Un Observatoire en hiver

Nous y voilà. On parle de froidures, de gelées.

C’est l’époque des mangeoires pour aider les oiseaux à passer l’hiver.

L’Observatoire de l’Anthropocène sollicite également quelques graines.

Aidez-nous cet hiver pour que nous puissions grandir au printemps.

Quelques euros suffisent pour nous permettre d’honorer nos frais annuels courants.

D’avance merci.


Le compte bancaire de l’association de fait est
L’Observatoire de l’Anthropocène
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Libérons l’eau

A l’initiative du réseau international de l’Agora des Habitants de la Terre et du politologue Riccardo Petrella.

CME Group, premier groupe financier mondial pour les contrats dérivés et qui gère la Bourse de Chicago, a lancé il y a un an les premiers contrats à terme sur le prix de l’eau, dépendant du Nasdaq Veles California Water Index, un indicateur du prix de l’eau lancé en 2018 dans l’État fédéral américain., avec un marché actuel d’environ 1,2 milliard de dollars.

Aux côtés du CME Group opère le fonds d’investissement privé le plus puissant du monde, Black Rock, qui gère aujourd’hui 9,5 trillions de dollars et qui est en fait la troisième puissance financière mondiale après les États-Unis et la Chine. La société Black Rock détient des participations actionnaires dans 18 mille entreprises à travers le monde. En France est présente dans le capital, entre 5 et 7%, de 22 sociétés du CAC40 ! En 2020, Black Rock a produit un rapport sur les risques représentés par la raréfaction croissante de l’eau pour le business des entreprises actives ou étroitement dépendantes de l’eau. Le conseil donné : « sauvez votre business en mettant l’eau (.son prix).. La Bourse de Chicago a suivi.

La décision, donc, a été prise par deux sujets privés financiers, américains USA, d’envergure mondiale, indépendamment de tout contact connu avec les autorités publiques, notamment les parlements. Par ailleurs, pourquoi les autorités publiques sont restées sans réagir ? Pourtant…..les conséquences seront très dévastatrices.

Une décision inacceptable

Soumettre l’eau à la spéculation financière, alors que 2,2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, que 3 milliards de personnes ne disposent pas d’installations de base pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, et que deux millions de décès y sont liés chaque année, ouvre des scénarios encore pires. Cela conduira inévitablement à la marginalisation des territoires, des populations, des petits agriculteurs et des petites entreprises, dans le cadre d’une crise globale des écosystèmes, du climat, de l’économie, de la société et de la santé.

L’eau est la mère de tous les droits, mais sa cotation en bourse rendra en fait inutile la résolution fondamentale de l’Assemblée générale des Nations unies de 2010 sur le droit universel à l’eau.
Le but de la mobilisation internationale des 7-9 décembre

À l’occasion de l’anniversaire de cette triste date, une grande mobilisation mondiale, de Bruxelles à Milan, en passant par Rome, Rio de Janeiro, Rosario, l’Argentine, la Patagonie chilienne, Paris et le Canada, luttera pour la libération de l’eau de la bourse.
Dans certaines villes, comme à Milan, Montréal, Paris, Rio de Janeiro, les manifestations publiques concerneront principalement es groupes économiques et financiers qui ont décidé de mettre l’’eau en bourse et qui font partie, dès lors, des prédateurs de la vie.

On exigera la sortie immédiate et définitive de l’eau de la Bourse.

Dans d’autres, comme Bruxelles, Rome, Rosario, les manifestation s’adresseront, surtout aux institutions publiques, en particulier aux parlements responsables, à ce jour, partout, de leur silence et absence. Pourquoi ne sont-ils pas intervenus pour empêcher la mise en bourse de l’eau ? Sont-ils complices des décisions prises par des entités privées, au mépris des droits à la vie (des humains e des autres espèces vivantes). ?

Au Parlement Européen , au Parlement italien, à la Camera fédéral brésilienne, à la Camera de l’État de Santa Fé en Argentine, ….. nous remettrons une lettre publique aux représentants élus des citoyens pour dénoncer le silence inacceptable des pouvoirs publics et leur incapacité à défendre ce bien commun vital qu’est l’eau et le droit à la vie de tous les habitants et êtres vivants sur Terre.

Nous exigeons :

– L’interdiction des transactions financières sur l’eau. Oui à la vie et non au profit ;
– L’interdiction de la cotation en bourse des entreprises du secteur de l’eau : zéro bourse pour l’eau, un bien commun et un service public mondial ;
– le rejet de la monétisation de la nature et la reconnaissance du droit des rivières, des mers, des lacs, des glaciers et de leurs systèmes écologiques à exister en tant que tels ;
– la substitution du principe « pollueur payeur » par le principe « polluer est interdit ».
– Des actions en justice contre les États qui ne préservent pas et ne garantissent pas la régénération de l’eau et de la vie, et qui laissent la protection du monde naturel à la monétisation de la nature.
– La fin du capitalisme prédateur des terres et des autres ressources de la planète ;
– La création d’un Conseil mondial des citoyens pour la sécurité commune de l’eau de la Terre et l’établissement de l’Assemblée mondiale de l’eau ;

Écrivez avec nous aux élus et aux représentants gouvernements qui doivent prendre des mesures immédiates et définitives pour sortir l’eau des marchés financiers, et éviter de devenir complices d’un crime écologique, social, sanitaire et économique sans précédent

Contact : riseforclimatebelgium@gmail.com
0499.43.93.50


Mes commentaires sur les résultats de la COP26

Pr Jean-Pascal van Ypersele

La COP26 a accouché d’un ensemble de décisions qui vont aider à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. C’est un pas dans la bonne direction, c’est bien plus que du bla-bla, mais c’est très insuffisant.

Parmi les points positifs, je vois :

1) une reconnaissance encore plus nette de l’urgence de l’action, couplée à un accueil favorable du dernier rapport du GIEC ;

2) une reconnaissance de l’énorme fossé entre les plans actuels et ce qui serait nécessaire, et un appel à accroître le niveau d’ambition de ces plans annuellement, et pas seulement tous les 5 ans ;

3) la finalisation des règles de mises en œuvre de l’Accord de Paris, notamment pour ce qui concerne les marchés du carbone, qui respecte largement l’intégrité environnementale ;

4) un appel à réduire l’usage du charbon et des subsides aux énergies fossiles ;

5) un début de réponse à la demande des pays vulnérables que les dommages qu’ils subissent suite au dérèglement du climat soient compensés par les pays qui en sont responsables ;

6) des promesses d’augmentation des budgets consacrés au financement des actions climatiques des pays en développement, avec une augmentation de la part consacrée à l’adaptation à la partie des changements climatiques devenue inévitable.

Je voudrais saluer à cet égard le geste symbolique important fait par le gouvernement de Wallonie au dernier jour de la COP26, en promettant de contribuer à raison d’un million d’euros à un fond de financement des pertes et préjudices des pays en développement.

L’ensemble des textes adoptés à Glasgow ne diminue évidemment pas immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, mais crée un cadre et des signaux de plus en plus clairs vers la décarbonation pour tous les gouvernements, tous les acteurs économiques et tous les citoyens. Maintenant, au boulot !


Pr Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain), conseiller scientifique dans la délégation belge à la COP26, ancien Vice-président du GIEC


Pour en savoir plus


Klimaatjongeren dienen petitie in bij VN om ‘systeemwijde klimaatnoodtoestand’ af te kondigen

Exclusief: Greta Thunberg is een van de jongeren die een rechtszaak aanspannen om de klimaatcrisis uit te roepen tot wereldwijde noodsituatie van niveau 3

Vertaling : Josette – origineel artikel van Miranda Bryant : https://www.theguardian.com/environment/2021/nov/10/youth-activists-petition-un-to-declare-systemwide-climate-emergency

Greta Thunberg en jonge klimaatactivisten van over de hele wereld dienden een petitie in bij de secretaris-generaal van de VN om een « systeemwijde klimaatnoodtoestand » af te kondigen.

Terwijl Cop26 zijn laatste dagen ingaat, zouden klimaatactivisten woensdag een juridisch document indienen waarin ze António Guterres oproepen om noodbevoegdheden te gebruiken om het niveau van de reactie op de coronaviruspandemie te evenaren door de klimaatcrisis uit te roepen tot een wereldwijde noodsituatie van niveau 3 – de hoogste categorie van de VN.

Naast de Zweedse klimaatactiviste – die de Cop26 vrijdag een « mislukking » en een « greenwashing festival » noemde toen ze zich tot betogers in Glasgow richtte en opriep tot drastische jaarlijkse emissiereducties – bestaat de groep van 14 uit Ranton Anjain en Litokne Kabua van de Marshalleilanden, Ridhima Pandey uit India, Alexandria Villaseñor uit de VS en Ayakha Melithafa uit Zuid-Afrika.

Zij hopen dat een noodverklaring ertoe zal leiden dat middelen en technische deskundigheid met spoed naar landen worden gezonden die door de opwarming van de aarde het meest worden bedreigd, met name kleine eilandstaten en ontwikkelingslanden. Op die manier kunnen de aanpassing aan de klimaatverandering, de analyse van de klimaatwetenschap en de reacties op het gebied van de volksgezondheid worden ondersteund.

Naar verluidt heeft de VN al een ontwerp van de petitie kunnen inkijken en wordt er gesproken over een noodsituatie van niveau 3, maar een woordvoerder van het bureau van de secretaris-generaal weigerde commentaar te geven op de vraag of de petitie ten uitvoer kan worden gelegd.

In een voorontwerp van de petitie, dat de Guardian heeft kunnen raadplegen, roepen de activisten de secretaris-generaal en andere VN-agentschappen op om « een alomvattende VN-respons op de klimaatnoodtoestand in te zetten ». Ze dringen er ook op aan om een crisismanagementteam te benoemen dat « toezicht zal houden op onmiddellijke en alomvattende wereldwijde actie voor het klimaat ».

Verwijzend naar de maatregelen die Guterres en het Inter-Agency Standing Committee (IASC), het humanitair coördinatieforum van de VN, hebben genomen in reactie op Covid-19, stellen zij het volgende: « De klimaatnoodtoestand – die elke persoon op aarde in de nabije toekomst bedreigt – is een minstens even ernstige bedreiging als een wereldwijde pandemie en vereist evenzeer dringende internationale actie. »

Scott Gilmore, mensenrechtenadvocaat bij advocatenkantoor Hausfeld en hoofdadvocaat in deze zaak, zei dat een noodverklaring zou kunnen leiden tot de oprichting van een speciaal orgaan, of een « klimaattsaar », om de inspanningen van de verschillende VN-agentschappen te coördineren.

Hij verklaarde ook nog het volgende: « Dat is een van de grote lessen die we hebben geleerd van de Covid-reactie. De Wereldgezondheidsorganisatie werd belast met de leiding van de reactie maar kreeg de organisatorische steun en een infrastructuur binnen de Verenigde Naties.

De secretaris-generaal heeft de afgelopen jaren echt het voortouw genomen om staten aan te sporen nationale klimaatnoodtoestanden af te kondigen, » voegde hij eraan toe. « De VN heeft die stap nog niet gezet. Het standpunt van de indieners van de petitie in deze zaak is dat het nu tijd is. »

De petitie komt nadat een mijlpaalzaak van dezelfde groep, waarin zij verklaarden dat landen die de klimaatcrisis bestendigen hun mensenrechten schenden, vorige maand werd afgewezen door het VN-kinderrechtencomité.

In hun nieuwste rechtszaak stellen zij dat een alomvattende VN-respons nodig is omdat « klimaatactie niet mag stoppen bij staatsgrenzen » en om de « fundamentele ongelijkheden van klimaatverandering » aan te pakken.

Ze vinden het ook nodig om aan de jongeren van de wereld te laten zien dat de VN « ons niet aan een grimmige toekomst heeft overgelaten ».

Actievoerster Alexandria Villaseñor, 16, die op 13-jarige leeftijd begon te spijbelen voor het klimaat voor het VN-hoofdkwartier in New York, riep op tot onmiddellijke actie.

Ze verklaarde het volgende: « De VN heeft laten zien dat ze in staat is om te mobiliseren tegen onmiddellijke wereldwijde bedreigingen. De klimaatcrisis is de grootste wereldwijde bedreiging die de mensheid ooit heeft gekend … Er rest ons weinig tijd om kinderen en toekomstige generaties te beschermen. We eisen dan ook dat de volwassenen nu in actie komen en een kritisch wereldwijd antwoord op de klimaatcrisis formuleren. »

Stéphane Dujarric, de woordvoerder van de secretaris-generaal, zei: « De secretaris-generaal heeft als voorzitter van de CEB (de Coördinatieraad van de Chief Executives van het VN-systeem) duidelijk gemaakt dat de hele organisatie gemobiliseerd is om aan te dringen op meer en controleerbare klimaatmaatregelen vanwege de lidstaten en de particuliere sector, en om ongelijkheden, desinformatie en gebrek aan solidariteit aan te pakken. »


Des jeunes militants demandent à l’ONU de déclarer « l’urgence climatique à l’échelle du système ».

Exclusif : Greta Thunberg fait partie des jeunes qui intentent une action en justice pour que la crise climatique soit déclarée urgence mondiale de niveau 3.

Traduction Josette – article original de Miranda Bryant : Youth activists petition UN to declare ‘systemwide climate emergency’

Greta Thunberg s’est exprimée lors d’un rassemblement sur le climat à Glasgow vendredi, au cours duquel elle a qualifié la Cop26 d’ « échec » et de « festival de greenwashing ».

Greta Thunberg et de jeunes militants pour le climat du monde entier ont déposé une pétition juridique auprès du secrétaire général des Nations Unies, lui demandant de déclarer une « urgence climatique à l’échelle du système ».

Alors que la Cop26 entre dans ses derniers jours, les défenseurs du climat devaient déposer mercredi un document juridique demandant à António Guterres d’utiliser les pouvoirs d’urgence pour égaler le niveau de réponse adopté pour la pandémie de coronavirus en déclarant la crise climatique comme une urgence mondiale de niveau 3 – la catégorie la plus élevée des Nations Unies.

Outre la militante suédoise pour le climat, qui a déclaré vendredi que la Cop26 était un « échec » et un « festival de greenwashing » alors qu’elle appelait à des réductions annuelles drastiques des émissions en s’adressant aux manifestants à Glasgow, le groupe de 14 personnes comprend Ranton Anjain et Litokne Kabua des îles Marshall, Ridhima Pandey d’Inde, Alexandria Villaseñor des États-Unis et Ayakha Melithafa d’Afrique du Sud.

Ils espèrent qu’une déclaration d’urgence permettra d’envoyer rapidement des ressources et des compétences techniques aux pays les plus menacés par le réchauffement de la planète, en particulier les petits États insulaires et les pays en développement, afin de soutenir l’adaptation au changement climatique, l’analyse de la climatologie et les mesures de santé publique.

Il semblerait que l’ONU ait déjà vu une ébauche de la pétition et qu’une urgence de niveau 3 soit en cours de discussion, mais un porte-parole du bureau du secrétaire général a refusé de commenter l’éventualité de sa mise en œuvre.

Dans un avant-projet de la pétition, que le Guardian a pu consulter, les militants demandent au secrétaire général et aux autres agences des Nations Unies de « mobiliser une réponse globale des Nations Unies à l’urgence climatique ». Ils les exhortent également à nommer une équipe de gestion de crise pour « superviser une action mondiale immédiate et complète sur le climat ».

Citant les mesures prises par M. Guterres et le Comité permanent interorganisations (IASC), le forum de coordination humanitaire des Nations Unies, en réponse à la Covid-19, ils affirment : « L’urgence climatique – qui menace chaque personne sur la planète dans un avenir prévisible – est une menace au moins aussi grave qu’une pandémie mondiale et nécessite de la même manière une action internationale urgente.« 

Scott Gilmore, avocat spécialisé dans les droits de l’homme au sein du cabinet Hausfeld et principal conseiller dans cette affaire, a déclaré qu’une déclaration d’urgence pourrait conduire à la création d’un organe spécial, ou d’un « tsar du climat », chargé de coordonner les efforts entre les agences des Nations Unies.

Il a déclaré : « C’est l’une des grandes leçons que l’on a tirées de la réponse à la Covid. L’Organisation mondiale de la santé a été chargée de diriger la réponse, mais elle a reçu le soutien organisationnel et l’infrastructure nécessaires au sein des Nations Unies. Ces dernières années, le secrétaire général a vraiment pris l’initiative de pousser les États à déclarer des urgences climatiques nationales« , a-t-il ajouté. « Les Nations Unies n’ont pas encore franchi cette étape. Le point de vue des pétitionnaires dans cette affaire est que le moment est venu.« 

Cette action intervient après que le même groupe ait vu son action, dans laquelle il affirmait que les pays qui perpétuent la crise climatique violent leurs droits de l’homme, rejetée par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies le mois dernier.

Dans leur dernière action en justice, ils affirment qu’une réponse globale des Nations Unies est nécessaire parce que « l’action climatique ne doit pas s’arrêter aux frontières des États » et pour s’attaquer aux « inégalités fondamentales du changement climatique« .

Ils affirment également que cette réponse est nécessaire pour montrer aux jeunes du monde entier que l’ONU « ne nous a pas abandonnés à un avenir sombre« .

La militante Alexandria Villaseñor, 16 ans, qui a commencé à faire grève à l’âge de 13 ans devant le siège de l’ONU à New York, a appelé à une action immédiate.

Elle a déclaré : « L’ONU nous a montré qu’elle était capable de se mobiliser contre des menaces mondiales imminentes, et la crise climatique est la plus grande menace mondiale jamais connue par l’humanité… Nous n’avons plus beaucoup de temps pour protéger les enfants et les générations futures, et nous demandons aux adultes de se mobiliser dès maintenant pour apporter une réponse mondiale critique à la crise climatique. »

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a déclaré : « Le secrétaire général, en tant que président du CCS [le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination], a clairement indiqué que l’ensemble de l’organisation est mobilisé pour faire pression en faveur d’une action climatique plus importante et vérifiable de la part des États membres et du secteur privé, ainsi que pour faire pression sur les inégalités, la désinformation et le manque de solidarité.« 


L’Énergie du déni

Comment la transition énergétique va augmenter les émissions de CO2

Vincent Mignerot

Pour qui ne connaitrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.

L’auteur commence par questionner ce phénomène appelé « énergie ». Cette réalité, inexpliquée à ce jour, qui nous permet de déplacer des montagnes pour leur en arracher du minerais. Ou vivre tout simplement.

Rien de ce qui fait la vie n’y échappe. Sans Énergie, la planète Terre serait un astre mort. Le constat vaut bien de s’intéresser aux principes physiques liés à l’usage des ressources énergétiques.

En à peine une centaine de pages, lectrices et lecteurs seront confrontés aux questionnements fondamentaux de la transition énergétique. Sans concession, démonstrations rationnelles à l’appui, le déni des contraintes est analysé. Démonté.

« Sous une communication massive autour de la transition énergétique se cache la triste réalité d’un monde énergivore à une cadence pathologique que dénonce Vincent Mignerot,… » écrit Cédric Lépine dans Médiapart dans un article à lire ici.

Publié chez l’éditeur Rue de l’échiquier le livre se commande en Belgique dans toutes les excellentes librairies à un prix modique de 10 euros.


pour en savoir plus sur l’auteur : https://obsant.eu/vincent-mignerot/

Nous demandons justice pour le climat

Tribune parue dans Le Monde du 31 octobre 2021

Olivier de Schutter

Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme

Alice Mogwe

Présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), militante et avocate

L’urgence climatique appelle une autre urgence : celle de mettre un terme à l’impunité des entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre, estiment, dans une tribune au « Monde », Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.

Inondations en Allemagne, en Belgique et en Chine ; mégafeux en Californie (Etats-Unis), en Grèce, en Turquie ou en Sibérie (Russie) ; records de température dans le nord-ouest du continent américain : chronique de l’urgence climatique au fil de l’été. Les populations, et parmi elles les groupes les plus vulnérables, sont en première ligne. Qui en sera tenu responsable ?

Les États ne sont pas à la hauteur, leurs engagements trop modestes. Au regard de l’objectif fixé par la communauté internationale, qui est de demeurer en deçà de la limite de 2 °C d’élévation de la température, le compte n’y est pas. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime, dans son sixième rapport, que les contributions annoncées dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire de 2,7 °C d’ici à la fin du siècle. En outre, même peu ambitieuses, ces promesses ne sont pas tenues. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, au même rythme où se succèdent les sommets et les tribunes des scientifiques.

Devant les tribunaux

Or, il est frappant de constater qu’une poignée d’entreprises est responsable, pour une part significative, de la machine infernale mise en route. Les géants du pétrole, du gaz, du charbon et du ciment – soit environ 100 entreprises – sont à eux seuls responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle.

Plusieurs d’entre eux placent leur influence au service du statu quo, certains allant jusqu’à financer des « semeurs de doute », qui propagent les thèses du négationnisme climatique. En 2013, environ 900 millions de dollars (environ 773 millions d’euros) étaient consacrés à nier la réalité du changement climatique. La responsabilité de ces acteurs est considérable, mais leur impunité au regard du changement climatique demeure presque complète : c’est un angle mort des politiques environnementales.

Les juges peuvent y contribuer. L’incapacité des gouvernements à l’action décisive explique que, depuis quelques années déjà, les tribunaux entrent en scène : depuis 1986 dans le monde, plus de 1 800 contentieux judiciaires portant sur le climat ont été intentés.

Il y a peu encore, ces procès visaient principalement les États. A l’image de l’« L’Affaire du siècle » en France, de l’affaire Urgenda aux Pays-Bas, ou de l’« Affaire climat » en Belgique, des citoyens ordinaires et des associations dénoncent devant les tribunaux le manque d’ambition des mesures des gouvernants face au changement climatique, compte tenu notamment des impacts considérables du changement climatique sur les droits humains.

Inverser la logique

Un nouveau front s’ouvre à présent, qui vise désormais la responsabilité des pollueurs. Au début de l’année 2020, quatorze collectivités territoriales se joignaient à plusieurs associations, pour dénoncer l’« inaction climatique » de Total. Dans une décision historique du 26 mai, le tribunal de La Haye condamnait la pétrolière Shell à réduire les émissions de CO2 résultant non seulement de ses activités, mais aussi de ses chaînes d’approvisionnement, de manière à atteindre une réduction de 45 % en 2030, par rapport à 2019.

Il est temps d’accélérer. Le changement climatique est, par excellence, un sujet que les mécanismes politiques traditionnels sont mal outillés pour gérer. Le système politique, qui opère souvent sur le temps court en fonction des préoccupations immédiates de l’électorat, n’est pas en mesure de relever le défi qui consiste à prendre des décisions courageuses ayant des effets à moyen voire long terme. Il est temps d’inverser la logique, et de permettre aux communautés affectées par la crise environnementale de saisir la justice, partout où c’est possible, afin de responsabiliser les entreprises pour leur contribution au changement climatique.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ses organisations membres et les communautés affectées au Chili, au Pérou, en Colombie et ailleurs, écrivent un nouveau chapitre de ce mouvement. Elles lancent une série d’actions judiciaires visant à demander des comptes aux entreprises.

En mettant les populations affectées au centre de ces actions, et en privilégiant une approche axée sur le respect des droits humains, cette campagne vise à rappeler que le changement climatique n’est pas un concept abstrait, qui ne concernerait que les générations futures : elle est une urgence pour les populations vulnérables, qui sont sur la ligne de front.

6 900 milliards de dollars nécessaires

Le droit international peut encore progresser afin d’élargir la gamme des réponses à la menace que constituent les ruptures climatiques, et les acteurs économiques qui s’en font les complices. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies débat ces jours-ci de la reconnaissance du droit à un environnement sain en tant que droit humain internationalement reconnu, comme c’est déjà le cas dans plusieurs constitutions nationales.

Ce dimanche 31 octobre s’ouvre au Royaume-Uni la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP 26. Elle doit porter, notamment, sur la mobilisation du secteur financier, alors que 6 900 milliards de dollars d’investissement et de financements sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

En lançant la campagne #SeeYouInCourt, nous affirmons que l’on ne peut plus attendre. Déjà, de Madagascar au « corridor sec » d’Amérique centrale, les sécheresses causent de l’insécurité alimentaire, et la montée des eaux et des inondations à répétition forcent des migrations de masse. Nous demandons justice pour le climat, et que les entreprises qui sont les premières responsables des ruptures climatiques, enfin, rendent des comptes.


Lire aussi les articles (réservés aux abonnés) :
Responsabilité sociale des entreprises : « Le phénomène d’autocontrôle explique le durcissement progressif de la loi »
Jean-Luc Mélenchon : « La France peut être le fer de lance d’une diplomatie du peuple humain »
Un groupe d’experts élabore une définition internationale du crime d’écocide


Les cinq couleurs du Gaz

OA - Liste
Paul Blume

Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.

D’abord, d’abord, … il y a le Noir.

La couleur du charbon, du pétrole brut.

Des paysages d’Alberta où l’on extrait le gaz de schiste. Des sables bitumineux.

Celle des marées destructrices de paysages côtiers, d’oiseaux englués, des pollutions impayables et non payées par leurs pollueurs.

Celle des percées dramatiques dans les poumons de la Terre. De l’Amazonie ravagée.

Le noir, couleur de climato-sceptiques célèbres. L’un était Président. Un autre l’est encore. D’autres jouent la comédie…

Et puis, il y a l’autre… le Bleu.

La couleur de l’Europe, du Libéralisme, de l’innovation technologique, des fables consuméristes.

Pâle comme le peu de crédibilité d’une croissance économique décarbonée.

Foncé, lisse comme les costumes des communicants spécialisés en Greenwashing.

Bleu comme la promesse d’un nouveau gaz, sans gaz à effet de serre.

Un gaz sécurisant, abondant comme celui de Gazprom …

Bleu comme les océans qui se meurent.

Et puis, il y a les autres … dont le Rouge

A la fibre solidaire, prompt à la révolte sociale, la révolution mondiale.

International dans ses solidarités, aveugle des contraintes environnementales.

Le gaz des sans fins de mois, des démunis, des retraités. L’indispensable gaz de chauffage. Celui de l’électricité pour les déplacements, du fonctionnement des hôpitaux « bien sûr », des aérogares pour la croissance « à partager ».

Le rouge du sang des mammifères disparus.

Des incendies, de la colère des sinistrés.

Sans oublier … le Vert.

Celui du déni, de la trahison. Le vert de la colère des penseurs d’une écologie scientifique.

Vert comme le feu vert donné par deux femmes ministres belges à l’utilisation du gaz … Bleu.

Le vert des environnements qui disparaissent, mais aussi des zones que l’on protège enfin.

Le vert de la collaboration à la croissance mortifère, mais aussi des expériences dites de transition.

Et puis, et puis… il y a le blanc

Le blanc du deuil des autres autres couleurs. Le blanc comme somme des autres couleurs.

Le blanc des abstentions qui préviennent.

Le blanc de la lumière qui viendra, qui vient.

Le blanc violent des soleils trop présents.

Le blanc du drapeau à lever dans cette guerre que nous menons contre la vie.


2024

Selon le ministre de l’intérieur, le feu a éclaté tard jeudi à cause d’un brûlage de chaumes dans une zone située à une trentaine de kilomètres au sud de Diyarbakir, où le thermomètre grimpe au-delà des 40 degrés en journée.
Le Parlement britannique a voté mardi en faveur de l'interdiction de l'exportation d'animaux d'élevage vivants, une décision pionnière pour le Royaume-Uni, qui se démarque de l'Union européenne où cette pratique est toujours en vigueur. Ce projet de loi sur le bien-être des animaux d'élevage doit mettre fin à l'exportation de milliers de bovins, porcs, chèvres, moutons, sangliers et chevaux destinés à l'abattage ou à l'engraissement depuis ou via l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Écosse.
Le commerce illégal d'animaux et de plantes sauvages perdure dans 162 pays à travers le monde, malgré vingt ans d'actions...
Le 19 avril, la Déclaration de New York soulignait le vaste consensus scientifique sur l’existence d’une conscience chez les animaux. Pour l’auteur de cette tribune, il s’agit maintenant d’en tirer des conséquences concrètes. Gautier Riberolles est biologiste, spécialiste des comportements animaux. Ce texte est soutenu par l’association One Voice et l’Association végétarienne de France. Les pieuvres peuvent-elles ressentir de la souffrance et du plaisir ? Et les poissons, les crabes, les crevettes ou (...)
Une enquête germano-équatorienne menée par des scientifiques qui ont fait analyser les enregistrements des bruits de la forêt pluviale par des experts et une intelligence artificielle, afin d’évaluer l’impact du reboisement sur la biodiversité, a débouché sur une conclusion encourageante : le repeuplement est en cours.
La grippe aviaire décime des espèces déjà menacées par le changement climatique et la perte d’habitat.
Alors que les protéines animales ne sont plus nécessaires à la nutrition d’une majorité d’humains, des centaines de millions animaux sont tués chaque jour pour être mangés. Le débat autour de l’alimentation carnée se focalise généralement sur le plan de l’éthique et de la morale, partant du constat que les animaux sont des êtres capables de ressentir la douleur, le plaisir et diverses émotions. Mais cette exploitation de masse constitue aussi un risque écologique majeur qui met en péril l’habitabilité de la planète et la survie de l’humanité.
Longtemps cantonnés à un temple, les macaques à longue queue ont permis à Lopburi, bourgade située à 150 kilomètres au nord de Bangkok, de se faire un nom et de devenir une destination touristique. Mais ils ont envahi le reste de la ville, notamment son quartier commercial, faisant fuir clients et commerçants.

2023

Les animaux exotiques ne sont pas les seuls à être menacés d'extinction : la faune et la flore sauvage de France est elle aussi en danger.
Ménagers, médicaux, plastiques ou électroniques, les déchets n'ont jamais été aussi présents : quel est le pays le plus générateur ?
Collisions, bruit, pertes d’habitat... Les routes contribuent à l’effondrement du vivant. En construire de nouvelles « ne fait qu’aggraver le problème », analyse le journaliste Ben Goldfarb.
En plus d'épuiser les ressources, Nestlé, propriétaire de Vittel, sera bientôt tenu pour responsable de la pollution des nappes phréatiques.
Une étude a été remise ce jeudi à la Commission européenne.
Pourquoi y a-t-il moins de neige ? Les animaux vont-ils disparaître ? A quoi les arbres servent-ils ? Découvrez nos fiches synthétiques, illustrées et téléchargeables pour expliquer le réchauffement et ses conséquences concrètes.
Des scientifiques ont découvert des organismes qu’on ne pensait jamais retrouver et qui représentent une étape cruciale dans le développement de la vie complexe sur Terre.
En Normandie, « Le Mallouestan » associe vie en communauté et antispécisme. Les résidents de ce lieu prennent soin d’animaux d’élevage sauvés de l’abattoir, en prônant un autre rapport à ces êtres vivants.
La Ligue pour la protection des oiseaux met en avant ce lundi 24 avril les exemples d’observations en Charente-Maritime et en Vendée l’été dernier, où les volatiles comme les autres animaux et insectes ont été affectés par le manque d’eau.
Plus rapides et plus difficiles à prévoir, les « sécheresses éclair » deviennent de plus en plus fréquentes. Avec de terribles conséquences pour les animaux et la végétation à travers le monde.
Variole du singe, Sras, Mers, Ebola, grippe aviaire, zika, VIH et sans doute Covid-19... Les zoonoses, maladies transmises à l'homme par des animaux, se sont multipliées ces dernières années, laissant craindre de...
La restauration et la conservation de certaines espèces animales contribueraient à limiter le réchauffement climatique. En étudiant neuf espèces en particulier, des chercheurs américains se sont rendu compte qu'elles facilitaient la capture et le stockage du carbone.
Certaines espèces sauvages, en piétinant la terre, en mangeant des plantes ou d’autres animaux ou par leurs excréments, contribuent à faciliter la capture du carbone. Si bien que la préservation ou la restauration de seulement neuf d’entre elles – poissons marins, baleines, requins, le loup gris, le gnou, la loutre de mer, le bœuf musqué, l’éléphant de forêt d’Afrique et le bison d’Amérique – pourrait permettre la capture de 6,41 gigatonnes de dioxyde de carbone par an, estime l’étude publiée lundi dans Nature Climate Change à laquelle ont contribué quinze scientifiques de huit pays.
Forêts, océans et zones humides sont de formidables puits de carbone qui aident à limiter le dérèglement climatique. Mais selon une étude, neuf types d'espèces animales pourraient également jouer un rôle-clé pour rester sous l'objectif de 1,5 degré de réchauffement.
Une nouvelle étude révèle que des efforts de conservation pour seulement neuf groupes clés d’animaux sauvages pourraient améliorer significativement la séquestration du carbone.
Décrite pour la première fois par des chercheurs, la plasticosis crée des dommages dans l’estomac des animaux marins impactés par la pollution plastique.
Selon une analyse, des "produits chimiques éternels" sont présents dans le corps des animaux du monde entier. Les produits chimiques dits "éternels" sont non seulement durables, mais aussi omniprésents.
Le renard roux, la fouine, la belette et la martre des pins, aussi attachantes soient-elles, sont toutes considérées comme des nuisibles. Une société milite pour que ces animaux ne soient plus perçus comme tels, en raison de leur rôle précieux pour la planète, et plus particulièrement pour la régulation des écosystèmes.
D'une grenouille australienne qui a avalé ses propres œufs aux mammouths laineux, les scientifiques sont de plus en plus près de pouvoir ramener d'entre les morts des espèces disparues depuis longtemps.
Une nouvelle étude revoit largement à la hausse les effets du réchauffement et de la dégradation des terres combinés sur la faune terrestre. En simulant les effets du changement climatique dans une Terre virtuelle, ils ont également pu déterminer les espèces les plus menacés et les régions du monde les plus touchées.
C’est surtout en Flandre que les petits animaux ayant interrompu leur hibernation ont été repérés ces derniers jours. Les températures y sont encore plus clémentes qu’en Wallonie. Mais le sud du pays n’est pas en reste. Des salamandres ont été observées en province de Namur, des hérissons à Godardville (Hainaut), à Beauvechain (Brabant wallon), à Transinne (Luxembourg) et à Bruxelles, un papillon "paon du jour" a également été repéré en Wallonie.
Un nouvel outil créé par un Australien et un Européen permet de modéliser la disparition des espèces interconnectées. Selon ces scientifiques, les "extinctions en cascade" sont désormais inévitables.

2022

Des animaux sentinelles qui nous permettent de mesurer la pollution dans leur environnement, aux animaux qui favorisent la production d’oxygène, de nombreuses espèces constituent de précieuses alliées pour lutter contre la pollution et contre le changement climatique.
La Grèce va lancer cet hiver des prospections sismiques en mer à la recherche de gaz naturel, a annoncé mardi le groupe public grec de gestion des hydrocarbures assurant que tout serait mis en œuvre pour protéger les animaux marins. "Les explorations auront lieu pendant les mois de l'hiver prochain afin de minimiser tout impact environnemental", a indiqué le groupe HEREMA, ajoutant que les prospections se dérouleraient dans le nord de la mer Ionienne ainsi qu'au large de l'ouest et du sud-ouest de la Crète.
Les insectes pollinisateurs tels que les abeilles domestiques jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’environnement naturel et des cultures. Le déclin des populations d’abeilles mellifères est un problème mondial avec des répercussions importantes sur la pollinisation des plantes et notre survie à long terme dans le contexte du changement climatique. Que se passerait-il si les animaux pollinisateurs disparaissaient ?
Des cigales qui chantent en octobre, ça n’a rien d’ordinaire. Et, derrière ce chant estival, de nombreux bouleversements ont été observés au sein de la faune et la flore en France avec les températures anormalement élevées de ce mois d’octobre. Ils pourraient avoir de lourdes conséquences en cas de répétition de cette douceur automnale.
Début octobre, quelques 450 philosophes du monde entier ont signé la « déclaration de Montréal », qui condamne « l’exploitation animale », qualifiée d’« injuste et moralement indéfendable ». Une invitation à élargir notre sensibilité morale, à étendre l’humanisme au-delà de notre espèce, à réfléchir à notre relation à la nature mais aussi à la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes. Conversation avec l’un des signataires, Mark Hunyadi, professeur de philosophie morale et politique à l’UC-Louvain.
Lézard au vieillissement accéléré, oiseau au bec allongé ou au corps rétréci, ces modifications sont causées par le réchauffement climatique. Mais selon Nicolas Dubos, chercheur en écologie, il ne s'agit pas d'adaptations évolutives. Du moins pas encore.
Une expédition de science citoyenne donne des nouvelles alarmantes sur l’état du plancton de l’Atlantique. Le mot plancton désigne les microscopiques habitants des eaux, micro-organismes, végétaux ou animaux qui flottent dans les eaux des océans et servent d’aliment à des nombreux habitants des océans.
Plus d'un millier d'animaux vont être évacués dans les prochaines heures du zoo du Bassin d'Arcachon à la Teste-de-Buch (Gironde), d'où des milliers de personnes sont également en train de partir en raison de fumées d'incendies, a annoncé à l'AFP l'Association française des parcs zoologiques (AFdPZ).
Des expériences de nage forcée jusqu’à épuisement ou sur la dépendance à l’alcool dont l’utilité est tout à fait contestable sont menées dans des laboratoires wallons, avec l’argent du contribuable. Le citoyen n’a pas droit de regard sur l’utilisation de son argent par les laboratoires d’expérimentation animale qui bloque l’arrêté de la ministre Tellier de 2020 et ont mis la main sur le comité wallon censé protéger les animaux d’expérience.
Vers un nouveau paradigmeLa modernité s’est caractérisée par une sorte d’extraction de l’homme, de son organisation sociale, de ses fins, de la nature, raval...
L’île de l’océan Indien traverse l’une des pires crises économiques de son histoire et les pénuries que subissent les Sri-Lankais depuis des mois menacent désormais les animaux. Les zoos envisageant désormais de relâcher leurs pensionnaires.
Nous sommes naturellement portés à croire que les animaux ne sont que. Ils ne seraient qu’un poisson, qu’un pigeon, qu’une fourmi. Que serait à comprendre au sens de : ils sont intrinsèquement différents, et si différents qu’ils nous sont indéniablement inférieurs, et si inférieurs que nous pouvons légitimement penser et faire d’eux des choses sans nous préoccuper de ce que cela leur fait et, en retour, de ce que cela finit par nous faire et à faire à la Terre que, tous et toutes, nous habitons...
En Inde et au Pakistan les températures de ces dernières semaines ont atteint les 50 °C. Une vague de chaleur record qui a provoqué des coupures d'électricité et des pénuries d'eau pour des millions d'habitants qui devraient subir cette fournaise de plus en plus fréquemment à cause du changement climatique. Des chaleurs extrêmes qui touchent également les animaux et particulièrement les oiseaux explique l’agence de presse Reuters.
Associer arbres, cultures et animaux, c'est le pari que s'est lancé Jean-Yves Masson. Cet éleveur et producteur de légumes du nord-Finistère a mis l'agroforesterie au coeur de son métier. Les arbres qu'il a plantés sont encore tout jeunes mais il sait qu'à terme, ils seront des boucliers contre l'assèchement des sols.
Alors que la sécheresse continue d'accabler la Corne de l'Afrique, des communautés s'unissent pour protéger les animaux sauvages de ce phénomène dramatique, mais aussi des habitants de la région qui les perçoivent comme des menaces.
Le Covid-19 était à prévoir ! Les scientifiques ne cessent d’alerter sur la maltraitance de la nature qui conduit à l’accroissement inévitable des pandémies. Marie-Monique Robin en fait la démonstration sur grand écran…
Une solide expertise scientifique le confirme : les pesticides détruisent la biodiversité et contaminent largement les écosystèmes, jusque dans les fonds marins.
Une solide expertise scientifique le confirme : les pesticides détruisent la biodiversité et contaminent largement les écosystèmes, jusque dans les fonds marins.
Une vague de grippe aviaire sans précédent touche actuellement la France. Dans le Grand Ouest, 20 à 30 millions d’animaux contaminés ou susceptibles de l’être ont déjà été tués, dont 5 millions en Vendée. Plus de 500 clusters y ont été détectés en quelques semaines. Le gouvernement est débordé. Les associations alertent sur des risques sanitaires et environnementaux de long terme.
Au drame humain, la guerre en Ukraine a ajouté une certaine confusion dans le chef de nos décideurs. La Commission vient d’annoncer une dérogation pour la culture des jachères, au nom de la sécurité alimentaire. Un seul mot d’ordre : « produire plus ». Selon certains, il faudrait « libérer la production agricole » et exploiter intensivement chaque recoin de terre. Or, s’il s’agit véritablement de répondre aux besoins urgents de populations en souffrance, il serait plus sage de s’interroger sur l’utilisation qui est faite de nos terres. En Wallonie comme en Europe, les deux tiers des cultures servent à nourrir nos voitures, ou des animaux d’élevage que nous consommons actuellement en quantités excessives. En sacrifiant la biodiversité sur l’autel de la production, nous commettons une erreur stratégique qui pourrait être irréparable, celle de compromettre notre capacité future à nourrir nos populations.
L’Équateur montre une nouvelle fois l’exemple. Quatorze ans après avoir inscrit des “droits de la nature” au sein de sa constitution, le pays d’Amérique du Sud reconnaît officiellement des “droits juridiques distincts” aux animaux sauvages. Lumière sur cette avancée historique.
Les législateurs de l’Union européenne, tous partis confondus, ont demandé à la Commission européenne de cesser de promouvoir la consommation de viande alors que la guerre en Ukraine a des répercussions sur l’approvisionnement alimentaire mondial et entraîne des pénuries de nourriture pour animaux dans l’UE.
Plus de 450 scientifiques publient ce lundi un appel à changer notre système alimentaire mondial plutôt que de s’enfermer dans le productivisme pour répondre aux pénuries qui se dessinent à cause de la guerre en Ukraine.
Espèce emblématique du pays, le koala a récemment été placé sur la liste des animaux « en danger » en Australie. Autour de Sydney, militants et habitants se battent pour le protéger.
Une synthèse bibliographique met en évidence les mécanismes d'action du glyphosate et des herbicides à base de glyphosate sur la fertilité mâle et femelle sur les animaux modèles et chez les humains.
Peut-on lutter contre le changement climatique et la déforestation et manger de la viande ? Peut-on être écolo en mangeant des animaux ? Outre les problèmes de santé des animaux et des humains et la catastrophe environnementale liée à cette consommation, comment continuer de participer à la tuerie massive d'animaux d'élevage fabriqués pour notre soif de protéine ? Le débat est lancé
L'Australie a placé, vendredi, les koalas de l'est de son territoire dans sa liste des espèces en danger. Une mesure qui doit permettre de mieux les protéger. Les associations de défense de la nature réclament de leur côté des mesures plus coercitives pour maintenir leur habitat.
Nourrir les humains et les animaux, remplacer le plastique, servir de médicament tout en limitant le réchauffement climatique… Les algues marines offriraient un champ d'innovation immense pour aider la planète. Décryptage.
Les plantes ont perdu 60% de leur capacité à s’adapter au changement climatique, révèle une étude. En cause : la disparition d’oiseaux et de mammifères, qui disséminent les graines vers des zones plus adaptées aux plantes.
Dans la chaîne alimentaire, il est bien connu que les animaux dépendent des végétaux pour survivre. L’inverse est moins intuitif. Et pourtant, une étude publiée dans la revue Science vient rappeler ce fait étonnant avec une découverte inquiétante : les plantes ont perdu 60% de leur capacité à s’adapter au changement climatique à cause de l’extinction des animaux. Sans oiseaux, poissons et mammifères, les végétaux ne peuvent plus disperser leurs graines vers des contrées plus accueillantes.
La liste rouge de l’UICN. En revanche, de l’autre côté du miroir, sur le terrain de la biodiversité, la situation est très inquiétante pour les animaux à l’origine ces emblèmes, comme l’indique l’Union internationale pour la conservation de la nature, via sa « Liste rouge mondiale des espèces menacées ».
« Les animaux doivent être considérés comme des sujets sensibles individualisés. » Entretien avec Claude Baudoin, éthologue.
L’extinction d’espèces capables de disperser des graines est néfaste pour les plantes, qui perdent en capacité à migrer vers des lieux n’étant pas rendus inhospitaliers par le changement climatique, selon une nouvelle étude publiée jeudi dans la revue Science.
Après des fêtes de fin d'année marquées par des températures particulièrement douces, la neige et le froid prennent désormais le relais. Dans le Colorado, à l'ouest des États-Unis, frappé depuis plusieurs années par une sécheresse exceptionnelle, des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leurs maisons en fin d'année, chassées par des flammes qui ont tout détruit en un temps record. Le lendemain, c'est la neige, tombée brutalement, qui a stoppé la catastrophe. "Des familles n’ont eu que quelques minutes pour mettre tout ce qu’elles pouvaient - leurs animaux, leurs enfants - dans la voiture et partir", a déclaré le gouverneur de l’État Jared Polis lors d’une conférence de presse. Cela s’est produit "en un clin d’œil".

2021

Un événement d’extinction massive qui s’est produit il y a environ 250 millions d’années, pendant la dernière partie du Permien, a été causé, selon la plupart des chercheurs, par un événement antérieur qui a vu l’émission de nombreux gaz à effet de serre par les volcans sibériens. Ces gaz à effet de serre ont provoqué le réchauffement de la planète. Mais comment exactement ce réchauffement a-t-il provoqué la mort de centaines de millions d’animaux et des extinctions massives ?
Des centaines d’animaux en cage entassés les uns sur les autres, c’était l’image tristement banale d’un marché d’animaux sauvages comme il en existe beaucoup dans le monde. Mais celui de Wuhan, en 2020, a jeté un tout nouveau regard sur les conditions sanitaires de ces lieux de promiscuité.
Étant donné que notre santé est inextricablement liée à celle des animaux et de l’environnement, il importe de prendre conscience que les Pyrénées et beaucoup d’autres chaînes de montagnes ne sont pas aussi saines que nous le pensons généralement, et qu’elles pourraient à plus ou moins court terme ne plus nous fournir l’eau potable, l’air pur et les autres apports écosystémiques dont nous avons besoin.
Mis au point en 2020 par une équipe américaine à partir de cellules d’embryons de grenouilles, les xénobots viennent de franchir une étape supplémentaire : l’autoréplication. Une forme de reproduction encore jamais observée chez les animaux ni les plantes.
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il reste environ 5 000 rhinocéros noirs à l’état sauvage, ce qui les place parmi les animaux les plus menacés du monde.
Animaux, plantes, eau... Au Chili, la vie disparaît au gré de l’extraction du lithium. Un homme, d’un peuple indigène, en a fait son combat. Le pays, lui, compte augmenter la cadence de production de cet « or blanc ».
Développer l'éolien pour contrer le changement climatique, sans pour autant mettre en danger oiseaux, chauve-souris ou animaux marins: ONG, promoteurs et chercheurs veulent résoudre cette équation, alors que le développement de cette énergie renouvelable suscite des crispations.
Des milliers d'animaux de ferme sont morts en Colombie-Britannique dans une «catastrophe» déclenchée par des inondations qui ont submergé une région de la province où l'agriculture est le principal secteur d'activité.
Les plantes et les animaux ont longtemps été considérés dans les sociétés occidentales comme des matières premières à transformer. Ce paradigme, responsable de la crise environnementale actuelle est doucement en train de changer. Les dernières recherches scientifiques combinées au renouveau de l'intérêt pour les conceptions du monde des peuples premiers nous amènent à repenser notre place dans cet écosystème.
Au-delà d’être majestueux ou mignons, de nombreux animaux jouent un rôle vital dans leur écosystème. Mieux : certains contribuent à stabiliser le climat mondial. La baleine, l’éléphant et la loutre illustrent ainsi très bien à quel point la nature et le climat font partie du même combat. Sauver l’un, c’est sauver l’autre, et vice-versa.
C’est ainsi qu’il faut saluer « L’hypothèse de Zimov » du cinéaste franco-russe Denis Sneguirev qui nous fait vivre intensément — mais au rythme lent des saisons et de l’immensité des terres — le combat d’hommes et de femmes associés aux animaux et à la nature pour tenter d’empêcher un désastre climatique.
Un bec plus gros, une aile plus large et d'imposantes oreilles... L'augmentation globale des températures depuis plusieurs décennies pourrait être responsable de changements morphologiques chez de nombreuses espèces.
Migrer vers le Grand Nord pourrait bientôt « ne plus valoir le coup » pour les grands migrateurs de ce monde, révèle une récente étude.
Depuis plusieurs années, des mouvements pro-animaux essaient de porter la parole des animaux ou de défendre l’idée qu’ils auraient une parole à porter. Qu’en est-il ? Qu’apporte la compréhension des échanges d’informations entre animaux aux humains ?
Le gouvernement a justifié l'instauration du bitcoin comme monnaie légale par la possibilité de réduire ainsi les frais de transfert sur les sommes envoyées au pays par les trois millions de Salvadoriens qui vivent à l'étranger, donc 2,5 millions aux Etats-Unis, et qui représentent 22% du PIB du pays.
Loups, ours, lynx... De nombreux carnivores sont abattus illégalement chaque année en France. Un collectif de citoyens et de personnalités dont Cyril Dion, Baptiste Morizot et Yann Arthus-Bertrand alerte sur ces pratiques.
Alors que se tient actuellement le sommet de la biodiversité à Marseille, la rédaction vous propose chaque jour un contenu sur cette thématique environnementale. Aujourd'hui, les participants alertent sur le rythme affolant d'effondrement des populations animales, voire de disparition des espèces.
L'augmentation des températures provoque des évolutions de la morphologie chez certains animaux. C'est un indicateur trop « sous-estimé » de l'impact du dérèglement climatique, selon les auteurs de cette étude.
Depuis plusieurs semaines la société de biotechnologie israélienne Future Meat commence à produire de la viande cultivée à partir de cellules animales à échelle industrielle. Ce “nouveau marché”, qui représente l’avenir, intéresse évidemment les grands noms de l’agroalimentaire, dont le géant suisse Nestlé.
Le bien-être de millions de personnes dépend des services écosystémiques des colibris, des abeilles, des papillons et d’autres animaux. Mais la destruction des habitats et l’utilisation de pesticides problème gravement leurs populations, ce qui constitue une grave non seulement environnemental, mais aussi économique et social. Aujourd’hui, une équipe internationale a créé le premier indice de risque mondial lié à sa baisse.
Tortues d’Hermann, lynx du désert, oiseaux, amphibiens et reptiles… Les incendies massifs qui ont ravagé la planète cet été mettent en danger la faune sauvage à court comme à long terme. Les associations écologistes s’inquiètent de la fréquence de ces catastrophes, imputables à l’activité humaine.
Les baleines font partie des nombreux animaux connus pour être hautement culturels, explique le professeur Hal Whitehead, biologiste marin à l’Université Dalhousie. « La culture est ce que les individus apprennent les uns des autres, de sorte qu’un groupe d’individus se comportent de la même manière », dit-il. Si vous supprimez des individus qui ont des connaissances, par la chasse par exemple, cela peut avoir un effet d’entraînement beaucoup plus large...
Les algues vertes tuent ! Pas seulement les animaux mais aussi les hommes. Le responsable est connu de longue date : l’hydrogène sulfuré (H2S) émanant des algues vertes. Car si le responsable est identifié, le coupable, lui, tente de se dérober : une agriculture productiviste dont les pratiques remontent à la « modernisation agricole » des années 60
Les herbiers marins n’ont peut-être pas d’oreilles, mais cela n’empêche pas la pollution sonore de causer de graves dommages aux autres structures de la plante, révèle une étude unique en son genre publiée dans Nature. Les herbiers marins, en particulier cette espèce étudiée, séquestrent beaucoup de dioxyde de carbone (CO2) en le stockant sous forme d’amidon.
Niché au creux des monts du Lyonnais, le centre de soin pour animaux sauvages l’Hirondelle accueille chaque année de plus en plus de blessés du fait d’épisodes météorologiques extrêmes aggravés par le changement climatique. Les finances déjà précaires de cet hôpital de la faune en sont éreintées.
Un milliard, c’est l’estimation vertigineuse de Christopher Harley, un biologiste marin de l’université de Colombie Britannique. Des moules, des palourdes, des huîtres : les plages de la côte ouest du Canada sont devenues des cimetières à ciel ouvert.
La Royal Navy pratique des explosions sous-marines pour désactiver ces engins. Des militants écologistes l'accusent d'endommager l'ouïe des animaux.
Le stress thermique provoqué par les vagues de chaleur extrêmes, qui vont s'accroitre avec le changement climatique, touchent aussi bien les humains que les animaux d'élevage ou sauvages.
Quil sagisse d'humains, dautres espèces animales ou de cultures : la plupart se sentent le mieux entre 17 et 24°C. Sil fait plus chaud et plus humide, les vaches donnent moins de lait, les porcs prennent moins de poids et le blé ne pousse pas aussi bien.Lorsque les gens sont exposés à des températures supérieures à 32°C avec une humidité extrêmement élevée ou à des températures supérieures à 45°C avec une humidité extrêmement faible pendant des périodes prolongées, cela peut être fatal, avertit M. Asseng.
Fort de leur présence sur Terre depuis plus de 400 millions d’années, de leur diversité, de leur adaptabilité et de leur abondance, les insectes constituent une réussite biologique sans précédent et une composante essentielle à la vie sur notre planète. Aujourd’hui, un organisme vivant sur deux et 3 animaux sur 4 appartiennent à leur ordre.
Le saumon du Pacifique est une espèce fondatrice de l’écosystème côtier de la Colombie-Britannique. Depuis quelque temps, il partage ses eaux avec des parcs en filet remplis de saumons de l’Atlantique non indigènes élevés pour la consommation. Ainsi, plus de la moitié des populations de saumon quinnat du sud de la Colombie-Britannique sont en voie de disparition ou menacées.
La scientifique Rachel Carson dans le chapitre « Elixir de mort » : « Pour la première fois dans l’histoire du monde, l’homme vit au contact de produits toxiques, depuis sa conception jusqu’à sa mort. Au cours de leurs vingt ans d’existence, les pesticides synthétiques ont été si généreusement répandus dans les règnes animal et végétal qu'il s’en trouve virtuellement partout. On en découvre dans le corps des poissons, des oiseaux, des reptiles, des oiseaux, des animaux sauvages et domestiques. ».. Aujourd'hui, les naturalistes constatent la disparition des oiseaux mais ne savent pas quoi faire alors que cette catastrophe n'est pas nouvelle
Orphelinats et centres de soins pour animaux siphonnent toujours davantage de fonds qui pourraient autrement servir à protéger plus efficacement de vastes territoires indispensables au maintien de populations viables de grands prédateurs et de grands herbivores. Cet argent serait aussi bien plus utile à dédommager les populations rurales vivant au contact de la faune sauvage et qui peuvent voir leurs troupeaux ou leurs cultures vivrières anéantis par une seule attaque de lions ou d’éléphants. Pour garantir la diversité biologique et la fonctionnalité des écosystèmes, maintenir les populations d’animaux sauvages devrait être la priorité. La société du spectacle a besoin de matière première – des images chocs d’animaux dépecés ou des images de soigneurs donnant le biberon. En termes d’efficacité, il est parfaitement stupide de dépenser des sommes folles pour sauver un seul individu plutôt que de dépenser la même somme – voire moins – pour préserver l’habitat et la population sauvage dont cet individu est issu..
Que dit la philosophie de notre manière de gérer épizooties et zoonoses ? Questions et réponses avec Virginie Maris, qui signait récemment « La Part sauvage du monde. Penser la nature dans l’anthropocène ». À rebours des conceptions fondées sur la cohabitation harmonieuse entre animaux sauvages et activités humaines, elle prône une approche plus inconfortable invitant à prendre au sérieux, quand il s’impose, le repli stratégique.
C’est un fait désormais connu : le Covid passe de l’humain à l’animal, et vice versa. Grands singes, chats, chiens, belettes, hamsters... Le virus pourrait menacer de très nombreuses espèces et bouleverser les milieux naturels. Car exposer la faune sauvage à des pathogènes inédits n’a rien d’anodin.
Souvent, les végétariens sont traités d’extrémistes. Mais, quand on réfléchit, ce qui est extrême, c’est ce que dénoncent des documentaires comme "Seaspiracy". Pour sauver les animaux marins, les océans ont plus besoin d’activistes que de scientifiques.
Selon une analyse globale, l'abondance de nombreuses populations d'insectes déclinerait de 1 à 2% par an. Cela signifie que "vous perdez 10 à 20% des animaux en une seule décennie et c'est absolument terrifiant. Vous détruisez la tapisserie de la vie", s'alarme le professeur David Wagner. Les insectes remplissent en effet des rôles majeurs , ils aident les plantes à se reproduire via la pollinisation, ils décomposent et recyclent la matière organique et constituent un chaînon essentiel de la chaîne alimentaire.

2020

Au cœur des Landes, sur 7 hectares, les joyeux compères Yoann et Frank ont semé les premières graines d’un projet fou : créer l’une des plus grandes forêts comestibles d’Europe avec plus de 60 000 arbres, arbustes et buissons, une rivière, des animaux et une multitude de légumes et plantes en tout genre.
La vente d’animaux sauvages – en tant que nourriture, ingrédients pour la médecine traditionnelle ou animaux de compagnie – est aujourd’hui reconnue comme un facteur majeur de l’érosion de la biodiversité.
Un récent article spécialisé paru dans la revue Nature établit un lien entre les virus zoonotiques, tels que le virus Ebola, le VIH et le virus du SRAS à l’origine du COVID-19, et la fragmentation voire la destruction, des forêts. Les auteurs montrent qu’avec le déclin de la biodiversité, les animaux qui subsistent sont les hôtes de maladies plus prolifiques.
Alors que le gouvernement continue de maintenir à grand coût l’industrie de l’élevage, des chercheurs ont montré que passer à l'alimentation végétale permettrait de stocker vingt-cinq années d'émissions fossiles.
L’intérêt de la diversité génétique des animaux d’élevage n’est plus à démontrer (voir ici). Cependant, nombre de races ou de populations anciennes sont dites « orphelines » et, par conséquent, menacées de disparition. L’association FERME (Fédération pour promouvoir l’Elevage des Races domestiques MEnacées) s’attache à les faire connaître pour que des éleveurs, eux-mêmes constitués en associations, puissent les sauver, à l’aide d’autres partenaires.
« Nous assistons à la destruction de la nature par l’humanité », résume Marco Lambertini, le directeur mondial de l’ONG.
"Illuminés", "intégristes", faisant preuve d’un "dogmatisme aveugle" et défendant des idées "absurdes" et "intolérantes", tels sont les mots choisis par Eric Dupond-Moretti pour qualifier les écologistes et les défenseurs des animaux dans sa préface du nouveau livre de Willy Schraen, président de la fédération française des chasseurs....
Pour la philosophe Corine Pelluchon, qui a récemment publié Réparons le monde (Rivages), la transition écologique suppose d’inscrire au cœur de la politique « les limites planétaires, le rapport aux animaux, la santé et la réduction des inégalités ».
Massacré méticuleusement par les humains, le pigeon migrateur américain n'est plus. Mais le fantôme de ce bel oiseau vient nous alerter : ne comptez pas sur le dernier mâle et la dernière femelle pour pérenniser l'espèce. Il n'y a que dans les fables, de l'Arche de Noé à Adam et Eve, que ça marche.
Selon une étude, les routes d'Europe centrale, et notamment celles d'Autriche, d'Allemagne et de République tchèque, sont les plus mortelles du continent.. Les routes représentent une menace pour la biodiversité, principalement en raison de l'augmentation de la mortalité due aux collisions avec les véhicules.
 Le temps d’arrêt et ce retrait nous invitent à "ne pas aggraver le désordre en se résignant à la dérégulation engendrée par notre modèle de développement" mais à réparer le monde. Qui, mieux que Corine Pelluchon – qui vient de recevoir le Prix de la pensée critique Günther Anders en Allemagne pour l’ensemble de son œuvre – pour refonder une nouvelle alliance entre l’homme, l’animal et l’environnement?
Le Covid-19 a remis sur le devant de la scène les zoonoses, ces maladies qui nous viennent des animaux. Elles sont nombreuses et certaines sont anciennes. Toutes elles interrogent notre rapport à un écosystème dont nous ne cessons d’altérer la biodiversité.
Frédéric Keck est anthropologue, directeur de recherche au CNRS. Spécialisé dans les "maladies de la mondialisation", il mène une série d’enquêtes ethnographiques en Asie en analysant la façon avec laquelle nos rapports à la pandémie construisent notre vision du monde, bouleversent les équilibres géopolitiques et soulignent notre interdépendance avec les animaux
l’Australie est un continent spécifique, avec une faune et une flore remarquables et endémiques (n’existant que sur ce territoire). Les images effroyables de koalas, kangourous et autres animaux emblématiques morts ou blessés ont fait le tour du monde. Des chiffres d’apparence colossale ont été cités pour caractériser cette terrible situation et repris par presque tous les médias : on annonce 500 millions puis, désormais, un milliard d’animaux morts dans ces incendies.

2019

Frédéric Thomas est une référence dans le domaine de l’agriculture de conservation. Ce paysan français prône le semis simplifié, les couvertures permanentes des sols et le retour des animaux sur les exploitations céréalières.

2018

L’humain a pris possession de la planète, et a déjà modifié les trois quarts de la surface terrestre. Devant cette progression, la plupart des animaux ont choisi la fuite: plus loin des villes ou des axes routiers, plus haut dans les montagnes, au plus profond des forêts. Mais ce déplacement spatial n’est ni toujours possible ni nécessairement suffisant. De nombreux mammifères ont donc trouvé une autre parade, ils ont adopté un mode de vie nocturne.
Des scientifiques ont découvert des quantités de mercure astronomiques dans le permafrost, le sol gelé de l'Arctique. Or la fonte des glaces aurait pour conséquence de libérer tout ce métal dangereux. Il pourrait contaminer poissons et animaux marins et ainsi remonter la chaîne alimentaire, menaçant à terme notre santé à tous.

2016

Les félins font partie de ces nombreuses espèces invasives à avoir affaibli la biodiversité de ses terres d’accueil.