Les mégabassines sont ces gigantesques réserves d’eau censées aider le secteur agricole à faire face au changement climatique. En réalité, celles-ci accentuent la pression sur les ressources en eau, nuisent à la biodiversité et continuent d’alimenter un modèle agro-industriel dévastateur et inadapté. Appelées également retenues de substitution, elles sont devenues un sujet de controverse majeur en France ces dernières années.
Comment s'orienter dans des bouleversements écologiques sans précédent, auxquels, manifestement, ni les États ni le capital ne remédieront ?
Comment s'engager politiquement dans cette ère de destruction inouïe ? Le philosophe québécois Alain Deneault évoque l'écoangoisse qui nous saisit, et comment réorienter cette énergie vers l'action. Une piste ? Les biorégions.
Le journalisme gagnerait à couvrir ce qui ne se passe pas, par-delà ce qui se produit. Il peut se révéler plus important encore qu’en certaines circonstances des choses n’adviennent pas, que ce qui se donne à traiter comme « faits ». Ainsi, le non-événement de l’année en Acadie et au Nouveau-Brunswick concerne l’absence presque complète de considérations lors de la dernière campagne électorale pour l’enjeu même du XXIe siècle, les perturbations climatiques et la catastrophe écologique dans lesquels nous nous enlisons collectivement.
L’heure n’est plus à la convivialité spontanée, à l’harmonie facile, au Buen Vivir emprunté. La représentation souriante du mouvement écologiste, l’option enviable qu’il semblait constituer parmi d’autres, la transition tranquille à laquelle il nous invitait… virent à la confrontation.