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Désastre écologique, guerres, génocides, finance débridée, inégalités en flèche, désertion des pouvoirs publics, attaques des Casques Bleus… Où es-tu humanité ? Les attaques israéliennes contre les Casques Bleus d’interposition entre les territoires occupés par Israël et le Liban constituent le déni méprisant de l’autorité et de l’existence même de l’ONU, l’organisation politico-institutionnelle majeure de la communauté internationale.
Depuis 1993, année du lancement par l’ONU de la Journée Mondiale de l’Eau, principale source de vie avec l’air, on a assisté à une triple “évaporation” de l’eau : en tant que droit universel ; bien commun public mondial essentiel pour la vie, à protéger ; symbole de la vie dans l’imaginaire collectif des habitants de la Terre. Il est urgent et indispensable de lui redonner consistance, force et valeur.
Au niveau du droit universel à l’eau, à la vie, plus de 2 milliards d’êtres humains sont encore privés du droit à accéder à la source de vie qu’est l’eau potable et 4,2 milliards ne disposent d’aucun service hygiénique (toilettes, par exemple). En outre, 4 milliards se trouvent dans un état de stress hydrique élevé
74 personnes (issues de 58 entreprises, 15 associations d’entreprises et d’un syndicat) se sont rencontrées, à huis clos, dans le port d’Anvers (premier pôle de production chimique européen et le second au monde après le Texas), sur le site de BASF (la plus grande entreprise de chimie au monde). Parmi les présents, le grand patron de BASF et d’autres poids lourds de la chimie européenne ont signé une « Déclaration d’Anvers. Pour un Pacte industriel européen» (voir le texte intégral: https://antwerp-declaration.eu/ ) en présence et, surtout, avec le soutien visible de Alexander De Croo, premier ministre belge, dont le pays assure depuis janvier la présidence tournante de l’Union européenne, et de Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui venait d’officialiser la candidature à sa succession pour 2024-2029. C’est dire la valence politique « institutionnelle » de la Déclaration.
Soixante-quatorze personnes (issues de 58 entreprises, 15 associations d’entreprises et d’un syndicat) se sont rencontrées, à huis clos, dans le port d’Anvers (premier pôle de production chimique européen et le second au monde après le Texas), sur le site de BASF (la plus grande entreprise de chimie au monde). Parmi les présents, le grand patron de BASF et d’autres poids lourds de la chimie européenne ont signé une « Déclaration d’Anvers. Pour un Pacte industriel européen »
Il faut arrêter d’accepter l’hypocrisie et le cynisme, une fois de plus des invités de marque à la table de la COP28. Certes, les grands prédateurs de la vie de la Terre peuvent fêter les conclusions qu’ils ont imposées au monde et qui vont tout droit dans la direction de leurs intérêts et priorités. Mais que penser des centaines de millions d’asiatiques du Sud, d’africains subsahariens, de moyen-orientaux, en particulier, victimes des grandes inondations et des grandes sécheresses dont la responsabilité primaire revient aux plus grands et riches producteurs d’énergies fossiles ?
Cette situation dramatique documentée par l’Unicef révèle deux constats alarmants.
Selon le dernier rapport de l’UNICEF publié le 16 novembre, Grandir en plein dérèglement climatique, 739 millions d’enfants ont été exposés en 2022 à une pénurie d’eau élevée ou extrêmement élevée. Il y a au monde 2,2 milliards d’enfants (âgés jusqu’à 18 ans) un peu moins qu’un quart de la population mondiale. Une personne est en état de stress hydrique si le rapport entre la demande en eau et la disponibilité d’eau renouvelable (souterraine et de surface) se situe entre 1700 et 1000 m³ par personne par an tous usages confondus. L’état est normal au-dessus de 1700 m³. Au-dessous de 1000 m³ c’est la pénurie d’eau, alors qu’au-dessous de 500 m³ c’est l’absence d’eau, un état de crise grave. Plus particulièrement, 436 millions d’enfants vivent dans des zones marquées par une vulnérabilité hydrique élevée ou extrêmement élevée. L’UNICEF définit la vulnérabilité hydrique à partir d’une mesure composite de niveaux très élevés de pénurie et de faibles niveaux de service d’approvisionnement en eau potable (approvisio
Depuis une vingtaine d’années, au moins, la majorité de la population mondiale vit dans un état d’angoisse croissante face à l’évidente incapacité des dirigeants mondiaux à se mettre d’accord sur la prise immédiate des mesures radicales, pourtant bien connues et argumentées, nécessaires pour « sauver la vie de la Terre », arrêter l’augmentation du réchauffement de l’atmosphère terrestre au-delà d’un point de non-retour.
Les quatre piliers de la politique mondiale de l’eau à la sauce de l’économie capitaliste. . . Primo. La préférence donnée à la gestion des ressources hydriques et des services « publics » de l’eau potable et de l’assainissement par des entreprises privées à capital privé et, même, cotées en Bourse. Secundo. La généralisation à l’échelle internationale de la gestion de l’eau fondée sur le prix de l’eau fixé selon le principe de la récupération totale des coûts de production, comprise la rémunération du capital investi (le profit). Tertio. La soumission de la gestion de l’eau et des services hydriques aux règles du commerce international fixées par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) créée en 1994.
Les trente dernières années, l’argent (la finance) et la puissance (la guerre) ont intensifié et étendu leur mainmise sur la vie grâce, entre autres, aux innovations technologiques (nouvelles biotechnologies et intelligence artificielle) dans un contexte dominé par l’économie de marché et ses logiques de conquête et d’exploitation.
Ce 22 avril l’ONU célébrait le Jour de la Terre 2023. Tous les indicateurs montrent l’ampleur du mépris que les dominants les plus puissants du monde
Les principaux groupes sociaux dominants du monde « occidental» sont conscients d’avoir remporté une victoire idéologique et politique importante (1) en faisant prendre par la COP15-Biodiversité à Montréal (décembre 2022) une série de mesures destinées à concrétiser le principe de monétisation de la nature
Le droit à l'eau n'est pas en danger. Il est déjà en perdition. Les tempêtes en cours ne feront qu'accentuer la tendance si les parlements, sous pression des citoyens, ne parviennent pas à la renverser, ce qui en théorie ne peut pas être exclu.
Une opinion de Riccardo Petrella, professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain, Agora des habitants de la Terre, Auteur de Le manifeste de l’eau (1998).
Les dominants ont fait vite et sans encombre En janvier 1992, lors de la conférence internationale de l’ONU sur l‘eau et l’environnement à Dublin, la Banque mondiale a fait approuver pour la première fois dans l’histoire le principe que l’eau doit être considérée essentiellement non plus comme un bien commun, social, public, mais un bien économique, bien privé, selon les lois de l’économie dominante, « occidentale », (Cf. « Quatrième principe de Dublin »). Ce principe a été confirmé lors du Premier Sommet Mondial de l’ONU à Rio de Janeiro en juin 1992.
CME Group, premier groupe financier mondial pour les contrats dérivés et qui gère la Bourse de Chicago, a lancé il y a un an les premiers contrats à terme sur le prix de l’eau, dépendant du Nasdaq Veles California Water Index, un indicateur du prix de l’eau lancé en 2018 dans l’État fédéral américain., avec un marché actuel d’environ 1,2 milliard de dollars.
Ils l’ont annoncée, proclamée depuis les années 1970. La « pétrolisation de l’eau » (1) a guidé la façon dont nous imaginons et voyons l’eau dans les sociétés industrialisées et « développées ». Ainsi, en 2020, l’or noir (le pétrole) a un compagnon « officiel », l’or bleu (l’eau).
Le problème mondial de l'Eau. Entretien avec Riccardo Petrella.
Un appel a été lancé à l'ONU pour faire du vaccin Covid-19 un bien public mondial.
Dix ans déjà que l’Onu reconnaissait le droit fondamental à l’eau potable et à l’assainissement. Pourtant, aujourd’hui, la situation reste dramatique. Nous devons nous engager pour que, demain, le droit à l’eau soit effectif pour tous les habitants de la Terre. Une opinion de Riccardo Petrella, professeur émérite à l'UCLouvain et cofondateur du Comité international pour le Contrat mondial de l'eau. L’opinion est signée par 67 autres signataires issus de 21 pays. Retrouvez la liste complète au bas de l'article.
Dix ans déjà que l’Onu reconnaissait le droit fondamental à l’eau potable et à l’assainissement. Pourtant, aujourd’hui, la situation reste dramatique. Nous devons nous engager pour que, demain, le droit à l’eau soit effectif pour tous les habitants de la Terre. Une opinion de Riccardo Petrella, professeur émérite à l'UCLouvain et cofondateur du Comité international pour le Contrat mondial de l'eau. L’opinion est signée par 67 autres signataires issus de 21 pays. Retrouvez la liste complète au bas de l'article.
Les stratégies des dominants en question