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Brice Louvet
2025
Le réchauffement climatique fait l’objet de débats passionnés en ligne, et parmi les arguments les plus tenaces des sceptiques, on trouve l’idée de la “saturation” des gaz à effet de serre. Selon cette hypothèse, le dioxyde de carbone réchaufferait la planète jusqu’à un certain point, après quoi toute augmentation supplémentaire n’aurait plus d’effet. À première vue, ce raisonnement peut sembler plausible, et il a longtemps intrigué les scientifiques. Pourtant, les données modernes et les modèles climatiques montrent clairement que cette vision est incomplète et erronée. Retour sur l’histoire de cette idée et sur les mécanismes physiques qui démontrent que le CO₂ continue d’influencer notre climat.
Nous vivons avec l’espoir qu’une fois les émissions de gaz à effet de serre stoppées, la planète commencera progressivement à se refroidir. Un espoir logique, réconfortant même, qui guide aujourd’hui l’ensemble des politiques climatiques mondiales. Pourtant, des climatologues allemands viennent de publier une étude dans AGU Advances qui ébranle cette certitude rassurante. Leur prédiction est glaçante : l’océan Austral, qui absorbe consciencieusement notre chaleur depuis un siècle, va nous la restituer d’un seul coup, provoquant un nouveau réchauffement climatique durant plus d’un siècle. Et ce, même si l’humanité parvenait à atteindre des émissions nettes négatives.
Tom Ballinger, professeur à l’université d’Alaska et co-auteur de l’étude, ne mâche pas ses mots : constater un réchauffement aussi brutal sur une période aussi courte est « certainement alarmant ». L’année écoulée a cumulé l’automne le plus chaud jamais observé, le deuxième hiver le plus torride et le troisième été le plus étouffant de l’histoire des relevés arctiques.
En 2019, la Suisse organisait des funérailles pour le glacier Pizol dans les Alpes. Une cérémonie symbolique pour un bloc de glace vieux de plusieurs millénaires, réduit à néant par le réchauffement climatique. Ce qui semblait être un événement isolé pourrait bientôt devenir une routine macabre. Selon une étude publiée ce mois-ci dans Nature Climate Change, le monde s’apprête en effet à franchir un seuil critique : le « pic d’extinction des glaciers », un moment où des milliers de géants de glace s’effaceront chaque année de la surface de la planète. Et ce pic n’est pas dans un siècle lointain — il arrivera dans moins de deux décennies.
Chaque respiration que vous prenez doit davantage aux océans qu’aux arbres. Et au cœur de ce miracle invisible se trouvent des créatures que vous ne verrez jamais à l’œil nu, mais qui façonnent le climat de notre planète depuis des millions d’années. Plus petits qu’un grain de poussière, ils capturent chaque année 1,5 milliard de tonnes de CO₂ et construisent les archives climatiques de la Terre, grain de craie par grain de craie. Pourtant, le changement climatique pourrait les faire disparaître avant même que le grand public ne connaisse leur existence.
Un pays scandinave construit discrètement l'arme la plus sophistiquée jamais conçue contre les futures pandémies.
La forêt amazonienne pourrait être sur le point de basculer vers un régime climatique inédit depuis des millions d’années. De nouvelles recherches indiquent en effet que la région s’achemine vers un état « hypertropical » – un climat encore plus chaud et sec que le climat tropical actuel. Ce scénario, qui ne s’est plus manifesté sur Terre depuis l’Éocène et le Miocène, pourrait transformer en profondeur la structure, la biodiversité et le rôle climatique de l’Amazonie.
Depuis plusieurs mois, scientifiques et services météorologiques guettent un éventuel retour de La Niña, ce phénomène océanique réputé pour faire légèrement baisser la température globale. Pourtant, même si les signaux annoncent une probabilité modérée d’apparition d’un épisode faible cet hiver, les projections sont sans appel : la majorité des régions du globe devrait continuer à enregistrer des températures bien au-dessus de la normale. Une conclusion qui bouscule l’idée selon laquelle La Niña offrirait un « refroidissement naturel », et qui rappelle la puissance du réchauffement climatique d’origine humaine.
Les océans polaires libéraient autrefois des quantités massives de gaz à effet de serre. Des chercheurs viennent de découvrir que ce mécanisme oublié pourrait se réactiver et accélérer dramatiquement le réchauffement de la planète. les détails de l’étude sont publiés dans la revue Nature Geoscience.
Pendant que les débats publics tournent autour du réchauffement climatique, trois menaces silencieuses se profilent à l’horizon — chacune capable de déstabiliser nos sociétés de façon irréversible. Ces dangers ne concernent pas les glaciers ou les océans, mais notre santé, nos cognitions et l’infrastructure invisible sur laquelle repose toute notre civilisation. Et contrairement au changement climatique, les scientifiques avertissent que nous avons peut-être seulement quelques années pour agir.
La dernière campagne d’inventaire forestier national livre un constat pour le moins paradoxal. Alors que la superficie boisée française n’a jamais été aussi importante depuis deux siècles, avec 17,6 millions d’hectares couvrant désormais près d’un tiers du territoire, l’état de santé de ces forêts se dégrade à une vitesse alarmante. Derrière les chiffres encourageants de l’expansion se cache une réalité beaucoup plus sombre : la mortalité des arbres a plus que doublé en dix ans, la croissance biologique ralentit et des millions d’individus présentent des signes visibles de dépérissement. L’IGN, en charge de cet inventaire, dresse un tableau contrasté qui doit nous alerter sur la vulnérabilité croissante de nos écosystèmes forestiers face aux bouleversements climatiques.
Au fond de la mer de Scotia, dans les eaux glaciales qui entourent l’Antarctique, des carottes de sédiments viennent de révéler un secret vieux de 130 000 ans. Ce que les chercheurs y ont trouvé remet en question notre compréhension du plus grand courant océanique de la planète et suggère que notre climat pourrait basculer d’une manière que personne n’avait anticipée. Car contrairement à ce que l’on pensait, cette gigantesque bande transporteuse d’eau froide n’a jamais été aussi stable qu’elle en avait l’air.
Dans un laboratoire de l’Université du Massachusetts, des chercheurs viennent de franchir une étape que beaucoup considéraient encore comme de la science-fiction. Des souris exposées à trois des cancers les plus redoutables – mélanome, cancer du pancréas et cancer du sein triple négatif – ont non seulement survécu, mais sont restées totalement exemptes de tumeurs pendant des mois. Le secret ? Des particules invisibles à l’œil nu qui réapprennent au système immunitaire à faire ce qu’il aurait toujours dû savoir faire : reconnaître et éliminer le cancer avant même qu’il ne s’installe.
Une équipe de chercheurs de l’Université Aalto a franchi une étape majeure vers une intelligence artificielle de nouvelle génération. Plutôt que de s’appuyer sur les processeurs électroniques classiques, les scientifiques ont démontré qu’il est possible d’effectuer des calculs tensoriels complexes en une seule étape, à la vitesse de la lumière. Cette approche révolutionnaire pourrait transformer radicalement la manière dont les machines apprennent et traitent l’information, tout en réduisant considérablement la consommation énergétique des systèmes d’IA.
Des chercheurs chinois viennent de franchir une étape décisive dans la quête d’un plastique à la fois durable, performant et biodégradable. En exploitant les propriétés uniques du bambou, ils ont mis au point un matériau révolutionnaire capable de rivaliser avec les polymères issus du pétrole tout en se décomposant naturellement en moins de deux mois.
Pendant que vous faites vos courses hebdomadaires, une transformation silencieuse s’opère dans les rayons des supermarchés du monde entier. Les plats mijotés, les légumes frais et les recettes traditionnelles cèdent progressivement leur place à des produits ultra-transformés emballés aux couleurs vives, promettant gain de temps et praticité. Mais derrière cette révolution alimentaire se cache une réalité inquiétante que 43 experts internationaux viennent de documenter dans une série d’articles explosifs publiés par The Lancet. Leur verdict est sans appel : nous assistons à une crise sanitaire mondiale orchestrée par une industrie qui place ses profits avant notre santé.
Entre 2010 et 2019, vingt grands dauphins communs se sont échoués sur les rives de l’Indian River Lagoon en Floride. Lorsque les chercheurs ont analysé leur cerveau, ils ont découvert bien plus qu’une simple tragédie marine. Ces cétacés présentaient des lésions cérébrales caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, accompagnées d’une concentration alarmante de neurotoxines directement liée aux proliférations d’algues que le changement climatique rend de plus en plus fréquentes. Cette découverte établit un lien inquiétant entre réchauffement des océans, santé animale et risques potentiels pour l’humain, car ce qui affecte ces sentinelles de l’environnement marin pourrait bien nous concerner également.
Dans l’État de Washington, un patient hospitalisé vient de contracter une forme de grippe aviaire jusqu’ici totalement inconnue chez l’humain. Cette découverte, annoncée le 14 novembre par les autorités sanitaires américaines, marque un tournant inédit dans l’épidémie qui touche les élevages depuis plusieurs années. Mais faut-il vraiment s’inquiéter de ce nouveau venu dans la famille des virus grippaux ?
Des millions de personnes à travers le monde vivent depuis des mois, voire des années, avec des symptômes débilitants après avoir contracté la COVID-19. Fatigue écrasante, brouillard mental, essoufflement inexplicable. Pendant longtemps, la médecine n’avait aucune réponse à leur offrir. Aujourd’hui, une équipe franco-sud-africaine vient de lever le voile sur un phénomène microscopique qui pourrait enfin expliquer pourquoi certains corps refusent de tourner la page.
Imaginez vivre dans une capitale de 9 millions d’habitants et apprendre que votre président évoque publiquement son évacuation possible. Ce scénario, digne d’un film catastrophe, est devenu une réalité tangible pour les Téhéranais cet automne. Face à la pire sécheresse qu’ait connue l’Iran depuis des décennies, le gouvernement a décidé de prendre le ciel d’assaut, littéralement, en lançant des opérations massives d’ensemencement des nuages.
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