Assurances et risques climatiques

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Le secteur des assurances fait face à des défis croissants liés aux risques climatiques. Les données assurantielles des dernières décennies témoignent d’une aggravation des événements climatiques, tels que les tempêtes, les inondations et les sécheresses. Cette situation soulève plusieurs questions majeures pour le secteur. La soutenabilité financière : L’augmentation des coûts des sinistres liés aux risques climatiques met en question la viabilité à long terme du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. L’assurabilité des risques : Certains assureurs sont tentés de se désengager des zones les plus à risques. Enfin L’adaptation des modèles d’évaluation : Les assureurs doivent revoir leurs stratégies et leurs modèles d’évaluation des risques pour mieux intégrer et gérer les risques climatiques.

juillet 2024

Mathis Wackernagel est l’économiste à l’origine du concept d’empreinte écologique qui permet de mesurer la pression qu'exerce l’humanité sur les ressources naturelles. Cette année, toutes les ressources régénérées par la planète en une année seront consommées dès le 1er août. Ce « jour du dépassement » symbolise ainsi la consommation déraisonné de ressources naturelles par l’espèce humaine. Dans cet entretien avec GoodPlanet Mag’, Mathis Wackernagel revient sur le concept d’empreinte écologique qu’il a co-créé, sur l’évolution du jour du dépassement au fil des années mais aussi sur l’impact de la croissance démographique et du numérique sur les ressources naturelles.
À compter de ce 1er août, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut générer en une année. Ce « jour du dépassement » illustre l’immense pression que les humains infligent continuellement à la planète. Calculée tous les ans par l’ONG Global Footprint Network, la date de ce jour symbolique signifie qu’environ 1,75 Terre serait nécessaire pour couvrir le mode de vie actuel de l’humanité. En d’autres termes, lors des 5 prochains mois, les ressources naturelles consommées par l’activité humaine ne pourront être régénérées par la planète bleue, créant des tensions qui s’accumulent année après année. « Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, actuellement il est possible de consommer plus que ce que la nature régénère, dans la mesure où nous pouvons par exemple couper les arbres plus rapidement qu’ils ne repoussent, surexploiter les stocks existants de poissons, etc. De cette manière, comme en comptabilité financière, on peut dépenser plus que ce que l’on gagne », explique Mathis Wackern