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2024

Face aux sécheresses récurrentes, l’Occitanie détourne une partie de l’eau du Rhône pour arroser ses terres et abreuver ses habitants. Cette solution, promue comme « sécurisée » et « durable », n’est pas la panacée.
Les orages de l’été et leurs fortes pluies sont parfois accueillis avec soulagement après une période de sécheresse. Mais aident-ils vraiment à recharger l’eau des nappes ?
Face aux sécheresses qui s’intensifient, Marlène Vissac développe une pratique « hydronomique ». À contre-courant des pratiques intensives, l’éleveuse de brebis plante des arbres et enrichit ses sols.
Face à la multiplication des épisodes de sécheresse, le monde agricole s'interroge sur ses pratiques d'irrigation.
Les Soulèvements de la Terre sont une source d’inspiration pour les activistes européens. Certains ont participé aux mobilisations contre les mégabassines et en tirent un bilan stratégique fait d’espoir et de doutes.
Le secteur agricole pourrait être privé d’eau dans les trois semaines dans le centre et le sud de l’Italie, met en garde l’association nationale des consortiums de gestion et de protection des terres et des ressources d’irrigation (Anbi) selon des propos relayés par l’agence de presse italienne Ansa.
Vendredi 19 juillet, des activistes ont lâché des lentilles d’eau dans une mégabassine, par la voie des airs. L’objectif ? Bloquer sa pompe et incarner « la revanche du vivant ». La scène est digne d’un roman d’anticipation. Un mélange entre La guerre des boutons et Les Furtifs de Damasio. Il faut imaginer une foule bariolée de plusieurs centaines de personnes à vélo, grimée de masques d’animaux et de bleus de travail. Autour, des champs agro-industriels, du maïs à perte de vue, et un hélicoptère qui (...)
Rage against the bassines. Entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèle. Vert y était.
Maire de Melle, Sylvain Griffault soutient le mouvement antibassines. La commune vient d’accueillir campings, concerts et conférences, après avoir déjà servi de base arrière à Sainte-Soline l’an dernier. Melle (Deux-Sèvres), reportage « Petite cité de caractère », indique une plaque à l’entrée de Melle, dans les Deux-Sèvres. Son maire aussi semble en avoir, du caractère. Élu à ce poste en 2020 après un mandat en tant que conseiller municipal, Sylvain Griffault, 51 ans, s’affiche comme l’un des soutiens (...)
A l’issue de plusieurs jours de rassemblement dans l’ouest de la France et d’une manifestation à La Rochelle, les militants du climat ont annoncé ce dimanche 21 juillet leur volonté de continuer la lutte jusqu’à l’obtention d’un moratoire.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Une tentative de blocage du port, symbole de l’agro-industrie, le matin ; une grande manifestation rassemblant 6 000 personnes l’après-midi : le 20 juillet, les militants antibassines ont investi La Rochelle. La Rochelle (Charente-Maritime), reportage À l’ombre de tracteurs venus à petite vitesse depuis l’île de Ré voisine, deux cents paysans, activistes de l’eau et faucheurs volontaires d’OGM ont bloqué les hangars de la coopérative céréalière Soufflet dans le port de La Rochelle, dès 6 h 45 samedi 20 (...)
Malgré la répression drastique, le mouvement de défense de l'eau a réalisé un coup d’éclat avec le désarmement d'une mégabassine.
La manifestation de milliers d'opposants aux "bassines" a avorté, vendredi, après un incendie déclenché par l'action des forces de l'ordre dont les tirs de lacrymogènes ont provoqué un feu qui a semé la panique. Le cortège, qui devait initialement rejoindre la commune de Saint-Sauvant, où une "bassine" doit être construite à l'automne, s'était finalement réuni dans l'agglomération de Poitiers, en raison de nombreux contrôles des gendarmerie. Cette manifestation n'avait pas été déclarée.
Les organisateurs ciblent ce samedi 20 juillet le port de la Pallice, utilisé pour les exportations agricoles, pour dénoncer les réserves d’eau géantes symboles de «l’accaparement» de l’eau par l’agroindustrie.
Des fouilles et contrôles à répétition aux champs de paille incendiés par les grenades, l’État a essayé d’empêcher les antibassines de manifester. Des milliers d’opposants ont quand même réussi à se réunir dans la Vienne. Vivonne et Migné-Auxances (Vienne), reportage Il faut faire preuve de patience pour manifester contre les mégabassines. Supporter les incessants contrôles policiers, les fouilles au corps, les confiscations d’objets personnels aussi innocents que des bouchons d’oreilles, des piquets de (...)
Une gendarme et cinq manifestants ont été blessés après une course-poursuite, des dégradations et des violences en marge de la manifestation à La Rochelle contre les projets de mégabassines. Un second cortège s'est approché du terminal agro-industriel du port de La Pallice, pour dénoncer un "accaparement" de l'eau par l'agro-industrie.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Plusieurs milliers d'opposants aux réserves d'irrigation, rassemblés depuis mardi dans les Deux-Sèvres, doivent manifester vendredi dans la Vienne malgré l'interdiction des autorités. La "grande marche" prévue est destinée à "arracher un moratoire" sur la construction de retenues d'eau.
Les mégabassines témoignent des immenses inégalités entre paysans, entre ceux qui bénéficient des bassines et ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Melle (Deux-Sèvres), reportage Les mégabassines réactivent la lutte des classes dans le monde paysan : c’est le cheval de bataille sur lequel se focalise le mouvement antibassines à l’occasion des deux jours de « manif’action » organisés ces vendredi 19 et samedi 20 juillet à Saint-Sauvant et La Rochelle, en Charente-Maritime. Cet axe de mobilisation est (...)
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers les Deux-Sèvres, où se tient un rassemblement antimégabassines, a été violemment attaqué. Bilan : 2 blessés, des vélos et tentes volés et des pneus crevés. Dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers le Village de l’eau à Melle (Deux-Sèvres) a été violemment attaqué. Venu de Bordeaux, le groupe faisait étape sur le terrain d’un pépiniériste, dans le village de Saint-Loup (Charente-Maritime), lorsque (...)
Alors qu’un grand rassemblement contre les mégabassines est en cours, un débat a réuni des opposants et un partisan de ces retenues d’eau. Ce dernier, membre d’un syndicat proche de l’extrême droite, s’est montré agressif. Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), reportage Pour la première fois sans doute, un débat direct a eu lieu entre un opposant aux mégabassines et un partisan de cette technique de stockage d’eau. L’événement a eu lieu à Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), lors du Festival (...)
Une décision inédite du tribunal administratif de Poitiers réduit grandement le volume d’eau pompable pour remplir les mégabassines du Marais poitevin. Un camouflet pour les administrations locales, bien plus généreuses. La Rochelle, correspondance Le tribunal administratif de Poitiers vient de mettre les mégabassines du Poitou au régime sec. Mardi 9 juillet, les juges ont annulé l’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement (AUPP), délivrée fin 2021 par les préfets. Résultat : les volumes (...)
Les prélèvements autorisés pour l’usage agricole jusqu’en 2026, jugés trop importants notamment en raison de la création des réserves de substitution, ont été retoqués par la justice.
Des concentrations trop élevées de cette substance ont été relevées en Wallonie et en Flandre et affectent la potabilité de l'eau.
Selon une étude réalisée dans dix pays de l’Union européenne et menée par les organisations partenaires du Pesticide action network Europe, La Mehaigne serait le troisième cours d’eau le plus pollué d’Europe en TFA, un produit chimique éternel qui fait partie de la famille des PFAS.
Révélations exclusives sur une contamination aux PFAS ignorée - En février 2024, une recherche conjointe du Réseau européen d'action sur les pesticides (PAN Europe) et de ses membres a révélé une forte augmentation de la contamination des fruits et légumes européens par des pesticides appartenant au groupe chimique problématique des PFAS, également connus sous le nom de "forever chemicals" (polluants éternels). Le présent rapport se concentre sur leur produit de dégradation final, l’acide trifluoroacétique (TFA), un produit chimique très persistant.
Suite à une étude européenne sur la présence alarmante des métabolites de PFAS dans les eaux, Nature & Progrès et Pesticide Action Network Europe demandent une action politique rapide et efficace pour stopper cette pollution chimique délibérément passée inaperçue.
Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Plusieurs milliers de personnes ont participé à une randonnée «festive et pédagogique» ce samedi 11 mai à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, dans une zone qui pourrait accueillir deux projets de bassines.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.
Over the past 50 years, humans have extracted the Earth’s groundwater stocks at a steep rate, largely to fuel global agro-economic development. Given society’s growing reliance on groundwater, we explore ‘peak water limits’ to investigate whether, when and where humanity might reach peak groundwater extraction. Using an integrated global model of the coupled human–Earth system, we simulate groundwater withdrawals across 235 water basins under 900 future scenarios of global change over the twenty-first century. Here we find that global non-renewable groundwater withdrawals exhibit a distinct peak-and-decline signature, comparable to historical observations of other depletable resources (for example, minerals), in nearly all (98%) scenarios, peaking on average at 625 km3 yr−1 around mid-century, followed by a decline through 2100. The peak and decline occur in about one-third (82) of basins, including 21 that may have already peaked, exposing about half (44%) of the global population to groundwater stress. Most
La raréfaction de l’or bleu à cause du réchauffement conduit les autorités à mieux estimer la consommation réelle d’eau. Une note dévoile ce 18 avril l’ampleur de l’augmentation de l’irrigation, en particulier dans le nord de la France.
Au nord de Blois (Loir-et-Cher), la dose de nitrates dans l’eau potable dépasse la norme autorisée. Laissée dans l’ignorance, la population dénonce un manque d’informations.
Les néonicotinoïdes, souvent en semences enrobées, sont des insecticides qui détruisent tout type d'insectes volants, les vers de terres et les oiseaux notamment directement où indirectement et par extension les humains. 1/4 des pesticides sont des néonicotinoïdes, 60% d'entre eux sont des semences enrobées systémiques et se retrouvent donc dans toute la plante et par la suite dans les sols, l'eau de surface, les nappes phréatiques et dans nos corps. On les utilise aussi sur nos animaux de compagnie contre les puces et les tiques et sur nos animaux d'élevage.
Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Les agriculteurs sont loin d’être unanimes quant aux bienfaits des mégabassines. Ceux qui adhérent à la Coop de l’eau, dans les Deux-Sèvres, se plaignent de coûts élevés sans l’assurance de pouvoir irriguer.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.
La Commission Européenne a lancé une consultation publique ouverte concernant l’évaluation de la Directive Nitrate. Cette Directive, adoptée en 1991, vise à protéger les eaux souterraines, les rivières, les lacs et les mers contre la pollution causée par les nitrates d’origine agricole. Fit for purpose ? La Directive est-elle bien calibrée pour remplir ses objectifs ? C’est la question que pose la Commission à travers cette consultation. Canopea y a répondu.
Les bassines et méga-bassines sont des ouvrages de stockage d’eau de 10 hectares en moyenne. Des cratères recouverts de bâches plastiques, retenues par des digues de 10 m de hauteur environ. Ces réserves de substitutions ne sont pas remplies avec de l’eau de pluie ou de ruissellement, mais sont alimentées par des pompes qui puisent dans les nappes phréatiques, asséchant les rivières environnantes et détruisant la biodiversité. Une eau stockée, destinée à une agriculture intensive et productiviste, dont 2/3 sont consacrés à l’irrigation du maïs (exporté à 70%). Seuls 5% des agriculteurs de ces territoires ont accès à cette ressource. Ces projets de méga-bassines sont subventionnés à plus de 70% par de l’argent public, pour des bénéfices privés.
Synopsis : Entre Niort et La Rochelle, s'étend sur 100 000 hectares le parc naturel du Marais poitevin, deuxième zone humide de France. Depuis quelques années, il est asséché et pollué par des cultures intensives de céréales irriguées par des "mégabassines" massivement subventionnées par les pouvoirs publics. Pour Off investigation et Reporterre, la réalisatrice Clarisse Feletin a rencontré les principaux acteurs de cette guerre de l'eau et confronté les pouvoirs publics à leurs responsabilités. Elle en a tiré ce documentaire de 55 minutes, second épisode de la saison 2 de notre série "Emmanuel, un homme d'affaires à l'Élysée".
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.
Site classé en plein cœur de l’Hérault et du Languedoc, le lac du Salagou est mis à mal par le manque de pluie. Dans ce contexte, les projets d’irrigation pour la vigne inquiètent des riverains.
Barcelone et sa périphérie ont été placées en état "d’urgence" et vont être confrontées à de nouvelles restrictions d’eau en raison de la sécheresse historique touchant cette région d’Espagne, où les réserves d’eau ont atteint un niveau critique. Cette décision, annoncée par le président du gouvernement régional catalan Pere Aragonès, va se traduire par de nouvelles limites de consommation d’eau pour près de six millions d’habitants, avec de fortes réductions en particulier pour l’industrie et l’agriculture.
A l’issue du procès pour les opposants aux mégabassines, neuf prévenus regroupant des syndicalistes ainsi que les porte-parole des Soulèvements de la terre et de Bassines non merci ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.

2023

Les quelque 4000 producteurs suisses de pommes de terre font face depuis trois ans à des récoltes médiocres. La patate a besoin d’eau en été. Elle est frappée de plein fouet par des mois estivaux brûlants. La tension monte autour de l’usage de l’or bleu.
Prévue dans le plan annoncé en mars, la réutilisation des eaux issues dans plusieurs secteurs vient de franchir une nouvelle étape avec un décret portant sur les usages en agriculture.
Pas encore creusée mais déjà abandonnée. Dans le sud de l’Indre-et-Loire, un agriculteur qui souhaitait construire une mégabassine de trois hectares pour une capacité de 80 000 m³ à Chaveignes, dans le Richelais, a jeté l’éponge, comme l’a indiqué France Bleu Touraine. « Je ne veux pas de Sainte-Soline à Chaveignes », a déclaré l’exploitant.
Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Haro sur la fraise andalouse. Le gouvernement espagnol et la région d’Andalousie viennent de signer un accord pour protéger le parc de Doñana, l’une des plus grandes zones humides d’Europe, où sont cultivées 30% des fraises exportées en Europe. Une enveloppe d’1,4 milliard d’euros va être débloquée pour mettre fin au pompage illégal qui sert à leur production et qui assèche le parc.
Contre les mégabassines, la députée LFI Clémence Guetté défendra dès le 21 novembre un moratoire contre ces retenues d’eau. Une question « vitale », explique-t-elle.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, les mégabassines illégales vont être détruites, même celles déjà en fonctionnement. Une annonce inédite alors que les recours contre ces retenues d’eau agricoles se multiplient.
Des trous gigantesques se forment en Turquie en raison des pompages excessifs des nappes souterraines pour l’irrigation. Effondrements, craintes des habitants... Les effets sont nombreux.
Le constat n’est pas nouveau, mais à nouveau confirmé : les eaux de surface européennes sont largement contaminées par le glyphosate ou la substance issue de sa dégradation (son métabolite), l’AMPA. Un rapport publié ce mardi 5 septembre par l’ONG Pesticide action network (PAN Europe) et le groupe des Verts au parlement européen vient le rappeler.
A major New York Times investigation reveals how the United States’ aquifers are becoming severely depleted due to overuse in part from huge industrial farms and sprawling cities. The Times reports that Kansas corn yields are plummeting due to a lack of water, there is not enough water to support the construction of new homes in parts of Phoenix, Arizona, and rivers across the country are drying up as aquifers are being drained far faster than they are refilling.
Au Brésil, des milliers de femmes « des champs, des forêts et des eaux » vont marcher jusqu’à la capitale. Elles vont remettre au gouvernement leurs revendications pour une agroécologie qui fasse tourner la page de l’agrobusiness.
Aux États-Unis, des chercheurs ont proposé un nouvel outil à destination des agriculteurs. Il devrait permettre d’optimiser l’irrigation des cultures pour économiser l’eau en période de sécheresse. Comment le dispositif fonctionne-t-il ?
Les épisodes orageux ont soulagé les sols dans le Sud, mais n’ont pas suffi à recharger les réserves d’eaux souterraines.
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».
L’agence de sécurité sanitaire française annonçait il y a quelques mois avoir trouvé de nouveaux polluants chimiques dans l’eau potable. La cellule investigation de Radio France a identifié ces sites et reconstitué la carte de ces pollutions.
Les élections municipales et régionales ont lieu ce dimanche 28 mai en Espagne. Alors que la sécheresse s’installe, les partis politiques balaient les mesures d’économies d’eau et tentent ainsi de plaire aux agriculteurs.
Les données globalisantes sur la ressource en eau et les projections climatiques ne sont pas d’une grande utilité et induisent même le risque de nous rendre indifférents à ce qu’ils annoncent.
À Alcoy, petit village de la province espagnole d'Alicante, il ne pleut plus depuis des semaines. Sans eau, Ricardo Ferri, à la tête d'une petite exploitation familiale de céréales, a progressivement vu toute sa production annuelle disparaître. Angoissé, il envisage aujourd'hui de transformer totalement son activité. Dernière solution avant de se résoudre à vendre son domaine. Reportage.
Vingt-six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue, lundi 8 mai, pour vol d’eau en Andalousie. Elles sont soupçonnées d’avoir dérobé 26 millions de mètres cubes, dans l’Axarquia, une région agricole du sud de l’Espagne, où sont principalement cultivés des fruits tropicaux (avocats et mangues), selon Le Monde.
La députée Aurélie Trouvé (LFI) a provoqué de vives réactions en affirmant que le maïs irrigué consommait 25 % de l’eau douce. Si le chiffre exact est difficile à estimer, l’ordre de grandeur est correct.
En mars, les réserves d’eau étaient à 50 % de leur capacité, à 28 % en Catalogne et plus de 500 communes étaient placées en état d’alerte.
Il régénère les sols épuisés par l'agriculture intensive, retient l'eau et piège le CO2 tel un "puits de carbone": le biochar, charbon produit à partir de résidus végétaux de haute qualité, suscite l'intérêt des scientifiques et l'appétit grandissant des industriels. Depuis quinze ans, Roger Chabot, vigneron dans la région de Cognac, enfouit au pied de ses arbres ces granulés noirâtres, issus de la transformation à très haute température de feuilles de maïs ou de troncs d'arbres.
Quel sera l’impact de la sécheresse sur les rendements agricoles en 2023 ? Une catastrophe agricole se dessine alors que la sécheresse frappe plus que jamais la France.
Les discours incitant à s'équiper en systèmes d'irrigation plus efficaces ou à privilégier des cultures moins gourmandes en eau se multiplient. Mais dans les champs, par souci financier, on hésite à prendre le risque de tels choix stratégiques.
Qu'est-ce que le chlorothalonil ? Des résidus de ce fongicide interdit en France depuis 2020 ont été trouvés dans un tiers de l'eau potable française. Emma Haziza revient chaque samedi sur une actualité autour du climat, de l’environnement, et propose des solutions.
Les mégabassines « ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent ». C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Antoine Charlot, secrétaire général du Groupe d’experts interdisciplinaire sur le climat (Giec) des Pays de la Loire, le 12 avril. Il s’est exprimé à l’occasion de la sortie d’un rapport, intitulé Des propositions à l’action, rédigé par ce groupe d’experts régional menant un travail similaire au Giec, mais qui n’en est pas une émanation officielle.
Dans son dernier rapport, paru jeudi 6 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) révèle une vaste pollution de l’eau potable par plusieurs substances chimiques interdites.
Alors que vient de s’achever en demi-teinte le sommet mondial sur l’eau et que fait de nouveau rage la bataille contre les bassines, la question de l’eau devient (enfin, pourrait-on regretter) un sujet médiatique majeur. Mieux vaut tard que jamais, tant elle va devenir dans un avenir très proche de plus en plus centrale… et compliquée.
Environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation, selon un rapport qui doit être rendu public jeudi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Les méga-bassines agitent l’opinion publique en France. Vendues comme une 'condition de la survie des exploitations...
Près de la moitié des 32 milliards de mètres cubes d’eau prélevés officiellement en France servent à refroidir les centrales électriques thermiques.
Marc Fesneau a annoncé jeudi avoir demandé à l’Anses une « réévaluation » de l’interdiction d’un herbicide majeur, responsable d’une pollution quasi généralisée des nappes phréatiques.
Production d'énergie, agriculture, tourisme, industrie et consommation domestique: la concertation traditionnelle autour du partage de l'eau du lac artificiel de Serre-Ponçon s'est avérée cruciale pendant la sécheresse historique de l'été 2022, lorsque la ressource s'est raréfiée dans ce département montagneux.Les plages arides du lac de barrage créé dans les années 60 sur la Durance étaient devenues un des symboles du risque de pénurie, au plus fort de la saison touristique.
Avec l’usage disproportionné de la force à Sainte-Soline, l’État affiche sa fermeté dans un contexte social tendu et défend l’agro-industrie, accroc à l’irrigation, juge l’historien Christophe Bonneuil dans cette tribune. Christophe Bonneuil est historien et directeur de recherche au CNRS. Il dirige la collection Anthropocène aux éditions du Seuil. Le 25 mars, il était présent à la manifestation de Sainte-Soline. Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible (...)
En déplacement au plus grand réservoir d'eau douce d'Europe de l'Ouest, Emmanuel Macron a voulu préparer la France aux sécheresses causées par le réchauffement climatique et annoncé jeudi un "plan de sobriété" sur l'eau pour tous les secteurs économiques et les particuliers, tout en ménageant les agriculteurs.
Méga-bassines : en Espagne, le modèle des retenues d’eau à bout de souffle
Dans plusieurs territoires, d'énormes retenues d'eau sont construites. Ces projets posent problème à des militants, des agriculteurs et des élus. Mise en danger des milieux naturels, renforcement de l’agriculture intensive, « mainmise » sur l’eau… Les arguments des « anti » sont nombreux. Déjà, l’eau de pluie n’est pas suffisante pour remplir les réserves. « Des opérations de pompage des nappes phréatiques seront réalisées », explique Nicolas Girod.
SamediSamedi 25 mars dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre la généralisation des mégabassines, des réserves artificielles de stockage d’eau pour l’irrigation agricole. Leurs opposant·es reprochent à ces infrastructures de privatiser une ressource en eau de plus en plus rare à l’heure du changement climatique, au profit d’une agriculture productiviste néfaste pour le climat comme pour les écosystèmes. Comme l’a fait valoir à Mediapart Benoît Biteau, paysan, député écologiste européen et figure des antibassines : « Il ne s’agit pas de nier que l’eau et l’irrigation sont importantes pour l’agriculture, mais simplement de rappeler que l’eau est un patrimoine commun, et qu’elle ne peut être accaparée par une minorité d’agriculteurs au détriment de l’intérêt général. » Maître de conférences en géographie humaine en Suède, auteur aux éditions La Fabrique, entre autres, de L’Anthropocène contre l’histoire (2017) et Comment saboter un pipeline (2020), le militan
Alors que les vagues de sécheresse se multiplient, le recours aux bassines pour l’agriculture fait débat en Espagne, où l’on en compte plus de 1 200. Les Espagnols aimeraient s’en passer, au profit des coûteuses usines de dessalement.
Voilà comment s'écrit l'Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne, parce que ce qui se joue ici, c'est un choix entre deux modèles d'agriculture, et l’un des deux s'accapare l'eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ?
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
Gâchis d’eau, logique productiviste dépassée, gigantisme absurde, débauche autoritaire d’argent public... Pour leurs opposants, les mégabassines ont toutes les raisons de ne pas être construites. Des milliers de personnes sont attendues ce samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres afin de s’opposer aux mégabassines. Reporterre fait le point sur les raisons de la contestation. Un gigantisme néfaste Une retenue d’eau à perte de vue de 241 000 mètres cubes sur 5 hectares. L’équivalent d’environ 80 piscines (...)
Ce week-end, les militants et militantes anti-bassines se retrouvent dans les Deux-Sèvres pour protester une nouvelle fois contre le projet de 16 réserves de substitution dans le département. Le débat qui confronte des citoyens,...
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.
La justice retoque la soif de l’État. Le 7 mars, la cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé une autorisation de prélèvement de plusieurs millions de mètres cubes d’eau dans les sous-bassins de l’Antenne-Rouzille, de l’Arnoult, du Bruant, de Charente-aval, de la Gères-Devise et de la Seugne. Programmée sur une décennie, celle-ci avait été accordée en 2017, par les préfets des deux Charentes, à la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. L’établissement public étant chargé de la gestion (...)
En France, environ 31 milliards de m3 d'eau douce sont prélevés chaque année dans la nature. Alors que la sécheresse hivernale en cours fait craindre un nouvel été marqué par des restrictions, se pose la question de la répartition des usages.
« L’eau ne peut plus être considérée comme inépuisable. » Telle est l’alerte donnée par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, dans un rapport du 3 mars. Outre le fait d’inviter tous les Français à économiser la ressource en eau, elle pronostique de futurs conflits d’usage dans le bassin du Rhône. Le fleuve alimente en eau plus de 2,3 millions de personnes et 2 700 préleveurs agricoles en dépendent pour leur irrigation. Selon les calculs de l’agence, le débit du Rhône en période estivale a déjà baissé de 13 % (...)
Face au faible niveau des nappes phréatiques dans certaines régions, le spectre d'une nouvelle sécheresse cet été inquiète le monde agricole. Alors que quatre départements français sont déjà soumis à des mesures de restrictions en eau, les agriculteurs cherchent comment consommer moins d'eau tout en assurant leur activité.
Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a demandé lundi aux préfets coordonnateurs de bassin d’anticiper les éventuelles situations de pénurie d’eau.
Le Conseil d’Etat rejette ce vendredi le pourvoi des irrigants concernant le remplissage de cinq bassines controversées de Charente-Maritime.
Le collectif Bassines non merci a publié un contre-rapport critiquant les résultats du BRGM. Cette étude relance le débat sur l’utilité de ces gigantesques réservoirs d’eau. Les bassines sont-elles bénéfiques aux nappes phréatiques ? La bataille scientifique fait rage vis-à-vis de ces énormes réservoirs d’eau qui doivent être construits dans le Marais poitevin. Dernier épisode de cette joute entre experts hydrologues : la publication le 30 janvier d’un contre-rapport critiquant une expertise du Bureau de (...)
Grâce à un vaste système de canaux dérivés du fleuve Colorado, une riche production agricole a pu prospérer dans l’une des régions les plus sèches des États-Unis. Mais pour préserver une ressource de plus en plus rare, des milliers de fermiers vont être privés d’irrigation.

2022

En échantillonnant des cours d’eau de zones agricoles, des chercheurs montrent que la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau minore largement la pollution des rivières par les pesticides. Ils proposent de changer les méthodologies pour avoir une mesure plus juste du poids des toxiques dans les impacts aquatiques. Leur étude est allemande, mais les mêmes problèmes se posent en France et dans les autres Etats-membres. Alors que toutes les analyses en hydro-écologie quantitative ont montré que les pollutions et les usages des sols du bassin versant sont les deux premiers prédicteurs de mauvaise qualité écologique d’une masse d’eau, trop de gestionnaires publics divertissent l’attention sur des sujets très secondaires. 
C'est quoi les méga bassines ? Ce sont des infrastructures semblables à des piscines mais pouvant s'étendre sur plusieurs hectares jusqu'à mesurer l'équivalent de dix terrains de football. Elles sont creusées en pleine nature, au milieu de terres agricoles et rendues étanches pour pouvoir contenir des tonnes de litres d'eau : 650 000 mètres cubes, ce qui correspond à 260 piscines olympiques.Ces bassines hors-normes sont censées servir à l'irrigation des terres agricoles environnantes durant l'été et en période de sécheresse. Pour le remplissage, ces bassines bénéficient en partie de la récupération de l'eau de pluie mais elles comptent surtout sur le pompage des nappes phréatiques en hiver.
Frappé par une mégasécheresse, le Chili multiplie les retenues d’eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus de produits agricoles. Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs. Santiago (Chili), correspondance À Petorca, à 200 kilomètres au nord de Santiago-du-Chili, de grandes bassines d’eau jalonnent les plantations verdoyantes d’avocats destinés à l’exportation. Depuis une dizaine d’années, la province est considérée comme « zone de catastrophe pour (...)
A l’issue d’un été extrêmement sec et d’un déficit de pluie cet automne, les bassins de réserve ne sont remplis qu’au tiers de leur capacité. Les autorités ont annoncé des restrictions touchant 90 % de la population.
On l’a tous constaté : l’été 2022 a été sec. Durant deux mois, une centaine de communes françaises ont même dû gérer leur approvisionnement en eau par citernes. Pourtant, il y a des activités — agriculture intensive en tête — pour lesquelles la sécheresse ne compte pas. Des activités qui s’accaparent les réserves en eau et n’entendent pas remettre en cause ce droit.
Des taux anormaux de pesticides ont été détectés dans l'eau du robinet de neuf communes des Hauts-de-France, selon un bilan provisoire d'analyses, nécessitant des restrictions de consommation ou l'exploitation de sources alternatives, a indiqué mercredi 9 novembre l'Agence régionale de santé.
Le projet viennois, le deuxième du genre en Nouvelle-Aquitaine, table notamment sur la construction de 30 retenues dans le bassin du Clain – contre 41 dans la précédente mouture, rejetée en juillet par la chambre d’agriculture et certaines collectivités. Ces retenues sont destinées à «prélever et stocker l’eau l’hiver» pour la restituer aux agriculteurs, afin qu’ils irriguent leurs cultures en période estivale. En tout, 8,8 millions de mètres cubes d’eau pourraient être mis à la disposition de 153 exploitations agricoles viennoises. A titre de comparaison, à Sainte-Soline, le projet de retenues d’eau prévoit de stocker 6,9 millions de mètres cubes d’eau.
Nous y voilà. L’affrontement autour de l’eau commence. Ce sont les prémisses du face-à-face inévitable à propos de la ressource vitale par excellence, autour du choix du modèle d’agriculture souhaitable et de deux solutions qui se disent écologiques. La guerre de l’eau - tous les prospectivistes l’envisagent comme certaine et décisive - a connu ce week-end l’un de ses évènements avant-coureurs inquiétant.
Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end contre un chantier de mégabassine à Sainte-Soline, dans l'ouest de la France. Cette vaste réserve destinée à l'irrigation des cultures doit permettre de moins prélever d'eau l'été mais pour ses détracteurs, le projet entretient un modèle agricole qui favorise l'appauvrissement des sols et aggrave les épisodes de sécheresse.
En pleine sécheresse historique, plusieurs milliers de manifestants ont bravé samedi l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres pour crier leur opposition aux "bassines" près du chantier d'une nouvelle réserve d'eau destinée à l'irrigation agricole. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre faisant des dizaines de blessés des deux côtés.
La France est parcourue d’une vague de chaleur inhabituelle pour l’automne. Les températures frôlent parfois les 30 °C. Un phénomène inquiétant pour les nappes phréatiques et la flore, selon le climatologue Roland Séférian.
Les manifestants espèrent atteindre le chantier pour « reboucher » la réserve d’eau capable de contenir l’équivalent de 260 piscines olympiques. Ils se sont très vite heurtés aux 1 500 gendarmes déployés pour protéger le site.
Berceau du boom de la production de fruits tropicaux dans les années 80, la région d’Axarquía fait désormais face à une pénurie d’eau et peine à subvenir aux besoins des milliers d’hectares d’avocatiers et de manguiers.
Après une intrusion saline précoce dans les zones de prélèvement des réservoirs d’eau potable de Shanghaï, les autorités ont mis en place en urgence un vaste plan de transfert d’eau douce pour une période de sept mois.
Le pays a misé sur l’irrigation et les cultures de contre-saison. Une stratégie réussie économiquement, mais qui assoiffe un pays qui subit les sécheresses.
Dans la province de Petorca, le fleuve s’est tari et les habitants en sont réduits à recueillir la brume pour leur consommation d’eau. Pourtant, les vastes étendues d’avocatiers sont toujours aussi florissantes, attisant la rancœur d’une partie de la population.
Transports, énergie, agriculture et alimentation, gestion de l’eau ou villes plus vertes… Les solutions locales pour limiter les crises environnementales existent. Tour d’horizon alors que démarre le Festival des solutions écologiques organisé par la région Bourgogne-Franche-Comté et «Libération».
A mesure que le réchauffement se renforcera, les conséquences sur les ressources hydriques d’un modèle agricole dopé aux intrants de synthèse deviendront de plus en plus sévères, prévient Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
En France, 45% de la consommation d’eau annuelle est du fait des agriculteurs. Alors que la ressource se raréfie en raison du réchauffement climatique, l’agriculture intensive continue de dépenser sans compter. Mais ce modèle qui dépend en grande partie de l’or bleu n’est plus viable, et des solutions pour en limiter la consommation existent.
Les méga-bassines sont sous les feux des projecteurs. L’année 2022 est marquée par une sécheresse sévère, avec plus de 70 départements où des arrêtés de restrictions d’usage ont été pris à un « niveau de crise », et des estimations d’un état hydrique des sols au plus bas depuis 1958 en moyenne sur la France. Si cette situation est exceptionnelle, beaucoup ont l’impression que ce phénomène de sécheresse est récurrent. Quel est l’impact de la crise climatique sur ces événements ? Comment s’y adapter ? En quoi les retenues et méga-bassines peuvent être une solution ?
Face aux épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, les agriculteurs s'interrogent : comment cultiver avec moins d'eau? Alors que la sécheresse devient un problème endémique, une gestion plus globale de la ressource s'impose. Kevin Thibaut est bioingénieur. Doctorant FNRS à l’ULiège, il
L'Union des agriculteurs et l'ABS regrettent que des mesures "ambitieuses" n'aient pas encore été prises pour réduire l'utilisation non essentielle de l'eau, comme le lavage des voitures ou l'arrosage des pelouses, déplorent-ils dans un communiqué de presse. Alors que les agriculteurs sont confrontés à des interdictions de captage parce que les cours d'eau sont trop bas, ils sont toujours autorisés à arroser les pelouses. "Je ne peux plus expliquer cela aux agriculteurs et aux maraîchers", déclare Hendrik Vandamme, président de l'ABS.
Agriculteurs et éleveurs demandent des réserves d'eau pour faire face aux sécheresses qui menacent la survie de leurs exploitations. Mais les oppositions sont virulentes autour des plus grands projets, les accusant de s'accaparer la ressource en eau pour un modèle d'agriculture intensive néfaste. Pour les Agences de l'eau, le stockage doit être utilisé avec parcimonie, après de nombreuses concertations et d'autres actions d'adaptation.
Les processus de désertification s’intensifient dans les zones humides, selon une étude internationale impliquant des chercheurs de l’Université d’Anvers.
La pénurie d’eau affectera probablement la moitié des bassins hydrographiques de l’UE d’ici à 2030 et les États membres doivent apprendre à réutiliser les eaux usées traitées dans l’agriculture, avertit ce mercredi la Commission européenne.
La sécheresse met à mal les champs de pommes de terre très gourmandes en eau. Pas plus grandes que des balles de ping-pong, elles ne sont même plus commercialisables.
Selon le climatologue Christian Veil, les faibles précipitations et les températures caniculaires de juillet ont encore accentué la sécheresse des sols en France, avec des conséquences sur la végétation et l’agriculture.
L’objectif du plan est de préserver les nombreuses zones Natura 2000 du pays. Face à l’ampleur de la crise, un médiateur a été nommé. Pourquoi ce plan azote? L’azote est un composé de l’ammoniac et il pollue l’air et les cours d’eau. Il est majoritairement issu de l’élevage et des déjections des animaux.
Après plusieurs années de sécheresse, les barrages sont quasiment à sec et même Casablanca, la capitale économique du Maroc, pourrait connaître des coupures d’eau.
Le Maroc est en train de succomber à une sécheresse longue de plusieurs années. Après avoir asséché les puits dans les campagnes, elle menace les villes. Le secteur agricole est particulièrement vulnérable.
Les racines de la souveraineté : épisode 4.1
Le mois dernier, les habitants de Boretto, dans le nord de l'Italie, ont découvert qu'une large portion du fleuve Pô, qui coule juste au nord de leur petite ville, s'était transformée en plage. Le sable doré s'étendait sur une dizaine de mètres vers le centre du fleuve et les habitants ont profité du terrain nouvellement formé pour se promener. À d'autres endroits, le niveau de l'eau est descendu si bas que les restes d'un char de la Seconde Guerre mondiale ont été révélés et que les murs en ruine d'une ville médiévale ont émergé.
Emma Haziza est hydrologue, spécialiste de la résilience des territoires face aux risques climatiques extrêmes. Fondatrice de Mayane, centre de recherches appliquées dédié à l'adaptation climatique.
Au creux d’une vallée du Haut-Languedoc, Delphine et Daniel entendaient reboiser tout en « recouvrant leur autonomie alimentaire ». Résultat : une forêt comestible fraîche et nourricière, à fois éponge et parasol.
Une chaleur estivale et des nappes phréatiques pas assez rechargées : l’absence de pluie sur l’ensemble de la France menace la croissance des céréales et notamment du blé, a alerté lundi la FNSEA, syndicat agricole majoritaire.
Le réchauffement climatique et ses conséquences, ça ne nous concerne pas. En êtes-vous si sûr ? Parce que des chercheurs nous préviennent aujourd'hui. Si rien ne change, les terres cultivées du monde entier vont de plus en plus manquer d'eau. D'ici 2050. Et 2050... c'est demain ! Heureusement, ces mêmes chercheurs nous proposent aussi des solutions.
Mais le facteur incontournable, c'est l'eau. Un enjeu ultra-sensible pour l'Irak et ses 41 millions d'habitants, qui ressentent au quotidien l'impact du changement climatique : désertification, tempêtes de sable à répétition, chute des précipitations et baisse du niveau des fleuves. C'est aussi un enjeu géostratégique capital. L'Irak partage les eaux de plusieurs fleuves, notamment celles du Tigre et de l'Euphrate, avec la Turquie et la Syrie, mais aussi l'Iran. Bagdad est vent debout contre la construction de barrages en amont chez ses voisins, qui réduisent le débit des cours d'eau à leur arrivée en Irak.
Alpes-Maritimes, Var, Pyrénées-Orientales... En avril, plusieurs départements français pourraient être placés en alerte sécheresse. Les spécialistes appellent à la vigilance quant aux niveaux d’eau dans les nappes phréatiques, déjà déficitaires.
Sur franceinfo, Emma Haziza alerte sur le dérèglement climatique qui pourrait bouleverser nos habitudes alimentaires et énergétiques, alors que plusieurs régions françaises souffrent déjà de sécheresse.
« Depuis le début, on répète que ce n’est pas un combat entre bons et mauvais agriculteurs, c’est vraiment l’agroindustrie qu’on attaque. La dernière personne touchée en novembre n’est jamais dans ses champs et possède 1200 ha et près de 20 sociétés ! » explique Léna
Quelque 4 200 personnes selon la préfecture, 6000 selon les organisateurs, manifestent à la Rochénard contre ces réserves d’eau géantes dédiées à l’irrigation agricole.
Les saboteurs de bassines ont encore frappé. Deux retenues d’eau ont été abîmées à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne ainsi qu’à Salles, dans les Deux-Sèvres la semaine du 7 mars. Cet acte a été revendiqué dans un communiqué de presse par un collectif inconnu jusqu’alors : le comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau (DRPE).
Réserves d’eau de pluie, irrigation au goutte à goutte... Dans le Marais poitevin, face à l’agriculture intensive d’irrigation permise par les bassines, des maraîchers tentent la sobriété hydrique.
Le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a été entendu par les gendarmes pour le démontage de la pompe d’une mégabassine. Soutenus par le gouvernement et voulus par l’agriculture intensive, ces réservoirs géants se multiplient et inquiètent les hydrologues à cause de leurs conséquences sur le cycle de l’eau.
Pouvoirs alloués aux préfets sur la gestion locale de l’eau, délégué interministériel dédié, assurance récolte… Les conclusions du « Varenne de l’eau » confirment la reprise en main de la gestion de l’eau au profit de l’agriculture intensive.

2021

Un rapport de l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture dresse un constat accablant de l’état des sols et des eaux, soumis à un niveau de pression inédit pour nourrir la population.
Après plusieurs semaines de manifestations à Ispahan, contre les politiques de gestion des ressources en eau, la police iranienne est intervenue, samedi, ainsi que la veille, pour empêcher les rassemblements. Le pays connaît une multiplication d'épisodes de sécheresse.
Plus de deux cents personnalités, politiques, scientifiques, artistes, représentants d’associations et de syndicats demandent, dans cette tribune, l’arrêt immédiat de la construction de méga-bassines : « ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ». Pour eux, les méga-bassines sont le « symbole d’un modèle néfaste aux paysan·ne·s et à nos territoires, qui refuse de se réinventer et de s’attaquer aux racines du problème : l’agriculture productiviste.»
Intensive agriculture’s insatiable thirst for water is turning wetland to wasteland, draining rivers and polluting groundwater
"C'est la première fois de son histoire que la Moulouya ne se déverse plus dans la mer", s'attriste l'écologiste Mohamed Benata. L'assèchement d'un des plus longs fleuves du Maroc, qui se jetait dans la Méditerranée, menace les terres agricoles et la biodiversité.
L’Irak est frappé par de fortes sécheresses. Une situation qui poussent les agriculteurs à rejoindre les villes mais cette modification démographique pourrait apporter de l’instabilité.
Plus de 920 millions d’enfants gravement exposés au manque d’eau dans le monde
Tournant climatique majeur, la sécheresse s’installe en Europe. Décryptage d’un phénomène inquiétant, lié au réchauffement climatique et amplifié par nos pratiques agroalimentaires intensives. Après trois années marquées par un climat exceptionnellement chaud, le dessèchement du sol de plusieurs pays européens s’accélère et l’eau vient dangereusement à manquer.
Rendez-vous à Elne (66) pour les Rencontres de l'Agroécologie du bassin méditerranéen, organisées par Arbre et paysage 66. Suivez nos actions sur notre ...
Accompagnés de tracteurs ou de moutons, des centaines d’agriculteurs ont dénoncé le 22 septembre le chantier de la première des seize « mégabassines » prévues dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres). Ces réserves d’eau, selon eux, ne bénéficieront qu’à l’agriculture intensive et mettront en péril une ressource déjà raréfiée par le changement climatique.
Jusqu'à 216 millions de personnes pourraient migrer d'ici 2050 dans le monde pour fuir les effets néfastes du changement climatique tels que la baisse de la production agricole, la pénurie d'eau et la hausse du niveau de la mer, un phénomène qui n'est toutefois pas irréversible, selon la Banque mondiale.
Cela paraît loin vu d’ici. Mais pendant plusieurs étés, nous avons été confrontés à des épisodes de sécheresse, qui ont même entraîné des mesures très concrètes de limitation de notre consommation d’eau, l’arrêt d’activités touristiques comme le kayak, la perte de certaines récoltes, etc.
Oublier "l’effet beurk" et recycler davantage les eaux usées, traitées, pour affronter la pénurie : cela fera partie de la solution en de nombreux endroits du monde face aux crises de l’eau, souligne, en particulier, l’ONU.
L’eau, l’eau, l’eau : dans la vallée agricole de Californie l’intérêt pour ce précieux liquide peut parfois tourner à l’obsession tant il manque cruellement en cette période de sécheresse. Cet été, le verger de l’Amérique s’est transformé en un champ de poussière brunâtre, où se côtoient arbres desséchés et cultivateurs exaspérés.
Mais les amandiers ont très soif — dans une vallée qui manque cruellement d’eau. Après plusieurs années de très faibles précipitations et un hiver particulièrement sec, les autorités de Californie ont fermé le robinet au monde agricole. En avril, après une série de calculs, il a fallu se rendre à l’évidence: « Il n’y avait pas assez d’eau sur le marché » pour garder tous les amandiers en vie, raconte Daniel Hartwig.

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