Limite planétaire des cycles azote/phosphore : quézaco ?

Considérés comme l’une des 6 limites planétaires dépassées par l’homme, l’azote et le phosphore sont des nutriments indispensables à la croissance des végétaux. Seulement, leur surutilisation et surproduction par l’industrie et l’agriculture intensive (engrais, fertilisants et déjections animales) entraînent leur accumulation dans les milieux aquatiques, conduisant à la prolifération d’algues et de plantes marines.

Les 9 limites géophysiques à ne pas dépasser
© Libération

Lorsque celles-ci meurent, leur décomposition va générer une prolifération bactérienne. Bactéries qui consomment de l’oxygène et entraînent l’asphyxie des écosystèmes aquatiques. Le développement éventuel de plantes flottantes empêche également le passage de la lumière et donc la production photosynthétique d’oxygène par les micro-organismes marins.

Schéma du processus d’eutrophisation des milieux aquatiques ©Eklablog

En France, le phénomène est particulièrement visible en Bretagne où les élevages industriels ont entraîné une prolifération des algues vertes et dans les lacs, où l’on signale des proliférations cyanobactériennes de plus en plus fréquentes.

©Actu Environnement

À l’échelle mondiale, ce phénomène est à l’origine d’une baisse du niveau d’oxygène dans les océans et du développement de « dead zones », des zones mortes à l’embouchure des fleuves ou sur les littoraux où plus aucune vie ne peut se développer.

Zones mortes océaniques et littorales ©World Economic Forum

Là où ça coince, c’est que l’on estime que la photosynthèse produite par les organismes marins est à l’origine de plus de 75% de l’oxygène terrestre. En clair, si ces microorganismes meurent, nous aussi.

Producteurs d’oxygène : 25 % plantes terrestes, 25 % micro-algues, 50 % microorganismes marins ©Grokearth

Crédit auteur : La Revue de Presse de Lau


Les modèles du climat sous-estimeraient-ils le réchauffement climatique induit par les activités humaines ?

Xavier Fettweis

Nous avons demandé au Prf. Fettweis (https://obsant.eu/xavier-fettweis/ ) de lire pour nous la dernière publication de J. Hansen de 2022 : Global warming in the pipeline.

Alors que cela fait plusieurs décennies que les climatologues tirent la sonnette d’alarme (le 1er rapport du GIEC date de 1990), le Président Emmanuel Macron se demandait il y a quelques semaines de savoir « Qui aurait pu prédire la crise climatique de cet été ? », en prétextant avoir dit cela pour insister que les changements climatiques observés cet été seraient pires que ceux prévus. Tout récemment, un article scientifique paru dans Earth System Dynamics suggérait qu’il faudrait considérer la fourchette haute des prévisions du GIEC pour être en accord avec les observations en France de ces deux dernières décennies. Par conséquence, il est tout à fait légitime de se poser la question : et si on sous-estimait les changements climatiques à venir ?

Pour réaliser des projections futures, les climatologues disposent de modèles du climat forcés par des scénarios de concentration de gaz à effet de serre, émissions d’aérosols, … Ces modèles sont conçus pour représenter au mieux le climat moyen observée (par exemple la période 1981-2010) et grâce aux observations, il est très facile de savoir si on a un modèle fiable ou pas pour une région donnée. Mais, même si un modèle est capable de bien représenter le climat actuel en moyenne, il est beaucoup plus difficile d’évaluer sa capacité à simuler des changements climatiques surtout pour des concertations de gaz à effet de serre non encore observées jusque maintenant. C’est pourquoi les climatologues ont introduit la notion de sensibilité climatique à l’équilibre (ECS en anglais pour Equilibirum Climate Sensibility) d’un modèle qui, pour faire simple, est le taux de réchauffement simulé par le modèle pour un doublement de la concentration de CO2 (560ppm) par rapport à la concentration pré-industrielle (280ppm). En moyenne, la sensibilité climatique des modèles est de +3°C pour un doublement de CO2, avec toutefois des modèles, dits « réchauffistes », ayant une ECS allant jusque +4.5°C et d’autres modèles plus conservateurs avec une ECS de +1.5°C. Ces modèles capables de reproduire le réchauffement global actuellement observé depuis 1850 (+1.2°C en 2022) ont alors permis au GIEC d’évaluer l’impact radiatif des différentes conséquences des activités humaines dont en particulier les émissions d’aérosols (c’est-à-dire les petites particules de pollution comme les fameux PM10). Ces aérosols ont un rôle refroidissant très important en réfléchissant les rayons du soleil et en favorisant la formation de nuages bas ou brouillards réfléchissant aussi les rayons du soleil. Sans l’effet de ces aérosols émis par les activités humaines, le réchauffement climatique observé serait beaucoup (entre 20 et 50%) plus important.

Comme la concentration de CO2 actuellement observé en 2022 est de 420ppm, il n’est pas encore possible d’évaluer si une ECS de +3°C est robuste ou pas même si c’est la moyenne des modèles climatiques. Par contre dans le lointain passé, il y a eu de telles hausses de CO2 (à cause d’éruptions volcaniques) que Hansen et al. 2022 ont récemment exploitées pour estimer une ECS de +4°C sur base de la hausse de température estimée à cette époque à l’aide de carottes de glace prélevées en Antarctique. Cela suggérerait qu’une ECS de +3°C sous-estimerait le réchauffement climatique et que seuls les modèles réchauffistes avec une ECS de +4°C devraient dorénavant être considérés. Si on utilise seulement les modèles avec une ECS de +4°C pour reconstruire la hausse de température observée, cela suggérerait que l’effet refroidissant des aérosols est plus important que ce que l’on estimait jusqu’à présent pour coller aux observations. Or , s’il y a bien quelques choses qui est entrain de diminuer aujourd’hui, ce sont les émissions de ces fameux aérosols car ils sont directement dangereux pour l’homme à cause de leur effet sur notre système respiratoire. En Europe par exemple, il fait maintenant beaucoup plus lumineux qu’avant principalement parce que nos émissions d’aérosols ont diminués drastiquement depuis les années 2000. Idem en Chine dont les grandes villes sont en permanence noyées dans un brouillard de pollution, de grands efforts sont actuellement réalisés pour réduire ces émissions d’aérosols. Une ECS sous-estimée par les modèles cumulé à une réduction drastique des émissions d’aérosols suggérerait que l’augmentation de la température dans les prochaines décennies devrait être revue à la hausse et, en tout cas, que les projections climatiques actuelles basées sur la moyenne des modèles ne sous-estiment certainement pas le réchauffement que l’on aura dans les prochaines décennies.

Autre sous-estimation probable des changements climatiques : les changements dans la circulation atmosphérique (c’est-à-dire la position des dépressions et anticyclones) qui sont probablement aussi sous-estimés par les modèles du climat. Au Groenland par exemple, on observe depuis les années 2000 de plus en plus d’anticyclones en été centrés sur la calotte polaire à la place d’avoir une dépression apportant froid et chutes de neige. Ces anticyclones apportent avec eux de l’air tropical et un temps ensoleillé et sec qui emballe la fonte de la calotte, à tel point qu’ils sont responsables d’environ la moitié de l’augmentation de la fonte de la calotte observée depuis les années 2000. L’autre moitié est évidemment la conséquence directe de la hausse des températures en Arctique. Si on continue a avoir des anticyclones en été sur le Groenland à la place de dépressions, il faudra alors multiplier par deux les projections futures de fonte de la calotte car les modèles de climat ne suggèrent pas ces changements de circulation 1. Malheureusement, comme on observe ces changements que depuis une 20 aine d’années, il est encore trop tôt pour affirmer que les modèles du climat se trompent car il y a toujours une possibilité que ces anticyclones plus fréquents en été ne soient simplement que le résultat de la variabilité naturelle du climat (et non une conséquence imprévue du réchauffement climatique) et qu’on revienne vers une circulation atmosphérique plus normale dans les prochains étés. En Europe, on observe aussi ce genre de changements avec un Anticyclone des Açores qui remonte beaucoup plus au nord en été que prévu depuis quelques années. Ceci explique d’ailleurs pourquoi nos derniers étés sont plus secs, plus ensoleillés et plus chauds que ce que la moyenne des modèles du GIEC prévoit pour cette décennie. Là encore, les modèles ne prévoient pas une telle remontée de l’Anticyclone des Açores aussi rapidement qu’observée. Malheureusement ici, il est beaucoup plus difficile d’évaluer dans le passé si de tels changements ont eu lieux lorsque le CO2 a augmenté (à cause d’éruptions volcaniques). Par conséquence, ces changements dans la circulation générale de l’atmosphère qu’on observe depuis une 20aine d’année restent une question ouverte en climatologie qui pourrait, s’ils se confirment dans les prochaines années, emballer les impacts du réchauffement climatique dans certaines régions comme en Europe.

Un réchauffement climatique sous-estimé par les modèles et des changements de la circulation atmosphérique non simulés par les modèles du climat suggèrent qu’il est plus que probable que les projections climatiques actuellement disponibles sous-estimeraient ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies et donc qu’on suivrait le pire des scénarios du GIEC voir d’avantage dans certaines régions. Évidement, à nous de nous arranger pour ne pas suivre cette trajectoire jusqu’à la fin du siècle en réduisant notre consommation énergétique (fossile) tout en passant aux énergies renouvelables.


1 : Référence : Delhasse, A, Hanna, E, Kittel, C, Fettweis, X. Brief communication: CMIP6 does not suggest any atmospheric blocking increase in summer over Greenland by 2100. Int J Climatol. 2021; 41: 2589– 2596. https://doi.org/10.1002/joc.6977



Faut-il boycotter la COP28 ?

Paul Blume

parution 18/01/2023 – modifié le 22/09/2023

La décision daterait de la fin de l’année 2021 lors de la COP de Glasgow. La 28ème Conférence des Parties (wikipedia) sera organisée par les Émirats Arabes Unis.

Pour en assurer la Présidence, le choix s’est porté sur le Sultan Al Jaber, ministre de l’industrie et PDG de la compagnie pétrolière nationale.

Si l’on peut comprendre que la mécanique complexe des attributions des conférences internationales implique parfois de drôles de contradictions, de sérieuses questions commencent à déranger les militantes et militants de la cause climatique.

Climat ou croissance, quel choix faisons-nous ?

Conception Alvarez, dans un article paru début janvier dans Novethic * décrit bien ces enjeux complexes mêlant intérêts politiques et économiques.

Est-il vraiment concevable de donner les clefs d’une conférence internationale sur le climat à un magnat du pétrole ?

Est-il acceptable de l’entendre proposer d’émettre moins de co2 tout en consommant plus d’énergies fossiles ?

Par définition, ces grands caucus sont des proies évidentes pour différentes formes de propagandes diplomatico-politiques ou lobbyings divers sur le plan économique.

La question est de déterminer si on ne passe pas, en l’espèce, une ligne rouge.

Est-il vraisemblable pour le monde scientifique de cautionner un pareil mélange des genres ?

Pour les états d’Europe, déjà empêtrés dans des débats curieux sur la définition même de ce que sont les énergies renouvelables *, participer à un événement de cette envergure dans un tel cadre n’est pas non plus une opération évidente en terme de crédibilité.

Comment imposer à l’industrie des transports une mutation coûteuse vers une moindre utilisation des énergies fossiles tout en donnant une importante fenêtre de promotion aux compagnies pétrolières ?

On peut juger le boycott d’événements internationaux inefficace, contre-productif, excessif.

On peut aussi se demander si la participation à cette COP ne marquerait pas définitivement une forme de renoncement public aux objectifs de contenir le réchauffement face aux diktats économiques. Une forme de sacrifice collectif.

Poser la question n’est pas y répondre. Ne pas poser la question serait déjà renoncer.

Ci-dessous, une partie de réponse à la question par Madame Christiana Figueres, qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21 (source AFP) :

L’ancienne cheffe de l’ONU Climat, Christiana Figueres, a fustigé jeudi à New York les entreprises internationales d’énergies fossiles qui ne devraient donc pas participer à la COP28 à Dubaï si elles refusent de lutter contre le changement climatique.

Lors d’une conférence « Climate Changes Everything », en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la diplomate costaricaine a reconnu qu’elle « perdait patience » avec l’industrie des énergies fossiles responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

D’après celle qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21, les grandes entreprises énergétiques ont failli à leurs engagements de transition vers des énergies renouvelables.

« Au lieu de tout faire pour mettre en application leur incroyable capacité d’innovation et d’ingénierie, elles ont fait tout le contraire », a tonné Mme Figueres.

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et faire « beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts » pour affronter la crise climatique, avait mis en garde début septembre un premier rapport de l’ONU Climat sur ce qui a été accompli ou non depuis l’accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Ce rapport sera au coeur de la COP28 de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis.

Le réchauffement mondial a déjà atteint environ 1,2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Interrogée pour savoir s’il fallait que les sociétés pétrolières et gazières mondiales, accusées de traîner les pieds sur leurs engagements en faveur du climat, participent à la COP28, Mme Figueres a répondu: « Cela dépend si elles viennent là-bas pour contribuer et accélérer la décarbonation ou si elles agissent littéralement contre ces objectifs ».

Le président de la COP28 et de la compagnie pétrolière nationale émirienne, Sultan al-Jaber, avait appelé début septembre à « tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030, commercialiser d’autres solutions sans carbone, comme l’hydrogène, et développer un système énergétique exempt de tout combustible fossile sans captage de CO2 ».

Lors du sommet sur « l’ambition climatique » mercredi à l’ONU, il a répété que « la réduction progressive des énergies fossiles était inévitable » et « essentielle ».

Une position qui a satisfait l’ancienne patronne de l’ONU Climat qui estime que le président de la COP28 « a compris (sa) responsabilité politique internationale et multilatérale » pour le climat.

Ajoutons qu’aujourd’hui, les investissements massifs récents dans l’exploration et l’exploitation des sources fossiles indiquent clairement la voie choisie. Les éventuels efforts qui seront programmés dans les énergies de substitution ne seront pas accompagnés de contraintes volontaires sur l’économie des fossiles.

La question reste. Faut-il participer à cette COP28 ?

Voir https://obsant.eu/boycott-cop-28/


Les défenseurs du climat ont besoin de preuves tangibles et Friederike Otto les a !

Le réseau World Weather Attribution fournit un levier crucial pour les batailles juridiques et politiques.

Matt Reynolds, wired.com – 06/01/2023

Traduction : Deepl & Josette


Le 19 juillet 2022, le Royaume-Uni a eu un avant-goût de la météo à venir. Les températures ont atteint 40,3 degrés Celsius, dépassant le précédent record de plus d’un degré et demi.

Des dizaines de maisons ont été détruites par des incendies dans l’est de Londres, tandis qu’ailleurs dans le pays, la chaleur a poussé le réseau électrique au bord de la rupture. L’Office for National Statistics estime qu’il y a eu plus de 2 800 décès supplémentaires chez les plus de 65 ans pendant les vagues de chaleur de l’été 2022, ce qui en fait l’année la plus meurtrière pour la chaleur depuis 2003.

Avant même que les températures n’aient atteint leur maximum, Friederike Otto était dans son bureau de l’Imperial College de Londres, se préparant à répondre à la question qui, comme elle le savait, lui serait posée un nombre incalculable de fois au cours de la semaine suivante : le changement climatique était-il en cause ?

Lorsqu’un événement météorologique extrême se produit, Mme Otto et sa petite équipe de climatologues – dont la plupart travaillent pendant leur temps libre – sont les personnes vers lesquelles le monde se tourne pour savoir si le changement climatique a rendu le temps plus mauvais ou plus susceptible de l’être. « Je pense qu’il est important de se faire une idée plus réaliste de ce que signifie le changement climatique », déclare Mme Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute for Climate Change et cofondatrice de l’initiative World Weather Attribution. « Pour certains types d’événements, comme les vagues de chaleur, le changement climatique change véritablement la donne, et nous voyons des événements que nous n’avions jamais vus auparavant. »

Chaque semaine, un contact à la Croix-Rouge envoie à Friederike Otto et à ses collègues de World Weather Attribution une liste d’inondations, de vagues de chaleur et d’autres événements météorologiques extrêmes à travers le monde. Il arrive souvent que le courriel contienne six ou huit crises, ce qui est beaucoup trop pour la petite équipe de Friederike Otto. Les scientifiques se concentrent donc sur les phénomènes météorologiques qui ont un impact sur des millions de personnes, en sélectionnant environ un événement toutes les six semaines, allant de tempêtes en Europe aux inondations au Pakistan.

Une fois que les scientifiques ont choisi le sujet de leur analyse, ils agissent rapidement, fouillant dans les archives historiques et utilisant des modèles climatiques afin de déterminer le rôle – éventuel – du changement climatique dans la catastrophe. Le rapport final est généralement publié dans les jours ou les semaines qui suivent un événement météorologique extrême. Il s’agit d’une différence notoire par rapport au rythme normalement très lent de la publication universitaire, où il faut parfois des années pour qu’un article scientifique soit finalement publié dans une revue, mais les réponses rapides sont l’objectif même de World Weather Attribution. En publiant des études alors qu’un événement extrême fait encore la une des journaux et des agendas politiques, les scientifiques comblent un vide qui pourrait autrement être occupé par le déni du changement climatique. Dans le cas de la vague de chaleur au Royaume-Uni, World Weather Attribution a présenté son rapport neuf jours seulement après que les températures ont atteint leur maximum.

Les résultats ont révélé l’ampleur sans précédent de ces températures record. L’équipe de Friederike Otto a estimé que le changement climatique avait rendu la vague de chaleur britannique au moins 10 fois plus probable et que, dans un monde sans réchauffement climatique, les températures maximales auraient été inférieures d’environ 2° Celsius. Le temps était si inhabituel que, dans un monde sans changement climatique, il aurait été statistiquement impossible d’atteindre des températures aussi élevées dans deux des trois stations météorologiques étudiées par les scientifiques. Dans le monde de la science de l’attribution du climat, c’est à peu près ce qui se rapproche le plus de la preuve concluante. « Les gens veulent toujours un chiffre, et parfois, il est impossible d’en donner un très satisfaisant », explique Friederike Otto. Cette fois, cependant, Mme Otto ne manquait pas de chiffres à partager avec les journalistes qui l’appelaient.

Mais la science de l’attribution peut faire beaucoup plus que nous dire comment le changement climatique influence le temps. Mme Otto veut utiliser ses rapports d’attribution pour demander aux pollueurs de rendre des comptes sur les phénomènes météorologiques extrêmes. « Nous avons commencé à travailler avec des avocats pour combler le fossé entre ce que nous pouvons dire scientifiquement et ce qui a été utilisé jusqu’à présent en termes de preuves », explique-t-elle. Avec des actions en justice en cours en Allemagne et au Brésil, la science de l’attribution entre dans les salles d’audience.

Les débuts du réseau WWA

Friederike Otto a cofondé World Weather Attribution en 2014 avec l’océanographe Heidi Cullen et le climatologue Geert Jan van Oldenborgh. Au début, Mme Otto – qui est diplômée en physique et en philosophie – pensait que le rôle principal de l’attribution météorologique était de démêler la complexité des systèmes météorologiques pour quantifier l’influence du changement climatique sur les conditions météorologiques extrêmes. D’autres scientifiques avaient établi comment utiliser les modèles climatiques pour attribuer les phénomènes météorologiques au changement climatique, mais personne n’avait essayé d’utiliser cette science pour produire des rapports rapides sur les catastrophes récentes.

La première étude en temps réel de World Weather Attribution a été publiée en juillet 2015. Elle a révélé qu’une vague de chaleur survenue en Europe plus tôt ce mois-là avait presque certainement été rendue plus probable grâce au changement climatique. D’autres études ont suivi sur les inondations, les tempêtes et les précipitations, chacune étant publiée dans les semaines suivant la catastrophe. Mais les études d’attribution ne servent pas seulement à comprendre les événements passés – elles peuvent nous aider à nous préparer pour l’avenir, dit Friederike Otto. « Je vois maintenant l’attribution comme un outil qui nous aide à démêler les moteurs des catastrophes et nous aide à utiliser les événements extrêmes comme une loupe braquée sur la société pour voir où nous sommes vulnérables. »

La mousson dévastatrice de 2022 au Pakistan en est un exemple. Mme Otto et ses collègues se sont déchirés sur la formulation de leur rapport, car il y avait si peu d’événements similaires dans les archives historiques que leurs modèles avaient du mal à simuler avec précision les précipitations extrêmes. Ils savaient que les précipitations dans la région étaient beaucoup plus intenses que par le passé, mais ils ne pouvaient pas chiffrer avec précision la part de cette augmentation due au changement climatique. « Il se peut que tout soit dû au changement climatique, mais il se peut aussi que le rôle du changement climatique soit beaucoup plus faible », explique Mme Otto. Même si la cause n’a pas pu être déterminée avec précision, le rapport a mis en évidence la vulnérabilité du Pakistan aux graves inondations, soulignant que la proximité des fermes et des habitations avec les plaines inondables, les mauvais systèmes de gestion des rivières et la pauvreté sont des facteurs de risque majeurs. « La vulnérabilité est ce qui fait la différence entre un événement qui n’a pratiquement aucun impact et une catastrophe », explique Mme Otto.
Les travaux de World Weather Attribution ont tendance à faire les gros titres lorsqu’ils concluent que le changement climatique rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus probables, mais le résultat inverse peut être encore plus utile aux régions confrontées à des catastrophes. Une enquête sur une longue sécheresse dans le sud de Madagascar a révélé que le risque de faibles précipitations n’avait pas augmenté de manière significative en raison du changement climatique d’origine humaine. Le fait de savoir cela redonne de l’autorité aux pays, déclare Mme Otto. « Si vous pensez que tout est lié au changement climatique, vous ne pouvez rien faire à moins que la communauté internationale ne se mobilise. Mais si vous savez que le changement climatique ne joue pas un rôle important, voire aucun, cela signifie que tout ce que vous faites pour réduire votre vulnérabilité fait une énorme différence. »

Porter l’affaire devant le tribunal

Les gouvernements ne sont pas les seuls à s’intéresser de près aux résultats des études d’attribution. Les tribunaux commencent également à s’y intéresser. En août 2021, un tribunal australien a jugé que l’Agence de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud n’avait pas rempli son devoir de protection de l’environnement contre le changement climatique, dans une affaire portée par des survivants de feux de brousse. L’une des études d’attribution de Friederike Otto sur la saison 2019-2020 des feux de brousse a été utilisée dans un rapport commandé par le tribunal, mais elle ne l’a appris que lorsqu’un des avocats impliqués dans l’affaire lui a envoyé un courriel après que le verdict ait été prononcé. « C’est vraiment agréable à voir, quand une étude que nous avons réalisée a un impact dans le monde réel », dit-elle.

Si les études d’attribution peuvent nous dire qu’une catastrophe a été aggravée par le changement climatique, elles nous indiquent aussi autre chose : qui pourrait être tenu pour responsable. Richard Heede, un géographe californien, a passé des dizaines d’années à fouiller dans des archives pour estimer les émissions de carbone des entreprises, en remontant jusqu’avant la révolution industrielle. Le résultat est connu sous le nom de Carbon Majors : une base de données des plus gros pollueurs du monde jusqu’à aujourd’hui. Le rapport 2017 des Carbon Majors a révélé que la moitié de toutes les émissions industrielles depuis 1988 pouvaient être attribuées à seulement 25 entreprises ou entités publiques. L’entreprise publique de combustibles fossiles Saudi Aramco est à elle seule responsable de 4,5 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre dans le monde entre 1988 et 2015.

Ces données sont extrêmement utiles pour les personnes qui tentent de porter plainte contre les entreprises de combustibles fossiles. En mai 2022, un groupe de scientifiques et d’avocats s’est rendu dans les Andes péruviennes pour inspecter un glacier géant qui surplombe les eaux cristallines du lac Palcacocha. Si le glacier s’effondre dans le lac, les scientifiques craignent que la ville voisine de Huaraz soit submergée. L’agriculteur péruvien Saúl Luciano Lliuya estime que les pollueurs devraient payer les frais de défense de la ville contre les inondations, car le réchauffement climatique a fait reculer les glaciers autour du lac Palcacocha, augmentant ainsi le risque d’inondations dangereuses. La cible du procès est l’entreprise énergétique allemande RWE, responsable de 0,47 % de toutes les émissions industrielles de gaz à effet de serre entre 1751 et 2010, selon les données de Heede. Lliuya ne réclame que 14 250 livres (17 170 dollars), soit 0,47 % du coût de la protection de Huaraz.

Si Lliuya gagne son procès, cela pourrait créer un précédent en vertu duquel les pollueurs pourraient être tenus légalement responsables des effets de leurs émissions partout sur la planète. « Cela changerait vraiment le discours dans lequel nous évoluons », déclare Mme Otto. Cela rendrait également le travail d’attribution des phénomènes météorologiques encore plus important. Si les scientifiques savent que le changement climatique a rendu les inondations dans une région deux fois plus graves qu’elles ne l’auraient été, par exemple, ils peuvent utiliser cette preuve pour estimer dans quelle mesure les entreprises et les États individuels ont contribué à cette catastrophe. L’un des étudiants de Friederike Otto travaille déjà sur un cas juridique au Brésil qui implique l’attribution des conditions météorologiques. « Nous avons constaté un énorme intérêt pour cette question. Ce ne sont pas seulement les journalistes qui appellent et veulent savoir, mais aussi les avocats », explique Mme Otto.

Malgré l’intérêt croissant pour le domaine, World Weather Attribution est encore presque entièrement géré par des scientifiques travaillant gratuitement pendant leur temps libre. Mme Otto espère que l’attribution des données météorologiques pourra un jour faire partie intégrante des services météorologiques, ce qui lui donnerait plus de temps pour se concentrer sur la science des ouragans et des sécheresses, qui sont beaucoup plus difficiles à analyser. Mais pour l’instant, son principal objectif est de rendre ses études d’attribution plus utiles aux avocats et de contribuer à rendre justice aux personnes les plus touchées par le changement climatique. « Le changement climatique ne sera jamais une catastrophe pour ceux qui sont riches. Et je pense que c’est pourquoi c’est finalement une question de justice, parce que ceux qui paient sont ceux qui sont les plus vulnérables dans la société. »

Cet article a été initialement publié dans le numéro de janvier/février 2023 du magazine WIRED UK.


Pouvoir d’achat et pouvoir de nuisance

Paul Blume

Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.

Classiquement, les revendications des organisations mutuellistes, syndicales et plus largement de défense des droits sociaux reposent sur une exigence de protection des plus démunis et l’accès à plus d’égalité dans la répartition des fruits de la croissance, à plus de performance collective en termes d’accès au logement, l’alimentation, la santé, la culture, etc…

Cette histoire des luttes pour une justice sociale intègre peu d’éléments « externes » telles les conditions écologiques et environnementales ou les relations de l’humanité au vivant.

Mais le vivant se rappelle à nous. Détériorer son environnement à la vitesse de l’industrialisation moderne se paie cher. Quel que soit le modèle social en usage.

La question climatique illustre bien les contradictions de cette guerre que nous menons contre la nature.

Chaque point de croissance s’accompagne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et nous rapproche de conditions de vie insoutenables pour nous, humains, mais également pour l’ensemble du vivant.

Dans le concret, les riches émettent proportionnellement beaucoup plus que les plus démunis.

L’exigence de justice sociale n’en est donc que plus exacerbée.

De là à ne pas prendre en compte les risques systémiques qui menacent la vie elle-même, il y a une marge à ne pas franchir. Sous peine d’alimenter les feux d’une croissance mortifère.

Il est temps d’interroger le sacro-saint pouvoir d’achat. Acheter, c’est aussi participer à la mécanique consumériste qui tue.

Le pouvoir d’achat est aussi un pouvoir de nuisance.

Ce constat ne remet pas en cause l’exigence d’équité. Mais bien les moyens utilisés pour y parvenir.

Il n’est plus possible de vivre dans le paradigme du ruissellement. « Toutes et tous plus riches chaque jour » n’est plus envisageable.

Si l’on veut être équitable dans une période de déplétion, il est impératif d’établir des objectifs clairs.

Que veut-on ? Permettre à plus de ménages d’accéder aux vacances en avion ou s’attaquer enfin au sans-abrisme ?

Mettre la priorité sur l’amélioration des conditions de vie des moins nantis implique dorénavant de toucher directement à la répartition des résultats … de la décroissance. Voulue ou subie.

Ce débat reste un impensé des organisations sociales et c’est catastrophique.

Après des décennies de refus par celles-ci d’envisager des socles minimaux universels d’accès à une existence décente, nous affrontons en mauvaise posture les contraintes à la baisse sur la consommation globale.

Les multiples contradictions révélées par la crise actuelle de l’énergie mettent en exergue ces « impossibles » que la majorité des citoyens semblent ne pas vouloir prendre en compte.

L’exigence d’un maintien des prix des énergies fossiles en-dessous d’un certain seuil se comprend facilement au regard des contraintes subies par les ménages et les entreprises.

Cela n’empêche que prendre en compte le caractère inéluctable d’une sobriété croissante est indispensable.

A peine les prix se tassent-ils que certaines agglomérations envisagent de rallumer l’éclairage de nuit.

Le phénomène est le même que celui des résistances à la réduction de la vitesse au volant.

Une recherche permanente d’accroissement du « confort » que seules les contraintes économiques parviennent à ralentir.

Et pourtant nous ressentons déjà les conséquences sur nos vies du réchauffement climatique. Sans évoquer la biodiversité, la perte de capacité de production des sols, les conséquences sanitaires des pollutions multiples, etc …

Toutes ces considérations n’indiquent pas comment faire. Singulièrement dans le cadre des revendications salariales qui animent cette fin d’année.

Il est pourtant plus qu’urgent de réfléchir aux conséquences extra-économiques de nos comportements et revendications.

Nous sommes en état de guerre contre nos propres intérêts vitaux. Et le consumérisme est une arme d’autodestruction redoutable.

Il ne s’agit pas d’un conflit entre fin du mois et fin du monde. Mais d’un débat indispensable pour nos valeurs de solidarité et d’entraide à un moment de l’histoire ou la vie devient chaque jour plus difficile.

Revendiquer une croissance du pouvoir d’achat sans penser comment diminuer le pouvoir global de nuisance est contre productif.

Que faire alors ? Surtout, ne pas éluder la question.

veille : pouvoir achat

Merci les V’s

Vincent Mignerot & Vinz Kanté

L’énergie du déni

C’est le vendredi 25 novembre 2022, dans le cadre très accueillant de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), que Vinz Kanté et Vincent Mignerot ont dialogué sur le rôle de l’énergie dans nos sociétés et les conséquences de la déplétion de celle-ci pour notre futur collectif.

La soirée, interaction avec le public comprise, a été filmée et sera diffusée sur le média LIMIT.

Merci au public bienveillant et participant d’avoir contribué à rendre cette soirée chaleureuse malgré la gravité des thématiques abordées.

Pour retrouver ou découvrir :


Les questions demeurent

Paul Blume

Dans les rues de Bruxelles, le dimanche 23 octobre, une manifestation a rappelé que s’éloigner des objectifs mondiaux de réduction des gaz à effet de serre n’est pas la bonne voie.

Organisé à l’appel de la « Coalition Climat » et d’autres organisations en lutte contre le réchauffement, l’événement – pacifique et convivial – a suffisamment réuni de participations diverses pour que s’éloignent les craintes d’un désintérêt citoyen de cette cause majeure.

Réussite rassurante de cette mobilisation, donc.

Et pourtant, des questions subsistent.

A commencer par celle des objectifs réels des différentes composantes du cortège.

Si la méfiance historique des organisations sociales vis-à-vis des mouvements « climat » s’est heureusement atténuée, ne serait-ce pas au prix d’un énorme quiproquo ?

La documentation des liens entre croissance économique et consommation des énergies fossiles entraîne une interrogation quant à la revendication permanente d’augmentation du pouvoir d’achat, chère à ces organisations.

Croiser les urgences climatiques et sociales, c’est accepter de parler d’un impensé pourtant incontournable : solidarité et entraide sociale doivent se réinventer dans le cadre d’une forte contrainte à la baisse de l’enveloppe globale du « pouvoir de nuisance ».

A vouloir édulcorer le discours environnemental pour l’intégrer aux causes sociales, on passe à côté du réel. L’humanité se met en péril et la majorité des revendications sociales continuent à ne pas prendre en compte les limites physiques de l’empreinte écologique.

Le temps du gagnant-gagnant est terminé. Les revendications justes en faveur des plus démunis ne peuvent plus justifier une croissance de la consommation des autres couches sociales.

Réclamer l’accès à une vie décente (logement, alimentation, soins, éducation, culture, sport, loisirs,…) pour celles et ceux qui souffrent de l’exclusion sociale ne peut plus justifier une croissance continue de la consommation (véhicules de plus en plus gros, voyages en avion, km parcourus, etc …) de l’ensemble de la société.

La volonté affichée des mouvements climat d’intégrer la justice sociale s’enrichirait d’une exigence de prise en compte des réalités écologiques par les organisations sociales.

Du côté politique, le flou est également de mise.

Certains partis présents à la manifestation sont aux commandes des différents niveaux de pouvoir du pays. Les organisateurs semblent avoir tout fait pour faciliter leur présence effective au détriment de revendications politiques précises.

Et là encore, c’est la prise en compte des contraintes physiques qui marque la frontière entre greenwashing et réel investissement dans des politiques « climat » crédibles.

Outre le refus d’envisager autre chose que des formes de croissances économiques, les discours des partis sont symptomatiques de l’incapacité pour une toute grande majorité de la société – y compris dans les mouvements climat – d’envisager la finitude de notre modèle économique.

La perception du caractère irréaliste des tentatives de l’humain de maîtriser « son » environnement, s’améliore. Globalement, l’idée que tout ira forcément toujours mieux demain perd également du terrain.

Mais les partis restent accrochés à leurs paradigmes de croissance. Toutes obédiences confondues.

Encore une fois, c’est notre incapacité collective à intégrer le réel qui permet la multiplication souvent contradictoire de messages politiques qui ne peuvent qu’entraîner frustrations et colères.

Qui a oublié que le gaz est passé d’énergie fossile polluante à alternative au pétrole pour éviter le nucléaire ? Le discours a changé depuis. Ce sont les mêmes ministres des mêmes partis présents à la manifestation qui valident les politiques actuelles…

L’investissement dans le nucléaire revient, in fine, au devant des politiques énergétiques. Dans le même temps, la consommation du charbon augmente, en Europe et dans le monde.

La bienveillance de la coalition climat envers les organisations politiques pose donc question. Comment dénoncer l’exploitation des ressources et flirter avec celles et ceux qui l’organisent ?

Comment soutenir la communauté scientifique et l’organisation des Nations-Unies quand elles dénoncent l’insuffisance des politiques et les dangers que celles-ci font courir à l’humanité et refuser de mettre clairement en cause les femmes et les hommes politiques qui portent ces politiques ?

On le sait, la perfection n’existe pas. La bonne volonté des organisations initiatrices reste une évidence. Le travail est énorme et le résultat bien réel.

Les questions demeurent.


Le grand prix de Francorchamps : un modèle de développement durable !

OA - Liste

Photo : Dimitri Svetsikas by pixabay

Philippe Defeyt

FRANCORCHAMPS : IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT !

A l’annonce de ce que pourrait coûter au budget wallon l’organisation du Grand Prix de Formule 1 à Francorchamps, on a une fois de plus entendu les habituels esprits grincheux – toujours les mêmes bien sûr – contester cette dépense au nom de diverses considérations, aussi passéistes que convenues.

Certes, la dépense est importante en ces temps de crise, plus de 20 millions ce n’est pas rien, mais ce choix s’inscrit parfaitement, à quelques petits détails près, dans le cadre de la « Déclaration de politique régionale pour la Wallonie 2019-2024 ». Qu’on en juge.

Commençons par les objectifs globaux, présentés dans l’introduction (p.3).

« La Wallonie nourrit une triple ambition : une ambition sociale, une ambition écologique et une ambition économique. L’ambition sociale vise à réduire drastiquement la pauvreté et à garantir aux citoyens une vie décente. L’ambition écologique témoigne de notre volonté de Wallonnes et de Wallons d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de l’environnement. L’ambition économique doit permettre à la Wallonie de se hisser parmi les régions de tradition industrielle les plus performantes d’Europe.

L’urgence climatique et les dégradations environnementales sont telles que la société tout entière est appelée à modifier ses comportements en profondeur. »

Pas l’ombre d’un doute : toutes les cases sont cochées.

Les pauvres auront accès à une diffusion gratuite (au coût marginal nul en tout cas…) des images passionnantes des grands prix, certains grâce à la complaisance de la RTBF. C’était déjà le cas, mais cela fait du bien de le rappeler ; on ne le dit pas assez quand les choses vont bien.

Même s’il n’existe pas – arrêtons d’accabler les entreprises qui croient aux bienfaits du marché avec des charges administratives qui les empêchent de travailler –, je suis persuadé que le bilan carbone complet du Grand prix s’est certainement amélioré au cours du temps. Et puis quand même, ne vaut-il pas mieux émettre du carbone à Spa-Francorchamps plutôt qu’au Qatar ou en Arabie saoudite ? Vous serez peut-être content.e quand le bilan carbone du Grand prix de Spa-Francorchamps sera à zéro parce qu’il aura déménagé ? (qu’est-ce que vous dites de cet argument, hein, cela vous en bouche un coin, non ?)   

Mais le circuit fait de très très gros efforts de transparence sur d’autres impacts environnementaux. C’est ainsi qu’un tout récent rapport – il date de 2015 et porte sur l’année 2014… – trouvé sur le site du circuit donne de nombreuses informations (18 pages quand même) sur le bilan environnemental.

Dans un souci de montrer qu’il n’y a rien à cacher (mais qui pourrait penser cela), on notera que 7 pages sur 18 sont consacrées à reproduire le règlement d’ordre intérieur du circuit, 2 pages aux calendriers (un à la date du 25 septembre 2014, l’autre actualisé au 30 mars 2015), 1 page pour détailler les quelques dérogations aux horaires, 4 pages d’exemples de formulaires à remplir et 1 à la table des matières.

Cela laisse quand même 3 pages pour communiquer sur le fond. Mais c’est encore de trop quand tout va bien :  

– « Impact des activités du Circuit sur l’environnement : aucun impact particulier n’a été relevé. »

– Registre des plaintes des riverains – année 2014 : « Aucune plainte ne nous est parvenue en 2014. »

– « Le règlement d’ordre intérieur du Circuit de Spa-Francorchamps a été strictement appliqué. » Incroyable, non ?

– Encore mieux : « Le registre des épreuves et celui des incentives ont été tenus et sont à disposition pour consultation. »

– « La rigueur qui est de mise chaque jour pour les contrôles, incite les participants à faire de sérieux efforts, permettant ainsi de diminuer le niveau sonore de manière significative. » Petit problème, mais purement anecdotique : voici le message reçu quand on cherche les résultats des mesures acoustiques : « 404 – File or directory not found. – The resource you are looking for might have been removed, had its name changed, or is temporarily unavailable. » Je suis persuadé que c’est juste une difficulté – temporaire – de mise à jour pour les données de 2015 ! Il ne faut pas systématiquement chercher la petite bête, cela finit par saper le moral de ceux qui entreprennent.

Notons encore que certains restaurants (pas tous, mais cela ne saurait tarder) renseignés sur le site du circuit mettent en avant, figurez vous, des producteurs locaux et/ou bio. Il faut le lire pour y croire. Quelle audace, quelle innovation !

Bref, un modèle de développement durable, d’autant plus qu’on a enregistré en 2022 une augmentation notable des spectateurs qui viennent en vélo électrique (l’information n’a pas encore été rendue publique). On se demande d’ailleurs si ce ne sont pas l’insouciance et l’arrogance bien connues de ces cyclistes qui sont à l’origine du chaos sur un des parkings de Spa-Francorchamps à l’issue du dernier Grand Prix. Les images de RTL-TVI sont à cet égard glaçantes, un drame insupportable (âmes sensibles s’abstenir).

Pour ce qui est du bilan socio-économique, il n’existe pas de données actualisées ; c’est compréhensible, il faut être économe avec les deniers de la région quand même et éviter de payer des études pour rien, puisqu’on sait d’avance que le bilan est positif. Sans le Grand prix, c’est toute une région dont l’économie s’effondre : hébergements vides, suppléments hôteliers volatilisés, activités plus ou moins déclarées disparues (passages barrés par la rédaction), restaurants fermés, chute de l’immobilier, exode démographique, baisse de l’activité à Bierset, etc., etc.  

La conclusion est claire : le Grand prix s’inscrit parfaitement dans les orientations centrales de l’accord de gouvernement. C’en est même exemplaire. On se demande ce qu’on attend – s’inspirant de ce succès indéniable – pour organiser les prochains jeux olympiques d’hiver européens à Mons.

Mais ce n’est pas tout ; on peut cocher d’autres cases encore.  

– Y a-t-il meilleure occasion d’apprendre le néerlandais que de se retrouver parmi des spectateurs flamands et hollandais, dans un calme qui permet de bien comprendre son interlocuteur ?

– Attirer un plateau international, n’est-ce pas favoriser « l’engagement de personnes d’origine étrangère » (même si c’est pendant 8 jours, c’est déjà cela) ?

– N’est-ce pas non plus l’occasion rêvée de contribuer à une politique de « zéro sexisme sur le marché de l’emploi », en tout cas dans les stands  et les buvettes ?

– Soutenir le Grand prix, n’est-ce pas favoriser « l’émergence d’entreprises rentables, en développement, innovantes et qui s’internationalisent », mettre en œuvre « le droit à la deuxième chance » et garantir le « maintien à domicile » (qui pourrait supporter de voir le Grand prix quitter le plus beau circuit du monde) ?

Alors, il faut savoir ce que l’on veut : quand les décideurs politiques ne font pas ce qu’ils ont dit, on les critique, quand ils mettent en œuvre ce qu’ils ont annoncé, on n’est pas content non plus. Un peu de cohérence, svp. Est-ce trop demander ?


Le patrimoine des Français est principalement constitué de leur logement, construit essentiellement par des travailleurs immigrés, rappelle l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
La fonte des calottes glaciaires est probablement largement sous-estimée, affirme une étude publiée ce mardi 25 juin dans la revue Nature Geoscience. Car l’eau de mer s’infiltre sous les glaces terrestres, accélérant leur disparition.
Et si le réchauffement climatique ce n’était pas que des feux de forêts au Canada, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland ou des sécheresses dans le sud de la France ? Et si nous pouvions constater les effets de ce réchauffement chez nous, en Belgique ?
La Belgique francophone est constituée de "cinquante nuances de gauche", affirmait le MR dans une campagne publicitaire l’année dernière, pour suggérer que tous les autres partis francophones sont de gauche. Est-ce exact ? Et plus globalement, quels partis partagent le plus de points de vue communs ? Lesquels sont les plus à l’écart du consensus politique ? Décrypte a identifié les similitudes ou divergences entre partis en comparant les réponses des partis à 255 questions qui leur ont été proposées dans la préparation du Test électoral.
Classe à distance aux Philippines, parcs bondés en Birmanie, alerte aux fortes chaleurs au Bangladesh : l’Asie du Sud-Est continue dimanche à transpirer sous des températures anormalement élevées, avec des pointes à plus de 45 °C.
Le Premier ministre tanzanien annonce ce jeudi 25 avril la mort d’au moins 155 dans des inondations et glissement de terrains qu’il attribue à phénomène climatique naturel El Niño.
"Les solutions souvent prônées face au changement climatique - qu’il s’agisse des solutions technologiques, des changements de comportement, des imaginaires - sont souvent assez ignorantes des savoirs qu'on a sur le social. (...) Ne pas prendre la mesure de ces dimensions sociales, c’est prendre le risque fort de l'inaction
Les JO de Paris émettront près de 1.5 millions de tonnes de CO2, autant que 150 000 Français pendant 1 an. Un impact "insoutenable".
Écosystèmes terrestres et marins, calottes glaciaires, biodiversité, cours d’eau, océan… Sur notre planète, tout est connecté. Mais d’après un rapport récent, les dynamiques de ces différents systèmes seraient déstabilisées par les activités humaines, et ce jusqu’à franchir des points de non-retour. Explications.
Les mystérieux symptômes dont souffrent plusieurs diplomates américains pourraient avoir été provoqués par une attaque à l’arme acoustique, révèle une enquête menée par “Der Spiegel”, “The Insider” et l’émission américaine “60 minutes”. Un faisceau d’indices donne à penser que les services secrets russes sont impliqués.
An international team of scientists has warned against relying on nature providing straightforward 'early warning' indicators of a climate disaster, as new mathematical modeling shows new fascinating aspects of the complexity of the dynamics of climate. It suggests that the climate system could be more unpredictable than previously thought.
Les dirigeants du monde entier ont condamné l’attaque armée sanglante survenue vendredi 22 mars en banlieue de Moscou. Le président russe accuse, lui, l’Ukraine d’avoir «ouvert une fenêtre» pour que les assaillants passent la frontière.
Dans cette discussion, nous étudions les interactions entre glaciers, climat, et société. Les glaciers sont un des piliers centraux pour la régulation du climat. Mais à cause du réchauffement climatique nous sommes en train de les perdre, ce qui signe un enclenchement de points de bascule qui vont radicalement bouleverser nos sociétés. Heïdi Sevestre est docteure en glaciologie est membre international du Club des Explorateurs. Elle se rend régulièrement au pôle Nord pour des expéditions scientifiques.
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a atteint un "point de rupture", a mis en garde jeudi son patron Philippe Lazzarini dans une lettre au président de l’Assemblée générale de l’ONU.
Faute de solutions suffisamment innovantes pour lutter contre le réchauffement climatique et modifier nos modes de vie, des changements radicaux, voire irréversibles, se profilent à l'horizon. La menace qu'ils représentent pour les écosystèmes naturels plane aussi sur les systèmes alimentaires, les ressources en eau ainsi que les réseaux de transport et d'information. Un nouveau rapport définit six points de bascule « interconnectés » que nous sommes en voie d'atteindre.
Malgré une importante surface agricole utile rapportée à ses habitants et une balance agroalimentaire positive, la France est loin de la souveraineté alimentaire, constatent les universitaires Ivar Ekeland, Dominique Méda et Philippe Pointereau, dans une tribune au « Monde ».
Scientists now have a better understanding of the risks ahead and a new early warning signal to watch for.
Collapse in system of currents that helps regulate global climate would be at such speed that adaptation would be impossible
Le problème de l’agriculture aujourd’hui résiderait dans les normes environnementales contraignantes, selon certains. Deux experts en agronomie réfutent ce discours, notant que les agriculteurs sont les premières victimes du dérèglement climatique et de la perte en biodiversité.
Le seuil de 1.5°C a été choisi pour éviter une déstabilisation dangereuse du climat terrestre. Au-delà, des éléments de la biosphère pourraient changer à grande échelle. La mort d’une forêt tropicale émettrait du gaz carbonique qui augmenterait l’effet de serre, la fonte des glaces polaires ferait monter le niveau des mers. Le rapport GTP (global tipping points : points de bascule globaux), écrit par l’Université d’Exeter, notamment le professeur Lenton du GIEC, a tenté une synthèse des connaissances actuelles dans ce domaine pour la COP28.
La mise en service du premier réacteur nucléaire EPR de la centrale d'Hinkley Point C en Angleterre est repoussée d'au moins 2 ans, voire 4 ans, pour une livraison désormais attendue au mieux en 2029, voire 2030 ou 2031 selon les scénarios, a annoncé mardi EDF.L'électricien français indique avoir revu la durée attendue des travaux de montage électro-mécanique, (câbles et tuyaux) au moment où cette phase commence juste. Prévue pour durer 28 mois, cette étape en prendra finalement 52, ajoutant ainsi deux ans à la durée totale du projet, au mieux.
Moins de deux mois après des inondations historiques, le Pas-de-Calais est de nouveau sous l’eau. Classé en vigilance rouge, l’Aa, l’un des cours d’eau traversant le département est sorti de son lit suite aux fortes précipitations qui se sont abattues ces derniers jours. Une catastrophe à répétition qui désespère les habitants et laisse entrevoir les impacts du changement climatique selon plusieurs scientifiques.
Une douzaine de cours d'eau wallons étaient encore en phase d'alerte de crue mercredi à 13h30, a indiqué le service d'hydrométrie de la Région wallonne. La tendance sera néanmoins à la stabilisation, même si une légère hausse est encore attendue sur certains cours d'eau d'ici jeudi.
Une douzaine de cours d'eau wallons étaient encore en phase d'alerte de crue mercredi à 13h30, a indiqué le service d'hydrométrie de la Région wallonne. La tendance sera néanmoins à la stabilisation, même si une légère hausse est encore attendue sur certains cours d'eau d'ici jeudi.
Une dizaine de cours d'eau sont désormais passés en alerte de crue.
L'Union européenne va-t-elle parvenir à atteindre les objectifs environnementaux qu'elle s'est fixée d'ici à 2030 ? Selon le bilan, très mitigé, publié par l’Agence européenne de l’environnement (AEE) en décembre, cela risque d'être difficile, en particulier dans certains secteurs clés listés par Novethic.
Après trois décennies de tergiversations autour de la cause principale du réchauffement climatique, les négociations de l'ONU sur le climat, réunis à la COP28 de Dubaï, ont appelé le monde à "effectuer une transition hors" (transitioning away en anglais) des énergies fossiles.
Après près de trois décennies de tergiversations autour de la cause principale du réchauffement climatique, les négociations de l'ONU sur le climat, à la COP28 de Dubaï, ont appelé le monde à "effectuer une transition hors" (transitioning away en anglais) des énergies fossiles.
Que retenir de la COP28 ? Outre l'appel à abandonner les énergies fossiles, le sommet de Dubaï a permis d'avancer sur les pertes et dommages, la prise en compte de l'agriculture ou encore les énergies renouvelables. Il a en revanche échoué à avancer sur les financements, l'adaptation ou encore les marchés carbone.
L’armée israélienne intensifie les opérations contre le mouvement islamiste palestinien, alors que l’Assemblée générale de l’ONU doit se prononcer dans l’après-midi sur l’appel ou non à «un cessez-le-feu humanitaire» dans la bande de Gaza.
Effondrement de la banquise et des glaciers, dépérissement des coraux et de l’Amazonie... Dans une étude publiée mercredi, des chercheurs identifient et analysent 26 "points de bascule" climatiques. Des phénomènes qui, s'ils se produisaient, pourraient entraîner un effet d'emballement désastreux pour le climat et la vie humaine. Alors que les dirigeants du monde sont réunis à l'occasion de la COP28, les auteurs du texte alertent : cinq points de rupture pourraient être atteints.
La Terre toujours plus dans le rouge. Sur 26 points de bascule – ou "tipping points" - identifiés, cinq sont à la limite d’être franchis, et trois autres pourraient l’être très prochainement si les températures continuent d’augmenter, avertit une nouvelle étude publiée ce mercredi 5 décembre. Une alerte supplémentaire alors que les pays présents à la COP28 de Dubaï doivent statuer sur la sortie, ou non, des énergies fossiles, responsables du changement climatique.
Un nouvel échange de prisonniers a eu lieu ce mardi soir entre Israël et le Hamas.
Promesses en l’air ou promesses tenues ? La COP26 a été l’occasion pour un grand nombre d’États de prendre de nouveaux engagements pour le climat et l’environnement. Deux ans plus tard, Novethic a analysé trois d'entre eux pour en tirer un premier bilan à la veille de l’ouverture de la COP28 de Dubaï, le 30 novembre prochain. Voici ce qu’il faut en retenir.
Un accord sur la libération d’otages retenus dans la bande de Gaza en échange de celle de Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, ainsi que sur une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas, doit entrer en vigueur vendredi.
Quelle est la qualité de l'eau qui sort de votre robinet ? La question se pose après l'enquête de l'émission...
TotalEnergies a acté lundi soir sa sortie des sables bitumineux au Canada, annonçant avoir finalisé le jour même "la cession à Suncor de l'intégralité des titres de TotalEnergies EP Canada, comprenant notamment sa participation dans l'actif de sables bitumineux de Fort Hills et des obligations logistiques associées".
Les explications des quatre membres du comité de direction de la Société wallonne des eaux (SWDE), vendredi matin en commission du parlement wallon, sont loin d'avoir répondu à toutes les questions qui entourent la pollution aux PFAS de l'eau de distribution au sud du pays, ont pointé, au terme de ces auditions, de nombreux députés wallons.
Zita Sebesvari, directeur adjoint de l’Institute for Environment and Human Security de l’université des Nations unies, nous met en garde. « Nous approchons de bord de la falaise et une fois que...
Le concept de point de basculement climatique est régulièrement utilisé par les scientifiques: l’effondrement de la calotte glaciaire du Groenland, ou de la forêt amazonienne, en sont des exemples.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est arrivé vendredi au point de passage de Rafah, l’unique ouverture sur Gaza qui ne soit pas aux mains d’Israël, pour préparer l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Nous avons peut-être franchi un « point de basculement » irréversible qui fera du solaire la source énergétique dominante d’ici 2050, suggère une nouvelle étude.
Dans un texte publié ce mercredi 4 octobre, le jésuite argentin plaide pour «une accélération marquée de la transition énergétique». Huit ans après l'encyclique «Laudato si», François entend peser sur la COP 28.
Examen de confiance. Les députés européens se prononcent aujourd’hui sur la nomination de Wopke Hoekstra comme nouveau commissaire chargé du Climat. Ancien salarié de Shell et de McKinsey, l’ex-ministre des Affaires étrangères néerlandais a un CV plutôt douteux en la matière.
Take part in the new scientific discussion about looming abrupt changes in the Earth system. This new webinar series invites scientists interested in tipping elements and the broader public to attend.
La ville de Derna compte ses morts par milliers ce mercredi 13 septembre, et craint un bilan très lourd, après que deux barrages ont cédé sous la pression de pluies diluviennes mardi. «Libé» fait le point sur la situation.
Les grandes sociétés pétro-gazières mondiales sont loin de consentir aux efforts nécessaires pour limiter le réchauffement planétaire, et ont parfois fait reculer leurs engagements, estime jeudi un rapport de Carbon Tracker, qui note toutefois mieux les groupes européens."Les progrès des sociétés pétrolières et gazières pour renforcer leurs engagements en matière d'émissions sont au point mort, la plupart restant dans la même fourchette que l'année dernière", souligne le centre de réflexion Carbon Tracker, dans un communiqué.
Le nouveau Plan Local d’Urbanisme mènera inexorablement au nivellement économique par le bas et à la dégradation financière irréversible de Paris.
Le méthane, un gaz à effet de serre très puissant, voit sa concentration dans l'atmosphère grimper en flèche depuis 2006. Or, une telle accélération n'aurait eu d'équivalent sur notre planète qu'à des moments charnières où le climat subissait un bouleversement complet, pointe une nouvelle étude.
Le manque d'eau ralentit la croissance des arbres et provoque une hausse de leur mortalité, favorisant les incendies et les insectes ravageurs.
Selon les estimations de l’assureur Allianz Trade, les événements météorologiques extrêmes auraient des retombées négatives sur l’économie.
Ce sommet à Belem fait également office de répétition générale pour cette cité portuaire de 1,3 million d’habitants qui accueillera en 2025 la conférence des Nations unies sur le climat COP30.
Le coup d’Etat au Niger suscite des inquiétudes sur l’exploitation de l’uranium par le groupe français Orano et sur les conséquences de l’indépendance énergétique de la France.
D'après une étude, un système de courants océaniques régulateur du climat, comprenant une partie du Gulf Stream, devrait atteindre un point de non-retour vers le milieu du siècle.
Un pompier est mort alors qu’il essayait de lutter contre les mégafeux. 12,3 millions d’hectares ont été ravagés par les incendies au Canada.
L'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord souffrent encore d'une chaleur extrême mercredi dans plusieurs régions où de violents feux de forêt font rage notamment en Grèce où des centaines de pompiers ont engagé "une énorme bataille" contre les flammes.
Dans un tweet, la députée EELV Sandrine Rousseau a assuré qu’il faisait « 60 degrés en Espagne » , de quoi faire réagir plusieurs experts du climat.
Le chef de la milice Wagner est entré ouvertement en dissidence de l'armée russe. A Rostov, près de la frontière ukrainienne, les habitants sont stupéfaits par la présence des paramilitaires et de leurs chars en plein centre-ville.
En s’adressant de façon inédite à la nation en pleine mutinerie, le président russe confirme ses craintes : à qui vont obéir les officiers de l’armée russe qui contrôlent les routes entre l’Ukraine et Moscou?
De nouvelles simulations informatiques tenant compte de 70 000 variables révèlent que les probabilités d’atteindre le point de basculement sont 38 à 81% plus élevées que précédemment estimé.
Amazon rainforest and other ecosystems could collapse ‘very soon’, researchers warn
Il n'est pas toujours facile d'appréhender l'élévation du niveau de la mer. Une visualisation nous permet d'y voir un peu plus clair.
Depuis le début de l’année, des milliers de personnes se sont mobilisées dans différentes villes française pour dénoncer la réforme des retraites proposée par le gouvernement, ainsi que les politiques de gestion de l’eau face à l’urgence climatique. Les experts ont noté que des manifestants de tous âges et issus de divers mouvements sociaux, dont les mouvements syndicaux et écologistes, ont promu et adopté des méthodes pacifiques, en plus d’avoir clairement énoncé leurs revendications en amont des rassemblements.
Près de 50 chercheurs ont identifié les limites à ne pas franchir pour assurer la "résilience du système terrestre". Toutes sont déjà dépassées sauf une.
Des propositions sont envoyées aux présidents pour qu'ils se rencontrent au sommet amazonien Les propositions pour sauver l'Amazonie du point de non-retour et d'autres menaces ont été rédigées par FOSPA, REPAM et AMA, en collaboration avec des organisations...
Paris, Bordeaux, Montpellier, Grenoble ou Lyon travaillent sur des forêts urbaines adaptées, alors que 71 % des espèces d’arbres seront en situation de risque sanitaire d’ici à 2050.
Si de récentes enquêtes montrent qu’une part importante des Français·es n’est pas au clair avec le consensus scientifique sur le climat, ces chiffres masquent des réalités différentes. Une partie s’explique par des postures idéologiques, plus que par une réelle croyance.
Le colmatage des puits pétroliers inactifs dans les eaux américaines du golfe du Mexique coûterait plus de 30 milliards de dollars, mais serait beaucoup moins onéreux en se concentrant sur ceux les plus proches des côtes, plus à risque pour l'environnement, selon une étude parue lundi.
En quelques clics, une plateforme co-développée par la VUB vous propose d’évaluer les conséquences qu’aura le changement climatique sur votre vie.
Le chantier des réacteurs nucléaires au Royaume-Uni à Hinkley Point permet à EDF d'entrer dans une "cadence industrielle" et doit lui éviter les écueils rencontrés sur le chantier de Flamanville lors de la construction des futures centrales nucléaires françaises, a estimé jeudi le PDG d'EDF Luc Rémont.
Le président de la LPO (Ligue des protections des oiseaux) alerte sur les pénuries d’eau et leurs effets délétères sur la biodiversité.
Ce que nous voyons dans les océans en terme de pollution aux microplastiques "n'est que la pointe de l’iceberg", explique à l'AFP le professeur Richard Thompson, spécialiste de cette pollution et directeur de l'Institut marin et de l’École des sciences biologiques et marines à l’université de Plymouth (sud de l’Angleterre). QUESTION: Qu’est-ce qu’un nurdle, à quoi ça sert et pourquoi les trouve-t-on dans l’environnement ? "Un nurdle est un type de microplastique qui ressemble à une lentille
Nous sommes déjà à mi-chemin du point de non-retour en ce qui concerne la fonte des glaces au Groenland. Et si nous continuons à émettre autant de CO2 que ces dernières années, ce seuil critique sera peut-être atteint avant 2040
Selon une étude, la calotte glaciaire du Groenland est arrivée à la moitié d'un point de basculement qui pourrait provoquer la fonte de sa partie sud. Une disparition de l'inlandsis augmenterait de sept mètres le niveau des mers.
Le 20 mars 2023, les États membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont approuvé le Rapport de synthèse afférent au sixième Rapport d’évaluation. Sa conclusion principale : un avenir résilient et vivable est encore à notre portée, mais seulement si nous réduisons fortement, rapidement et durablement les émissions de gaz à effet de serre au cours de cette « décennie critique » afin de limiter le réchauffement à 1,5 °C avec un dépassement minimal ou nul. Ce billet de blog met en lumière 6 points clés du rapport, ainsi que les principales réactions politiques, notamment les propositions du secrétaire général des Nations unies concernant un programme d'accélération de l'action climatique mondiale et un pacte de solidarité climatique du G20.
La culture du riz, aliment de base par excellence en Asie, est responsable d'environ 10 % des émissions mondiales de méthane, qui retient environ 80 fois plus de chaleur que le dioxyde de carbone. La transition vers une riziculture plus propre est soutenue par l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI), une ONG bien implantée en Asie.
Vous voulez savoir ce qu'il y a à l'intérieur de la synthèse des rapports AR6 du GIEC ? Voici un résumé en 10 points clés !
Des impacts de pire en pire mais des solutions sous notre nez: près de neuf ans après leur dernière synthèse, les experts climats de l'ONU réunis en Suisse livrent lundi le dernier consensus scientifique sur le réchauffement climatique et sur la réponse urgente de l'humanité à ce défi existentiel.
Ce lundi, les experts climat de l’ONU dévoilent une synthèse des connaissances sur le changement climatique très axée sur les actions urgentes à prendre. Un accouchement dans la douleur qui a pris deux jours de plus que prévu.
Le Giec vient de mettre un point final à un cycle entamé en 2015, à travers un ultime rapport de synthèse qui résume l’ensemble des connaissances actuelles sur le climat, ses impacts sur les sociétés humaines et les écosystèmes, et sur les solutions pour nous en sortir. Tour d’horizon.
Vast releases of gas, along with future ‘methane bombs’, represent huge threat – but curbing emissions would rapidly reduce global heating
By replacing thousands of equations with just one, ecology modelers can more accurately assess how close fragile environments are to a disastrous “tipping point.”
Le climat de la Terre est déterminé par un équilibre entre la quantité d’énergie solaire absorbée et la quantité de rayonnement infrarouge thermique que la Terre émet vers l’espace. Un déséquilibre énergétique positif signifie que le système terrestre gagne de l’énergie, ce qui provoque le réchauffement de la planète.
"Les cas de corona ont continué à augmenter, mais nous nous attendons plutôt à une petite vague, pour ce qui est déjà considéré aujourd'hui comme la dixième vague. Nous observons un mélange de variants omicrons avec des différences relativement faibles dans la force de croissance", a déclaré le virologue Yves Van Laethem, dans le dernier bulletin de santé publique distribué vendredi.
Alors qu'un retour à la normale est annoncé pour la couche d'ozone, une nouvelle menace risque de déjouer les prévisions.
The Global Tipping Points Report was launched at COP28 on 6 December 2023. The report is an authoritative assessment of the risks and opportunities of both negative and positive tipping points in the Earth system and society. Global Tipping Points is led by Professor Tim Lenton from the University of Exeter’s Global Systems Institute with the support of more than 200 researchers from over 90 organisations in 26 countries.
Si l'Amazonie basculait de forêt tropicale à savane, elle entraînerait dans sa chute d'autres points de bascule. Un véritable effet domino.
Three “super-tipping points” for climate action could trigger a cascade of decarbonisation across the global economy, according to a report. Relatively small policy interventions on electric cars, plant-based alternatives to meat and green fertilisers would lead to unstoppable growth in those sectors, the experts said. But the boost this would give to battery and hydrogen production would mean crucial knock-on benefits for other sectors including energy storage and aviation.
Le nucléaire ne pourra pas être une alternative à moyen terme dans la transition énergétique, dit une experte. «Pratiquement partout, la construction de nouvelles centrales nucléaires est retardée […] et beaucoup d’entre elles ne fonctionnent pas correctement».
Fin des « droits à polluer », taxation des émissions liées au chauffage et aux voitures, fonds social pour la transition… Quelles sont les principales dispositions de la vaste réforme du marché carbone de l’Union européenne approuvée dimanche ?
Les résumés pour décideurs des rapports des trois groupes du Giec énoncent un certain nombre d’assertions organisées par sections. Chaque assertion est (...)
Une « percée historique ». Une « révolution » pour la production d’énergie. Les superlatifs n’ont pas manqué autour du dévoilement, mardi, de la première fusion nucléaire jamais réussie en laboratoire. Mais avant d’espérer voir de l’électricité produite à grande échelle grâce à la fusion nucléaire, il faudra compter non pas des années, mais des décennies.
Mais c’est quoi exactement de l’hydrogène vert ? Le diable est dans les détails. Une chronique de Charles Cuvelliez et Patrick Claessens, de l'École Polytechnique de Bruxelles (ULB).
Sous les applaudissements et qualifiant le moment "d’historique", le département américain de l’Énergie et des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory (Californie) ont annoncé une "avancée scientifique majeure" en matière de fusion nucléaire. Une expérience réalisée la semaine dernière "a produit davantage d’énergie à partir de la fusion que l’énergie des lasers utilisée" pour provoquer la réaction, a expliqué dans un tweet ce Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL), qui dépend du ministère de l’Energie américain. Le 5 décembre, une équipe du National Ignition Facility du LLNL a mené la première expérience de fusion contrôlée de l’histoire à permettre d’atteindre un seuil de "rentabilité énergétique".
De nouveaux travaux font la lumière sur l’origine du désaccord entre les modèles et les observations au sujet du réchauffement de l’atmosphère tropicale. Cette divergence est à l’origine d’une controverse scientifique de longue date qui semble désormais toucher à sa fin. Les résultats ont été publiés dans la revue PNAS ce 21 novembre.
"KEEP 1.5 ALIVE" has been the mantra of recent global climate conferences. But more and more mainstream organisations now say our politicians have already failed, and that average global temperature increases higher than 1.5 degrees Celsius above pre-industrial levels are now inevitable. So, who are we to believe?
Une chronique signée Charles Markowicz, expert-comptable certifié chez Costmasters Fiduciaire.
Le gestionnaire du réseau électrique RTE a actualisé ses prévisions pour l'hiver. Si celles-ci prévoient désormais une baisse de la consommation d'électricité, elles tablent aussi sur une baisse de la production d'électricité nucléaire. Cela devrait à peu près se compenser. Malgré tout, RTE prévient que le risque de coupure n'est pas exclu, en particulier en janvier. On fait le point énergie par énergie.
Les tensions auprès des plus proches collaborateurs de Vladimir Poutine ne feraient qu'augmenter, au point qu'une guerre civile serait inévitable.
Les émissions de ce gaz, responsable de 25 % de la hausse des températures depuis l’ère préindustrielle, atteignent des records. Mais leur réduction partielle, et rapide, est à portée de main.
Ces derniers jours, le Premier ministre De Croo s'est explicitement adressé à la "jeunesse climatique", d'abord dans son discours à la conférence sur le climat en Égypte, puis plus directement dans une lettre ouverte. Le Premier ministre nous accuse d’être des donneurs de leçons, des vandales du climat et de ne pas vouloir avoir de débat constructif basé sur des faits scientifiques, arguments que nous voudrions retourner contre le Premier ministre lui-même.
Des glaciers classés au patrimoine mondial de l’Unesco vont disparaître en cascade, alerte l’institution dans une étude. L’océanographe Julie Deshayes détaille les conséquences de ces fontes.
TRIBUNE. L’économiste Christian de Perthuis dresse un état des lieux avant la 27e conférence des Nations unies sur le climat, qui démarre à Charm el-Cheikh le 6 novembre.
“The Guardian” alerte sur une dégradation du climat “catastrophique”, alors même que deux sociétés énergétiques européennes enregistrent des bénéfices records. Un constat qui pousse le quotidien britannique à se demander : est-il encore possible de faire machine arrière ?
Le rythme actuel de réchauffement pourrait déclencher plusieurs « points de bascule » planétaires : des changements abrupts et irréversibles du système climatique. Les chercheurs Aurélien Boutaud et Natacha Gondran nous expliquent pourquoi.
A recent paper suggested damaging climate tipping points could be closer than first thought.
Les hypothèses les plus variées circulaient depuis l’assassinat, en août dernier, de la fille d’un idéologue pro-Kremlin dans les environs de Moscou. Mercredi 5 octobre, des sources au sein du renseignement américain ont attribué l’attentat aux autorités ukrainiennes.
L’humanité est en train d’épuiser ses recours face au changement climatique, s’inquiète la primatologue britannique Jane Goodall, qui appelle du haut de ses 88 ans à combattre « la pensée à court terme » pour sortir de l’impasse environnementale.
Selon un nouveau rapport publié par le Réseau amazonien d’information socio-environnementale et géographique (Raisg) au début du mois de septembre, 26% de la surface de la forêt amazonienne aurait été détruite ou serait en passe de l’être, ce qui marquerait le point de non-retour.
Le Parlement européen a adopté mardi 13 septembre la première loi au monde visant à mettre fin à la déforestation importée pour plusieurs produits comme la viande, le soja ou encore l’huile de palme. Un vote historique qui intervient au moment où un nouveau rapport alerte sur l’état de dégradation de la forêt amazonienne, la plus grande forêt tropicale humide au monde. Celle-ci se transforme peu à peu en savane avec des conséquences sur le climat, mais aussi la pluviométrie dans la région.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a pointé du doigt "l'addiction de l'humanité aux énergies fossiles" après une récente série de catastrophes climatiques et alors qu'un rapport publié mardi souligne que le monde "va dans la mauvaise direction". "Inondations, sécheresses, canicules, feux et tempêtes extrêmes ne font que s'aggraver et battent des records avec une fréquence inquiétante", a souligné M. Guterres dans un message vidéo. "Canicules en Europe. Inondations colossales au Pakistan. Sécheresses graves et prolongées en Chine, dans la corne de l'Afrique et aux États-Unis. Il n'y a rien de naturel dans l'échelle nouvelle de ces désastres", a-t-il jugé. "Ils représentent le prix de l'addiction de l'humanité aux énergies fossiles", selon le secrétaire général de l'ONU, qui appelle à une sortie du charbon et au développement des énergies renouvelables.
Chaque jour qui passe semble vouloir mettre la forêt amazonienne de plus en plus en danger. Selon un nouveau rapport, avec 26 % de surface au moins fortement dégradée, elle aurait même désormais franchi son point de non-retour.
Governments and businesses failing to change fast enough, says United in Science report, as weather gets increasingly extreme. Despite intensifying warnings in recent years, governments and businesses have not been changing fast enough, according to the United in Science report published on Tuesday. The consequences are already being seen in increasingly extreme weather around the world, and we are in danger of provoking “tipping points” in the climate system that will mean more rapid and in some cases irreversible shifts.
Le rapport United in Science fait le point sur les gaz à effet de serre, les températures mondiales, les prévisions climatiques et les points de bascule, le changement climatique dans les villes, l’impact des phénomènes météorologiques extrêmes et les alertes précoces.
Le monde est en train de franchir cinq points de bascule, avec des conséquences irréversibles sur les écosystèmes. Disparition des calottes glaciaires du Groënland et de l’Antarctique Ouest, des récifs coralliens tropicaux ou encore dégel du pergélisol : ce ne sont plus des projections lointaines mais des réalités qui peuvent se produire dès maintenant, au niveau de réchauffement actuel. Au fur et à mesure que la température moyenne mondiale va s'élever, de nouveaux points de bascule seront atteints.
Un réchauffement de la planète au-delà de 1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, pourrait déclencher plusieurs "points de basculement" climatiques qui engendreraient de catastrophiques réactions en chaîne, selon une étude publiée jeudi dans la revue Science.
Disparition de la calotte glaciaire du Groenland, mort des récifs coralliens… Les points de bascule climatique sont nombreux et pourraient intervenir dès 1,5 °C de hausse de la température mondiale, alertent des scientifiques.
Des «points de bascule» climatiques ne sont pas un lointain horizon. Certains bouleversements majeurs peuvent déjà advenir, et ils seront beaucoup plus probables dès un réchauffement de 1,5°C, selon une nouvelle étude.
"Les calottes glaciaires géantes, les courants océaniques et les régions de pergélisol pourraient avoir déjà franchi le point de basculement irréversible. Selon une importante étude, la crise climatique a conduit le monde au bord de plusieurs points de basculement "désastreux". Elle montre que cinq points de basculement dangereux ont peut-être déjà été franchis en raison du réchauffement planétaire de 1,1 °C causé par l'humanité à ce jour.
Les scientifiques s’inquiétaient de l’imminence d’un « point de non-retour » en Amazonie, à partir duquel la forêt s’assécherait jusqu’à devenir une savane. Selon un rapport, il est aujourd’hui atteint.
La Russie a engrangé 158 milliards d'euros de revenus tirés des exportations d'énergies fossiles en six mois de guerre, profitant de cours élevés, selon le rapport d'un centre de recherche indépendant publié mardi, qui appelle à des sanctions plus efficaces. "La flambée des cours des énergies fossiles signifie que les revenus actuels de la Russie sont bien au-dessus de ceux des années précédentes en dépit des réductions des volumes exportés", souligne le rapport du Centre for research on energy and clean Air (CREA), basé en Finlande.
Ces derniers mois, on a vu différents « prestataires de contenus » s’engager à œuvrer pour une information scientifique destinée au grand public sur les questions climatiques. Changement des pratiques des météorologues (*), présence médiatique et discours intensifiés des scientifiques, débats dans diverses rédactions tant du côté de la presse « écrite » que des médias télévisuels et web. Les choses semblent enfin bouger. L’exemple de Radio France est significatif d’une démarche qu’il serait intéressant d’élargir au plus vite à l’ensemble des intervenants médias sur les questions climatiques.
As Nobel laureate Solow said to Congress when criticizingeconomicmodelsforfailingtoanticipatethe“GreatReces-sion,” “Every proposition has to pass a smell test: Does itreally make sense?” (2). The methods and conclusions inDietzetal.(1)donotmakesense. ...
Rome - Les sols sont vitaux pour l’alimentation de l’humanité, a rappelé aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, lors de l’ouverture du Colloque international sur les sols au service de la nutrition. «La bonne santé des sols peut contribuer grandement à l’éradication de la faim et à la bonne santé de la planète, mais cela suppose d’agir face à ce qui la menace, à commencer par le déséquilibre des nutriments des sols», a déclaré M. Qu.
Si personne ne peut dire de quelle façon évoluera la variole du singe dans les prochains mois, une chose fait de plus en plus consensus: les différents gouvernements concernés ont manqué le bateau. Avec désormais 15 000 cas recensés depuis le mois de mai —et la possibilité, si la tendance exponentielle se maintient, d’atteindre 100 000 cas en août— il est clair que l’épidémie a échappé à tout contrôle dans plusieurs pays. Pas assez d’efforts de dépistage, de traçage des contacts ou de vaccination des groupes vulnérables.
Face à l’inexorable recul de la forêt, le gouvernement a lancé l’initiative « Ghana Vert » qui vise à encourager le reboisement de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La quasi-totalité de l'Espagne était mercredi en état d'alerte en raison de la vague de chaleur avec des maximales dépassant les 45 degrés, avant jeudi qui devrait être le jour le plus chaud.
Anthropogenic activities are increasingly affecting ecosystems across the globe. Meanwhile, empirical and theoretical evidence suggest that natural systems can exhibit abrupt collapses in response to incremental increases in the stressors, sometimes with dramatic ecological and economic consequences. These catastrophic shifts are faster and larger than expected from the changes in the stressors and happen once a tipping point is crossed.
Les liens entre la mobilité humaine, les variations climatiques et les catastrophes sont de plus en plus évidents. Cette année, la Journée mondiale de l'environnement nous rappelle que la planification et la gestion de la réduction des risques de catastrophe (RRC) en vue de soutenir la mobilité humaine dans un climat en évolution ne doivent plus être reportées.
Obus et missiles pleuvent sur les villes ukrainiennes depuis le début de la guerre, prenant des vies mais endommageant également des immeuble historiques. Les services culturels cherchent à conserver leur mémoire avec de la technologie de pointe et des scans en 3D.
Nous émettons du CO2. Les forêts brûlent. Les glaces fondent. La Terre se réchauffe. Inexorablement. Et de plus en plus de gros titres nous préviennent. Le point de non-retour est proche. Même si certains chercheurs remarquent que le concept n\'a peut-être que peu de sens en écologie. Chaque détérioration apportant son lot de conséquences.
Climate tipping points in the Antarctica, the Arctic and the Amazon are at risk of being reached before or at the current level of global warming of 1.2 degrees Celsius, requiring a “major rethink” of global climate goals and the action necessary to achieve them, according to a recent report.
Alors que le forum de Davos est sur le point de débuter en Suisse, Oxfam publie une nouvelle étude pointant l'enrichissement exponentiel des plus puissants industriels, alors que 263 millions de personnes pourraient basculer dans la pauvreté en 2022.
Alors que la COP15 Désertification se tient jusqu'au vendredi 20 mai à Abidjan, en Côte d'Ivoire, plusieurs rapports ont été publiés sur l'état très inquiétant de la planète. Le plus récent, publié par Oxfam ce mercredi 18 mai, estime que la faim fait une victime toutes les 48 secondes en Afrique de l'Est. Si le continent est le plus touché par les épisodes de sécheresse, l'Europe n'est pas épargnée non plus avec une vague qui frappe actuellement la France.
"Extrêmement sec". C’est la prévision qui concerne 90% du territoire belge dans les dix jours à venir, l’extrême Est (Fagnes et cantons) et l’extrême Sud (Gaume et sud du Luxembourg) semblant un peu épargnés. Quelques pluies éparses sont prévues la nuit prochaine mais les cumuls pluviométriques seront anecdotiques, selon le service météo de la RTBF.
Dix pays sont responsables des trois quarts du volume mondial de gaz torchés, tandis que l’élimination du torchage et des émissions de méthane est cruciale pour la transition énergétique.
Le 23 juin 1988, en pleine sécheresse outre-Atlantique, James E. Hansen s’adresse au Congrès des États-Unis. Son discours déclenche une vague d’intérêt pour le réchauffement climatique dans le monde. Le 23 juin 2008, devant la commission parlementaire sur l’indépendance énergétique et le réchauffement global de ce même Congrès, cet homme libre a lancé un nouveau cri d’alarme à ses compatriotes, qui choisiront, lors d’une élection décisive pour le sort de la planète, leur nouveau président dans quelques semaines.
Dix pays sont responsables des trois quarts du volume mondial de gaz torchés, tandis que l’élimination du torchage et des émissions de méthane est cruciale pour la transition énergétique
En 2021, les flux de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le monde ont augmenté de 4,5% par rapport à 2020, selon le rapport annuel du GIIGNL (Groupe international des importateurs de GNL) publié ce 5 mai(1).
Plus de deux mois de guerre en Ukraine. Le conflit s’enlise et l’Europe envisage de nouvelles sanctions envers la Russie. QR l’actu fait le point de la situation avec Nina Bachkatov, docteur en sciences politiques à l’ULiège et spécialiste de la Russie et Julien Pomarède, chercheur en sciences politiques à l’ULB.
Les précipitations exceptionnelles qui ont touché Pointe-à-Pitre, les Abymes et le Gosier ont débuté en pleine nuit, samedi à une heure du matin (7 heures en métropole). «La pluviométrie a dépassé 300 mm, soit un phénomène supérieur à celui enregistré lors du cyclone Maria» en 2017, souligne la préfecture.
L’équilibre du cycle de l’eau verte, absorbée par les végétaux et indispensable à l’humidité des sols, a atteint des seuils inquiétants. Au point que les chercheurs estiment qu’une limite planétaire est dépassée.
La communauté scientifique ne s'accorde pas quant à la nocivité des microplastiques pour la santé des humains et des animaux mais, selon certains chercheurs, nous devrions faire preuve de prudence.
Des dizaines d’enfants en Europe et aux États-Unis ont été atteints d’hépatite aiguë d’origine inconnue depuis le début du mois d’avril. Les autorités sanitaires européennes ont commencé à enquêter sur ce mystérieux mal qui, dans quelques rares cas, a nécessité une transplantation du foie. Le point avec plusieurs experts basés au Royaume-Uni, où les premiers cas ont été détectés.
Les progrès accomplis par la Belgique pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles sont insuffisants, alors que le Royaume planifie la fermeture d'une partie du parc nucléaire d'ici 2025, relève l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié mercredi.
Voici, pour les francophones, un long fil qui présente les points clés que j’ai retenus du rapport du groupe III du GIEC d’avril 2022 sur l’état des connaissances scientifiques vis-à-vis de l’atténuation du changement climatique...
Diamant Palace, jour 1308. Avec Philippe Descola (anthropologue) et Rachel Devresse (activiste, zadiste) Au 1308e jour d'occupation du Diamant Palace, notre radio pirate questionne le concept de nature. Celui-ci n'a pas toujours existé et n'existe toujours pas dans l'ensemble des sociétés humaines. En Occident, il en dit beaucoup sur notre représentation du monde et la place que nous nous donnons parmi les autres espèces vivantes. Qu'est-ce que l'anthropocentrisme ? Pourquoi les villes modernes sont-elles "la fin des mondes" ? Y a-t-il des points communs entre les Achuars d'Amazonie et les zadistes d'Europe occidentale ? Jouer à Dieu nous rendra-t-il immortels ?
C’est l’autre actualité dramatique, celle dont-on parle peut-être moins fréquemment ces dernières semaines, bien qu’elle touche toutes les générations vivantes et à venir. Le dernier rapport du GIEC a été rendu public hier, il n’est pas réconfortant, mais permet un peu d’optimisme. Nous avons atteint un point de non-retour, mais nous pouvons encore nous adapter, pour limiter les dégâts, et les victimes.
Le troisième volet du dernier rapport du GIEC sur le climat a été dévoilé lundi. Interrogé sur La Première, le climatologue Jean-Pascal van Ypersele pointe l’importance des changements de comportements que les citoyens peuvent décider d’adopter, surtout si ces changements sont accompagnés par les politiques, qui doivent mettre à la disposition des citoyens les moyens de le faire.
Le Giec a présenté officiellement son résumé du troisième volet de son sixième rapport d'évaluation ce lundi 4 avril 2022. Quels sont les points forts ?
Visio
Les 3 points essentiels à retenir sur le dernier volet du rapport d’évaluation du GIEC. Entretien avec Prof. Julia Steinberger.
Veolia et Waga Energy ont annoncé jeudi le démarrage d'une unité de production de biométhane, la plus grande de France selon eux, installée sur le site de stockage de déchets de Claye-Souilly (Seine-et-Marne). Le site doit permettre de produire 120 GWh de gaz renouvelable par an, l'équivalent de la consommation annuelle de 20.000 foyers, soulignent-ils. L'unité, automatisée et pilotée à distance, récupère et traite le biogaz des déchets enfouis pour le transformer en biométhane, selon la technologie d'épuration mise au point par l'entreprise grenobloise Waga Energy. Ce gaz vert est ensuite injecté directement dans le réseau de gaz exploité par GRDF.
La question de la "neutralité" de l'Ukraine, l'un des points centraux des négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit, est "étudiée en profondeur", a assuré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une interview à des médias russes.
Même si le rôle de Kyiv et de Moscou dans l’économie de la planète reste faible, leur poids dans les matières premières est important et pourrait faire reculer le PIB mondial et faire augmenter de 2,5 points l’inflation. L’Europe sera la région la plus touchée.
Quelques semaines après la publication d'un nouveau rapport du GIEC, une autre étude vient un peu plus assombrir les prévisions climatiques. Des chercheurs assurent que la fonte du permafrost pourrait bientôt franchir un point de non-retour, beaucoup plus tôt que ce que les scientifiques prédisaient jusqu'ici. Or le permafrost, en fondant, pourrait libérer des millions de tonnes de CO2, de méthane et même de mercure, réchauffant encore plus l'atmosphère.
Au nord de l’Europe, les « tourbières à pergélisol » devraient commencer à dégeler d’ici vingt ans, alertent des scientifiques. Ces zones humides emprisonnent des milliards de tonnes de carbone. Un nouveau « point de bascule » pourrait être franchi.
Les livraisons de gaz russe à l'Europe se poursuivent malgré le conflit en Ukraine et les sanctions, selon les données des opérateurs, le groupe russe Gazprom mettant lui un point d'honneur à souligner que ses obligations de transit via l'Ukraine sont remplies. A Mallnow, un point d'arrivée en Allemagne du gazoduc Yamal-Europe, les livraisons - perturbées pendant quelques jours après l'entrée de troupes russes en Ukraine le 24 février - ne font qu'augmenter depuis et ont atteint ces derniers jours leurs plus hauts niveaux depuis cette date.
Selon des données, l’Amazonie s’approche d’un point de basculement, après quoi la forêt tropicale disparaîtrait, ce qui aurait des conséquences «profondes» pour le climat mondial et la biodiversité.
La forêt amazonienne est menacée. Par un réchauffement climatique et par des opérations de déforestation qui la fragilisent. Des chercheurs le confirment aujourd'hui. Ils apportent des preuves empiriques directes que la forêt amazonienne perd de sa résilience. Et s'approche ainsi dangereusement de son point de basculement.
La Corée du Nord, prétendant mener un programme de satellites, a mis au point un "missile monstre" qu'elle pourrait essayer en avril, ce qui modifiera l'équilibre des forces dans la région et éprouvera la fermeté du nouveau président sud-coréen, prédisent les analystes.
L'Oxford Institute for Energy Studies (OIES) a consacré plusieurs publications aux impacts de la guerre en Ukraine sur les marchés énergétiques depuis le début de l'invasion russe(1). Dans la publication en anglais ci-après mise en ligne le 7 mars, Michael Meidan(2) décrit en autres les conséquences possibles du conflit pour la Chine à court et plus long terme et la position de Pékin, « dans une impasse d'un point de vue géopolitique » : c'est un partenaire politique proche de la Russie, comme l'attestent plusieurs accords importants conclus dans le secteur énergétique en février 2022 mais le pays ne souhaite pas s'exposer à des risques de sanctions occidentales.
La forêt amazonienne est menacée. Par un réchauffement climatique et par des opérations de déforestation qui la fragilisent. Des chercheurs le confirment aujourd'hui. Ils apportent des preuves empiriques directes que la forêt amazonienne perd de sa résilience. Et s'approche ainsi dangereusement de son point de basculement.
Sous les coups de boutoir du réchauffement et la déforestation, l’Amazonie approche plus rapidement que prévu d’un "point de bascule" qui pourrait transformer en savane la plus grande forêt tropicale du monde, puits de carbone vital pour l’équilibre de la planète.
Compte tenu de l'attaque de la centrale ukrainienne de Zaporijjia par l'armée russe, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait le point sur la situation dans une conférence de presse ce vendredi matin.
Le conflit en Ukraine aura provoqué une forte hausse pour au moins un actif : le baril de pétrole, dont le prix a augmenté de 25% environ en une semaine. C’est un signe de plus d’un changement profond dans le système. Le pétrole est un point faible du Système car il a des effets multiplicateurs dans toutes les crises. Il y a dans le monde deux sous-jacents de l’interconnexion : le dollar et le pétrole. Les apprentis sorciers peuvent créer des signes à volonté, c’est-à-dire de la monnaie, mais ils ne peuvent pas créer du réel, c’est-à-dire du pétrole ! Le pétrole, c’est le point de réconciliation entre les deux sphères, la financière et la réelle, c’est là où la courroie rencontre la roue qui fait tourner le monde.
Sept jours après le début de l’attaque contre le pays voisin, l’invasion paraît toujours irréelle en Russie. Au point pour certains d’exprimer leur opposition, malgré la narration officielle du Kremlin et la forte répression.
Depuis le début du conflit en Ukraine, vingt-trois pays ont fermé leur espace aérien aux avions russes, dont la France. En retour, Moscou a adopté des mesures similaires contre huit pays, pour le moment.
L’armée russe a pénétré sur le territoire ukrainien depuis quatre points d’entrée principaux, et tente de s’emparer d’un aéroport stratégique aux portes de la capitale.
Les Belges sont les septièmes consommateurs européens d’avocats espagnols. En Andalousie, le boom de ce fruit tropical en vogue, menace les réserves hydrologiques de la région, au point que celle-ci envisage de créer une « autoroute de l’eau ». Ailleurs, plus à l’est, dans la région de Valence, certains producteurs en relation avec des coopératives wallonnes travaillent autrement.
Aujourd’hui, c’est une nouvelle avancée dans la recherche sur la fusion nucléaire. Le point culminant de 25 ans de travaux, ces chercheurs européens ont réussi à générer 11 Mégawatts, une quantité record d’énergie de fusion dans la plus grande installation de recherche dans le domaine, à Culham près d’Oxford au Royaume-Uni.
L’écrivain et journaliste Rod Dreher, auteur du livre Live Not by Lies (Ne vivez pas de mensonges), pense que notre crainte de la douleur et des conflits a été exploitée par les élites et a permis l’instauration d’un totalitarisme « souple » dans une grande partie de l’Occident. Il prévient que nous en sommes à un point critique et que nous devrions repousser ce phénomène pour empêcher le totalitarisme « dur » de s’installer.
Une centaine de milliers de poissons morts ont été rejetés à la mer au large de La Rochelle, jeudi, par l'un des plus gros navires de pêche au monde. Alors que l'équipage évoque un "incident", l'ONG Sea Shepherd dénonce un "pillage" et espère éveiller les consciences citoyennes afin que des décisions politiques strictes soient prises pour lutter contre la surpêche.
Voici 10 erreurs de communication sur le climat qu’il est courant d’entendre et qu’il est urgent de corriger afin d’éviter l’inaction climatique. Ces points reviennent extrêmement souvent, que ce soit à l’école, dans les repas de famille, entre amis ou sur les réseaux sociaux. C’est une liste non exhaustive, mais je suis quasi certain que vous avez déjà entendu l’un d’entre eux :
L'inflation de l'énergie s'élève actuellement à 60,86 % et contribue à hauteur de 4,97 points de pourcentage à l'inflation totale.
La fin de la récré arrive et l'ensemble des marchés pourrait s'effondrer.
Ingénieure géologue minier, spécialisée dans les risques environnementaux et sanitaires des filières minérales.
Connaissez vous le glacier Thwaites ? C’est le glacier le plus important de l'Antarctique de l’Ouest, surnommé le glacier de l’Apocalypse et il est sur le point d'atteindre un point de non-retour. L'immense bloc de glace qui agit comme un bouchon en retenant le glacier est en train de se disloquer et pourrait sauter d’ici à cinq ans.
Ce plaidoyer est remarquablement documenté sur les raisons de fixer des limites à la mise en œuvre de cette technologie. On peut en retenir les points suivants
Arthur Keller nous explique ce qu'est selon lui la véritable résilience vis à vis des risques systémiques qui menacent nos civilisations. Il met en garde sur les amalgames qui sont fait notamment entre résilience et écologie.
La Commission européenne entend classer dans sa taxonomie verte le gaz et le nucléaire comme « énergies de transition ». Une erreur, selon Neil Makaroff du Réseau Action Climat, qui pointe une « alliance toxique » entre pays, dont la France, en faveur de cette décision.
L'office chargé d'éclairer scientifiquement le Parlement souligne le rôle primordial de l'agriculture intensive parmi les causes du déclin des insectes. Il pointe la mauvaise évaluation des risques des pesticides avant leur mise sur le marché.
Afin de déterminer dans quelle mesure le ciel nocturne sera affecté par la lumière solaire réfléchie par les futures mégaconstellations de satellites, nous avons conçu un modèle informatique libre pour prédire la luminosité des satellites telle qu’elle est vue depuis divers endroits de la Terre, à différentes heures de la nuit et en différentes saisons.
L’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) a rendu son rapport d’étude n°16 sur la vulnérabilité des emprises militaires aux changements climatiques en juin 2021. Il conclut à l’augmentation de l’exposition aux risques climatiques de toutes les emprises militaires et présente les sécheresses comme l’un des risques principaux pour ces dernières (Gemenne et al., 2021). L’inquiétude du corps militaire face aux conséquences du changement climatique est de plus en plus marquée et s’explique à bien des égards.
Le discours est connu : le climat de la Terre change, les phénomènes extrêmes se multiplient un peu partout sur la planète... Mais ces changements climatiques sont-ils perceptibles chez vous, là où vous vivez ? A quel point fait-il plus chaud aujourd'hui dans votre commune par rapport à la situation que vous avez connue par le passé ?
L’Antarctique est en tout point fascinant. D’abord, rares sont les personnes qui auront la chance d’y aller. En effet, à moins de travailler pour la science ou d’être un(e) touriste fortuné(e) qui aime se promener par -30°C, il y a très peu de chance qu’on retrouve un selfie de vous sur le glacier de Pine Island. Mais pourquoi s’intéresser à ce qu’il se passe à 15000km de la France métropolitaine ?
Dans un nouveau rapport publié cette semaine, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) alerte sur les dégradations des ressources en terres et en eaux. Elles ont fortement augmenté ces dix dernières années au point de mettre en péril la sécurité alimentaire mondiale alors que la Terre devrait compter dix milliards d'humains en 2050. Il ne reste désormais qu’une marge de manœuvre étroite pour renverser les tendances, prévient la FAO.
Selon une étude de l’Union internationale pour la conservation de la nature, 1/6e des espèces de libellules et de demoiselles risque de disparaître.
Une étude gouvernementale norvégienne remet en cause la rentabilité du plus grand projet de parc éolien en mer.
l y a 30 ans la majeure partie des prix Nobel en sciences émettait un avertissement à l’humanité car nous puisions de façon non durable dans nos ressources fossiles au point d’affirmer qu’il n’y a pas eu de pareille vague d’extinction d’espèces végétales et animales depuis la fin du Crétacé il y a 65 millions d’années.
Dans son dernier rapport, l’Agence internationale de l’énergie pointe les retards de la France en matière de transition. Elle appelle notamment à plus d’investissements dans les énergies renouvelables et à clarifier ses mesures sur l’après nucléaire.
L’Amazonie est peut-être le premier sujet de notre série d’articles sur le climat dont 100% des lectrices et lecteurs ont déjà entendu parler. Cette région naturelle d’Amérique du Sud que nous avons étudiée à l’école est si immense et si riche qu’elle ne peut laisser personne indifférent(e).
Annulation d'autorisation environnementale pour un entrepôt Amazon, interdiction d'extension d'une base de loisir en pleine forêt de Romainville, projet de surf park en Loire-Atlantique au point mort... Ces derniers mois, face aux mobilisations citoyennes ou par décision judicaire, de nombreux projets ont été suspendus voire abandonnés pour des raisons environnementales. Tour d'horizon.
Les pluies intenses et les inondations ont énormément augmenté, partout dans le monde. Cette semaine, la Colombie-Britannique, au Canada a essuyé des précipitations exceptionnelles. Elles ont déclenché des nombreux glissements de terrain qui ont coupé la ville de Vancouver du reste du Canada.
Emerging ice-sheet modeling suggests once initiated, retreat of the Antarctic Ice Sheet (AIS) can continue for centuries. Unfortunately, the short observational record cannot resolve the tipping points, rate of change, and timescale of responses. Iceberg-rafted debris data from Iceberg Alley identify eight retreat phases after the Last Glacial Maximum that each destabilized the AIS within a decade, contributing to global sea-level rise for centuries to a millennium, which subsequently re-stabilized equally rapidly.
La COP26 a accouché d’un ensemble de décisions qui vont aider à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. C’est un pas dans la bonne direction, c’est bien plus que du bla-bla, mais c’est très insuffisant. Parmi les points positifs, je vois : ...
Les négociations climatiques de la COP26 ont abouti au Pacte de Glasgow, une déclaration jugée décevante par de nombreux observateurs. Le climatologue Jean Jouzel dresse un premier bilan de la COP26 de Glasgow plus nuancé. Lisez notre entretien avec l’ancien vice-président du GIEC Jean Jouzel pour faire le point sur les négociations climatiques.
Les principaux points du "Pacte de Glasgow sur le Climat" adopté à la COP26, au terme de deux semaines de négociations:
Les 196 pays de la COP26 ont adopté, samedi, un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète. Accord qui n'est pas jugé à la hauteur de l'urgence par les associations de défense de l'environnement.
Txai Surui a 24 ans, elle est sur le point d'obtenir un diplôme de droit et appartient à la tribu indigène Paiter Surui. Les peuples indigènes ne participent pas aux négociations de la COP26 à Glasgow, mais grâce à son discours lors de l'ouverture du sommet sur le climat, Txai est devenue l'une des stars de la conférence.
Five times in the last 500m years, more than three-fourths of marine animal species perished in mass extinctions. Each of these events is associated with a major disruption of Earth’s carbon cycle. How such catastrophes occur remains mysterious. But recent research increasingly points to the possibility that the Earth system – that is, life and the environment – may experience a cascade of disruptions when stressed beyond a tipping point.
Le Climate Action Tracker (CAT), un consortium de scientifiques sur le climat, tire la sonnette d’alarme dans sa mise à jour mondiale annuelle publiée ce mardi. Il pointe le déficit de crédibilité de la COP26 à Glasgow alors que l’action réelle des Etats ne reflète pas les promesses de réduction des émissions, à moyen ou long terme. Les parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le réchauffement du climat ne font ni assez fort, ni assez vite pour limiter la hausse du thermomètre de la planète, selon le CAT.
Les dirigeants des compagnies pétrolières avaient-ils été prévenus, dès les années 1970, de leur responsabilité dans les futurs changements climatiques? La comparution récente, devant les élus de Washington, de quatre de ces dirigeants, a relancé les comparaisons avec leurs homologues du tabac qui, dans les années 1980 et 1990, avaient été accusés d’avoir dissimulé de l’information sur l’impact nocif de la cigarette. La comparaison tient-elle? Le Détecteur de rumeurs a remonté le temps.
Avec la déforestation se profile le pire des scénarios : l'atteinte du point de bascule, où la forêt passerait de puits de carbone à émettrice de CO2, accélérant le réchauffement au lieu de le ralentir. Reportage dans un pays au bord du gouffre climatique.
Ces turboréacteurs d'avions des années '70, adaptés à un fonctionnement stationnaire et situés en des points névralgiques du réseau électrique, ne sont utilisés qu'en cas d'urgence, car ils présentent l'avantage d'un temps de démarrage très court.
Magali Reghezza-Zitt, géographe et codirectrice du centre de formation sur l'environnement et la société à l'ENS, décrypte les marges de progrès des territoires face à l'urgence climatique. Elle pointe aussi la complexité des solutions et leur caractère politique.
Selon l’étude de l’Observatoire national de la biodiversité citée par « Le Journal de la météo », 81 % du territoire est concerné. Un danger pour la biodiversité.
Nouvelle rencontre avec Arthur Keller sur Plan(s) B ! Arthur est expert dans le domaine de la résilience. Il accompagne des agences publiques et parapubliques dans leurs réflexions sur le sujet, donne des cours et des conférences dans toutes sortes de milieux, dont par exemple l'Ecole CentraleSupélec. Son discours est toujours passionnant.
"A la veille de la COP26 et deux ans après l'annonce d'engagements inédits pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, les progrès wallons en matière d'énergie renouvelable sont largement insuffisants", dénonce jeudi Edora, la fédération des énergies renouvelables.
Le changement climatique en cours, très marqué dans les régions arctiques, entraine le dégel du pergélisol ou permafrost. Le problème ? En se réchauffant, ces sols gelés depuis des millénaires libèrent d’ immenses quantités de gaz à effet de serre, qui eux-mêmes réchauffent la planète. Le risque est-il d’emballer la machine climatique ?
Plus de 260 organisations de la société civile s’y opposent, les Nations Unies ont adressé plusieurs lettres d’interpellation à la major pétrolière, à tel point que les plus grands investisseurs du monde se sont retirés du projet ! Pourtant, Total Energies signe et persiste pour accomplir son projet pétrolier pharaonique en Ouganda, et ceci avec la complicité active de l’Etat Français.
Ils sont la génération Z. Ils ont entre 15 et 25 ans et veulent changer le monde. Pour moi, ils sont la génération de l’espoir. Alors que nous sortons peu à peu de la pandémie avec la tragédie des vies perdues et la révélation en pleine lumière des inégalités et des failles d’un système qui nous a conduit là où nous sommes aujourd’hui, ils nous exhortent à ne pas revenir à la normale.
La Chine à l’attaque du bois wallon, particulièrement les feuillus. Cette tendance est apparue il y a plusieurs années, mais elle s’accentue… à tel point que les rares scieries wallonnes qui travaillent le chêne n’arrivent plus à s’approvisionner. Le secteur forestier est inquiet et il demande des mesures de protection face à la concurrence chinoise, qui s’est immiscée au cœur des forêts.
Selon lui, les Etats européens, auxquels la Russie fournit un tiers de leurs besoins en gaz, ont commis "l'erreur" de se "reposer sur la main invisible du marché" en tablant sur des achats au comptant plutôt que de multiplier les contrats de long terme avec Moscou ces dernières années.
Investir massivement dans les énergies propres, diminuer drastiquement l'investissement dans les énergies fossiles... Le constat présenté par l'Agence internationale de l'énergie est sans appel à deux semaines de la COP26 : les États doivent cravacher pour réussir à limiter le réchauffement climatique à 1,5°.
"Mettre la santé au coeur de la lutte contre le changement climatique": l'OMS, appuyée par des millions de professionnels de la santé a présenté lundi un plan d'action en 10 points pour inspirer les responsables politiques à la COP26.
Cet hyperlibéralisme ne se présente pas comme un point de vue parmi d’autres, susceptible d’être soumis à l’examen et discuté publiquement. C’est un catéchisme dont l’application est garantie par la pression des pairs, et par des sanctions professionnelles.
« Dans un article récent, Stéphane Foucart, journaliste au Monde, s’interroge sur le rôle des rapports du GIEC. Fondamental au départ, pour faire prendre conscience de l’ampleur du risque climatique et de l’urgence d’agir, le GIEC ne serait-il pas devenu, avec ses mises en garde répétées, une sorte de caution de l’inaction des gouvernements ?
Het omslagpunt nadert waarop het Amazonewoud onomkeerbaar het vermogen verliest om water en CO2 op te slaan en het klimaat te reguleren. Betrek Amazonebewoners bij het beleid hierover en erken de gemeenschappen hierin, zeggen inheemse leiders.
Des traces d’insecticides se retrouvent auprès de neuf citoyens wallons sur dix et 23% des adolescents ont du glyphosate dans le sang. Voici les résultats de la première campagne de biosurveillance commandée par le gouvernement wallon et menée auprès de 800 Wallons.
Le 9 août dernier, le GIEC rendait le premier volet de son ultime rapport d’évaluation. L’occasion de revenir sur quelques chiffres-clés.
Les signaux d’alerte précoce (EWS) des points de basculement sont essentiels pour anticiper l’effondrement du système ou d’autres changements soudains. Cependant, les indicateurs génériques d’alerte précoce existants conçus pour fonctionner dans tous les systèmes ne fournissent pas d’informations sur l’état qui se situe au-delà du point de basculement.
Dans un rapport publié mi-septembre, l’Organisation des Nations unies fait le point sur les engagements climatiques des 191 États signataires de l’Accord de Paris. Ils sont beaucoup trop faibles et nous conduiraient à un réchauffement de 2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
Une étude permet de mieux comprendre les causes de l’épisode hyperthermique qui marque le passage du Paléocène à l’Éocène. En particulier, elle met en évidence le franchissement de points de bascule climatiques suite à une intense activité volcanique sous-marine. Les résultats sont récemment parus dans la revue Nature Communications.
À l’occasion de la Journée internationale pour la préservation de la couche d’ozone, les scientifiques du Service Copernicus pour la surveillance de l’atmosphère (CAMS) font un premier point sur le trou stratosphérique qui apparaît chaque année au printemps austral et sur la couche d’ozone qui protège la Terre des propriétés nocives des rayons du soleil.
Dossier spécial
Les carnets de commandes des industriels sont pleins mais la difficulté pour se procurer certains matériaux ralentit les chaînes de production. Résultat : la reprise, qui pointe le bout de son nez, se fait attendre.
Le GIEC a publié le 9 août 2021 le rapport du Groupe de travail I sur « Les bases scientifiques physiques » du changement climatique dans le cadre du Sixième rapport d’évaluation du GIEC (AR6). Voici un résumé des analyses dédiées aux températures.
Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé mercredi qu'il prévoyait d'installer 50.000 stations de chargement pour véhicules électriques dans les rues du Royaume-Uni d'ici fin 2025, par l'intermédiaire de sa filiale Ubitricity.
Le réchauffement climatique a des conséquences sur l’ensemble de la planète, y compris les océans. À cause de la montée des températures, les courants océaniques de l’Atlantique sont sur le point de se détraquer.
Les modélisations climatiques imaginent ce que pourrait ressembler la planète avec plusieurs degrés en plus. Mais il y a une chose qu'il est aujourd'hui difficile de prendre en compte : les points de bascule. Il s'agit de seuils au-delà desquels un système change rapidement d'état, et peut entraîner des réactions en chaîne irréversibles et incontrôlables à l'échelle planétaire. Le GIEC évoquait ce risque, il y a déjà 20 ans.
Basé sur un sondage en ligne réalisé auprès de 20 000 personnes âgées de 16 à 75 ans, un rapport de la Global Commons Alliance, réseau de plus de 70 groupes internationaux travaillant sur le développement durable, révèle une prise de conscience de l’immense majorité des habitants du G20 de la catastrophe climatique en cours. Un ressenti généralisé qui contraste, selon ses auteurs, avec l’inaction des leaders de la planète.
Des hivers plus rudes en Europe du nord (jusqu’à 10°C de moins au nord de la Norvège), une montée du niveau des eaux sur la côte Est de l’Amérique du Nord, des modifications des régimes de moussons de l’Amérique du Sud, à l’Inde en passant par l’Afrique… Voici les perturbations climatiques qui pourraient avoir lieu si la Circulation méridienne de retournement Atlantique (Amoc), un ensemble de courants marins de cet océan qui côtoie la France, continuait à se déstabiliser.
Depuis 30 ans, la compréhension du climat terrestre dans sa globalité s’est donc terriblement améliorée, permettant le développement de nouveaux concepts. L’un d’entre eux suscite beaucoup d’intérêt auprès de la communauté scientifique : c’est celui des points de basculement (tipping point).
Selon une étude américaine citée par CNN, les feux de forêt pourraient avoir une incidence dramatique sur la propagation des cas de Covid-19.
Les combats en Éthiopie, qui ont débuté en novembre dans la région du Tigré, se sont étendus ces dernières semaines aux régions alentour et menacent de se propager encore davantage après l'appel à la mobilisation lancé mardi par le Premier ministre Abiy Ahmed.
Ce journal belge se veut clair : oui, le rapport du Giec est alarmant. Quant aux mesures qui s’imposent, elles vont profondément modifier notre mode de vie. Si l’on entend ralentir la spirale infernale du changement climatique, il va falloir sortir d’un système d’économie de marché qui repose sur la satisfaction des intérêts individuels.
Avons-nous déjà passé des points de rupture ? Le rapport du GIEC ne le conclut pas. Mon évaluation est également que nous n’avons pas encore franchi un point de basculement majeur. Malheureusement, nous disposons de plus en plus de preuves scientifiques que nous nous en rapprochons, qu’il s’agisse de la déstabilisation de l’ouest de la calotte antarctique, de l’AMOC, de l’Arctique ou des récifs coralliens.
Une nouvelle étude affirme que le courant océanique Gulf Stream présente des signes avant-coureurs qui alarment les scientifiques. Ce régulateur climatique majeur de la planète pourrait être sur le point de s’arrêter.
Sans être la région du monde qui souffrira le plus des hausses de températures, la région, forte de 500 millions d'habitants, est qualifiée de "+point chaud+ du changement climatique" par ce rapport.