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2025
« L’espèce humaine tue consciemment, volontairement, chaque minute dans le monde, plus de 2 millions d’animaux. Autrement dit, elle massacre en une semaine 50 fois plus d’animaux que l’ensemble des victimes humaines de toutes les guerres de l’histoire de l’humanité. »
Destiné à analyser la production, la réception et les usages des expertises et des argumentaires dans les procès climatiques, cet ouvrage est le résultat de travaux de recherche conduits dans le cadre du projet de recherche ANR PROCLIMEX dont l’un des objectifs est de mettre en lumière les stratégies judiciaires. L’ouvrage rassemble des chercheurs, des avocats, des juristes d’ONG qui étudient l’expertise sous l’angle du droit. Et afin de rendre compte de la finesse des jeux d’acteurs et des co-productions de savoirs complexes hors et dans le procès, des sociologues des sciences ou des usages militants du droit, ethnographes des mobilisations environnementales, politistes et climatologues éclairent les processus de construction de preuves (respect des trajectoires et objectifs climatiques), les discours et récits socio-juridiques à l’œuvre, les tentatives d’objectivation (comptabilité carbone). Déterminante pour l’issue du procès, la production des expertises soulève des questions fondamentales notamment liées
Les Français ne voudraient plus travailler, les jeunes seraient de plus en plus flemmards, l’État-providence serait devenu trop coûteux, l’intelligence artificielle devrait faire disparaître des millions d’emplois… Autant d’idées reçues qui saturent le débat public, plombent la confiance des citoyens et nous empêchent d’engager nos sociétés dans les politiques essentielles à mettre en œuvre pour faire face aux multiples crises qui les menacent.
2024
L’environnementalisme qui entend adapter la nature aux exigences de la société capitaliste, comme l’écologie autoritaire qui prétend imposer la sobriété au monde échoueront parce qu’elles continuent d’opposer la nature et la société. En restant prisonniers de cette dualité, nous ignorons que les mauvais traitements infligés à la nature sont le résultat des dominations internes à la société humaine. Il ne saurait donc y avoir d’écologie sans transformation de la société par elle-même. Tel est le dépassement qu’opère Murray Bookchin - ouvrier syndicaliste, activiste libertaire et intellectuel autodidacte - en théorisant l’écologie sociale.
Le dérèglement climatique menace la planète, ses habitants, sa biodiversité et ses économies. Lors de la COP21 en décembre 2015 à Paris, 195 pays se sont engagés à limiter l’élévation des températures sur terre à moins de 2 °C. Concrétiser cet objectif suppose que les États et les entreprises prennent des engagements très précis et vérifiables. Mais où trouver l’argent pour engager dès maintenant cette transition énergétique alors que la finance reste rivée à des obligations de rendements rapides et élevés et que les acteurs publics et privés sont lourdement endettés ?
Lassé·es d’alerter en vain sur la catastrophe écologique et sociale en cours, les scientifiques passent à l’action : marches, conférences sauvages, désobéissance civile non violente… jusqu’à finir en prison parfois. Face à la gravité de la situation, la « neutralité » scientifique vole en éclats. Il est de la responsabilité des chercheuses et des chercheurs de s’engager pour que le fruit de leurs travaux contribue à changer les politiques et les imaginaires.
Nos émissions de gaz à effet de serre ne faiblissent pas, au contraire. Les températures planétaires augmentent inexorablement. On nous annonce que la France doit se préparer à + 4° d'ici la fin du siècle : notre organisation sociale, notre modèle économique et nos modes de vie vont être bouleversés. Nous « adapter » va devenir une nécessité. Mais à quoi, comment, et jusqu'où ?
Que se passe-t-il lorsque les technologies et leurs conséquences involontaires deviennent si omniprésentes qu’il est difficile de définir ce qui est «naturel» ou non? Que signifie vivre dans un environnement hybride composé de matières organiques et synthétiques? Quels sont les nouveaux spécimens qui peuplent notre planète en ce début de XXIe siècle? Inspiré par les traités médiévaux et les observations de notre planète endommagée, le Bestiaire de l’Anthropocène est une compilation illustrée de créatures hybrides de notre époque. Conçu comme un manuel de terrain, il propose d’observer, de naviguer et de s’orienter dans le tissu de plus en plus artificiel du monde.
Il nous arrive d’entendre cette formule : nos politiques ne sont pas à la hauteur. C’est évident dans le cas de l’écologie, puisque rien ou si peu n’est fait par le gouvernement pour enrayer la machine infernale. Mais sa responsabilité, tout comme celle des multinationales et du fameux 1 %, n’est (presque) plus à prouver.
Et si, après avoir déréglé le climat, nous décidions de le contrôler ? Depuis les années 1970, les scientifiques explorent de nouvelles perspectives pour poursuivre notre « aménagement » du système Terre : arbres artificiels, voile solaire, nuages blanchis… Ces approches, bien que différentes, sont regroupées sous le terme de géo-ingénierie. Jadis perçues comme des idées dangereuses, elles sont de plus en plus acceptées. Certains y voient un moyen de ralentir le réchauffement sans toucher aux bases du capitalisme tandis que d’autres les considèrent comme un ultime recours pour éviter des catastrophes irréversibles. Dans ce livre-enquête, Marine de Guglielmo Weber et Rémi Noyon retracent l’histoire de la géo-ingénierie, explorent les cultures scientifiques et philosophiques qui la sous-tendent, et examinent ses implications en matière de gouvernance, de conflits géopolitiques et de justice climatique. Avec une préoccupation majeure : qu’un climat d’urgence nous mène à des interventions dangereuses sur l’atmosp
Il nous arrive d’entendre cette formule : nos politiques ne sont pas à la hauteur. C’est évident dans le cas de l’écologie, puisque rien ou si peu n’est fait par le gouvernement pour enrayer la machine infernale. Mais sa responsabilité, tout comme celle des multinationales et du fameux 1 %, n’est (presque) plus à prouver. Clément Sénéchal s’attelle ici à comprendre les autres causes, plus discrètes, qui conduisent l’écologie politique à l’échec : celles qui s’enracinent dans son propre camp. Structurellement, l’écologie, fruit de l’environnementalisme, s’est constituée comme une cause des élites.
A en croire les milliardaires de la Silicon Valley, notre destin passe inéluctablement par les métavers, l'intelligence artificielle, les robots autonomes et la conquête de l'espace, tandis que les énergies renouvelables et les voitures électriques nous permettraient de garder notre niveau de vie tout en poursuivant la croissance économique et en sauvant la planète au passage.
“L’effondrement de nos sociétés modernes a commencé. Telle est la conclusion de deux années de recherches menées par l’équipe interdisciplinaire à l’origine de S’effondrer ensemble. Comment en est-…
Sur la planète Terre, une rivière vivante s’entoure de milieux humides qui protègent la vie. Pourtant, nous lui avons pris ces milieux pour déployer nos villes et nos agricultures industrielles. Corsetées, drainées, bétonnées, les rivières ne peuvent plus nous préserver d’un climat déréglé. Face au péril, il est temps de rendre l’eau à la terre, pour abreuver les déserts que l’extractivisme nous laisse en héritage. Comment ramener l’eau à la vie ?
En dix-sept ans, les riches n’ont rien appris, rien compris, rien changé. Ils se gavent. Les milliardaires ont multiplié leur fortune, la catastrophe écologique s’amplifie, la crise sociale est mondiale. Le lien entre ces phénomènes ? Les inégalités. On n’évitera pas le désastre climatique si l’on ne ramène pas les ultra-riches à la raison. C’est ce qu’explique ce livre détonnant, où une analyse implacable se combine à un dessin complice et surprenant.