Les mégabassines sont ces gigantesques réserves d’eau censées aider le secteur agricole à faire face au changement climatique. En réalité, celles-ci accentuent la pression sur les ressources en eau, nuisent à la biodiversité et continuent d’alimenter un modèle agro-industriel dévastateur et inadapté. Appelées également retenues de substitution, elles sont devenues un sujet de controverse majeur en France ces dernières années.
On entend de plus en plus souvent le terme « résilience ». Ce mot est mis un peu à toutes les sauces : il est même utilisé pour faire du faire de l’éco-blanchiment (greenwashing) et s’en trouve vidé de son sens. C’est un concept polysémique et multi-disciplinaire au cœur des discours sur les changements climatiques et l’effondrement de la biodiversité. Les institutions internationales, le monde de la finance, du management, de la santé publique, les économistes, les urbanistes, les climatologues, tous y recourent. L’ACRF – Femmes en milieu rural travaille depuis quelques années ce concept de résilience, particulièrement en étudiant les effets des dérèglements climatiques. Faut-il être résilient ou résistant ?