jarige leeftijd begon te spijbelen voor het klimaat voor het VN-hoofdkwartier in New York, riep op tot onmiddellijke actie.

Ze verklaarde het volgende: « De VN heeft laten zien dat ze in staat is om te mobiliseren tegen onmiddellijke wereldwijde bedreigingen. De klimaatcrisis is de grootste wereldwijde bedreiging die de mensheid ooit heeft gekend … Er rest ons weinig tijd om kinderen en toekomstige generaties te beschermen. We eisen dan ook dat de volwassenen nu in actie komen en een kritisch wereldwijd antwoord op de klimaatcrisis formuleren. »

Stéphane Dujarric, de woordvoerder van de secretaris-generaal, zei: « De secretaris-generaal heeft als voorzitter van de CEB (de Coördinatieraad van de Chief Executives van het VN-systeem) duidelijk gemaakt dat de hele organisatie gemobiliseerd is om aan te dringen op meer en controleerbare klimaatmaatregelen vanwege de lidstaten en de particuliere sector, en om ongelijkheden, desinformatie en gebrek aan solidariteit aan te pakken. »


Des jeunes militants demandent à l’ONU de déclarer « l’urgence climatique à l’échelle du système ».

Exclusif : Greta Thunberg fait partie des jeunes qui intentent une action en justice pour que la crise climatique soit déclarée urgence mondiale de niveau 3.

Traduction Josette – article original de Miranda Bryant : Youth activists petition UN to declare ‘systemwide climate emergency’

Greta Thunberg s’est exprimée lors d’un rassemblement sur le climat à Glasgow vendredi, au cours duquel elle a qualifié la Cop26 d’ « échec » et de « festival de greenwashing ».

Greta Thunberg et de jeunes militants pour le climat du monde entier ont déposé une pétition juridique auprès du secrétaire général des Nations Unies, lui demandant de déclarer une « urgence climatique à l’échelle du système ».

Alors que la Cop26 entre dans ses derniers jours, les défenseurs du climat devaient déposer mercredi un document juridique demandant à António Guterres d’utiliser les pouvoirs d’urgence pour égaler le niveau de réponse adopté pour la pandémie de coronavirus en déclarant la crise climatique comme une urgence mondiale de niveau 3 – la catégorie la plus élevée des Nations Unies.

Outre la militante suédoise pour le climat, qui a déclaré vendredi que la Cop26 était un « échec » et un « festival de greenwashing » alors qu’elle appelait à des réductions annuelles drastiques des émissions en s’adressant aux manifestants à Glasgow, le groupe de 14 personnes comprend Ranton Anjain et Litokne Kabua des îles Marshall, Ridhima Pandey d’Inde, Alexandria Villaseñor des États-Unis et Ayakha Melithafa d’Afrique du Sud.

Ils espèrent qu’une déclaration d’urgence permettra d’envoyer rapidement des ressources et des compétences techniques aux pays les plus menacés par le réchauffement de la planète, en particulier les petits États insulaires et les pays en développement, afin de soutenir l’adaptation au changement climatique, l’analyse de la climatologie et les mesures de santé publique.

Il semblerait que l’ONU ait déjà vu une ébauche de la pétition et qu’une urgence de niveau 3 soit en cours de discussion, mais un porte-parole du bureau du secrétaire général a refusé de commenter l’éventualité de sa mise en œuvre.

Dans un avant-projet de la pétition, que le Guardian a pu consulter, les militants demandent au secrétaire général et aux autres agences des Nations Unies de « mobiliser une réponse globale des Nations Unies à l’urgence climatique ». Ils les exhortent également à nommer une équipe de gestion de crise pour « superviser une action mondiale immédiate et complète sur le climat ».

Citant les mesures prises par M. Guterres et le Comité permanent interorganisations (IASC), le forum de coordination humanitaire des Nations Unies, en réponse à la Covid-19, ils affirment : « L’urgence climatique – qui menace chaque personne sur la planète dans un avenir prévisible – est une menace au moins aussi grave qu’une pandémie mondiale et nécessite de la même manière une action internationale urgente.« 

Scott Gilmore, avocat spécialisé dans les droits de l’homme au sein du cabinet Hausfeld et principal conseiller dans cette affaire, a déclaré qu’une déclaration d’urgence pourrait conduire à la création d’un organe spécial, ou d’un « tsar du climat », chargé de coordonner les efforts entre les agences des Nations Unies.

Il a déclaré : « C’est l’une des grandes leçons que l’on a tirées de la réponse à la Covid. L’Organisation mondiale de la santé a été chargée de diriger la réponse, mais elle a reçu le soutien organisationnel et l’infrastructure nécessaires au sein des Nations Unies. Ces dernières années, le secrétaire général a vraiment pris l’initiative de pousser les États à déclarer des urgences climatiques nationales« , a-t-il ajouté. « Les Nations Unies n’ont pas encore franchi cette étape. Le point de vue des pétitionnaires dans cette affaire est que le moment est venu.« 

Cette action intervient après que le même groupe ait vu son action, dans laquelle il affirmait que les pays qui perpétuent la crise climatique violent leurs droits de l’homme, rejetée par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies le mois dernier.

Dans leur dernière action en justice, ils affirment qu’une réponse globale des Nations Unies est nécessaire parce que « l’action climatique ne doit pas s’arrêter aux frontières des États » et pour s’attaquer aux « inégalités fondamentales du changement climatique« .

Ils affirment également que cette réponse est nécessaire pour montrer aux jeunes du monde entier que l’ONU « ne nous a pas abandonnés à un avenir sombre« .

La militante Alexandria Villaseñor, 16 ans, qui a commencé à faire grève à l’âge de 13 ans devant le siège de l’ONU à New York, a appelé à une action immédiate.

Elle a déclaré : « L’ONU nous a montré qu’elle était capable de se mobiliser contre des menaces mondiales imminentes, et la crise climatique est la plus grande menace mondiale jamais connue par l’humanité… Nous n’avons plus beaucoup de temps pour protéger les enfants et les générations futures, et nous demandons aux adultes de se mobiliser dès maintenant pour apporter une réponse mondiale critique à la crise climatique. »

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a déclaré : « Le secrétaire général, en tant que président du CCS [le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination], a clairement indiqué que l’ensemble de l’organisation est mobilisé pour faire pression en faveur d’une action climatique plus importante et vérifiable de la part des États membres et du secteur privé, ainsi que pour faire pression sur les inégalités, la désinformation et le manque de solidarité.« 


L’Énergie du déni

Comment la transition énergétique va augmenter les émissions de CO2

Vincent Mignerot

Pour qui ne connaitrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.

L’auteur commence par questionner ce phénomène appelé « énergie ». Cette réalité, inexpliquée à ce jour, qui nous permet de déplacer des montagnes pour leur en arracher du minerais. Ou vivre tout simplement.

Rien de ce qui fait la vie n’y échappe. Sans Énergie, la planète Terre serait un astre mort. Le constat vaut bien de s’intéresser aux principes physiques liés à l’usage des ressources énergétiques.

En à peine une centaine de pages, lectrices et lecteurs seront confrontés aux questionnements fondamentaux de la transition énergétique. Sans concession, démonstrations rationnelles à l’appui, le déni des contraintes est analysé. Démonté.

« Sous une communication massive autour de la transition énergétique se cache la triste réalité d’un monde énergivore à une cadence pathologique que dénonce Vincent Mignerot,… » écrit Cédric Lépine dans Médiapart dans un article à lire ici.

Publié chez l’éditeur Rue de l’échiquier le livre se commande en Belgique dans toutes les excellentes librairies à un prix modique de 10 euros.


pour en savoir plus sur l’auteur : https://obsant.eu/vincent-mignerot/

Nous demandons justice pour le climat

Tribune parue dans Le Monde du 31 octobre 2021

Olivier de Schutter

Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme

Alice Mogwe

Présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), militante et avocate

L’urgence climatique appelle une autre urgence : celle de mettre un terme à l’impunité des entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre, estiment, dans une tribune au « Monde », Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.

Inondations en Allemagne, en Belgique et en Chine ; mégafeux en Californie (Etats-Unis), en Grèce, en Turquie ou en Sibérie (Russie) ; records de température dans le nord-ouest du continent américain : chronique de l’urgence climatique au fil de l’été. Les populations, et parmi elles les groupes les plus vulnérables, sont en première ligne. Qui en sera tenu responsable ?

Les États ne sont pas à la hauteur, leurs engagements trop modestes. Au regard de l’objectif fixé par la communauté internationale, qui est de demeurer en deçà de la limite de 2 °C d’élévation de la température, le compte n’y est pas. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime, dans son sixième rapport, que les contributions annoncées dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire de 2,7 °C d’ici à la fin du siècle. En outre, même peu ambitieuses, ces promesses ne sont pas tenues. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, au même rythme où se succèdent les sommets et les tribunes des scientifiques.

Devant les tribunaux

Or, il est frappant de constater qu’une poignée d’entreprises est responsable, pour une part significative, de la machine infernale mise en route. Les géants du pétrole, du gaz, du charbon et du ciment – soit environ 100 entreprises – sont à eux seuls responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle.

Plusieurs d’entre eux placent leur influence au service du statu quo, certains allant jusqu’à financer des « semeurs de doute », qui propagent les thèses du négationnisme climatique. En 2013, environ 900 millions de dollars (environ 773 millions d’euros) étaient consacrés à nier la réalité du changement climatique. La responsabilité de ces acteurs est considérable, mais leur impunité au regard du changement climatique demeure presque complète : c’est un angle mort des politiques environnementales.

Les juges peuvent y contribuer. L’incapacité des gouvernements à l’action décisive explique que, depuis quelques années déjà, les tribunaux entrent en scène : depuis 1986 dans le monde, plus de 1 800 contentieux judiciaires portant sur le climat ont été intentés.

Il y a peu encore, ces procès visaient principalement les États. A l’image de l’« L’Affaire du siècle » en France, de l’affaire Urgenda aux Pays-Bas, ou de l’« Affaire climat » en Belgique, des citoyens ordinaires et des associations dénoncent devant les tribunaux le manque d’ambition des mesures des gouvernants face au changement climatique, compte tenu notamment des impacts considérables du changement climatique sur les droits humains.

Inverser la logique

Un nouveau front s’ouvre à présent, qui vise désormais la responsabilité des pollueurs. Au début de l’année 2020, quatorze collectivités territoriales se joignaient à plusieurs associations, pour dénoncer l’« inaction climatique » de Total. Dans une décision historique du 26 mai, le tribunal de La Haye condamnait la pétrolière Shell à réduire les émissions de CO2 résultant non seulement de ses activités, mais aussi de ses chaînes d’approvisionnement, de manière à atteindre une réduction de 45 % en 2030, par rapport à 2019.

Il est temps d’accélérer. Le changement climatique est, par excellence, un sujet que les mécanismes politiques traditionnels sont mal outillés pour gérer. Le système politique, qui opère souvent sur le temps court en fonction des préoccupations immédiates de l’électorat, n’est pas en mesure de relever le défi qui consiste à prendre des décisions courageuses ayant des effets à moyen voire long terme. Il est temps d’inverser la logique, et de permettre aux communautés affectées par la crise environnementale de saisir la justice, partout où c’est possible, afin de responsabiliser les entreprises pour leur contribution au changement climatique.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ses organisations membres et les communautés affectées au Chili, au Pérou, en Colombie et ailleurs, écrivent un nouveau chapitre de ce mouvement. Elles lancent une série d’actions judiciaires visant à demander des comptes aux entreprises.

En mettant les populations affectées au centre de ces actions, et en privilégiant une approche axée sur le respect des droits humains, cette campagne vise à rappeler que le changement climatique n’est pas un concept abstrait, qui ne concernerait que les générations futures : elle est une urgence pour les populations vulnérables, qui sont sur la ligne de front.

6 900 milliards de dollars nécessaires

Le droit international peut encore progresser afin d’élargir la gamme des réponses à la menace que constituent les ruptures climatiques, et les acteurs économiques qui s’en font les complices. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies débat ces jours-ci de la reconnaissance du droit à un environnement sain en tant que droit humain internationalement reconnu, comme c’est déjà le cas dans plusieurs constitutions nationales.

Ce dimanche 31 octobre s’ouvre au Royaume-Uni la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP 26. Elle doit porter, notamment, sur la mobilisation du secteur financier, alors que 6 900 milliards de dollars d’investissement et de financements sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, nous affirmons que l’on ne peut plus attendre. Déjà, de Madagascar au « corridor sec » d’Amérique centrale, les sécheresses causent de l’insécurité alimentaire, et la montée des eaux et des inondations à répétition forcent des migrations de masse. Nous demandons justice pour le climat, et que les entreprises qui sont les premières responsables des ruptures climatiques, enfin, rendent des comptes.


Lire aussi les articles (réservés aux abonnés) :
Responsabilité sociale des entreprises : « Le phénomène d’autocontrôle explique le durcissement progressif de la loi »
Jean-Luc Mélenchon : « La France peut être le fer de lance d’une diplomatie du peuple humain »
Un groupe d’experts élabore une définition internationale du crime d’écocide


Les cinq couleurs du Gaz

OA - Liste
Paul Blume

Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.

D’abord, d’abord, … il y a le Noir.

La couleur du charbon, du pétrole brut.

Des paysages d’Alberta où l’on extrait le gaz de schiste. Des sables bitumineux.

Celle des marées destructrices de paysages côtiers, d’oiseaux englués, des pollutions impayables et non payées par leurs pollueurs.

Celle des percées dramatiques dans les poumons de la Terre. De l’Amazonie ravagée.

Le noir, couleur de climato-sceptiques célèbres. L’un était Président. Un autre l’est encore. D’autres jouent la comédie…

Et puis, il y a l’autre… le Bleu.

La couleur de l’Europe, du Libéralisme, de l’innovation technologique, des fables consuméristes.

Pâle comme le peu de crédibilité d’une croissance économique décarbonée.

Foncé, lisse comme les costumes des communicants spécialisés en Greenwashing.

Bleu comme la promesse d’un nouveau gaz, sans gaz à effet de serre.

Un gaz sécurisant, abondant comme celui de Gazprom …

Bleu comme les océans qui se meurent.

Et puis, il y a les autres … dont le Rouge

A la fibre solidaire, prompt à la révolte sociale, la révolution mondiale.

International dans ses solidarités, aveugle des contraintes environnementales.

Le gaz des sans fins de mois, des démunis, des retraités. L’indispensable gaz de chauffage. Celui de l’électricité pour les déplacements, du fonctionnement des hôpitaux « bien sûr », des aérogares pour la croissance « à partager ».

Le rouge du sang des mammifères disparus.

Des incendies, de la colère des sinistrés.

Sans oublier … le Vert.

Celui du déni, de la trahison. Le vert de la colère des penseurs d’une écologie scientifique.

Vert comme le feu vert donné par deux femmes ministres belges à l’utilisation du gaz … Bleu.

Le vert des environnements qui disparaissent, mais aussi des zones que l’on protège enfin.

Le vert de la collaboration à la croissance mortifère, mais aussi des expériences dites de transition.

Et puis, et puis… il y a le blanc

Le blanc du deuil des autres autres couleurs. Le blanc comme somme des autres couleurs.

Le blanc des abstentions qui préviennent.

Le blanc de la lumière qui viendra, qui vient.

Le blanc violent des soleils trop présents.

Le blanc du drapeau à lever dans cette guerre que nous menons contre la vie.


2024

TotalEnergies a fêté ses 100 ans lors d’une assemblée générale remplie d’actionnaires toujours fidèles à la multinationale et à sa rente fossile. Les écologistes, tenus à distance par la police, ont manifesté leur opposition. Quartier d’affaires de La Défense (Île-de-France), reportage « Hahahaha ! » Ce rire, gras, est celui de Jean-Benoît, 76 ans. Il vient d’éconduire des militantes et militants distribuant des tracts à une centaine de mètres de l’assemblée générale des 100 ans du groupe pétrogazier (...)
Climate scientists have told the Guardian they expect catastrophic levels of global heating. Here’s what that would mean for the planet
Interpellations brutales, gardes à vue interminables… 17 personnes ont été arrêtées le 8 avril dans le cadre d’une action contre Lafarge en 2023, avec des moyens « disproportionnés » de l’antiterrorisme. Elles racontent. Il est 6 heures du matin, en région parisienne, lundi 8 avril, lorsque Guillaume est réveillé par le bruit des « coups de bélier », puis « l’énorme fracas » de la porte « défoncée » de l’un de ses voisins. Quelques minutes plus tard, il entend une deuxième tentative d’intrusion chez un autre de (...)
Professeure émérite de physique de l'atmosphère et du climat à la Sorbonne, Katia Laval a contribué au développement du premier modèle climatique français. Invitée lundi dans La Matinale, elle souligne l'urgence de comprendre les variations brutales et les événements climatiques récents, inexpliqués par les modèles actuels.
Quand Audrey et Jérôme ont emménagé dans cette ferme du Pas-de-Calais au bord de la rivière, c'était un rêve. Mais ce rêve a viré au cauchemar. Après avoir été inondés 8 fois en un seul hiver, ils ont remis en question leur projet d'éco-lieu. Mais plutôt que de baisser les bras, ils ont décidé de trouver des solutions afin d'anticiper les crues et les limiter.
Quand Audrey et Jérôme ont emménagé dans cette ferme du Pas-de-Calais au bord de la rivière, c'était un rêve. Mais ce rêve a viré au cauchemar. Après avoir été inondés 8 fois en un seul hiver, ils ont remis en question leur projet d'éco-lieu. Mais plutôt que de baisser les bras, ils ont décidé de trouver des solutions afin d'anticiper les crues et les limiter.
Érosion du soutien de l’opinion en Occident, voix dissonantes au sein de la diaspora juive et rupture actée avec Joe Biden… Les réactions à la violence de la guerre à Gaza se multiplient. Et elles annoncent une défaite stratégique pour l’État hébreu, estime le rédacteur en chef de ce site panarabe.

2023

La surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles va passer de 12 à 20% au 1er janvier 2025. Ce système est en déficit depuis 2015.
Une vingtaine de militants pour le climat ont annoncé jeudi qu’ils déposaient plainte auprès du Comité P pour des violences policières survenues le week-end dernier. Des activistes du mouvement Code Rouge se sont mobilisés le week-end dernier aux abords de l’aéroport de Deurne (Anvers) et du dépôt d’Alibaba à l’aéroport de Liège. Selon Code Rouge, le rassemblement s’est déroulé de manière pacifique. Pourtant, 535 militants au total ont été interpellés par les forces de l’ordre, parfois de manière très brutale, selon le mouvement.
Une méga-raffinerie construite au Nigeria par le milliardaire Aliko Dangote a reçu ses premiers barils de pétrole brut, "étape importante" d'un projet qui a connu des retards et qui ambitionne de répondre entièrement aux besoins en carburant du pays, a annoncé la compagnie samedi.Depuis vendredi, un million de barils en provenance du champ pétrolier offshore d'Agbami, au large du delta du Niger, ont été déchargés par bateau à la raffinerie située dans la zone franche de Lekki, à l'est de Lagos, la capitale économique.
Des inondations ont frappé plusieurs pays de la Corne de l'Afrique ces derniers jours, dont le Kenya. Dans l'est du pays, plusieurs jours après avoir vu sa maison submergée, Fatuma Hassan Gumo est retournée sur place pour récupérer ce qui pouvait encore l'être dans les eaux boueuses : à peine quelques ustensiles de cuisine.
L'Organisation mondiale des pays exportateurs de pétrole (Opep) reste positive sur la demande de brut mondiale et l'économie, a affirmé mardi le secrétaire général de l'alliance Haitham al-Ghais.
Laissé à l'abandon, un pétrolier yéménite menaçait de déverser des millions de barils d'or noir dans la mer Rouge. Ce lundi, l'ONU a remis au Yémen un navire pour transférer la cargaison, en attendant de trouver une solution pérenne.
L’accumulation de déchets en plastique à la surface des océans augmente de façon inquiétante depuis 2005. Les auteurs d’une étude appellent à la mise en place sans tarder de politiques pour contrer cette pollution dramatique.
L'Equateur va suspendre temporairement une partie de ses exportations de pétrole brut en raison d'un contrôle à réaliser sur deux de ses principaux oléoducs, a annoncé Petroecuador vendredi.L'entreprise publique, qui extrait 78% de la production totale de pétrole (481 000 barils par jour de brut en 2022), a indiqué dans un communiqué "mettre en oeuvre le plan technique pour l'arrêt progressif des puits dans les champs de l'entreprise publique situés en Amazonie".
La major pétrolière américaine Chevron a dégagé 35,5 milliards de dollars de bénéfice net en 2022, plus du double de l'année précédente, sur fond d'envolée des prix de l'or noir et du gaz.Le groupe, qui a publié vendredi ses résultats trimestriels et annuels, bat de près de 10 milliards de dollars son précédent record, établi en 2011.Son chiffre d'affaires annuel de 246,3 milliards de dollars, en hausse de 51,6%, a également atteint un plus haut historique.

2022

Les ours polaires à l’ouest de la baie d’Hudson au Canada, à la limite sud de l’Arctique, continuent de mourir en grand nombre, selon une nouvelle étude gouvernementale. Les femelles et les oursons souffrent particulièrement des changements climatiques. En 2021, des chercheurs ont effectué un relev
Avec la crise énergétique actuelle, vous vous demandez peut-être d’où vient notre énergie. Une partie de cette énergie provient du pétrole brut. Dans le monde, on en utilise près de cent millions de barils chaque jour. Mais de quoi parle-t-on précisément ?
"En cinq minutes, c'était l'enfer": des vacanciers à Sagone, en Corse-du-Sud, ont témoigné auprès de l'AFP de la soudaineté et de la violence des orages qui ont frappé l'île de Beauté jeudi matin, faisant 5 morts et de nombreux blessés.
Les prix du pétrole consolidaient leur hausse mardi, soutenus par de nouvelles de restrictions de l'approvisionnement en or noir venant de Libye et d'Équateur, quand en parallèle les Emirats arabes unis affirment être au maximum de leurs capacités de production.
Dans un rapport publié le 4 avril 2022, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a une nouvelle fois appelé à une baisse radicale de la consommation et de la production des énergies fossiles, pour atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris sur le climat adopté en 2015 (1). Wolfgang Cramer est directeur de recherche au CNRS, à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale. Il a coordonné l’un des chapitres du second volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC (2), et il a répondu aux questions de Monaco Hebdo.
Un phénomène météorologique étonnant a frappé le Sud-Ouest de la France ce samedi. Samedi, la station balnéaire de Biarritz a notamment enregistré un pic à 42,9°c, soit 2,3°C de plus que le précédent record datant de 2003. Si ces températures extrêmes sont inquiétantes en regard du réchauffement climatique, un autre phénomène étonnant a également été observé dans cette ville du sud de l'Aquitaine, aux alentours de 17h: en l'espace de quelques minutes seulement, la température a brutalement chuté d'une vingtaine de degrés, passant de près de 43°c à 23,6°c.
Ce phénomène météorologique a chassé samedi en à peine deux heures la canicule de la côte basque, qui enregistrait ce jour-là des records de chaleur. C’est en revanche un autre phénomène, «en cours d’investigation», qui a provoqué la mort d’un kitesurfeur en Normandie.
Toutefois, les associations locales d’éleveurs et les autorités régionales confirment que plusieurs milliers de vaches sont bien mortes cette semaine au Kansas du fait d’une importante vague de chaleur.
Les activités humaines ont un impact sur la Terre. Nos émissions incontrôlées de gaz à effet de serre poussent notre climat vers une limite que nous ne devrions pas avoir envie de franchir, nous préviennent aujourd'hui des chercheurs. Au-delà de cette limite, ce serait le chaos. Et notre Planète deviendrait définitivement inhabitable.
Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine. Cet embargo sur le pétrole brut dans les 6 mois et les produits raffinés dans les 8 mois est la mesure phare mais aussi la plus épineuse du sixième paquet de sanctions contre la Russie qui était bloqué jusqu'à présent par la Hongrie.
Atteindre la neutralité carbone en 2050 ne sera possible qu’à condition que le monde réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂. Si l’Union européenne peut y parvenir, nombre d’Etats en sont encore loin.
Le Sri Lanka, frappé par la pire crise économique de son histoire, a pris livraison samedi de pétrole brut russe pour relancer son unique raffinerie, a déclaré le ministre de l'énergie.
Les résultats d'EDF seront finalement encore plus mauvais que prévu cette année, en raison des problèmes de corrosion sur son parc nucléaire qui ont contraint à mettre à l'arrêt 12 réacteurs. Le producteur d'électricité estime désormais que la baisse de sa production nucléaire prévue en 2022 lui coûtera 18,5 milliards d'euros d'Ebitda (excédent brut d'exploitation), au lieu de 16 milliards comme annoncé en mars, selon un communiqué publié jeudi.
Saudi Aramco a annoncé dimanche un bond de 82% de son bénéfice au premier trimestre, porté par la flambée des cours du pétrole qui a propulsé le géant saoudien de l'énergie au rang de première capitalisation boursière mondiale. Le bénéfice net s'est élevé à 39,5 milliards de dollars, contre 21,7 milliards de dollars sur la même période en 2021, "principalement grâce à la hausse des prix du pétrole brut et des volumes vendus, et à l'amélioration des marges en aval" (raffinage et distribution, ndlr), indique Saudi Aramco dans un communiqué.
La vague de chaleur brutale et d’un degré record d’intensité qui s’est abattue sur une grande partie de l’Inde et du Pakistan depuis le mois de mars s’est quelque peu calmée cette semaine [de début mai], mais elle est sur le point de se relancer dans les jours à venir, avec des températures infernales pouvant atteindre 50 degrés Celsius.
ExxonMobil et Chevron ont enregistré un bond de leurs profits au premier trimestre grâce à l'envolée des prix des hydrocarbures mais, pris entre des injonctions contradictoires sur leur production, ne prévoient pas pour l'instant d'augmenter outre-mesure les dépenses pour pomper beaucoup plus.
Le Produit intérieur brut de la Russie, sous le coup de sanctions massives depuis son invasion de l'Ukraine fin février, devrait se contracter de 8,5 % cette année et le PIB ukrainien s'effondrer de 35 %, selon les dernières prévisions économiques du FMI publiées mardi.
Du pétrole russe abreuve depuis des décennies la raffinerie de Schwedt, un ancien combinat est-allemand qui a survécu à la réunification mais pourrait ne pas se remettre d'un arrêt des importations de brut puisé dans les gisements sibériens.
Le Produit intérieur brut de l'Ukraine va plonger de 45,1% cette année, celui de la Russie de 11,2%, selon les dernières projections de l'institution de Washington. Pour l'Ukraine, c'est bien pire que les 10% à 35% projetés il y a un mois par le Fonds monétaire international (FMI), ou les 20% annoncés le 31 mars par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).
Comment devient-on un bourreau ? Déshumanisation, rancœurs, effet de groupe... Les explications sont multiples.
Les Émirats arabes unis ont appelé lundi les Occidentaux à être "raisonnables" dans leurs attentes, en réaffirmant leur attachement à l'alliance Opep+, qui inclut la Russie alors que le marché du brut est sous pression à la suite de l'invasion russe en Ukraine. L'Opep+ réunit les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, menée par l'Arabie saoudite, et dix autres pays exportateurs non membres de l'Opep, menés par la Russie.
Entre écologie et énergie, le gouvernement américain marche sur la corde raide, alors qu'il presse l'industrie du pétrole aux États-Unis de produire plus, après l'embargo américain sur l'importation de brut russe, tout en poursuivant la transition vers une énergie plus propre. "On peut marcher tout en mâchant du chewing gum en même temps !", a lancé la ministre américaine de l'Énergie Jennifer Granholm mercredi devant les industriels réunis lors de la conférence annuelle CERAWeek à Houston (Texas), appelant à doper l'exploration et la production sans se départir des objectifs environnementaux.
Le gouvernement britannique prépare une nouvelle stratégie énergétique qui entend redonner de l'élan aux extractions en mer du Nord, dans la foulée de l'arrêt des importations de brut et produits pétroliers russes annoncée mardi.
Le Royaume-Uni va arrêter d'ici fin 2022 les importations de brut et produits pétroliers russes en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé mardi Kwasi Kwarteng, ministre britannique des Entreprises et de l'énergie sur Twitter. Le président américain Joe Biden a par ailleurs ordonné dans la foulée un embargo sur les importations par les États-Unis de pétrole et gaz russes.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé dimanche la suspension de la production pétrolière de deux gisements majeurs, causant d'importantes pertes pour ce pays très dépendant de la vente d'hydrocarbures et qui connaît une grave crise politique. La production a été stoppée après qu'un groupe armé a "fermé les vannes acheminant le brut" sur les sites d'al-Charara et al-Fil, forçant la compagnie à "déclarer l'état de force majeure", mesure qui permet une exonération de sa responsabilité en cas de non-respect des contrats de livraison, a indiqué la NOC sur Facebook.
Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont reculé la semaine dernière contrairement aux attentes et les réserves stratégiques ont encore diminué, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Le prix du baril de pétrole brut WTI a bondi de plus de 6% lundi et le Brent de plus de 5%, les opérateurs s'inquiétant de plus en plus d'une crise énergétique après les nouvelles sanctions occidentales à l'encontre de Moscou en raison de son invasion de l'Ukraine.
Le président américain Joe Biden a promis jeudi de puiser dans les réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis afin de soulager les Américains, inquiets de la hausse du prix des carburants. Washington "va relâcher des barils de brut supplémentaires si les conditions le permettent", a affirmé M. Biden soulignant que les Américains "souffraient déjà" de la hausse des prix de l'essence à la pompe. Le président américain a aussi indiqué que les Etats-Unis travaillaient avec leurs alliés pour "puiser collectivement dans les réserves stratégiques des grands pays consommateurs d'énergie".
Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont enregistré une baisse surprise la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Durant la semaine achevée le 4 février, les stocks de brut ont diminué de 4,7 millions de barils, pour s'établir à 410,4 millions, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 1,5 million de barils. Cette publication a fouetté les cours de l'or noir, qui se sont inscrits résolument en hausse.
Les Emirats arabes unis ont annoncé jeudi la découverte de réserves de gaz par ses premières concessions d'exploration offshore, de nature à contribuer à l'objectif d'autosuffisance en gaz du riche pays pétrolier. Entre 42,5 milliards et 56,5 milliards de mètres cubes de gaz brut ont été découverts, a indiqué dans un communiqué le géant émirati de l'énergie, Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc).
Le pétrole a jailli dès que l'énorme roche a explosé le tuyau, racontent les ouvriers. Dans le nord-est de l'Equateur, le brut qui s'écoule depuis des jours d'un oléoduc endommagé par une chute de pierre empoisonne lentement la jungle amazonienne.
Le gouvernement péruvien a annoncé samedi une "urgence environnementale" de 90 jours pour la zone côtière endommagée par le déversement de 6.000 barils de pétrole brut il y a une semaine.
Pendant la pandémie, le plongeon des cours du brut avait fait basculer dans l'insolvabilité des entreprises de forage de pétrole de schiste, dont le coût de production est bien plus élevé que le pétrole léger foré par exemple en Arabie saoudite.

2021

Trois groupes de défense de l'environnement ont déposé en mai une pétition pour bloquer la mise en oeuvre de l'accord, invoquant des risques pour les coraux de la mer Rouge le long des côtes d'Eilat. Lors d'une audience jeudi de la Cour suprême, le gouvernement a déclaré accepter les recommandations du ministère de la Protection de l'environnement de ne pas augmenter le flux de brut transitant par Eilat, condition préalable à la réalisation de l'accord, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'opérateur d'un oléoduc de Californie, qui avait laissé échapper du pétrole brut et pollué des plages au sud de Los Angeles début octobre, a été inculpé mercredi pour "négligence" par un procureur fédéral.
La dette mondiale a atteint l'an passé le niveau record de 226.000 milliards de dollars, soit 256 % du Produit intérieur brut mondial, sous l'effet de la crise provoquée par la pandémie, a annoncé mercredi le Fonds monétaire international.
L'Équateur dispose de "suffisamment de carburant" pour assurer l'approvisionnement normal du pays, malgré la suspension du pompage du pétrole brut en raison de l'érosion d'une rivière amazonienne qui met en danger les infrastructures pétrolières, a déclaré dimanche le ministère de l'Energie.
L'astrophysicien Aurélien Barrau était ce dimanche dans les locaux de Brut. Celui-ci répondait à vos questions ainsi qu'à celles de Rémy Buisine. Voici la rediffusion complète de cette interview.
Depuis le début de l’année, les conflits - notamment en Afghanistan -, le changement climatique et le Covid-19 sont à l’origine d’une augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire.
Le portrait que la jeune activiste a fait des activités de Shell était aux antipodes de la « bouillie pour les chats » que M. van Beurden venait de décrire. Elle lui a rappelé que Shell, la 7e compagnie à émettre le plus de GES au monde, voulait développer le champ pétrolifère de Cambo, en mer du Nord, relativement près de l’Écosse. Elle lui a remis sur le nez les allégations d’Amnistie internationale qui accuse Shell de complicité active dans l’assassinat d’activistes anti-pétrole au Nigéria.[2] Et enfin, que les belles paroles de M. van Beurden étaient incompatibles avec le fait que Shell interjette appel de la décision d’une cour des Pays-Bas lui ordonnant de réduire réellement ses émissions de 45 % d’ici 2030. [3] Dans ce face-à-face sur l’estrade, la jeune MacDonald a affirmé qu’il n’était pas digne de parler lors d’une conférence sur le climat !
La province produit environ 70% du brut irakien, mais le chômage toucherait ici entre 20 et 25% de la population active et jusqu'à 30% des jeunes, selon l'économiste irakien Barik Schuber, qui se repose sur des estimations en l'absence de chiffres officiels disponibles.
L'entreprise publique d'Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde, a annoncé dimanche dans un communiqué un bénéfice net de 30,4 milliards de dollars (environ 26,3 milliards d'euros) contre 11,8 milliards de dollars (environ 10,2 milliards d'euros) au troisième trimestre 2020.
L'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole brut au monde, vise la neutralité carbone d'ici 2060, a annoncé samedi le prince héritier Mohammed ben Salmane, quelques jours avant le début de la COP 26 en Ecosse. "J'annonce aujourd'hui l'objectif zéro émission de l'Arabie saoudite d'ici 2060 grâce à une stratégie d'économie circulaire du carbone", a déclaré Mohammed ben Salmane dans une déclaration enregistrée au forum "Saudi Green Initiative" à Ryad.
Le produit intérieur brut (PIB) de la Belgique s'est contracté de 5,7% en 2020, sa pire performance depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que le déficit public a atteint l'an dernier 9,1%, du jamais-vu depuis le milieu des années '80, selon les comptes détaillés de 2020, année marquée par la pandémie, publiés lundi par l'Institut des comptes nationaux.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a relevé jeudi ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2021 et 2022, pariant sur un fort appétit pour le brut en remplacement du gaz et du charbon devenus hors de prix.
Le Safer, un pétrolier abandonné au large du Yémen, menace de sombrer depuis cinq ans, avec plus de 1,1 million de barils de pétrole brut. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Sustainability, alerte sur les conséquences potentiellement désastreuses de cette tragédie.
L'oléoduc fendu qui a relâché des milliers de litres de pétrole brut sur la côte californienne a pu être endommagé voici des mois, voire un an, ont déclaré vendredi les enquêteurs.
Les autorités californiennes estiment que cette marée noire, qui heureusement a pu être partiellement contenue par des barrages flottants, peut atteindre jusqu'à 500.000 litres de brut, échappé d'un oléoduc passant à proximité.
Le prix du pétrole est à son plus haut niveau depuis des années. Les pays producteurs ne fourniront cependant pas plus de pétrole brut qu'annoncé, malgré la forte demande.
Les subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles se sont élevées à 5 900 milliards de dollars en 2020 dans le monde, soit environ 6,8% du PIB, a indiqué vendredi le FMI appelant à une "tarification efficace" pour réduire les émissions polluantes. Ces subventions devraient atteindre 7,4% du Produit intérieur brut mondial en 2025 selon le Fonds monétaire international, qui a publié vendredi un rapport à l'occasion du Dialogue de haut niveau consacré à l'énergie dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Une étude permet de mieux comprendre les causes de l’épisode hyperthermique qui marque le passage du Paléocène à l’Éocène. En particulier, elle met en évidence le franchissement de points de bascule climatiques suite à une intense activité volcanique sous-marine. Les résultats sont récemment parus dans la revue Nature Communications.
Les mêmes journaux qui regrettent les conséquences de la croissance du Produit Intérieur Brut (la destruction de la planète notamment) continuent malgré tout à en faire la demande, pourquoi ce décalage persiste-t-il ?
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a estimé lundi que la demande mondiale de brut devrait dépasser son niveau d'avant la pandémie l'an prochain, tirée par la vaccination et la reprise économique.
Avec le dernier rapport du Giec, la question climatique nous revient en plein visage et crée l'émotion. Rien de neuf pourtant. Voici cinquante ans, si on considère le rapport Meadows de 1972 comme première mise en garde, qu'on nous prévient.
L'Iran a annoncé jeudi l'inauguration d'un nouveau terminal pétrolier pour exporter son brut à partir d'un port sur la mer d'Oman et non plus juste à partir du Golfe, lors d'une cérémonie retransmise par la télévision d'Etat.
Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont chuté pour la septième semaine consécutive, reculant plus que prévu grâce à une solide demande d'essence, a indiqué jeudi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
"Aramco a réalisé un bénéfice net de 49 milliards de dollars (41 milliards d'euros) en 2020", contre 88,2 milliards de dollars (73,8 milliards d'euros) l'année précédente, a indiqué la société saoudienne dans un communiqué.

2020

Des échantillons de glace antarctique ont récemment été analysés avec une précision sans précédent, permettant de mieux comprendre la variabilité naturelle du CO2 à l’échelle séculaire. En particulier, en période interglaciaire. Ces mesures permettent entre autres de mieux contextualiser l’ampleur de la perturbation climatique en cours. Les résultats ont été publiés le 21 août dernier dans la revue Science.
Le PIB et ses corollaires, le PIB par habitant et le taux de croissance économique, dominent l’imaginaire des politiques publiques alors qu’ils sont fondés sur au moins une croyance fausse, la croyance que dans un monde fini l’augmentation de la richesse matérielle peut être sans fin. Par quoi remplacer le PIB (produit intérieur brut) comme indicateur phare des politiques publiques ?

2019

2018

2017

2016

2011

Le paradigme de tous les modèles de croissance et de déclin est le modèle de Hubbert. Voici comment il est apparu pour la première fois, dans un article publié par Marion King Hubbert en 1956 où il a montré sa prédiction pour la production de pétrole brut des États-Unis dans les 48 états inférieurs. Non seulement la courbe de production est normalement supposé être symétrique, mais il y a plusieurs cas historiques où elle est biaisé vers l'arrière; quelque chose que nous pourrions appeler l'effet «anti-Sénèque".