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économique
2025
Le travail est au cœur de nos vies… et peut-être aussi au cœur de nos impasses. Pourquoi travaillons-nous autant ? À quoi ce temps et cette énergie servent-ils vraiment ? Et surtout, comment repenser le travail dans un monde où la crise écologique nous oblige à produire et consommer moins, alors même que la dette publique, la compétition économique mondiale et la pression sociale nous poussent à accélérer toujours davantage ? Dans cet épisode, Dominique Méda, philosophe et sociologue, professeure à l’Université Paris Dauphine, nous aide à penser cette tension structurante de notre époque. Spécialiste des politiques publiques du travail, de la protection sociale et de la transition écologique, elle interroge les fondements de notre modèle économique et les mythes qui l’accompagnent : croissance, compétitivité, plein emploi, progrès technologique… tout est passé au crible de l’analyse historique, sociale et politique.
ONU, Banque mondiale, OCDE : les instances internationales travaillent de plus en plus sur des indicateurs économiques alternatifs au PIB. Une conversion lente, qui n'a toujours pas permis de détrôner l'indicateur roi.
En janvier, quand il avait présenté son budget préliminaire pour l’exercice 2025-2026, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, avait tablé sur un excédent de 363 millions de dollars (322 millions d’euros). Quatre mois – et un changement de président – plus tard, le démocrate se prépare à un déficit de 12 milliards de dollars. L’effet Donald Trump, le « Trump slump », accuse-t-il, soit le ralentissement de l’activité économique généré par les incertitudes liées au programme du président américain.
Le président américain a été reçu en grande pompe mardi par Mohammed Ben Salman, avec qui il a signé un « partenariat économique stratégique ». La Maison Blanche a estimé le montant total des investissements saoudiens à 600 milliards de dollars.
Dans son classement mondial de 2025 publié ce vendredi 2 mai, l’ONG pointe un recul inédit des conditions d’exercice du journalisme dans une majorité de pays. La France recule à la 25e place.
L’économiste Alain Grandjean et l’investisseur Fanny Picard appellent, dans une tribune au « Monde », les acteurs économiques européens à accompagner la transition écologique, sous peine de voir s’effondrer notre société tout entière.
En plein chaos économique et financier, Donald Trump, Elon Musk et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent – les trois figures de la politique économique américaine –, ont annoncé chacun une nouvelle, mardi 22 avril, attestant d’un léger retour à l’orthodoxie économique susceptible de requinquer les marchés financiers. Le président américain a fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de limoger Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale (Fed) avant la fin de son mandat, en 2026, après l’en avoir menacé depuis quelques jours.
La Californie a contesté mercredi en justice les droits de douane imposés par Donald Trump, car l'Etat dirigé par les démocrates estime que le président américain ne pouvait pas les instituer sans l'accord du Congrès.
Les économistes américains Scott Baker, Nick Bloom et Steven Davis ont mis en place un indicateur d’incertitude de politique économique, basé notamment sur la lecture de milliers d’articles de journaux. Plus il est élevé, plus la situation est chaotique. Il existe un indice mondial et un indice pour les États-Unis.
La proclamation tonitruante par Donald Trump, le 2 avril dernier, d’une hausse brutale des tarifs douaniers à l’encontre de très nombreux pays du monde ne répond pas uniquement à une (très discutable, par ailleurs) logique économique. Elle s’inscrit pleinement de la vision du monde éminemment conflictuelle chère au locataire de la Maison Blanche.
Récession, flambée des prix, représailles étrangères... Les droits de douane annoncés mercredi par Donald Trump vont secouer l'économie américaine et mondiale. Certains experts s'attendent à des effets comparables à ceux provoqués, en 1930, par loi Hawley-Smoot. Une hausse des droits de douane qui avait aggravé la crise de 1929 et contribué à plonger les États-Unis dans l'une des plus graves récessions qu'ils aient jamais connues.
L’escroc du siècle Bernard Madoff a fini ses jours dans une prison fédérale de Caroline du Nord, en avril 2021, à l’âge de 82 ans. Ses cadets ne semblent pas en voie de subir cette funeste destinée : le président américain, Donald Trump, n’en finit pas de gracier les délinquants économiques, arnaqueurs d’épargnants, menteurs invétérés. « Les grâces de Trump montrent qu’il n’y a jamais eu de meilleur moment pour être un escroc en col blanc », écrit le site d’information Axios.
Dans un monde où l’information est devenue à la fois omniprésente et suspecte, la destruction délibérée de bases de données scientifiques évoque de sombres souvenirs historiques. Elle représente une menace sérieuse pour l’avenir de la connaissance partagée, le progrès scientifique global et, plus fondamentalement, la richesse des nations. Depuis le 20 janvier 2025, l’administration aux commandes de la première puissance mondiale mène une campagne méthodique contre les données, particulièrement celles à caractère scientifique. Plus de 3 400 jeux de données, dont 2 000 à vocation scientifique, ont été supprimés des sites gouvernementaux américains. Cette offensive cible prioritairement les informations relatives au changement climatique, à la santé publique et à l’équité sociale.
Derrière l'omnibus et le mouvement de simplification du Green Deal, c'est l'action coordonnée des lobbys européens contre la régulation qui opère.
L’appétit des Gafam et le contexte géopolitique ont relancé les recherches sur les centrales nucléaires dans le monde, avec l’espoir de produire en série des petits réacteurs à coût réduit et sécurité renforcée.
Les offensives politiques de Donald Trump sont synonymes d'encore plus "d'incertitudes" qu'à l'époque de la pandémie de Covid-19 pour l'environnement économique mondial, estime le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), dans un entretien publié dimanche dans le Sunday Times.
Le vice-président de la Banque centrale européenne, Luis de Guindos, affirme ce dimanche 16 mars dans un entretien accordé au «Sunday Times» que les offensives politiques imprévisibles du président américain contre ses alliés comme ses concurrents rendent la situation actuelle «volatile».
Ils étaient cinq, cinq PDG milliardaires, présents lors de l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2025 à Washington. Elon Musk (Tesla, SpaceX, X), Mark Zuckerberg (Meta), Jef Bezos (Amazon), Sergey Brin (Alphabet) et Bernard Arnault (LVMH). Cinquante jours à peine après ce qu’ils semblaient considérer comme un motif de réjouissance, la bourse leur a infligé un sévère retour à la réalité. Après une période de hausse généralisée, les différents tarifs douaniers, imposés ou annoncés par le nouvel occupant de la Maison blanche, ont douché les enthousiasmes. En tout, selon Bloomberg, leurs fortunes ont été amputées de quelque 210 milliards de dollars.
Les droits de douane de 25 % s’appliquent à partir de ce mercredi 12 mars aux principaux partenaires commerciaux des Américains, dont l’UE, qui a dans la foulée annoncé des représailles fortes mais proportionnées pour le 1er avril.
Malgré des prouesses techniques et des milliards investis, l'intelligence artificielle (IA) peine à prouver son impact économique. Son autonomie accrue s'accompagne d'erreurs imprévisibles et de responsabilités insaisissables. Plutôt que de la substituer à l'humain, mieux vaut l'intégrer intelligemment pour en tirer un progrès réel, durable et sécurisé.
Lundi, la province canadienne de l’Ontario avait annoncé surtaxer les exportations d’électricité vers le Michigan, le Minnesota et l’Etat de New York, une mesure frappant environ 1,5 million de foyers et d’entreprises aux Etats-Unis. Mardi 11 mars, Donald Trump a répliqué en doublant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, qui doivent donc passer à 50 % dès mercredi. Dans sa diatribe, le président américain a carrément menacé de «mettre à l’arrêt définitivement l’industrie automobile au Canada» en imposant le 2 avril de telles taxes douanières sur les voitures. Pour lui, la «seule chose sensée» pour le Canada consiste à devenir le «51e Etat américain».
Quatorze patronats européens, le Medef français en tête, ont lancé mercredi à Paris l'Alliance patronale du nucléaire, opération de "diplomatie économique" visant à renforcer cette industrie dans l'UE, afin de mieux affronter des défis de compétitivité accrus par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.Outre le Medef, y participent les organisations patronales belge, bulgare, croate, danoise, finlandaise, hongroise, italienne, polonaise, roumaine, slovaque, suédoise, tchèque, ainsi que la CBI britannique, même si le Royaume-Uni est sorti de l'UE avec le Brexit.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, répond ainsi à Donald Trump, qui veut taxer à 25 % l’acier et l’aluminium entrant aux États-Unis, d’où qu’ils viennent.
Le président américain a ordonné par décret, mercredi 5 février, la suspension des poursuites dans le cadre de la loi « anticorruption ». Les autorités américaines ont déposé, en 2024, une trentaine d’actions en justice contre des entreprises ayant payé des intermédiaires pour remporter des marchés.
En 1938, des membres de mon obédience maçonnique écrivaient "Partons au combat. N'est-ce pas un crime de se taire ?" C'est d'une incroyable actualité. Le basculement actuel dans l'ère de la post-vérité est terrifiant. La culture invite à la compréhension d'autrui, favorise la tolérance, questionne la société et émancipe chaque être humain. Il faut la sauver !
Ses images de campagne armé d’une tronçonneuse avaient fait le tour du monde et lui ont permis de convaincre une population argentine excédée par les difficultés économiques. Le 10 décembre 2023, Javier Milei accédait à la présidence de l’Argentine, sans véritable appareil de parti mais avec une promesse claire : combattre l’inflation.
La fin de la pensée critique et l’effondrement de la civilisation. À une époque où la logique et l’esprit critique sont plus importants que jamais, la société évolue dans la direction opposée – vers la désinformation, le mysticisme et les régimes autoritaires. Le monde est plongé dans un état permanent de polycrise : instabilité économique, effondrement écologique, tensions géopolitiques et fracture sociétale. Au lieu d’affronter ces crises avec logique et des solutions fondées sur des preuves, de vastes pans de la population se replient sur la superstition et l’autoritarisme.
Le président élu Donald Trump a promis mercredi de bloquer tout nouveau projet éolien aux Etats-Unis durant son futur mandat, se refusant à subventionner davantage le secteur.
2024
Puisque le 23 décembre 2024 sera l'occasion de marquer le premier anniversaire de la mort de Robert Solow, qui aurait eu cent ans cette année, je voudrais profiter de l'occasion pour me pencher d'un peu plus près sur son héritage théorique. Mon objectif est de montrer que le prix Nobel d'économie 1987 a diffusé des façons de penser qui ont marqué durablement les esprits très au-delà de son propre courant de pensée. Au point que l'on peut trouver dans les conceptions actuelles de la transition écologique et énergétique une proximité troublante avec les raisonnements défendus par ce grand économiste.
Surnommé « le pape de la décroissance », Serge Latouche, économiste et professeur émérite de l’université Paris-Saclay, est l’un des principaux critiques français de la notion de croissance économique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, comme L’Occidentalisation du monde (La Découverte, 1989), critique virulente du mythe du « développement », ou L’Invention de l’économie (Albin Michel, 2005), qui retrace l’histoire de notre « imaginaire économique », dominé par un rapport utilitariste et quantitatif au monde. Retour sur le parcours intellectuel d’une figure incontournable du mouvement décroissant.
"Qui manifeste parmi les agriculteurs ? C’est principalement l’agriculture familiale." Philippe Lamberts - ex-eurodéputé Les Verts – est aujourd’hui conseiller sur le Green Deal auprès de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Deux casquettes qui ont souvent été critiquées par une partie du monde agricole : celle des écologistes et celle des décideurs européens. Mais pour Philippe Lamberts, les problèmes principaux sont à chercher ailleurs.
Franchir les points de bascule écologiques aurait un coût économique gigantesque, selon plusieurs études scientifiques récentes. Des données qui rappellent l’urgence d’atténuer la crise écologique avant d’être face à des conséquences irréversibles en cascade.
La start-up belge Citronics a présenté mercredi "le premier micro-ordinateur circulaire au monde", un dispositif produit à base de vieux smartphones "répondant aux besoins de multiples secteurs". Société Citronics. fondateur de la start-up, Jean-Brieuc Feron.
Deux projets d'usines de recyclage chimique du plastique en France sont retardés ou suspendus, selon les cas, en raison du contexte réglementaire et économique, a-t-on appris lundi auprès des entreprises concernées.Elles estiment qu'il s'agit d'un mauvais signal pour limiter la production de plastique vierge et la pollution qui va avec, alors que la planète se penche depuis lundi sur ce fléau à Busan, en Corée du Sud.
Le budget carbone mondial serait épuisé en moins de deux jours si toute la population consommait comme les 50 personnes les plus riches de la planète, a écrit l’organisation internationale Oxfam dans un rapport publié à veille de la dernière COP climat. Et les pauvres seraient les premières victimes du réchauffement.
La pêche « durable », un concept en voie d'épuisement
En réaffirmant son soutien au « Green deal », la présidente de la Commission européenne a pu rallier une large majorité. Mais des alliances entre la droite et l’extrême droite pourraient compromettre des textes clefs.
Face aux routes, aux voies ferrées, aux infrastructures et aux zones d’activité englouties dans la catastrophe de Valence, troisième ville d’Espagne, des fonds d’urgence ont été débloqués. Mais le coût total, très complexe à chiffrer, s’annonce faramineux.
il ne suffit pas de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre, il faut également mener de front des politiques d’atténuation et d’adaptation.
La traduction française de Hitoshinsei no Shihonron (Le capital dans l’anthropocène), best-seller du philosophe japonais Kohei Saito, spécialiste de Marx, vient de paraître sous le titre "Moins ! La décroissance est une philosophie" (Seuil, 368 p. 23 euros).