Jean Jouzel

OA - Liste

« L’urgence est là, nous regardons ailleurs »

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Virginie Malingre

2025

La Commission européenne juge d’une extrême gravité les conséquences industrielles des sévères contrôles à l’exportation que Pékin a mis en place sur les métaux rares. Elle est prête à riposter avec son instrument anti-coercition, jusqu’ici jamais utilisé.
Un conseil européen doit débattre, jeudi, d’un nouvel objectif de baisse des émissions de CO2 pour 2040. Mais cet ensemble de mesures environnementales pourrait ne pas résister aux demandes de flexibilité de plusieurs Etats, dont la France.
Trois ans et demi après le début de la guerre en Ukraine, les Européens continuent à acheter des hydrocarbures russes et financent ainsi l’effort de guerre de Moscou.
Budapest est accusé d’avoir espionné l’Union européenne de l’intérieur, un diplomate affirmant même que le pays dirigé par Viktor Orban « envoie ses rapports au Kremlin ».
Au terme d’un sommet automobile à Berlin, la coalition de Friedrich Merz s’est prononcée en faveur d’une réforme de la réglementation européenne fixant à 2035 la fin du moteur émetteur de CO₂. A Bruxelles, Ursula von der Leyen tente de sauver l’un des textes les plus emblématiques du pacte vert européen.
A Copenhague, mercredi 1ᵉʳ octobre, les Vingt-Sept débattront d’un schéma proposé par la Commission et soutenu par Berlin. Les questions politiques, techniques et légales restent nombreuses.
Dans un rapport publié lundi 29 septembre, les experts européens s’inquiètent du retard ou de l’abandon des efforts de l’UE pour protéger son environnement et des conséquences de l’accélération du réchauffement climatique.
Les Vingt-Sept, qui doivent rapidement s’entendre à l’unanimité sur une cible de réduction de leurs émissions d’ici à 2035, sont très divisés. Ils ont par ailleurs repoussé l’adoption d’engagements ambitieux pour 2040.
Que veut Emmanuel Macron ? Longtemps, le président français a été un fervent soutien du pacte vert européen, dont se sont dotés les Vingt-Sept pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais, depuis les élections européennes de juin 2024 et la dissolution manquée de l’Assemblée nationale, il est devenu un ardent défenseur de la simplification, voire de la dérégulation, quitte à oublier ses engagements passés. Dix ans après l’accord de Paris, sa détermination a faibli. Jeudi 26 juin, à l’occasion d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européens à Bruxelles, Emmanuel Macron a prévu de mettre sur la table le sujet de l’objectif 2040 de réduction des émissions de CO2 au sein de l’Union européenne (UE), qui doit emmener les Vingt-Sept vers la neutralité carbone à l’horizon 2050.
La surprise est restée en travers de la gorge des diplomates. Début avril, Donald Trump a pris tout le monde de court en annonçant la reprise de négociations entre Téhéran et Washington en vue d’un nouvel accord sur le nucléaire iranien, sept ans après avoir dénoncé le compromis précédent, lors de son premier mandat. Sur ce dossier, une quatrième rencontre était prévue à Rome, samedi 3 mai - avant d’être reportée mercredi - mais personne ne comprend, dans les capitales européennes comme à Téhéran, où veulent en venir les Etats-Unis. Ni quelle est vraiment l’équipe qui doit mener les pourparlers, en dehors de l’incontournable envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, un novice en diplomatie.