La multiplication des éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques ne résoudra pas notre problème énergétique

Gail Tverberg

Traduction – Jmp (base DeepL) – article original :
Ramping up wind turbines, solar panels and electric vehicles can’t solve our energy problem

Nombreux sont ceux qui pensent que multiplier les éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques pourrait résoudre les problèmes énergétiques, mais je ne suis pas d’accord. Ces équipements, auxquels s’ajoutent les batteries, les stations de recharge, les réseaux et les nombreuses autres structures nécessaires à leur fonctionnement, sont d’une extrême complexité.

Si des systèmes d’un relativement faible niveau de complexité, comme un barrage hydroélectrique, peuvent parfois aider à résoudre des problèmes énergétiques, il n’est pas possible d’imaginer que des niveaux de complexité toujours plus élevés soient toujours réalisables.

Selon l’anthropologue Joseph Tainter (https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Tainter), dans son célèbre ouvrage intitulé « The collapse of complex societies » (https://www.amazon.com/Collapse-Complex…/dp/052138673X), l’accroissement de la complexité conduit à un rendement décroissant. Autrement dit, les innovations les plus intéressantes tendent à être développées en premier ; les innovations ultérieures ont tendance à être moins utiles, quand l’accroissement de complexité induite entraine un coût énergétique trop élevé par rapport au bénéfice apporté.

Dans ce texte, je discuterai plus en détail de la complexité. Je vais également présenter des preuves que l’économie mondiale a peut-être déjà atteint les limites de la complexité. En outre, je vais montrer que la mesure communément admise du « rendement de l’investissement énergétique » (EROEI) (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) se rapporte à l’utilisation directe de l’énergie, plutôt qu’à l’énergie incorporée dans des systèmes complexes. En conséquence, les valeurs d’EROEI tendent à faire penser que les innovations telles que les éoliennes, les panneaux solaires et les VE sont plus performantes qu’elles ne le sont réellement. D’autres mesures similaires à l’EROEI conduisent à des erreurs similaires.

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1/ Dans cette vidéo avec Nate Hagens, Joseph Tainter explique comment l’énergie et la complexité ont tendance à croître simultanément, dans ce que Tainter appelle la spirale énergie-complexité : https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4

Figure 1. The Energy-Complexity Spiral from 2010 presentation called The Energy-Complexity Spiral by Joseph Tainter.

Selon Tainter, l’énergie et la complexité se construisent l’une avec l’autre. Au début, un accroissement de complexité peut être nécessaire pour répondre à une économie en croissance en permettant l’adoption des énergies disponibles. Mais cette complexité croissante implique des rendements décroissants, puisque les solutions les plus faciles et les plus intéressantes sont trouvées en premier. Lorsque les avantages relatifs d’une complexité croissante deviennent trop faibles par rapport à l’énergie supplémentaire requise, le résultat global tend vers un effondrement – ce qui, selon lui, équivaut à une « perte rapide de complexité ».

Une complexité croissante peut aboutir à des biens et services moins coûteux par divers mécanismes :

– des économies d’échelle sont réalisées grâce à des investissements lourds, donc à des entreprises plus grandes ;

– La mondialisation permet de disposer de matières premières et des énergies alternatives, d’une main-d’œuvre moins chère ;

– l’éducation supérieure et une spécialisation accrue favorisent l’innovation ;

– les améliorations technologiques permettent de réduire le coût de fabrication des biens ;

– les améliorations technologiques permettent une optimisation des coûts d’usage, comme des économies de carburant pour les véhicules, de manière permanente.

Pourtant, étrangement, dans la pratique, la complexité croissante tend à entraîner une augmentation de la consommation de carburant, plutôt qu’une diminution. C’est ce que l’on appelle le paradoxe de Jevons. Si les produits sont moins chers, davantage de personnes peuvent se permettre de les acheter et de les utiliser, de sorte que la consommation totale d’énergie tend à être plus importante.

2/ Dans la même vidéo, Tainter décrit la complexité comme quelque chose qui structure et organise un système.

La raison pour laquelle je considère que l’électricité produite par les éoliennes et les panneaux solaires exigent des solutions beaucoup plus complexes que, par exemple, l’électricité produite par les centrales hydroélectriques ou les centrales à combustibles fossiles, est que la production de ces équipements est loin d’être en mesure de répondre directement aux exigences des systèmes électriques actuels. Par exemple les productions électriques éolienne et solaire ont besoin de systèmes complexes pour résoudre les problèmes d’intermittence.

Avec la production hydroélectrique, l’eau est facilement contenue derrière un barrage. Souvent, une partie de cette eau peut être stockée en vue d’une utilisation ultérieure pour répondre aux pics de demande. L’eau accumulée en amont du barrage alimente des turbines, de telle manière que la production électrique est directement compatible avec les impératifs du courant alternatif. Pour cette même raison, l’électricité produite par un barrage hydroélectrique peut s’ajouter facilement aux différents systèmes de production d’électricité disponibles.

En revanche, la production électrique des éoliennes et panneaux solaires nécessite beaucoup plus d’assistance, autrement dit une plus grande complexité, pour être compatible avec les exigences des systèmes de consommation d’électricité. L’électricité produite par les éoliennes a tendance à être très désorganisée. Elle n’est produite qu’en fonction d’un timing qui lui est propre, fonction du vent.

L’électricité produite par les panneaux solaires est organisée, qui répond mieux aux exigences des systèmes de consommation d’électricité, mais par exemple, n’est pas directement compatible avec les impératifs du courant alternatif.

Un problème majeur est que les besoins électriques pour le chauffage sont importants en hiver alors que l’électricité solaire est inversement disponible en été ; pendant que la disponibilité du vent est irrégulière. Des batteries peuvent être ajoutées, mais elles ne peuvent amortir les écarts de production que sur très court terme, quelques jours au mieux.

Au final les différentiels entre offre et demande doivent être lissés par des systèmes parallèles censés être utilisés à minima ; les systèmes « de secours » le plus communément utilisé étant les centrales fonctionnant au gaz naturel, puis celles au pétrole ou au charbon…

Ce qui suppose de doubler le système énergétique électrique, ce qui a un coût plus élevé que celui qu’aurait l’un ou l’autre système exploité seul, à plein temps.

Par exemple, il faut maintenir des centrales électriques au gaz naturel, incluant les infrastructures liées, gazoducs et systèmes de stockage, même si l’électricité produite dans ce cadre n’est utilisée qu’une partie de l’année. Un tel système combiné nécessite des experts dans tous les domaines, notamment en rapport à l’intégration des réseaux électriques, la production de gaz naturel, la réparation des éoliennes et des panneaux solaires, ou encore la fabrication et l’entretien des batteries. Et tout cela nécessite des systèmes de formation adaptés et des échanges internationaux, parfois avec des pays hostiles.

Je considère également que les véhicules électriques sont complexes. Un problème majeur posé par la transition vers les VE est que l’économie aura également besoin d’un double système – pour les moteurs à combustion interne et les véhicules électriques – pendant de très nombreuses années. Les véhicules électriques nécessitent des batteries fabriquées à partir d’éléments provenant du monde entier. Ils ont également besoin d’un maillage de stations de recharge, d’autant que les besoins de recharge sont fréquents.

3/ Tainter souligne que la complexité a un coût énergétique, mais que ce coût est pratiquement impossible à mesurer (https://www.youtube.com/watch?v=undp6sgCIX4)

Les besoins énergétiques sont cachés dans de nombreux domaines. Par exemple, pour avoir un système organisé complexe, nous avons besoin d’un système financier. Le coût de ce système ne peut pas être rajouté. Nous avons besoin de routes modernes, d’infrastructures et d’un système de lois. Le coût d’un gouvernement attribué à ces services ne peut être facilement discerné. Un système de plus en plus complexe a besoin d’éducation pour le soutenir, mais ce coût est également difficile à mesurer. De plus, comme nous le notons ailleurs, le fait d’avoir des systèmes doubles ajoute d’autres coûts qui sont difficiles à mesurer ou à prévoir.

L’engrenage énergie-complexité ne peut pas se poursuivre indéfiniment dans une économie. Celle-ci peut atteindre des limites au moins de trois façons :

[a] L’extraction de ressources de toutes catégories est d’abord effectuée dans les endroits les plus propices. Les puits de pétrole sont d’abord effectués dans des zones où le pétrole est facile à extraire et à proximité des zones de population ; les mines de charbon dans des endroits où le charbon est de même facile à extraire et où les coûts de transport vers les utilisateurs sont faibles ; les mines de lithium, de nickel, de cuivre et d’autres minéraux sont d’abord installées dans les endroits où les filons sont les plus rentables.

Mais le coût de la production d’énergie finit par augmenter, au lieu de diminuer, en raison des rendements décroissants. Le pétrole, le charbon et les produits énergétiques deviennent plus chers. Les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries des véhicules électriques ont également tendance à devenir plus chers, car le coût des minéraux nécessaires à leur fabrication augmente. L’ensemble des produits énergétiques, y compris les « énergies renouvelables », ont tendance à devenir moins rentables.

En fait, de nombreux rapports (https://www.wsj.com/…/bps-ceo-plays-down-renewables…) indiquent que le coût de production des éoliennes (https://www.woodmac.com/…/wind-industry-faces-a…/) et des panneaux solaires (https://cen.acs.org/…/US-solar-polysilicon…/100/i33) a augmenté en 2022, rendant la fabrication de ces équipements non rentable. La hausse des prix des produits industriels ou la baisse de la rentabilité de ceux qui les produisent pourraient mettre un terme à la croissance de la demande.

[b] La population humaine a tendance à continuer d’augmenter si les réserves de nourriture et autres sont suffisantes, mais l’offre de terres arables reste presque constante. Ces deux contraintes exercent une pression sur la société pour qu’elle produise un flux continu d’innovations qui permettront d’augmenter la quantité de nourriture par hectare.

Mais ces innovations finissent par avoir un rendement décroissant, ce qui rend plus difficile la possibilité que la production alimentaire soit en mesure de suivre la croissance de la population.

Parfois, la variabilité des régimes climatiques met en exergue le fait que les disponibilités alimentaires sont à la limite du niveau minimum depuis de nombreuses années. La croissance est alors bridée par la flambée des prix des denrées alimentaires et/ou la mauvaise santé des travailleurs soumis à un régime alimentaire inadapté.

[c] La croissance de la complexité atteint des limites, alors que les innovations les plus précoces tendent à être les plus productives. Par exemple, l’électricité ne peut être inventée qu’une seule fois, tout comme l’ampoule électrique. La croissance et la mondialisation sont bridés au delà d’un certain seuil.

Je pense que la dette fait partie de la question de la complexité. À un moment donné, la dette et les intérêts liés ne pourront plus être remboursés. L’enseignement supérieur (indispensable compte tenu d’un haut niveau de spécialisation) atteint ses limites lorsque les travailleurs ne trouvent pas d’emplois avec des salaires suffisamment élevés pour compenser le coût des études, si ce n’est tout simplement de quoi vivre décemment.

4/ Selon Tainter, si l’approvisionnement en énergie disponible se réduit, le système est condamné à se simplifier.

En général, une économie se développe pendant une centaine d’années, atteint les limites de la complexité énergétique, puis s’effondre en quelques années.

Cet effondrement peut se produire de différentes manières. Une forme de gouvernement peut s’effondrer, référence par exemple à l’effondrement du gouvernement central de l’Union soviétique en 1991 qui peut s’interpréter comme une forme d’effondrement à un niveau inférieur de simplicité. Ou cela peut se traduire par la volonté d’un pays d’en conquérir un autre (ce qui peut inclure des problèmes de complexité énergétique), en vue de prendre le contrôle du gouvernement et des ressources du pays cible ; ou encore par un effondrement financier.

Selon Tainter, la simplification ne se produit généralement pas de manière délibérée. Il fournit un exemple de simplification délibérée à travers l’Empire byzantin au 7e siècle. Disposant de moins de ressources pour financer l’armée, il a abandonné certains postes éloignés et a ciblé une approche moins coûteuse pour maintenir les postes de défense restants.

5/ À mon avis, il est facile pour les calculs EROEI (et autres calculs similaires) de surestimer les avantages des systèmes énergétiques complexes.

L’un des principaux points soulevés par le Tainter dans la conférence mentionnée ci-dessus [vidéo] est que la complexité a un coût énergétique, mais que le coût énergétique de cette complexité est pratiquement impossible à mesurer. Il fait également remarquer que si l’intégration d’un niveau de complexité croissant est séduisant, son coût global tend à augmenter avec le temps. Et les modèles ont tendance à éluder les infrastructures et autres éléments requis, offerts par le système global, qui déterminent la possibilité de l’émergence d’une nouvelle source d’approvisionnement énergétique hautement complexe.

L’énergie nécessaire à la complexité étant difficile à mesurer de manière systémique, les modes de calcul de l’EROEI (https://www.sciencedirect.com/…/energy-return-on…) relatifs aux systèmes complexes auront tendance à énoncer que les formes complexes de production d’électricité, telles que l’éolien et le solaire, consomment moins d’énergie (ont un EROEI plus élevé) qu’elles ne le font en réalité.

Le problème est que les calculs EROEI ne prennent en compte que les coûts directs de l’« investissement énergétique ». Par exemple, les calculs ne sont pas conçus pour intégrer les données en lien avec le coût énergétique plus élevé d’un système doublé, chacun étant pour partie sous-utilisé pendant certaines périodes. Les coûts annuels ne seront pas nécessairement réduits de manière proportionnelle.

Dans la vidéo en lien, Joseph Tainter présente l’évolution de l’EROEI du pétrole dans le temps. Ce type d’analyse ne pose pas de problème, les niveau de complexité étant similaires, à fortiori si elle évite la comparaison avec la relativement récente technique de fracking, ce que fait Tainter. En revanche, comparer les EROEI de différents types d’énergie et différents niveaux de complexité peut facilement conduire à des conclusions erronées.

6/ L’économie mondiale actuelle semble d’ores et déjà se diriger à pas feutrés vers une simplification, ce qui suggère que la tendance vers une plus grande complexité a déjà dépassé son niveau maximum, compte tenu du manque de disponibilité de produits énergétiques bon marché.

Je m’interroge sur l’émergence d’une simplification dans le commerce, en particulier le commerce international, car le transport maritime (qui utilise très généralement des produits pétroliers) devient très coûteux. Cela pourrait être considéré comme un type de simplification, en réponse à l’absence d’un approvisionnement suffisant en énergie bon marché.

Figure 2. Trade as a percentage of world GDP, based on data of the World Bank.

D’après la figure 2 (https://i0.wp.com/…/Trade-as-percentage-of-world-GDP…), le commerce international en pourcentage du PIB a atteint un pic en 2008. Depuis lors, on observe une tendance générale à la baisse des échanges, ce qui indique que l’économie mondiale a eu tendance à se rétracter, du moins d’une certaine manière, lorsqu’elle a atteint les limites des prix élevés.

Un autre exemple de tendance à la baisse de la complexité est la chute des inscriptions dans les collèges et universités de premier cycle aux États-Unis depuis 2010 (https://i0.wp.com/…/US-undergraduate-part-time-full…). D’autres données montrent que les inscriptions dans le premier cycle ont presque triplé entre 1950 et 2010, de sorte que l’évolution vers une tendance à la baisse après 2010 représente un tournant majeur.

Figure 3. Total number of US full-time and part-time undergraduate college and university students, according to the National Center for Education Statistics.

La raison pour laquelle ces évolutions sont un problème est que les collèges et les universités ont des dépenses fixes colossales. Les systèmes éducatifs doivent notamment entretenir les bâtiments et les terrains, rembourser des dettes, et financer des professeurs permanents qu’ils se doivent de garder dans la plupart des cas même si le nombre d’élèves diminue. Ils peuvent dans certains cas proposer des pensions qui peuvent ne pas être entièrement financés par les élèves, ce qui ajoute une autre pression sur les coûts.

Selon les membres du corps enseignant des collèges avec lesquels j’ai discuté ces dernières années, des pressions ont été exercées pour améliorer le taux de rétention des étudiants qui ont été admis. En d’autres termes, ils ont le sentiment d’être encouragés à empêcher les étudiants actuels de décrocher, même si cela signifie qu’ils doivent abaisser progressivement leurs critères. Parallèlement, les salaires des professeurs ne suivent pas le rythme de l’inflation.

Les informations suggèrent que les collèges comme les universités ont récemment mis l’accent sur l’obtention d’un corps étudiant plus diversifié. Autrement dit, les étudiants qui n’auraient pas été admis dans le passé en raison de notes insuffisantes au lycée sont de plus en plus souvent admis afin d’éviter que les effectifs ne baissent davantage.

Du point de vue des étudiants, le problème majeur est que les emplois offrant un salaire suffisamment élevé pour justifier le coût élevé d’une formation universitaire sont de moins en moins nombreux. Cela semble être la raison à la fois de la crise de l’endettement des étudiants américains et de la baisse des inscriptions dans les premiers cycles universitaires.

Bien entendu, si les universités abaissent relativement leurs critères d’admission et probablement aussi les critères d’obtention des diplômes, il est nécessaire de « vendre » ces diplômés avec des niveaux de compétence quelque peu inférieurs aux standards habituels aux gouvernements et aux entreprises susceptibles de les embaucher. Il me semble que c’est un signe supplémentaire de la perte de complexité.

7/ En 2022, les coûts énergétiques totaux de la plupart des pays de l’OCDE ont commencé à atteindre des niveaux élevés par rapport au PIB. Lorsque l’on analyse la situation, on constate que les prix de l’électricité s’envolent, tout comme ceux du charbon et du gaz naturel, les deux types de combustibles les plus utilisés pour produire de l’électricité.

Figure 4. Chart from article called, Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers, by two OECD economists.

L’OCDE est une organisation intergouvernementale composée principalement de pays riches qui a été créée pour stimuler le progrès économique et favoriser la croissance mondiale (https://en.wikipedia.org/wiki/OECD). Elle comprend, entre autres, les États-Unis, la plupart des pays européens, le Japon, l’Australie et le Canada.

La figure 4 (« Les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession » : https://i0.wp.com/…/Estimated-energy-end-use…), a été préparée par deux économistes travaillant pour l’OCDE (graphique tiré de l’article intitulé « Energy expenditures have surged, posing challenges for policymakers » : https://oecdecoscope.blog/…/energy-expenditures-have…/). Les barres grises indiquent une récession.

Ce graphique montre qu’en 2021, les prix de pratiquement tous les coûts associés à la consommation d’énergie ont eu tendance à s’envoler. Les prix de l’électricité, du charbon et du gaz naturel étaient tous très élevés par rapport aux années précédentes. Les seuls coûts énergétiques qui n’étaient pas très éloignés des coûts des années précédentes était ceux du pétrole. Le charbon et le gaz naturel sont tous deux utilisés pour produire de l’électricité, de sorte que les coûts élevés de l’électricité n’ont rien de surprenant.

Dans le graphique, les économistes de l’OCDE notent que « les périodes de fortes dépenses énergétiques sont souvent associées à une récession », ce qui souligne ce qui devrait être évident pour tous les économistes : les prix élevés de l’énergie poussent souvent l’économie vers la récession. Les citoyens sont contraints de réduire les dépenses non essentielles, ce qui réduit la demande et plonge l’économie dans une crise.

8/ Le monde semble se heurter aux limites de l’extraction du charbon. Cette situation, associée au coût élevé du transport du charbon sur de longues distances, conduit à une forte augmentation des prix du charbon.

La production mondiale de charbon est quasiment stable depuis 2011, Statistical Review of World Energy de BP, données 2022 : https://i0.wp.com/…/World-coal-mined-and-world…). La croissance de la production d’électricité à partir du charbon a été presque aussi stable que la production mondiale de charbon. Indirectement, cette absence de croissance de la production de charbon oblige les pouvoirs publics partout dans le monde à se tourner vers d’autres solutions de production d’électricité.

Figure 5. World coal mined and world electricity generation from coal, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

[9] Le gaz naturel est aujourd’hui également en pénurie si l’on tient compte de la demande croissante des différents types d’énergie.

Bien que la production de gaz naturel ait augmenté, ces dernières années, elle n’a pas augmenté assez rapidement pour répondre à la demande croissante d’importations de gaz naturel dans le monde. La production mondiale de gaz naturel en 2021 n’était supérieure que de 1,7 % à celle de 2019.

La croissance de la demande d’importations de gaz naturel provient de plusieurs causes simultanées :

– L’offre de charbon étant stable et les disponibilités à l’importation insuffisantes, les pays cherchent à substituer la production d’électricité au gaz naturel à la production d’électricité au charbon. La Chine est le premier importateur mondial de gaz naturel en partie pour cette raison.

– Les pays qui produisent de l’électricité à partir de l’énergie éolienne ou solaire s’appuient sur les centrales au gaz naturel pour répondre rapidement à la demande électrique lorsque l’énergie éolienne ou solaire n’est pas disponible.

– Plusieurs pays, dont l’Indonésie, l’Inde et le Pakistan, ont une production de gaz naturel en déclin.

– L’Europe a choisi de mettre fin à ses importations de gaz naturel par gazoduc en provenance de Russie et a en conséquence besoin de compenser en important du GNL.

10/ Les prix du gaz naturel sont extrêmement variables, selon que le gaz naturel est produit localement ou non, et selon la manière dont il est expédié et le type de contrat dont il fait l’objet. Généralement, le gaz naturel produit localement est le moins cher. Le charbon connaît des problèmes similaires, le charbon produit localement étant le moins cher.

La figure 6 permet une comparaison des prix du gaz naturel dans trois régions du monde (publication japonaise IEEJ, 23 janvier 2013 : https://i0.wp.com/…/Natural-Gas-and-LNG-Prices-from…).

Figure 6. Comparison of natural gas prices in three parts of the world from the Japanese publication IEEJ, dated January 23, 2013.

Dans ce graphique, le prix plancher du Henry Hub (centre de distribution de gaz naturel situé à Erath en Louisiane) est le prix américain, disponible uniquement localement. La production est élevée aux États-Unis, son prix a donc tendance à être bas.

Le prix supérieur est celui constaté au Japon pour le gaz naturel liquéfié (GNL) importé, dans le cadre de contrats à long terme, sur une période de plusieurs années. C’est le prix le plus élevé, que l’Europe paie pour le GNL, sur la base des prix du « marché spot ».

Le GNL proposé sur le marché spot est le seul type de GNL disponible pour ceux qui n’ont pas anticipé les problèmes actuels – dont l’Europe…

Ces dernières années, l’Europe a pris le risque d’obtenir des prix bas sur le marché spot, mais cette approche s’est retournée contre elle dès lors que l’offre en GNL est insuffisante pour répondre à la demande mondiale. Notez que le prix élevé du GNL importé par l’Europe était déjà une évidence en janvier 2013, donc bien avant le début de l’invasion de l’Ukraine.

L’un des principaux problèmes du GNL est que le transport du gaz naturel est extrêmement coûteux, tendant à au moins doubler, voire tripler le prix. Les fournisseurs doivent être assurés d’un prix élevé pour le GNL sur long terme afin de rentabiliser les infrastructures colossales nécessaires pour produire et expédier le gaz naturel sous forme de GNL. Les prix extrêmement variables du GNL ont longtemps freiné les ambitions des producteurs de gaz naturel pour développer ce marché.

Inversement, les prix récents particulièrement élevés du GNL en Europe ont rendu le prix du gaz naturel trop élevé pour les industriels qui ont besoin de gaz naturel pour des processus autres que la production d’électricité, comme la fabrication d’engrais azotés. Ces prix élevés font que la crise consécutive au manque de gaz naturel bon marché se répercute sur le secteur agricole.

La plupart des gens sont « aveugles à l’énergie », surtout lorsqu’il s’agit du charbon et du gaz naturel. Ils partent de l’idée que ces deux combustibles peuvent être extraits à bon marché en abondance, et ce pour toujours.

Malheureusement, pour le charbon comme pour le gaz naturel, le coût du transport a tendance à être très élevé. Et c’est un aspect qui échappe aux analystes. C’est le coût élevé de transport et de livraison du gaz naturel et du charbon qui empêche les entreprises d’extraire réellement les quantités de charbon et de gaz naturel qui semblent être disponibles d’après les estimations des réserves, et non les réserves elles-mêmes.

10/ Lorsque nous analysons la consommation d’électricité de ces dernières années, nous découvrons que les pays – membres de l’OCDE ou non – ont connu des schémas de croissance de la consommation d’électricité étonnamment différents depuis 2001.

La consommation d’électricité des pays de l’OCDE a été quasiment stable, surtout depuis 2008. Mais même avant 2008, la consommation d’électricité n’augmentait que légèrement.

Les arbitrages actuels consistent à électrifier autant que possible les usages dans les pays de l’OCDE. L’électricité devrait être utilisée de manière conséquente pour alimenter les véhicules et chauffer les maisons. Elle serait également davantage utilisée par les industries nationales, notamment pour la fabrication des batteries et des semi-conducteurs. La question est de savoir comment les pays de l’OCDE seront en mesure d’augmenter suffisamment leur production d’électricité pour couvrir à la fois les utilisations actuelles de l’électricité et les nouvelles utilisations prévues, alors que la production d’électricité est restée stable dans le passé.

Figure 7. Electricity production by type of fuel for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 7 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/2023/02/OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que la part du charbon dans la production d’électricité a diminué dans les pays de l’OCDE, surtout depuis 2008.

La part des « autres » a augmenté, mais juste assez pour que la production globale reste stable. La catégorie « Autres » comprend les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, mais aussi l’électricité produite à partir du pétrole et de la combustion des déchets. Ces dernières catégories sont peu développées.

Le schéma de la production énergétique récente des pays non membres de l’OCDE est très différente.

Figure 8. Electricity production by type of fuel for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

La figure 8 (« Production d’électricité par type de ressources pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/02/Non-OECD-Electricity-by-Fuel.png) montre que les pays non membres de l’OCDE ont rapidement augmenté leur production d’électricité à partir du charbon. Les autres grandes sources de combustible sont le gaz naturel et l’électricité produite par les barrages hydroélectriques.

Toutes ces sources d’énergie sont relativement peu complexes. L’électricité produite localement à partir de charbon, de gaz naturel et d’hydroélectricité a tendance à être assez bon marché. Grâce à ces sources d’électricité peu coûteuses, les pays non membres de l’OCDE ont pu dominer les marchés de l’industrie lourde et d’une grande partie de l’industrie manufacturière dans le monde.

En fait, si nous examinons la production locale ou nationale des combustibles généralement utilisés pour produire de l’électricité (c’est-à-dire tous les combustibles à l’exception du pétrole), nous pouvons voir un modèle émerger (« Production énergétique des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité dans les pays de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/OECD-Production-of-Fuels-Used-for…).

Figure 9. Energy production of fuels often used for electricity production for OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

En ce qui concerne l’extraction des combustibles souvent associés à l’électricité, la production a été réduite ou stagnante, même en incluant les « énergies renouvelables » (éolienne, solaire, géothermique et copeaux de bois). La production de charbon est en baisse. Le déclin de la production de charbon est probablement en grande partie responsable de l’absence de croissance de l’offre d’électricité dans l’OCDE. L’électricité produite localement à partir de charbon a toujours été très bon marché, ce qui a fait baisser le prix moyen de l’électricité.

Un schéma très différent apparaît lorsque l’on considère la production de combustibles utilisés pour générer de l’électricité dans les pays non membres de l’OCDE. Notez que la même échelle a été utilisée pour les figures 9 et 10.

Ainsi, en 2001, la production de ces combustibles était à peu près égale pour les pays de l’OCDE et les pays non-OCDE. Depuis 2001, la production de ces combustibles a presque doublé pour les pays non membres de l’OCDE, tandis que la production des pays de l’OCDE est restée pratiquement stable.

Figure 10. Energy production of fuels often used for electricity production for non-OECD countries, based on data from BP’s 2022 Statistical Review of World Energy.

Un élément intéressant de la figure 10 (« Production d’énergie des combustibles souvent utilisés pour la production d’électricité pour les pays non membres de l’OCDE », BP’s 2022 Statistical Review of World Energy : https://i0.wp.com/…/Non-OECD-Production-of-Fuels-Used…) est la production de charbon pour les pays non membres de l’OCDE, représentée en bleu en bas. Elle a à peine augmenté depuis 2011. C’est une des causes du resserrement actuel de l’offre mondiale de charbon.

Ceci dit, il n’est guère probable que la flambée des prix du charbon contribue notablement à la croissance de la production de charbon à long terme, car les réserves véritablement locales s’épuisent, même dans les pays non membres de l’OCDE. La flambée des prix est beaucoup plus susceptible d’entraîner une récession, et par conséquence des défauts de paiement des dettes, une baisse des prix des matières premières et une diminution de l’offre de charbon.

11/ Je crains que l’économie mondiale n’ait atteint les limites de la complexité ainsi que les limites de la production d’énergie.

L’économie mondiale semble en voie de s’effondrer sur plusieurs années. À court terme, le résultat pourrait ressembler à une mauvaise crise, ou à une guerre, ou peut-être aux deux. Jusqu’à présent, les économies qui utilisent des combustibles peu complexes pour produire de l’électricité (charbon et gaz naturel produits localement, plus production hydroélectrique) semblent s’en sortir mieux que les autres.

Mais l’économie mondiale dans son ensemble est mise à mal par l’insuffisance de l’offre de production d’énergie locale ou nationale bon marché.

Du point de vue physique, l’économie mondiale, ainsi que l’ensemble des systèmes économiques nationaux qui la composent, sont des structures dissipatives (https://gmwgroup.harvard.edu/dissipative-systems).

En tant que telles, le schéma habituel d’une croissance suivie d’effondrement semble inévitable. Mais parallèlement, on peut s’attendre à ce que de nouvelles organisations de structures dissipatives émergent, dont certaines peuvent être mieux adaptées aux conditions changeantes. Ainsi, certaines approches de la « croissance économique » qui semblent inadaptées aujourd’hui pourraient être opportunes à plus long terme.

Par exemple, en supposant que le changement climatique ouvre l’accès à davantage de réserves de charbon dans les régions froides, le principe de « Maximum Power Principle » (principe de puissance maximum ou principe de Lotka : https://en.wikipedia.org/wiki/Maximum_power_principle, ou https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_puissance_maximum) suggère qu’une certaine « économie » finira par tirer partie de ces gisements.

Ainsi, alors qu’il semblerait que nous arrivons aujourd’hui aux confins d’un type d’organisation économique, sur le long terme, on peut s’attendre à ce que les « systèmes auto-organisés » trouvent des moyens d’utiliser (« dissiper ») toute source d’énergie à laquelle il est possible d’accéder à moindre coût, en tenant compte à la fois de la complexité et de l’usage des différentes formes de « carburant ».


Limite planétaire des cycles azote/phosphore : quézaco ?

Considérés comme l’une des 6 limites planétaires dépassées par l’homme, l’azote et le phosphore sont des nutriments indispensables à la croissance des végétaux. Seulement, leur surutilisation et surproduction par l’industrie et l’agriculture intensive (engrais, fertilisants et déjections animales) entraînent leur accumulation dans les milieux aquatiques, conduisant à la prolifération d’algues et de plantes marines.

Les 9 limites géophysiques à ne pas dépasser
© Libération

Lorsque celles-ci meurent, leur décomposition va générer une prolifération bactérienne. Bactéries qui consomment de l’oxygène et entraînent l’asphyxie des écosystèmes aquatiques. Le développement éventuel de plantes flottantes empêche également le passage de la lumière et donc la production photosynthétique d’oxygène par les micro-organismes marins.

Schéma du processus d’eutrophisation des milieux aquatiques ©Eklablog

En France, le phénomène est particulièrement visible en Bretagne où les élevages industriels ont entraîné une prolifération des algues vertes et dans les lacs, où l’on signale des proliférations cyanobactériennes de plus en plus fréquentes.

©Actu Environnement

À l’échelle mondiale, ce phénomène est à l’origine d’une baisse du niveau d’oxygène dans les océans et du développement de « dead zones », des zones mortes à l’embouchure des fleuves ou sur les littoraux où plus aucune vie ne peut se développer.

Zones mortes océaniques et littorales ©World Economic Forum

Là où ça coince, c’est que l’on estime que la photosynthèse produite par les organismes marins est à l’origine de plus de 75% de l’oxygène terrestre. En clair, si ces microorganismes meurent, nous aussi.

Producteurs d’oxygène : 25 % plantes terrestes, 25 % micro-algues, 50 % microorganismes marins ©Grokearth

Crédit auteur : La Revue de Presse de Lau


Les modèles du climat sous-estimeraient-ils le réchauffement climatique induit par les activités humaines ?

Xavier Fettweis

Nous avons demandé au Prf. Fettweis (https://obsant.eu/xavier-fettweis/ ) de lire pour nous la dernière publication de J. Hansen de 2022 : Global warming in the pipeline.

Alors que cela fait plusieurs décennies que les climatologues tirent la sonnette d’alarme (le 1er rapport du GIEC date de 1990), le Président Emmanuel Macron se demandait il y a quelques semaines de savoir « Qui aurait pu prédire la crise climatique de cet été ? », en prétextant avoir dit cela pour insister que les changements climatiques observés cet été seraient pires que ceux prévus. Tout récemment, un article scientifique paru dans Earth System Dynamics suggérait qu’il faudrait considérer la fourchette haute des prévisions du GIEC pour être en accord avec les observations en France de ces deux dernières décennies. Par conséquence, il est tout à fait légitime de se poser la question : et si on sous-estimait les changements climatiques à venir ?

Pour réaliser des projections futures, les climatologues disposent de modèles du climat forcés par des scénarios de concentration de gaz à effet de serre, émissions d’aérosols, … Ces modèles sont conçus pour représenter au mieux le climat moyen observée (par exemple la période 1981-2010) et grâce aux observations, il est très facile de savoir si on a un modèle fiable ou pas pour une région donnée. Mais, même si un modèle est capable de bien représenter le climat actuel en moyenne, il est beaucoup plus difficile d’évaluer sa capacité à simuler des changements climatiques surtout pour des concertations de gaz à effet de serre non encore observées jusque maintenant. C’est pourquoi les climatologues ont introduit la notion de sensibilité climatique à l’équilibre (ECS en anglais pour Equilibirum Climate Sensibility) d’un modèle qui, pour faire simple, est le taux de réchauffement simulé par le modèle pour un doublement de la concentration de CO2 (560ppm) par rapport à la concentration pré-industrielle (280ppm). En moyenne, la sensibilité climatique des modèles est de +3°C pour un doublement de CO2, avec toutefois des modèles, dits « réchauffistes », ayant une ECS allant jusque +4.5°C et d’autres modèles plus conservateurs avec une ECS de +1.5°C. Ces modèles capables de reproduire le réchauffement global actuellement observé depuis 1850 (+1.2°C en 2022) ont alors permis au GIEC d’évaluer l’impact radiatif des différentes conséquences des activités humaines dont en particulier les émissions d’aérosols (c’est-à-dire les petites particules de pollution comme les fameux PM10). Ces aérosols ont un rôle refroidissant très important en réfléchissant les rayons du soleil et en favorisant la formation de nuages bas ou brouillards réfléchissant aussi les rayons du soleil. Sans l’effet de ces aérosols émis par les activités humaines, le réchauffement climatique observé serait beaucoup (entre 20 et 50%) plus important.

Comme la concentration de CO2 actuellement observé en 2022 est de 420ppm, il n’est pas encore possible d’évaluer si une ECS de +3°C est robuste ou pas même si c’est la moyenne des modèles climatiques. Par contre dans le lointain passé, il y a eu de telles hausses de CO2 (à cause d’éruptions volcaniques) que Hansen et al. 2022 ont récemment exploitées pour estimer une ECS de +4°C sur base de la hausse de température estimée à cette époque à l’aide de carottes de glace prélevées en Antarctique. Cela suggérerait qu’une ECS de +3°C sous-estimerait le réchauffement climatique et que seuls les modèles réchauffistes avec une ECS de +4°C devraient dorénavant être considérés. Si on utilise seulement les modèles avec une ECS de +4°C pour reconstruire la hausse de température observée, cela suggérerait que l’effet refroidissant des aérosols est plus important que ce que l’on estimait jusqu’à présent pour coller aux observations. Or , s’il y a bien quelques choses qui est entrain de diminuer aujourd’hui, ce sont les émissions de ces fameux aérosols car ils sont directement dangereux pour l’homme à cause de leur effet sur notre système respiratoire. En Europe par exemple, il fait maintenant beaucoup plus lumineux qu’avant principalement parce que nos émissions d’aérosols ont diminués drastiquement depuis les années 2000. Idem en Chine dont les grandes villes sont en permanence noyées dans un brouillard de pollution, de grands efforts sont actuellement réalisés pour réduire ces émissions d’aérosols. Une ECS sous-estimée par les modèles cumulé à une réduction drastique des émissions d’aérosols suggérerait que l’augmentation de la température dans les prochaines décennies devrait être revue à la hausse et, en tout cas, que les projections climatiques actuelles basées sur la moyenne des modèles ne sous-estiment certainement pas le réchauffement que l’on aura dans les prochaines décennies.

Autre sous-estimation probable des changements climatiques : les changements dans la circulation atmosphérique (c’est-à-dire la position des dépressions et anticyclones) qui sont probablement aussi sous-estimés par les modèles du climat. Au Groenland par exemple, on observe depuis les années 2000 de plus en plus d’anticyclones en été centrés sur la calotte polaire à la place d’avoir une dépression apportant froid et chutes de neige. Ces anticyclones apportent avec eux de l’air tropical et un temps ensoleillé et sec qui emballe la fonte de la calotte, à tel point qu’ils sont responsables d’environ la moitié de l’augmentation de la fonte de la calotte observée depuis les années 2000. L’autre moitié est évidemment la conséquence directe de la hausse des températures en Arctique. Si on continue a avoir des anticyclones en été sur le Groenland à la place de dépressions, il faudra alors multiplier par deux les projections futures de fonte de la calotte car les modèles de climat ne suggèrent pas ces changements de circulation 1. Malheureusement, comme on observe ces changements que depuis une 20 aine d’années, il est encore trop tôt pour affirmer que les modèles du climat se trompent car il y a toujours une possibilité que ces anticyclones plus fréquents en été ne soient simplement que le résultat de la variabilité naturelle du climat (et non une conséquence imprévue du réchauffement climatique) et qu’on revienne vers une circulation atmosphérique plus normale dans les prochains étés. En Europe, on observe aussi ce genre de changements avec un Anticyclone des Açores qui remonte beaucoup plus au nord en été que prévu depuis quelques années. Ceci explique d’ailleurs pourquoi nos derniers étés sont plus secs, plus ensoleillés et plus chauds que ce que la moyenne des modèles du GIEC prévoit pour cette décennie. Là encore, les modèles ne prévoient pas une telle remontée de l’Anticyclone des Açores aussi rapidement qu’observée. Malheureusement ici, il est beaucoup plus difficile d’évaluer dans le passé si de tels changements ont eu lieux lorsque le CO2 a augmenté (à cause d’éruptions volcaniques). Par conséquence, ces changements dans la circulation générale de l’atmosphère qu’on observe depuis une 20aine d’année restent une question ouverte en climatologie qui pourrait, s’ils se confirment dans les prochaines années, emballer les impacts du réchauffement climatique dans certaines régions comme en Europe.

Un réchauffement climatique sous-estimé par les modèles et des changements de la circulation atmosphérique non simulés par les modèles du climat suggèrent qu’il est plus que probable que les projections climatiques actuellement disponibles sous-estimeraient ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies et donc qu’on suivrait le pire des scénarios du GIEC voir d’avantage dans certaines régions. Évidement, à nous de nous arranger pour ne pas suivre cette trajectoire jusqu’à la fin du siècle en réduisant notre consommation énergétique (fossile) tout en passant aux énergies renouvelables.


1 : Référence : Delhasse, A, Hanna, E, Kittel, C, Fettweis, X. Brief communication: CMIP6 does not suggest any atmospheric blocking increase in summer over Greenland by 2100. Int J Climatol. 2021; 41: 2589– 2596. https://doi.org/10.1002/joc.6977


Faut-il boycotter la COP28 ?

Paul Blume

parution 18/01/2023 – modifié le 22/09/2023

La décision daterait de la fin de l’année 2021 lors de la COP de Glasgow. La 28ème Conférence des Parties (wikipedia) sera organisée par les Émirats Arabes Unis.

Pour en assurer la Présidence, le choix s’est porté sur le Sultan Al Jaber, ministre de l’industrie et PDG de la compagnie pétrolière nationale.

Si l’on peut comprendre que la mécanique complexe des attributions des conférences internationales implique parfois de drôles de contradictions, de sérieuses questions commencent à déranger les militantes et militants de la cause climatique.

Climat ou croissance, quel choix faisons-nous ?

Conception Alvarez, dans un article paru début janvier dans Novethic * décrit bien ces enjeux complexes mêlant intérêts politiques et économiques.

Est-il vraiment concevable de donner les clefs d’une conférence internationale sur le climat à un magnat du pétrole ?

Est-il acceptable de l’entendre proposer d’émettre moins de co2 tout en consommant plus d’énergies fossiles ?

Par définition, ces grands caucus sont des proies évidentes pour différentes formes de propagandes diplomatico-politiques ou lobbyings divers sur le plan économique.

La question est de déterminer si on ne passe pas, en l’espèce, une ligne rouge.

Est-il vraisemblable pour le monde scientifique de cautionner un pareil mélange des genres ?

Pour les états d’Europe, déjà empêtrés dans des débats curieux sur la définition même de ce que sont les énergies renouvelables *, participer à un événement de cette envergure dans un tel cadre n’est pas non plus une opération évidente en terme de crédibilité.

Comment imposer à l’industrie des transports une mutation coûteuse vers une moindre utilisation des énergies fossiles tout en donnant une importante fenêtre de promotion aux compagnies pétrolières ?

On peut juger le boycott d’événements internationaux inefficace, contre-productif, excessif.

On peut aussi se demander si la participation à cette COP ne marquerait pas définitivement une forme de renoncement public aux objectifs de contenir le réchauffement face aux diktats économiques. Une forme de sacrifice collectif.

Poser la question n’est pas y répondre. Ne pas poser la question serait déjà renoncer.

Ci-dessous, une partie de réponse à la question par Madame Christiana Figueres, qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21 (source AFP) :

L’ancienne cheffe de l’ONU Climat, Christiana Figueres, a fustigé jeudi à New York les entreprises internationales d’énergies fossiles qui ne devraient donc pas participer à la COP28 à Dubaï si elles refusent de lutter contre le changement climatique.

Lors d’une conférence « Climate Changes Everything », en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la diplomate costaricaine a reconnu qu’elle « perdait patience » avec l’industrie des énergies fossiles responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

D’après celle qui fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris de 2015 à la COP21, les grandes entreprises énergétiques ont failli à leurs engagements de transition vers des énergies renouvelables.

« Au lieu de tout faire pour mettre en application leur incroyable capacité d’innovation et d’ingénierie, elles ont fait tout le contraire », a tonné Mme Figueres.

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et faire « beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts » pour affronter la crise climatique, avait mis en garde début septembre un premier rapport de l’ONU Climat sur ce qui a été accompli ou non depuis l’accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Ce rapport sera au coeur de la COP28 de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis.

Le réchauffement mondial a déjà atteint environ 1,2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Interrogée pour savoir s’il fallait que les sociétés pétrolières et gazières mondiales, accusées de traîner les pieds sur leurs engagements en faveur du climat, participent à la COP28, Mme Figueres a répondu: « Cela dépend si elles viennent là-bas pour contribuer et accélérer la décarbonation ou si elles agissent littéralement contre ces objectifs ».

Le président de la COP28 et de la compagnie pétrolière nationale émirienne, Sultan al-Jaber, avait appelé début septembre à « tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030, commercialiser d’autres solutions sans carbone, comme l’hydrogène, et développer un système énergétique exempt de tout combustible fossile sans captage de CO2 ».

Lors du sommet sur « l’ambition climatique » mercredi à l’ONU, il a répété que « la réduction progressive des énergies fossiles était inévitable » et « essentielle ».

Une position qui a satisfait l’ancienne patronne de l’ONU Climat qui estime que le président de la COP28 « a compris (sa) responsabilité politique internationale et multilatérale » pour le climat.

Ajoutons qu’aujourd’hui, les investissements massifs récents dans l’exploration et l’exploitation des sources fossiles indiquent clairement la voie choisie. Les éventuels efforts qui seront programmés dans les énergies de substitution ne seront pas accompagnés de contraintes volontaires sur l’économie des fossiles.

La question reste. Faut-il participer à cette COP28 ?

Voir https://obsant.eu/boycott-cop-28/


Les défenseurs du climat ont besoin de preuves tangibles et Friederike Otto les a !

Le réseau World Weather Attribution fournit un levier crucial pour les batailles juridiques et politiques.

Matt Reynolds, wired.com – 06/01/2023

Traduction : Deepl & Josette

Le 19 juillet 2022, le Royaume-Uni a eu un avant-goût de la météo à venir. Les températures ont atteint 40,3 degrés Celsius, dépassant le précédent record de plus d’un degré et demi.

Des dizaines de maisons ont été détruites par des incendies dans l’est de Londres, tandis qu’ailleurs dans le pays, la chaleur a poussé le réseau électrique au bord de la rupture. L’Office for National Statistics estime qu’il y a eu plus de 2 800 décès supplémentaires chez les plus de 65 ans pendant les vagues de chaleur de l’été 2022, ce qui en fait l’année la plus meurtrière pour la chaleur depuis 2003.

Avant même que les températures n’aient atteint leur maximum, Friederike Otto était dans son bureau de l’Imperial College de Londres, se préparant à répondre à la question qui, comme elle le savait, lui serait posée un nombre incalculable de fois au cours de la semaine suivante : le changement climatique était-il en cause ?

Lorsqu’un événement météorologique extrême se produit, Mme Otto et sa petite équipe de climatologues – dont la plupart travaillent pendant leur temps libre – sont les personnes vers lesquelles le monde se tourne pour savoir si le changement climatique a rendu le temps plus mauvais ou plus susceptible de l’être. « Je pense qu’il est important de se faire une idée plus réaliste de ce que signifie le changement climatique », déclare Mme Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute for Climate Change et cofondatrice de l’initiative World Weather Attribution. « Pour certains types d’événements, comme les vagues de chaleur, le changement climatique change véritablement la donne, et nous voyons des événements que nous n’avions jamais vus auparavant. »

Chaque semaine, un contact à la Croix-Rouge envoie à Friederike Otto et à ses collègues de World Weather Attribution une liste d’inondations, de vagues de chaleur et d’autres événements météorologiques extrêmes à travers le monde. Il arrive souvent que le courriel contienne six ou huit crises, ce qui est beaucoup trop pour la petite équipe de Friederike Otto. Les scientifiques se concentrent donc sur les phénomènes météorologiques qui ont un impact sur des millions de personnes, en sélectionnant environ un événement toutes les six semaines, allant de tempêtes en Europe aux inondations au Pakistan.

Une fois que les scientifiques ont choisi le sujet de leur analyse, ils agissent rapidement, fouillant dans les archives historiques et utilisant des modèles climatiques afin de déterminer le rôle – éventuel – du changement climatique dans la catastrophe. Le rapport final est généralement publié dans les jours ou les semaines qui suivent un événement météorologique extrême. Il s’agit d’une différence notoire par rapport au rythme normalement très lent de la publication universitaire, où il faut parfois des années pour qu’un article scientifique soit finalement publié dans une revue, mais les réponses rapides sont l’objectif même de World Weather Attribution. En publiant des études alors qu’un événement extrême fait encore la une des journaux et des agendas politiques, les scientifiques comblent un vide qui pourrait autrement être occupé par le déni du changement climatique. Dans le cas de la vague de chaleur au Royaume-Uni, World Weather Attribution a présenté son rapport neuf jours seulement après que les températures ont atteint leur maximum.

Les résultats ont révélé l’ampleur sans précédent de ces températures record. L’équipe de Friederike Otto a estimé que le changement climatique avait rendu la vague de chaleur britannique au moins 10 fois plus probable et que, dans un monde sans réchauffement climatique, les températures maximales auraient été inférieures d’environ 2° Celsius. Le temps était si inhabituel que, dans un monde sans changement climatique, il aurait été statistiquement impossible d’atteindre des températures aussi élevées dans deux des trois stations météorologiques étudiées par les scientifiques. Dans le monde de la science de l’attribution du climat, c’est à peu près ce qui se rapproche le plus de la preuve concluante. « Les gens veulent toujours un chiffre, et parfois, il est impossible d’en donner un très satisfaisant », explique Friederike Otto. Cette fois, cependant, Mme Otto ne manquait pas de chiffres à partager avec les journalistes qui l’appelaient.

Mais la science de l’attribution peut faire beaucoup plus que nous dire comment le changement climatique influence le temps. Mme Otto veut utiliser ses rapports d’attribution pour demander aux pollueurs de rendre des comptes sur les phénomènes météorologiques extrêmes. « Nous avons commencé à travailler avec des avocats pour combler le fossé entre ce que nous pouvons dire scientifiquement et ce qui a été utilisé jusqu’à présent en termes de preuves », explique-t-elle. Avec des actions en justice en cours en Allemagne et au Brésil, la science de l’attribution entre dans les salles d’audience.

Les débuts du réseau WWA

Friederike Otto a cofondé World Weather Attribution en 2014 avec l’océanographe Heidi Cullen et le climatologue Geert Jan van Oldenborgh. Au début, Mme Otto – qui est diplômée en physique et en philosophie – pensait que le rôle principal de l’attribution météorologique était de démêler la complexité des systèmes météorologiques pour quantifier l’influence du changement climatique sur les conditions météorologiques extrêmes. D’autres scientifiques avaient établi comment utiliser les modèles climatiques pour attribuer les phénomènes météorologiques au changement climatique, mais personne n’avait essayé d’utiliser cette science pour produire des rapports rapides sur les catastrophes récentes.

La première étude en temps réel de World Weather Attribution a été publiée en juillet 2015. Elle a révélé qu’une vague de chaleur survenue en Europe plus tôt ce mois-là avait presque certainement été rendue plus probable grâce au changement climatique. D’autres études ont suivi sur les inondations, les tempêtes et les précipitations, chacune étant publiée dans les semaines suivant la catastrophe. Mais les études d’attribution ne servent pas seulement à comprendre les événements passés – elles peuvent nous aider à nous préparer pour l’avenir, dit Friederike Otto. « Je vois maintenant l’attribution comme un outil qui nous aide à démêler les moteurs des catastrophes et nous aide à utiliser les événements extrêmes comme une loupe braquée sur la société pour voir où nous sommes vulnérables. »

La mousson dévastatrice de 2022 au Pakistan en est un exemple. Mme Otto et ses collègues se sont déchirés sur la formulation de leur rapport, car il y avait si peu d’événements similaires dans les archives historiques que leurs modèles avaient du mal à simuler avec précision les précipitations extrêmes. Ils savaient que les précipitations dans la région étaient beaucoup plus intenses que par le passé, mais ils ne pouvaient pas chiffrer avec précision la part de cette augmentation due au changement climatique. « Il se peut que tout soit dû au changement climatique, mais il se peut aussi que le rôle du changement climatique soit beaucoup plus faible », explique Mme Otto. Même si la cause n’a pas pu être déterminée avec précision, le rapport a mis en évidence la vulnérabilité du Pakistan aux graves inondations, soulignant que la proximité des fermes et des habitations avec les plaines inondables, les mauvais systèmes de gestion des rivières et la pauvreté sont des facteurs de risque majeurs. « La vulnérabilité est ce qui fait la différence entre un événement qui n’a pratiquement aucun impact et une catastrophe », explique Mme Otto.
Les travaux de World Weather Attribution ont tendance à faire les gros titres lorsqu’ils concluent que le changement climatique rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus probables, mais le résultat inverse peut être encore plus utile aux régions confrontées à des catastrophes. Une enquête sur une longue sécheresse dans le sud de Madagascar a révélé que le risque de faibles précipitations n’avait pas augmenté de manière significative en raison du changement climatique d’origine humaine. Le fait de savoir cela redonne de l’autorité aux pays, déclare Mme Otto. « Si vous pensez que tout est lié au changement climatique, vous ne pouvez rien faire à moins que la communauté internationale ne se mobilise. Mais si vous savez que le changement climatique ne joue pas un rôle important, voire aucun, cela signifie que tout ce que vous faites pour réduire votre vulnérabilité fait une énorme différence. »

Porter l’affaire devant le tribunal

Les gouvernements ne sont pas les seuls à s’intéresser de près aux résultats des études d’attribution. Les tribunaux commencent également à s’y intéresser. En août 2021, un tribunal australien a jugé que l’Agence de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud n’avait pas rempli son devoir de protection de l’environnement contre le changement climatique, dans une affaire portée par des survivants de feux de brousse. L’une des études d’attribution de Friederike Otto sur la saison 2019-2020 des feux de brousse a été utilisée dans un rapport commandé par le tribunal, mais elle ne l’a appris que lorsqu’un des avocats impliqués dans l’affaire lui a envoyé un courriel après que le verdict ait été prononcé. « C’est vraiment agréable à voir, quand une étude que nous avons réalisée a un impact dans le monde réel », dit-elle.

Si les études d’attribution peuvent nous dire qu’une catastrophe a été aggravée par le changement climatique, elles nous indiquent aussi autre chose : qui pourrait être tenu pour responsable. Richard Heede, un géographe californien, a passé des dizaines d’années à fouiller dans des archives pour estimer les émissions de carbone des entreprises, en remontant jusqu’avant la révolution industrielle. Le résultat est connu sous le nom de Carbon Majors : une base de données des plus gros pollueurs du monde jusqu’à aujourd’hui. Le rapport 2017 des Carbon Majors a révélé que la moitié de toutes les émissions industrielles depuis 1988 pouvaient être attribuées à seulement 25 entreprises ou entités publiques. L’entreprise publique de combustibles fossiles Saudi Aramco est à elle seule responsable de 4,5 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre dans le monde entre 1988 et 2015.

Ces données sont extrêmement utiles pour les personnes qui tentent de porter plainte contre les entreprises de combustibles fossiles. En mai 2022, un groupe de scientifiques et d’avocats s’est rendu dans les Andes péruviennes pour inspecter un glacier géant qui surplombe les eaux cristallines du lac Palcacocha. Si le glacier s’effondre dans le lac, les scientifiques craignent que la ville voisine de Huaraz soit submergée. L’agriculteur péruvien Saúl Luciano Lliuya estime que les pollueurs devraient payer les frais de défense de la ville contre les inondations, car le réchauffement climatique a fait reculer les glaciers autour du lac Palcacocha, augmentant ainsi le risque d’inondations dangereuses. La cible du procès est l’entreprise énergétique allemande RWE, responsable de 0,47 % de toutes les émissions industrielles de gaz à effet de serre entre 1751 et 2010, selon les données de Heede. Lliuya ne réclame que 14 250 livres (17 170 dollars), soit 0,47 % du coût de la protection de Huaraz.

Si Lliuya gagne son procès, cela pourrait créer un précédent en vertu duquel les pollueurs pourraient être tenus légalement responsables des effets de leurs émissions partout sur la planète. « Cela changerait vraiment le discours dans lequel nous évoluons », déclare Mme Otto. Cela rendrait également le travail d’attribution des phénomènes météorologiques encore plus important. Si les scientifiques savent que le changement climatique a rendu les inondations dans une région deux fois plus graves qu’elles ne l’auraient été, par exemple, ils peuvent utiliser cette preuve pour estimer dans quelle mesure les entreprises et les États individuels ont contribué à cette catastrophe. L’un des étudiants de Friederike Otto travaille déjà sur un cas juridique au Brésil qui implique l’attribution des conditions météorologiques. « Nous avons constaté un énorme intérêt pour cette question. Ce ne sont pas seulement les journalistes qui appellent et veulent savoir, mais aussi les avocats », explique Mme Otto.

Malgré l’intérêt croissant pour le domaine, World Weather Attribution est encore presque entièrement géré par des scientifiques travaillant gratuitement pendant leur temps libre. Mme Otto espère que l’attribution des données météorologiques pourra un jour faire partie intégrante des services météorologiques, ce qui lui donnerait plus de temps pour se concentrer sur la science des ouragans et des sécheresses, qui sont beaucoup plus difficiles à analyser. Mais pour l’instant, son principal objectif est de rendre ses études d’attribution plus utiles aux avocats et de contribuer à rendre justice aux personnes les plus touchées par le changement climatique. « Le changement climatique ne sera jamais une catastrophe pour ceux qui sont riches. Et je pense que c’est pourquoi c’est finalement une question de justice, parce que ceux qui paient sont ceux qui sont les plus vulnérables dans la société. »

Cet article a été initialement publié dans le numéro de janvier/février 2023 du magazine WIRED UK.


Pouvoir d’achat et pouvoir de nuisance

Paul Blume

Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.

Classiquement, les revendications des organisations mutuellistes, syndicales et plus largement de défense des droits sociaux reposent sur une exigence de protection des plus démunis et l’accès à plus d’égalité dans la répartition des fruits de la croissance, à plus de performance collective en termes d’accès au logement, l’alimentation, la santé, la culture, etc…

Cette histoire des luttes pour une justice sociale intègre peu d’éléments « externes » telles les conditions écologiques et environnementales ou les relations de l’humanité au vivant.

Mais le vivant se rappelle à nous. Détériorer son environnement à la vitesse de l’industrialisation moderne se paie cher. Quel que soit le modèle social en usage.

La question climatique illustre bien les contradictions de cette guerre que nous menons contre la nature.

Chaque point de croissance s’accompagne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et nous rapproche de conditions de vie insoutenables pour nous, humains, mais également pour l’ensemble du vivant.

Dans le concret, les riches émettent proportionnellement beaucoup plus que les plus démunis.

L’exigence de justice sociale n’en est donc que plus exacerbée.

De là à ne pas prendre en compte les risques systémiques qui menacent la vie elle-même, il y a une marge à ne pas franchir. Sous peine d’alimenter les feux d’une croissance mortifère.

Il est temps d’interroger le sacro-saint pouvoir d’achat. Acheter, c’est aussi participer à la mécanique consumériste qui tue.

Le pouvoir d’achat est aussi un pouvoir de nuisance.

Ce constat ne remet pas en cause l’exigence d’équité. Mais bien les moyens utilisés pour y parvenir.

Il n’est plus possible de vivre dans le paradigme du ruissellement. « Toutes et tous plus riches chaque jour » n’est plus envisageable.

Si l’on veut être équitable dans une période de déplétion, il est impératif d’établir des objectifs clairs.

Que veut-on ? Permettre à plus de ménages d’accéder aux vacances en avion ou s’attaquer enfin au sans-abrisme ?

Mettre la priorité sur l’amélioration des conditions de vie des moins nantis implique dorénavant de toucher directement à la répartition des résultats … de la décroissance. Voulue ou subie.

Ce débat reste un impensé des organisations sociales et c’est catastrophique.

Après des décennies de refus par celles-ci d’envisager des socles minimaux universels d’accès à une existence décente, nous affrontons en mauvaise posture les contraintes à la baisse sur la consommation globale.

Les multiples contradictions révélées par la crise actuelle de l’énergie mettent en exergue ces « impossibles » que la majorité des citoyens semblent ne pas vouloir prendre en compte.

L’exigence d’un maintien des prix des énergies fossiles en-dessous d’un certain seuil se comprend facilement au regard des contraintes subies par les ménages et les entreprises.

Cela n’empêche que prendre en compte le caractère inéluctable d’une sobriété croissante est indispensable.

A peine les prix se tassent-ils que certaines agglomérations envisagent de rallumer l’éclairage de nuit.

Le phénomène est le même que celui des résistances à la réduction de la vitesse au volant.

Une recherche permanente d’accroissement du « confort » que seules les contraintes économiques parviennent à ralentir.

Et pourtant nous ressentons déjà les conséquences sur nos vies du réchauffement climatique. Sans évoquer la biodiversité, la perte de capacité de production des sols, les conséquences sanitaires des pollutions multiples, etc …

Toutes ces considérations n’indiquent pas comment faire. Singulièrement dans le cadre des revendications salariales qui animent cette fin d’année.

Il est pourtant plus qu’urgent de réfléchir aux conséquences extra-économiques de nos comportements et revendications.

Nous sommes en état de guerre contre nos propres intérêts vitaux. Et le consumérisme est une arme d’autodestruction redoutable.

Il ne s’agit pas d’un conflit entre fin du mois et fin du monde. Mais d’un débat indispensable pour nos valeurs de solidarité et d’entraide à un moment de l’histoire ou la vie devient chaque jour plus difficile.

Revendiquer une croissance du pouvoir d’achat sans penser comment diminuer le pouvoir global de nuisance est contre productif.

Que faire alors ? Surtout, ne pas éluder la question.

veille : pouvoir achat

Merci les V’s

Vincent Mignerot & Vinz Kanté

L’énergie du déni

C’est le vendredi 25 novembre 2022, dans le cadre très accueillant de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), que Vinz Kanté et Vincent Mignerot ont dialogué sur le rôle de l’énergie dans nos sociétés et les conséquences de la déplétion de celle-ci pour notre futur collectif.

La soirée, interaction avec le public comprise, a été filmée et sera diffusée sur le média LIMIT.

Merci au public bienveillant et participant d’avoir contribué à rendre cette soirée chaleureuse malgré la gravité des thématiques abordées.

Pour retrouver ou découvrir :


Les questions demeurent

Paul Blume

Dans les rues de Bruxelles, le dimanche 23 octobre, une manifestation a rappelé que s’éloigner des objectifs mondiaux de réduction des gaz à effet de serre n’est pas la bonne voie.

Organisé à l’appel de la « Coalition Climat » et d’autres organisations en lutte contre le réchauffement, l’événement – pacifique et convivial – a suffisamment réuni de participations diverses pour que s’éloignent les craintes d’un désintérêt citoyen de cette cause majeure.

Réussite rassurante de cette mobilisation, donc.

Et pourtant, des questions subsistent.

A commencer par celle des objectifs réels des différentes composantes du cortège.

Si la méfiance historique des organisations sociales vis-à-vis des mouvements « climat » s’est heureusement atténuée, ne serait-ce pas au prix d’un énorme quiproquo ?

La documentation des liens entre croissance économique et consommation des énergies fossiles entraîne une interrogation quant à la revendication permanente d’augmentation du pouvoir d’achat, chère à ces organisations.

Croiser les urgences climatiques et sociales, c’est accepter de parler d’un impensé pourtant incontournable : solidarité et entraide sociale doivent se réinventer dans le cadre d’une forte contrainte à la baisse de l’enveloppe globale du « pouvoir de nuisance ».

A vouloir édulcorer le discours environnemental pour l’intégrer aux causes sociales, on passe à côté du réel. L’humanité se met en péril et la majorité des revendications sociales continuent à ne pas prendre en compte les limites physiques de l’empreinte écologique.

Le temps du gagnant-gagnant est terminé. Les revendications justes en faveur des plus démunis ne peuvent plus justifier une croissance de la consommation des autres couches sociales.

Réclamer l’accès à une vie décente (logement, alimentation, soins, éducation, culture, sport, loisirs,…) pour celles et ceux qui souffrent de l’exclusion sociale ne peut plus justifier une croissance continue de la consommation (véhicules de plus en plus gros, voyages en avion, km parcourus, etc …) de l’ensemble de la société.

La volonté affichée des mouvements climat d’intégrer la justice sociale s’enrichirait d’une exigence de prise en compte des réalités écologiques par les organisations sociales.

Du côté politique, le flou est également de mise.

Certains partis présents à la manifestation sont aux commandes des différents niveaux de pouvoir du pays. Les organisateurs semblent avoir tout fait pour faciliter leur présence effective au détriment de revendications politiques précises.

Et là encore, c’est la prise en compte des contraintes physiques qui marque la frontière entre greenwashing et réel investissement dans des politiques « climat » crédibles.

Outre le refus d’envisager autre chose que des formes de croissances économiques, les discours des partis sont symptomatiques de l’incapacité pour une toute grande majorité de la société – y compris dans les mouvements climat – d’envisager la finitude de notre modèle économique.

La perception du caractère irréaliste des tentatives de l’humain de maîtriser « son » environnement, s’améliore. Globalement, l’idée que tout ira forcément toujours mieux demain perd également du terrain.

Mais les partis restent accrochés à leurs paradigmes de croissance. Toutes obédiences confondues.

Encore une fois, c’est notre incapacité collective à intégrer le réel qui permet la multiplication souvent contradictoire de messages politiques qui ne peuvent qu’entraîner frustrations et colères.

Qui a oublié que le gaz est passé d’énergie fossile polluante à alternative au pétrole pour éviter le nucléaire ? Le discours a changé depuis. Ce sont les mêmes ministres des mêmes partis présents à la manifestation qui valident les politiques actuelles…

L’investissement dans le nucléaire revient, in fine, au devant des politiques énergétiques. Dans le même temps, la consommation du charbon augmente, en Europe et dans le monde.

La bienveillance de la coalition climat envers les organisations politiques pose donc question. Comment dénoncer l’exploitation des ressources et flirter avec celles et ceux qui l’organisent ?

Comment soutenir la communauté scientifique et l’organisation des Nations-Unies quand elles dénoncent l’insuffisance des politiques et les dangers que celles-ci font courir à l’humanité et refuser de mettre clairement en cause les femmes et les hommes politiques qui portent ces politiques ?

On le sait, la perfection n’existe pas. La bonne volonté des organisations initiatrices reste une évidence. Le travail est énorme et le résultat bien réel.

Les questions demeurent.



Le grand prix de Francorchamps : un modèle de développement durable !

OA - Liste

Photo : Dimitri Svetsikas by pixabay

Philippe Defeyt

FRANCORCHAMPS : IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT !

A l’annonce de ce que pourrait coûter au budget wallon l’organisation du Grand Prix de Formule 1 à Francorchamps, on a une fois de plus entendu les habituels esprits grincheux – toujours les mêmes bien sûr – contester cette dépense au nom de diverses considérations, aussi passéistes que convenues.

Certes, la dépense est importante en ces temps de crise, plus de 20 millions ce n’est pas rien, mais ce choix s’inscrit parfaitement, à quelques petits détails près, dans le cadre de la « Déclaration de politique régionale pour la Wallonie 2019-2024 ». Qu’on en juge.

Commençons par les objectifs globaux, présentés dans l’introduction (p.3).

« La Wallonie nourrit une triple ambition : une ambition sociale, une ambition écologique et une ambition économique. L’ambition sociale vise à réduire drastiquement la pauvreté et à garantir aux citoyens une vie décente. L’ambition écologique témoigne de notre volonté de Wallonnes et de Wallons d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de l’environnement. L’ambition économique doit permettre à la Wallonie de se hisser parmi les régions de tradition industrielle les plus performantes d’Europe.

L’urgence climatique et les dégradations environnementales sont telles que la société tout entière est appelée à modifier ses comportements en profondeur. »

Pas l’ombre d’un doute : toutes les cases sont cochées.

Les pauvres auront accès à une diffusion gratuite (au coût marginal nul en tout cas…) des images passionnantes des grands prix, certains grâce à la complaisance de la RTBF. C’était déjà le cas, mais cela fait du bien de le rappeler ; on ne le dit pas assez quand les choses vont bien.

Même s’il n’existe pas – arrêtons d’accabler les entreprises qui croient aux bienfaits du marché avec des charges administratives qui les empêchent de travailler –, je suis persuadé que le bilan carbone complet du Grand prix s’est certainement amélioré au cours du temps. Et puis quand même, ne vaut-il pas mieux émettre du carbone à Spa-Francorchamps plutôt qu’au Qatar ou en Arabie saoudite ? Vous serez peut-être content.e quand le bilan carbone du Grand prix de Spa-Francorchamps sera à zéro parce qu’il aura déménagé ? (qu’est-ce que vous dites de cet argument, hein, cela vous en bouche un coin, non ?)   

Mais le circuit fait de très très gros efforts de transparence sur d’autres impacts environnementaux. C’est ainsi qu’un tout récent rapport – il date de 2015 et porte sur l’année 2014… – trouvé sur le site du circuit donne de nombreuses informations (18 pages quand même) sur le bilan environnemental.

Dans un souci de montrer qu’il n’y a rien à cacher (mais qui pourrait penser cela), on notera que 7 pages sur 18 sont consacrées à reproduire le règlement d’ordre intérieur du circuit, 2 pages aux calendriers (un à la date du 25 septembre 2014, l’autre actualisé au 30 mars 2015), 1 page pour détailler les quelques dérogations aux horaires, 4 pages d’exemples de formulaires à remplir et 1 à la table des matières.

Cela laisse quand même 3 pages pour communiquer sur le fond. Mais c’est encore de trop quand tout va bien :  

– « Impact des activités du Circuit sur l’environnement : aucun impact particulier n’a été relevé. »

– Registre des plaintes des riverains – année 2014 : « Aucune plainte ne nous est parvenue en 2014. »

– « Le règlement d’ordre intérieur du Circuit de Spa-Francorchamps a été strictement appliqué. » Incroyable, non ?

– Encore mieux : « Le registre des épreuves et celui des incentives ont été tenus et sont à disposition pour consultation. »

– « La rigueur qui est de mise chaque jour pour les contrôles, incite les participants à faire de sérieux efforts, permettant ainsi de diminuer le niveau sonore de manière significative. » Petit problème, mais purement anecdotique : voici le message reçu quand on cherche les résultats des mesures acoustiques : « 404 – File or directory not found. – The resource you are looking for might have been removed, had its name changed, or is temporarily unavailable. » Je suis persuadé que c’est juste une difficulté – temporaire – de mise à jour pour les données de 2015 ! Il ne faut pas systématiquement chercher la petite bête, cela finit par saper le moral de ceux qui entreprennent.

Notons encore que certains restaurants (pas tous, mais cela ne saurait tarder) renseignés sur le site du circuit mettent en avant, figurez vous, des producteurs locaux et/ou bio. Il faut le lire pour y croire. Quelle audace, quelle innovation !

Bref, un modèle de développement durable, d’autant plus qu’on a enregistré en 2022 une augmentation notable des spectateurs qui viennent en vélo électrique (l’information n’a pas encore été rendue publique). On se demande d’ailleurs si ce ne sont pas l’insouciance et l’arrogance bien connues de ces cyclistes qui sont à l’origine du chaos sur un des parkings de Spa-Francorchamps à l’issue du dernier Grand Prix. Les images de RTL-TVI sont à cet égard glaçantes, un drame insupportable (âmes sensibles s’abstenir).

Pour ce qui est du bilan socio-économique, il n’existe pas de données actualisées ; c’est compréhensible, il faut être économe avec les deniers de la région quand même et éviter de payer des études pour rien, puisqu’on sait d’avance que le bilan est positif. Sans le Grand prix, c’est toute une région dont l’économie s’effondre : hébergements vides, suppléments hôteliers volatilisés, activités plus ou moins déclarées disparues (passages barrés par la rédaction), restaurants fermés, chute de l’immobilier, exode démographique, baisse de l’activité à Bierset, etc., etc.  

La conclusion est claire : le Grand prix s’inscrit parfaitement dans les orientations centrales de l’accord de gouvernement. C’en est même exemplaire. On se demande ce qu’on attend – s’inspirant de ce succès indéniable – pour organiser les prochains jeux olympiques d’hiver européens à Mons.

Mais ce n’est pas tout ; on peut cocher d’autres cases encore.  

– Y a-t-il meilleure occasion d’apprendre le néerlandais que de se retrouver parmi des spectateurs flamands et hollandais, dans un calme qui permet de bien comprendre son interlocuteur ?

– Attirer un plateau international, n’est-ce pas favoriser « l’engagement de personnes d’origine étrangère » (même si c’est pendant 8 jours, c’est déjà cela) ?

– N’est-ce pas non plus l’occasion rêvée de contribuer à une politique de « zéro sexisme sur le marché de l’emploi », en tout cas dans les stands  et les buvettes ?

– Soutenir le Grand prix, n’est-ce pas favoriser « l’émergence d’entreprises rentables, en développement, innovantes et qui s’internationalisent », mettre en œuvre « le droit à la deuxième chance » et garantir le « maintien à domicile » (qui pourrait supporter de voir le Grand prix quitter le plus beau circuit du monde) ?

Alors, il faut savoir ce que l’on veut : quand les décideurs politiques ne font pas ce qu’ils ont dit, on les critique, quand ils mettent en œuvre ce qu’ils ont annoncé, on n’est pas content non plus. Un peu de cohérence, svp. Est-ce trop demander ?


Sélection de nouveaux ouvrages et outils pédagogiques
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Des ressources et une communauté pour enseigner les enjeux socio-écologiques.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Adélaïde Charlier, étudiante à la VUB & U-GENT en sciences politiques et sciences sociales. Elle est devenue célèbre en tant que co-fondatrice et porte-parole de Youth for Climate Belgium, un mouvement de jeunes qui a organisé des marches pour le climat dans de nombreuses villes belges. Devenue le visage des marches pour le climat en Belgique, nous discutons du monde de l'activisme, ses débuts, ses combats et sa vision de l'avenir dans un monde où les mensonges, le greenwashing et la désinformation s'organisent pour conserver le business as usual.
La vague de ces milliers de jeunes pour le climat est devenue un mouvement de fond, énergique et multiforme. Ils et elles sont passés de la rue à l’action, aux initiatives, aux projets. Pour dénoncer, résister, innover. Voici des exemples, allumez vos projecteurs.
Contribution du Groupe de travail I au sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat - traduction officielle
Météo, climat et GIEC Quel que soit l’endroit où nous habitons, nous vivons tous avec la météo : comment les conditions de notre atmosphère évoluent au fil des minutes, des heures, des jours et des semaines. Nous vivons également tous avec le climat, c’est-à-dire, en un lieu donné, l’ensemble des caractéristiques météorologiques moyennes sur plusieurs décennies. On parle de changement climatique lorsque ces conditions moyennes commencent à se modifier, du fait de causes naturelles ou du fait des activités humaines. La hausse des températures, les variations des précipitations, l’intensification de phénomènes météorologiques extrêmes sont autant d’exemples de changements climatiques, parmi bien d’autres caractéristiques
C’est une première mondiale : tous les étudiants inscrits à l’Université de Barcelone, régulièrement classée comme la meilleure université espagnole, devront suivre un cours obligatoire sur le réchauffement climatique et ses conséquences.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux et les débats qu’ils suscitent parfois au sein de la rédaction. Dans ce numéro, nous revenons sur les activistes du climat, qui ont récemment multiplié les opérations spectaculaires dans les musées, sur les périphériques… Une “radicalisation” qui divise mais qui s’explique aussi, selon la presse étrangère.
Les dernières communications du Premier Ministre belge Alexander De Croo à la COP27 ou dans une lettre ouverte, me pousse à vous partager mes réflexions sur son discours. Les mouvements de justice climatique doivent continuer leur travail car il ne faut pas oublier que c'est grâce à une pression constante que nous pouvons aller au plus proche de décisions ambitieuses. Sans mouvements massifs et constants, il n'y aura pas de changement systémique qui est nécessaire. A tout les activistes qui lisent ce message: Dont stop, never stop ! 🎵 @julieschummer 🎥 @luciemorauw
La mise en exergue mal venue du Permier ministre Ces derniers jours, le Premier ministre De Croo s’est explicitement adressé à la « jeunesse climatique », d’abord dans son discours à la conférence sur le climat en Égypte, puis plus directement dans une lettre ouverte . Le Premier ministre nous accuse d’être des donneurs de leçons, des vandales du climat et de ne pas vouloir avoir de débat constructif basé sur des faits scientifiques, arguments que nous voudrions retourner contre le Premier ministre lui-même.
Pour la première fois depuis mars, plusieurs centaines de jeunes activistes se sont rassemblés vendredi, notamment à Paris, pour relancer la mobilisation et rappeler le besoin de «rupture» dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Quelques centaines de personnes au maximum ont manifesté, vendredi 23 septembre, dans plusieurs grandes villes.
Tous les étudiants auront la possibilité de suivre un cours sur les enjeux de la transition.
L’entreprise de télécoms Ericsson, le distributeur Axfood, l’assureur Folksam et 224 autres firmes suédoises ont signé un texte appelant les politiciens à agir pour la transition écologique. Pour Wojtek Kalinowski, codirecteur de l’institut Veblen, ce texte montre surtout que l’écologie est placée au cœur du débat suédois à quelques jours des élections législatives.
Anuna De Wever a donné de ses nouvelles sur les réseaux sociaux.
TEACHERsCOP Êtes-vous un enseignant, formateur, directeur d'établissement ou inspecteur qui a mis en place des activités sur l'éducation au changement climatique ? Soumettez votre projet et tentez votre chance pour les présenter dans le cadre de la COP27 (qui se tiendra en Egypte du 06 au 18 Novembre 2022).
Le portail e-learning de l'IPSL vous propose un ensemble de modules d'enseignement à distance en accès libre. A l’heure actuelle, ces enseignements concernent deux domaines :
"Nous sommes The Tyre Extinguishers. Nous rendrons impossible la possession d'un SUV dans les zones urbaines du monde. Pour le climat, la santé, la sécurité publique." Sur les réseaux sociaux, ce groupe d'activistes annonce la couleur. Ils se battent contre les SUV, ces véhicules combinant un côté sportif et utilitaire, qui gagnent en popularité ces dernières années.
School and university students all over the world are planning to take school strikes one step further and occupy our campuses to demand the end of the fossil economy. Taking a lesson from student activists in the 1960s, the climate justice movement’s youth will shut down business as usual. Not because we don’t like learning, but because what we’ve learned already makes it clear that, without a dramatic break from this system, we cannot ensure a livable planet for our presents and futures.
Le climatologue et membre du GIEC Jean-Pascal van Ypersele est sans appel: sans réaction, on se dirige tout droit vers le scénario du pire.
Face aux conséquences dramatiques – et bien connues – du changement climatique, “le monde actuel a besoin de dirigeants audacieux qui pensent différemment, connaissent le coût de l’inaction et choisissent l’action collective”, estime The Scotsman. “Des leaders qui savent que les décisions prises aujourd’hui, notamment sur le climat, influenceront les perspectives de demain”. Et c’est doute là que le bât blesse, remarque la presse américaine. Pas plus tard que cette semaine, les démocrates ont échoué, après des mois de négociations, à s’entendre sur la loi sur le Climat voulue par le président Joe Biden, reportant aux calendes grecques toute avancée significative en la matière.
Le changement climatique est très principalement dû à nos émissions de gaz à effet de serre. Mais quelles sont les activités humaines qui émettent ces gaz ? Et qui en est à l’origine ?
"Ce matin vers 8H30, sur le périphérique au niveau de la porte d'Orléans, au croisement avec l'A6, des individus du collectif Dernière rénovation ont brièvement occupé le périphérique, avant d'être délogés par la police", a indiqué la préfecture de police de Paris. Quatorze personnes personnes ont été interpellées et ont été placées en garde à vue, selon le parquet de Paris.
Une étude révèle que l'Europe de l'ouest est l'une des zones du monde les plus touchées par les canicules depuis 40 ans. Cette région du monde se réchauffe 3 à 4 fois plus vite que les autres situées aux mêmes latitudes dans l'hémisphère nord, en raison d'un changement au niveau du courant jet.
L’organisation qui lutte contre le réchauffement climatique et réclame un effort particulier sur la rénovation énergétique revendique l’action de plusieurs militants, sur la route de la 10e étape du Tour de France entre Morzine et Megève.
Nous avons peur de l’été, et des autres à venir. Cette année encore, la Belgique bat un record et il n’y a aucune raison de s’en réjouir. Ce samedi 18 juin 2022 a été le jour tropical (température maximale supérieure ou égale à 30 degrés) le plus précoce jamais enregistré. Ces records sont presque devenus anodins. Pourtant, la fréquence accrue de ces records atteste du dérèglement climatique de la manière la plus tangible qui soit.
Des pluies diluviennes au Japon, une vague de chaleur record en Italie, un nouvel épisode de sécheresse dans l'ouest des États-Unis… Comme en 2021, le début de l'été dans l'hémisphère Nord est marqué par plusieurs événements météorologiques extrêmes. Et avec eux revient inlassablement la même question : dans quelle mesure le réchauffement climatique en est-il responsable ?
Le gouvernement fédéral est bloqué quant à un nouvel accord de coopération sur la répartition des efforts climatiques entre les différentes entités du pays.
L'effondrement d'une partie du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes, est bien lié au réchauffement climatique, a confirmé lundi le Premier ministre italien au lendemain de la catastrophe qui a fait au moins sept morts et huit blessés.
L’Australie, où les inondations sont de plus en plus fréquentes et intenses, est particulièrement éprouvée par le changement climatique.
Entre greenwashing et véritables tentatives d’engagement, pas facile pour les jeunes actifs soucieux de l’environnement de s’y retrouver dans les discours des entreprises.
Les États-Unis sont déterminés à atteindre leurs objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, malgré la récente décision défavorable de la Cour suprême, a affirmé vendredi à l'AFP John Kerry, l'émissaire de l'administration Biden pour le climat. "Nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Nous pouvons les atteindre", a-t-il déclaré à propos de ces engagements officiels, au lendemain d'une décision de la très conservatrice Cour suprême américaine qui limite fortement les pouvoirs de l'Etat fédéral dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L'aéroport Schiphol, troisième plus gros aéroport d'Europe, a annoncé fin juin qu'il limiterait son nombre de vols à partir de l'année prochaine pour réduire la pollution. Une première.
Un quart des actions en justice liées au changement climatique depuis les années 1980 l'ont été au cours des deux dernières années, selon une étude qui montre une montée en puissance des affaires judiciaires contre des gouvernements ou des entreprises.
L'action de la France pour réduire ses gaz à effet de serre et tenir ses engagements climatiques est "insuffisante", estime le Haut Conseil pour le climat dans son rapport annuel publié mercredi. Il alerte sur les "risques majeurs" que le pays n'atteigne pas ses objectifs pour 2030.
La seule solution pour assurer la sécurité énergétique de tous passe par l’abandon des combustibles fossiles polluants et l’accélération de la transition énergétique, alerte le secrétaire général des Nations unies dans une tribune au « Monde ».
La France, comme l’Union européenne, doit s’affranchir de ce texte favorable aux géants de l’énergie, dont les règles datent d’une époque révolue où la reconstruction de la planète l’emportait sur sa préservation, estiment les experts du climat Santiago Lefebvre et Yamina Saheb dans une tribune au « Monde ».
Dans son quatrième rapport annuel, remis ce mercredi à la Première ministre, l’organisme indépendant souligne que la réponse au réchauffement climatique «progresse mais reste insuffisante». Le gouvernement assure de son côté avoir compris le message.
La hausse des températures provoque la fonte des glaces et bouleverse profondément la nature et la vie des hommes.
Le gestionnaire de réseau gazier belge Fluxys et l'entreprise énergétique Equinor ont convenu de développer un projet d'infrastructures reliant la Belgique à la Norvège afin de transporter du CO₂ en vue de la stocker en mer du Nord. Le projet envisagé, qui vise à offrir au marché du Nord-Ouest de l'Europe une solution de décarbonation à grande échelle, en est à la phase d'étude de faisabilité, avec une décision d'investissement attendue en 2025. Le projet consiste en une canalisation d'exportation de CO₂ de 1.000 km qui sera exploitée par Equinor afin de transporter de 20 à 40 millions de tonnes de CO₂ par an et de le stocker dans le sous-sol marin sur le plateau continental norvégien.
Près d'un quart de la population mondiale est menacée par des inondations importantes, avec les pays pauvres en première ligne, selon une étude publiée mardi.
La préservation des océans est "cruciale" pour la lutte contre le changement climatique, a déclaré l'émissaire américain pour le climat John Kerry, dans un entretien avec l'AFP en marge d'une conférence de l'ONU sur les océans organisée cette semaine à Lisbonne.
Dans le cadre du pacte vert pour l'Europe, avec la loi européenne sur le climat, l'UE s'est fixé l'objectif contraignant de parvenir à la neutralité climatique d'ici à 2050. Pour ce faire, les niveaux actuels d'émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer sensiblement au cours des prochaines décennies. À titre d'étape intermédiaire vers la neutralité climatique, l'UE a relevé son ambition climatique à l'horizon 2030, en s'engageant à réduire ses émissions d'au moins 55 % d'ici à 2030.
Le Conseil a adopté aujourd’hui ses positions (orientations générales) sur d’importantes propositions législatives contenues dans le Paquet "Ajustement à l'objectif 55". Présenté par la Commission européenne le 14 juillet 2021, ce dernier doit permettre à l’Union européenne de réduire ses émissions nettes de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et d’atteindre la neutralité climatique en 2050.
En France et au Royaume-Uni, des organismes indépendants ont critiqué cette semaine l'action climatique de leur gouvernement respectif, soulignant des insuffisances dans les politiques publiques pour atteindre les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre fixées. Les inventaires nationaux de gaz à effet de serre permettent, dans le cadre de l'accord de Paris, de s'assurer du respect des engagements des signataires. Mais comment ces émissions sont-elles mesurées ? Qu'est-ce qu'un gaz à effet de serre?
Fin des voitures thermiques en 2035, 59 milliards d’euros pour le Fonds social pour le climat... Les vingt-sept États membres de l’Union européenne ont adopté le paquet climat le 29 juin.
Les derniers morceaux de charbon ont quitté la centrale il y a quelques mois à peine. Il va falloir désormais en racheter: face au gaz russe qui manque, le gouvernement autrichien a décidé de rouvrir le site. "Jamais je n'aurais imaginé que nous redémarrerions l'usine", confie Peter Probst, soudeur de 55 ans, encore sous le choc de l'annonce. "C'est vraiment triste d'être aussi dépendant du gaz", souffle-t-il lors d'une visite des lieux, dans la commune de Fernitz-Mellach (sud).
Ce vendredi 24 juin se tenait le quinzième et dernier cycle de négociations sur le Traité sur la charte de l’énergie (TCE). Ce texte permet à des investisseurs d'attaquer des États quand ils adoptent des lois climatiques qui remettent en cause leurs intérêts. Critiqué depuis des années, le traité faisait l'objet d'une refonte depuis 2018. Malgré la pression, la Commission européenne a choisi de rester dans le TCE, moyennant quelques amendements.
La diplomate Laurence Tubiana, l’une des architectes de l’accord de 2015 sur le climat, est l’invitée du nouvel épisode de notre podcast « Chaleur humaine ».
Comme tous les dix ans, Météo-France a mis à jour ses températures moyennes annuelles. Les augmentations sont le plus marquées dans l’est du pays ainsi que dans le sud-est.
Des inondations meurtrières ont jeté des centaines de milliers d’habitants sur les routes dans l’Assam, État du nord-est de l’Inde. La vallée du Brahmapoutre semble de plus en plus inhabitable.
La vague de chaleur que l’Europe a subi les derniers jours ramène une fois de plus la question du climat à l’avant-plan. Les scientifiques prédisent que l’atmosphère continuera à se réchauffer considérablement dans les prochaines décennies, au point d’atteindre, d’ici la fin du siècle, une augmentation estimée entre 2 et 5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Cela nous impacte déjà aujourd’hui : inondations, dômes de chaleur, feux de forêts, sécheresses, événements météorologiques extrêmes en sont quelques exemples désormais bien connus. Mais ce sont surtout nos enfants et petits-enfants qui en subiront les plus fortes conséquences.
La major britannique BP a publié ce 28 juin son « Statistical Review of World Energy 2022 » qui fait partir des principales publications statistiques portant sur l'énergie. État des lieux en infographies.
La Coalition Climat appelle à une nouvelle Marche pour le Climat pour réclamer des mesures plus ambitieuses dans la lutte contre la crise climatique le 23 octobre prochain à Bruxelles. Une mobilisation dans les écoles sera également organisée le 21 octobre. ... La Marche pour le Climat se tiendra quelques jours avant la 27e Conférence des parties (COP), qui se tiendra du 7 au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte.
Le Traité sur la Charte de l’énergie (TCE, « Energy Charter Treaty » en anglais) est un accord multilatéral qui fixe « un cadre juridique destiné à promouvoir la coopération à long terme dans le domaine de l’énergie ». Ouvert à la signature en décembre 1994 et entré en vigueur en avril 1998(1), ce Traité devait à l’origine permettre en particulier de faciliter la coopération énergétique avec les pays d'Europe de l'Est et d'ex-URSS.
La communication des multinationales du pétrole et du gaz, qui disent vouloir réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour limiter le changement climatique, est souvent trompeuse -- et leurs discours publicitaires sont diffusés sur les réseaux sociaux, perpétuant en ligne ce "greenwashing", estiment des chercheurs. La version complète de cette enquête est à retrouver ici: http://u.afp.com/wDuz.
Les Vingt-Sept se sont mis d'accord lundi sur des objectifs contraignants pour réduire leur consommation d'énergie et accélérer l'essor des renouvelables, mais ont reporté à plus tard les ajustements jugés nécessaires pour mettre fin à leur dépendance vis-à-vis de la Russie. Réunis au Luxembourg, les ministres de l’Énergie se sont prononcé sur deux volets du plan climatique dévoilé en juillet 2021 par la Commission européenne, qui vise à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE par rapport à 1990.
Des chercheurs les accusent d’organiser une désinformation climatique.
L'activiste climatique Greta Thunberg a fait samedi une apparition surprise sur le podium de festival britannique de Glastonbury (Grande-Bretagne) pour dénoncer l'inaction des dirigeants du monde face au réchauffement et inciter le public à passer à l'action.
Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ? Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.
Alors que les océans indien et pacifique sont régulièrement touchés par des tsunamis, d'ici 2050, les côtes méditerranéennes seront elles aussi impactées. La probabilité est de 100 %, selon l'Unesco qui vient d'étendre son programme de protection à toutes les zones à risque dans le monde, dont la Méditerranée. Le lien avec le réchauffement climatique, qui participe à la montée des eaux, est établi.
L'UE a obtenu vendredi de réformer la Charte de l'énergie, un traité vieux de 30 ans accusé d'entraver ses ambitions climatiques car trop protecteur des énergies fossiles, mais le compromis est jugé insuffisant par les ONG, qui demandent aux Européens de s'en retirer. Signé en 1994, au sortir de la Guerre froide, pour offrir des garanties aux investisseurs dans les pays d'Europe de l'Est et de l'ex-URSS, le méconnu Traité sur la Charte de l'énergie (TCE) va-t-il faire dérailler les efforts des Vingt-Sept pour réduire leurs émissions carbone?
Une opportunité s’offre à nous d’engager la société pour une mobilisation puissante en faveur de la lutte contre le changement climatique. Mais pour la saisir, encore faut-il comprendre le rapport de la société française et des groupes qui la composent à la question climatique. C’est ce que Parlons Climat a souhaité faire dans une étude fondée sur un sondage inédit, mené du 14 au 25 mars 2022 auprès de 4 000 personnes.
Profs en transition est un réseau d’acteurs francophones de l’éducation agissant ensemble pour construire une école, des approches pédagogiques et des pratiques éducatives plus écoresponsables, citoyennes et solidaires. Média collaboratif, le réseau Profs en transition est mobilisé autour de la construction et de la diffusion de ressources pédagogiques en lien avec la transition écologique et sociale. N’hésitez pas à nous contacter et à nous rejoindre !
Un météorologue essaye d'expliquer les différents phénomènes météorologiques en Belgique.
Avec la levée des mesures contre la propagation du coronavirus, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion de combustibles fossiles sont reparties à la hausse, de +6,3%, dans l'Union européenne, en 2021, indique vendredi Eurostat.
Méconnu, le Traité international sur la charte de l’énergie permet aux entreprises des énergies fossiles d’attaquer en justice les pays agissant contre le réchauffement climatique. Des négociations tentent de le réviser.
Dans plusieurs régions de la péninsule, les communes ont déjà commencé à rationner l’accès à l’eau potable, et la situation ne semble pas se diriger vers une amélioration. Tant et si bien que le gouvernement envisage de décréter l’état d’urgence dès le mois de juillet.
L’Institut de l’économie pour le climat liste dix-huit mesures incontournables, représentant un budget additionnel de 2,3 milliards d’euros par an, pour « rattraper les retards accumulés ».
Si l’été ne fait que commencer, l’Irak étouffe déjà sous les effets de la chaleur. Plus de 50°C ont été enregistrés dans plusieurs villes, où les habitants tentent de se protéger malgré les coupures de courant quotidiennes. Canicule, sécheresse, désertification… Des phénomènes qui devraient se multiplier, alors que les Nations Unies classent l’Irak parmi les cinq pays les plus vulnérables face au changement climatique.
Dans un contexte géopolitique où la question du changement climatique n'est pas la priorité et où les progrès pour le combattre patinent, l’Égypte, qui présidera la COP27 en novembre, appelle le monde à "se confronter à la réalité" pour parvenir à des résultats.
Les parlementaires n’avaient pas réussi, le 8 juin à Strasbourg, à s’entendre sur le calendrier de suppression des quotas gratuits aux industriels.
Les eurodéputés ont adopté mercredi leur position sur la réforme du marché du carbone, deux semaines après avoir rejeté par surprise une première version de ce texte-clé du plan climat de l’UE, avant l’ouverture de négociations avec les Etats membres. Le Parlement européen, réuni à Bruxelles, a adopté par 439 voix (157 contre, 32 abstentions) un compromis prévoyant l’élargissement du marché du CO2 et la suppression graduelle entre 2027 et 2032 des quotas d’émissions gratuits alloués aux entreprises, à mesure qu’entrera en vigueur aux frontières de l’UE une taxe carbone sur les importations venant de pays tiers.
Des bandes de couleur qui passent du bleu au rouge, placées côtes-à-côtes: c’est l’illustration parfaite du réchauffement climatique qui s’accélère. Chaque année, le 21 juin, jour du solstice d’été, des météorologues de partout dans le monde montrent l’ampleur de la crise lors de la journée #ShowYourStipes.
Cinq jeunes Européens portent plainte, mardi, devant la Cour européenne des droits de l’homme contre plusieurs Etats signataires de cet accord, estimant qu’il ne permet pas le respect de l’accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Après la canicule, préparer la chaleur inhumaine Le changement climatique va nous obliger à changer beaucoup de choses, mais on ne savait pas que ça allait aussi concerner les proverbes. « Après la pluie, le beau temps » semble assez peu approprié après une canicule aussi extrême que celle que nous venons de vivre. Peut-être faudra-t-il inventer autre chose ? « Après la canicule, l’orage », n’est pas une maxime très réjouissante. En attendant mieux, on peut au moins tenter, après la canicule, de réfléchir à comment se préparer à vivre dans un monde qui se réchauffe.
Dans les prochaines semaines, l’UE prendra une décision cruciale : elle définira les investissements énergétiques pouvant être qualifiés d’écologiques. Ce moment pourrait être historique pour l’humain et la planète 🌍✊ Mais après des décennies de désinformation sur le nucléaire et le gaz, l’UE s’apprête à les considérer comme des énergies vertes. https://act.wemove.eu/campaigns/renouvelables
Le concept de « planification écologique », pivot du programme de Jean-Luc Mélenchon, a été repris par Emmanuel Macron au cours de l’entre-deux-tours pour son second quinquennat.
Ecolo et Groen ont réclamé lundi que la Belgique plaide au niveau de l'Union européenne pour une sortie rapide et coordonnée des États membres du Traité sur la Charte de l'énergie, accusé de faire le jeu des investissements dans les énergies fossiles.
La Journée mondiale de l’océan a été l’occasion de sensibiliser à la protection de la biodiversité marine. En première ligne : le corail, qui subit de plein fouet la hausse de la température.
Dans un rapport publié le 4 avril 2022, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a une nouvelle fois appelé à une baisse radicale de la consommation et de la production des énergies fossiles, pour atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris sur le climat adopté en 2015 (1). Wolfgang Cramer est directeur de recherche au CNRS, à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale. Il a coordonné l’un des chapitres du second volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC (2), et il a répondu aux questions de Monaco Hebdo.
Le climatologue et ancien membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), Jean Jouzel, animera une conférence sur le réchauffement climatique et la transition écologique, mercredi 22 juin à 20 h 30 au cinéma Caroussel à Verdun. L’occasion de revenir, avec lui, sur ces sujets d’actualité.
Cette infographie du journal Le Monde est reprise par de nombreux comptes qui militent en faveur de la sobriété énergétique sur les réseaux sociaux. L’occasion de s’interroger sur sa consommation et son empreinte carbone.
Depuis quelques mois, les investissements dans les techniques de captation directe du CO2 dans l’air explosent (DACC). On trouve derrière pêle-mêle les grands producteurs de pétrole et la Silicone Valley. Pourtant, aucune de ces techniques ne présente un quelconque signe de maturité. Pire, entretenir le fantasme d’une réponse technologique magique à la crise climatique pourrait nous faire perdre encore 10 ou 15 ans. Analyse d’une controverse majeure qui se déploie dans un silence assourdissant.
Après avoir plombé le centre des États-Unis, une vague de chaleur se dirigeait lundi vers l’est, selon les services météorologiques, faisant craindre des températures potentiellement dangereuses pour les plus fragiles et des intempéries dévastatrices.
Témoin et spécialiste des stratégies lobbyistes depuis des années, le journaliste scientifique Stéphane Foucart revient pour Novethic sur les récentes attaques dont son journal, Le Monde, a été la cible après la publication d'un papier sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes qui annuleraient certains de leurs bénéfices. Pour l'enquêteur, les "semeurs de doute" sont toujours à l'œuvre et c'est aux journalistes de donner l'alerte malgré les intimidations.
Canicule, anyone? Si l'on veut sortir du bourbier climatique, il faut transformer notre société. Radicalement. Et maintenant. On en parle avec Céline Guivarch, coauteure du dernier volet du rapport du GIEC.
L’équilibre du climat terrestre pourrait basculer soudainement vers un climat nouveau. Des changements tels que par exemple la mort des forêts tropicales pourraient accélérer le réchauffement. Si la chaleur ou la sécheresse ont raison des forêts, cela provoquerait la libération de carbone contenu dans les arbres et le sol et augmenterait instantanément l’effet de serre. Les dominos climatiques par Spratt et Dunlop
"Pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l'électricité. A la place, les centrales à charbon devront être davantage utilisées", a déclaré le ministère de l'Economie dans un communiqué. Le recours temporaire au charbon est un revirement pour le gouvernement d'Olaf Scholz, faisant la part belle aux Verts et à la lutte contre le changement climatique, et qui a promis de sortir du charbon d'ici à 2030.
La vague de chaleur qui touche l'Europe est loin d'être un fait isolé. Depuis les années 1880, les températures ne cessent d'augmenter sur Terre.
Le contenu en chaleur des océans a encore battu un record en 2021. Plus de 90% de l’excès de chaleur dû au réchauffement climatique est absorbé par les océans. Ces derniers fournissent actuellement la meilleure estimation du déséquilibre énergétique de la Terre.
La France est plongée depuis mercredi dans une vague de chaleur intense et précoce. La dernière manifestation d'un dérèglement du climat auquel les présentateurs météos sont confrontés au quotidien.
António Guterres compares climate inaction to tobacco firms dismissing links between smoking and cancer
Les émissions de gaz à effet de serre de la France repartent à la hausse en 2021. Elles ont rebondi de 6,4 % par rapport à 2020, en raison de la reprise de l’économie post-Covid, selon les chiffres officiels provisoires du Citepa.
A mesure que les conséquences du changement climatique se font sentir, se dessine la figure d’un monde de moins en moins vivable. Si l’on peut ajouter des couches pour se protéger des grands froids, lorsque la chaleur devient insupportable, nous n’avons que notre peau à retirer. Mais jusqu’où et pour qui le climat peut-il devenir impropre à la vie humaine ? Selon une étude, il est possible qu’en ce siècle plus de 3 milliards de personnes soient exposées à un climat inhabitable.
Nous vivons ici l'impact du réchauffement climatique en 2022 comme on l'a vu pendant les inondations de juillet 2021", estime le climatologue de l'ULiège Xavier Fettweis, concepteur du MAR, un modèle régional du climat pour la Belgique, qui prévoit par exemple pour samedi à Liège, près de 35 °C, soit environ 10 °C au-dessus des moyennes saisonnières. Et il n'est pas surpris : "Pour la Belgique, des températures maximums à environ 35 °C mi-juin est en plein en accord avec ce que MAR prévoit pour cette décennie. MAR prévoit un climat plus ensoleillé en été, avec des températures maximums qui s'emballent."
Près de cent millions d’Américains, soit près d’un tiers de la population des États-Unis, sont placés depuis lundi 13 juin en alerte canicule par le National Weather Service. Des températures exceptionnelles ont été enregistrées sur une grande partie du pays, de la Californie à la Virginie, mais c’est surtout dans le Midwest que le mercure a atteint plus de 100 degrés Fahrenheit (37 ° C) plusieurs jours d’affilée.
Un coup de gueule à l'antenne pour faire réagir. Provoquée par une arrivée d'air chaud venue du Maghreb, une vague de chaleur a commencé à toucher le sud-ouest de la France, avec des températures qui sont montées jusqu'à 34°C à Bordeaux et 37°C à Toulouse mardi. D'après Météo-France, elle frappera tout le pays d'ici le week-end, avec des pics qui pourront être supérieurs à 40°C localement.
Une vague de chaleur particulièrement intense touche la France dès mercredi. Selon les météorologues, la survenue de plus en plus précoce de ces événements extrêmes est directement liée au réchauffement climatique dû aux activités humaines.
Le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé jeudi avoir officiellement écrit à l'ONU pour annoncer une importante hausse des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, confirmant un changement dans la politique climatique de son pays.
Christophe Cassou, climatologue, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du 6ème rapport du GIEC, est l'invité de 7h50. Selon lui, "il y a une seule solution" pour éviter que les canicules précoces ne deviennent la norme : une réduction "immédiate" des émissions de gaz à effet de serre.
L’alerte concerne des départements de l’ouest de la France, a précisé Matignon. Météo-France ne l’a pas encore confirmée. Les températures atteindront jusqu’à 39 °C en Occitanie, en Nouvelle-Aquitaine et dans la vallée du Rhône.
Ce soir sur QG, Aude Lancelin reçoit François Gemenne, membre du GIEC, spécialiste en géopolitique du réchauffement climatique, pour un grand entretien choc. Alors qu’un fort épisode de canicule frappe la métropole, les prévisions pessimistes des derniers rapports du GIEC semblent de plus en plus concrètes.
« Il n’y a eu aucune avancée concrète » pour le climat, a déploré Aurore Mathieu, responsable des politiques internationales du Réseau Action Climat, le 16 juin, à l’issue deux semaines de négociations en Allemagne.
Plusieurs points de basculement majeur de notre Planète seront probablement atteints avec +1,5 °C de réchauffement, selon une conférence donnée pour la Commission européenne. Or, selon l'Organisation météorologique mondiale, ce seuil sera peut-être atteint dans les cinq ans à venir.
Il y a deux mois, c’est dans un assourdissant mutisme médiatique que le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) a publié le dernier volet de son sixième cycle d’évaluation, intitulé « Atténuation du changement climatique ». Pour rappel, le GIEC a été créé en 1988 par les Nations unies dans le but de rassembler et synthétiser les travaux pluridisciplinaires sur le changement climatique1. Sans équivoque et sans surprise, ses membres réaffirment la nécessité d’agir radicalement dans les années à venir afin d’inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre pour demeurer sous la barre des 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Près de 3000 pages sont ainsi consacrées aux solutions qui s’offrent à l’humanité pour atteindre cet objectif.
« Il faudra qu’on m’explique comment indemniser les milliards d’humains qui seraient privés de la couleur bleue du ciel. » Cette phrase glaçante du climatologue américain Alan Robock, prononcée en 2008, a récemment connu un regain d’actualité. En cause, des techniques de géo-ingénierie permettant de réduire le réchauffement climatique, mais qui auraient pour effet de faire blanchir le ciel.
Une vague de chaleur inhabituellement précoce et intense se propage de l’Afrique du Nord à l’Europe. Près d’un tiers de la population des États-Unis subit actuellement des vagues de chaleur. Bien que ce ne soit que la mi-juin, les températures sont plus typiques de celles observées en juillet ou en août. Les épisodes en cours font suite à une vague de chaleur prolongée en Inde et au Pakistan en mars et avril. En raison du changement climatique, les vagues de chaleur commencent plus tôt et deviennent plus fréquentes et plus sévères en raison de concentrations record de gaz à effet de serre piégeant la chaleur.
La vague de chaleur actuelle est causée par une «plume de chaleur», et non «dôme de chaleur». Ces deux termes illustrent des dynamiques atmosphériques bien distinctes.
Les délégués à la Conférence de Bonn sur les changements climatiques ont conclu hier le premier dialogue technique sur le bilan mondial, un processus essentiel à la fois pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris et pour aider à fixer le cap d'une action climatique ambitieuse.
Terre boule de glace, volcanisme hyperactif ou période du Sahara Vert : au cours des derniers milliards d'années, et jusqu’il y a quelques millénaires, la Terre a connu des climats très différents de ceux d’aujourd’hui, des périodes essentielles à comprendre pour anticiper les changements climatiques. D’où cette question : quels furent les climats de notre planète ? Pour y répondre nous recevons Gilles Ramstein, paléoclimatologue, directeur de recherches au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
Depuis une semaine, le pays souffre de températures caniculaires, totalement inhabituelles à cette période de l’année. Toutes les études le confirment, les épisodes de forte chaleur s’intensifient, alors que le nombre de journées froides diminue.
La disparition d’un journaliste et d’un chercheur rappelle les menaces qui pèsent sur le « poumon » de la planète et les populations isolées qui y vivent, entre l’orpaillage, l’agriculture agressive, le narcotrafic et la vision « développementaliste » du président Bolsonaro.
Le «Wonder of the Seas», géant des mers, a été empêché pendant un grosse heure d’accoster dans le port de Marseille par des militants du collectif Stop croisières postés sur des canoës. ... 20 % des émissions maritimes dues aux croisières.
Cet argument revient quotidiennement sur les réseaux sociaux, relayé par des personnes qui semblent vouloir dire que le problème est ailleurs. C’est problématique lorsque cela vient de personnes sans audience, mais c’est clairement irresponsable lorsque cela vient d’éditorialistes avec une forte exposition ou pire, un ex-candidat à l’élection présidentielle.
D’ici 2050, les canicules risquent d’être multipliées par deux. Conséquences : récoltes desséchées, feux de forêt en hausse... « Le déni de gravité n’est plus une option », dit un climatologue.
Plusieurs membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) veulent davantage d'efforts face au climat. Ils ont lancé lundi à Genève une coalition de ministres du commerce sur cette question. L'UE, l’Équateur, le Kenya et la Nouvelle-Zélande sont derrière cette initiative. Ils souhaitent mettre la lutte contre le réchauffement climatique et la durabilité environnementale au centre des politiques commerciales.
Alors que la France s’apprête à supporter une vague de chaleur sans précédent pour un mois de juin, l’économiste Maxime Combes a appelé, dans un billet publié sur son blog Mediapart, à nommer cet épisode « canicule TotalÉnergies no 1 ».
En novembre 2021, lors de la COP 26 à Glasgow, plus de 100 pays se sont engagés à réduire d'au moins 30 % leurs émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre, d'ici à 2030 par rapport au niveau de 2020. L'Union européenne ne pourra tenir cet objectif sans adopter de nouvelles mesures, révèle un rapport publié, ce mardi 14 juin, par l'organisation à but non lucratif CE Delft pour la fondation Changing Markets.
Les effets du changement climatique sont déjà palpables, et ils vont selon toute vraisemblance s'accélérer dans les prochaines décennies. Pour Gonnéri Le Cozannet, chercheur au BRGM, il est déjà nécessaire de s'adapter à de nouvelles conditions.
Les météorologues sont formels : nous allons devoir supporter une vague de chaleur peut-être sans précédent pour un début de mois de juin. Parce que ces épisodes vont devenir plus fréquents, nombreux et intenses, donnons-leur un nom : celui des responsables du réchauffement climatique. Puisqu'il faut bien commencer un jour, appelons celle qui arrive « canicule TotalEnergies n°1 ». Explications.
Le groupe pétro-gazier français va prendre une part de 6,25 % dans le projet, qui vise à aider le pays du Golfe à augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) de 60 % d'ici 2027.
Un nouvel article évalue à quel moment le dépassement des objectifs 1,5°C et 2°C sera engagé malgré un arrêt des émissions anthropiques impactant le climat. L’étude montre que nous sommes déjà engagés à atteindre à court terme un pic de réchauffement supérieur à 1,5°C, avec une probabilité de 42 %, même si les émissions de CO2 tombaient dès maintenant à zéro. Un arrêt brutal des émissions permettrait cependant de ramener la température sous 1,5°C à plus long terme.
Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, et pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, les 195 pays signataires de l’Accord de Paris se sont fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Nous n’allons pas revenir ici sur l’aberration qui consiste à « lutter contre le changement climatique », ce qui revient à s’attaquer aux symptômes et non à la racine du mal – la société industrielle et l’extraction démentielle de matières premières et d’énergie qui sous-tend son existence. Le concept de neutralité carbone a été d’une aide précieuse pour détourner le mouvement écologiste – historiquement décroissant, en faveur de la paysannerie et s’opposant aux industriels autant qu’à l’État – afin de limiter le cadre des débats au changement climatique, à la question énergétique et à la décarbonation de l’économie.
Dans le cadre du deuxième volet du sixième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publié le 28 février 2022, les experts de la science climatique estiment que les conséquences du changement climatique s’accélèrent, conduisant à une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Le premier volet du sixième rapport du GIEC, en date d’août 2021, concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu. Selon ce rapport, la température de la planète devrait augmenter de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle dès 2030, soit dix ans plus tôt que dans la précédente prévision du GIEC. Le deuxième volet du sixième rapport du GIEC dresse un tableau très alarmant des conséquences du réchauffement climatique, notamment la multiplication des événements climatiques extrêmes. Le GIEC, estime que l’humanité s’expose à de multiples aléas climatiques inévitables dans les deux décennies à venir même si elle parvient à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °
Models indicate that there could be between 25 and 30 extreme events a year by mid-century
Governments not listening to people with disabilities despite them being at high risk, say researchers
Le gouvernement allemand a appelé vendredi à la mobilisation nationale pour réaliser des économies d'énergie, enrôlant organisations syndicales et patronales dans une campagne destinée à réduire la consommation pour faire face à la hausse des prix et lutter contre le réchauffement climatique. "Celui qui économise de l'énergie aide l'Allemagne à devenir moins dépendante des importations russes et apporte sa pierre à l'édifice pour le climat", a affirmé le ministre de l'Économie et du Climat Robert Habeck, en présentant cette initiative.
Dans l'Arctique, bien plus qu'ailleurs, les températures augmentent. Poussant peu à peu les forêts vers le nord. Jusqu'à menacer la toundra. Si des mesures cohérentes de lutte contre le réchauffement climatique ne sont pas engagées dès à présent, ce biome unique disparaîtra d'ici le milieu de ce millénaire.
Chaque année, la mer monte sur les côtes de Singapour, petit État insulaire entre la Malaisie et l'Indonésie. Pour lutter contre ce phénomène lié au réchauffement climatique, le gouvernement a créé une unité spéciale d'une quarantaine de scientifiques spécialisés. Reportage.
L'île de Madagascar, autrefois verdoyante et luxuriante, est en train de devenir un désert "rouge". L'île est confrontée à une grave crise alimentaire, considérée comme la première famine due au changement climatique au monde.
La réforme prévoyait l’élargissement du marché d’échange des quotas de CO2, la suppression des quotas gratuits aux industriels et une taxe carbone aux frontières. Les Verts et la gauche ont fustigé un texte trop peu ambitieux.
Conférence à deux voix, juin 2022. Écologie, progrès et décroissance.
Les auteurs du dernier rapport du GIEC cèdent à la tentation de croire que les énergies « vertes » peuvent se substituer rapidement à leurs homologues fossiles, estime Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique au « Monde ».
Fin des voitures à essence en 2035, réforme du marché carbone... Ces mesures pourraient être votées par les eurodéputés, selon Neil Makaroff, du RAC. Mais l’« offensive » intense des lobbys industriels pourrait renverser la donne.
« L’intensification du changement climatique fait peser une pression croissante sur le système humanitaire, qui n’est plus en mesure d’apporter une réponse adéquate. » C’est ce qu’affirme la nouvelle étude sur « l’augmentation des besoins financiers humanitaires liés à des catastrophes climatiques extrêmes ces 20 dernières années » menée par Oxfam et publiée ce mardi 7 juin.
Début avril est paru le rapport du troisième groupe de travail du GIEC portant sur les scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour limiter le changement climatique, autrement dit, les moyens d’action. Hélène Chauviré et Louise Badoche de Carbone 4 en ont proposé récemment une synthèse des points clés [1].
Les représentants de près de 200 pays se retrouvent à partir de lundi à Bonn pour donner un élan à la prochaine conférence climat de novembre en Égypte.
"Il n'est pas acceptable de dire que nous vivons des temps difficiles" pour justifier l'inaction car "le changement climatique n'est pas une question que nous pouvons repousser à plus tard," a martelé en ouvrant les pourparlers la Mexicaine Patricia Espinosa, patronne sortante de l'ONU-climat.
Ne parlons plus d’empreinte carbone, mais d’ombre climatique", somme le collectif Pour un réveil écologique. L’association d’étudiants et de diplômés s’appuie sur cette notion pour inciter les jeunes actifs à choisir leurs entreprises en fonction de leurs engagements en faveur de l’environnement. "L’empreinte carbone individuelle comme on la calcule aujourd’hui permet de mesurer avec précision la quantité de CO2 que nous émettons directement via nos modes de vie mais elle ne donne pas une image complète de notre véritable impact individuel sur la crise climatique", indique ainsi le collectif.
Lors de la demi-finale à Roland Garros opposant Marin Cilic à Casper Ruud, une militante climat se prénommant Alizée a interrompu le match en enjambant la tribune réservée aux photographes avant de s’accrocher au filet, sous les regards médusés des joueurs, spectateurs… et commentateurs de France TV.
Selon une agence américaine, le niveau de dioxyde ce carbone dans l’air est 50% plus élevé qu’avant l’ère industrielle. Un sombre record. La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint en mai un niveau 50 % plus élevé que durant l’ère préindustrielle, et jamais vu sur Terre depuis environ 4 millions d’années, a alerté vendredi l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Le réchauffement climatique causé par les humains, notamment via la production d’électricité à l’aide d’énergies fossiles, les transports, la production de ciment ou encore la déforestation, est le responsable clair de ce nouveau plus haut, a souligné l’agence américaine.
Les activités humaines ont un impact sur la Terre. Nos émissions incontrôlées de gaz à effet de serre poussent notre climat vers une limite que nous ne devrions pas avoir envie de franchir, nous préviennent aujourd'hui des chercheurs. Au-delà de cette limite, ce serait le chaos. Et notre Planète deviendrait définitivement inhabitable.
"Le GIEC nous dit : "il nous reste 3 ans" mais en fait en réalité il nous reste pas 3 ans, il nous reste 0 année, il faut agir maintenant. Il faudrait qu'il y ait toutes les énergies, tous les cerveaux, tous les scientifiques qui se mettent sur le coup et qu'on y aille ! C'est ça véritablement l'enjeu qu'il faut qu'on comprenne en France et dans le monde."
Il s’est avéré que l’île perdait des gaz à effet de serre à un rythme alarmant. En fait, l’air s’échappant du sol contenait 100 fois plus de méthane et 25 fois plus de dioxyde de carbone, les deux gaz à effet de serre de loin les plus dévastateurs pour l’environnement.
Bonne nouvelle, les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne (UE) ont diminué de 11 % entre 2019 et 2020. « Cette réduction a été la plus importante dans l’UE depuis 1990 et les émissions totales de gaz à effet de serre ont atteint leur plus bas niveau depuis 1990 », s’est félicitée l’Agence européenne pour l’environnement dans une note publiée le 31 mai.
À la fin de l'été 2021, il avait plu pour la première fois sur les glaciers au centre du Groenland. L'événement avait alors été pointé du doigt pour avoir causé un retrait record des neiges et des glaces… Mais les données du satellite Sentinel-3A (Copernicus) montrent que le dégel était déjà avancé à cause des températures.
La communauté scientifique s’accorde-t-elle aujourd’hui pour dire que, sans sobriété, la neutralité carbone est impossible à atteindre ? Malheureusement, il n’y a pas d’accord au niveau de la communauté scientifique sur la nécessité de considérer la sobriété pour faire de la neutralité carbone une réalité.
Depuis mardi, des pluies torrentielles ont provoqué inondations et coulées de boue dans la région de Recife, dans le nord-est du Brésil. Selon un dernier bilan publié dimanche, au moins 79 personnes ont été tuées et 56 sont toujours portées disparues.
« Surconsommation : l’impasse » (1/5). La réduction des émissions de gaz à effet de serre se heurte au maintien de nos modes de vie.
Les pays du G7 s’engagent à décarboner majoritairement le secteur de l’électricité d’ici 2035. Ils promettent aussi d’arrêter de financer des projets liés aux énergies fossiles dès la fin de l’année 2022. Cet accord marque-t-il un tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
Dans cette vidéo, je vous parle du fonctionnement de la vie dans les océans et en particulier des limites que rencontrent le développement du phytoplancton. Après une explication des grands mécanismes qui fixent la fertilité dans les océans, je vous parle plus particulièrement de l'expédition océanographique Tonga. Vous présenter ces travaux me permet de toucher quelques mots de l'importance de la recherche sur ces enjeux et d'une idée de géoingénierie: la fertilisation de l'océan par du fer.
En 2015 à Paris, les Etats se sont engagés à contenir le réchauffement climatique nettement en dessous de 2 °C et à poursuivre les actions pour le limiter à 1,5 °C. Mais comme l’a noté le GIEC, un dépassement—au moins temporaire—de cet objectif est probable. Chaque dixième de degré compte et accroît les graves effets négatifs sur les écosystèmes et les populations, en particulier les plus vulnérables. La poursuite du réchauffement augmente également le risque de franchir des limites planétaires de façon irrémédiables. Les risques d’un dépassement de l’objectif de 1,5 °C auront des effets négatifs sur tous les Objectifs de Développement Durable des Nation-Unies, entraînant des conséquences environnementales et politiques profondes.
La quasi-totalité des Alpes-Maritimes est placée en alerte sécheresse. Le reste de la région PACA n'est pas épargné. Il manque entre 40 % et 60 % d'eau dans les sols, une situation inquiétante pour la biodiversité… Mais pas uniquement. Explications.
BNP Paribas, TotalEnergies… Plusieurs assemblées générales de grands groupes accusés d’inaction climatique ont été infiltrées ou bloquées ces dernières semaines par des militants environnementalistes. La marque d'une nouvelle génération de jeunes activistes. Décryptage.
L'archipel du Vanuatu a déclaré vendredi l'état d'urgence climatique. Dans la foulée, le petit Etat du Pacifique a annoncé un plan de 1,2 milliard de dollars destiné à atténuer les conséquences du changement climatique.
Demain, avant la malbouffe, avant peut-être le malamour chanté par Barbara Pravi, se glissera probablement le terme de maladaptation dans nos dictionnaires.
Huées, portes bloquées… Des manifestants climatiques ont perturbé l’ouverture de l’assemblée générale de TotalEnergies, à Paris.
Demande des actionnaires de TotalEnergie d’inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée générale du 25 mai des résolutions climatiques : illustration de la manière dont les enjeux climatiques s’installent progressivement dans la vie des sociétés commerciales, notamment celles qui négocient leurs titres sur les marchés financiers. Plus précisément, au-delà de la prise de conscience générale qui s’est imposée aux entreprises, la vie technique des sociétés a vu surgir cette problématique, notamment avec les initiatives des actionnaires qui commencent à demander l’inscription de résolutions climatiques à l’ordre du jour d’assemblées générales de société cotées sur les marchés financiers.
Il existe une incompréhension importante entre les intentions des ‘écolos’ et les réactions générées. Une société où l’on se parle de moins en moins et où l’on préfère s’invectiver sur les réseaux sociaux. A titre d’exemple, j’ai personnellement reçu des menaces de mort sur Twitter pour avoir suggéré de baisser la vitesse à 110km/h sur l’autoroute. Vous avez bien lu : des menaces de mort pour une simple mesure recommandée par l’Agence Internationale de l’Energie et qui fait consensus parmi les scientifiques sur la décarbonation des transports.
Les entreprises pétrolières sont tenues de respecter certains engagements dans le cadre des Accords de Paris. Une récente étude collaborative montre que ce n’est pas du tout le cas. Comme les constructeurs automobiles, les compagnies pétrolières peinent à respecter leurs engagements écologiques. C’est ce que montre l’étude Big Oil Reality Check, en référence au nom américain du lobby pétrolier. Pour cela, Oil Change International a ainsi travaillé avec 35 entreprises mondiales.
Les experts alertent sur le réchauffement de la mer Méditerranée, relaie BFMTV, jeudi 26 mai. Le dérèglement climatique a déjà un fort impact su la biodiversité.
L'Afrique a été frappée par 14 sécheresses extrêmes rien qu'au cours des deux dernières années, soit bien plus que tout autre continent, et les Nations unies préviennent que quelque 20 millions de personnes sont menacées en Afrique de l'Est cette année, après un nouvel épisode de sécheresse.
Professeure à l'Université de Lausanne, Julia Steinberger est aussi co-autrice du dernier rapport du Giec. Elle revient sur une journée d'enseignement qui l'a marquée: la jeunesse vit mal son impuissance face au climat. Les adultes ont une lourde part responsabilité. Avec son accord, nous reproduisons son texte, déjà publié sur son blog.
Face aux ravages du climatoscepticisme, le CNRS a sorti un livre au titre évocateur « Tout comprendre (ou presque) sur le climat ». Afin que les politiques s’emparent enfin des enjeux climatiques, le Président du CNRS en a envoyé 1000 à tous les députés, sénateurs et présidents de Région en France. Un succès littéraire qui s’infiltre jusque dans les plus grands groupes du CAC40, le but : lever les blocages pour amorcer un changement sociétal à la hauteur de la gravité de la situation.
Ce matin, 250 activistes du mouvement climat se sont mobilisé·es pour bloquer l'Assemblée Générale annuelle de Total, afin d’exiger de Patrick Pouyanné des engagements concrets et immédiats sur un retrait des activités de Total en Russie et cesser dès maintenant tout projet d'énergies fossiles.
Des militants écologistes ont bloqué ce mercredi l'assemblée générale de TotalÉnergies qui veut construire le plus grand oléoduc chauffé du monde.
Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a estimé mercredi, lors de l'assemblée générale du groupe, que l'objectif d'une baisse de 30% de la consommation de produits pétroliers d'ici dix ans, tel qu'envisagé par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), n'était pas tenable.
La major française TotalEnergies est impliquée dans 22 « bombes carbone » dont quatre n’étaient pas en développement en 2021, selon l’ONG Reclaim Finance
Le géant pétrolier français a été jugé le 23 mai dans un procès fictif. Objectif, à deux jours de son assemblée générale : rappeler sa contribution au « chaos climatique », et faire témoigner des victimes du monde entier.
Le dernier rapport du groupe de travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous donne jusqu’en 2030 pour arrêter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le rapport propose plusieurs étapes essentielles pour atteindre cet objectif. Les étapes sont :
La sécheresse que connaît la France paraît s’éterniser. La ressource en eau n’est pas équitablement répartie sur le territoire, car elle dépend de la présence de réserves souterraines – les nappes phréatiques, qui fournissent 50% de l’eau douce utilisée chaque année, en dehors du refroidissement des centrales nucléaires et de l’approvisionnement des canaux. ..
"Ça va nous financer un an de R&D": le patron de la start-up NetZero n'en revient toujours pas d'avoir remporté un million de dollars au concours organisé par Elon Musk, l'un des prix lancés par des milliardaires et des géants de l'internet pour accélérer la technologie balbutiante de captage du carbone de l'air. Les experts climat s'en rendent compte: le monde va devoir retirer beaucoup de CO2 de l'air pour atteindre la neutralité carbone en 2050, car la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne suffira pas. Des machines existent aujourd'hui, mais trop chères.
Depuis le début du mois de mars, l’Inde et le Pakistan étouffent sous une vague de chaleur prolongée inédite. Selon une étude (en anglais) conduite par le World Weather Attribution, le changement climatique l’aurait rendu trente fois plus probable. Pour quantifier l’effet de celui-ci, une équipe internationale de vingt-neuf chercheurs a analysé des données météorologiques et des simulations informatiques, afin de comparer le climat tel qu’il est aujourd’hui — soit 1,2 °C plus chaud qu’à la fin des années 1800, avec le climat antérieur à cette période.
Dans son classement annuel, le magazine américain intègre la scientifique Valérie Masson-Delmotte, membre du Giec, et salue sa contribution à l’étude du «plus grand péril que la Terre ait jamais connu: le changement climatique».
Ce qui a fait de cette sécheresse des sols un évènement historique est à chercher du côté des températures qui ont accompagné le manque de pluie. L’anomalie thermique moyenne s’élève en effet à 2,8 °C, ce qui constitue un record. Autrement dit, jamais aucun autre épisode de sécheresse ne s’est produit avec des températures aussi élevées.
Les vagues de chaleur ne sont pas un phénomène propre à l’atmosphère. En effet, elles se manifestent également dans les mers et les océans où elles peuvent persister jusqu’à plusieurs années. Ces vagues de chaleur marines ont des impacts potentiellement irréversibles sur les écosystèmes marins ou côtiers et, par effet ricochet, sur des secteurs socio-économiques comme la pêche ou la santé.
Au début du mois de mai, l’Inde et le Pakistan ont été confrontés à des températures record, atteignant les 50 °C. Ces pays étant déjà habitués à de fortes chaleurs, il n’en reste pas moins que celles-ci sont exceptionnelles et, sans surprise, liées au réchauffement climatique. Et donc, tant que nous ne changerons pas radicalement nos modes de vie, ces vagues de chaleur extrême ne sont pas près de s’arrêter.
Une consultante de Shell a démissionné avec fracas lundi, accusant le géant pétrolier britannique de causer des "dégâts extrêmes" à l'environnement en connaissance de cause, tandis qu'HSBC a suspendu un dirigeant qui minimisait l'impact du changement climatique.
Une nouvelle étude du World Weather Attribution, qui travaille sur l’attribution des événements climatiques extrêmes, estime que l’épisode de fournaise dans le sous-continent indien «aurait été extraordinairement rare» dans le passé.
Des géophysiciens américains révèlent pour la première fois l’existence d’un système profond d’eaux souterraines en Antarctique occidentale. Comprendre l’influence de ce gigantesque réservoir sur le comportement de la calotte glaciaire sera essentiel pour prévoir l’évolution du continent blanc dont la glace fond à toute allure.
La France a battu un record de période de chaleur au printemps avec désormais 40 jours consécutifs au-dessus des normales saisonnières.
l y a mille ans, l’Europe était couverte d’une immense forêt. Peu à peu, elle a été défrichée pour faire place aux champs et aux pâturages. Le carbone s’accumulait alors dans le sol par les racines des arbres, les organismes vivants du sol, et les feuilles qui tombent. J’ai l’impression que notre agriculture a consommé au cours des siècles ce carbone accumulé par les arbres. Le sol est pourtant la meilleure solution pour de le stocker, car il y augmente la fertilité et la rétention d’eau.
Long before the current political divide over climate change, and even before the U.S. Civil War (1861-1865), an American scientist named Eunice Foote documented the underlying cause of today’s climate change crisis. The year was 1856. Foote’s brief scientific paper was the first to describe the extraordinary power of carbon dioxide gas to absorb heat – the driving force of global warming. Carbon dioxide is an odorless, tasteless, transparent gas that forms when people burn fuels, including coal, oil, gasoline and wood.
Les rapports du Giec ont encore alerté au mois d’avril 2022 sur les défis et l’urgence de la lutte contre le changement climatique, enjoignant les gouvernements à agir au plus vite. Et si la solution passait par des approches territorialisées ? Le groupe de réflexion « The Shift Project » propose de sensibiliser les échelons décisionnels locaux pour faire bouger les choses et inciter l’État à spécifier son action selon les territoires. Explications.
Des poissons morts ont été signalés vendredi après-midi flottant à la surface du canal du côté du quai de l'Industrie à Anderlecht, a indiqué samedi le porte-parole du Port de Bruxelles Sylvain Godfroid.
Ils ont beau tout trier et ne jamais oublier leur sac en tissu, hurler contre les 4 × 4 et acheter leurs légumes en AMAP... le seul truc, c’est les voyages, leur « petit plaisir ».
À quel point va-t-on manquer d’eau ? Alors qu’en 1974 déjà, René Dumont, candidat à la présidentielle, nous alertait. La question est plus que jamais d’actualité. Les années se suivent et commencent dangereusement à se ressembler. Les températures atteignent des records historiques pour la saison et la sécheresse sévit en France depuis des mois. Début mai, 15 départements avaient déjà mis en place des restrictions d’eau face à la sécheresse. Les spécialistes alertent sur le fait que nous allons commencer l’été avec des réserves d’eau très basses. Alors comment s’adapter face au manque d’eau ? Comment préparer l’été alors que les scientifiques et les agriculteurs craignent le pire ? Quelles solutions s’offrent à nous pour limiter les dégâts, préserver notre sécurité alimentaire et tenter d’inverser la tendance ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Emma Haziza, hydrologue.
La Commission européenne a récemment inclus le gaz et le nucléaire dans la liste des énergies «durables» de la taxonomie européenne. Cette décision revient à suspendre de facto le Pacte Vert européen et compromet les nombreux engagements écologiques que l’Union Européenne a réaffirmés ces dernières années.
Le réchauffement climatique se fait sentir et les événements extrêmes deviendront plus fréquents. Dans l'émission Tout un monde de la RTS, l'ex-vice-président du GIEC Jean Jouzel appelle à prendre au sérieux les prévisions des scientifiques.
Trente-huit jours consécutifs au-dessus des normales saisonnières: la France a enregistré un record printanier de chaleur, battant la série de 37 jours consécutifs datant d'avril-mai 2020, indique jeudi Météo-France. Et "avec les températures attendues au moins jusqu'à samedi, ce record est appelé à être encore battu", prévient l'établissement public.
Le gouvernement américain a lancé jeudi un plan prévoyant 3,5 milliards de dollars pour des projets de captage de dioxyde de carbone (CO2) directement dans l'air, une technologie récente considérée comme une possible solution dans la lutte contre le changement climatique. L'argent est destiné à financer quatre grands programmes chapeautant eux-mêmes divers projets ayant la spécificité de chercher à capter le CO2 dans l'air ambiant et non pas seulement à la sortie de cheminées d'usines ou de centrales électriques, puis à le stocker, a précisé le ministère de l'Energie dans un communiqué.
Quatre marqueurs clés du changement climatique ont battu de nouveaux records en 2021, a indiqué mercredi l'ONU, prévenant que le système énergétique mondial conduit l'humanité à la catastrophe. Les concentrations de gaz à effet de serre, l'élévation du niveau de la mer, la température et l'acidification des océans ont tous établi de nouveaux records l'année dernière, a déclaré l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son "Etat du climat mondial en 2021".
La France vit un « épisode de chaleur exceptionnel ». L’été sera sec : d’ici là, les nappes ne se rechargeront plus. L’Inde et le Pakistan, eux, suffoquent.
« L’inclusion du gaz fossile et du nucléaire dans la taxonomie européenne va renforcer notre dépendance à la Russie », constate Greenpeace. L’ONG a publié le 17 mai un rapport sur les pressions exercées par des entreprises russes – telles que Gazprom, Lukoil et Rosatom – et par le gouvernement français pour que le gaz fossile et l’énergie nucléaire fassent partie de la taxonomie européenne.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM), dans son rapport intitulé « Etat du climat mondial en 2021 » prévient, mercredi 18 mai, que le système énergétique mondial conduit l’humanité à la catastrophe. Quatre marqueurs-clés du changement climatique ont battu de nouveaux records en 2021, mentionne le document : les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation du niveau de la mer, la température et l’acidification des océans. « Notre climat change sous nos yeux », a déclaré le chef de l’OMM, Petteri Taalas.
Ce débat nucléaire VS renouvelables devient lassant (en fait il me gonfle prodigieusement). Ce n’est pas comme si on avait l’embarras du choix. Les industries fossiles se frottent les mains devant nos querelles improductives, ainsi que les pays dont la France est sous domination énergétique. Le sujet occupe un espace complètement disproportionné par rapport à la place de l’électricité dans le sujet énergétique et écologique. Et même en ce qui concerne l’électricité, il n’est pas à la hauteur de l’enjeu fondamental qu’est la sécurité de plus en plus compromise de notre approvisionnement, et ce que cela implique pour notre quotidien et notre cohésion sociale.
Le mouvement citoyen Dégaze/Tegengas a projeté, lundi soir, une série de slogans sur les centrales à gaz de Luminus à Seraing et d'Engie à Flémalle
Un groupe indépendant d’anciens dirigeants de pays du Nord et du Sud, présidé par Pascal Lamy, recommandera une stratégie pour réduire les risques liés à une hausse supérieure à l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.
Exclusive: Nearly half existing facilities will need to close prematurely to limit heating to 1.5C, scientists say
Emma Haziza est hydrologue, spécialiste de la résilience des territoires face aux risques climatiques extrêmes. Fondatrice de Mayane, centre de recherches appliquées dédié à l'adaptation climatique.
Pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C au-dessus des moyennes préindustrielles, nous devons réduire nos consommations d'énergies fossiles. Mais comment faire si la production continue d'augmenter ? Si la production explose, même ? C'est la question que posent les 425 projets colossaux d'extraction pointés du doigt aujourd'hui par des chercheurs. De véritables « bombes à carbone » entre les mains des géants des énergies fossiles !
Les grandes compagnies pétrolières et gazières sont encore loin du compte lorsqu'il s'agit de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation des produits qu'elles vendent, selon les derniers chiffres analysés par l'AFP, mais les européennes ont pris une longueur d'avance.
L'Inde a annoncé interdire les exportations de blé face aux vagues extrêmes de chaleur dans le pays.
What else is new? Hotspots are getting hotter. The major hotspot in April stretched from Iraq to India and Pakistan, and toward the northeast through Russia (Fig. 1). Temperature exceeded 45°C (113°F) in late April in at least nine Indian cities,[1] on its way to 50°C (122°F) in Pakistan in May,[2] where a laborer says “It’s like fire burning all around” and a meteorologist describing growing heatwaves since 2015 says “The intensity is increasing, and the duration is increasing, and the frequency is increasing.” Halfway around the world, Canada and north-central United States were cooler than their long-term average, but people in British Columbia and northwest United States remember being under their own record-breaking hotspot last summer.
+51°C au Pakistan, +48°C au Mexique, +46°C en Égypte. Partout dans le monde, des températures historiques sont enregistrées, menaçant la santé humaine, l’approvisionnement en eau, les récoltes futures et même la biodiversité, qui ne résiste pas à une chaleur si accablante. Du côté de l’Hexagone, un "dôme de chaleur" devrait s'abattre sur le Sud-Ouest cette semaine alors que le pays subit déjà une sécheresse historique.
Les températures moyennes d’avril 2022 à la surface de la planète sont d’accord avec le dernier rapport du GIEC. Bon, ok, c’est un peu trop anthropomorphiste comme vision des choses naturelles. Alors disons que ces températures, qui n’ont pas d’idées ni d’intentions et ne lisent pas les rapports du GIEC, correspondent tout à fait avec ce que les experts y écrivent.
C'est le 25 juillet 2019 qu'elle vit le réchauffement climatique dans sa chair, raconte Audrey Boehly. Ce jour là, à Paris, la température dépasse les 42°C et, en remontant sur son vélo à la sortie de son bureau climatisé, elle a la sensation d'être enserrée dans ce qu'elle décrit comme une "chape de plomb" : difficultés respiratoires, yeux asséchés "comme si elle avait mis la tête dans un four".
Depuis plusieurs semaines, les habitants de ces deux pays sont confrontés à des épisodes de canicule. Au Pakistan, les températures ont même dépassé les 50 degrés.
Une vaste enquête du Guardian révèle que les majors pétrolières et gazières sont en train de développer 195 "bombes à carbone" qui feraient voler en éclats nos objectifs climatiques. Dans le même temps, le think tank Carbon Tracker a passé au crible les politiques climatiques des 15 plus grandes majors pétrolières et gazières. Sans surprise, très peu d'entre elles ont des politiques suffisamment ambitieuses pour atteindre la neutralité carbone et respecter le seuil de 1,5°C de réchauffement.
Frappée de plein fouet par le changement climatique, l'Australie fait face à une "crise d'assurabilité", estiment des chercheurs dans une nouvelle étude. Le prix des assurances des propriétés en zone à risque va exploser les prochaines années, devenant inaccessible pour une grande partie de la population. En pleine campagne électorale, la question climatique est pourtant très peu évoquée. Des candidats indépendants tentent de renverser l'ordre établi pour mettre le sujet en haut des priorités.
Une accélération du cycle de l’eau est en cours en raison du réchauffement climatique. Ce phénomène se produisant à l’échelle mondiale pourrait multiplier les risques de sécheresse et de fortes précipitations dans des zones déjà concernées soit par l’aridité, soit par une forte humidité.
EACOP, ce nom est inconnu pourtant c’est l’un des projets les plus climaticides en cours. EACOP c’est “l’Oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est” : un méga projet pétrolier porté principalement par Total Energies en Ouganda et en Tanzanie. S’il voit le jour, ce sera le plus long oléoduc chauffé au monde : 1443 km de long et il contribuera à émettre 34 millions de tonnes de CO2 par an, soit 6 fois les émissions de l’Ouganda.
Quatre marqueurs clés du changement climatique ont battu de nouveaux records en 2021, a indiqué l'ONU, prévenant que le système énergétique mondial conduit l\'humanité à la catastrophe.
Alors que les gouvernements promettent de lutter contre le changement climatique, l'industrie pétrolière et gazière, elle, continue de lancer des méga-projets d'extraction d'énergies fossiles. C'est ce qu'ont découvert les journalistes d'investigation du Guardian.
Le pays connaît depuis fin avril des chaleurs record, dont l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies a estimé qu’elle était « cohérente » avec le changement climatique.
Le pays subit actuellement une vague de chaleur record attribuée au changement climatique. Les températures pourraient atteindre les 50°C par endroit dans les prochains jours.
Les enjeux climatiques et environnementaux, grands absents des programmes du supérieur ?
Des vagues de chaleur inhabituelles frappent l'Inde et le Pakistan depuis deux mois maintenant. Or, la chaleur et le taux d'humidité dépassent désormais le seuil limite de survie des personnes se trouvant à l'extérieur.
L'organisme Corpernicus vient de publier un rapport alarmant sur l'état de la sécheresse en Europe et ses conséquences sur l'agriculture et la production d'énergie.
Périodes de sécheresse plus longues et pluies plus intenses : nous allons vivre peut-être les plus terribles décennies de l’histoire de l’humanité. Nous les jeunes marchons et hurlons notre appel au changement. Et vous ? Qu’attendez-vous ?
Oil and gas majors are planning scores of vast projects that threaten to shatter the 1.5C climate goal. If governments do not act, these firms will continue to cash in as the world burns
Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié le 4 avril, a suscité de grandes inquiétudes, comme le précédent publié au début de l’année 2022. Le premier porte sur les impacts des changements climatiques. Le deuxième présente un portrait des solutions possibles en réponse à la crise du climat. Cet article vise à créer un lien entre ces deux rapports majeurs et revient sur les points essentiels qu’il faut retenir.
L'accord de Paris vise à contenir l'augmentation de la température moyenne mondiale nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, et si possible à 1,5 degré.
La menace d’une sécheresse plane sur la France. Avant même le début de l'été, quinze départements sont déjà soumis à des restrictions d'eau. Les agriculteurs assurent d’ores et déjà que la période actuelle aura un impact sur les cultures. Décryptage.
D’après l’Organisation météorologique mondiale, il est extrêmement probable que l’une des cinq prochaines années soit la plus chaude jamais enregistrée, battant l’année record en cours de 2016. La probabilité qu’au moins une des cinq prochaines années dépasse 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels est estimée maintenant de près de 50%.
Scientists at Scripps Institution of Oceanography at UC San Diego used an unprecedented technique to detect that levels of helium are rising in the atmosphere, resolving an issue that has lingered among atmospheric chemists for decades.
Au moins dix morts, et des centaines de bâtiments détruits : c’est le bilan dramatique des feux qui touchent la Sibérie orientale depuis quelques jours. De tels incendies en mai, c’est rare, et c’est une conséquence du manque de précipitations de ces dernières semaines. Cette situation de sécheresse, couplée à des vents forts a attisé les feux, et les rend plus difficiles à maîtriser.
Un nouveau modèle montre que l’eau de fonte qui s’infiltre sous les glaciers les met en danger d’effondrement soudain dans la mer, un phénomène peu étudié jusqu’ici, qui toucherait les plus épais et les plus rapides d’entre eux
Il y a une chance sur deux pour que la température mondiale annuelle moyenne soit temporairement supérieure de 1,5°C aux valeurs préindustrielles pendant l'une des cinq prochaines années au moins, a indiqué l'ONU mardi. Un franchissement temporaire de ce seuil sur une année n'est toutefois pas synonyme d'un dépassement durable de ce seuil, au sens où l'entend l'Accord de Paris sur le climat. Cet accord vise à contenir l'augmentation de la température moyenne mondiale nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et si possible à 1,5 degré.
La 3ème partie du 6ème Rapport du GIEC (AR6WG3) est sortie ce 4 avril. Elle pose sur la table les solutions possibles pour stabiliser le réchauffement du climat à +1.5°C par rapport à 1850 et ce, d’ici la fin du siècle. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) depuis l’époque pré-industriel (1850) n’ont fait qu’augmenter pour atteindre un nième record annuel de 59 000 000 000 tonnes de CO2-eq en 2019. Il nous reste 3 ans pour inverser cette courbe mondiale et atteindre zéro GTCO2-eq/an d’ici 2050. Si nous n’y parvenons pas, nous serons dans une trajectoire de réchauffement qui mettra en péril notre capacité d’adaptation aux changements climatiques et rendra invivables certaines régions du globe. Les scientifiques de ce rapport restent optimistes, nous avons tous les outils nécessaires pour y arriver !
Dans son document intitulé « Les Avis de l’Ademe, le captage et stockage géologique de CO2 (CSC) en France : un potentiel limité pour réduire les émissions industrielles », l’Agence de la transition écologique (Ademe) avance que cette solution « semble incontournable pour certains secteurs industriels fortement émetteurs et n’ayant pas d’autres solutions de décarbonation ». Et le temps presse car, à eux-seuls, les industriels tricolores émettent, chaque année, 80 millions de tonnes d’équivalent CO2.
Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat le martèlent depuis des années : le niveau des mers monte. Une accélération de l’expansion de l’océan à laquelle s’ajoute une autre réalité, celle d’une population qui se masse de plus en plus sur les littoraux.
La question alimentaire est cruciale dans la lutte contre le réchauffement, insiste auprès de l'AFP la scientifique Cynthia Rosenzweig, qui a passé des décennies à étudier les interactions entre le changement climatique et ce que nous mangeons.
Que ressentent les employés du secteur pétrolier ou gazier ? Culpabilité, crainte pour l’avenir, envie de reconversion... Les « petites mains du changement climatique » témoignent.
L'Inde prévoit de mettre en location des mines de charbon abandonnées auprès de compagnies minières, en vue de soutenir une production qui peine à faire face aux conséquences d'une vague de chaleur record dans le pays, a annoncé vendredi le gouvernement indien. Au total, le gouvernement prévoit de louer plus de 100 mines de charbon publiques dormantes à des sociétés minières privées sur la base d'un partage des revenus. Les dirigeants indiens se sont ainsi dits prêts à simplifier les démarches administratives pour encourager les offres de géants miniers tels que Vedanta, Adani et d'autres.
Si toute l'humanité vivait comme les Français, elle aurait consommé ce 5 mai toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an, a annoncé WWF, estimant que la France pouvait faire reculer ce "jour du dépassement" de 25 jours d'ici 2027. Chaque année, l'ONG américaine Global Footprint Network calcule le "jour du dépassement" pour le monde -29 juillet en 2021-, en croisant l'empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population) et la "biocapacité" de la Terre (capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l'Homme, notamment la séquestration du CO2).
"C'est le serpent qui se mord la queue". L'Inde, qui subit une vague de chaleur historique liée au changement climatique, va augmenter sa production de charbon à des niveaux records. Entre les restrictions liées au Covid-19, les problèmes de logistique et une demande qui explose... l'approvisionnement ne suit plus. Aujourd'hui le charbon représente 70 % de la production électrique du pays.
Peut-on croître sans polluer ? C’est l’affaire Galilée du XXIe siècle. Quoi de mieux que le rapport du GIEC sur l’atténuation du changement climatique pour éclairer la question du « découplage », cette hypothèse d’une dissociation entre croissance du PIB et émissions de gaz à effet de serre. Direction le Chapitre 2 où une partie est dédiée au sujet (voir : Le découplage dans le rapport AR6 du GIEC). Cette partie mobilise 21 études scientifiques et la grande majorité d’entre elles sont sceptiques. Le découplage y est décrit comme « insuffisant » avec des taux de réduction « bien trop faibles », et la croissance verte comme une stratégie « trompeuse » et « malavisée » qui « repose en partie sur la foi ».
La production et la consommation de charbon en Europe ont augmenté en 2021 par rapport à l’année 2020 d’après les dernières données d’Eurostat. Les chiffres sont repartis à la hausse alors qu’une nette diminution était en marche depuis 2019.
"Les décennies à venir seront non seulement plus chaudes mais plus malades". Dans une nouvelle étude, des chercheurs affirment que le réchauffement climatique va entraîner la propagation de milliers de nouveaux virus entre espèces d'ici 2070 et créer ainsi des pandémies. L'Afrique et l'Asie sont particulièrement concernées mais à mesure que la planète se réchauffe, les zones à risque se multiplient, notamment en Europe.
1,5 milliard de personnes subissent en ce moment une canicule historique en Inde et au Pakistan dont 10% n’a pas accès à l’eau et où les nappes phréatiques sont menacées d’épuisement. L’été est supposé commencer en Mai et se termine fin Juin pour laisser place à la saison des pluies sauf que ce coup-ci cela a commencé en Mars avec des chaleurs exceptionnelles jamais mesurées en 122 ans.
Le climatologue François Gemenne est devenu très pessimiste quand aux possibilités de l’humanité à ralentir le réchauffement climatique ou face à l’avenir de l’écologie politique.
Extrait
À cause du réchauffement climatique le cycle de l'eau est en train de changer, entrainant une augmentation des pénuries d'eau, sécheresses et autres catastrophes naturelles.
Frappée par des pluies torrentielles qui ont fait trois morts et détruit une grande partie du parc automobile de Point-à-Pitre, inondé en quelques heures, la Guadeloupe paye un lourd tribut à un phénomène climatique intense et "jamais vu" sur l’île habituée aux cyclones. Cette catastrophe illustre la situation désespérante de l’archipel, qui cumule les risques environnementaux, sociaux et sanitaires et a voté à près de 70 % pour Marine Le Pen au second tour des Présidentielles.
L’angoisse liée à la crise climatique a désormais un nom : l’écoanxiété. Comment les jeunes vivent-ils en s’attendant au pire ? Pourquoi l’écoanxiété est-elle devenue un outil au service du pouvoir ? Comment les émotions peuvent-elles devenir une arme politique ? Les trois volets de notre enquête.
Selon les projections climatiques, le climat belge pourrait se réchauffer considérablement, avec de nouveaux records en vue.
Soirée débat organisée par les Groupes Bibliques Universitaires (www.gbu.fr) et A Rocha France (www.arocha.fr). Modération de la soirée : Joseph Gotte Jean-Marc JANCOVICI est ingénieur de l’Ecole polytechnique, consultant et spécialiste de l’énergie et du climat. Membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier Ministre, il est également professeur à l’Ecole des Mines, conférencier, auteur de livres et chroniqueur indépendant. Il est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes de l’énergie et du réchauffement climatique. Il est cofondateur et associé de la société de conseil Carbone 4 et président et fondateur du groupe de réflexion The Shift Project. Sa bande dessinée Un Monde Sans Fin (écrite avec Christophe Blain), et le Plan de Transformation de l’Economie Française, édité par le Shift Project, se placent tous les deux en tête des ventes d’ouvrage en France début 2022. Jean-François MOUHOT est docteur en histoire, conférencier et directeur d'A Rocha France, une org
Un rapport de l’ONU récent prévient que le nombre de catastrophes va augmenter à l’avenir. L’humanité aurait notamment des difficultés à estimer l’ampleur de ces catastrophes, un fait que l’on associe à une mauvaise gestion des risques.
Des coupures d'électricité en Inde et au Pakistan ont aggravé, vendredi, les conditions de vie de millions d'habitants, déjà accablés depuis plusieurs semaines par une vague de chaleur record que les experts lient au changement climatique.
La vague de chaleur qui frappe le pays depuis mars dévaste les récoltes et paralyse les grandes villes. Conséquence directe du changement climatique, de telles canicules vont devenir la norme en Inde, alertent les experts.
Pour l’économiste, contrairement à certaines interprétations rapides, le GIEC n’annonce pas la possibilité d’une « croissance verte », mais donne au contraire des arguments supplémentaires aux partisans de la décroissance.
Peu après le début du conflit en Ukraine, en février, la presse internationale a alerté l’opinion publique sur les risques de pénurie de néon, un gaz rare, mais crucial pour la production des semi-conducteurs. Les données, quelque peu contradictoires, indiquaient que l’Ukraine fournirait entre 55 et 90 % du néon utilisé dans le monde. L’industrie des semi-conducteurs devait donc se préparer à une crise majeure à relativement brève échéance. Puis, à partir du début d’avril, silence radio. La crise s’est-elle résorbée? À quel point était-elle sérieuse en premier lieu? Enquête sur un gaz méconnu.
Thérapies, stages... Un business se développe autour de l’écoanxiété. Autant d’injonctions à prendre soin de soi, qui dépolitisent la question écologique. Pour les chercheurs, le pouvoir chercherait ainsi à rendre les opposants « inoffensifs ».
Une vague de chaleur record s'est abattue sur l'Inde et le Pakistan, provoquant des coupures d'électricité et des pénuries d'eau pour des millions d'habitants qui devraient subir cette fournaise de plus en plus fréquemment à l'avenir, selon des experts du changement climatique.
Ces pays, parmi les plus chauds de la planète, sont un nouvelle fois confrontés à une canicule monstre après des mois de chaleur anormale. Un avant-goût de ce qui attend l’humanité.
La Chine a annoncé jeudi la suppression des droits de douane sur ses importations de charbon, un geste de nature à accroître encore les émissions de CO2 du premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. Le pays le plus peuplé de la planète a promis en 2020 de commencer à réduire ses émissions de carbone avant 2030 mais son bilan énergétique repose encore à 56% sur le charbon, une source d'énergie particulièrement nocive pour le climat.
Pour Fabio D’Andrea, chercheur au CNRS, les deux pays sont de plus en plus confrontés à des canicules pendant lesquelles les températures atteignent des niveaux qui, il y a quinze ans, étaient très rares sur Terre.
Une sixième limite planétaire vient d'être franchie selon plusieurs scientifiques. Elle concerne le cycle de l'eau et plus particulièrement l'eau verte, celle qui est absorbée par les végétaux. En Amazonie, mais partout ailleurs, l'humidité des sols change et les forêts se transforment en savanes en raison du changement climatique et de la déforestation. Le monde compte neuf limites planétaires, seules trois n'ont donc pas encore été franchies.
Les changements climatiques liés à un scénario de fortes émissions de CO2 pourraient rendre les cyclones tropicaux puissants deux fois plus fréquents d’ici le milieu du siècle, selon une nouvelle étude publiée dans Science Advances. L’analyse prévoit également que les vitesses maximales du vent associées à ces cyclones pourraient augmenter d’environ 15 %.
Malgré les dommages causés au climat, la planète compte encore des projets de construction ou d'extension de centrales électriques au charbon dans 34 pays différents, surtout en Chine, dénonce le rapport annuel du Global Energy Monitor publié mardi.
L'action humaine sur le climat contribue à de plus en plus de catastrophes dans le monde, prévient l'ONU dans un rapport publié mardi, et dont les auteurs appellent à enrayer cette "spirale d'autodestruction" à laquelle l'humanité fait face.
L'action de l'homme sur le climat contribue à un nombre croissant de catastrophes dans le monde, a alerté mardi l'ONU, appelant à enrayer cette "spirale d'autodestruction" à laquelle l'humanité fait face.
Je partage et retranscris en français la vidéo d’une interview récente de Michael Mann et de Kiya Riverman. Michael Mann est un des grands climatologues américains qui a établi que le réchauffement actuel était sans précédent au cours de l’histoire. Il est un scientifique exceptionnel, un des auteurs des rapports du GIEC, a été vilipendé et honni pour son travail et a écrit des livres entiers sur ses “guerres climatiques” avec ses détracteurs à la solde de l’industrie pétrolière. Les deux chercheurs déclarent que nous avons sous-estimé la fonte des glaces du Groenland et d’Antarctique.
En 2021, 432 catastrophes naturelles ont été enregistrées, selon le rapport du Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (Cred) de l’UCLouvain, rendu public lundi. C’est une augmentation par rapport à une moyenne annuelle qui se situait à 357 entre 2001 et 2020. Ces événements ont causé 10.492 décès, touché 101,8 millions de personnes et engendré environ 252,1 milliards de dollars de pertes économiques dans le monde.
Depuis le début du mois de mars, l’Inde et le Pakistan sont confrontés à une vague de chaleur exceptionnellement intense. Et, ces prochains jours, les températures pourraient frôler localement les 50 °C.
Lithium, cobalt, nickel... l'Union européenne doit organiser rapidement son approvisionnement en métaux pour la transition énergétique, faute de quoi des difficultés s'annoncent dès 2030, menaçant ses objectifs en matière d'autonomie comme de climat, alerte un rapport publié lundi.
+44°C en Inde, +50°C au Pakistan... l'Asie du Sud connait une vague de chaleur extrême alors que l'Inde a enregistré son mois de mars le plus chaud depuis 122 ans. Ces températures sont un signe manifeste des impacts du changement climatique. Selon la NASA, cette zone pourrait devenir inhabitable dès 2050 en raison de la chaleur mêlée à l'humidité qui empêche au corps de suer et donc de se refroidir. Un risque que les experts du climat, le GIEC, avaient déjà identifié dans l'un de leurs rapports, et qui commence à se matérialiser.
Many are still missing after this month’s floods. Extreme weather is becoming more frequent, and it can be devastating
À quelques jours du second tour d’une élection présidentielle pauvre en débat sur la crise climatique, l’écologue Élodie Vercken revient dans un entretien avec Usbek & Rica sur les raisons de sa grève scientifique ainsi que sur l’urgence d’une action politique globale face à l’aggravation du réchauffement climatique.
le rapport 2022 du financement du chaos climatique par les banques. Avec résumé en français.
Températures et précipitations record, sécheresses, incendies… 2021 a été l’année des extrêmes en Europe, selon le nouvel "État du climat" du programme Copernicus. Qui souligne que les émissions de gaz à effet de serre montent toujours.
L’Europe a vécu l’an dernier une avalanche d’événements météorologiques extrêmes qui soulignent la nécessité d’agir contre le réchauffement, souligne un état des lieux du climat européen publié ce vendredi.
L’an dernier, l'Europe a été frappée par des inondations, des incendies et la saison estivale a été la plus chaude jamais enregistrée, d'après le rapport de Copernicus publié vendredi, le service européen d'étude du climat. Un bilan qui témoigne de la progression du réchauffement climatique.
Le programme européen Copernicus publie un nouveau rapport qui pointe l’accélération du réchauffement climatique en Europe, au terme d’une année 2021 marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes. Interrogé par Public Sénat, le climatologue Robert Vautard évoque les transformations que pourrait connaître l’Europe dans les prochaines années.
À Paris, à Londres et aujourd'hui à New York, les grands groupes de presse sont épinglés par des militants écologistes sur le traitement médiatique du climat. Si cette pression, nécessaire, peine encore à porter ces fruits, pour certains activistes elle est aujourd'hui contre-productive. Pour réussir, il faut "créer de nouveaux imaginaires", sortir du rôle de lanceur d'alerte et porter une vision plus politique et désirable, disent-ils.
Été le plus chaud, inondations record... L’Europe a été marquée par les extrêmes climatiques en 2021, selon le rapport annuel sur l’état du climat de Copernicus.
Comparé à l'âge de l’univers, celui de l’humanité est ridicule. Afin d’y voir plus clair, ramenons tout ça sur une année.
Les réseaux sociaux ne font pas assez pour lutter contre la désinformation sur le climat. Telle est la conclusion d’un rapport d’une dizaine de pages publié jeudi 21 avril par l’association Avaaz et les branches étatsuniennes des Amis de la Terre et de Greenpeace.
Pour sortir d’une dépendance à l’alcool, il ne sert à rien d’allonger son verre à l’eau. Il en va de même pour s’acquitter de notre dépendance aux énergies fossiles et répondre aux enjeux climatiques. Les demi-mesures ont montré leurs limites. Un sevrage disruptif est nécessaire. Le dernier grand Plan de relance de la Wallonie le prévoit. Aussi, l’ambition actuelle autour de Liège Airport – dont la venue d’Alibaba, l’Amazon made in China – doit être radicalement revue. L’enquête publique en cours est l’occasion de remettre sur la table les vraies questions du débat ! La Wallonie ambitionne que Liège Airport devienne le premier aéroport cargo européen. Une première place sur le podium de la logistique qui exclut toute médaille aux épreuves du développement durable et de la résilience.
Pour la première fois depuis 1978, l’étendue de glace flottant autour du continent est passée sous la barre des 2 millions de km2. Gerhard Krinner, chercheur au CNRS, détaille les implications d’une telle fonte.
Iran, Égypte, Yémen, Arabie Saoudite... d'ici 2050 ces zones pourraient devenir invivables pour les êtres humains selon des chercheurs de la NASA. Ils ont pris en compte à la fois l'indice de température de l'air mais aussi l'indice de température du "thermomètre mouillé". Ce dernier est particulièrement important car largement sous-estimé. S'il est trop élevé, l'humidité empêche la transpiration nécessaire pour se refroidir. À plus de 35°C, cela pourrait être fatal.
Pour la première fois depuis le début des relevés, en 1978, l’étendue de la glace qui flotte autour du continent blanc est passée sous la barre des 2 millions de km2.
Quel est l’impact des rapports du Giec ? La société, les médias et les politiques s’en saisissent-ils assez ? La voix des climatosceptiques porte-t-elle toujours autant ? Analyse avec Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe de travail I du Giec, centré sur les constats physiques de l’évolution du climat.
La banquise en Antarctique a fondu comme jamais depuis 44 ans, alerte une étude publiée dans la revue "Advances in Atmospheric Sciences".
La banquise antarctique a atteint à la fin de l’été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans, selon une étude publiée mardi, alors que l’Antarctique semblait jusqu’à présent mieux résister au changement climatique que l’Arctique.
C'est une fonte inédite que subit l'Antarctique. Jusqu'ici plutôt épargnée par le changement climatique contrairement à l'Arctique, la banquise antarctique est passée sous la barre des 2 millions de kilomètres carrés. Un record depuis le début des relevés il y a 44 ans et un signe de l'impact croissant du changement climatique.
Voici, pour les francophones, un long fil qui présente les points clés que j’ai retenus du rapport du groupe III du GIEC d’avril 2022 sur l’état des connaissances scientifiques vis-à-vis de l’atténuation du changement climatique...
The world may be facing a devastating “hidden” collapse in insect species due to the twin threats of climate change and habitat loss.
Il y a dix jours, à Los Angeles, Peter Kalmus s’est enchaîné à la porte d’entrée du siège de la banque JPMorgan Chase pour dénoncer le financement continu de projets pétroliers et gaziers et la gravité de la situation climatique. Un geste vu des millions de fois sur les réseaux sociaux.
Une centaine d'Ukrainiens se sont rassemblés aux côtés du mouvement environnemental 'Rise for Climate', samedi à Anvers afin de mettre fin à l'approvisionnement de l'énergie russe en Belgique.
Climat, environnement et biodiversité Vous souhaitez encourager votre public à adopter un comportement plus climatiquement responsable ? Suivez ces dix conseils !
"Le GIEC nous dit qu'il faut absolument que le pic d'émissions de gaz à effet de serre baisse, au plus tard en 2025. En fait si on continue comme ça jusqu'en 2025, entre 2025 et 2030 il faudrait réduire de 43% nos émissions ce qui est impossible on n'y arrivera jamais."
Bienvenue dans ce "TALK" avec un homme qui a plusieurs casquettes à son arc ou alors plusieurs cordes sur sa tête : François Gemenne. Auteur principal pour le #GIEC Il est professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. Directeur de l'Observatoire Hugo dédié aux #migrations environnementales à l'Université de Liège en Belgique.
Les auteurs estiment que le réchauffement climatique peut atteindre 1,9 à 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle si l’ensemble de ces engagements est mis en œuvre sans tarder. Il est en revanche peu probable que les promesses des États parviennent à limiter le changement climatique à 1,5 °C. Si des mesures d’atténuation plus ambitieuses ne sont pas prises d’ici la fin de la décennie, les scientifiques estiment qu’il n’y aurait qu’entre 6 et 10 % de chances de rester sous ce seuil critique du degré et demi de hausse des températures.
La baisse des précipitations et l’élévation des températures menace gravement les réserves d’eau de la capitale du pays.
Une analyse comprenant plusieurs milliers d’échantillons d’air prélevés dans le monde en 2021 montre que la concentration en méthane a connu une hausse sans précédent. De son côté, le dioxyde de carbone enregistre sa cinquième plus forte hausse depuis le début des mesures systématiques.
Les cyclones et tempêtes tropicales qui ont frappé en début d'année le sud-est de l'Afrique et Madagascar ont charrié des pluies plus intenses en raison du changement climatique, selon une étude publiée lundi.
Renaud Duterme, co-animateur du blog Géographies en mouvement et auteur notamment de « Nos mythologies écologiques » (Les Liens qui libèrent, mars 2022), réagit au dernier rapport du Giec. Pour lui, il est temps de passer à la vitesse supérieure et proposer de vraies mesures politiques afin d'enrayer le réchauffement climatique.
Une étude publiée ce vendredi par le département britannique de l’Economie, de l’Énergie et de la Stratégie industrielle (BEIS) a révélé que l’hydrogène est un gaz à effet de serre deux fois plus puissant qu’on ne le pensait auparavant.
Dans ce troisième volet du 6e rapport d’évaluation dédié à l’atténuation du changement climatique, les experts du GIEC plaident pour une réduction immédiate des émissions dans tous les secteurs et proposent des solutions et actions pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C... ou au moins à 2,0 degrés par rapport à l'ère préindustrielle (1850).
GIEC : rapport du groupe 3, bilan, résumé, explication ! C'est quoi le GIEC et l'AR6WG3 ? Comment réduire les émissions ? Analyse en moins de 12 minutes !
Un regroupement d’associations étudiantes du Québec, représentant plus de 330 000 étudiants, lance une campagne nationale de pression sur le gouvernement fédéral contre les énergies fossiles.
Des records quotidiens de température ont été battus en Antarctique au mois de mars, signale jeudi Copernicus, le service environnemental de l'Union européenne.
Clôturant la trilogie ouverte en août 2021 – avec son rapport sur la « science du changement climatique »(1) suivi en mars 2022 par celui sur les « impacts et adaptation »(2) –, le GIEC (Groupement intergouvernemental sur l’étude du climat) a rendu public ce lundi 4 avril 2022 son nouveau rapport sur l’« atténuation »(3). Initiée en 2018, cette somme signée par 278 scientifiques du monde entier dresse l’état des connaissances scientifiques sur les options de réduction des émissions (« l’atténuation » du titre) de gaz à effet de serre.
4 avril. Le GIEC publie aujourd’hui la troisième partie de son 6ème rapport de synthèse. Après avoir souligné les conséquences désastreuses du dérèglement climatique, ce nouveau chapitre montre comment nous pouvons éviter le pire et changer le cours des choses. Aujourd'hui, nous disposons des connaissances, des ressources et du soutien nécessaires pour inverser la tendance.
La concentration atmosphérique de méthane a atteint un nouveau record, selon la NOAA. En 2021, l’augmentation des niveaux de méthane dans l’atmosphère a été de 17 ppb (parties par milliard), soit la plus grosse augmentation annuelle enregistrée depuis le début des mesures en 1983. En 2020, l’augmentation était de 15 ppb, et constituait déjà un record.
L’élévation du niveau de la mer tient une place toute particulière dans le second volet du 6e rapport d’évaluation du GIEC publié en février 2022. Contrairement à d’autres variables climatiques telles que les températures et les précipitations, le niveau de la mer continuera à s’élever bien après la stabilisation des températures globales, puisque les glaciers de montagne et les calottes de glace en Antarctique et au Groenland mettront des siècles à s’ajuster aux nouvelles températures.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a été plus que clair le jour de l'ouverture des discussions des 195 Etats membres du Giec il y a deux semaines : la dépendance au pétrole, au charbon et au gaz est une "folie". "Nous marchons les yeux fermés vers la catastrophe climatique" et "si nous continuons comme ça, nous pouvons dire adieu à l'objectif de 1,5°C. Celui de 2°C pourrait aussi être hors d'atteinte", a-t-il insisté, en référence aux objectifs de l'accord de Paris.
Que nous raconte le dernier volet du rapport du GIEC du groupe 3 ? Nous te résumons ici l'essentiel de 3000 pages avec des invités de luxe et le tout comme d'habitude rendu à la sauce LIMIT !
Synthèse vulgarisée du résumé aux décideurs du groupe de travail III de l’AR6
Le dernier rapport du Giec sur les solutions au changement climatique consacre aussi une partie au coût que représenterait une action ambitieuse. Les experts sont formels : agir pour le climat, en restant sous la barre des 2°C de réchauffement, aurait des bénéfices économiques supérieurs au coût engendré. Depuis de nombreuses années, de nombreuses études démontrent l'intérêt économique à respecter l'Accord de Paris.
La Belgique doit prendre ses responsabilités en matière de réchauffement climatique en mettant en place un plan d'action qui permettra d'éviter le recours aux technologies polluantes tout en favorisant une réduction de la consommation d'énergie et une utilisation maximale des énergies renouvelables, demande mardi la Coalition Climat, en réaction au nouveau rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
Qualifiant "d'accablant" le nouveau rapport du Giec, le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a dénoncé lundi les mensonges de "certains gouvernements et responsables d'entreprises" en matière de lutte contre le changement climatique. "La science nous explique que ce sera le résultat de nos politiques énergétiques actuelles", a-t-il poursuivi, accusant " des pays et entreprises gros émetteurs (de gaz à effet de serre) de ne pas seulement détourner les yeux, mais de mettre de l'huile sur le feu". "Ils étouffent notre planète, au nom de leurs intérêts acquis et de leurs investissements historiques dans les énergies fossiles, alors que des solutions renouvelables moins chères offrent des emplois verts, la sécurité énergétique et une plus grande stabilité des prix."
Des actifs dans les hydrocarbures équivalant aujourd'hui à des fortunes risquent de perdre rapidement toute valeur en raison de la lutte contre le réchauffement climatique, selon des spécialistes qui appellent entreprises et pays producteurs à accélérer leur transition énergétique. "Limiter le réchauffement à 2°C ou 1,5°C va faire s'échouer des actifs liés aux énergies fossiles, notamment les infrastructures et les ressources fossiles non utilisées", mettent en garde les experts de l'ONU pour le climat (Giec) dans leur dernier rapport paru lundi. L'impact économique pourrait se chiffrer en "milliers de milliards de dollars", soulignent-ils.
Très attendu, le dernier rapport du Giec a été approuvé dans la soirée du dimanche 3 avril, avec deux jours de retard. Portant sur les solutions, il met à la fois l'accent sur les technologies propres et sur la baisse de la demande, autrement dit sur la sobriété, en y consacrant pour la première fois tout un chapitre. Les émissions peuvent encore être réduites de moitié d'ici 2030, mais cela nécessite la mise en place d'actions au plus tard d'ici 2025.
Valérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue. Elle est directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe N°1 du GIEC depuis 2015. Elle nous fait l'honneur d'échanger avec nous sur le changement climatique dans le cadre de la sortie du Rapport du Groupe 3 du GIEC.
Rapid decarbonization of energy is non-negotiable if we are to avert catastrophic global heating, says the latest UN climate report.
La crise ukrainienne, comme la crise Covid, nous rappellent au moins une chose. Plus on tarde, plus il faut gérer les héritages et plus l’impréparation se paie au prix fort, d’abord par les plus fragiles, mais à la fin, par tous et toutes.
Le troisième volet du dernier rapport du GIEC sur le climat a été dévoilé lundi. Interrogé sur La Première, le climatologue Jean-Pascal van Ypersele pointe l’importance des changements de comportements que les citoyens peuvent décider d’adopter, surtout si ces changements sont accompagnés par les politiques, qui doivent mettre à la disposition des citoyens les moyens de le faire.
Les rapports s’enchaînent et les conclusions confirment toujours les précédents travaux scientifiques. La décennie 2020-2030 était présentée comme une décennie cruciale pour atténuer le réchauffement climatique, le dernier rapport du GIEC vient de le souligner. Il liste toutes les solutions à mettre en œuvre pour atténuer le réchauffement climatique avec un message fort : nous vivons les derniers instants possibles pour limiter les dégâts. Nous avons déjà tous les outils nécessaires, ne manque plus que la volonté politique.
Comment freiner la surchauffe de la planète et enrayer les dégâts et souffrances qu’elle inflige, tant aux humains qu’à la nature ? C’est à cette épineuse question, éminemment politique, que doit répondre le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dans un nouveau rapport qui devrait être publié lundi 4 avril, à 17 heures.
Nouvelle illustration du changement climatique : le mois de mars qui s'achève en Inde est le plus chaud enregistré depuis 122 ans. Des températures records ont été enregistrées jusque dans l’Himalaya alors que les pluies se sont faites particulièrement rares.
The Working Group III report provides an updated global assessment of climate change mitigation progress and pledges, and examines the sources of global emissions. It explains developments in emission reduction and mitigation efforts, assessing the impact of national climate pledges in relation to long-term emissions goals.
Le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publie ce lundi 4 avril le dernier volet de son rapport consacré aux moyens de faire face à l’urgence climatique. Tandis que les deux précédents volets de ce 6e rapport des experts du climat de l’ONU ont confirmé l’urgence climatique, ce nouveau rapport titré AR6 Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change (6e rapport d’évaluation sur le changement climatique : l’atténuation du changement climatique) doit permettre aux gouvernements de trouver des solutions pour limiter le réchauffement à 2°C. Il passe en revue les possibilités existantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La sortie rapide des énergies fossiles (le pétrole et le charron), l’électrification, la décarbonation de l’économie ainsi que la capture et le stockage du carbone figurent parmi les solutions mises en avant. Le Giec constate aussi un ralentissement dans l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et une insuffisance des investissements.
Le dernier volet du rapport du GIEC vient de paraître. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il incite à une action urgente. Car il reste trois ans maximum pour inverser la courbe des émissions mondiales de gaz à effet de serre si l’on veut espérer limiter le changement climatique sous la barre des 1,5°C, mais aussi des 2°C.
Visio
Dans un contexte sensible de guerre en Ukraine exposant la dépendance des économies aux énergies fossiles, les experts climat de l'ONU (Giec) ont publié lundi leur éventail de scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts déjà dévastateurs. Selon les scientifiques, l'humanité n'a plus que trois ans pour agir pour conserver un monde "vivable".
Les promesses "creuses" entrainent la planète vers un réchauffement désastreux de 3°C mais le monde a encore une chance d'éviter le pire: transformer radicalement l'économie et faire plafonner les émissions d'ici moins de trois ans, en commençant par se désintoxiquer des énergies fossiles. Le troisième volet de la trilogie scientifique des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi ne laisse pas de place au doute: "C'est maintenant ou jamais", résume Jim Skea, coprésident du groupe ayant produit cet opus de près de 3.000 pages.
Le nouveau rapport des experts climat de l'ONU (Giec), publié lundi, se penche sur la réduction des émissions responsables du réchauffement climatique dont les effets catastrophiques se font déjà sentir à travers le monde. Le réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle a déjà atteint 1,1°C, alors que l'Accord de Paris de 2015 fixe comme objectif de le contenir nettement en dessous de 2°C et si possible 1,5°C. Voici les points clés de ce rapport long de quelque 2 800 pages, qui représente le consensus scientifique mondial le plus à jour sur ces questions.
Après le rapport du Groupe de travail I (WGI) et le 2e sorti en février 2022, le 3e et dernier rapport est enfin sorti !
Dans un nouveau rapport, le Giec dresse un sombre état des lieux de nos efforts pour atténuer nos émissions de gaz à effet de serre. Il dévoile toutefois un itinéraire clair pour y parvenir, notamment avec les renouvelables.
Julia Steinberger, auteure principale du rapport GIEC, commente les enjeux climatiques mis en avant dans son rapport
The Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), made up of the world’s leading climate scientists, has now published all three sections of its landmark comprehensive review of climate science.
Jusque là écartée par les experts du climat, la captation du carbone dans l'air apparait maintenant comme l'une des solutions pour limiter nos émissions de CO2.
Tirer la sonnette d'alarme ne leur suffit plus. À partir de cette semaine, des scientifiques d'une vingtaine de pays réunis au sein de Scientist Rebellion prévoient des actions de désobéissance civile pour souligner l'urgence à agir pour le climat, inspirés par les militants d'Extinction Rebellion.
The Working Group III report provides an updated global assessment of climate change mitigation progress and pledges, and examines the sources of global emissions. It explains developments in emission reduction and mitigation efforts, assessing the impact of national climate pledges in relation to long-term emissions goals.
Le 28 février dernier, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) publiait la suite de son rapport annuel, alarmant sur la progression plus rapide que prévue des effets du dérèglement climatique. Quelles solutions pour lutter contre l’inévitable ?
Les 3 points essentiels à retenir sur le dernier volet du rapport d’évaluation du GIEC. Entretien avec Prof. Julia Steinberger.
Inspirés des militants d’Extinction Rebellion, les membres de Scientist Rebellion vont s’essayer à la désobéissance civile à l’occasion d’un nouveau rapport du Giec. Leurs actions vont durer toute la semaine dans vingt pays.
Tirer la sonnette d’alarme ne leur suffit plus. Des scientifiques d’une vingtaine de pays entament des actions de désobéissance civile pour souligner l’urgence à agir pour le climat
Un grand fragment de banquise s’est détaché mi -mars de l’Antarctique – Est. Jusqu’ici, elle avait été épargnée par la fonte. Le mois de mars a apporté des températures anormalement élevés, de 40 degrés au-dessus des normes antarctiques. Ces températures élevées sont causées par des flux atmosphériques imprévus. Une rivière atmosphérique a piégé la chaleur au dessus de l’Antarctique. La plateforme de glace Conger, qui se réduisait depuis les années 2000, s’est détachée à la mi-mars.
The Gulf Stream has weakened substantially in the past decades, as revealed by the latest data and new studies. Weather in the United States and Europe depends strongly on this ocean current, so it’s important we understand the ongoing changes and what they mean for our weather now and in the near future.
Comment lutter efficacement contre le changement climatique ? Des chercheurs du monde entier, après avoir exploré la littérature scientifique, proposent une palette de réponses qui sera publiée lundi 4 avril.
Après l’effondrement d’une barrière de glace sous l’effet de températures supérieures à la normale de 40°C en Antarctique oriental, les regards se tournent vers l’ouest où un glacier pourrait à lui seul faire monter le niveau de la mer de plusieurs mètres
C’est l’un des sujets les moins médiatisés et pourtant absolument crucial. Les banques réchauffent la planète et continuent de le faire sans jamais avoir de compte à rendre.
Sylvie Meekers, directrice d’IEW, précise : “ La Wallonie s’est engagée à réduire ces émissions de GES de 55% en 2030, ce qui nous réjouit. Mais au-delà de la fixation d’un objectif, le Gouvernement doit clairement proposer des mesures qui permettront de l’atteindre. Il va falloir aller au-delà de simples mesures cosmétiques. ”
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont largement augmenté en 2021, après la baisse record de 2020 due aux confinements. Un rebond en partie dû à l’électricité, l’industrie et les transports terrestres.
Le plancher océanique de l’Arctique s’est fissuré à une vitesse inquiétante au cours des vingt dernières années. Les scientifiques marins à l’origine de la découverte ont ainsi comparé la profondeur de ces fissures à celle d’une rue de Manhattan composée d’immeubles de six étages, annonçait Live Science le 17 mars.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie peut aussi être porteuse de changements essentiels, notamment en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique, considère la sociologue dans sa chronique.
La NASA et la National Oceanic and Atmospheric Administration ont révélé que le déséquilibre énergétique de la Terre a doublé depuis 2015. Un processus qui accélère le réchauffement climatique.
Une hausse des températures globales de +2,5°C coûtera deux fois plus cher aux pays du G7 que le Covid-19, selon une étude. Soit 5 milliards de $ par an d’ici 2050.
Appelée «Conger», cette plateforme de glace s’est effondrée mi-mars, alors que les températures du pôle Sud atteignaient des records de chaleur. Cette fonte est l’un des évènement les plus significatifs en Antarctique depuis 20 ans.
La Grande Barrière de corail a été frappée par un sixième épisode de blanchissement massif des coraux, selon l’autorité australienne du parc marin. Les relevés aériens montrent que presque aucun récif n’échappe à la chaleur. C’est la première fois qu’un blanchissement massif se produit au cours d’une année La Niña normalement supposée être une période de récupération pour les coraux.
Quelques jours avant un nouveau rapport du Giec, une étude très alarmante indique que nous pourrions dépasser la barre symbolique des 1,5°C de réchauffement planétaire dans moins de dix ans. En 2021, après un repli des émissions dû à la pandémie de Covid-19, celles-ci sont nettement reparties à la hausse. Une tendance qui semble se poursuivre en ce début d'année, si bien qu'à ce rythme, nous aurons consommé notre budget carbone dans un scénario 1,5°C d'ici 2031.
Le changement climatique apporte à l’Amérique du Sud des sécheresses, d’intensité et de durée croissante. Les températures augmentent. Une nouvelle étude a exploité les données satellite pour comprendre les réponses de la jungle amazonienne à ces changements. Ils ont utilisé les données satellitaires de VOD (vegetation optical depth) qui mesurent bien la biomasse de la forêt (Boulton, Lenton and Boers, Nature).
À Miami Beach, les villas luxueuses en bord de mer n’ont plus la cote. Face à la montée des eaux, les quartiers en hauteur deviennent attirants pour les promoteurs. Au détriment des plus pauvres qui en sont peu à peu chassés.
Activiste pour le climat et cofondatrice de Rise Up Movement et Fridays For Future Uganda, Vanessa Nakate fait partie d'un groupe de représentantes de la société civile ougandaise actuellement en Europe. Elles témoignent des impacts négatifs de projets pétroliers de Total en Ouganda et Tanzanie, en matière de droits humains et d'environnement. Ils dénoncent également les menaces et harcèlement auxquels certains d'entre eux font face en tant que défenseurs des droits et de l’environnement.
Les pays producteurs de pétrole et de gaz les plus riches devraient cesser d'ici 2034 toute production pour espérer contenir le réchauffement climatique à 1,5°C, alors que les plus pauvres devraient bénéficier d'un délai, selon une étude d'un consortium scientifique britannique parue mardi.
Avec la fin de l’été austral, l’Antarctique connaît habituellement une chute rapide des températures, pour s’établir aux alentours de -48 °C. Depuis quelques jours, le continent enregistre pourtant des températures record, avec un pic à 40 °C au-dessus des normales de saison les 18 et 19 mars.
Une nouvelle action pour dénoncer l'inertie face aux changements climatiques, organisée par le mouvement international Fridays For Future, aura lieu vendredi dans plus de 80 pays, dont la Belgique, sous la devise "#PeopleNotProfit" ("Les gens, pas le profit").
the IPCC’s latest report on climate change impacts, adaptation and vulnerability (we helped write the chapter on cities) made it explicit that people living in informal settlements in areas such as Bwaise are the most vulnerable urban populations to climate change.
+40 °C au-dessus des normales saisonnières. Alors que les températures devraient chuter dans l’Antarctique avec la fin de l’été austral, la région est touchée par une vague de chaleur historique, quasi "impossible" pour les experts. À l’opposé, au pôle Nord, l’Arctique connaît également une hausse anormale du mercure alors que la zone se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste du globe en raison du changement climatique.
Un nouveau signal d’alarme vient d’être tiré quant au réchauffement climatique, s’il en fallait encore un. Les climatologues sont inquiets et médusés par des hausses historiques : les zones antarctiques atteignent 40 degrés Celsius au-dessus de la normale en même temps que les régions du pôle Nord atteignent 30 degrés Celsius au-dessus des niveaux habituels. Ces évènements simultanés pourraient annoncer une dégradation plus rapide et brutale que prévu du climat.
Les Nations unies ont commencé lundi l'inspection de la Grande barrière de corail, afin d'évaluer si le site classé au patrimoine mondial, mais qui souffre de blanchissement, est protégé du changement climatique.
La déforestation a doublé en vingt ans Les plantes et tous les êtres vivants sont constitués en grande partie de carbone. Le gaz carbonique émis par l’Homme est partiellement absorbé par les plantes terrestres et les océans. Une nouvelle étude a utilisé les registres de visibilité des aéroports pour estimer la présence de feux de forêts et la déforestation en Amazonie et en Indonésie au cours des décennies passées. Ces recueils contiennent des données qui prédatent le lancement de satellites, des années soixante à quatre-vingt. Ils ont révélé une bonne visibilité par le passé, ce qui indique que les feux de forêt étaient peu importants. Les auteurs de l’étude concluent que la déforestation était alors plus faible que dans les estimations précédentes.
La construction et la mise en service de ces centrales prennent trop de temps, et nous n'avons pas ce temps-là. Par Naomi Oreskes le 1 février 2022 dans Scientific American. L'exercice a donné lieu à de bonnes et de mauvaises nouvelles. La mauvaise nouvelle est qu'il sera très difficile de maintenir l'augmentation de la température en dessous de 2° C et qu'il sera probablement impossible de la maintenir en dessous de 1,5°. La bonne nouvelle est que ce défi peut être relevé si nous mettons en œuvre un large éventail de solutions, dont les plus importantes sont la suppression des subventions aux combustibles fossiles et la fixation d'un prix élevé pour le carbone.
Il y a 32 ans, les scientifiques du Giec l'avaient déjà dit, dans l'indifférence générale: face aux "conséquences très importantes" annoncées du réchauffement de la planète, il faut se pencher "dès maintenant" sur la façon de le combattre. PDF : https://obsant.eu/entrees/20220318giec.pdf
Publiée dans la revue Nature ce mercredi, une étude à laquelle ont pris part des chercheurs de l'ULB remet en cause le calcul des "inventaires carbone" nationaux. Elle va permettre d’ajuster les outils de modélisation qui servent à simuler l’évolution du climat futur.
'Allemagne, première nation industrielle en Europe, a fait état mardi d'un rebond de ses émissions de gaz à effet de serre en 2021, une tendance qui devrait se prolonger en 2022, surtout si la guerre en Ukraine oblige le pays à puiser davantage dans son charbon. "Environ 762 millions de tonnes de gaz à effet de serre ont été émis en 2021", soit "33 millions de tonnes ou 4,5 % de plus qu'en 2020", selon un communiqué du ministère de l'Economie et du Climat.
La marche pour le climat devait à l’origine dénoncer l’absence de cette thématique dans les débats pour la présidentielle. Mais la guerre en Ukraine occupait les esprits de manifestants sans illusions sur un sursaut des politiques à court terme.
Je vous parle d'inertie climatique. Que se passe-t-il si on arrête les émissions de CO2 ? Et les aérosols ? et les autres gaz à effet de serre ? Et si on prend en compte l'inertie de nos sociétés ? Y a-t-il des conséquences de nos émissions avec de longues inerties ?
Après deux années compliquées, les militants pour le climat reviennent pour une grande marche le 12 mars. Le mouvement, en pleine recomposition, s’interroge sur les tactiques à privilégier : marches, blocages, mandats politiques...
Un déluge a touché l’Est de l’Australie. Des orages très dangereux avec de la grêle géante, des vents destructeurs et des pluies très intenses s’y sont déversés. Par endroit, l’eau est montée jusqu’à un niveau de seize mètres, inondant jusqu’au haut des bâtiments. Plus de deux cent mille personnes ont été évacuées (le Temps). D’autres habitants, surpris, se sont réfugiés sur les toits et les secours ont circulé plusieurs jours, récupérant les sinistrés.
There's no time for complacency, according to Dr. Peter Carter, founder of the Climate Emergency Institute
Les négociations climatiques entre États risquent d’être paralysées par la guerre menée par la Russie. Missions entre chercheurs annulées, passes d’armes entre diplomates… Les premières conséquences sont déjà là.
Ils s’unissent pour agir. Reportage à Lunas, dans l’Hérault, où de jeunes ingénieurs confrontent leurs angoisses face à la crise climatique et mobilisent leur énergie afin d’y remédier.
Selon un rapport de l’Agence Internationale de l’Energie, les émissions mondiales de dioxyde de carbone liées à l’énergie ont augmenté de 6 % en 2021 pour atteindre 36,3 milliards de tonnes. Un niveau record atteint dans un contexte d’économie mondiale en fort rebond après la crise de Covid-19. Avec une augmentation de 2 milliards de tonnes de CO2, c’est la plus forte hausse annuelle jamais enregistrée. L’utilisation accrue du charbon a été le principal facteur d’augmentation des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie.
Nombreuses sont les idées reçues qui continuent de bercer les esprits d'illusions quant aux enjeux alarmants qui concernent le réchauffement climatique. Celles-ci sont aussi bien défendues par des climato-sceptiques que par de nombreux écologistes et empêchent souvent de se poser les bonnes questions.
C’est l’un des rapports scientifiques les plus importants de notre histoire. Le nouveau volet du dernier rapport du GIEC est vertigineux. Même le secrétaire général de l’ONU, qui en a lu, des rapports, le dit : "rien n’est comparable à celui-ci". Pourtant, ce document nous parle de nous, de notre avenir, et même de solutions. C’est la raison pour laquelle cette semaine, je vous propose un format un peu différent avec l’activiste Camille Etienne, pour décrypter ce sixième rapport du GIEC.
Apolline de Malherbe reçoit Jean-Marc Jancovici, ingénieur spécialiste de l'énergie, dans"L'interview" sur BFMTV et RMC, ce jeudi 10 mars 2022
La question du sens et de la raison d'être d'une organisation sont des sujets qui prennent de plus ne plus de place et dont on entends de plus en plus parler. Quand on commence à s'engager dans une organisation (association ou entreprise) on peut parfois s'épuiser, il est alors difficile de poursuivre son engagement.
Les émissions mondiales de CO2 ont atteint leur plus haut niveau historique en 2021, indique l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un nouveau rapport publié ce 8 mars(1). Une hausse de plus de 2 milliards de tonnes de CO2 des émissions annuelles Les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie se sont élevées à 36,3 milliards de tonnes (Gt) selon l’AIE. C’est 6% de plus qu’en 2020 (avec une hausse annuelle de plus de 2 Gt desdites émissions, un record) - année perturbée par la pandémie de Covid19 - mais également le plus haut niveau annuel jamais mesuré.
Le choc énergétique causé par la guerre en Ukraine fera-t-il passer au second plan les ambitions climatiques? Si à court terme le retour du charbon n'est plus tabou, l'"efficacité" et les renouvelables, clés de la transition énergétique, sont plus que jamais d'actualité pour réduire la dépendance à l'égard de la Russie. - Le charbon plus tabou - Alors que les États-Unis ont imposé un embargo sur le pétrole russe, les Européens et d'autres pays veulent réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes et notamment au gaz. Certains pays peuvent être tentés par le charbon - moyen le plus nocif pour le climat de produire de l'électricité.
As Earth’s climate warms, incidences of extreme heat and humidity are rising, with significant consequences for human health. Climate scientists are tracking a key measure of heat stress that can warn us of harmful conditions.
La flambée des cours des énergies fossiles, entraînée par les sanctions occidentales contre l’invasion russe en Ukraine, doit nous pousser à intensifier les efforts que la lutte contre le réchauffement climatique va nous imposer.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a été accueilli mercredi par des manifestants en colère dans une ville de la côte est durement frappée par les inondations.
Comment partager équitablement et de façon socialement juste les bénéfices de la transition. Une chronique de Pierre André, philosophe et chargé de recherches FNRS à l'UCLouvain (Chaire Hoover).
Des bourgeons éclosent trop tôt, des oiseaux sont balayés par des cyclones, des insectes se reproduisent à gogo... Les hivers sont plus chauds et plus courts, et cela bouleverse les écosystèmes.
La forêt amazonienne est menacée. Par un réchauffement climatique et par des opérations de déforestation qui la fragilisent. Des chercheurs le confirment aujourd'hui. Ils apportent des preuves empiriques directes que la forêt amazonienne perd de sa résilience. Et s'approche ainsi dangereusement de son point de basculement.
À l'occasion de l'élection présidentielle, Novethic se penche sur ces débats oubliés, ceux qui n'occupent pas le terrain médiatique mais qui sont pourtant vitaux. Zoom aujourd'hui sur la proposition de Jean Jouzel de sensibiliser et former à la transition écologique dans l’enseignement supérieur d’ici à 5 ans. Une manière selon le climatologue de répondre aussi à l'urgence de s'adapter au réchauffement climatique préconisé par le Giec dans son dernier rapport publié ce 28 février.
Le climatologue, ancien vice-président du conseil scientifique du GIEC, invite à redonner une place aux écosystèmes, notamment aux océans, pour s’adapter aux dérèglements du climat et à la perte de biodiversité.
February 28, 2022. Human-induced climate change is causing dangerous and widespread disruption in nature and affecting the lives of billions of people around the world, despite efforts to reduce the risks. People and ecosystems least able to cope are being hardest hit, said scientists in the latest Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) report, released today.
Le silence. Voici quatre jours que le rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a été publié, et, malgré ses conclusions alarmantes, il n’a suscité que très peu de réactions.
Nous sommes actuellement à un point crucial de notre histoire, affrontant sans conteste la crise la plus alarmante pour l'espèce humaine. Le dérèglement du climat et le déclin catastrophique de la biodiversité, ces deux faces d'une même pièce, menacent en effet notre existence. ...
Plateforme wallonne pour le GIEC - Lettre n°24 - Édition spéciale - Février 2022 - Aperçu du Résumé pour les décideurs
La Cour suprême des Etats-Unis a examiné lundi un dossier environnemental aux énormes enjeux, susceptible de compliquer la lutte du gouvernement de Joe Biden contre le réchauffement climatique. Les juges, qui devront rendre leur décision avant juin, sont apparus divisés sur la question
Le monde doit s’adapter urgemment au changement climatique, alerte le Giec dans un rapport publié le 28 février. Vagues de chaleur, perte des rendements agricoles, pénurie d’eau, inondations : les conséquences seront nombreuses, estime-t-il.
Les pénuries, la paupérisation, les famines et les déplacements forcés de populations causés par le dérèglement du climat ne peuvent que causer des tensions, voire générer des conflits. L’urgence des mesures destinées à lutter contre le réchauffement est aussi un enjeu de paix.
Les effets du réchauffement sont désormais généralisés et souvent irréversibles, alertent les chercheurs. S’adapter aux nouvelles conditions de vie est essentiel, mais le monde sera de plus en plus confronté à des dégâts auxquels il est impossible de remédier.
Le sixième rapport d'évaluation (RE6) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies s'inscrit dans une série de rapports destinés à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Il conclura le « sixième cycle d’évaluation du climat » effectué par le GIEC1, décidé à sa 41e session (février 2015)2.
Les experts climat de l'ONU tirent de nouveau la sonnette d'alarme dans un nouveau rapport dévoilé ce lundi 28 février 2022.
BERLIN, Feb 28 – Human-induced climate change is causing dangerous and widespread disruption in nature and affecting the lives of billions of people around the world, despite efforts to reduce the risks. People and ecosystems least able to cope are being hardest hit, said scientists in the latest Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) report, released today.
The Working Group II contribution to the IPCC Sixth Assessment Report assesses the impacts of climate change, looking at ecosystems, biodiversity, and human communities at global and regional levels. It also reviews vulnerabilities and the capacities and limits of the natural world and human societies to adapt to climate change.
Dans le deuxième volet de son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat exhorte les dirigeants et citoyens à agir de toute urgence pour ralentir le changement climatique. Après cette publication, la presse occidentale est unanime face au danger, mais observe que “le Giec semble prêcher dans le désert”.
"L'inaction n'est plus une option", a déclaré lundi le président de la Coalition Climat, Nicolas Van Nuffel, en réaction au nouveau rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
Le Giec a dévoilé ce lundi le deuxième volet de son sixième rapport de synthèse. Un exercice qui dresse l’état des connaissances actuelles sur les impacts déjà perceptibles des dérèglements du climat, les risques encourus et les mesures d’adaptation qui ont commencé à voir le jour pour faire face à cette nouvelle réalité. Conclusion : une dangereuse impréparation.
Les scientifiques du Giec publient, lundi, le deuxième volet de leur sixième rapport. Dans ce nouvel opus, ils abordent les effets du changement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes et rappellent la nécessité de renforcer les moyens de s'y adapter, en multipliant les mesures de réduction des émissions de CO2.
Après le rapport du Groupe de travail I (WGI) en août 2021, le 2ème rapport est enfin sorti ! Alors que le premier rapport traitait de la compréhension physique du système climatique et du changement climatique, ce nouveau rapport (le 2eme sur 3) porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique. Comparé aux précédentes versions, ce rapport intègre davantage l’économie et les sciences sociales, et souligne plus clairement le rôle important de la justice sociale dans l’adaptation au changement climatique.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé lundi l'"abdication criminelle" des dirigeants mondiaux dans la lutte contre le réchauffement, en réponse à un rapport scientifique décrivant la "souffrance" de l'humanité frappée par les catastrophes climatiques.
Les impacts de la hausse de la température de la planète sont déjà très visibles sur les écosystèmes et les activités humaines. S’y adapter devient une urgence absolue, affirment les auteurs du rapport du Giec sur l’adaptation publié ce 28 février 2022.
Le second volet du sixième rapport d’évaluation du Giec a été dévoilé ce 28 février. Traitant du thème «  impacts, adaptation et vulnérabilité  », il confirme les prédictions des précédents travaux du groupe d’experts sur l’évolution du climat. Explications avec Wolfgang Cramer, qui en a coordonné l’un des chapitres.
T’as la flemme de lire le rapport du GIEC ? (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat) Installe toi confortablement et on t’explique. Le rapport du groupe 2 vient de sortir. Le GIEC est séparé en 3 groupes de travail et ce groupe travaille sur les questions des conséquences, l'adaptation et la vulnérabilité.
Penser que « le changement climatique, c’est pour les autres » est un biais d’optimisme classique, mais malheureusement aussi une erreur grossière. Il est certes probable que la France souffre moins que le Madagascar ou le Cambodge. Mais nous ne serons pas épargnés, et nous n’y sommes pas préparés. Ou en tous cas, très mal.
On 28 February, the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), a United Nations body solely dedicated to looking at the science behind climate change, will release a major report on the impacts of the climate crisis and why it is imperative that we act now to address the growing risks. The report, which focuses on Impacts, Adaptation and Vulnerability, is expected to detail how climate impacts are already wreaking havoc in every part of the world and how, without much bolder action, more lives will be lost and more livelihoods destroyed. The report will look at challenges and solutions for addressing these risks and minimizing vulnerability unique to the world’s regions, cities and other habitats.
Au cours des dernières décennies, le réchauffement de l’Arctique a été beaucoup plus rapide qu’au niveau global. De nombreuses études indiquent que l’Arctique se réchauffe deux fois, voire trois fois plus vite que le reste de la planète en moyenne… Un phénomène connu sous le nom d’Amplification arctique (AA). Une nouvelle analyse utilisant plusieurs ensembles de données d’observation qui couvrent la région arctique montre qu’au cours des 40 dernières années, l’Arctique s’est en fait réchauffé presque quatre fois plus vite que le globe dans son ensemble.
L’Agence internationale de l’énergie a publié le 23 février son « Global Methane Tracker » annuel(1) dans lequel elle fait le point sur les émissions mondiales de ce gaz à fort effet de serre.
La Commission nationale de développement de la Chine prévoit d'investir plus de 24 milliards de yuans (3,3 milliards d'euros) dans ces projets.
En lice pour le prix de la nouvelle la moins étonnante de l’année: une étude des propos tenus par les quatre plus grandes compagnies pétrolières conclut qu’elles font du greenwashing —de l’écoblanchiment.
L’actualisation de précédents travaux par des chercheurs de l’Université Columbia et de l’Université de Californie (États-Unis) soutient que la sécheresse qui touche le sud-ouest de l’Amérique du Nord depuis une vingtaine d’années est la plus sévère depuis au moins 1200 ans. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Climate Change ce 14 février.
Faut-il se préparer à un été de canicule et de sécheresse ? C’est ce que laissent, à première vue, entrevoir les observations du programme européen Copernicus, qui recense les données climatiques.
La Californie a connu plusieurs jours de forte chaleur, en plein mois de février. Au-delà de cet épisode de canicule, la température moyenne en février ne cesse d’augmenter avec le changement climatique.
Alors que le réchauffement de la planète s'accélère, 195 pays commencent lundi l'adoption d'un rapport scientifique de référence sur ses impacts dévastateurs, qui peindra sans aucun doute une image sombre de l'avenir auquel l'humanité doit se préparer.
Le passage d'une bombe d'eau dans le ciel flamand, avec des précipitations de l'ordre de 230 mm en 48 heures comme l'été dernier sur la Wallonie, pourrait affecter 90.000 habitations et provoquer des dégâts d'un montant de plus de 8 milliards d'euros.
Les enjeux en matière de lutte contre le changement climatique "n'ont jamais été aussi élevés", a insisté lundi Hoesung Lee, président des experts climat de l'ONU, avant le début du processus d'approbation d'un nouveau rapport sur les impacts du réchauffement.
Face à la litanie des catastrophes et à la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’ONU a lancé, lundi, le processus d'adoption d'un nouveau rapport de référence sur les impacts dévastateurs du changement climatique. "Les enjeux n'ont jamais été aussi élevés" a averti le patron des experts climat.
Le sixième rapport du Giec sur la physique du climat a été dévoilé au mois d’août 2021 après plusieurs années d’élaboration [1]. On rappelle que le rapport complet repose sur le travail de trois groupes :
Depuis quelques années, nous observons une opposition entre les actions individuelles et les actions collectives.
Longtemps négligés par les responsables politiques lors des grandes réunions sur l'environnement, les océans jouent pourtant un rôle primordial dans la régulation du climat. Et sous le poids du réchauffement climatique et des activités humaines, ils sont sous pression.
L'Allemagne a choisi de confier un poste d'"ambassadrice pour le climat" à une militante emblématique, la dirigeante de Greenpeace International Jennifer Morgan, dont la nomination se veut "un signal important" des ambitions climatiques du gouvernement d'Olaf Scholz.
Alors que s’ouvre le One Ocean Summit à Brest, Jean-Marc Gancille et Stéphane His rappellent le rôle trop souvent minoré des océans dans la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier sur la question du CO2. Ils montrent par exemple le rôle inattendu que la protection des baleines pourrait jouer dans ce combat.
Les géants pétroliers ont été accusés mardi par des experts du climat d'avoir délibérément menti sur les effets de leurs activités et d'essayer aujourd'hui de "retarder" leur transition énergétique, lors d'une audition au Congrès américain. ExxonMobil, Chevron, BP et Shell, font l'objet d'une enquête parlementaire sur leur rôle dans la propagation de désinformation autour du changement climatique.
Sous la pression de la France et de l'Allemagne, le nucléaire et le gaz naturel pourront être estampillés investissements « verts » au titre de leur contribution à la lutte climatique. Mais la bataille n'est pas terminée.
Changement climatique… et de mentalité ? Selon un sondage Ipsos du journal le Parisien, le dérèglement climatique représenterait aujourd’hui un «enjeu capital» pour 94 % des Français interrogés. En outre, pour 47 % d’entre eux, il serait prioritaire.
Une étude montre que le glacier le plus élevé du mont Everest a perdu, en un quart de siècle, l’essentiel d’une couche de glace qui avait mis deux mille ans à se former. Les scientifiques craignent que le phénomène ne s’accélère et ne provoque, d’ici le mitan du siècle, la disparition du glacier.
Dans un rapport publié ce jeudi, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) appelle à continuer de prendre des mesures d’adaptation tant au niveau individuel qu’étatique, constatant par ailleurs que les différentes catastrophes climatiques ont coûté 510 milliards d’euros dans le continent ces quatre dernières décennies.
La banque européenne d'investissements (BEI) a réalisé une grande étude afin d'analyser les comportements de tout un chacun face au réchauffement climatique. En tout, elle a questionné 30.000 personnes, issues de 30 pays différents. "La Libre Etudiant" a choisi de s'intéresser aux conclusions qui mettent en avant les comportements des jeunes.
Des chercheurs ont identifié plus de 1 800 fuites de méthane entre 2019 et 2020 dans le monde, dont 1 200 attribuées à l’exploitation de pétrole et de gaz.
Les effets du changement climatique sont nombreux et leur multiplication ainsi que leurs conséquences désastreuses sur nos modes de vies, nos aménagements et notre économie suivent une trajectoire aléatoire mais crescendo. Jean-Marc Jancovici, le Réveilleur et François Gémène nous montrent des exemples et nous expliquent leur logique d'apparition. Tout ça avec un p'tit brin d'humour à la VDB
Le texte, critiqué par de nombreuses ONG, doit aider à mobiliser des fonds privés vers des activités réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Il s’inscrit dans l’objectif de neutralité carbone de l’UE en 2050.
La Commission européenne a annoncé mercredi la création d'un label "vert" controversé pour les centrales nucléaires et au gaz, reconnaissant, sous certaines conditions, leur contribution à la lutte contre le changement climatique.
Le gaz émet 30% de CO2 en moins que le pétrole et moitié moins que le charbon; il pollue moins l'air ambiant (moins de soufre et d'oxydes d'azote). Mais il reste une énergie fossile, responsable d'environ 22% des émissions mondiales de CO2 en 2021, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Sa production génère aussi d'importantes fuites de méthane, gaz ultra-réchauffant.
Neil Makaroff, responsable des politiques européennes de Réseau Action Climat, décrit comme une aberration la proposition de la Commission de définir en énergie de transition le gaz fossile et le nucléaire, qui pourront bénéficier des aides à la transition écologique.
Voici 10 erreurs de communication sur le climat qu’il est courant d’entendre et qu’il est urgent de corriger afin d’éviter l’inaction climatique. Ces points reviennent extrêmement souvent, que ce soit à l’école, dans les repas de famille, entre amis ou sur les réseaux sociaux. C’est une liste non exhaustive, mais je suis quasi certain que vous avez déjà entendu l’un d’entre eux :
Le blogueur écolo le plus influent de France parle de comment convaincre de l’urgence climatique ?
Les dernières expériences de modélisation du 20e et du 21e siècle montrent une forte augmentation de la variabilité des températures de surface de la mer liées à ENSO dans le cadre des quatre principaux scénarios d’émissions du GIEC. La variabilité des températures de la surface de la mer renforce l’intensité et l’impact global du phénomène El Niño – Oscillation australe (ENSO).
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé lundi vouloir redonner vie à une réglementation limitant les émissions de mercure et d'autres substances toxiques dans l'air par les centrales électriques à charbon et au fioul, qui avait été fragilisée par l'administration de Donald Trump.
Les fausses solutions pour réduire les émissions de carbone qui réchauffent la planète ne sont pas nouvelles. Mais le nombre de personnes qui colportent ces réponses, et l'argent qui leur est consacré, ont considérablement augmenté ces dernières années. L’industrie du pétrole et du gaz ont dévoilé à Houston leur nouvelle stratégie : il est nécessaire d’utiliser les énergies fossiles afin d’éviter les mouvements sociaux et la pauvreté.
Prochaine étape importante des discussions internationales : le rapport du 2e groupe de travail du GIEC : impacts, l’adaptation et la vulnérabilité Nouveau rapport du GIEC sur le climat pour renforcer la pression en faveur de l’action et de la justice
Dans le petit milieu universitaire de la recherche environnementale, exercer son métier est devenu un défi psychologique à part entière. Face aux vagues de « mauvaises nouvelles » scientifiques, à l’inaction générale et à la désinvolture des politiques, de plus en plus de chercheurs ne cachent plus leur anxiété. Bien souvent, celle-ci prend la forme d’un stress diffus mais permanent, encore mal compris par les hiérarchies concernées. Enquête.
Thomas Wagner, alias Bon Pote, est un certainement à ce jour le blogueur le plus influent de France pour tout ce qui touche au sujet du climat. Très présent et très suivi sur les réseaux sociaux il parvient à toucher des dizaines de milliers de personnes en mélangeant articles de fond, infographies simples et phrases chocs, dans un but unique: mobiliser les citoyens sur ce qui est considéré officiellement (par les gouvernements du monde entier) comme l’enjeu du siècle.
Egypt’s Minister of Environment Yasmine Fouad and Minister of Agriculture and Land Reclamation El-Sayed El-Kosayer met on Sunday to discuss preparations for the Conference of the Parties on Climate Change (COP 27), which Egypt will be hosting in Sharm El-Sheikh this year.
Une rencontre virtuelle des principaux pollueurs mondiaux organisée jeudi par les États-Unis n’a pas permis de relancer une dynamique entravée par les préoccupations nationales des gouvernements.
À Bangkok, le littoral disparaît à toute vitesse tandis que l’eau cerne les quartiers défavorisés. Les Thaïlandais peinent à prendre conscience du réchauffement climatique, auquel ils sont pourtant parmi les plus vulnérables au monde.
Des températures très élevées sont enregistrées dans l’hémisphère sud, où c’est l’été austral. Ces records sont le signe du réchauffement climatique. Et entraînent des conséquences multiples.
Après avoir enchaîné les déconvenues au Congrès, Joe Biden pourrait parier sur un projet climatique pour tenter d'une pierre deux coups de sauver la planète... et sa présidence. La semaine dernière, le dirigeant américain a annoncé que des efforts étaient en cours pour ressusciter le volet climatique de son gigantesque projet de dépenses sociales, enterré par le Sénat.
Une carte blanche signée par 62 pédopsychiatres et psychiatres belges francophones
Approval of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) Working Group II report on Impacts, Adaptation and Vulnerability in a virtual session (14-25 Feb). Press conference (virtual) at 10:00 a.m. CET (Berlin) on Monday, 28 February 2022 – 04.00 EDT (New York), 09:00 GMT (London), 12:00 EAT (Nairobi), 16:00 ICT (Bangkok) Information about media registration is available here. The deadline for registration is Friday, 18 February 2022.
Bruxelloise de 25 ans, Nadège Carlier est doctorante en sciences politiques à l’UCLouvain. Elle a également été désignée comme déléguée ONU francophone du Forum des jeunes, organe officiel de représentation de la jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, à la COP 26 qui s’est tenue à Glasgow. Nous l’avons rencontrée pour qu’elle nous fasse part de son expérience.
La plateforme sur la finance durable critique le projet de la Commission sur la taxonomie. Ni le gaz, ni le nucléaire ne peuvent être considérés comme des activités vertes. C’est l’avis des experts de la plateforme sur la finance durable qu’avait sollicité la Commission européenne sur sa proposition de modifier le règlement de la taxonomie verte. Adoptée en juin 2020, cette législation établit les critères de durabilité des activités économiques...
Attribuer un "label vert" européen au gaz naturel et au nucléaire, pour aider à flécher les investissements : cette perspective fait tiquer bien des défenseurs du climat et de l'environnement. Alors quelle place pour ces énergies sur le chemin d'un monde sans carbone?
Connaissez vous le glacier Thwaites ? C’est le glacier le plus important de l'Antarctique de l’Ouest, surnommé le glacier de l’Apocalypse et il est sur le point d'atteindre un point de non-retour. L'immense bloc de glace qui agit comme un bouchon en retenant le glacier est en train de se disloquer et pourrait sauter d’ici à cinq ans.
Un collectif de scientifiques, chercheurs et personnalités, parmi lesquels l’écrivain Amitav Gosh, appellent à réglementer mondialement la géo-ingénierie solaire. Ils estiment que ces technologies sont risquées, antidémocratiques, et inefficaces contre le changement clilmatique.
Plus de 500 milliards de tonnes de matières vierges ont été utilisés dans le monde depuis l'accord climat de 2015, dont moins de 10% sont ensuite recyclées, alerte un rapport paru mercredi, pour qui le monde néglige l'impact climatique de son appétit pour la consommation de biens.
Pour les militant écologistes, l’absence de réaction des politiques et l’atonie générale face à la catastrophe annoncée peuvent être source d’inquiétude, avec des conséquences bien réelles.
Est-ce qu’il est trop tard pour agir sur le climat ? Emmanuel Guérin, directeur des affaires internationales à la Fondation européenne pour le climat raconte qu’il est «tombé» sur une archive de 1968 qui déjà parle «déjà» des effets néfastes du charbon, du pétrole et du gaz et qu’il «part de là pour montrer qu’on a déjà perdu beaucoup de temps» pour réduire les émissions jusqu’en 2050, date fixée par les travaux du Giec pour limiter la hausse des températures à 1,5 degré.
Ces sept dernières années (2015 - 2021) ont été les plus chaudes jamais enregistrées même si le phénomène météorologique de la Niña a temporairement fait baisser les températures l'année dernière, confirme mercredi l'Organisation météorologique mondiale.
Une production record de charbon en Chine est annoncée pour 2021, quelques semaines seulement après la COP26 à Glasgow, où les discussions se sont soldées par des désaccords sur l’engagement à abandonner le combustible.
Selon 60 experts et scientifiques, le procédé pourrait effectivement permettre de renvoyer une partie des rayons du soleil, mais avec des effets secondaires supérieurs aux bénéfices
Envisager l’après-pétrole implique un bouleversement technologique, économique et sociétal. La clef de cette transition énergétique est d’abord entre les mains des gouvernements, qui devront arbitrer entre réponse à l’urgence climatique et maintien du pouvoir d’achat.
Le sud de Bahia a été dévasté par des précipitations sans précédent en décembre. Il y a une alerte pour le risque de tempêtes violentes dans la région du Sud-Est. Pendant ce temps, les trois États du sud souffrent de la chaleur et du manque d'eau en pleine saison des pluies. Rien de tout cela n'arrive par hasard, ou par la force de phénomènes purement naturels. La facture de cette omission face à la menace du changement climatique arrive de manière brutale.
D’une taille comparable à celle de la Grande-Bretagne, le glacier Thwaites se détériore de plus en plus vite sous l’effet du réchauffement climatique. Sa disparition totale entraînerait à elle seule une augmentation de 65 centimètres du niveau des mers.
Une chaleur étouffante s'abat dans l'hémisphère sud, de la côte ouest de l'Australie jusqu'à l'Argentine, en passant par l'Uruguay où un nouveau record vient d'être battu. Les températures dépassent la barre des 40°C, voire même des 50°C comme ce fut le cas en Australie, menaçant la santé des populations, l'approvisionnement en eau et en énergie ou encore l'agriculture.
Selon l’autorité de surveillance financière des États-Unis (GAO – Government Accountability Office), le département de l’Énergie a investi environ 1,1 milliard de dollars entre 2009 et 2015 dans neuf projets de capture et séquestration du carbone (CCS).
Pour mieux financer la transition écologique, l’Union européenne a décidé de prendre le taureau par les cornes et de proposer une classification des énergies vertes. Problème : les pays européens ne sont pas d’accord entre eux.
Le glacier Thwaites, surnommé le glacier de l'apocalypse, est particulièrement surveillé depuis des années. Un gros glacier à l'ouest de l'Antarctique situé dans la Terre Marie Byrd. Des spécialistes ont signalé une nouvelle fissure importante détectée récemment.
Les scientifiques ont beaucoup étudié les glaces de l'Arctique et leur dynamique. Moins celles de l'Antarctique. Mais aujourd'hui, grâce à un important travail de reconstruction, des chercheurs présentent des données qui remontent jusqu'au début du XXe siècle. Elles montrent des schémas inédits, signes selon eux, que « quelque chose de dramatique est en cours ».
L’équipe de la Nasa et de l’Université Columbia de New York vient de publier son bilan climatique de l’année 2021. Le voici résumé en quelques graphiques