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Jean-Marc Jancovici
2025
La fin du monde que l’on connaît - entretien avec Jean Marc Jancovici
Nos invités politiques se confrontent en plateau face à Jean-Paul Hébrard, sur les sujets clés de notre agriculture : conditions de travail, accords de libre-échange, mercosur, élevage durable, renouvellement des générations... Invité ce mardi : Jean-Marc Jancovici à l'issue de sa conférence "Pour un élevage herbivore bas carbone et durable".
Ce matin, Jean-Marc Jancovici nous explique la consommation énergétique de l’intelligence artificielle, ses émissions de gaz à effet de serre, ainsi que les prévisions concernant cette consommation dans dix ans.
Les rapports de l'Agence Internationale de l'Energie sur le futur de l'offre pétrolière sont toujours des documents qui disent quelque chose tout en prenant grand soin de ne pas en dire trop :). Cet organisme, désormais assez connu, a été créé en 1975, à la suite du premier choc pétrolier, et regroupait les principaux importateurs de pétrole à l'époque (dont les USA, devenus depuis autosuffisants). […] ... ce que dit cette analyse est qu'il faut peut-être s'attendre à un déclin subi de l'offre mondiale dans pas très longtemps. A méditer !
Depuis des années, Jean-Marc Jancovici se consacre à l'étude du changement climatique et aux manières de décarboner l'économie. Son sens de la formule lui vaut d'être l'une des figures les plus populaires dans son domaine. De passage en Suisse, il explique vouloir s'adresser avant tout à la société civile.
Pour décarboner nos activités, il va falloir se passer de pétrole. Facile ? Pour le savoir, on peut partir du graphique ci-dessous (données Energy Institute), qui donne la décomposition par nature de produit raffiné issu du pétrole. L'éthane, le Liquid Petroleum Gas (GPL en français) et le naphta vont surtout servir comme matière première pour la chimie organique, pour produire des fibres synthétiques (textiles, caoutchouc), des plastiques, mais aussi des solvants utilisés partout ailleurs, ou encore des médicaments...
Le réel, c'est ce dans quoi on se cogne, disait Lacan. Bon, il n'est pas complètement certain que sa formule ait particulièrement visé les problèmes environnementaux, mais elle peut sans problème s'y appliquer : ignorer les risques ne les fait pas disparaître, et à un moment ils nous sauteront à la figure.
La fusion nucléaire est un vieux rêve. On la présente souvent comme un essai de reproduire ce qui se passe dans notre étoile, en lui associant - comme dans cet article des Echos qui évoque les investissements dans des start-up américaines - les adjectifs de "décarbonée" et "illimitée". Si cela était possible, quoi de plus merveilleux ? Pas besoin de sobriété et pas de problème avec le climat ! Malheureusement, nous en sommes encore très loin... et ce n'est peut-être pas un drame.
Par la magie du "shale oil", les USA sont devenus un exportateur significatif de pétrole. On le voit sur le graphique ci-dessous : depuis le début des années 2000, leurs exportations sont passées de 1 à 10 millions de barils par jour (sur une production mondiale de 95 millions de barils par jour). Dans le même temps, ils continuent à importer massivement (plus de 8 millions de barils par jour). Question : pourquoi exporter et importer du pétrole en même temps ? Cela tient à deux points : - les pétroles importés et exportés peuvent être différents - le pays peut service de simple plate-forme de transit pour du pétrole qui n'est pas produit sur le territoire (il apparaît alors à la fois dans les exportations et les importations). Commençons par le 1er point : le pétrole se forme par "distillation" dans le sous-sol, sous l'effet de la chaleur géothermique, de résidus de micro-organismes marins. En fonction de la nature des organismes initiaux, de la température de "cuisson" et de la durée de cette derniè
La décarbonation totale de l'électricité allemande attendra encore un peu. Dans son grand "tournant énergétique", le pays n'avait pas prévu que de se débarrasser du nucléaire, il était aussi prévu qu'il abandonne ses centrales à charbon.




