Les mégabassines sont ces gigantesques réserves d’eau censées aider le secteur agricole à faire face au changement climatique. En réalité, celles-ci accentuent la pression sur les ressources en eau, nuisent à la biodiversité et continuent d’alimenter un modèle agro-industriel dévastateur et inadapté. Appelées également retenues de substitution, elles sont devenues un sujet de controverse majeur en France ces dernières années.
Alors que le capitalisme néolibéral et ses dogmes de croissance et de concurrence montrent chaque jour leurs limites pour faire face aux crises environnementales, la planification écologique semble indispensable. Elle va mettre au cœur de son existence la structure la plus puissante qu’ait inventé l’espère humaine, l’Etat. Quel rôle celui-ci peut-il être amené à jouer ? Quelles institutions peut-on mettre en place pour piloter la transition écologique et assurer sa dimension démocratique ?
En 2017, Kohei Saito, auteur japonais formé à l’œuvre de Marx au Japon et en Allemagne, a publié l’ouvrage Capital, Nature et la critique inachevée de l’économie politique – L’Ecosocialisme de Karl Marx (non traduit). Cet ouvrage est central pour comprendre les récents développements sur l’écologie de Marx et la nécessité de conserver les apports du marxisme, en les amendant au besoin, pour mieux penser et lutter face à la crise écologique du capitalisme.