Les mégabassines sont ces gigantesques réserves d’eau censées aider le secteur agricole à faire face au changement climatique. En réalité, celles-ci accentuent la pression sur les ressources en eau, nuisent à la biodiversité et continuent d’alimenter un modèle agro-industriel dévastateur et inadapté. Appelées également retenues de substitution, elles sont devenues un sujet de controverse majeur en France ces dernières années.
Giovanni Aloisi, chercheur CNRS et géochimiste à l’IPGP, a étudié la pertinence d’utiliser le corps humain pour expliquer le fonctionnement des océans. Dans un article publié le 30 octobre dans The Anthropocène Review, il montre que les cycles du carbone dans le corps humain et dans l’océan sont régis par les mêmes équations mathématiques et propose donc cette analogie comme un nouvel outil de vulgarisation pour faire prendre conscience des effets dramatiques de l’acidification et de la désoxygénation des océans liées au dérèglement climatique.