Collapsologie

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La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.

En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».

La collapsologie a été portée vers le grand public par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes publié en 2015.

Voici une sélection d’articles sur cette thématique:

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Thomas Norway

2025

Ça chauffe pas mal sous les maillots de camouflage ces derniers mois et années : Ukraine, Moyen-Orient, Taiwan, Pakistan, RDC, Darfour… Dès lors, dans les salons de l’armement, ça va Bourget, car les dépenses gonflent telles des bulles spéculatives pour soutenir l’industrie de la guerre. Comment l’exploitation mondialisée des ressources (énergétiques ou non) influencent les relations avec son prochain mais également les objectifs du service militaire : à quoi sert-il ? Qui dessert-il ce … service ?
La croissance économique est la norme depuis des siècles et il semble impossible de s'en passer sans créer des heurts sociaux. De ce fait, la croissance économique semble être un élément nécessaire : elle est souhaitée, désirée et non-négociable. […] Mais cette apparente universalité du désir de croissance mérite d’être interrogée : est-elle réellement choisie, ou résulte-t-elle d’un système de contraintes historiques, géopolitiques, sociales et physiques ?
Energies, Economie, Pétrole et Peak Oil: Revue Mondiale Janvier 2025, 2000Watts.org
Les énergies fossiles deviennent de plus en plus rares, et leur exploitation cause des dommages graves à la biosphère, menaçant même sa pérennité. Il devient donc impératif de s’en passer. Ainsi, les sociétés humaines sont amenées à évoluer vers un nouveau contexte socio-économique qu’il est pertinent d’anticiper et d’explorer dès maintenant.
Une transition consiste à passer d’un point A à un point B, soit d’un contexte socio-économique initial à un autre contexte, qu’il soit désiré ou imposé. Les énergies fossiles deviennent de plus en plus rares, et leur exploitation cause des dommages graves à la biosphère, menaçant même sa pérennité. Il devient donc impératif de s’en passer. Ainsi, les sociétés humaines sont amenées à évoluer vers un nouveau contexte socio-économique qu’il est pertinent d’anticiper et d’explorer dès maintenant.

2024

Efficacité : Transition, le contexte initial, Thomas Norway sur 2000Watts.org
Le pétrole a été mis sur orbite grâce aux deux guerres mondiales. L'or noir porte depuis la croissance mondiale et ses qualités intrinsèques lui ont permis d’être plus efficient que le charbon pour de nombreux usages et de porter la croissance mondiale à des niveaux inégalés souligne Thomas Norway dans ce 10ème épisode de sa série sur l'Efficicité.
C’est bientôt Noël et avec le nombre de politiciens bien sages qu’il y a sur notre planète, le Père-Noël n’a pas eu besoin de passer trop de temps dans le BlackFriday. Aura-t-il acheté le parfum pour enfant que Nabilla vient de lancer avec son fiston de 5 ans ? A elle seule, cette dernière phrase indique l’état actuel du monde. Une certitude : les démocraties ne sont pas faîtes pour survivre à la frénésie des réseaux sociaux et des médias.
Pour croître, les villes se sont spécialisées afin d'avoir une puissance de production plus importantes et les machines ont remplacé la force humaine. Les habitants ont ainsi du temps pour produire de nouveaux biens et services. Dans cette équation, le transport est le symbole du surplus de production, alors que le transport est une pure perte d'énergie écrit Thomas Norway dans ce 9ème épisode de sa série sur l'efficacité. Quand la nouvelle technologie "machine à vapeur" se développe au XVIII siècle, au début ce n’est pas cher ! La production s’emballe jusqu’en 1800 car chaque nouvelle machine est plus efficace et plus efficiente en produisant toujours plus d’excédents permettant d’innover et d’améliorer.
Etant donné l’augmentation continue du taux d’oxygène dans l’atmosphère, l’énergie disponible s’est raréfiée pour toute la chaîne alimentaire. Ceci a obligé les dinosaures à devenir de plus en plus efficaces et donc à s’essayer à un gigantisme inégalé tout en amenant ces géants vers une disparition inéluctable. L’astéroïde ou le volcanisme n’ont fait qu’abréger leurs souffrances en sifflant prématurément la fin du match. On peut faire le lien avec le gigantisme de la mondialisation lié à des orientations sociétales depuis plus de 50 ans avec un appel politique à l’efficacité salvatrice pour contrecarrer la raréfaction de l’énergie fossile et leurs externalités délétères.
Dans la série d'articles sur l'efficience énergétique – Quand on pense au nanisme et au gigantisme du règne animal, on ne peut que penser à un moment aux dinosaures et à leur extinction liée probablement à la chute d’un astéroïde et/ou à un volcanisme important. Les animaux qui veulent occuper la niche écologique utilisant un pic annuel de production de nourriture ont un surcoût induit par le stockage de cette nourriture.
Un animal peut être considéré comme une machine thermodynamique qui transforme l’énergie chimique des aliments en énergie mécanique, thermique et autres formes nécessaires à la survie. Bien que les processus biologiques soient plus complexes que ceux des machines classiques, les principes thermodynamiques fondamentaux s’appliquent également aux organismes vivants.

2023

Je ne pense pas avoir un jour rencontré une personne véritablement méchante par contre, j’ai rencontré beaucoup de personnes malheureuses, peinées, jalouses… Simplement, des gens qui ont peur ou qui souffrent. Il faut sortir de la logique de l’autruche en se disant "jusqu’ici, tout va bien", il faut sortir la tête du sable et comprendre seul et collectivement les enjeux actuels et futurs. Comme disait Vincent Mignerot "Se tromper soi-même est compréhensible. Chacun fait ce qu’il peut pour gérer ses émotions. Tromper les autres est plus grave."

2022

Plan(s) B reçoit de nouveau Thomas Norway, ingénieur et conférencier sur les questions énergétiques. Thomas était déjà passé chez nous pour parler de l'histoire de l'énergie sous l'angle du Taux de Retour Energétique / Energy Return Over Investment (EROI).
Le soleil ça permet aussi de faire pousser des trucs comme des arbres, de l’herbe, des pastèques ou des pommes de terre. La biomasse, si elle n’est pas détruite par des pluies diluviennes, un nuage de sauterelles, un incendie, le manque d’eau, des ravageurs locaux ou importés et bien ça a l’air sympa de loin quand même pour produire de l’énergie utile aux humains ou des balades aussi champêtres que romantiques. Mais de près, avec des chiffres et des calculs, est-ce que la bioénergie serait pertinente pour la transition des sociétés humaines ? A vos calculettes et règle de trois : 5,4,3,0
Produire beaucoup et pas cher avec de l'énergie pas cher et beaucoup de main-d’œuvre pas chère pour faire pas cher. Voilà, résumé en quelques mots, les fondements de notre système économique mondial. Cependant, un problème majeur actuel c’est que ça pollue un chouïa (dont du CO2) et une solution pourrait être d’électrifier l’ensemble du secteur du transport. Est-ce qu’en électrifiant les transports et surtout les véhicules particuliers, ne serions-nous pas en train de lâcher la proie pour l’ombre ? Mais au fait, quel est le rôle du transport ?
Le soleil est un astre qui anime les humains depuis fort longtemps au travers d’histoires, de mythes, de religions, de discussions autour de la machine à café et de rêves de sociétés futuristes alimentées uniquement par son énergie infinie et sans conséquence. Toute la question est de connaître les éventuelles limites physiques à cette énergie primaire bas-carbone qui laverait nos sociétés plus vert que vert et disponible en senteur : dogmatisme, greenwashing ou sobriété. En effet, comme pour tout produit, il faut bien lire les petites lignes car, tôt ou tard, quelqu’un doit toujours payer l’addition.
La fin de l’âge de pierre ne s’est pas terminée par la disparition des pierres. La fin de l’âge du pétrole ne se terminera pas par la disparition du pétrole. Cependant, les extractions de gaz et de pétrole, comme dans toutes les autres matières premières, nécessitent de plus en plus d’efforts et d’énergies. A l’image de la devise des jeux olympiques, la société humaine cherche son énergie plus profondément, plus loin et plus épars. L’efficacité technologique ayant également des limites, on se retrouve devant l’obligation de mettre de plus en plus d’énergies pour en obtenir de moins en moins en retour et ça… c’est ballot.
Interview avec Thomas, ingénieur systémicien, personnage mystérieux et intéressant, proposant ici une conception du système énergétique et de ses contraintes, avec le taux de retour énergétique comme fil conducteur de ses analyses. Nous abordons avec lui les notions suivantes : Le Taux de Retour Energétique "utile", un indicateur prépondérant sur la quantité d’énergie disponible Le lien entre énergie et contexte socio-politico-économique, et la considération de ce qu'est une vie "agréable" Les prix comme mauvais proxy d'analyse Un retour historique sur la révolution industrielle, la 1e guerre mondiale, et la stagflation des années 70