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2025
Les négociations de Genève ont permis de retirer du projet américain les points les plus problématiques pour les pays de l’UE et l’Ukraine. Mais ce plan en 19 points reste à finaliser et doit être soumis aux Russes.
Le secrétaire d’Etat américain a évoqué d’« énormes progrès » lors de ses discussions, dimanche, avec les Ukrainiens et les Européens. Mais les contre-propositions des capitales européennes restent très éloignées du projet du président américain.
Côté européen, les conseillers à la sécurité nationale des dirigeants français, allemand, britannique et italienne seront présents à Genève pour prendre part aux discussions, selon plusieurs sources.
Américains, Ukrainiens et représentants européens se retrouvent, dimanche, à Genève, pour discuter le texte proposé par Donald Trump qui vise à mettre fin au conflit provoqué par près de quatre ans d'invasion russe. De son côté, l'administration américaine présente désormais le document en 28 points comme "un cadre pour des négociations".
Donald Trump a accusé dimanche les dirigeants ukrainiens de ne faire preuve "d'aucune gratitude" envers les Etats-Unis, alors qu'il tente d'imposer un accord pour mettre fin au conflit, contesté par Kiev. Dans un message sur Truth Social, le président américain s'en prend également aux Européens, "qui continuent d'acheter du pétrole à la Russie" et à son prédécesseur Joe Biden, qu'il accuse d'inaction au début du conflit.
Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du projet d'accord proposé par la présidence brésilienne de la COP30, certains pays membres souhaitant claquer la porte et d'autres ayant "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet, selon une délégation d'un des 27. "On a entendu tous les groupes des pays pétroliers, la Russie etc., nous expliquer qu'ils disaient accepter ce texte à titre de compromis", a déclaré ce représentant d'une délégation européenne, en marge d'une réunion à huis clos de la dernière chance dans la soirée à Belem.
Le général Mandon a fait polémique en invitant la France à « accepter de perdre ses enfants », évoquant l’éventualité d’une guerre avec la Russie. Mais plusieurs chefs d’état-major européens ont tenu récemment des propos tout aussi alarmistes.
Le projet en 28 points prévoit notamment que Kyiv cède au Kremlin les régions de Donetsk et Lougansk et que la Russie réintègre le G8. Des mesures défavorables à l’Ukraine dénoncées par l’Union Européenne.
Alors que Volodymyr Zelensky est fragilisé par un scandale de corruption dans son entourage, la Maison Blanche et le Kremlin lui ont transmis un plan faisant la part belle aux exigences russes sur la fin de la guerre et la sécurité du continent.
Après la révélation, mercredi, d’un nouveau plan de paix discuté par l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, et celui du maître du Kremlin, Kirill Dmitriev, les Européens ont rappelé fermement leurs lignes rouges.



